Catéchèses Paul VI 27875

27 août 1975: LA RENCONTRE AVEC LE CHRIST

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Chers Fils et Filles,



L’Année Sainte est une rencontre avec Jésus-Christ, une rencontre de nature toute particulière A celui qui la célèbre elle impose de méditer profondément sa propre foi, d’examiner son opinion personnelle sur le Christ, Sa définition, Sa réalité. Il ne s’agit pas d’une simple pensée spéculative mais d’un processus logique, presque une exigence de la pensée, d’une résolution globale au sujet de sa propre manière de vivre, d’une conclusion intime aux questions des rapports entre nous et le Christ; rapports qu’il faut reconnaître et perfectionner, comme le font les fidèles ; ou bien rapports à établir, dans un sens nouveau positif, comme le font, Dieu les bénisse !, ceux qui se « convertissent » ou bien dans un sens négatif comme le font, avec une effrayante responsabilité existentielle, ceux qui prétendent rester indifférents, étrangers, hostiles à un rapport vital et rénovateur, tel qu’il doit être, avec le Christ rencontré sur de nombreux sentiers toujours ouverts à la foi ou rejoint en ce lieu central de l’Année Sainte.

Au cours de cette période jubilaire, nous avons parlé du christianisme en général ; puis nous avons parlé de la nouveauté du message chrétien à redécouvrir, c’est-à-dire de l’avènement innovateur d’un nouveau « système » de penser, de vivre, de communiquer avec Dieu et avec les hommes, un système que nous pouvons inclure dans la formule « royaume des cieux ou royaume de Dieu » ; nous avons parlé du message évangélique cherché la source de ce message et reconnu en Jésus qui, aux yeux de l’opinion publique, présentait l’humble apparence d’un simple artisan, originaire de Nazareth : un homme quelconque au regard myope de l’observateur profane ; et nous avons entendu répéter par ce qu’on appelle les sources bien informées : « N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie... ? » (
Mc 6,3), comme Il l’était de fait ; mais cette remarque n’épuisait pas la question car les gens se demandaient, avec étonnement, d’où venait cette sagesse qui lui était donnée, et comment il lui était possible d’opérer des miracles. Il était logique de reconnaître en Lui un prophète, un maître. Nous avons déjà mis l’accent sur l’importance qu’il fallait attacher à ce titre de Maître que Jésus lui-même indiquait comme prérogative suprême et exclusive du Messie attendu, du Christ. Mais ce titre même de Maître ne disait pas tout de Jésus qui laissait entendre qu’il était, Lui, le Maître, le Messie, le Christ, tant attendu et magnifié ; si bien que, dès l’apparition de Jésus sur la scène de la vie publique, ses premiers disciples eurent l’intuition qu’il était un personnage mystérieux. Parmi ces disciples, par exemple, Nathanaël (Bartholomé) qui, lors de sa première rencontre avec Jésus s’étant vu percé à fond par Son infaillible regard introspectif, s’écria : « Rabbi (c’est-à-dire Maître), Tu es le Fils de Dieu, Tu es le Roi d’Israël (Jn 1,49). La qualification de « Maître » ne suffisait donc pas à définir Jésus ; un autre titre lui revient, celui de « Fils de Dieu », un titre alors peu facile à expliquer, mais tel que la figure de stature simplement humaine de Jésus y trouve une dimension qui va bien au-delà de celle de Maître, bien au-delà de celle de Messie. Dans le même cadre évangélique, une autre définition de Jésus s’est fait entendre près de l’embouchure du Jourdain dans la Mer Morte : « Voici l’Agneau de Dieu », c’est-à-dire la victime privilégiée et prédestinée à un mystérieux sacrifice (Jn 1,29 et Jn 1,36). La curiosité et l’étonnement allaient croissants, même si Jésus, parlant de lui-même, ne se présentait habituellement que comme « Fils de l’homme », un autre titre en apparence modeste, mais riche de réminiscences bibliques et de signification profonde.

Parler de Jésus était devenu, au fil du récit évangélique, une chose attrayante, importante, inévitable, mais en même temps difficile et ambiguë. Tant et si bien que la question : « Qui est Jésus » se prêtait aux réponses les plus variées et même les disciples n’avaient pas une idée claire de ce qu’elle devait être. Ce fut alors vous vous en souvenez, que Jésus lui-même, se rendant avec son petit groupe de disciples à Césarée de Philippe, au nord de la Palestine dans les environs du Mont Hermon se renseigna auprès de ses compagnons de route : « Que pensent les gens que soit le Fils de l’homme ? » et après avoir entendu les réponses diverses et confuses déduites de l’opinion publique, Jésus, poursuivant le discours, demanda ouvertement à ses futurs apôtres : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? ». Ce fut alors que Pierre, illuminé par Dieu le Père, répondant certainement aussi au nom des autres donna la célèbre l’invincible définition de Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16,16).

