Discours 1975 71

71 Nous offrons la collaboration sincère et décidée de l’Eglise à tous les hommes de bonne volonté à qui incombe la lourde responsabilité d’élever le monde dans lequel nous vivons : les Chefs d’Etats, les économistes, les politiciens, les écrivains et les artistes, les journalistes, et tous ceux qui ont le devoir de faire bien fructifier leurs talents. En ce dixième anniversaire du Concile Vatican II nous voudrions faire réentendre le message qu’il a adressé précisément aux gouvernants, aux hommes de pensée, aux hommes de science, aux artistes, aux femmes, aux travailleurs, aux pauvres, aux malades, à tous ceux qui souffrent..., ainsi qu’aux jeunes, et rendre ainsi témoignage de sa volonté de collaboration ; également pour inviter chacun à prendre conscience de ce que la doctrine de l’Eglise, reproposée par le Concile ne veut rien d’autre que d’« aider tous les hommes de notre temps, qu’ils croient en Dieu ou qu’ils ne le reconnaissent pas explicitement, à percevoir avec une plus grande clarté la plénitude de leur vocation, à rendre le monde plus conforme à l’éminente dignité de l’homme, à rechercher une fraternité universelle, appuyée sur des fondements plus profonds, et, sous l’impulsion de l’amour, à répondre généreusement et d’un commun effort aux appels les plus pressants de notre époque » (Gaudium et Spes, GS 91).

Voilà, voilà, vénérables Frères et très chers Fils ! voilà le message du Concile, et c’est là le fruit du Jubilé qui, même si, chronologiquement, il prend fin avec la fermeture de l’Année Sainte, ne manquera pas de porter des fruits tout au long des années qui vont suivre.

Nous déposons ce voeu dans la pauvre mangeoire du Fils de Dieu fait homme dans l’extrême dénuement de Bethléem. Il est venu pour sauver le monde, non pour le juger (cf. Jn Jn 3,17). Venez à Lui, hommes qui pensez, qui travaillez, qui souffrez, qui aimez: II est, Lui, le Sauveur ; Lui, le Rédempteur, « car il n’y a d’autre nom, par lequel nous pouvons être sauvés » (Ac 4,12). Il écoutera nos prières ; et les écoutera la Très Sainte Vierge Marie qui l’enroula dans de pauvres linges pour le présenter aux pasteurs et aux Mages, et, également, à nous, hommes d’aujourd’hui, afin de nous attirer tous à Lui. Elle, la Mère de Dieu et Mère de l’Eglise, gardera et fera croître les fruits du Jubilé.

C’est avec ces voeux ardents que nous vous remercions tous, et que, de tout notre coeur, nous vous donnons notre Bénédiction Apostolique.











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