Predigten 1978-2005 60

60 Melchisédech offrit au Très-Haut le pain et le vin. Sous le signe du pain et du vin, c’est Jésus-Christ qui s’offre au Père dans son sacrifice unique et définitif, rendu actuel et présent par le ministère des prêtres. Par eux, Jésus accomplit ce qu’il a fait durant le dernier repas. En offrant le pain, il dit: “Ceci est mon corps, livré pour vous . . . prenez et mangez”. En offrant le vin, il dit: “Ceci est la coupe de mon sang, versé pour vous et pour la multitude . . . prenez et buvez” (Luc. 22, 19-20).

C’est ainsi que Jésus-Christ parla aux Apôtres qui prenaient avec lui le dernier repas. Et il ajouta: “Vous ferez cela en mémoire de moi” (Ibid.).

Qui est donc Jésus-Christ? C’est le Fils éternel dans lequel le Père a aimé le monde. Il l’a donné “pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas, mais qu’il obtienne la vie éternelle . . . pour que, par lui, le monde soit sauvé” (Io. 3, 16. 17). Oui, il est venu pour le salut du monde. Le sacrifice qu’offrit Jésus-Christ sur la Croix - le sacrifice qu’il institua durant le dernier repas - est pour le salut du monde. Dans ce sacrifice se manifeste l’amour du Père et l’amour du Fils. C’est la coupe de l’Alliance nouvelle et éternelle.

Ceux qui aujourd’hui reçoivent l’ordination sacerdotale deviennent les ministres du sacrifice accompli pour le salut du monde. Ils le rendent présent. Ils sont les ministres de l’Eucharistie: leur vie sacerdotale se développe à partir de ce centre. Tout le reste sera comme une préparation ou un écho de cet acte sacramentel. Jour après jour, présents à l’existence humaine, ils auront à introduire leurs frères dans la Rédemption accomplie par le Christ et célébrée dans l’Eucharistie.

5. Les prêtres sont en même temps les guides de leur prochain sur la voie du salut.

Ils se tiennent au milieu du peuple de Dieu et ils disent comme Moïse: “Seigneur, daigne marcher au milieu de nous” (
Ex 34,9). De tout leur être sacerdotal, ils invoquent le Seigneur pour qu’il guide son troupeau comme un Pasteur. Ils sont eux-mêmes les serviteurs de Jésus-Christ, le Bon Pasteur.

Comme Moïse, ils gravissent la montagne pour recevoir de Dieu le témoignage de l’Alliance, et pour prendre dans leurs mains, en signe de cette Alliance, les tables des Commandements de Dieu. Selon ces commandements - selon toute la vérité de l’Evangile, la charte de la nouvelle Alliance -, ils éclairent les consciences et guident ceux parmi lesquels eux-mêmes ont été choisis (He 5,1).

Ils sont maîtres de Vérité, en annonçant l’Evangile, en suscitant et en fortifiant la foi, en indiquant le chemin à suivre pour demeurer sur la voie du salut. Ils sont les gardiens de la rectitude des consciences. Et ainsi ils sont les serviteurs de ce Dieu qui proclamait devant Moïse: “Yahvé, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité” (Ex 34,7). Ils sont les serviteurs de Jésus-Christ par lequel Dieu pardonne nos fautes et nos péchés, et fait de nous un peuple qui lui appartienne (Ibid. 34, 9).

Et par conséquent, ces prêtres de la nouvelle Alliance sont les ministres du sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation avec Dieu. Avec l’Eucharistie, ce ministère occupera une place capitale dans leur vie.

6. Autour de ces fonctions centrales se développent les autres aspects de leur vie sacerdotale que je ne fais qu’évoquer. Le prêtre participe à la charge de l’unique Médiateur qu’est le Christ. Mais il connaît sa faiblesse. Il n’opère rien par lui-même: il est fort de la force de Dieu, cela par une disposition permanente qui consacre son être même. Mais il doit chercher à y correspondre. Il doit rechercher la sainteté qui convient au ministre du Christ, avec l’Esprit Saint qui lui a été donné par l’imposition des mains: s’offrir tout entier avec lui, “vivre ce qu’il accomplit” (Prex ordinationis), transmettre ce qu’il a contemplé. Il doit être un homme de prière, tantôt dans la solitude, comme Moïse sur la montagne, tantôt comme animateur ou président de la prière de ses frères. Dans la plaine, il doit vivre proche des hommes, simplement, pauvrement, à leur service, comme le Christ venu pour servir; il tient compte de leurs préoccupations et de leur langage pour annoncer l’Evangile de Jésus-Christ - tout l’Evangile - de façon à pouvoir être entendu. Mais il doit en même temps initier au Mystère. Par sa façon de vivre, il doit apparaître comme l’homme lié à Jésus-Christ; par le célibat notamment, il devient le “signe vivant du monde à venir, déjà présent par la foi et la charité” (Presbyterorum Ordinis PO 16). Il est “l’homme pour les autres”; il doit être témoin, prophète. Courageux, qu’il accepte d’être à son tour signe de contradiction, parfois le serviteur souffrant, mais toujours l’homme de la paix que le Christ est venu apporter sur terre.

7. All dies wird er tun als Mitarbeiter seines Bischofs, der seinerseits mit dem Nachfolger des Petrus in Einheit steht; indem der Priester diesen beiden gehorsam ist, lebt er in Gemeinschaft mit der ganzen Kirche. Sein Priestertum hat ja zur Grundlage dasjenige des Ortsbischofs, welcher der Vater des gesamten Presbyteriums ist. So kann der Priester zum Aufbau der Kirche in der Einheit beitragen. Er verfügt nicht willkürlich über die Gaben Gottes. Er ist nach dem hl. Paulus ”Verwalter von Geheimnissen Gottes. Von Verwaltern aber verlangt man, daß sie sich treu erweisen“ (1Co 4,1 1Co 4,2). Alles, was der Priester ist, hat seinen Seinsgrund ausschließlich in der Kirche, durch die Kirche, für die Kirche. Er muß darum die Kirche lieben, mit der Kirche fühlen und denken (”sentire cum Ecclesia“): nicht nur die Kirche der Vergangenheit noch die Kirche, die es noch gar nicht gibt, sondern die konkrete gegenwärtige Kirche, deren Runzeln und Flecken auch durch seine demütige Hilfe entfernt werden sollen. Diese Liebe macht den Priester für die Aufgaben bereit, die die Kirche von ihm für das Heil aller erwartet. Das pastorale Gespräch, um das er sich bemüht, kann es möglich machen, Konflikte und Spaltungen zu überwinden, wenn es wirklich Jesus Christus ist, den man dabei sucht, wenn er es ist, dem man dienen will.

61 8. Das Amtspriestertum ist eine so wichtige, so notwendige Aufgabe, daß wir alle für Berufungen Sorge tragen müssen. Die Diözese von Sitten hat das Jahr 1978 dazu bestimmt, das Bewußtsein aller Christen für dieses Thema zu schärfen. Ich hoffe, daß hieraus noch weitere Früchte erwachsen, hier bei euch wie auch in den anderen Schweizer Diözesen, in die diese Neupriester zurückkehren werden.

