Discours 1973 45

À LA « PLENIERE » DE LA COMMISSION PONTIFICALE


POUR LES COMMUNICATIONS SOCIALES


20 octobre 1973

Messieurs les Cardinaux,

Chers Frères et chers Fils,

Aux travaux intenses, au programme déjà chargé de votre Congrégation plénière, vous avez voulu ajouter cette démarche filiale à laquelle Nous sommes très sensible. Nous sommes heureux de cette occasion qui Nous est donnée de prendre un contact, à la fois simple et chaleureux, avec ceux qui ont une responsabilité de premier rang pour promouvoir les Communications sociales dans l'Eglise, et aussi pour aider l'Eglise à remplir sa mission au regard du phénomène des mass media dans le monde.

Nous saluons d'abord les Cardinaux, Evêques et autres Membres de notre Commission pontificale, responsables des orientations de son travail, avec son nouveau Président, Monseigneur André Deskur, et l'équipe chargée d'assurer les tâches permanentes. Nous rencontrons avec plaisir les nombreux Consulteurs, que Nous avons appelés à collaborer avec eux, d'horizons très divers, ayant chacun son expérience particulière. Nous souhaitons une cordiale bienvenue aux Directeurs des Agences catholiques de Presse, dont le rôle est capital pour l'information quotidienne du monde: et de même aux responsables des trois grandes Organisations catholiques pour la presse, la radio et télévision et le cinéma, à qui échoit un service d'Eglise qualifié, selon les normes de leurs statuts rénovés. Votre Assemblée, au grand complet et passablement renouvelée, ne nous fait pas pour autant oublier le cher Monseigneur Edward Heston, rappelé à Dieu en pleine activité.

A vous tous, Nous exprimons nos voeux cordiaux, nos encouragements fervents. Et derrière vous, Nous évoquons tous ceux qui, au niveau diocésain, national, continental, ont compris l'importance actuelle des mass media, et s'y emploient avec coeur et compétence. C'est de ces multiples centres nerveux que la Commission pontificale tire en grande partie sa vitalité. A elle, il revient d'assurer au moins trois fonctions: celle de coordonner, de mettre en communication l'essentiel des besoins et des expériences; celle d'assurer une réflexion plus profonde; celle enfin de donner l'éveil, l'impulsion, le soutien qui sont nécessaires lorsque cette pastorale connaît de lourds handicaps. Les vingt-cinq années d'existence de la Commission pontificale vous permettent d'envisager ce travail avec réalisme, avec dynamisme. Et le dixième anniversaire du Décret conciliaire "Inter Mirifica" est un rappel opportun du vaste programme qui vous est confié.

Nous avons suffisamment parlé, à maintes occasions, de la déontologie de la presse, de la radio, de la télévision, du cinéma, du spectacle, de la publicité, pour ne pas y revenir ce matin, d'autant plus qu'il s'agit là de secteurs spécialisés qui méritent chacun une considération particulière. De façon globale, Nous vous rappelons seulement ce triple rôle qu'il faut assurer au coeur de l'Eglise et auquel les Communications sociales doivent largement coopérer: communion fraternelle, service de la vérité, témoignage de l'Evangile.

Oui, n'oublions jamais les premiers mots de l'Instruction pastorale qui est comme votre charte: "Communion et progrès". Les mass media doivent permettre aux hommes d'approfondir leurs relations, de se mieux découvrir et respecter, de se communiquer les richesses de leur esprit et de leur coeur, d'entrer dans un dialogue vrai et fécond. Comme Nous le souhaitons pour l'ensemble de la société! Comme Nous le souhaitons d'abord pour l'Eglise elle-même au seuil de cette Année Sainte de réconciliation à laquelle, Nous l'espérons bien, les moyens de Communication sociale sauront donner tout l'écho qu'elle mérite! Beaucoup de langues se parlent dans l'Eglise: puissent-elle être comme celles de la Pentecôte, des chemins de vie et d'unité, et non pas comme celles de Babel!

