chronologie de SP+ 18

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Sainte Gemma Galgani (fête 16 mai).

Née en 1878 près de Lucques, depuis l'enfance elle commence à vivre et à méditer la Passion du Christ. Malgré les disparitions prématurées des parents qui plonge la famille dans la misère noire, Gemma ne cesse de donner le spectacle d'une pureté "angélique", aussi extraordinaire qu'inégalable. Douée par Jésus de charismes mystiques tout aussi inouïs elle était déjà "canonisée" par la population de son vivant. Elle meurt d'une longue et douloureuse maladie en 1903 âgée de 24 ans sans avoir pu réaliser son rêve de pouvoir entrer chez les moniales passionistes. Protégée par les pères passionistes, elle avait une très grande vénération pour st Gabriel de l'Addolorata, et son intercession permit l'érection du couvent des moniales passionistes à Lucques. Elle est la plus grande représentante italienne du culte du Sacré-Coeur.



Bienheureux Marie Salvi (fête 12 juin).

Le bienheureux Marie de st François de Saverino est né à Rome en 1782. En 1802 il fait sa profession religieuse et devient prêtre en 1805. Supérieur vigilant, il est un prédicateur itinérant et populaire à la manière de st Paul de la Croix (fondateur des Passionistes), apôtre de l'enfance de Jésus et propagateur de cette spiritualité, il meurt en 1856 comme un véritable enfant de Dieu.



Sainte Marie Goretti (fête 6 juillet).

Née à Corinaldo en 1890 sa famille s'installe près de Nettuno. Son père, agriculteur, meurt de la malaria. Elle devient alors un grand soutien pour sa mère. Le drame la guette en 1902: agressée, elle préfère affronter la mort, plutôt que de renoncer à sa virginité consacrée à Jésus. Son agresseur la cribla de nombreus coups de couteau. Avant de mourir elle lui pardonna. Ce meurtre fit grand bruit en Italie. Pie XII la canonisa en 1950 comme vierge et martyre.



Bienheureux Nicéfor Tejerina et ses 25 compagnons martyrs (23

juillet).

Saisis violemment de nuit dans leur couvent de Daimiel (Espagne) en 1936, ils seront exécutés par groupes, à cause de leur foi en Christ.


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Bienheureux Dominique Barberi (fête 26 août).

Dominique de la Mère de Dieu est né près de Viterbe (Italie) en 1792. A 22 ans il abandonne les travaux des champs pour entrer chez les passionistes où il manifeste des dons exceptionnels aux plans intellectuel et spirituel. Prêtre, il s'adonne intensément à l'enseignement, au ministère de la parole, à la direction spirituelle, à la rédaction de nombreux écrits philosophiques, théologiques et pastoraux. De Rome, il est envoyé en Belgique en 1840, puis en Angleterre en 1842. C'est lui qui accompagne le cardinal Newman dans sa démarche de conversion qui le conduira de l'anglicalisme jusque dans l'église catholique. Dominique meurt en 1849 à Sutton où sa tombe devient un lieu de pèlerinage pour les catholiques anglais.



Saint Vincent Marie Strambi (fête 24 septembre).

Né en Italie en 1745. Après son ordination sacerdotale il entre chez les passionistes où il se donne avec succès au charisme apostolique de la toute jeune congrégation de la Passion de Jésus Christ, celui de la prédication itinérante et populaire. Il écrit plusieurs ouvrages de dévotion forts goûtés. Grand directeur spirituel, il assiste entre autre, saint Gaspar de Bufalo et la bienheureuse Anne-Marie Taigi. Il rédigera la première "vie de st Paul de la Croix", à genoux, comme le fit avant lui st Bonaventure pour st François d'Assise. Sacré évêque de Macerata il s'adonne à la réforme du clergé et du peuple. Sa charité envers les pauvres était infatigable. Le pape Léon XII l'appelle auprès de lui pour devenir son conseiller. Il meurt à Rome en 1824.