Natürlich ist das ganze Volk der Getauften aufgerufen, aktiv am Leben der christlichen Gemeinde und an der Bezeugung des Evangeliums in der Welt teilzunehmen. Die Sendung der Priester steht genau im Dienst dieser Teilnahme. Sie hat jedoch ihre besondere Natur und ist unersetzlich. Es gibt da weder Dualismus noch Konkurrenz, sondern nur eine notwendige gegenseitige Ergänzung in der Beachtung der jeweiligen eigenen Berufung, wobei die Bischöfe zu einem harmonischen Zusammenwirken anleiten müssen. Die kirchliche Gemeinschaft entspricht nur dann voll ihrer Sendung und Einsatzbereitschaft, wenn in ihr die Berufungen zum Priestertum aufkeimen und reifen können, ohne die auch sie selbst sich nicht entfalten kann. Berufung und Sendung - zum Amt oder Apostolat - kommen immer von Gott, von der Heiligsten Dreifaltigkeit.

9. ”Gepriesen seist du, Herr, du Gott unserer Väter, / gelobt und gerühmt in Ewigkeit“ (
Da 3,52).

Das Licht des Glaubens läßt uns heute mit Geist und Herz aufsteigen zum unergründlichen Geheimnis Gottes, zu seiner unfaßbaren dreifaltigen Einheit. Aus dem Schoß dieser Heiligsten Dreifaltigkeit ist der Sohn Gottes zur Menschheit gekommen: Das ewige Wort des Vaters ist Mensch geworden, Sohn der Jungfrau Maria. Durch seinen Tod am Kreuz und seine Auferstehung ist der Geist der Heiligkeit auf die Apostel herabgekommen und bleibt nun in der Kirche Christi gegenwärtig.

Aus dieser Sendung des Vaters und des Geistes entspringt die Heilssendung der Kirche. Aus der Sendung des Sohnes, des Gottesknechtes, der die messianische Salbung empfangen hat, entsteht im Heiligen Geist das ”königliche Priestertum“ aller Getauften.

Aus dem Priestertum des Sohnes, des Gesalbten, kommen im Heiligen Geist die Berufung und das Amt der Priester, die ihnen im Weihesakrament mit einem unauslöschlichen Siegel eingeprägt werden.

Durch ihr Dienstamt nimmt das ganze Volk Gottes teil am Priestertum Jesu Christi, des einzigen Mittlers zwischen Gott und den Menschen. Heute werden diesem Gottesvolk neue Priester geschenkt, deren Auftrag sich auf der Grundlage der Sendung aller Gläubigen vollzieht; denn auch sie sind in ihrem Glauben durch den Heiligen Geist bestärkt worden. Alle sollen sie zu ihrer Aufgabe, den Glauben zu verkünden, aufbrechen: Das ist gemeint mit dem Sendungswort, das jede heilige Messe beschließt.

Ja, freuen wir uns heute; denn in diesem feierlichen Gottesdienst ist die Sendung des Volkes Gottes in der Kirche der Schweiz erneuert worden. Darum laßt uns wie mit einer Stimme unaufhörlich das Lob der Heiligsten Dreifaltigkeit singen!

10. ”Gepriesen seist du, Herr, du Gott unserer Väter“.

Wie viele ”Väter“, wie zum Beispiel Nikolaus von der Flüe, wie viele Generationen sind euch auf dieser Erde vorangegangen und haben ”Anteil an der göttlichen Natur“ erhalten (2 Pt 1, 4), in lebendiger Einheit mit dem Vater, dem Sohn und dem Heiligen Geist! Nehmen wir ihr Erbe an! Setzen wir ihr Zeugnis fort! Übernehmen wir ihre Sendung als Antwort auf die drängenden Fragen von heute, beim Übergang zum dritten Jahrtausend! Möge dieses Land stets von Gott ergriffen und mit seinem Leben durchdrungen sein, um sein Licht widerzustrahlen und der Welt zum Glauben zu verhelfen!

Der Gott eurer Väter bleibe auf immer der Vater eurer Kinder! Der Vater aller Generationen, die in diesem Land noch folgen werden!

62 Du, der einzig wahre Gott, Vater, Sohn und Heiliger Geist! Amen.



: 1985

PASTORALBESUCH IN DEN NIEDERLANDEN

PREDIGT VON PAPST JOHANNES PAUL II.

Hochfest der Himmelfahrt Christi

Luxemburg - Donnerstag, 16. Mai 1985




”Verkündet das Evangelium allen Geschöpfen“ (Marc.16, 15).

Diese Worte des Herrn gelten für jeden Tag, seit fast 2000 Jahren. Heute aber haben sie eine ganz besondere Bedeutung; denn heut feiert die Kirche den Tag, an dem sie zum ersten Mal ausgesprochen wurden: den Tag der Himmelfahrt Christi. ”Der Herr steigt empor; es freut sich der Himmel“ (Ps 47,6).

Es ist zugleich der Tag seines Abschieds von der Erde. Jesus von Nazareth beendet endgültig seine messianische Sendung in Israel, dem auserwählten Volk des Alten Bundes. Durch sein Kreuz und seine Auferstehung hat er den Neuen und Ewigen Bund begründet. Durch sein Fleisch und Blut hat er die Eucharistie eingesetzt: das einzigartige Opfer dieses Neuen Bundes zwischen Gott und den Menschen.

Und hier nun seine letzten Worte auf dieser Erde. Er spricht sie zu den Aposteln: ”Geht hinaus in die ganze Welt und verkündet das Evangelium allen Geschöpfen“ (Mc 16,15).

2. Diese Worte des scheidenden Herrn sind von der Kirche im Lauf ihrer Geschichte mit Mut und Opfergeist befolgt worden und werden auch heute noch immer wieder Wirklichkeit. Auch diese Gegend, wo sich jetzt euer Land Luxemburg befindet, war schon früh das Ziel von Glaubensboten, die die Frohe Botschaft vom auferstandenen und erhöhten Herrn euren Vorfahren verkündet haben. Bereits in spätrömischer Zeit verbreiteten Soldaten und Kaufleute sowie einzelne Wandermissionare von Trier und Lüttich aus das Evangelium in eurer Gegend. Viele bedeutende Abteien und Klöster wurden hier gegründet und entfalteten ihr segensreiches Wirken. Unter ihnen das Kloster Echternach, in dem ihr das Grab seines Gründers, des heiligen Willibrord, noch heute verehrt. Die Stürme der Reformation und die glaubens- und kirchenfeindlichen Strömungen im Gefolge der französischen Revolution hat euer Land in Treue zum katholischen Glauben euer Väter gut überstanden. Die verdiente Frucht dieses gereiften, überzeugten Glaubens war die Gründung der selbständigen Diözese Luxemburg im Jahre 1870. So bildet ihr heute eine voll entfaltete Ortskirche; jene Ortskirche, die sich hier zu einem großen Glaubensfest versammelt hat, an dem auch ich als Pilger und Bruder, als Bischof von Rom und Nachfolger des heiligen Petrus teilnehmen darf.

