Les Prières de Ste Thérèse. - Introduction à la prière n 17:

Note: 1. Cf. BT, pp. 164s. Le texte reprend plus loin: « Mon glaive ». Sur cette image, cf. le fascicule Mes Armes (1975), pp. 102 et 121s.



Note: 2. Cf. MSB 2,2v et LT 224. Employé 13 fois dans les Ecrits, le mot de « bataille » revient surtout en 1896-1897 (neuf fois).



Note: 3. Expression unique sous la plume de Thérèse. Il s'agit du « monde » au sens johannique (cf. Jn 17).



Note: 4. Même idée en LT 224, où Thérèse donne une transposition explicite de la mission de Jeanne.



Note: 5. Réplique historique de Jeanne à ses juges durant son procès.



Note: 6. Cf. l'affirmation forte de Thérèse en CJ 9.8.1.



Introduction à la prière n 18:

O SAINTS INNOCENTS... O SAINT SÉBASTIEN


-DOCUMENT: Autographe.
-DATE: fin 1896 - début 1897 (?).
-COMPOSÉE POUR: soeur Geneviève.
-PUBLICATION: NV 1927, pp. 213s. et HA 53, pp. 258s.

Image à dentelle (11,9 x 8,2 cm) représentant un soldat (« Saint Sébastien ») portant secours à Tarcisius, et deux petits Anges (« les saints Innocents ») présentant la palme et la couronne. On peut voir un ciboire avec une hostie rayonnante, en haut, et ces deux vers sous la gravure: « A ce soldat vaillant dont il connaît le coeur / L'enfant dit son secret: « Je porte le Seigneur ». Cette prière a été composée pour soeur Geneviève (peut-être pour son premier anniversaire de profession, le 24 février 1897).



Note: 1. Sur ce thème, cf. RP 2,2r; RP 6,5r
et RP 9r; LT 182; PN 44 (28/12/1896).



Note: 2. Ce saint très populaire est l'un des héros de Fabiola, ouvrage fort lu aux Buissonnets. Dès 1893, Mère Agnès compare Céline à Sébastien (pour qui cette dernière a une dévotion particulière). Thérèse inscrit ce guerrier dans le cortège d'honneur de la Profession de Céline LT 182. Sur son lit de mort même, soeur Geneviève chantera encore, le 20 janvier 1959 jour de la fête du saint): « O grand Saint Sébastien, A qui Dieu ne refuse rien! ».



Note: 3. Cf. PN 47,5, composé en janvier 1897.



Note: 4. Thérèse reprend à son compte le texte imprimé au r de l'image.



Note: 5. Jeune garçon de l'Eglise de Rome qui mourut martyr (vers 255) alors qu'il portait en secret l'Eucharistie aux chrétiens prisonniers: rencontré par des païens, il refusa de la leur livrer et fut massacré.



Note: 6. Cf. PN 54,23. Sur l'image, Thérèse a peint du « sang » plus que n'en comportait le modèle. Toute la présente phrase a une portée autobiographique: Thérèse aussi lutte « jusqu'au sang » contre la tentation; cf. PRI 19.



Introduction à la prière n 19:

ACTE DE FOI


-DOCUMENT: Autographe.
-DATE: juin-juiliet (?) 1897.
-PUBLICATION: Le Triomphe de l'Humilité, p. 114.

Date proposée d'après l'écriture et le contenu. L'original de cette prière, écrit au crayon, se trouve sur un fragment de marge d'une lettre (2 x 9 cm environ), déchiré irrégulièrement.
Depuis Pâques 1896, la foi de Thérèse en une vie éternelle est mise à rude épreuve. Pendant la retraite d'octobre 1896, elle s'en ouvre au P. Godefroid Madelaine, qui lui conseille d'écrire le Credo et de le porter sur son coeur. Elle transcrit alors le Symbole des Apôtres, avec son sang, et le fixe à la fin de son évangile.
En 1897, les ténèbres se font plus épaisses. Le 9 juin, elle écrit: « Je crois avoir fait plus d'actes de foi depuis un an que pendant toute ma vie. A chaque nouvelle occasion de combat (...) je cours vers mon Jésus, je Lui dis être prête à verser jusqu'à la dernière goutte de mon sang pour confesser qu'il y a un Ciel » (MSC 7r . Cf. aussi CJ 7.8.4
et DE, p. 526. Cf. Prières, p. 142.
Mère Agnès a révélé à soeur Louise de Jésus (carmélite de Lisieux de 1919 à 1982) que Thérèse se sentait parfois assaillie avec une telle violence par un esprit de blasphème qu'elle se mordait fortement les lèvres pour ne pas proférer les paroles impies qui lui venaient comme malgré elle (tradition orale, DCL).



