Augustin miroir Ecriture - CHAPITRE 32. PRÉCEPTES TIRÉS DE LA SECONDE ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.

CHAPITRE 32. PRÉCEPTES TIRÉS DE LA SECONDE ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.


2Co 1,12 «Car notre gloire, la voici: Le témoignage de notre conscience, c'est de nous être conduits dans ce monde avec la simplicité et la sincérité de Dieu, et non point selon la sagesse de la chair, mais avec la grâce de Dieu.
Un peu plus loin, 2Co 11,5: «Que si l'un de vous m'a contristé, il ne m'a contristé qu'en partie, pour ne pas vous charger tous. Quant à celui qui s'est mis dans ce cas, il suffit de cette correction faite par un grand nombre; de sorte que vous devez, au contraire, user avec lui d'indulgence et le consoler, de peur qu'il ne soit accablé par une trop grande tristesse, se trouvant dans une pareille situation. C'est pourquoi je vous conjure de redoubler de charité envers lui. C'est pourquoi aussi je vous écris, afin de connaître à l'épreuve si vous êtes obéissants en toutes choses. Ce que vous lui avez pardonné, je le lui ai pardonné aussi. Car si j'ai moi-même usé d'indulgence, j'en ai usé à cause de vous, dans ta personne du Christ; afin que nous ne soyons point circonvenus par Satan; car nous n'ignorons pas ses desseins.»
Ailleurs, 2Co 4,1: «C'est pourquoi, chargé de ce ministère, en vertu de la miséricorde que nous avons obtenue, nous ne perdons pas courage; mais nous repoussons de nous les passions honteuses qui se cachent, ne marchant point dans l'artifice, et n'altérant point la parole de Dieu, mais nous recommandant par la manifestation de la vérité, à toute conscience d'homme devant Dieu.» Quelques versets plus loin, 2Co 4,5 «Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais Jésus-Christ Notre-Seigneur; quant à nous, nous nous déclarons vos serviteurs par Jésus.» Plus loin, 2Co 4,7 «Mais nous avons ce trésor en des vases d'argile, afin que la grandeur appartienne à la vertu de Dieu, et ne vienne pas de nous. En toutes choses nous souffrons la tribulation, mais nous ne sommes pas accablés; nous nous trouvons dans des difficultés extrêmes, mais nous n'y succombons pas: nous souffrons la persécution, mais nous ne sommes pas délaissés; nous sommes abattus, mais nous ne périssons pas; portant partout et toujours dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus se manifeste aussi dans notre corps. Car nous qui vivons, nous sommes à toute heure livrés à la mort pour l'amour de Jésus, afin que la vie de Jésus se manifeste aussi dans notre chair mortelle. Ainsi la .mort opère en nous, et la vie en vous. Mais ayant le même esprit de foi, comme il est écrit: J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé; nous tous aussi nous croyons, et c'est pourquoi nous parlons.» Après six versets, 2Co 4,16 «C'est pourquoi nous ne perdons point courage, mais bien qu'en nous l'homme extérieur se détruise, cependant l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car les tribulations si courtes et si légères de la vie présente produisent en nous le poids éternel d'une sublime et incomparable gloire; parce que nous ne considérons point les choses qui ne se voient point. Car les choses qui se voient sont passagères, mais celles qui ne se voient point sont éternelles.»