Mit Freude grüße ich euren Oberhirten, Bischof Hengen, und alle anwesenden Bischöfe sowie die Priester und Ordensleute. Ich grüße in Ehrerbietung die großherzogliche Familie und die Vertreter aus Staat und Gesellschaft. Schließlich weitet sich mein Gruß aus auf euch alle, das ganze Volk Gottes in Luxemburg und die zahlreichen Gäste aus den Nachbarländern. Euch allen gilt mein Besuch. Euch alle möchte ich im Auftrag Christi im Glauben ermutigen und bestärken, die wir gemeinsam die große Gemeinschaft der Kirche bilden, die sich auch jenen noch verbunden weiß, welche in ihrem Glauben müde geworden sind und sich dem kirchlichen Leben entfremdet haben. Auch diesen, wo immer sie unsere Eucharistiefeier am Fest Christi Himmelfahrt verfolgen, gilt unser Gruß und unsere brüderliche Hand. Wir empfehlen sie und uns alle hier vor dem so hochverehrten Bild Mariens in einer besonderen Weise der Fürsprache der ”Trösterin der Betrübten“, der Mutter der Hoffnung und allen Trostes für das pilgernde Gottesvolk.

3. Christi Himmelfahrt - das bedeutet Aufbruch zum Vater: ”Vom Vater bin ich ausgegangen und in die Welt gekommen; ich verlasse die Welt wieder und gehe zum Vater“ (Jn 16,28).

63 Gott selbst ist durch seinen Sohn in die Geschichte der Welt und der Menschheit getreten. Dadurch hat er diese endgültig auf das Heil ausgerichtet. In Jesus Christus hat die Heilsgeschichte ihren Höhepunkt erreicht. Der Sohn Gottes, eines Wesens mit dem Vater, ist Mensch geworden. Durch das Wirken des Heiligen Geistes wurde er von der Jungfrau Maria geboren. Er lebte sein irdisches Leben als wahrer Mensch; dieser Mensch aber, der inmitten des Volkes Israel heranwuchs, nannte Gott seinen Vater. Er konnte sagen: ”Ich und der Vater sind eins“. Und aus dieser tiefen Einheit mit dem Vater lehrte er auch uns Menschen beten: ”Vater unser . . .“. Dieses Gebet enthält gleichsam das ganze Evangelium, die gesamte Frohe Botschaft. Diese Frohe Botschaft besagt: Du, Mensch, hast deinen Ursprung in Gott, und in Gott liegt auch dein endgültiges Ziel. In ihm findest du ewiges Leben.

Das ist die Wahrheit, die Christus uns offenbart hat: Vor seinem Volk Israel und vor allen Menschen der Erde hat er dies ein für allemal kundgetan. Seine messianische Sendung zeigt sich gerade darin, daß er vom Vater ausgegangen ist und zu ihm wieder zurückkehrt. Sein irdischer Weg führt dabei über jedes ”unruhige Menschenherz“, das sucht und nach dem Heil ausschaut.

Wie tief und inhaltsreich sind die Worte, die Jesus am Ende seiner Erdentage an den Vater richtet: ”Verherrliche mich jetzt bei dir mit der Herrlichkeit, die ich bei dir hatte, bevor die Welt war“. Diese Worte sprechen von der ewigen dreifaltigen Einheit des Sohnes mit dem Vater im Heiligen Geist. Sie deuten auch hin auf das Sterben Christi auf dem Kalvarienberg und verkünden zugleich, daß dieser Tod zur Auferstehung führt. Jene gleiche Herrlichkeit, die Gott Sohn seit Ewigkeit her vom Vater hat, ist jetzt auch dem Menschensohn geschenkt, der zur Rechten des Vaters sitzt. Für eine gewisse Zeit - das Evangelium spricht von vierzig Tagen - wurde sie in der Verherrlichung des Auferstandenen auch den Menschen, der jungen Kirche, gezeigt. Ihre Vollendung erreicht die Herrlichkeit Christi, als er in seiner Himmelfahrt endgültig zum Vater geht.

4. Die Augenblicke des Abschieds vor seinem Heimgang zum Vater beschreibt uns die Apostelgeschichte. Beim letzten gemeinsamen Mahl gebietet er den Aposteln, auf die Verheißung des Vaters zu warten, die er ihnen angekündigt hat: ”Johannes hat mit Wasser getauft . . . Ihr werdet die Kraft des Heiligen Geistes empfangen, der auf euch herabkommen wird; und ihr werdet meine Zeugen sein in Jerusalem und in ganz Judäa und Samarien und bis an die Grenzen der Erde“ (Acta 1, 5. 8).

Diese Worte stimmen genau überein mit dem Auftrag Jesu am Ende des Markusevangeliums: ”Geht hinaus in die ganze Welt und verkündet das Evangelium allen Geschöpfen“ (
Mc 16,15).

Ja, mit der Himmelfahrt endet die Zeit Christi auf dieser Erde und beginnt die Zeit der Kirche. Zehn Tage später, am Pfingstfest, wird diese Zeit der Kirche durch den Heiligen Geist, der im Abendmahlssaal von Jerusalem auf die Apostel herabkommt, offenbart und feierlich verkündet.

Jeder Augenblick dieses Weges der Kirche durch die Geschichte behält jedoch seine tiefe Wurzel im messianischen Leben und Handeln Christi auf Erden. Immer wieder neu begegnen wir dabei auch dem Geheimnis der Himmelfahrt.

Auf ihrer Pilgerfahrt durch die Jahrhunderte verkündet die Kirche stets denjenigen, der vom Vater ausgegangen und in die Welt gekommen ist, der dann die Welt wieder verlassen hat und zum Vater heimgekehrt ist. Das ist Christus: der ewige Sohn Gottes, der nun als Mensch beim Vater weilt.

Auf diese Weise ist er zum ”Weg“ des Menschen geworden, zum Weg für alle Menschen, die alle - ohne Ausnahme - in seine Nachfolge, auf den Weg zum Vater, gerufen sind.

5. Chers Frères et Soeurs! L’Eglise qui est au Luxembourg est appelée, à son tour, à prendre la route de Jésus Christ; elle est, elle aussi, une Eglise en pèlerinage. Mais où en est-elle aujourd’hui? Quelle est sa route en 1985?

Dans le passé, votre pays du Luxembourg a surmonté heureusement beaucoup de difficultés et écarté bien des menaces, celles de la guerre, des troubles politiques, du dénuement. Grâce à votre dynamisme, le niveau de vie s’est élevé dans le pays. Un aéroport, des émetteurs de radio et de télévision, des Organisations et des banques internationales ont ouvert votre ville à l’Europe et l’ont rendue accueillante pour tous. “Le Luxembourg appartient à la société d’opulence avec ses avantages, ses ombres et ses excès”, ainsi s’exprimait votre quatrième synode diocésain.

