Pie XII 1953 - LETTRE A SON ÉM. LE CARDINAL DE JONG POUR LE PREMIER CENTENAIRE DE LA RESTAURATION DE LA HIÉRARCHIE EN HOLLANDE


COMMUNIQUÉ DE LA SACRÉE CONGRÉGATION DES RITES CONCERNANT LES CÉRÉMONIES DU JEUDI SAINT

(21 mars 1953)1




Une question a été posée, et le Cardinal Micara, pro-préfet de la Sacrée Congrégation des Rites, a répondu dans les termes suivants :

A la suite de la promulgation de la Constitution apostolique Christus Dominus du 6 janvier 1953 2 qui accorde en certaines circonstances déterminées aux Ordinaires, la faculté d'autoriser à certains jours fixés, la célébration du Saint Sacrifice de la messe le soir, la question s'est posée de savoir si parmi ces jours le Jeudi Saint pouvait être compris.

La Sacrée Congrégation des Rites, après avoir mûrement réfléchi et consulté la Commission spéciale, a décidé de répondre « qu'on attende et que pour le moment on n'innove rien » 3.
Le Saint-Père Pie XII a approuvé cette réponse.






ALLOCUTION AUX AGRICULTEURS ITALIENS

(22 mars 1953)1






La Confédération nationale italienne des fermiers tenait à Rome, ce dimanche, son VIIe Congrès. En ce début de printemps, le temps était magnifique ; les 50.000 Congressistes étaient massés sur la Place Saint-Pierre et le Saint-Père leur adressa l'allocution suivante :

Nous vous saluons, très chers « cultivateurs directs », qui, dans l'éclat de ce soleil, votre grand allié dans le noble travail des champs, Nous offrez aujourd'hui la vision de l'Italie agricole croyante, tendue dans l'effort de ses membres les plus robustes pour produire, au milieu des ronces et des épines, selon la parole divine, le pain de ses fils à la sueur du front2.

Il est votre allié ce soleil, elles sont vos alliées les pluies et les neiges, ainsi que tout ce que Dieu fournit par la mère Nature à l'oeuvre de vos mains ; mais plus que les éléments de la création, la foi en la Providence divine est associée à vos efforts.

En retournant à vos foyers, à votre travail fécond, à vos activités familiales et sociales, emportez avec vous, chers fils, le chaleureux souhait de Notre coeur paternel, souhait de paix, de force morale, de prospérité, de fidélité à Jésus-Christ et à son Eglise.

Et avec ce voeu, vous accompagne la Bénédiction apostolique que Nous vous donnons à présent de tout coeur, à vous, à vos familles, à vos champs, en gage de la bénédiction de Dieu qui fera de vous des citoyens sans cesse plus travailleurs et honnêtes, dignes de la patrie terrestre et de l'éternelle, que Jésus nous a méritée par sa Passion.




LETTRE A SON EM. LE CARDINAL GILROY ARCHEVÊQUE DE SIDNEY LÉGAT PONTIFICAL AU CONGRÈS EUCHARISTIQUE D'AUSTRALIE

(24 mars 1953) 1




C'est avec une particulière joie intérieure que Nous avons appris la préparation d'un Congrès Eucharistique de toute l'Australie, qui sera célébré avec un heureux succès, Dieu aidant, en avril prochain, en cette ville remarquable par le grand nombre de ses habitants 2. Très volontiers aussi Nous avons appris que dans ces solennelles assises on allait commenter le commandement nouveau du Christ contenu dans ces mots : « C'est à cela que tous connaîtront que vous êtes mes disciples si vous vous aimez les uns les autres » 3. Assurément le Rédempteur du genre humain, lorsqu'il institua cet auguste sacrement, a voulu, en stimulant la charité envers Dieu, réchauffer la charité entre les hommes. Que peut-il en effet se trouver de plus salutaire aux rapports entre les hommes, de plus agréable que cette divine vertu ? Non seulement la charité est en effet la plus excellente de toutes les vertus, puisqu'elle atteint Dieu Lui-même, pour s'établir en Lui, mais elle est comme le fondement qui supporte et la racine qui nourrit les autres vertus. Et puisque l'amour sincère de Dieu et du prochain jaillit et grandit en ardeur surtout par la très sainte Eucharistie, où le Christ vivant est présent en personne, où il condescend le plus à son amour envers nous, le Saint Concile de Trente contient cette exhortation au parfum d'une merveilleuse charité et piété : « Le Saint Concile avertit paternellement, exhorte, prie et supplie, par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu, tous et chacun de ceux qui portent le nom de chrétiens, de s'unir et de s'accorder enfin dans ce signe d'unité, dans ce lien de charité, dans ce symbole de concorde » 4. Quant à Nous qui ne désirons rien tant que l'union fraternelle des fidèles entre eux grâce à leur intimité avec le Christ, et leur considérable contribution à l'accroissement de la concorde et de la prospérité de leurs concitoyens, Nous désirons donc de grand coeur non seulement entourer le prochain Congrès Eucharistique de la nation australienne de notre affection intérieure mais aussi de Notre présence par un Légat. C'est pourquoi, Notre cher Fils, qui, resplendissant de la splendeur de la pourpre romaine, remplissez les devoirs de la charge pastorale sur le premier siège épiscopal du continent australien, Nous vous choisissons et nommons Notre Légat a latere, pour que vous présidiez, le mois prochain, en Notre nom et par Notre autorité le Congrès Eucharistique de toute la nation australienne. Et Nous tenons pour certain, à cause des remarquables dons de piété et de finesse qui vous parent, que vous vous acquitterez avec utilité et bonheur de cette mission particulièrement honorable. Gage de cette heureuse réalisation et de fruits abondants, que soit entre temps la médiatrice et la messagère en même temps que le témoignage de Notre particulière affection la Bénédiction apostolique que Nous vous accordons de grand coeur, à vous, Notre cher Fils, au clergé et au peuple confiés à votre sollicitude et à tous ceux qui prendront part à ces saintes solennités.