Fils et Frères, en ce moment nous ne dirons rien de plus sur le contenu et sur l’histoire de cette révélation. Du reste, vous savez comme, dans la suite de l’Evangile, et particulièrement dans le récit de Jean l’Evangéliste, la question concernant la mystérieuse étude de Jésus a la part la plus grande et devient dramatique à cause de l’opposition radicale des Pharisiens, des Scribes, des Sadducéens et de l’intérêt croissant du peuple (cf. Jn 12,12) ; puis elle prend un caractère officiel et tragique, précisément parce que le titre messianique et divin de Fils de Dieu que, dans son double procès religieux et politique, Jésus, Fils de l’homme, revendique sera le titre à sa condamnation à mort. Jésus meurt victime et martyr de sa mystérieuse identité d’Homme-Dieu ; et c’est en vertu de cette identité-là, qu’il ressuscitera le troisième jour et qu’il sera ainsi, le Sauveur du monde.

Gardons inébranlable dans l’esprit, dans le coeur, dans la vie cette vérité absolument certaine et ineffable concernant Notre Seigneur Jésus-Christ, unique dans la Personne divine du Fils unique de Dieu ; éternel dans la nature du Verbe, incarné dans la nature humaine en Marie, par l’opération du Saint-Esprit. Souvenons-nous de ce mystère réel et dominant toute l’histoire et tout le destin de l’humanité, le mystère de l’unique Personne du Verbe de Dieu, vivant dans la nature divine et dans la nature humaine de Jésus. C’est un dogme souverain que nous professons dans la messe de chaque dimanche et de chaque fête en chantant le Credo ; il est la base de notre foi chrétienne et de notre salut. Rappelons-nous tous qu’avec explicite adhésion et bonheur inépuisable nous avons professé la confession de Pierre, ici, précisément sur sa tombe, en pleine certitude qu’est fondé sur le roc apostolique (Mt 16,18), mieux encore, sur la pierre angulaire qu’est le Christ lui-même (1P 2,6 Mt 21,42) l’édifice que Lui, le Christ, faisant de nous des pierres vivantes est en train de construire et qui ne saurait s’écrouler (Mt 16,18) ni avec le temps qui passe ni avec la mort qui semble tout détruire ; c’est Son Eglise, sainte et immortelle, à laquelle nous avons le bonheur d’appartenir et dont nous recevons le Christ lui-même, Pain de vie éternelle (Jn 6,51).

Ici la foi se révèle dans sa suprême importance, dans sa souveraine nécessité, dans son origine, comme don actif de Dieu et de notre part, comme humble et honnête ouverture suggestive à Sa parole (cf. Jn 1,12 Jn 3,21 etc.). Et par un acte de foi, c’est-à-dire d’adhésion à la Vérité divine, qui transcende notre faculté de connaître et d’expérimenter, saluons Jésus-Christ, de nouveau avec les paroles de Simon Pierre : « Seigneur à qui irions-nous ? Tu as les paroles de vie éternelle, nous autres, nous croyons et nous savons que tu es le Christ, Fils de Dieu » (Jn 6,68-69).

Qu’à tout ceci vous aide notre Bénédiction Apostolique.



Après avoir salué en leur langue des groupes d’expression anglaise, espagnole, et allemande, le Sait-Père a poursuivi :


Nous ajoutons, un mot particulier pour quelques pèlerinages que nous venons de nommer, mais qui nous semblent particulièrement représentatifs.

Nous saluons nos Fils de l’île de La Réunion. L’Apostolat que de nombreux religieux y ont déployé a porté des fruits magnifiques. Tous nos voeux pour la vitalité et la cohésion de vos communautés chrétiennes, pour votre engagement au service de la promotion de tous vos compatriotes.

Et comment ne pas faire mention spéciale du groupe très nombreux de Lyon, de Saint-Etienne et du Diocèse d’Arras, avec les Evêques que nous avons nommé et dont nous saluons avec affection le courage pastoral ? Ah ! chers pèlerins français, nous savons votre souci, souvent ingénieux, de renouveau spirituel, de recherche catéchétique, d’engagement social. Que tout cela demeure fermement enraciné dans la foi de l’Eglise, dans cette foi forte et simple dont vos martyrs ont donné le premier exemple en Gaule ! Ayez le sens de l’Eglise, de sa tradition apostolique, de sa catholicité, comme Saint Irénée. Aimez-la. Par-dessus tout, comme dit Saint Paul (Ep 4,3), appliquez-vous à garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix : oui, unissez vos forces vives vivez dans la charité, autour de l’Evêque. Avec notre Bénédiction Apostolique.