64 Cependant, sur cette place qui a été témoin de la première vénération pour l’image de la “Consolatrice des affligés”, je voudrais aujourd’hui reprendre certaines questions importantes que vous a posées votre Evêque dans sa lettre pastorale du mois d’octobre dernier: “Qu’en est-il de la foi et de la prière dans nos familles, de la sanctification du dimanche, de la transmission de la foi aux jeunes générations? Qu’est-ce qui manque à notre communauté de foi, quand les vocations sacerdotales et religieuses aboutissent en si petit nombre? Notre espérance est-elle ce sel de la terre qui doit redonner saveur, c’est-à-dire sens et plénitude, à la vie de tant d’hommes, devenue plate et insipide dans le vide spirituel de notre époque? Nos communautés chrétiennes sont-elles ces villes sur la montagne, dont la lumière brille aux yeux des hommes afin qu’ils rendent gloire à notre Père des cieux? L’amour que Dieu nous témoigne nous ouvre-t-il les yeux pour ce qui doit changer dans nos rapports humains, afin que notre société soit davantage imprégnée de justice et d’amour?”.

Le Christ nous a appris à mener notre vie comme un cheminement vers le Père. En tant que chrétiens, notre réflexion et notre action doivent sans cesse tenir compte du Dieu du ciel; oui, et même lui accorder la première place. “Notre Père qui es aux cieux”: puisqu’il nous est permis de dire cette prière, reprenons-la sans nous lasser! Si nous contemplons l’Ascension du Christ, si nous allons vers le Père à sa suite, ce n’est pas pour regarder vers le ciel comme en rêve, ce n’est pas pour rester passifs et oublier nos responsabilités quotidiennes dans les événements concrets. Au contraire, le Notre Père nous apprend en même temps à prier et à faire tout notre possible pour que la volonté de Dieu se réalise dès maintenant parmi nous, pour que “le ciel vienne sur terre”, pour que le Règne de Dieu s’instaure dans nos coeurs, dans nos familles et dans la société.

Cependant, éblouis par le progrès et le bien-être, les hommes d’aujourd’hui ne portent souvent leur regard que vers la terre; ils ne regardent pas plus loin que le monde où ils s’enferment, ils acceptent la sécularisation. On organise consciemment son mode de vie en fonction des seules réalités d’ici-bas, sans aucune attention à Dieu et à sa volonté. C’est depuis toujours la même tentation d’oublier Dieu, ou du moins de vivre comme s’il n’existait pas (Cfr. Sap. 2, 19). Cette manière de vivre, où l’on se refuse à regarder vers le Père des cieux, ne peut cependant pas éteindre en l’homme l’aspiration profonde qui est en lui, parce qu’il a un destin éternel. Pourtant, son aveuglement l’amène à se nourrir d’illusions, à idolâtrer les réalités terrestres: cela le déçoit profondément et il en vient à des comportements suicidaires. Quand l’homme croit se réaliser par ses forces, il réduit au silence le désir de Dieu qui est en lui, pour se livrer à la recherche insatiable et égoïste du plaisir.

Mais je voudrais être auprès de vous un message de joie (Cfr. 2 Cor. 1, 24); au nom de Celui qui nous a promis la plénitude de la vraie vie, précisément en cette fête de l’Ascension du Christ, je vous encourage à orienter votre regard, votre pensée et vos recherches vers “en haut”, vers le Christ qui nous précède. Nous avons besoin de ce regard vers le ciel, car il nous aide à faire bon usage des biens temporels; ainsi, nous ne perdrons pas le bien éternel, c’est-à-dire l’amitié de Dieu. Nous avons besoin de porter notre regard de croyants sur Dieu qui est le Père de tous. Lui seul nous rend capables de cette fraternité qui est nécessaire pour avoir le courage de combattre la faim parmi les hommes, d’établir la paix dans le monde, d’apaiser les conflits, pour vaincre le mal par le pardon et choisir la vie plutôt que la mort.

6. Les paroles que Moïse adressait au Peuple de Dieu dans l’ancienne Alliance gardent leur valeur pour nous, chrétiens: “Je te propose de choisir entre la vie et la mort, entre la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance” (
Dt 30,19).

La route de notre pèlerinage sur la terre demande que nous choisissions sans cesse entre la “vie” et la a mort”: la vie éternelle ne se trouve qu’en Dieu; par lui-même, le monde ne peut offrir aux hommes finalement que la certitude de la mort.

La foi oriente notre regard vers le Père, elle nous entraîne vers lui par le Christ qui est le vainqueur du monde. Ouvrez à Dieu votre vie, ouvrez votre vie de chaque jour à Dieu par la prière! Priez quotidiennement le Notre Père, comme les chrétiens ont pris l’habitude de le faire dès les premiers temps. Ouvrez à Dieu votre semaine de travail par la sanctification du dimanche et la participation régulière à l’Eucharistie. Respectez le jour du Seigneur comme un bien précieux! Cela peut nous éviter de devenir les esclaves du travail ou des divertissements. Dans le mariage et la famille, rappelez-vous vos responsabilités les uns envers les autres. Sanctifiez la vie du foyer selon l’enseignement de l’Eglise! Vivez de la foi, pour que la foi chrétienne puisse grandir aussi chez vos enfants et chez les jeunes.

Choisissez la vie que Dieu vous donne dans l’Eglise par le Christ car sa promesse est pour toujours! Dans votre vie, donnez, aux valeurs spirituelles et religieuses la première place, avant les valeurs matérielles! Défendez les valeurs morales fondamentales dans la société; seules elles garantissent une vie commune digne de l’homme. Celui qui s’engage résolument en faveur du droit et de la justice là où il exerce ses responsabilités personnelles, celui-là peut s’engager aussi à défendre fermement les grandes aspirations des peuples et de l’humanité. Et celui qui le fait dans l’esprit du Christ sait qu’il contribue ainsi à la venue du Règne de Dieu en notre temps; dans le Notre Père, nous prions spécialement pour que ce chemin soit préparé. Malgré toutes les menaces réelles que la guerre atomique et la dégradation morale font peser sur l’humanité, le croyant sait à qui appartiendra finalement l’avenir. L’Evangile de l’Ascension nous l’annonce: “Il reviendra!”. Dieu est le premier, il sera aussi le dernier. Jésus est l’Alpha et l’Oméga de toute l’histoire, celui qui est, qui était et qui vient (Cfr. Act. 1, 8).

7. Chers Frères et Soeurs, puisse ma visite pastorale, inspirée par le thème du Notre Père, vous aider à reprendre mieux: conscience de la grâce de votre vocation chrétienne et de vos responsabilités! La fête de l’Ascension donne une force incomparable à la prière du Seigneur: en célébrant le Christ monté aux cieux, toute la communauté se tourne vers le Père, comme nous le faisons humblement chaque jour dans la prière que le Seigneur nous a confiée.

L’Apôtre Paul a écrit dans la lettre aux Ephésiens: “Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père dans sa gloire, vous donne un esprit de sagesse pour le découvrir et le connaître vraiment. Qu’il ouvre votre coeur à sa lumière pour vous faire comprendre l’espérance que donne son appel, la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles, et la puissance infinie qu’il déploie pour nous, les croyants” (Ep 1,17-19).