Plus loin, 2Co 6,1: «Or, comme coopérateurs, nous vous exhortons à ne pas recevoir en vain la grâce de Dieu. Car il est dit: En un temps favorable je t'ai exaucé; et en un jour de salut je t'ai secouru. Voici maintenant un temps favorable, voici maintenant un jour de salut. Ne donnant à personne aucun scandale, afin que notre ministère ne soit point décrié; montrons-nous, au contraire, en toutes choses, comme des ministres de Dieu, par une grande patience dans les tribulations, dans les nécessités, dans les angoisses, sous les coups, dans les prisons, dans les séditions, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes: par la pureté, par la science. par la longanimité, par la mansuétude, par l'Esprit-Saint, par une charité sincère, par la parole de vérité, par la force de Dieu, par les armes de la justice, à droite et à gauche; dans la gloire et l'ignominie, dans la mauvaise et bonne réputation; comme séducteurs et cependant sincères; comme inconnus et toutefois très-connus; comme mourants, et voici que nous vivons; comme châtiés, mais non mis à mort; comme tristes, mais toujours dans la joie; comme pauvres, mais enrichissant beaucoup d'autres; comme n'ayant rien et possédant tout.» Quelques versets plus loin, 2Co 6,13 «Dilatez-vous aussi. Ne traînez point le même joug que les infidèles. Car (90) quoi de commun entre la justice et l'iniquité? ou quelle alliance entre la lumière et les ténèbres?, quel accord entre le Christ et Bélial? et quel commerce entre le fidèle et l'infidèle? quel rapport entre le temple de Dieu et les idoles? Car vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu le dit: J'habiterai en eux, et je marcherai parmi eux, et je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. C'est pourquoi sortez d'au;-milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur; et je vous recevrai, et je serai votre père, et vous serez mes fils et mes filles, dit le Seigneur tout-puissant.»
2Co 7,1 «Ayant donc ces promesses, purifions-nous, mes bien-aimés, de toute souillure de la chair et de l'esprit, et achevons notre sanctification dans la crainte de Dieu.» Un peu après, 8: «Car si je vous ai contristés par ma lettre, je ne m'en repens point; et si je m'en suis repenti en voyant que cette lettre vous avait, bien que pour peu de temps, causé de la tristesse, maintenant je me réjouis, non de ce que vous avez été contristés, mais de ce que vous avez été contristés de manière à faire pénitence. Car vous avez été contristés selon Dieu, de sorte que vous n'avez reçu de nous aucun dommage. Car la tristesse qui est selon Dieu produit pour le salut une pénitence stable; mais la tristesse du siècle produit la mort. Voyez, en effet, combien cette tristesse selon Dieu que vous avez ressentie a produit en vous de vigilance.»
Quelques versets plus loin, 2Co 8,1 «Nous vous faisons connaître, mes frères, la grâce de Dieu qui a été accordée aux Eglises de Macédoine c'est que dans les épreuves nombreuses de la tribulation, ils en ont une joie abondante, et que leur pauvreté extrême a répandu avec abondance les richesses de leur charité sincère. Car je leur rends ce témoignage qu'ils ont donné de leur propre mouvement autant qu'ils pouvaient, nous conjurant avec beaucoup d'instances d'accepter leurs aumônes, et leur part à la dispensation qui se fait pour les saints; et surpassant notre espérance, ils se sont donnés eux-mêmes, premièrement a Dieu, ensuite à nous par la volonté de Dieu; en sorte que nous avons prié Tite, que, selon qu'il a commencé, il achève parmi vous cette bonne oeuvre. Mais, comme vous abondez en toutes choses, en foi, en paroles, en science, en toute sollicitude et de plus en affection pour nous;!abondez aussi en cette sorte de grâce. Ce que je ne dis pas comme faisant un commandement, mais pour que, voyant l'empressement des autres, vous fassiez preuve de la sincérité de votre charité. Car vous connaissez la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui s'est fait pauvre pour vous, bien qu'il fût riche, afin de vous enrichir par sa pauvreté C'est donc un conseil que je vous donne ici, parce que cela vous est d'autant plus utile, que non-seulement vous avez commencé à faire cette charité, mais que vous en avez conçu le dessein dès l'année précédente. Maintenant donc achevez votre oeuvre, afin que comme votre coeur a été si prompt à la vouloir, il le soit aussi à l'accomplir d'après ce que vous possédez. Car lorsque la volonté est prompte, elle est agréée, selon ce que chacun possède, non selon ce qu'il ne possède pas. Ainsi, qu'il n'y ait pas pour les autres soulagement, et pour vous surcharge, mais égalité. Que pour le moment présent votre abondance supplée à leur indigence, de sorte qu'il y ait égalité, comme il est écrit: Celui qui recueillit beaucoup n'eut pas plus, et celui qui recueillit peu n'eut pas moins. Grâces à Dieu, qui a mis la même sollicitude pour vous dans le coeur de Tite! Car non-seulement il a reçu ma prière, mais comme il était fort empressé, il est parti de son propre mouvement pour aller vers vous. Nous avons aussi envoyé avec lui un de nos frères, dont on fait l'éloge, à cause de l'Evangile, dans toutes les Eglise, est qui de plus a été désigné par les Eglises, comme compagnon de notre voyage pour cette aumône, dont nous sommes les dispensateurs, pour la gloire de Dieu et pour seconder notre bonne volonté; évitant ainsi que personne ne nous blâme au sujet de cette grande abondance des dons que nous dispensons. Car nous tâchons de faire le bien, non-seulement devant Dieu, mais encore devant les hommes.»