LETTRE APOSTOLIQUE INSTITUANT LA HIÉRARCHIE EN AFRIQUE ORIENTALE BRITANNIQUE

(25 mars 1953) 1





De même qu'à Nous, élevé au faîte du Pontificat suprême par l'autorité et la volonté de Dieu, parviennent les gémissements et douleurs de toutes les nations chrétiennes, lorsque, contre le navire de la sainte Eglise viennent se briser les attaques des tempêtes et l'agitation de la mer, de même Nous reviennent les joies, lorsque la foi catholique, qui est la pupille de Nos yeux, fait, dans la liberté, progresser ses frontières et s'enrichit de nouveaux fils, comme au printemps les arbres ont coutume de se réjouir d'une verte frondaison. C'est ce qui se passe en Afrique Orientale Britannique, comme Nous l'apprend un heureux message, où quelques dizaines d'années après que les hérauts du christianisme y parvinrent et commencèrent à arroser de la vérité de l'Evangile cette région plongée dans l'erreur, une abondante moisson fut néanmoins produite. Vu cet état de choses, persuadé surtout que la foi catholique peut être mieux entretenue et se dilater plus largement si l'Ordre Episcopal est constitué, de l'avis de Notre vénérable Frère David Mathew, Archevêque titulaire d'Apamée en Bithynie et Délégué apostolique en Afrique Orientale et Occidentale Britannique ; après avoir consulté Nos vénérables Frères, les Cardinaux préposés à la Sacrée Congrégation de la Propagande, ajoutant Notre approbation à l'avis de ceux qui jugent avoir quelque droit en la matière ; après avoir enfin longtemps réfléchi à la question et par conséquent en pleine connaissance de l'acte que Nous







Sess. XIII, de Euchar., c. VIII.



allons poser, en vertu de Notre suprême pouvoir apostolique, Nous décidons ce qui suit :

Nous élevons tous les Vicariats apostoliques de l'Afrique Orientale Britannique à la dignité de diocèses ; et Nous divisons cette région formée du Kenya, de l'Ouganda et du Tanganyika, en quatre Provinces ecclésiastiques. La première, née de ce qui était appelé le Vicariat Apostolique du Ruwenzori, sera la Province ecclésiastique de l'Ouganda et sera formée du territoire de l'Archidiocèse métropolitain de Rubaga, et des diocèses de Masaka, Kampala, Tororo, Gulua et Mbarara. La deuxième, née du Vicariat apostolique de Zanzibar, s'appellera Province ecclésiastique du Kenya et sera formée des territoires suivants : l'archidiocèse métropolitain de Nairobi, et les diocèses suffra-gants de Nyero et de Kisumo. La troisième Province, qui portera le nom de Tanganyika Oriental, sera constituée des territoires qui ont pour nom : Dar-es-Salam, qui devient Arehidiocèse métropolitain, Iringa, Moshi, qui jusqu'ici tirait sa dénomination du massif du Kilimandjaro, Morogoro, issu du Vicariat apostolique de Bagamayo, Dodomo et Mbulua. A la dernière Province enfin, qui est celle du Tanganyika Occidental, présidera l'archidiocèse métropolitain de Tabora, et il aura pour suffragant : Bukoba, Rutaba, issu du Vicariat apostolique de la Kagera Inférieure, Mwanza, Kigoma, Karema et Mbeya.