Les artisans des Communications sociales sont appelés à satisfaire le droit à l'information. C'est un service magnifique, mais exigeant, car nos contemporains attendent à juste titre une information précise, honnête, cohérente, complète, comme le dit votre Instruction (n. 34). Ce service rencontre aujourd'hui les obstacles que vous savez, qui ne tiennent pas seulement à nos moyens limités, mais parfois aussi à des passions qui colorent une présentation ou opèrent plus ou moins consciemment un choix. Dans ce climat, les chrétiens devraient toujours être au premier rang de ceux qui cherchent inlassablement tous les éléments objectifs de la vérité et qui les proposent avec respect, en les situant dans leur contexte.

Enfin, avons-nous suffisamment saisi l'importance des mass media pour le témoignage que l'Eglise a pour mission d'offrir au monde? Certes, le film, l'émission de radio ou de télévision, le journal ont chacun leur langage propre, dont il faut respecter l'originalité et les règles d'expression; et l'ensemble de l'Eglise n'a sans doute pas encore suffisamment étudié et mis en oeuvre ces puissants moyens: nous en sommes souvent à une utilisation trop superficielle. Mais de toute façon les chrétiens ne doivent pas craindre d'donner d'abord un témoignage explicite de leur propre foi, de leur idéal, de leurs exigences, de leur espérance. Le thème du prochain Synode nous rappelle l'urgence de cette évangélisation. Dans un monde qui cherche sa voie au milieu d'incertitudes ou d'ambiguïtés, une parole forte et claire est attendue. Aux artisans des mass media, de saisir ces témoignages en faveur du beau, du juste, du vrai.

46 Et un mot, chers amis, vous Nous êtes étroitement associés dans notre ministère de héraut de la Parole de Dieu, de témoin de la charité du Christ. Le canal des Communications sociales constitue désormais une voie nécessaire et féconde. Que l'Esprit Saint vous éclaire et vous fortifie dans cette oeuvre capitale! Avec notre affectueuse Bénédiction Apostolique.



À L’AMBASSADEUR DU CANADA PRÈS LE SAINT-SIÈGE*


Jeudi 20 octobre 1973

Monsieur l’Ambassadeur,


Nous remercions vivement Votre Excellence des paroles généreuses qu’elle vient de Nous adresser au moment où elle prend officiellement ses fonctions d’ambassadeur auprès du Saint-Siège.

Nous agréons avec plaisir les voeux que vous formez pour notre Pontificat, en votre nom comme au nom du Gouvernement fédéral et du Peuple canadiens. Veuillez être auprès d’eux l’interprète de notre gratitude et des souhaits fervents qui surgissent, dans notre coeur et notre prière, pour le bonheur, la prospérité et le rayonnement de ce grand pays du Commonwealth.

En des termes qui ont retenu toute notre attention, Votre Excellence a eu la bonté d’évoquer quelques lignes de force de notre action sur la scène internationale. Ces objectifs doivent d’ailleurs rejoindre ceux de tout peuple civilisé, à plus forte raison de ceux dont la tradition chrétienne désigne en tout homme un frère. Et Nous savons que le Canada apporte volontiers son concours aux initiatives généreuses de paix et de développement, à travers le monde.

Comment ne pas oeuvrer en effet pour un désarmement progressif et contrôlé, quand l’humanité reste sous la menace d’une accumulation des engins les plus meurtriers? Comment ne pas tenter d’empêcher les peuples de recourir à la violence pour des différends que des tractations pacifiques devraient toujours régler, selon la raison et la justice, sans verser le sang, sans accumuler les ruines, sans augmenter le gaspillage? Mais il faut aller plus loin, envisager les causes profondes de beaucoup de conflits et de tensions au sein de la grande famille humaine: la violation de droits fondamentaux, le mépris de certaines minorités, le sort immérité dans lequel on maintient des pays dont le développement est difficile. Le climat général de sécurité ne peut s’établir sans le souci constant d’une plus grande justice pour tous: il appartient à chacun de la promouvoir, tout en renforçant le crédit et l’efficacité d’une autorité publique internationale.