Quelques versets plus loin, 2Co 9,11 «Quant à la dispensation qui se prépare pour les saints, il serait superflu de vous en écrire. Car je connais votre bon vouloir, pour lequel je me glorifie de vous près des Macédoniens, parce que l'Achaïe s'est préparée dès l'année passée, et que votre zèle a provoqué celui du plus grand nombre. Aussi ai-je envoyé nos frères, afin que ce ne soit pas en vain que je me suis glorifié de vous sur ce point, et que, comme je l'ai dit, vous soyez tout prêts; de peur que si les Macédoniens, qui viennent avec moi, ne vous trouvaient pas prêts, nous n'ayons, pour ne pas dire vous, à rougir à ce sujet même. J'ai donc jugé nécessaire de (91) prier nos frères de me prévenir près de vous, et de faire que l'aumône promise soit préparée, mais préparée comme une aumône, et non comme un don arraché à l'avarice. Or je vous le dis: Qui sème peu, moissonnera peu, et qui sème dans les bénédictions, moissonnera aussi dans les bénédictions. Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, non avec tristesse ou par nécessité; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu est puissant pour faire abonder toute grâce en vous; afin qu'en toutes choses, ayant toujours tout ce qui vous suffit, vous abondiez en toutes sortes de bonnes oeuvres, comme il est écrit: Il a répandu, il a donné aux pauvres; sa justice demeure pour l'éternité. Celui donc qui donne la semence au semeur, lui donne aussi le pain pour manger, et il multipliera votre semence, et donnera l'accroissement aux fruits de votre justice, afin que, riches en toutes choses, vous abondiez en toute générosité, laquelle opère par nous des actions de grâces à Dieu. Car la dispensation de cette collecte, non-seulement supplée à ce qui manque aux saints, mais produit avec abondance un grand nombre d'actions de grâces envers le Seigneur. Car ayant la preuve de votre charité par cette dispensation même, ils glorifient Dieu de votre obéissance, que vous confessez, et de votre sincère générosité à faire part de vos biens, et à eux et à tous les autres; ils prient pour vous et vous désirent, à cause de l'éminente grâce de Dieu en vous. Je rends grâces à Dieu de son ineffable don.»
Ailleurs, 2Co 10,17 «Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur; car ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, mais celui que Dieu recommande.
Un peu plus loin, 2Co 11,23 «Ils sont ministres du Christ? et moi aussi; je parle bien peu en sage; je le suis plus qu'eux, ayant enduré plus de travaux, plus de prisons, une infinité de coups, et ayant été fréquemment exposé à divers genres de mort. Cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups de fouet, moins un; j'ai été trois fois déchiré de verges; j'ai été lapidé une fois; trois fois j'ai fait naufrage j'ai été un jour et une nuit au fond de la mer; et souvent dans les voyages, dans des périls sur les fleuves, périls de voleurs, périls du côté de ceux de ma race, périls du côté des Gentils, périls dans les villes, périls dans les déserts, périls sur mer, périls parmi de faux frères; dans le travail et les soucis, dans les veilles nombreuses, dans la faim et la soif, dans des jeûnes fréquents, dans le froid et la nudité, et outre ces choses, qui sont du dehors, tout ce qui m'assaillit chaque jour, la sollicitude de toutes les Eglises. Qui est faible sans que je sois faible? Qui est scandalisé sans que je brûle? S'il faut se glorifier, c'est de ce qui regarde ma faiblesse, que je me glorifierai.»