Nous décidons en outre que, tant les abbayes nullius de Peramiho et Nolanda que les préfectures apostoliques de Meru, Tanga et Musoma, non encore élevées à la dignité de diocèses, se rattachent au Siège métropolitain le plus proche de leur territoire, pour ce qu'on appelle les réunions épiscopales. Nous voulons en outre que tous les diocèses dont Nous avons fait mention, soient résidentiels, et qu'ils soient suffragants et soumis à ceux que Nous constituons métropolitains, chacun dans sa province ecclésiastique. Ceux qui dirigeront les églises métropolitaines de Rubaga, Nairobi, Dar-es-Salam, Tabora, jouiront de tous les droits, privilèges et honneurs de tous les autres évêques de même rang et dignité : comme de faire porter devant eux la croix et d'user du pallium dans les limites de leur province, après toutefois l'avoir demandé et obtenu en Consistoire public, et selon les règles liturgiques ; ils seront aussi astreints aux mêmes devoirs et obligations de droit que tous les métropolitains. Et les Sièges métropolitains jouiront des mêmes droits et seront tenus aux mêmes obligations qui sont propres aux

Eglises de même dignité. De même les diocèses et leurs Evêques jouiront des mêmes privilèges et seront astreints aux mêmes charges que les autres diocèses et évêques. Les sièges et domiciles tant des archevêques que des évêques seront placés dans les villes de leurs églises respectives qui sont les principales de la région et donnent leur nom aux archidiocèses et diocèses. Quant à leur Chaire cathédrale, les évêques l'établiront dans le temple de leur ville qui sera jugé le plus digne par ses dimensions ou sa majesté. Nous ordonnons en outre que dans chaque diocèse, conformément au droit, un Chapitre de Chanoines soit établi. Et si quelque part la chose ne peut se faire immédiatement, Nous accordons qu'entre temps des Consulteurs diocésains soient choisis pour aider l'évêque de leur assistance. Ceux-ci, comme il appert, cesseront leurs fonctions une fois le Chapitre de Chanoines constitué. Mais pour l'éducation et l'instruction des enfants, que le Père céleste aura appelés à l'honneur du sacerdoce, qu'on érige dans chaque diocèse un séminaire au moins élémentaire, selon les règles émises tant par le Code de Droit Canonique que par la Sacrée Congrégation de la Propagande. Si la chose ne peut se faire qu'on veille au mieux à la formation de ces jeunes gens. Les menses épiscopales, comme on les appelle, seront constituées des biens, s'il en est, qui appartenaient aux Vicariats apostoliques avant l'érection des diocèses ; ou aussi des subsides envoyés régulièrement par la Sacrée Congrégation de la Propagande ; ou enfin des dons et offrandes fournis par les fidèles. Quant à l'élection du Vicaire capitulaire ou de l'Administrateur apostolique sede vacante, ou aux droits et devoirs des clercs et du peuple, on suivra en tous points les règles du droit. Nous ordonnons aussi que les Vicariats apostoliques soient confiés, cependant selon Nos décisions et celles du Siège apostolique, aux Sociétés religieuses qui ont eu la charge des Vicariats apostoliques, transformés grâce à elles en diocèses. Nous avons le ferme espoir qu'eux tous, qui ont plus que tous autres si bien mérité jusqu'ici de la sainte Eglise, ne négligeront rien de ce qui peut contribuer au bien de leur troupeau.

Voulant maintenant assurer l'organisation de ces archidiocèses et diocèses constitués par Notre Lettre, en vertu du même suprême pouvoir apostolique et universel que Nous avons reçu du Divin Rédempteur sur tout le peuple chrétien, de l'avis de Nos vénérables Frères Cardinaux cités plus haut, et selon la proposition de Notre vénérable Frère David Mathew, Délégué apostolique en Afrique Orientale et Occidentale Britannique, Nous jugeons et décidons que ceux qui président à ces archi-diocèses et diocèses soient gratifiés et revêtus de la dignité d'évê-ques résidentiels. En cette matière, Nous les libérons des précédents liens qui les attachaient à leurs églises et les transférons aux Sièges suivants, c'est-à-dire : le vénérable Frère Joseph Cabana, de la Société des Missionnaires d'Afrique, de l'église titulaire de Sufetul au Siège archiépiscopal de Rubaga. Le vénérable Frère François-Xavier Lacoursière, de la Société des Missionnaires d'Afrique, de l'église titulaire de Vultieri au Siège episcopal de Mbarara. Le vénérable Frère Joseph Kiwanuka, de la Société des Missionnaires d'Afrique, de l'église titulaire de Thi-bico au Siège episcopal de Masaka. Le vénérable Frère Vincent Billington, de la Société de Mill-Hill, de l'église titulaire d'Avissa au Siège episcopal de Kampala. Le vénérable Frère Jean Greif, de la Société Saint-Joseph de Mill-Hill, de l'église titulaire de Belabitène au Siège episcopal de Tororo. Le vénérable Frère Jean-Baptiste Cesane, de l'Eglise titulaire de Cerbalitan au Siège episcopal de Gulua. Le vénérable Frère Jean-Baptiste Mac Car-thy, de l'église titulaire de Cercinita au Siège archiépiscopal de Nairobi. Le vénérable Frère Charles Cavallera, des Missionnaires de la Consolata, de l'église titulaire de Sufeti au Siège episcopal de Nyero. Le vénérable Frère Frédéric Hall, de la Société Saint-Joseph de Mill-Hill, de l'église titulaire d'Albe maritime à l'église episcopale de Kisumu. Le vénérable Frère Edgar-Aristide Ma-ranta, des Frères Mineurs Conventuels, de l'église titulaire de Vindemi au Siège archiépiscopal de Dar-es-Salam. Le vénérable Frère Attilius Beltramino, des Missionnaires de la Consolata, de l'église titulaire de Tuburnice au Siège episcopal d'Iringo. Le vénérable Frère Joseph Byrne, de la Congrégation du Saint-Esprit, de l'église titulaire de Vasadi au Siège episcopal de Moshi. Le vénérable Frère Gérard Hilhast, de la Congrégation du Saint-Esprit, de l'église titulaire de Metellopolis au Siège episcopal de Morogoro. Le vénérable Frère Antoine Pesce, de la Congrégation des Saintes Croix et Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de l'église titulaire de Cesaree de Bithynie au Siège episcopal de Dodomi. Le vénérable Frère Patrice Winters, Membre de la Société pour l'Apostolat catholique, de l'église titulaire de Bure au Siège episcopal de Mbulua. Le vénérable Frère Corneille Bronsweld, des Missionnaires d'Afrique, de l'église titulaire de