Enfin, nous exprimons notre estime aux Maîtres-Tailleurs venus de tous les horizons pour leur seizième Congrès mondial. Que vous souhaiter, chers amis, en quelques mots ? De nouer des liens amicaux et efficaces entre vous, pour développer votre art. Car cet art est et doit demeurer au service de l’homme : il peut contribuer à une constante éducation et même à une élévation du goût, mais aussi favoriser le caractère personnel, l’harmonie, la courtoisie, l’honnêteté des rapports humains. Employez-vous à ce progrès, voyant votre travail dans cet esprit de service de ce qu’il y a de meilleur dans l’homme. Nous vous bénissons, avec vos familles et ceux qui collaborent avec vous dans votre noble profession.





3 septembre 1975: DEUX VÉRITÉS FONDAMENTALES

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Chers Fils et Filles,



Nous pensons que la célébration de l’Année Sainte inspire à ceux qui veulent en retirer un réel renouvellement spirituel une demande en harmonie avec la mentalité de notre époque : quelle est l’idée centrale de l’Evangile ? quelle est la clé de la doctrine du Christ ? le point focal de son enseignement ? Si nous avons à ranimer notre adhésion à la religion catholique, selon quelle perspective pourrons-nous en avoir, en synthèse, la vision complète et organique ? Le souvenir s’éveille, aussitôt, des tentatives faites par de nombreux spécialistes, anciens et modernes, de résumer en un bref dessein didactique l’enseignement catholique (voir l’Enchiridion ad Laurentium de Saint Augustin, P.L. 40, 231-290 ; K. Adam, L’essence du Christianisme ; et d’une manière générale les synthèses doctrinales, telles que St Thomas, Expositio Symboli Apost., op. 16 ; et les catéchismes : parmi eux, le célèbre Catéchisme romain du Concile de Trente, cf Pastor VII, 288 et ss. ; Andrianopoli, Cathéchisme romain du Concile de Trente, Cité du Vatican, 1946; puis encore : Gard. P. Gasparri, Cath. ; 1930 ; etc.). On se rappellera également les tentatives d’interpréter l’Evangile selon une formule personnelle, suivant un schéma idéologique partial et discutable (cf A. von Harnack, Das Wesen des Christentums, 1900).

Comme, en fait, nous n’avons pas l’intention d’intervenir ici dans la grande spéculation storico-doctrinale au sujet de la figure du Christ (cf L. Bouyer, Le Fils éternel), il nous suffira de rappeler deux vérités fondamentales qui forment le trésor le plus précieux de l’enseignement évangélique et qui, de manière inépuisable, peuvent alimenter le renouvellement religieux et moral proposé par cette Année Sainte.

Première vérité : Jésus nous a révélé le visage de Dieu : Dieu est le Père (cf
Mt 11,25 et ss.). Ceci, il faut le répéter à un siècle comme le nôtre, qui à osé proclamer de la manière la plus insensée, l’inexistence de Dieu : Dieu est mort !, déduisant cette négation, non de la réalité des choses et de la vie, mais de l’irréligiosité négative et subjective de l’homme moderne ; comme si celui-ci devenu aveugle à cause des aberrantes dégradations de ses facultés, s’écriait : le monde n’existe pas puisque je ne le vois pas ! Et c’est ainsi que, sans pitié et sans raison, le regard de l’homme s’est voilé implacablement scrutateur et se fiant à la Vérité réelle de l’Univers, et pleurant encore sur les limites si nombreuses de ses facultés visuelles, celles surtout du savant et du penseur ; et de même, on tente de voiler cet oeil humain et de brouiller le regard limpide de l’enfant humble et sage. Voici Jésus, voici le Maître qui infuse en nous l’indiscutable certitude au sujet de Dieu ! La certitude que Dieu EST, qu’il est infiniment personnel et vivant, qu’il est l’Absolu et le Nécessaire, qu’il est créateur par un acte transcendantal et omnipotent, et que, par un acte immanent et providentiel, il est conservateur pour tout autre être, lequel se nomme créature ; et, finalement, qu’il a un nom souverain, infiniment doux, enraciné dans notre être même : il est le Père (voir spécialement le Discours de la Dernière Cène, Ep 1).

Et voici alors la seconde vérité fondamentale de notre religion chrétienne : Dieu est Amour (1Jn 4,8 1Jn 4,16 Jn 3,16). Ceci est l’extrême révélation au sujet de Dieu ; elle paraît dans la nuit de la dénégation et du désespoir, dans le brouillard de l’ignorance et du doute, dans les éclairs de la crainte et du caractère terrible du Dieu juge et vengeur et dans la stupeur même qu’inspiré une vérité aussi impensable et aussi éblouissante : Dieu est Amour ! (et 1Jn 4,10 Rm 5,8 cf la parabole de la miséricorde, Lc 15, spécialement celle du fils prodigue ; etc.). Ce caractère central de l’Amour de Dieu pour nous s’exprime de manières qui surpassent toutes dimensions et toute faculté de comprendre (cf Ep 3,17-19) et nous offre d’ineffables rencontres avec la Divinité, toujours mystérieuse, mais désormais accessible sur un plan surnaturel qui élève le plan naturel à une fortune inespérée, comme dans l’Incarnation (Jn 3,16), dans la Rédemption (2Th 2,16), dans l’Eucharistie (Jn 6,32), dans la Pentecôte et dans toute l’économie de la grâce (Rm 8,30 1Jn 3,1).