Introduction à la prière n 20:

PRIÈRE POUR OBTENIR L'HUMILITÉ


-DOCUMENT: CE II, 181v /183r .
-DATE: 16 juillet 1897.
-COMPOSÉE POUR: soeur Marthe.
-PUBLICATION: HA 07, PP. 307-308 (retouchée);
Prières 1988, p. 53.

Cette prière a été composée pour soeur Marthe de Jésus, lors de ses trente-deux ans, le 16 juillet 1897 (confirmé par LT 256 ). La condition de converse de cette dernière l'expose à être commandée par n'importe quelle soeur et son esprit de contradiction lui rend l'obéissance difficile. Thérèse l'invite donc à regarder « Jésus doux et humble de coeur ». A la même époque, Thérèse ne tient pas d'autre langage aux novices. Marie de la Trinité (LT 264 ), Marie de l'Eucharistie (DE, pp. 778) et surtout soeur Geneviève (LT 243).



Note: 1. Cette parole, reprise trois fois dans la prière, fait vivre Thérèse, particulièrement en ses dernières semaines (cf. CJ 15.5. 3.



Note: 2. Cf. Im. III, 49, 7 et CSG, p. 118.


Note: 3. Unique usage de ce mot dans les Ecrits.



Note: 4. Cf. CJ 6.8.8 et 7.8.4.



Introduction à la prière n 21:

SI J'ETAIS LA REINE DU CIEL


-DOCUMENT: Autographe.
-DATE: 8 septembre 1897.
-PUBLICATION: hors-texte HA 07, pp. 48-49 (fac-similé retouché);
Lettres 1948, pp. 438s.

Ce 8 septembre 1897, septième anniversaire de sa profession, est une journée d'accalmie et de douceur pour Thérèse malade; cf CJ 8.9. Elle demande « à revoir l'image de Notre-Dame des Victoires où elle avait collé la petite fleur que (son) père lui donna lorsqu'il lui permit d'entrer au Carmel » (soeur Geneviève, PO, p. 309). C'est alors qu'elle écrit au v , d'une main tremblante, cette dernière Prière. « Ce furent les dernières lignes qu'elle traça ici-bas. »
Un peu alambiquée au premier abord, et donc surprenante de la part de Thérèse, cette Pri 21 a été considérée comme inspirée de ces mots que l'on attribue communément à saint Augustin: « Seigneur, mon âme se réjouit grandement quand elle pense que vous êtes Dieu; car si l'impossible pouvait être qu'Augustin fût Dieu et que vous fussiez Augustin, j'aimerai mieux que vous fussiez Dieu que non pas Augustin. » Ce trait est rapporté dans la Vie des saints et fêtes de toute l'année, par le R.P. Ribadeneira. On avait coutume de lire cette Vie des Saints au réfectoire, du temps de Thérèse. Il est possible que Mère Agnès en ait relu quelque chose à l'infirmerie pour la fête de saint Augustin, le 28 août. Par ailleurs, cette Prière 21 évoque une idée chère à Thérèse: « Ma bonne Sainte Vierge je trouve que je suis plus heureuse que vous, car je vous ai pour Mère et vous, vous n'avez pas de Sainte Vierge à aimer » (LT 137, du 19 octobre 1892, idée reprise sous une autre forme en CJ 11.8.4. Il y a là comme un échange d'identité, exprimé dans un cri d'amour.







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