Crallo au Siège archiépiscopal de Tabora. Le vénérable Frère Alfred Lanctot, des Missionnaires d'Afrique, de l'église titulaire d'Avens au Siège episcopal de Bukoba. Le vénérable Frère Laureanus Rugambwa, de l'église titulaire de Febiano au Siège episcopal de Rutaba. Le vénérable Frère Joseph Blomjous, des Missionnaires d'Afrique, de l'église titulaire de Bubastita au Siège episcopal de Mwanza. Le vénérable Frère Jean van Sam-beek, de l'église titulaire de Gergita au Siège episcopal de Kigo-mi. Le vénérable Frère Jacques Siedle, Missionnaire d'Afrique, de l'église titulaire d'Adra au Siège episcopal de Karéma. Le vénérable Frère Antoine van Oorschoot, des Missionnaires d'Afrique, de l'église titulaire de Ceni au Siège episcopal de Mbeya.

Les chefs de ces églises auront leur direction et administration tant religieuse que temporelle. Nous voulons en outre que tant archevêques qu'évêques, avant d'entrer en possession canonique de leurs diocèses, prêtent serment de fidélité au Souverain Pontife, devant un évêque catholique uni par le lien de la foi et de la charité au Souverain Pontife, selon la formule dont des exemplaires sont joints à cette Lettre. Celles-ci, munies de leur cachet et de leur signature, devront être transmises par leurs soins et au plus tôt à la Sacrée Congrégation de la Propagande. Nous dispensons cependant, en vertu de Notre pouvoir apostolique, du renouvellement de la profession de foi. L'exécution de toutes les dispositions contenues dans cette Lettre sera assurée par le vénérable Frère David Mathew, Délégué apostolique en Afrique Orientale et Occidentale Britannique et Archevêque titulaire d'Apamée en Bithynie ; et Nous lui accordons tous pouvoirs à cette fin. Il pourra, s'il le juge utile, subdéléguer ces pouvoirs à tout dignitaire ecclésiastique. Nous voulons en outre que celui qui aura mené à bonne fin cette affaire veille à la confection de son procès-verbal, dont il enverra au plus tôt des exemplaires dignes de foi à la Sacrée Congrégation de la Propagande.

Nous voulons que cette Lettre soit efficace dès maintenant et le demeure à l'avenir, de telle sorte que ses prescriptions soient religieusement observées par ceux qu'elle concerne et obtiennent ainsi leur réalisation. A la valeur de cette Lettre, aucune prescription contraire de quelque nature qu'elle soit ne pourra s'opposer, car par les Présentes Nous dérogeons à toutes. C'est pourquoi si quelqu'un de quelque autorité qu'il soit revêtu,

sciemment ou non, agissait à l'encontre de Nos décisions, Nous voulons que son intervention soit absolument nulle et sans valeur. Qu'il ne soit permis à personne de détruire ou altérer ce témoignage de Notre volonté ; bien plus les exemplaires et extraits de cette Lettre, imprimés ou manuscrits, portant le sceau d'un dignitaire ecclésiastique et en même temps la signature d'un notaire, recevront la même créance que cette Lettre, si elle était présentée. Et si en général quelqu'un méprisait ou de quelque manière refusait d'accepter Nos présentes décisions, qu'il sache qu'il encourt les peines statuées par le droit contre ceux qui auront refusé obéissance aux ordres des Souverains Pontifes.