Dans ce pays, les témoins de la foi ont annoncé le Christ, lui, l’homme glorifié sur la Croix et assis à la droite du Père. Dans ce pays, de nombreuses générations d’hommes ont redit la prière du Notre Père. Vous-mêmes, vous l’avez choisie comme thème conducteur de la visite qu’accomplit parmi vous l’Evêque de Rome, le successeur de Pierre.

65 Que cette prière soit toujours pour vous un soutien, chers Frères et Soeurs:

- qu’elle aide votre génération et les générations suivantes à connaître Dieu plus profondément;

- qu’elle “illumine les yeux de votre coeur”, afin que rien ne vous trouble ou vous aveugle;

- qu’elle vous rende toujours plus conscients “de l’espérance que donne son appel, à vous, les chrétiens”;

- qu’elle vous fasse comprendre “quel Royaume vous donne la gloire sans prix de l’héritage” que le Christ nous a laissé, grâce à sa naissance de la Vierge Marie;

- qu’elle vous fasse découvrir “la puissance infinie qu’il déploie pour nous les croyants”: cette puissance qui a été manifestée par sa Résurrection et par son Ascension!

Jésus Christ: vrai Fils de Dieu!

Jésus Christ: vrai homme, qui siège “à la droite de Dieu”!

Amen.





                                                                               1987



APOSTOLISCHE REISE IN DIE BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND

WORTGOTTESDIENST MIT DEM ZENTRALKOMITEE

DER DEUTSCHEN KATHOLIKEN


Kapelle des Maternushauses (Köln)

66
Donnerstag, 30. April 1987




Liebe Brüder und Schwestern!

Herzlich grüsse ich euch als Vertreter des Zentralkomitees der deutschen Katholiken zu diesem kurzen abendlichen Gebetstreffen. Das gemeinsame Gebet, das Einswerden vor Gott in Lobpreis und Fürbitte, ist eine der tiefsten Formen menschlicher Begegnung.

Mein zweiter Pastoralbesuch in eurem Land ist bekanntlich verbunden mit den Seligsprechungen von Schwester Edith Stein und Pater Rupert Mayer. In diesen beiden Seligen ehren wir ihr mutiges Zeugnis für Christus und ihr Zeugnis selbstloser Nächstenliebe. Edith Stein verstand ihren Weg nach Auschwitz als Eintreten für das jüdische Volk, zu dem sie gehörte und mit dem sie sich bis in ihr qualvolles Sterben verbunden fühlte. Sie sagte zu ihrer Schwester: ”Komm, wir gehen für unser Volk!“. Das Zeugnis für Christus und der Einsatz für den Nächsten gehören zum christlichen Leben und sind innigst mit der Heilssendung der Kirche und aller Glieder der Kirche verbunden.

Unsere Begegnung findet ein halbes Jahr vor der Eröffnung der Weltbischofssynode statt, die sich mit der ”Berufung und Sendung der Laien in Kirche und Welt“ befassen wird. Es geht darum, 20 Jahre nach dem Zweiten Vatikanischen Konzil das Dekret über das Laienapostolat noch wirksamer als bisher in die Situation unserer Zeit, unserer Welt und Kirche zu übersetzen. Die so notwendige Neuevangelisierung Europas wird von dieser Bischofssynode Impulse empfangen. Ihre Aufgabe wird es sein, dabei mitzuwirken und die lebendige Kraft des Glaubens in und für Europa zu entfalten.

Ich weiß das Zentralkomitee der deutschen Katholiken die große Tradition des Laienapostolates in eurem Land repräsentiert und in die Zukunft weiterführt. Es war stets euer Anliegen, die Teilnahme des Volkes Gottes am Heilsdienst der Kirche zu verbinden mit einer mutigen und tätigen Stellungnahme zu den wichtigen Fragen der Gesellschaft, der zeitgenössischen Kultur, der Entwicklung der Menschheit. In diesem Geist gemeinsamer Verantwortung des Gottesvolkes zum Zeugnis und zum Weltdienst habt ihr euch mit an der Vorbereitung der Weltbischofssynode beteiligt. Es ist mir eine besondere Freude, mit euch in dieser Abendstunde für die Heilssendung der Kirche in der Welt von heute den Heiligen Geist herabzurufen, den Geist, der die Tiefen Gottes ergründet, der das Weltall erfüllt und der Kirche die Einheit schenkt.


APOSTOLISCHE REISE IN DIE BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND

SELIGSPRECHUNG VON SCHWESTER TERESIA BENEDICTA VOM KREUZ


Stadion Köln-Müngersdorf

Freitag, 1. Mai 1987



Selig sind, die aus der großen Bedrängnis kommen; sie haben ihrer Gewänder gewaschen und im Blut des Lammes weiß gemacht“ (Ap 7,14).

1. Unter diesen seligen Männern und Frauen grüßen wir heute in tiefer Verehrung und mit heiliger Freude eine Tochter des jüdischen Volkes, reich an Weisheit und Tapferkeit. Aufgewachsen in der strengen Schule der Traditionen Israels, ausgezeichnet durch ein Leben der Tugend und Entsagung im Orden, bewies sei eine heldenmütige Gesinnung auf dem Weg ins Vernichtungslager. Vereint mit dem gekreuzigten Herrn gab sie ihr Leben dahin ”für den wahren Frieden“ und ”für das Volk“: Edith Stein, Jüdin, Philosophin, Ordensfrau, Märtyrerin.

Sehr geehrter Herr Kardinal, liebe Brüder und Schwestern!

67 Mit der heutigen Seligsprechung geht ein langersehnter Wunsch nicht nur der Erzdiözese Köln, sondern auch vieler Christen und Gemeinschaften in der Kirche in Erfüllung. Vor sieben Jahren hat die gesamte Deutsche Bischofskonferenz diese Bitte einmütig an den Heiligen Stuhl gerichtet; zahlreiche befreundete Bischöfe aus anderen Ländern haben sich ihr angeschlossen. Groß ist deshalb unser aller Freude, daß ich heute diesem Wunsch entsprechen kann und Schwester Teresia Benedicta vom Kreuz in dieser festlichen Liturgie den Gläubigen im Namen der Kirche als Selige in der Herrlichkeit Gottes vor Augen stellen darf. Wir dürfen sie fortan als Märtyrerin verehren und um ihre Fürsprache am Throne Gottes bitten. Hierzu beglückwünsche ich uns alle, vor allem aber ihre Mitschwestern im Karmel hier in Köln und in Echt sowie in ihrer ganzen Ordensgemeinschaft. Daß bei dieser Liturgiefeier auch jüdische Brüder und Schwestern, besonders aus der Verwandtschaft Edith Steins, zugegen sind, erfüllt uns mit großer Freude und Dankbarkeit.

2. ”Herr, offenbare dich in dieser Zeit unserer Not und gib mir Mut!“ (
Est 4, 17r.)