Un peu après, 2Co 12,9 «C'est donc bien volontiers que je me glorifierai dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi. C'est pourquoi je me complais dans mes faiblesses, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions et dans des angoisses sans fin pour le Christ; puisque, quand je suis faible, c'est alors que je suis sort.» Quelques versets plus loin, 2Co 12,14 «Voici qu'une troisième fois je suis prêt à venir vers vous, et je ne vous serai pas à charge, car je ne cherche point ce qui est à vous, mais vous; puisque les enfants ne doivent pas thésauriser pour les pères, mais les pères pour les enfants. Pour moi je sacrifierai tout volontiers, et je me sacrifierai encore moi-même pour vos âmes, quoique, tout en vous aimant plus, je sois moins-aimé.» Après plusieurs autres versets, 2Co 12,20 «Car je crains qu'à mon arrivée, je ne vous trouve pastels que je voudrais et que vous ne tue trouviez pas non plus tel que vous voudriez; qu'il n'y ait parmi vous des contestations, des jalousies, des animosités, des dissensions, des médisances, des délations, de l'orgueil, des troubles; que venant de nouveau, Dieu ne m'humilie parmi vous, et que je n'aie à pleurer beaucoup de ceux qui, ayant déjà péché, n'ont point fait pénitence des impuretés et des impudicités qu'ils ont commises.»
Ailleurs, 2Co 13,7 «Prions Dieu que vous ne fassiez rien de mal, non pas pour que nous paraissions nous-mêmes approuvés, mais que vous fassiez, vous, ce qui est juste.» Six versets plus loin, 2Co 13,11 «Du reste, mes frères, réjouissez-vous, soyez parfaits, exhortez-vous les uns les autres, n'ayez qu'un sentiment, conservez la paix, et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous.»




CHAPITRE XXXIII. PRÉCEPTES TIRÉS DE L'ÉPÎTRE AUX GALATES.


Ga 1,10 «Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais point serviteur du Christ.»
Plus loin,Ga 5,6 «Car dans Jésus Christ ni la circoncision ni l'incirconcision ne servent de rien, mais la foi qui agit par la charité.» Ailleurs, Ga 5,13 «Pour vous, mes frères, vous avez été appelés à la liberté; seulement ne faites pas de cette liberté une occasion pour la chair, mais soyez par la charité de l'esprit, les serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est renfermée dans une seule parole Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Que si vous vous mordez et dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne vous consumiez les uns les autres. Or je dis: Marchez selon l'esprit et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair convoite contre l'esprit et l'esprit contre la chair. En effet ils sont opposés l'un à l'autre, de sorte que vous ne faites pas tout ce que vous voulez. Que si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes pas sous la Loi. Or on connaît aisément les oeu.vres de la chair, qui sont, la fornication, l'impureté, la luxure, le culte des idoles, les empoisonnements, les inimitiés, les contestations, les jalousies, les colères, les rixes, les dissensions, les sectes, les envies, les homicides, les ivrogneries, les débauches de table, et autres choses semblables. Je vous le dis comme je l'ai déjà dit: Ceux qui font de telles choses ne posséderont point le royaume de Dieu. Au contraire les fruits de l'Esprit sont la charité, la joie, la paix, la patience, la longanimité, la bonté, la douceur, la foi, la modestie, la continence. Contre de pareilles choses, il n'y a point de toi. Or ceux qui sont au Christ ont crucifié leur chair avec ses vices et ses convoitises. Si nous vivons par l'Esprit marchons aussi selon l'Esprit. Ne devenons pas avides d'une vaine gloire, nous provoquant les uns les autres, envieux les uns des autres.