ALLOCUTION AUX ÉLÈVES DE L'UNIVERSITÉ DE DEUSTO



(27 mars 1953) 1



Dans la banlieue de Bilbao, à Deusto, les Pères Jésuites ont fondé une Université dont un groupe d'élèves furent reçus en audience :

Soyez les bienvenus, supérieurs et élèves de l'Université de Deusto, que Nous pouvons et désirons, en raison de ce qu'elle est, dire Nôtre ; soyez les bienvenus et que le Seigneur bénisse vos futures activités juridiques, littéraires et économiques. La formation intégralement chrétienne d'un centre d'Etudes, comme celle dont vous avez eu la bonne fortune de profiter, Nous donne le droit de vous dire que l'on attend de vous quelque chose de plus que du commun des étudiants qui entreprennent une carrière. Faites par la suite honneur à Deusto partout, par votre capacité professionnelle et votre parfaite formation humaine, mais beaucoup plus par votre intégrité chrétienne exemplaire, irréprochable et apostolique.

Ce sont là les souhaits que Nous formons, très chers jeunes gens, tout en vous donnant la plus affectueuse et paternelle Bénédiction pour vous, pour vos familles, pour tous ceux que vous aimez, pour tous vos projets et idéaux, sans oublier votre chère Université, que Nous bénissons tout spécialement.





ALLOCUTION AUX CURÉS DE ROME ET AUX PRÉDICATEURS DE CARÊME

(27 mars 1953) 1





Selon la tradition, durant le Carême, le Pape adresse aux prêtres de Rome une exhortation pastorale qui est destinée à orienter leur ministère auprès du peuple.


Voici, chers fils, une audience à laquelle Nous ne pouvions renoncer. Dès que Nos forces Nous l'ont permis, Nous Nous sommes empressé de vous appeler autour de Nous pour Nous entretenir un peu avec vous, pour vous parler avec Notre coeur encore plus qu'avec Nos lèvres.

Votre présence ici est pour Nous un motif de joie profonde et Nous incite à vous manifester Notre allégresse la plus vive ; si en effet la rencontre avec des fidèles de Rome Nous procure toujours tant de joie, combien plus devons-Nous en éprouver à pouvoir Nous trouver avec vous, qui partagez avec l'évêque de l'Urbs, avec votre évêque, les anxiétés, les inquiétudes, les craintes, les espérances, en un mot les soucis pastoraux.

Nous vous souhaitons donc, chers curés de Rome et prédicateurs de Carême, Notre paternelle bienvenue, dans l'espoir que tout ce que Nous allons vous dire non seulement servira en quelque manière à l'efficacité de votre ministère, mais parviendra également aux esprits et aux coeurs de bon nombre de Romains dans le domaine de vos efforts apostoliques.



L'évêque et le curé pasteurs.

Vous savez bien que l'Ecriture Sainte, quand elle parle de l'Eglise, a recours, selon les circonstances, à des images architecturales, sociales, anthropomorphes. C'est ainsi que l'Eglise est un édifice construit sur une « pierre » fondamentale, si solide qu'aucune poussée d'hommes ou de démons ne parviendra à la faire crouler2 ; elle est un royaume dont les clefs sont dans les mains de celui qui reçut de Jésus, Roi éternel, le pouvoir de lier et de délier sur terre et au ciel3 ; elle est un corps, dont les membres sont les fidèles et dont les actes sont gouvernés par la tête qui est Jésus, représenté par Son Vicaire sur la terre 4.

Mais il y a une image sur laquelle, comme vous le savez, Jésus semble insister de manière particulière, en s'attardant à en indiquer les éléments, à en expliquer la signification, à en proposer les applications pratiques ; l'Eglise est un bercail qui a un Pasteur suprême invisible, le Christ lui-même, lequel cependant voulut que tienne sa place sur la terre un Pasteur visible, le Pape.

Pour épancher Notre coeur avec vous — comme fait un père avec ses fils les plus proches et les plus chers — Nous vous dirons que peu de passages de l'Evangile ont été et sont l'objet de Nos méditations, autant que celui qui décrit l'Eglise comme un bercail et qualifie son Chef du titre, à la fois humble et grand, de Pasteur5. Peu de paroles, par conséquent, résonnent avec tant d'insistance — nous voudrions dire : si impérieusement — à Nos oreilles et s'impriment si profondément dans Notre coeur que celles-ci : Tu es pastor ovium.

Permettez donc que l'évêque, le Pasteur de Rome, médite de nouveau avec vous cette page, qu'il écoute de nouveau avec vous ces paroles. En janvier dernier, en recevant la paroisse de Saint-Sabas, Nous Nous sommes soucié de Nous adresser spécialement aux fidèles, en leur indiquant les buts à atteindre, en les invitant à entrer pour ainsi dire en une sainte compétition avec les fidèles des autres paroisses de l'Urbs 6. Nous entendions, entre autres, proposer un modèle simple et pratique, qui puisse être utile à tous ceux qui, dans le secteur paroissial, désirent travailler à la réalisation du « monde meilleur voulu par Dieu » 7. Aujourd'hui, comme pour compléter ce que Nous disions alors,



Matth. XVI, 18. Matth. XVI, 18-19.