Die Worte dieses Hilferufes aus der ersten Lesung der heutigen Liturgie spricht Ester, eine Tochter Israels, zur Zeit der babylonischen Gefangenschaft. Ihr Gebet, das sie in der Stunde einer tödlichen Bedrohung ihres ganzen Volkes an Gott, den Herrn, richtet, erschüttert uns tief:

”Herr, unser König, du bist der einzige. Hilf mir! Denn ich bin allein und habe keinen Helfer außer dir; die Gefahr steht drohend über mir . . . Du, Herr, hast Israel aus allen Völkern erwählt; du hast dir unser Volk aus allen ihren Vorfahren als deinen ewigen Erbbesitz ausgesucht . . . Denk an uns. Herr, . . . rette uns mit deiner Hand!“ (ebd. 4, 17 l.-t.).

Die tödliche Angst, vor der Esther zittert, war entstanden, als unter dem Einfluß des mächtigen Haman, eines Todfeindes der Juden, der Befehl zu ihrer Vernichtung im ganzen Perserreich erlassen worden war. Mit Gottes Hilfe und dem Einsatz ihres eigenen Lebens hat Esther damals zur Rettung ihres Volkes entscheidend beigetragen.

3. Dieses Gebet um Hilfe, weit über 2000 Jahre alt, legt die heutige Festliturgie der Dienerin Gottes Edith Stein in den Mund, einer Tochter Israels unseres Jahrhunderts. Es ist wieder aktuell geworden, als hier, im Herzen Europas, erneut der Plan zur Vernichtung der Juden gefaßt wurde. Eine wahnsinnige Ideologie hat ihm in Namen eines unseligen Rassismus beschlossen und mit gnadenloser Konsequenz durchgeführt.

Gleichzeitig zu den dramatischen Ereignissen des Zweiten Weltkrieges errichtete man eilends die Vernichtungslager und baute die Verbrennungsöfen. An diesen Schreckensorten fanden mehrere Millionen Söhne und Töchter Israels den Tod: von Kindern bis zu betagten Greisen. Der ungeheure Machtapparat des totalitären Staates hat dabei niemanden verschont und die grausamsten Maßnahmen sogar gegen jeden ergriffen, der den Mut hatte, die Juden zu verteidigtem

4. Edith Stein ist im Vernichtungslager von Auschwitz als Tochter ihres gemarterten Volkes umgekommen. Trotz ihrer Übersiedlung von Köln in den niederländischen Karmel von Echt fand sie nur vorübergehend Schutz vor der wachsenden Judenverfolgung. Nach der Besetzung Hollands wurde auch dort die Vernichtung der Jude durch die Nationalsozialisten umgehend in die Wege geleitet, wobei die getauften Juden zunächst ausgenommen wurden. Als aber die katholischen Bischöfe der Niederlande in dem Hirtenbrief gegen die Deportation der Juden scharf protestierten, verfügten die Machthaber als Rache dafür die Vernichtung auch der Juden katholischen Glaubens. So trat Schwester Teresia Benedicta vom Kreuz zusammen mit ihrer leiblichen Schwester Rosa, die ebenfalls im Karmel zu Echt Zuflucht gefunden hatte, den Weg ins Martyrium an.

Beim Verlassen ihres Klosters faßte Edith ihre Schwester bei der Hand und sagte nur: ”Komm, wir gehen für unser Volk“. Aus der Kraft opferbereiter Christusnachfolge sah sie auch in ihrer scheinbaren Ohnmacht noch einen Weg, ihrem Volk einen letzten Dienst zu erweisen. Bereits einige Jahre vorher hatte sie sich selbst mit der Königin Esther im Exil am persischen Hof verglichen. In einem ihrer Briefe lesen wir: ”Ich vertraue darauf, daß der Herr mein Leben für alle (Juden) genommen hat. Ich muß immer wieder an die Königin Esther denken, die gerade darum aus ihrem Volk genommen wurde, um für das Volk vor dem König zu stehen. Ich bin eine sehr arme und ohnmächtige kleine Esther, aber der König, der mich erwählt hat, ist unendlich groß und barmherzig“.

5. Liebe Brüder und Schwestern! Neben dem Gebet der Esther steht ein Auszug aus dem Galaterbrief. Der Apostel Paulus schreibt dort: ”Ich will mich allein des Kreuzes Jesu Christi, unseres Herrn, rühmen, durch das mir die Welt gekreuzigt ist und ich der Welt“ (Ga 6,14).

Auf ihrem Lebensweg ist auch Edith Stein diesem Geheimnis des Kreuzes begegnet, das der heilige Paulus in diesem Brief den Christen verkündet. Edith ist Christus begegnet, und diese Begegnung hat sie Schritt für Schritt in die Klausur des Karmels geführt. Im Vernichtungslager ist sie als Tochter Israels ”zur Verherrlichung des heiligsten Namens (Gottes)“ und zugleich als Schwester Teresia Benedicta vom Kreuz - als vom Kreuz Gesegnete - gestorben.

68 Der ganze Lebensweg von Edith Stein ist geprägt von einer unermüdlichen Suche nach der Wahrheit und erhellt vom Segen des Kreuzes Christi. Sie begegnete dem Kreuz zum erstenmal in der glaubensstarken Witwe eines Studienfreundes, die, statt durch den tragischen Verlust ihres Mannes zu verzweifeln, aus dem Kreuz Christi Kraft und Zuversicht schöpfte. Sie schreibt darüber später: ”Es war meine erste Begegnung mit dem Kreuz und der göttliche Kraft, die es seinen Trägern mitteilt . . . Es war der Augenblick, in dem mein Unglaube zusammenbrach, . . . und Christus aufstrahlte: Christus im Geheimnis des Kreuzes“. Ihr eigener Lebens- und Kreuzweg ist zuinnerst mit dem Schicksal des jüdischen Volkes verbunden. In einem Gebet bekennt sie dem Heiland, daß sie darum wisse, ”daß es sein Kreuz sei, das jetzt auf das jüdische Volk gelegt würde“; und alle, die das verstünden, ”müßten es im Namen aller bereitwillig auf sich nehmen. Ich wollte das tun, er sollte mir nur zeigen wie“. Zugleich erhält sie die innere Gewißheit, daß Gott ihr Gebet erhört hat. Je häufiger die Hakenkreuze auf den Straßen zu sehen waren, um so höher richtete sich das Kreuz Jesu Christi in ihrem Leben auf. Als sie als Schwester Teresia Benedicta a Cruce in den Kölner Karmel eintrat, um am Kreuz Christi noch tieferen Anteil zu erhalten, wußte sie, daß sie ”dem Herrn im Zeichen des Kreuzes vermählt“ war. Am Tag ihrer ersten Profeß war ihr nach ihren eigenen Worten zumute, ”wie der Braut des Lammes“. Sie war davon überzeugt, daß ihr himmlischer Bräutigam sie tief in das Geheimnis des Kreuzes hineinführen werde.