Ga 6,1 «Mes Frères, si un homme est tombé par surprise dans quelque faute, vous qui êtes spirituels, instruisez-le en esprit de douceur, regardant à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté. Portez les, fardeaux les uns des autres, et c'est ainsi que vous accomplirez la Loi du Christ. Car si quelqu'un s'estime être quelque chose, comme il n'est rien il s'abuse lui-même. Or, que chacun éprouve ses propres oeuvres, et alors il trouvera sa gloire en lui-même et non dans un autre. Car chacun portera son fardeau. Que celui que l'on catéchise selon la parole, communique tous ses biens à celui qui le catéchise. Ne vous y trompez pas; on ne se rit point de Dieu. Car ce que l'homme aura semé, il le recueillera. Ainsi celui qui sème dans sa chair recueillera de la chair la corruption; et celui qui sème dans l'Esprit recueillera de l'Es prit la vie éternelle. Or ne nous lassons point, en faisant le bien, car en ne nous lassant pas, nous recueillerons la moisson en son temps. C'est pourquoi, tandis que nous avons le temps, faisons du bien à tous, et principalement à ceux qui sont de la famille de la foi..»


CHAPITRE XXXIV. PRÉCEPTES TIRÉS DE L'ÉPITRE AUX ÉPHESIENS.


Ep 4 «Je vous conjure donc, moi chargé de liens pour le Seigneur, de marcher d'une manière digne de la vocation à laquelle vous avez- été appelés, avec toute humilité et toute mansuétude, avec toute patience, vous supportant mutuellement en charité; appliqués à conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix.»
Ailleurs, Ep 17 «Je vous dis donc, et je vous conjure par le Seigneur, de ne plus marcher comme les Gentils, qui marchent dans la vanité de leurs pensées; qui ont l'intelligence obscurcie de ténèbres, entièrement éloignés de la vie de Dieu, par l'ignorance qui est en eux, à cause de l'aveuglement de leurs coeurs; qui, (93) ayant perdu tout, espoir, se sont livrés à l'impudicité, à toutes sortes de dissolution, à l'avarice. Pour vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris à connaître le Christ, si cependant vous l'avez écouté, et si vous avez appris de lui, selon la vérité de sa doctrine. Dépouillez, par rapport à votre première vie, le vieil homme qui se corrompt par les désirs de l'erreur. Renouvelez-vous dans l'esprit de votre âme; et revêtez-vous de l'homme nouveau, qui a été créé selon Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité. C'est pourquoi quittant le mensonge, que chacun dise la vérité avec son prochain, parce que nous sommes membres les uns des autres. Irritez-vous, et ne péchez point. Que le soleil ne se couche point sur votre colère. Ne donnez point de place au diable. Que celui qui dérobait ne dérobe plus, mais plutôt qu'il s'applique, en travaillant de ses mains, à ce qui est bon, pour avoir de quoi donner à qui souffre du besoin. Qu'aucun discours mauvais ne sorte de votre bouche; que s'il en sort quelqu'un, qu'il soit bon pour édifier au temps opportun, et donner la grâce à ceux qui l'écoutent. Et ne contristez point l'Esprit-Saint de Diea, dont vous avez reçu le sceau au jour de la rédemption. Que toute amertume, toute colère, tout emportement, toute clameur et toute diffamation soit bannie de vous avec toute malice. Mais soyez bons les uns envers les autres, miséricordieux, vous pardonnant mutuellement, comme Dieu lui-même vous a pardonné en Jésus-Christ.»