Nous sommes aimés de Dieu ! Ceci est une révélation, c’est une découverte qui est à la base du Nouveau Testament et que nous devons transférer du plan de simple notion verbale à celui de clé de toute notre conception religieuse et morale ; nous avons à faire nôtre, profondément, l’affirmation de l’Evangéliste Jean dans sa première Epître : nous avons cru à l’amour que Dieu a pour nous « credimus caritati » (1Jn 4,16) ; et pour cette raison, une réciprocité s’impose, si disproportionnée qu’elle soit ; « Nous, nous devons donc aimer Dieu, car Lui, le premier, nous a aimés » (ibid., 1Jn 4,19).

Et ici, la logique de l’amour réclame l’amour de notre part. Et comme nous sommes peu aptes à exprimer en langage religieux et mystique l’amour que nous devrions à Dieu nous nous trouvons aidés dans l’accomplissement du grand commandement en reversant sur nos frères, sur les hommes, la dilection due au Seigneur. Un commandement nouveau que nous a donné Jésus et qui, en vertu d’un petit mot « comme » entend sa dimension sans mesure : Je vous donne un commandement, dit Jésus au cours de la Dernière Cène : aimez-vous les uns les autres, comme Moi je vous ai aimés » (Jn 13,3). Et il introduisait ainsi une source irrépressible et inépuisable de charité, non plus spécifiquement religieuse, mais humaine, dans le coeur de ses disciples qui auraient à devenir les plus généreux, les plus ingénieux pratiquants de la charité à l’égard du prochain, au point de s’extasier dans l’exercice pénible et joyeux de la charité qui dans le frère souffrant contemple le représentant — presque un sacrement, disait Bossuet — de Jésus-Christ lui même: une pareille charité « mihi fecistis » (Mt 25,40) m’a été prodiguée.

Leçon statutaire du christianisme, celle de l’amour de Dieu au-dessus de toute chose et, en vertu d’un tel amour religieux, également celle de l’amour dynamique jusqu’à la parité, et mieux encore jusqu’au sacrifice, envers les hommes qui, tous, sont nos frères (Mt 22,37-40 Mt 5,43-48).

Tout cela demande à être médité, remédité et mis en pratique, comme fruit de l’Année Sainte.

Avec notre Bénédiction Apostolique.

(Cf. St Bernard, De diligendo Deo, P.L. 182, 973 ; St François de Sales, Traité de l’amour de Dieu).

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Parmi les nombreux pèlerins français que Nous avons la joie de voir rassemblés, Nous vous saluons particulièrement, vous qui êtes venus, accompagnés de vos Evêques, des diocèses de Bordeaux, Saint-Fleur, Mende, Bayonne, Saint-Claude, Orléans, Ajaccio. Votre présence ne doit pas indiquer seulement une démarche de piété personnelle; vous représentez ici vos églises diocésaines, dans leur diversité, avec leurs richesses spirituelles, leurs activités apostoliques multiples, leurs peines et leurs difficultés aussi. Votre rassemblement aux côtés de tant de frères venus drautres pays contribue à montrer de quelle riche diversité est faite l'unique Eglise universelle de Jésus-Christ. Que notre bénédiction vous aide à approfondir, avec la grâce du Seigneur, votre amour actif de l'Eglise et à faire mieux pénétrer dans vos communautés l'esprit de l'Année Sainte.

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Comme Nous voudrions aussi pouvoir saluer personnellement chacun des anciens du Séminaire français, venus dans la vieille et chère maison de la via Santa Chiara pour se replonger dans l'ambiance de ferveur intellectuelle et spirituelle qui les a si bien préparés au service de IrEglise. Oui, chers Frères dans l'épiscopat et amis, en partageant votre action de grâces, Nous voulons aussi encourager tous les jeunes qui occupent aujourdrhui votre place à marcher sur vos traces, dans le même attachement à l'Eglise et au siège apostolique. De très grand coeur, Nous vous donnons une particulière Bénédiction Apostolique.

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Nous somme heureux d'accueillir également les nombreux pèlerins belges venus cette semaine au tombeau des Apôtres. Que la grâce du Jubilé soit vraiment pour tous une occasion de conversion intérieure, un ferment de vie religieuse et morale.

A travers vous, chers Fils et Filles, Nous voulons nous adresser aussi aux téléspectateurs de Belgique. A tous, Nous souhaitons de trouver à travers ces images le vrai visage de l'Année Sainte, démarche toute tendue vers le renouveau personnel et collectif et vers la réconciliation et la paix. Que les chrétiens sachent y découvrir aussi l'appel du Seigneur, qui seul est notre justification et notre paix, et au nom duquel Nous vous bénissons de grand coeur, ainsi que vos compatriotes, vos familles et votre cher pays.