6. Teresia, die vom Kreuz Gesegnete - das ist der Ordensname jener Frau, die ihren geistlichen Weg mit der Überzeugung begonnen hatte, daß es überhaupt keinen Gott gebe. Zur damaligen Zeit, in den Jahren ihrer Jugend und ihres Studium, war die Zeit für sie noch nicht vom erlösenden Kreuz Christi geprägt, bildete aber bereits den Gegenstand ständigen Suchens und Forschens ihres scharfen Verstandes. Als 15jährige Schülerin in ihrer Heimatstadt Breslau beschließt die in einem jüdischen Elternhaus geborene Edith, ”nicht mehr zu beten“, wie sie selbst bekennt. Obwohl sie zeitlebens von der strengen Gläubigkeit ihrer Mutter tief beeindruckt war, gerät sie in ihrer Jugend- und Studienzeit in die geistige Welt des Atheismus. Sie hielt das Dasein eines persönlichen Gottes für unglaubhaft.

In den Jahren ihres Studiums der Psychologie und Philosophie, der Geschichte und der Germanistik in Breslau, Göttingen und Freiburg spielte Gott zunächst keine Rolle. Dabei huldigte sie jedoch einem ”hochgespannten ethischen Idealismus“. Entsprechend ihrer hohen geistigen Begabung wollte sie nichts ungeprüft hinnehmen, nicht einmal den Glauben ihrer Väter. Sie will den Dingen selber auf den Grund gehen. Darum sucht sie unermüdlich nach der Wahrheit. Im späteren Rückblick auf diese Zeit geistiger Unruhe erkennt sie doch darin eine wichtige Stufe ihres inneren Reifungsprozesses, indem sie feststellt: ”Meine Suche nach der Wahrheit war ein einziges Gebet“ -ein herrliches Wort des Trostes für alle, die sich mit dem Gottesglauben schwertun! Schon die Suche nach Wahrheit ist zutiefst ein Suchen nach Gott.

Unter dem starken Einfluß ihres Lehrers Husserl und seiner phänomenologischen Schule wandte sich die suchende Studentin immer entschiedener der Philosophie zu. Sie lernte allmählich, ”alle Dinge vorurteilsfrei ins Auge zu fassen und alle "Scheuklappen" abzuwerfen“. Durch die Begegnung mit Max Scheler in Göttingen kommt Edith Stein schließlich zum erstenmal mit katholischen Ideen in Berührung. Sie selbst schreibt darüber: ”Die Schranken der rationalistischen Vorurteile, in denen ich aufgewachsen war, ohne es zu wissen, fielen, und die Welt des Glaubens stand plötzlich vor mir. Menschen, mit denen ich täglich umging, zu denen ich mit Bewunderung aufblickte, lebten darin“.

Das lange Ringen um ihre persönliche Entscheidung für den Glauben an Jesus Christus fand erst 1921 ein Ende, als sie bei einer Freundin das autobiographische ”Leben der heiligen Teresa von Avila“ zu lesen begann. Sie war sofort gefangen und hörte nicht mehr auf bis zum Ende: ”Als ich das Buch schloß, sagte ich mir: Das ist die Wahrheit“! Die ganze Nacht hindurch hatte sie gelesen bis zum Aufgang der Sonne. In dieser Nacht hat sie die Wahrheit gefunden, nicht die Wahrheit der Philosophie, sondern die Wahrheit in Person, das liebende Du Gottes. Edith Stein hatte die Wahrheit gesucht und Gott gefunden. Sie ließ sich unverzüglich taufen und in die katholische Kirche aufnehmen.

7. Der Empfang der Taufe bedeutete für Edith Stein keineswegs den Bruch mit ihrem jüdischen Volk. Sie sagt im Gegenteil: ”Ich hatte die Praxis meiner jüdischen Religion als Mädchen von 14 Jahren aufgegeben und fühlte mich erst nach meiner Rückkehr zu Gott wieder jüdisch“. Sie ist sich stets dessen bewußt, ”nicht nur geistig, sondern auch blutmäßig zu Christus zu gehören“. Sie leidet selber zutiefst an dem großen Schmerz, den sie ihrer geliebten Mutter durch ihre Konversion hat zufügen müssen. Sie begleitet sie auch später noch zum Gottesdienst in die Synagoge und betet zusammen mit ihr die Psalmen. Auf die Feststellung ihrer Mutter, daß man also auch jüdisch fromm sein könne, gibt sie zur Antwort: ”Gewiß-wenn man nichts anderes kennengelernt hat“.

Obwohl seit der Begegnung mit den Schriften der heiligen Teresa von Avila der Karmel das Ziel Edith Steins geworden war, mußte sie noch über ein Jahrzehnt warten, bis Christus ihr im Gebet den Weg zum Eintritt zeigte. In ihrer Tätigkeit als Lehrerin und Dozentin in der Schul- und Bildungsarbeit, meist in Speyer, zuletzt auch in Münster, bemühte sie sich fortan, Wissenschaft und Glauben miteinander zu verbinden und gemeinsam weiterzuvermitteln. Dabei will sie nur ”ein Werkzeug des Herr“ sein. ”Wer zu mir kommt, den möchte ich zu ihm führen“. Zugleich lebt sie in dieser Zeit schon wie eine Klosterfrau, legt privat die drei Gelübde ab und wird zur großen, begnadeten Beterin. Aus ihrem intensiven Studium des heiligen Thomas von Aquin lernt sie, daß es möglich ist, ”Wissenschaft als Gottesdienst zu betreiben . . . Nur darauf habe ich mich entschließen können, wieder ernstlich (nach der Konversion) an wissenschaftliche Arbeiten heranzugehen“. Bei aller Hochschätzung der Wissenschaft erkennt Edith Stein immer deutlicher, daß das Herz des Christseins nicht Wissenschaft, sondern Liebe ist.

Als Edith Stein schließlich im Jahre 1933 in den Kölner Karmel eintritt, bedeutet dieser Schritt für sie keine Flucht aus der Welt oder aus der Verantwortung, sondern ein um so entschiedeneres Eintreten in die Kreuzesnachfolge Christi. Sie sagt bei ihrem ersten Gespräch mit der dortigen Priorin: ”Nicht die menschliche Tätigkeit kann uns helfen, sondern das Leiden Christi. Daran Anteil zu haben, ist mein Verlangen“. Aus demselben Grund kann sie bei ihrer Einkleidung keinen anderen Wunsch äußern, ”als im Orden "vom Kreuz" genannt zu werden“. Und auf das Andachtsbildchen zu ihrer ewigen Profeß läßt sie das Wort des heiligen Johannes vom Kreuz drucken: ”Mein einziger Beruf ist fortan nur mehr lieben“.

8. Liebe Brüder und Schwestern! Wir verneigen uns heute mit der ganzen Kirche vor dieser großen Frau, die wir von jetzt an als Selige in Gottes Herrlichkeit anrufen dürfen; vor dieser großen Tochter Israels, die in Christus, dem Erlöser, die Erfüllung ihres Glaubens und ihrer Berufung für das Volk Gottes gefunden hat. Wer in den Karmel geht, der ist nach ihrer Überzeugung ”für die Seinen nicht verloren, sondern erst eigentlich gewonnen; denn es ist ja unser Beruf, für alle vor Gott zu stehen“. Seit sie ”unter dem Kreuz“ das Schicksal des Volkes Israels zu verstehen begann, ließ sich unsere neue Selige von Christus immer tiefer in sein Erlösungsgeheimnis hineingehen, um in geistlicher Einheit mit ihm den vielfältigen Schmerz der Menschen tragen und das himmelschreiende Unrecht in der Welt sühnen zu helfen. Als ”Benedicta a Cruce - die vom Kreuz Gesegnete“ wollte sie mit Christus Kreuzträgerin sein für das Heil ihres Volkes, ihrer Kirche, der ganzen Welt. Sie bot sich Gott an als ”Sühneopfer für den wahren Frieden“ und vor allem für ihr bedrohtes und gedemütigtes jüdisches Volk. Nachdem sie erkannt hatte, daß Gott wieder einmal schwer seine Hand auf sein Volk gelegt hatte, war sie davon überzeugt, ”daß das Schicksal dieses Volkes auch das meine war“.