Bienheureux Isidor de Loor (fête 6 octobre).

Isidor de st Joseph est né en 1881 en Belgique. Agriculteur, il entre à 26 ans chez les passionistes à Ere, où il fait sa profession religieuse en 1908. Il y mène une belle vie de prière et de pénitence en s'occupant de faire la cuisine pour ses frères. En 1911 il perd l'oeil droit atteint d'une tumeur. Il meurt en 1916, âgé de 35 ans, laissant derrière lui la nostalgie de d'une simplicité aimante envers Dieu et ses frères.



Bienheureux Innocent Canoura Arnau (fête 9 octobre).

Innocent de l'Immaculée est né en Espagne en 1887. Il devient passioniste en 1905 et prêtre en 1913. Au cours de la révolution des Asturies en 1934, tandis qu'il célébrait la messe, il est arrêté et fusillé à cause de sa foi.




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Saint Paul de la Croix (fête 19 octobre).

Né en Italie en 1694 il est le fondateur de la congrégation des passionistes avec son frère Jean-Baptiste Danei. Tous deux mènent d'abord une vie d'ermite avant que leur extraordinaire rayonnement n'attire à eux des compagnons. Paul fut doté de tels dons par Dieu qu'il est difficile de les dire en quelques lignes. Il fut en tout cas l'un des plus grand prédicateurs, des plus recherché des directeurs spirituels, des plus profonds mystiques de son temps (50 ans de nuit de l'esprit), des plus nantis de dons surnaturels qui l'ont fait surnommé "le thaumaturge". Apôtre des brigands autant que des généraux, il dirige les âmes religieuses les plus favorisées, et bien que chassé comme un mendiant importun du palais des papes en sa jeunesse, il sera vénéré comme un saint à la fin de sa vie par cinq d'entre eux. Son secret: vivre et enseigner la Passion de Jésus Christ. Il meurt en 1775.



Bienheureux Pio Campidelli (fête 3 novembre).

Pio de st Louis est né en 1869 en Italie. Il fait sa profession religieuse au couvent de ste Marie de Casale. Il mène durant sept ans une vie religieuse exemplaire, mais la maladie l'empêche d'accéder au sacerdoce. Il meurt en 1889.



Bienheureux Grimoualde de la Purification (fête 18 novembre).

Grimoualde est né en Italie en 1883. Depuis l'enfance il vit sous l'influence de Marie et s'inscrit à la confrérie de l'Immaculée où il mène un bel apostolat auprès des enfants de son âge. En 1900, âgé de 17 ans, il émet ses voeux de religieux chez les passionistes, et suit les études préparant au sacerdoce à Ceccano. Deux ans après sa profession religieuse il est frappé d'une méningite aigue. Tout joyeux il remet sa vie, par Marie, à Jésus, et meurt en 1902.



Bienheureux Bernard Marie Silvestrelli (fête 9 décembre).

Né à Rome en 1831 d'une très grande famille. Prêtre en 1855, il fait sa profession chez les passionistes en 1855 au noviciat de Morrovalle, où il eut pour compagnon st Gabriel de l'Addolorata. Appelé très vite à d'importantes fonctions dans la congrégation passioniste il en devient le supérieur général dans les années 1878-1889 et 1893-1907. Dans un climat historique très difficile pour l'Eglise il parvient à donner un extraordinaire élan de diffusion de la congrégation dans le monde entier. Sous son gouvernement le nombre des religieux de la congrégation augmente du double. Il renouvelle entre autre la formation des religieux. Pour ces raisons il fut surnommé "le second fondateur". Il meurt en 1911.



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Le vénérable Jean-Baptiste Danei.