Rom. XII, 4-6 ; I Cor. XII, 12-27 ; Eph. IV, 4. lean, 10, 1-1S. Cf. p. 32.

Exhortation du 10 février 1952. (Documents Pontificaux 1952, p. 43).




Nous Nous adressons particulièrement à vous, très chers prêtres, coopérateurs — chacun sur son propre territoire — de l'évêque auprès du peuple romain, partie si choisie du bercail universel du Christ. Aussi dirons-Nous à chacun de vous : tu es pastor ovium. La paroisse, que Jésus vous a confiée par Notre intermédiaire est, elle aussi, un bercail et vous en êtes le pasteur.



Le pasteur doit défendre son troupeau contre les ennemis.

Or l'oeuvre du pasteur, donc l'oeuvre de chacun de vous, doit être premièrement de défense contre les voleurs. Chaque bercail est épié par des voleurs et des malfaiteurs, qui rêvent d'en faire le champ de leurs vols. Quand ils s'approchent du bercail et y pénètrent furtivement, ils n'ont qu'un but : voler et faire un carnage : Fur non venit nisi ut furetur et mactet et perdat8.

Vous devez donc avant tout vous appliquer à identifier et reconnaître les voleurs, en prenant garde de ne pas vous laisser guider par un certain esprit simpliste, qui vous ferait tourner votre attention, vos précautions vers un seul côté. Comme dans le grand monde de l'Eglise universelle, dans le petit monde de la paroisse, 1'« ennemi » semble n'être qu'un, mais il est multiple. Nous en avons donné l'avertissement — si vous vous le rappelez — devant l'immense multitude des Hommes d'Action Catholique au cours de la radieuse journée du 12 octobre dernier 9. Il y a bien — et il serait impossible de ne pas s'en rendre compte — un ennemi qui tient tout le monde particulièrement en anxiété ; il devient chaque jour plus menaçant ; il tend des pièges et attaque par tous les moyens et sans exclusion de coups ; mais cet ennemi est devenu le plus facilement recon-naissable entre tous.

8 lean, 10, 10.

9 Cf. Documents Pontificaux, 1952, p. 494. 10 Matth., 7, 15




D'autres ennemis, ou — si vous préférez — le même « ennemi » sous diverses formes et apparences, devront être découverts. Ils s'approchent souvent, déguisés en agneaux, in vesti-mentis ovium10. Il faudra donc vous employer à ce que les fidèles les reconnaissent par leurs oeuvres, c'est-à-dire par les plantes qui, à cause d'eux, naissent et croissent dans le champ de Dieu, comme aussi par les fruits qui mûrissent sur ces plantes : a fructibus eorum.

Dans ce but il sera utile de montrer toute la désorientation et les ténèbres que l'on rencontre souvent là où auparavant tout n'était qu'une splendeur de lumière ; de discerner la haine qui oppresse certains coeurs, autrefois gonflés d'amour agissant ; la discorde et la guerre qui font rage là où régnait la paix ; la trouble passion qui bouleverse les âmes là où existait la candeur de la pureté. L'« ennemi » décourage les jeunes, en éteignant chez eux la flamme des idéaux suprêmes ; il prive les enfants de l'innocence, les réduisant en petits forcenés révoltés contre Dieu et contre les hommes. Et quand vous verrez les pauvres privés de leurs espérances les plus hautes et les plus consolantes et certains riches enfermés en un égoïsme obstiné ; quand vous demeurerez attristés devant des foyers, où les époux gémissent dans le froid parce que s'est éteint le feu de l'amour vous direz : voilà, le voleur est venu ; voilà, l'ennemi est venu, et il est venu ut furetur et mactet et perdat, pour voler et apporter le désarroi et la mort.

Contre cet ennemi multiforme, il faudra réagir avec le zèle du père qui défend ses enfants et avec l'empressement qu'impose un devoir si urgent et redoutable.

Nous savons que Nos curés romains veillent sans s'endormir, qu'ils peinent et s'inquiètent pour éviter le carnage dans leur bercail ou tout au moins pour en réduire le dommage. Chacun de vous est, avec Nous, pasteur dans le bercail : tu es pastor ovium.



Il faut distinguer le vrai pasteur du mercenaire.

Mais voici une anxiété de Jésus. Si, à la garde du bercail, au lieu du bon pasteur, il n'y avait qu'un mercenaire, il pourrait arriver que le troupeau demeurât sans surveillance ou qu'il se dispersât même, dès que se ferait entendre le hurlement des loups, avides de proie, prêts à l'attaque : Marcenarius... videt lupum venientem et dimittit oves et fugit, et lupus rapit et dispergit oves 11. Aujourd'hui les conditions du clergé peuvent difficilement être un motif d'attirance humaine, comme elles l'étaient peut-être en d'autres temps. Dans un monde pris plus



» Jn 10,12.

que jamais dans les filets de l'intérêt, agité par la frénésie du plaisir et tourmenté par la soif de domination, le sacerdoce est et apparaît comme quelque chose de rarement désirable pour ceux qui voudraient demeurer dans le monde en appartenant au monde. Vous, chers fils, vous vous efforcez de donner un splen-dide exemple de détachement de tout ce qui pourrait vous donner l'apparence d'« employés », qui dans le travail ne chercheraient rien d'autre qu'un salaire, — juste d'ailleurs — qui serve à leur procurer l'entretien nécessaire.