10 septembre 1975: LE SALUT DE L’HOMME PASSE PAR LA RÉDEMPTION

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Chers Fils et Filles,



L’Année Sainte nous oblige non seulement à une révision subjective, morale et psychologique de l’état de nos relations avec Dieu et avec le plan de salut établi par Lui pour donner sens, certitude et bonheur à notre vie, mais elle nous oblige aussi à une confirmation à la fois objective, théologique et pratique de notre foi en ce qui concerne le moyen à travers lequel s’est réalisé et se réalise ce plan de notre salut (cf. S. Th.
III 46,3 III 46,4) ; ce moyen c’est la foi, c’est à dire la passion cruelle et ignominieuse soufferte par le Christ « jusqu’à la mort, la mort de la croix », comme le dit St. Paul (Ph 2,8).

Nous pensons qu’il est clair pour tous que la croix occupe une place centrale dans la religion catholique ; elle en est le symbole le plus caractéristique, le plus commun, le plus expressif, le plus vénéré. La croix est le signe le plus utilisé dans le culte, le plus fréquent dans la prière, le plus sacré dans la vie. Elle apparaît encore, pour notre honneur et pour notre bonheur, comme signification de ce qu’il y a de plus grand de plus réconfortant et de plus intangible jusque dans les expressions extérieures de la société civile: dans les familles, dans les tribunaux, dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les cimetières.

Nous pensons que le Dieu miséricordieux ne privera pas du souffle bienfaisant de sa grâce vivifiante les personnes, les institutions, les lieux où ce signe de douleur et de mort devenu signe victorieux d’espérance et de vie est présent parce qu’il est le signe chrétien de rédemption et d’amour. C’est notre devoir et notre gloire, à nous croyants, d’honorer, de conserver et de défendre la présence du crucifix dans les lieux où se déroule notre vie moderne, tant religieuse que civile : la croix est l’emblème de notre histoire, de notre civilisation, de notre progrès ; la croix, instrument d’une peine infligée par une justice inhumaine est maintenant transformée en symbole de la douleur qui expie et de l’amour qui rachète.

Aimons la croix du Christ, mes frères ; elle exprime dans une synthèse le drame de notre salut ; elle est soutenue par un amoncellement de doctrine qui forme la forteresse de la foi et de la vie qui prend son nom, sa vérité et sa vertu en Jésus-Christ.

Rappelons rapidement la doctrine du péché originel et avec elle l’affirmation de l’unité du genre humain; la doctrine sur la nécessité d’une rédemption suffisamment efficace pour expier le péché et pour vaincre la mort, rétablissant ainsi les rapports surnaturels entre le Dieu vivant et l’homme arraché à sa dégradation et placé dans la situation de fils adoptif, participant de la nature divine, (cf. 2P 1,4) ; la doctrine de l’inefficacité de tout autre système moral et religieux à rendre possible une réconciliation authentique et entière avec Dieu (cfr. Ga 5,6 Col 3,2) ; d’où la nécessité morale du sacrifice personnel et total du Christ (cf. Jn 3,14 Lc 24,26 etc.) lien mystérieux de la manifestation de la justice et de la miséricorde en notre faveur, suprême révélation de l’amour de Dieu et du Christ pour nous (Jn 3,16 Jn 13,1 Ga 2,20 Ep 2,4 ss. ; etc.) ; c’est ainsi que le Christ comme le rappelle S. Paul, « est devenu pour nous, sagesse, justice, sanctification et rédemption » (1Co 1,30). C’est la croix qui est le point de référence de tout ce système religieux, moral et vital dans son immensité et son universalité ; système au demeurant le seul valable.

Nous tous chrétiens, nous avons à témoigner par notre foi et notre comportement, de notre engagement à ne pas laisser « la croix du Christ se vider de son sens » (1Co 1,17) parce que, au milieu des cataclysmes idéologiques de notre temps, l’inutilité d’une rédemption a été affirmée et est encore affirmée. Selon cette conception, dite indûment humaniste, l’homme est bon par nature ; libéré d’une fausse pédagogie sociale et laissé libre de grandir et d’évoluer selon ses propres instincts naturels, il trouve en lui-même son propre équilibre et sa propre perfection.

L’expérience prouve le contraire : l’homme, pour autant qu’il possède de façon originelle et conserve encore en partie une nature bonne et rationnellement orientée vers la vertu, vers une beauté, vers une bonté vraiment humaine, l’homme pourtant n’a pas la possibilité par lui-même de réaliser son modèle idéal. Pour prouver cette insuffisance congénitale de l’homme, il suffirait d’examiner l’application personnelle et collective de cette théorie humaniste citée plus haut ; sa conception même démontre combien l’homme est faillible dans son jugement sur lui-même et donc, abstraction faite de la religion combien sont tristes les conséquences de la vie humaine fondée sur ces seules forces. Deux conséquences majeures s’étalent aujourd’hui sous nos yeux : répression scientifique et systématique des libertés les plus élémentaires et les plus légitimes, soit à l’égard des personnes soit à l’égard des communautés sociales dans les régimes totalitaires pourtant fondés sur des principes agnostiques, d’un humanisme optimiste ; et en second lieu la décadence précipitée des moeurs ; ces moeurs, parce qu’elles sont privées d’une inspiration supérieure la loi les codifie et les excuse au lieu d’en contenir les instincts et les faiblesses dégradantes.