Il est le frère de st Paul de la Croix, co-fondateur de la congrégation Passioniste, et directeur spirituel de son frère jusqu'à sa mort. Il vit en ermite au mont Argentario avec Paul dès les débuts. Ainsi il reçoit l'habit noir de pénitence en 1721. Comme Paul il prêchera des missions toute sa vie, mais, plus théologien, il s'occupera d'avantage de l'instruction du clergé. En 1744 Paul inaugure le deuxième couvent de la toute nouvelle congrégation, à Vétralla, où Jean-Baptiste s'installe avec cinq religieux. Là il fera des merveilles et finira par être vénéré autant sinon plus que Paul par ses religieux au nombre toujours croissant. Il meurt en 1765. Paul de la Croix écrit à cette occasion: "Je reste orphelin et solitaire, sans père. J'ai cependant des raisons de croire qu'il sera notre avocat depuis le ciel".
Voici un extrait des écrits de Jean-Baptiste, tiré de ses carnets, où il inscrivait le canevas de ses prédications: "L'amour divin est opposé à l'amour mondain et profane. Tous les amours profanes se réduisent à un amour de soi, parce que, ce que l'on aime, est aimé pour sa propre satisfaction. L'amour, comme tout autre sentiment, est caractérisé par son objet, celui que l'on préfère; aucun amour ne peut entrer en compétition avec cet Amour qui a pour objet le Bien, premier et suprême, la première et suprême beauté. Les effets de l'amour divin sont la paix et l'harmonie intérieure, les vertus et tous les actes héroïques. Les effets de l'amour profane sont la honte, le regret et le remord. L'amour divin est porteur de la beauté, parce qu'il est porteur de la grâce, première beauté du ciel et de la terre; l'amour profane apporte au contraire l'infamie et la monstruosité. Qui s'aime soi-même, ne sait pas s'aimer, parce qu'à lui-même il ne veut aucun bien; seulement qui aime Dieu sait s'aimer lui-même, parce que pour lui il cherche ce Bien qui est le sommet de tous les biens".


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Eugène Bossilkov (martyr passioniste, fête le 13 novembre).

Il est né en 1900 en Bulgarie dans une famille de modestes paysans. A 11 ans il entre au séminaire des passionistes, puis au noviciat où il prend le nom d'Eugène du Sacré-Coeur. Il fait sa profession religieuse en 1920 et est ordonné prêtre en 1926. En 1934 il devient curé de la grosse paroisse de Bardarscki-Gheran. Il se révèle alors être un prédicateur brillant que les autres paroisses et mêmes les autres diocèses réclament régulièrement. Durant la seconde guerre mondiale il sauva la vie à nombreux juifs. Mais cette solidarité avec les persécutés n'était que le présage d'une communion plus précise. En effet, en septembre 1944 les soviétiques envahissent le pays, et cette fois ce sont les catholiques qui vont être pourchassés de ville en ville par une haine implacable. Les persécutions s'intensifient à partir de 1946: le P. Bossilkov prêche alors sur la demande de son évêque une mission populaire dans toutes les paroisses pour affermir les catholiques dans leur foi, tandis que les communistes menaient une intense campagne antireligieuse. En 1947 Eugène Bossilkov devient évêque de Nicopoli et en même temps la cible de la police politique. En 1948 lors d'une visite à Rome, dans la basilique de Sainte Marie Majeure, un passioniste lui demande le motif de sa visite, et lui de répondre: "J'ai besoin d'une grande grâce: mourir martyr pour mon diocèse. Seule Notre-Dame peut me l'obtenir". Malgré plusieurs tentative pour l'empêcher de retourner dans son pays, il s'obstine à vouloir souffrir avec ses frères catholiques. De fait, il est arrêté en juillet 1952. Avec d'autres prêtres il subit des tortures inouïes autant que gratuites. Finalement la haine des communistes bulgares éclate totalement dans un procès "contre l'organisation catholique subversive". Bossilbov est condamné à mort et exécuté le 11 novembre 1952. Il a le visage d'un homme simple, fidèle à la vérité, refusant les prostitutions morales faciles, et d'un coeur doux comme celui du premier de tous les martyrs, Jésus, l'Agneau du Père.








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