Sans aucun doute, selon la doctrine de l'apôtre Paul12 et du divin Sauveur lui-même 13 celui qui sert à l'autel a droit de vivre de l'autel ; mais Nous ne vous rappellerons jamais assez l'engagement sacré que vous avez pris un jour devant Dieu et l'Eglise, quand l'évêque vous confia une partie de son troupeau. Aucun de vous n'est le mercenaire qui s'enfuit devant le loup parce qu'il n'a aucun souci des brebis. Chacun de vous en revanche veut être, chacun de vous est en fait un vrai pasteur, un bon pasteur, qui ne réclame rien, qui au contraire est prêt à immoler sa propre vie pour ses brebis : Bonus pastor animam suam dat pro ovibus suis u.

Le pasteur connaît ses brebis.

De cette manière passons, chers fils, à la partie que Nous appellerons « positive » de Notre méditation avec vous. Après les sévères paroles adressées aux pharisiens aveugles et obstinés, Jésus prononça — probablement durant la fête de la Dédicace à Jérusalem — une allégorie, inspirée des moeurs pastorales de Palestine, débordante d'amour et de mystère et respirant la plus suave tendresse. Il est la porte du bercail, et c'est seulement par elle qu'on peut entrer et sortir et trouver le pâturage de salut. Il est le bon Pasteur ; il connaît ses brebis, qui écoutent sa voix et le suivent, et pour elles II donne sa vie.

Qu'il soit, chers fils, votre éclatant modèle. Le bon pasteur, le bon curé doit connaître toutes les brebis, doit s'occuper de toutes, doit se prodiguer pour toutes, afin que ne leur manquent pas les pâturages verdoyants, herbae virentes 15.

Le curé est pasteur de toutes les brebis.

Sa première pensée volera vers les brebis qui ne sont pas dans le bercail. Chers fils, n'oubliez pas que chacun de vous est curé et pasteur pour tous ceux qui demeurent sur le territoire de sa paroisse et que pour le bien de tous il porte une terrible responsabilité. Il ne sera donc pas difficile de se rendre compte qu'il y a des brebis qui n'appartiennent pas à ce bercail : Et alias oves habeo, quie non sunt ex hoc ovili16, pour conclure sans délai que celles-ci aussi doivent être réunies : et illas oportet me adducere"'. C'est le problème, comme vous le voyez, des brebis qui ne sont jamais entrées dans le bercail ; le problème de celles qui s'en sont enfuies, abandonnant la source d'eau vive, pour chercher la vase et la fange dans les citernes crevassées : dereli-querunt fontem aquse vivse et foderunt sïbi cisternas, cisternas dissipatas 18.

Des brebis égarées, qui n'accepteraient même pas d'être recherchées ; d'autres, en revanche, qui seraient heureuses de rencontrer l'oeil affectueux qui les découvre et la main pitoyable qui les recueille et les relève ; d'autres enfin qui s'apprêtent déjà à revenir et, peut-être, craignent d'être mal accueillies.

Nous vous conjurons, chers fils, de demeurer dans un état de sainte et pour ainsi dire continuelle inquiétude pour les brebis encore lointaines, parce qu'elles n'eurent jamais la foi ou la perdirent.

Nous ne doutons pas que, en été ou en hiver, de nuit ou de jour, quand elles viendront frapper à votre porte, elles la trouveront déjà ouverte ou prête à s'ouvrir.

Et celles qui ne viennent pas, cherchez-les ; et celles qui voudraient demeurer éloignées et hostiles, atteignez-les par cet apostolat de la prière et du sacrifice, qui ne connaît pas d'obstacles et est le plus efficace de tous.



Toutes les brebis doivent être remplies de vie.

D'autres brebis sont dans le bercail et n'entendent point s'en éloigner en se soustrayant à l'unité de la foi ou à l'unité du régime ; et cependant, en demeurant victimes du péché, qui








I, Cor., 9, 13-14. Matth., X. 10 ; Luc, 10, 7. lean, 10, 11. Prov., 27, 25.



s'oppose à l'unité dans la grâce, elles sont à juste titre appelées des membres morts du Corps mystique du Christ, qui est l'Eglise. Le pasteur, le curé doit, avant tout, rechercher les moyens les plus appropriés à réaliser leur résurrection.