Essayons, nous croyants, nous chrétiens de rester fidèles à la croix du Christ, à sa doctrine, à sa vertu : la bonté authentique, résultat de l’éducation et de l’observance de la loi naturelle écrite dans les profondeurs de notre être, cette bonté ne manquera jamais ni à chacune de nos âmes, ni à notre Eglise. Fidèles à la croix, nous seront révélées les secrètes raisons du sacrifice : l’héroïsme du bien, l’amour et le bonheur de se dévouer aux autres : la valeur de notre souffrance et de celle des autres, souffrance non plus privée de signification et de réconfort mais mise en communion avec la croix du Christ, source aujourd’hui de notre salut ; source demain de notre bonheur éternel par delà la mort.

Avec notre Bénédiction apostolique.

***

Nous sommes heureux aussi dradresser notre salut très cordial aux hommes de science présents ici ce soir, les participants au Premier Congrès mondial pour l'étude de la douleur, et les membres du treizième Congrès international de la Fédération internationale des Pharmaciens catholiques, qui célèbre cette année le vingt-cinquième anniversaire de sa fondation.

Nous vous remercions de votre présence, et, si les circonstances de cette Année Sainte Nous empêchent de vous adresser la parole aussi longuement que Nous l'aurions souhaité, Nous désirons cependant vous dire nos encouragements pour la poursuite de votre difficile labeur au service de l'homme, et particulièrement de l'homme souffrant. Comment ne pas rappeler aussi que cette oeuvre tire sa noblesse de cette signification profondément humaine, et qurelle ne doit pas se laisser dominer par les techniques qurelle emploie, aussi admirables soient-elles en elles-mêmes? Faut-il rappeler enfin, que pour la même raison, vos activités professionnelles, à tous leurs niveaux, ne sauraient en aucun cas accepter de se soumettre à des pressions économiques ou sociales insoucieuses de l'ordre moral; a fortiori si elles lui sont contraires, comme crest trop souvent le cas. Il y va du sens de l'homme, créature de Dieu; il y va aussi de votre conscience. Nous vous invitons à orienter votre Jubilé en fonction de vos lourdes responsabilités personnelles et collectives, et à demander au Seigneur de pouvoir y faire face pleinement. Nous Le prierons nous-même à cette intention, en appelant sur vos travaux, vos familles et vos personnes ses divines grâces, en gage desquelles Nous vous donnons notre Bénédiction Apostolique.

***

Nous accueillons encore avec joie cette semaine les nombreux pèlerins venus de France accompagnés de leurs évêques. Tous ceux de la région parisienne, drabord, et aussi les diocèses de Besançon, Rouen, Le Hâvre, Saint-Dié et Gap, sans oublier le groupe important des Guides et Scouts drEurope.

A tous, chers Fils et chères Filles, Nous ne nous lasserons jamais de répéter le message de l'Année Sainte, afin quril pénètre vos vies et se répercute dans vos familles, vos lieux de travail et tout votre pays. Vous savez combien le monde a besoin de paix. Pour qurelle soit réelle, il faut que cette paix prenne ses racines dans le coeur de chaque homme, et cela ne se peut que sril est drabord en paix avec Dieu. Voilà le sens de votre présence ici, à Rome. Cherchez donc drabord la paix de votre conscience dans la réconciliation avec Dieu, afin drêtre ensuite des agents de paix et de réconciliation dans le monde.

Crest au même effort que Nous voulons aussi inviter les chers pèlerins du Luxembourg. Nous notons avec joie que vous êtes venus nombreux entourer votre évêque, et particulièrement les jeunes. Pendant que vous êtes ici, au centre de lrEglise, crest une occasion favorable pour élargir vos préoccupations et votre prière aux dimensions du monde. Nous vous invitons à prier aussi pour votre Synode diocésain qui se tient actuellement à Luxembourg. Demandez au Seigneur quril porte des fruits nombreux, pour le plus grand bien spirituel de tous. En travaillant au renouvellement et au progrès de votre communauté diocésaine, vous contribuerez aussi efficacement au développement de 1rEglise toute entière.

Nous remercions enfin tous ceux qui ont voulu faire une partie de leur pèlerinage à pieds, en se relayant depuis Nantes et Bordeaux. Que cet effort personnel et collectif, qui a porté jusqurici la belle statue de la Madone que vous avez voulu Nous offrir, soit le signe de votre désir de marcher toujours à la suite du Seigneur.