Sur ce chemin, le Saint-Siège, au nom de l’Eglise catholique toute entière, met l’accent sur deux perspectives que Votre Excellence a très heureusement soulignées: le souci d’universalité qui, au-dessus des parties et des blocs, cherche la juste place de chacun dans le concert des nations; et celui d’un humanisme plénier, selon lequel le développement économique et même culturel apparaît radicalement insuffisant sans le progrès social et l’épanouissement spirituel.

Dans cette perspective, le Saint-Siège apprécie les efforts réalistes que poursuit le Canada pour faire aux problèmes de notre époque: intégration sociale de toutes les populations jointe au respect de leur particularité; équitable participation aux responsabilités du bien commun de l’ensemble et aux bienfaits du progrès; souci des moins favorisés; recherche de la qualité de la vie et des relations humaines au-delà du bien-être matériel; éducation aux exigences de la liberté; approfondissement des raisons de vivre et de l’espérance. N’est-ce pas en envisageant lucidement ces questions et en entreprenant courageusement de les résoudre chez lui, qu’un pays se met en mesure d’apporter son concours à leur solution internationale?

L’Eglise catholique, pour sa part, veut y contribuer selon sa mission spirituelle, en alertant, en formant, en encourageant les consciences. Elle s’adresse d’abord à ses fidèles, mais étend volontiers son dialogue aux autres: chrétiens, croyants et hommes de bonne volonté. En cette occasion solennelle, Nous saluons avec une affection particulière nos Frères et Fils de la communauté catholique du Canada: Nous apprécions leur volonté de s’enraciner toujours plus profondément dans la foi, et suivons avec intérêt leur recherche pastorale. Nous exprimons aussi notre amitié à leurs compatriotes qui partagent leur foi chrétienne. Et Nous assurons de notre estime comme de notre collaboration, tous ceux qui travaillent à promouvoir le bien plénier de leurs frères humains.

Sur eux, sur tout le Peuple canadien et sur ses dirigeants, Nous implorons les Bénédictions abondantes du Dieu Sauveur. Et pour vous-même, Monsieur l’Ambassadeur, Nous ajoutons les voeux cordiaux que nous formons pour votre nouvelle mission auprès du Saint-Siège.



47 *AAS 65 (1973), p.593-595;

Insegnamenti di Paolo VI, p.962-964;

L’Attività della Santa Sede 1973, p.362-363;

ORf n.44 p.2;

La Documentation catholique n.1641 p. 911.





AUX PARTICIPANTS À L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE


DE LA JEUNESSE INDÉPENDANTE CATHOLIQUE INTERNATIONALE


Mercredi 24 octobre 1973




Chers amis,

Vous désirez - et c’est aussi notre préférence - nous rencontrer dans une réunion toute simple, intime. En réponse à l’adresse de vos délégués, nous voulons seulement vous redire notre joie, notre confiance, notre souci de Pasteur.

Des équipes de Jeunesse Indépendante Catholique Internationale (JICI) sont maintenant à l’oeuvre en de nombreux pays, votre présence en témoigne. Vous avez atteint de nouveaux champs d’apostolat, comme l’Inde, l’Australie. Dieu soit loué! Ce sont encore de petits noyaux, comme immergés dans l’immensité de mondes bien complexes. Mais nous leur souhaitons la vigueur du grain de sénevé, grâce à leur qualité évangélique, grâce à leur ouverture.

Nous suivons avec intérêt ce que votre regard attentif et patient a su déceler dans la mentalité réelle des jeunes de vos milieux. Des éléments communs se dégagent, qui appellent une confrontation, celle que vous opérez au cours de votre Assemblée générale. C’est dire aussi l’importance de votre Secrétariat international, situé au coeur de l’Eglise. Des liens internationaux se tissent, qui doivent tenir votre conscience plus éveillée, faire converger votre action vers une évangélisation en profondeur des personnes, de leurs relations, des structures, où s’inscrit leur vie. Tout cela, nous le ratifions, nous l’encourageons.