Ep 5,1 «Soyez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés, et marchez dans l'amour, comme le Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous en oblation à Dieu et en hostie de suave odeur. Que la fornication et toute impureté ou l'avarice ne soit pas même nominée parmi vous, comme il convient à des saints; point de turpitudes, de folles paroles, de bouffonneries, ce qui ne convient point; mais plutôt des actions de grâces. Car sachez comprendre qu'aucun fornicateur, aucun impudique, aucun avare (ce qui est une idolâtrie,) n'a d'héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par de vains discours, car c'est pour ces choses que vient la colère de Dieu sur les fils de défiance. N'ayez donc point de commerce avec eux. Car autrefois vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de la lumière. Or le fruit de lumière consiste en toute bonté, justice et vérité, examinant ce qui est agréable à Dieu. Ne vous associez point aux oeuvres infructueuses des ténèbres; mais plutôt réprouvez-les. Car ce qu'ils font en secret est honteux même à dire. Or tout ce qui est répréhensible se découvre par la lumière; car tout ce qui se découvre est lumière. C'est pourquoi il est écrit: Lève-toi, toi qui dors; lève-toi d'entre les morts, et le Chris: t'illuminera. Ayez donc soin, mes frères, de marcher avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des hommes sages, rachetant le temps, parce que les jours sont mauvais. Ne soyez donc pas imprudents, mais comprenez quelle est la volonté de Dieu; et ne vous enivrez pas de vin, car il renferme la luxure; mais soyez remplis de l'Esprit-Saint, vous entretenant entre vous de psaumes, d'hymnes et de cantiques spirituels, chantant et psalmodiant du fond de vos coeurs, à la gloire du Seigneur; rendant grâces toujours et pour toutes choses, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à Dieu et au Père, soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ.
Que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur; parce que l'homme est le chef de la femme, comme le Christ- est le Chef de l'Eglise; il est aussi le Sauveur de son corps. Comme donc l'Eglise est soumise au Christ, ainsi le soient en toutes choses les femmes à leurs maris. Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier, la purifiant par le baptême d'eau et par la parole, pour la faire paraître devant lui une Église glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais pour qu'elle soit sainte et immaculée. Ainsi les maris doivent aimer leurs femmes, comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa chair, mais il la nourrit et la soigne, comme le Christ l'Eglise; parce que nous sommes les membres de son corps, formés de sa chair et de ses os. A cause de cela l'homme laissera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair. Ce sacrement est grand, je dis dans le Christ et dans l'Eglise. Que chacun de vous donc aime sa femme, comme lui-même; mais que la femme craigne son mari.»
Ep 6,1 «Enfants, obéissez à vos parents, dans le Seigneur; car cela est juste. Honore ton père et ta mère, c'est le premier commandement fait avec promesse, afin que bien t'arrive (94) et que tu vives longtemps sur la terre. Et vous, pères, ne provoquez point vos enfants à la colère mais élevez-les dans la discipline et la correction du Seigneur. Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre coeur, comme au Christ même; les servant, non à l'oeil, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs du Christ, accomplissant de coeur la volonté de Dieu, faisant votre service de bon gré, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que chacun recevra du Seigneur la récompense de tout le bien qu'il aura fait, qu'il soit esclave ou liure. Et vous, maîtres, faites de même envers eux, leur épargnant les menaces, sachant que le même, Seigneur, le leur et le votre, est dans le ciel, et qu'il n'y a pas chez lui acception des personnes.
«Du reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur, et dans la puissance de sa vertu. Revêtez-vous de l'armure de Dieu, afin de pouvoir tenir contre les embûches du diable; parce que nous n'avons point à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes et les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits de malice répandus dans l'air. C'est pourquoi prenez l'armure de Dieu, afin que vous puissiez résister au jour mauvais, et demeurer parfaits en toutes choses. Soyez donc fermes, ceignant vos reins de la vérité, et revêtant la cuirasse de la justice, et chaussant vos pieds pour vous préparer à l'Evangile de la paix; prenant surtout le bouclier de la toi, avec lequel vous puissiez éteindre tous les traits enflammés du malin. Prenez aussi le casque du salut, et le glaive de l'esprit, qui est la parole de Dieu, priant en esprit en tout temps, par toutes sortes de prières et de supplications, et dans le même esprit veillant en toute instance et supplication pour tous les saints, et pour moi, afin que lorsque j'ouvrirai la bouche, des paroles me soient données pour annoncer avec assurance le mystère de l'Évangile, dont j'exerce la légation dans les chaînes, et qu'ainsi j'ose en parler comme je dois.»