Nous Le prions de vous accorder a tous cette grâce, chers Fils et Filles, et Nous vous donnons de grand coeur notre Bénédiction Apostolique.



17 septembre 1975: MÉDITATION ET PRIÈRE POUR REMONTER À LA SOURCE ORIGINELLE DE TOUTE CHOSE

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Chers Fils et Filles,



La logique de l’Année Sainte, nous voulons dire son dynamisme spirituel et moral, nous invite à un double mouvement religieux et moral : celui de remonter aux sources de notre foi et celui de nous ramener à l’application cohérente à la vie vécue, des principes mêmes de notre foi.

Remonter aux sources; en revenir à la diffusion de leur vertu fécondatrice dans l’expérience pratique de notre existence; on peut dire que dans ce très simple schéma il y a tout ce qui suffit à notre bien.

Scrutons-nous nous-mêmes avec cette courageuse clarté à laquelle nous a certainement initié la spiritualité de l’Année Sainte ; et interrogeons notre conscience : quelle influence pragmatique réelle a sur nous le fait d’être chrétiens ? Il est certain que nous attribuons toujours une grande importance à cette qualification que, nous le savons, le baptême a gravée dans notre être, au tréfonds mystérieux de notre esprit ; et il n’y a personne parmi nous qui voudrait renier la dignité et le bonheur qui découlent pour nous de cette ineffaçable qualification religieuse : nous sommes chrétiens.

Mais cette qualification : je suis chrétien, assume souvent un caractère statique, inerte, elle est absente souvent dans la psychologie et dans l’activité de l’homme moderne qui ne se rend pas assez compte de l’exigence spécifique, active qui dérive précisément d’un tel nom, mieux, d’un tel état. Nombreux sont ceux pour qui le titre de chrétien, imprimé dans leur personnalité, n’entraîne aucun résultat pratique, qu’il soit individuel (rappelez-vous l’antique maxime : homo sum, nihil humani a me alienum est, « je suis homme et rien ne m’est étranger de ce qui est humain », Térence), ou qu’il soit social (rappelez-vous le Concile : « Nous sommes exposés à la tentation d’estimer que nos droits personnels ne sont pleinement maintenus que lorsque nous sommes dégagés de toute norme de la loi divine », Gaudium et spes,
GS 41). C’est-à-dire que la mentalité de l’homme moderne distingue et même écarte le citoyen du monde profane de toute référence de caractère religieux, qu’un citoyen du monde profane fasse appel à des principes doctrinaux par a priori aussi absorbants que discutables, cela semble parfaitement normal, et même absolument honorable, vu la cohérence entre l’idée et son application pratique ; mais qu’un chrétien se permette de s’affirmer tel dans l’exercice de ses propres activités sociales ou professionnelles, cela semble à présent trop souvent, inadmissible, comme un manque de bon sens, ou de bon goût, comme un cléricalisme intégriste aujourd’hui dépassé, comme un frein mis à la liberté de discussion et d’action, et qu’il faut briser. Depuis le Concile, dit-on, la culture profane, la science, l’activité temporelle, la politique, en un mot : la vie humaine naturelle, tout cela se trouve affranchi de la religion : celle-ci demeure, mais toute religion a le droit de se manifester comme bon lui semble ; aussi le recours au caractère chrétien propre n’a plus aucun sens, sinon peut-être dans l’intimité secrète de la conscience et sans oublier qu’en son for intérieur celle-ci est toujours capable d’ouverture et de jugement.

Nous nous trouvons ici au point décisif de notre discussion avec la mentalité de notre époque. Soyons attentifs ! que la culture, la science, l’activité profane aient la liberté spécifique de se développer selon les lois propres de la pensée naturelle et de l’ordre rationnel, nous l’admettons sans discussion : mieux encore, il appartiendra à l’éducation catholique elle-même de promouvoir la culture et la recherche scientifique et de les défendre contre l’emprise d’idéologies préconçues afin qu’elles ne soient guidées que par les purs critères rationnels propres au domaine en cause. Le Concile — si l’on veut se référer à ce grand « pronunciamento » sur les plus importants problèmes de notre époque — disait en effet clairement : « La mission propre que le Christ a confiée à son Eglise n’est ni d’ordre politique, ni d’ordre économique ou social : le but qu’il lui a assigné est d’ordre religieux » (Gaudium et spes GS 42). Puis encore : « L’Eglise ne s’oppose certes pas à ce que les arts et les disciplines humaines jouissent de leurs propres principes et de leur propre méthode en leurs domaines respectifs ; c’est pourquoi, reconnaissant cette juste liberté, l’Eglise affirme l’autonomie légitime de la culture et particulièrement celle des sciences (ib. GS 59 et GS 36).