Als Schwester Teresia Benedicta a Cruce im Karmel von Echt ihr letztes theologisches Werk ”Kreuzeswissenschaften“ beginnt, das jedoch unvollendet bleiben wird, da es in ihren eigenen Kreuzweg einmündet, bemerkt sie ”Wenn wir von Kreuzeswissenschaft sprechen, so ist das nicht . . . bloße Theorie, . . . sondern lebendige, wirkliche und wirksame Wahrheit“. Als die tödliche Bedrohung ihres jüdischen Volkes sich auch über ihr wie eine dunkle Wolke zusammenzog, war sie bereit, mit ihrem eigenen Leben zu verwirklichen, was sie schon früher erkannt hatte: ”Es gibt eine Berufung zum Leiden mit Christus und dadurch zum Mitwirken mit seinem Erlösungswerk . . . Christus lebt in seinen Gliedern fort und leidet in ihnen fort; und das in Vereinigung mit dem Herrn ertragene Leiden ist Sein Leiden, eingestellt in das große Erlösungswerk und darin fruchtbar“.

Mit ihrem Volk und ”für“ ihr Volk ging Schwester Teresia Benedicta vom Kreuz zusammen mit ihrer Schwester Rosa den Weg in die Vernichtung. Leid und Tod nimmt sie jedoch nicht nur passiv an, sondern vereinigt diese bewußt mit der sühnenden Opfertat unseres Erlösers Jesus Christus. ”Schon jetzt nehme ich den Tod, den Gott mir zugedacht hat, in vollkommener Unterwerfung unter seinen heiligsten Willen mit Freude entgegen“, hatte sie einige Jahre zuvor in ihrem Testament geschrieben: ”Ich bitte den Herrn, daß er mein Leiden und Sterben annehmen möge zu seiner Ehre und Verherrlichung, für alle Anliegen . . . der heiligen Kirche“. Der Herr hat diese ihre Bitte erhört.

69 Die Kirche stellt uns heute Schwester Teresia Benedicta vom Kreuz als selige Märtyrerin, als Beispiel heroischer Christusnachfolge zur Verehrung und Nachahmung vor Augen. Öffnen wir uns für ihre Botschaft an uns als Frau des Geistes und der Wissenschaft, die in der Kreuzeswissenschaft den Gipfel aller Weisheit erkannte, als große Tochter des jüdischen Volkes und gläubigen Christin inmitten von Millionen unschuldig gemarterter Mitmenschen. Sie sah das Kreuz mit aller Unerbittlichkeit auf sich zukommen; sie ist in allem Schrecken nicht vor ihm geflohen, sondern hat es in christlicher Hoffnung mit letzter Liebe und Hingabe umfangen und im Geheimnis des Osterglaubens sogar begrüßt: ”Ave Crux, spes unica!“. - ”Edith Stein ist“, wie euer verehrter Herr Kardinal Höffner in seinem kürzlichen Hirtenschreiben gesagt hat, ”ein Geschenk, ein Anruf und eine Verheißung für unsere Zeit. Möge sie Fürsprecherin bei Gott für uns und für unser Volk und für alle Völker sein“.

9. Liebe Brüder und Schwestern! Heute erlebt die Kirche des 20 Jahrhunderts einen großen Tag: Wir verneigen uns tief vor dem Zeugnis des Lebens und Sterbens von Edith Stein, der herausragenden Tochter Israels und zugleich Tochter des Karmels, Schwester Teresia Benedicta vom Kreuz, einer Persönlichkeit, die eine dramatische Synthese unseres Jahrhunderts in ihrem reichen Leben vereint. Die Synthese einer Geschichte voller tiefer Wunden, die noch immer schmerzen, für deren Heilung sich aber verantwortungsbewußte Männer und Frauen bis in unsere Tage immer wieder einsetzen; und zugleich die Synthese der vollen Wahrheit über den Menschen, in einem Herzen, das so lange unruhig und unerfüllt blieb, ”bis es schließlich Ruhe fand in Gott“.

Wenn wir uns geistig an den Ort des Martyriums dieser großen Jüdin und christlichen Märtyrerin begeben, an den Ort jenes schrecklichen Geschehens, das heute ”Schoah“ genannt wird, vernehmen wir zugleich die Stimme Christi, des Messias und Menschensohnes, des Herrn und Erlösers.

Als Bote des unergründlichen Heilsgeheimnisses Gottes spricht er zu der Frau aus Samaria am Jakobsbrunnen: ”Das Heil kommt von den Juden. Aber die Stunde kommt, und sie ist schon da, da die wahren Beter den Vater anbeten werden im Geist und in der Wahrheit: denn so will der Vater angebetet werden. Gott ist Geist, und alle, die ihn anbeten, müssen im Geist und in der Wahrheit anbeten“ (
Jn 4,22-24).

Selig gepriesen sei Edith Stein, Schwester Teresia Benedicta vom Kreuz, eine wahre Anbeterin Gottes - in Geist und Wahrheit.

Ja, selig ist sie! -Amen.

Bevor wir von dieser festlichen Eucharistiegemeinschaft wieder aufbrechen, grüße ich ganz besonders euch, meine lieben jungen Freunde, die ihr das brennende Licht in alle Himmelsrichtungen in euer Land hinaustragen wollt.

Es ist das Licht der Osternacht, einst Zeichen der Auferstehung Jesu und des Neubeginns nach dem Grauen der Vernichtung und des Krieges. Heute für uns alle Zeichen der Hoffnung auf euch, die neue Generation, die das Licht Christi ins kommende Jahrhundert trägt.

Es ist das Licht aus Altenberg, jenem Ort, der in schweren Zeiten der Unterdrückung unzähligen jungen Christen geistige Orientierung und Kraft zum Widerstehen gab.

Es ist das Licht der Versöhnung und des Friedens.

Es soll voranleuchten auf dem Weg, zu dem wir alle berufen sind.

70 Vereint mit allen Menschen guten Willens gehen wir diesen Weg. Wir gehen ihn mit dem Blick auf Maria, der dieser Monat Mai besonders geweiht ist. Die ”Königin des Friedens“ begleitet uns als Vorbild und Verheißung des ”neuen Menschen voll der Gnade“.

Zu diesem Aufbruch segne dieses Licht und euch alle der Allmächtige und Barmherzige, der durch uns allen Menschen seine Liebe und seinen Frieden schenken will.





Predigten 1978-2005 60