CHAPITRE XXXV. PRÉCEPTES TIRÉS DE L'EPÎTRE AUX PHILIPPIENS.


Ph 1,20 «Je ne serai confondu en rien, mais parlant avec toute liberté, le Christ, maintenant comme toujours, sera glorifié en mon corps, soit par ma vie, soit par ma mort. Car, pour moi, vivre c'est le Christ et mourir un gain. Que si je vis dans la chair, j'ai le fruit de mon travail: et ainsi je ne sais que choisir. Car je me sens pressé des deux côtés, désirant d'être dissous et d'être avec Jésus-Christ, chose bien meilleure pour moi; et de demeurer dans la chair, chose nécessaire pour vous.» Six versets plus loin, Ph 1,27 «Seulement vivez d'une manière digne de l'Évangile, afin que, soit que je vienne et vous voie, soit que je sois absent j'entende dire que vous demeurez animés d'un même esprit, travaillant de concert pour la foi de l'Évangile, et sans que vous soyez effrayés en rien par nos adversaires, ce qui est une cause de perdition pour eux et de salut pour vous; or cela vient de Dieu, puisqu'il vous a donné touchant le Christ, non-seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, soutenant le même combat que vous avez vu en moi, et que maintenant vous entendez de moi.»
Ph 2,4 «Si donc il est quelques consolations dans le Christ, quelque douceur dans la charité, quelque communion d'esprit; s'il est des entrailles de bonté et de commisération, comblez ma joie, étant dans les mêmes sentiments, ayant la même charité, la même âme, la même pensée. Rien par esprit de contention. ni par vaine gloire, mais par humilité, croyant les autres au-dessus de soi; chacun ayant égard, non à ses propres intérêts, mais à ceux d'autrui. Ayez en vous les sentiments qu'avait en lui Jésus-Christ, qui, étant dans la forme de Dieu, n'a pas cru que ce fût une usurpation de se faire égal à Dieu; mais il s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave, ayant été fait semblable aux hommes, et reconnu pour homme par les dehors. Il s'est humilié lui-même, s'étant fait obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix: c'est pourquoi Dieu l'a exalté, et lui a donné un nom, qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans (95) le ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue confesse que te Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père. Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez été toujours obéissants, non-seulement en ma présence, mais bien plus en mon absence, comme en ce moment, opérez votre salut avec crainte et tremblement; car c'est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon sa bonne volonté. Faites tout sans murmure et sans hésitation, afin que vous soyez sans reproche et sincères, comme des enfants de Dieu sans répréhension au milieu d'une nation dépravée et perverse, parmi laquelle vous brillez comme des astres dans le monde. Gardant la parole de vie pour la gloire qui est à moi au jour du Christ, parce que ce n'est pas en vain que j'ai couru, ni en vain que j'ai travaillé. Et si je suis immolé pour le sacrifice et l'oblation de votre foi, je m'en réjouis et m'en félicite avec vous tous; mais vous-mêmes, réjouissez-vous-en, et vous en félicitez avec moi.