Mais cela ne signifie pas que l’homme précisément en tant que tel, et d’autant plus s’il est chrétien, n’est pas ordonné à Dieu, c’est-à-dire qu’il n’est pas inséré dans un rapport vital avec le Principe, avec le Législateur et avec la Fin de notre existence; en d’autres termes, cela ne dément pas le fait qu’il bénéficie d’un lien religieux que ni la sécularisation de la vie pratique ni le sécularisme théorique et pratique — qui néglige radicalement et arbitrairement la réalité ontologique — n’ont la faculté de détruire, même s’ils ont le triste pouvoir de l’oublier ou de le renier. Un poisson ne saurait faire fi de l’eau dans laquelle il se trouve ; et l’homme ne saurait ignorer l’atmosphère dans laquelle il respire, dans laquelle se déroule son existence présente. Dieu est « l’élément » ineffable, mais réel, d’où notre vie tire son origine, sa règle et ses fins : elle est immergée en Dieu. Qu’exulté celui qui écoute : Dieu est amour, un océan d’amour.

En d’autres termes, il est nécessaire que nous retournions à l’idée de Dieu, au fait positif de la religion, et que nous donnions à notre foi religieuse la place qui lui revient dans une conception sage et organique de notre vie. La religion ne gène pas notre activité profane : elle la respecte, elle l’encourage, elle la rectifie, elle la sanctifie. Elle est comme la lampe allumée dans la chambre obscure de notre expérience ; l’obscurité disparaît, et la chambre révèle sa forme, ses couleurs, sa beauté ; et ses éventuelles difformités maintenant dénoncées peuvent être réparées, tout à l’avantage de l’occupant de la pièce. Dieu est la lumière : « Dominus illuminatio mea et salus mea ; quem timebo ? Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui devrais-je avoir peur ? » dit le célèbre 26° Psaume qui ornait le fronton de l’Université moyenâgeuse et qui nous indique encore aujourd’hui la voie que nous avons à remonter.

A remonter : cela signifie que nous ne devons jamais rougir, par respect humain, d’être des personnes qui croient en Dieu et en le Christ et qui ont besoin de « slogans » profanes « à tout faire et tout lire » pour dévoiler et professer notre système supérieur de penser et d’agir. En second lieu, nous-mêmes, qui croyons et demandons à la religion les suprêmes raisons de notre existence, nous devons être toujours à la recherche explorative et contemplative de Dieu et du Christ révélateur : c’est-à-dire que nous devons alimenter en nous-mêmes une activité religieuse personnelle, sur les sentiers tracés par l’Eglise-Maître, et ouverts sur le mystère infini et sanctifiant de Dieu. Méditer. Prier. Prier signifie : s’élever; monter jusqu’à la première source de toute chose : de l’être, de la pensée, de l’action, de la jouissance...

Puissent l’Année Sainte nous enseigner, et l’Esprit même de Dieu nous aider à prier, à nous élever !

Avec notre Bénédiction Apostolique !

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Nous saluons aussi avec joie les participants à la Conférence mondiale de l'Association Internationale Rurale Catholique.

Depuis sa fondation, voici déjà dix ans, votre Association srefforce de regrouper les différentes organisations catholiques qui, à un titre ou à un autre, couvrent au développement harmonieux des populations rurales pour la sauvegarde de leurs intérêts légitimes et de leurs valeurs religieuses. Les conditions nouvelles drexploitation de la terre, avec ses techniques modernes de travail, les découvertes scientifiques et finalement l'industrialisation du travail rural, constituent, à nren pas douter, des risques drébranlement profond dans la vie traditionnelle des ruraux. Elles ouvrent en même temps drimmenses possibilités de développer et de mettre à la disposition de l'humanité des richesses jusquralors inexploitées de la Création. Crest votre mission, chers Fils, de vous employer, au sein de vos organisations catholiques, à faire prendre conscience de la signification religieuse et des exigences morales, pour des chrétiens, de cette évolution.

Crest aussi votre rôle dragir auprès des instances responsables internationales pour que ce progrès profite à tous et en particulier aux trop nombreuses portions du monde rural qui, dans les pays en voie de développement notamment, connaissent encore des situations de misère et parfois même drexploitation.

Avec nos encouragements pour votre action communautaire au service du monde rural et en témoignage de l'Evangile, Nous vous donnons de grand coeur Notre Bénédiction Apostolique.

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Nous tenons à saluer spécialement les Pèlerins de la République Centrafricaine et de 1rIle Maurice! Chers Fils, Nous vous félicitons de donner à 1rEglise de Rome, au cours de cette Année Sainte, le témoignage de votre indéfectible attachement! Nous avons aussi la ferme esperance que votre pelerinage portera des fruits abondants au sein de vos communautes chretiennes. Qurelles srefforcent toujours de demeurer profondement enracinees dans la tradition vivante de lrEglise, et très soucieuses de partager concretement les responsabilites des Pasteurs! Avec Notre Benediction Apostolique.




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