Nous avons déjà dit une autre fois 19 que les vrais fidèles, les vivants, se comptent au pied de l'autel, quand le prêtre distribue le Pain de vie. Il ne suffit pas de les trouver nombreux au cinéma paroissial, et non plus, pour soi, seulement à la messe du dimanche. Mais même s'il était possible de dénombrer exactement par la fréquence à cette dernière les fidèles qui sont vivants, n'est-il pas vrai que déjà se présenterait de la sorte un spectacle pas toujours consolant pour vos yeux de pasteurs ? Et les blasphèmes ? Et les péchés contre le sixième commandement commis par les jeunes et par ceux qui sont unis par le saint lien du mariage ? Et les vols ? Et les faux témoignages ?

A ces morts, le bon pasteur doit rendre la vie. Le prêtre qui a charge d'âmes ne peut oublier que Jésus, Pasteur suprême et universel, a déclaré qu'il était venu au monde afin que les brebis aient la vie : Veni ut vitam habeant20.

Et quand il considère les brebis qui sont vivantes, le bon pasteur, le curé ne doit pas croire qu'il peut rester tranquille. Il est vrai que dans des contingences particulières, il faudra laisser les quatre-vingt-dix-neuf brebis en sécurité dans le bercail pour courir à la recherche de la brebis égarée. D'ordinaire cependant, il sera nécessaire de conserver la vie chez ceux qui la possèdent, en veillant à ce que personne ne manque de la nourriture spirituelle convenable.

Bien plus : il ne faudra pas se contenter de conserver, on devra encore accroître la vie divine dans les âmes. Venir ut vitam habeant, et abunàantius habeant^, a proclamé le Rédempteur, entendant par là que ce devrait être aussi l'angoissante préoccupation des autres pasteurs préposés aux diverses portions de son troupeau dans le bercail de l'Eglise.

Il y a le problème très urgent des catholiques militants. Nous en avons déjà parlé aux fidèles de Saint-Sabas et Nous voulons renouveler Notre recommandation, tendant à les voir croître en nombre et en qualité. Il sera, par ailleurs, utile de songer que ces âmes généreuses suivront plus facilement le pasteur qui sait les précéder par son exemple. Le bon pasteur, « cum proprias emiserit, ante eas vadit, et oves illum sequuntur » 22.



Le pasteur, malgré les difficultés, gardera courage.

Peut-être l'un ou l'autre parmi vous ressentira-t-il douloureusement le contraste frappant entre l'admirable allégorie du bon Pasteur et la cruelle réalité présente. Nous voulons, par là, faire allusion, non pas tant aux difficultés que l'on rencontre dans les grandes paroisses avec leur nombre d'âmes extrêmement élevé, qu'aux dures tâches que doivent assumer beaucoup de curés dans différentes régions, à cause de l'affaiblissement de l'esprit de foi, des efforts acharnés des adversaires pour exclure la religion de la vie publique, des puissantes organisations affairées dans la lutte contre Dieu, le Christ et l'Eglise.

Nous ne nions pas, chers Fils, que le navire de l'Eglise s'avance sur une mer houleuse. Cependant, plus grandes sont les difficultés, plus nous devons conserver la tranquillité intérieure et élever notre coeur vers Dieu. Nous vivons de la foi2S. Mais la foi comporte un abandon inconditionné en Dieu, indépendamment de tout calcul humain, des possibilités d'une issue favorable. A partir du moment où nous commencerions à diriger notre action suivant un tel calcul, nous nous éloignerions du sens de la foi. Nous ne devons pas, non plus, oublier que la voie de l'Eglise est la voie de la croix et que suivre Jésus en portant la croix est le premier devoir du prêtre.

On a observé avec justesse que, dans l'histoire de l'Eglise, il y a des périodes où est principalement jetée la semence du futur développement. Les générations à venir rentrent ensuite la riche moisson dans les greniers. Nous trouvons-nous à une telle époque de semailles prometteuses ? En tout cas, si le mal a, de nos jours accru sa puissance, c'est encore plus vrai du bien, car l'Église a pu enregistrer, en nos temps, de magnifiques exemples de zèle ardent pour la gloire de Dieu et pour le salut de tant d'âmes immortelles.





Discours à la paroisse de Saint-Sabas, cf. p. 32. Jean, 10, 10. Jean, 10, 10.



Le nombre de ceux qui veulent rester fidèles au Christ et à son Eglise mérite vraiment et constamment le plein emploi de vos forces. Quant à ceux qui sont éloignés et aux ennemis, qu'ils bénéficient de l'holocauste de vos prières, de vos fatigues, de vos angoisses, et aussi, peut-être, de vos espérances déçues.

Coeur large, courage imperturbable, confiance inébranlable, que ce soit là le soutien de votre vie, et, en formant ce voeu, Nous vous donnons cordialement à vous, à tout le clergé et à tout le peuple romain, Notre Bénédiction apostolique.










Pie XII 1953 - LETTRE A SON ÉM. LE CARDINAL DE JONG POUR LE PREMIER CENTENAIRE DE LA RESTAURATION DE LA HIÉRARCHIE EN HOLLANDE