«J'espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi je sois consolé, ce qui vous regarde m'étant connu. Car je n'ai personne qui me soit aussi intimement uni et qui s'inquiète autant de vous par une affection sincère. En effet, tous cherchent leurs intérêts et non ceux de Jésus-Christ. Or, jugez-le par l'épreuve qui en a été faite, puisque comme un fils aide son père il m'a aidé dans la prédication de l'Evangile. J'ai donc dessein de vous l'envoyer dès que j'aurai pourvu à ce qui me regarde. Et j'ai cette confiance dans le Seigneur que moi-même je viendrai bientôt vers vous. Cependant j'ai jugé nécessaire de vous envoyer Epaphrodite, mon frère, compagnon de mes travaux et de mes combats, votre apôtre et mon aide dans mes nécessités; parce qu'il désirait vous voir tous, et qu'il était affligé que vous l'aviez su malade. Car il a été malade jusqu'à la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non-seulement de lui, mais de moi aussi, afin que je n'eusse point tristesse sur tristesse. Je vous l'ai donc envoyé en grande hâte, pour que le revoyant, vous vous réjouissiez, et que je ne sois plus moi-même dans l'affliction. C'est pourquoi recevez-le en toute joie dans le Seigneur, et heureux ceux qui sont tels, car c'est à cause de l'oeuvre du Christ, qu'il a été tout près de la mort, livrant son âme pour accomplir envers moi le service que vous ne me pouviez rendre vous-mêmes.»
Plus loin, Ph 3,13 «Non, mes frères, je ne pense pas l'avoir atteint. Mais seulement oubliant ce qui est en. arrière, et m'avançant vers ce qui est devant, je tends au terme, au prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Ainsi tant que nous sommes parfaits, ayons ce sentiment, et si vous en avez quelqu'autre, Dieu vous éclairera sur celui-là aussi. Cependant par rapport à ce que nous connaissons, ayons les mêmes sentiments, et persévérons dans la même règle. Mes frères, soyez mes imitateurs et observez ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. Car il y en a beaucoup dont je vous ai souvent parlé, et je vous en parle encore avec larmes, qui marchent en ennemis de la croix du Christ, dont la fin sera la perdition, dont le Dieu est le ventre, qui mettent leur gloire dans leur ignominie, et qui n'ont de goût que pour les choses de la terre. Pour nous, notre conversation est dans les cieux. n
Après treize versets, Ph 4,4 «Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le dis encore, réjouissez-vous. Que voire modestie soit connue de tous les hommes; car le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais que dans toutes vos prières et dans toutes vos supplications, ce soit avec des actions de grâce que vos demandes soient présentées à Dieu. Et que la paix de Dieu qui dépasse toute pensée garde vos coeurs et vos esprits en Jésus-Christ. Enfin, mes frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est pur, tout ce qui est juste, tout ce qui est saint, tout ce qui est aimable, toute bonne réputation, tout ce qui est vertueux, tout ce qui est humble soit l'objet de vos pensées. Ce que vous avez appris, et reçu et entendu de moi, et vu en moi, pratiquez-le et le Dieu de paix sera avec vous.
«Au reste je me suis grandement réjoui dans le Seigneur de ce que vos sentiments pour moi ont enfin refleuri: vous les aviez toujours, mais vous étiez occupés. Ce n'est pas à cause du besoin que j'en ai, que je parle ainsi, car j'ai appris à être satisfait de l'état où je me trouve. Je sais être humilié, et je sais vivre dans l'abondance: je me suis habitué partout et en tout à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et l'indigence. Je puis tout en celui qui me fortifie. Cependant vous avez bien fait en prenant part à mes tribulations. Or, vous savez aussi, vous, Philippiens, qu'au commencement de ma prédication de l'Evangile, quand je partis de la Macédoine, aucune Eglise ne ma fait part de ses (96) biens à titre de compensation, si ce n'est vous seuls. Car vous m'avez envoyé une fois, et même deux, à Thessalonique ce qui m'était nécessaire. Non que je recherche vos dons, mais je désire le fruit qui abondera par rapport à vous. Car j'ai tout, et j'abonde. Je suis comblé, ayant reçu par Epaphrodite ce que vous avez envoyé, oblation de suave odeur, hostie acceptée, agréable à Dieu.»



Augustin miroir Ecriture - CHAPITRE 32. PRÉCEPTES TIRÉS DE LA SECONDE ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.