Vous êtes à l’écoute du monde, d’un monde de jeunes, à la fois fascinant par les possibilités qu’il recèle, et grevé de lourdeurs et d’incertitudes, un lieu de grâce et de péché. Ce monde n’attend pas seulement la lucidité de votre regard, il attend votre amour, il attend votre témoignage des exigences évangéliques, il attend, n’hésitons pas à le dire, votre appel. Un tel apostolat vous oblige sans cesse à fortifier votre propre foi, votre attachement au Christ, votre solidarité avec l’Eglise. C’est dire le rôle Indispensable de la prière, de la contemplation, du partage évangélique. C’est du trop plein de votre conviction et de votre coeur que vos camarades puiseront le goût des valeurs dont vous vous faites les semeurs et les témoins.

48 Partageant la vie de vos frères et soeurs des milieux indépendants, vous êtes les mieux placés pour les comprendre, pour les aimer du dedans, pour agir avec eux. Vous garderez en même temps le souci de les éveiller à un monde plus vaste, celui des autres milieux et de leurs mouvements qui, eux aussi, dans la diversité de leur culture, doivent prendre leur juste place dans l’ensemble de la société et de l’Eglise, avec leurs droits et aussi leurs devoirs. La réconciliation, que l’Année Sainte doit promouvoir, passe par ce respect, ce dialogue, ce souci.

Chers amis, dans notre charge universelle, la rencontre de jeunes comme vous, qui cherchent à réaliser cette oeuvre d’Eglise, sans se laisser arrêter par les obstacles, par les frontières, nous est une grande joie. Vous avez notre confiance. Poursuivez hardiment votre route avec l’aide de vos aumôniers. Continuez à travailler dans la fidélité aux directives de nos Frères dans l’épiscopat, comme vous avez à coeur de la faire avec nous. Au nom du Seigneur, nous vous bénissons, avec tous vos camarades de la Jeunesse Indépendante Catholique Internationale. Et maintenant, nous désirons saluer plus personnellement chacun d’entre vous, chacune de vos délégations.

Nous tenons à saluer particulièrement les Membres du Conseil de l’Association internationale des Charités de Saint Vincent de Paul. Nous savons, chères Filles, l’effort de rénovation que vous avez entrepris dans un souci de fidélité à un long passé de dévouement au service des pauvres, dans l’esprit de votre fondateur, modèle de l’action caritative. Dans un monde dont l’évolution rapide multiplie les victimes ou du moins les laissés-pour-compte du progrès, vous avez à coeur de poursuivre un double objectif: venir en aide aux cas douloureux que vous rencontrez ou savez déceler; aider à la promotion sociale des milieux marginaux et défavorisés. En ce domaine, vos talents de femmes apportent une contribution spécifique à l’humanité des rapports sociaux, qui importe grandement à la société et à l’Eglise. Nous vous encourageons à cultiver toujours, dans l’action et dans la prière, le sens de la vraie charité fraternelle, telle que l’Evangile nous l’a enseignée: reconnaître dans l’autre la dignité du Seigneur qui nous appelle à le servir dans ses membres. Vous contribuerez ainsi puissamment à l’effort de réconciliation que vise l’Année Sainte et dont le monde entier ressent un si urgent besoin. Nous vous donnons, ainsi qu’à toutes les personnes que vous représentez, notre affectueuse Bénédiction Apostolique.

We are happy to welcome the group of priests from the United States: those who are celebrating the twenty-fifth anniversary of their ordination to the priesthood, as well as those who have come to Rome with the Catholic Near East Welfare Association pilgrimage. As we extend to you our greetings, we assure you of our prayers. In particular we pray that your visit here may be a source of joy and strength for you in your priestly lives, and a moment of deep renewal and profound communion with Christ the Lord. In his name we bless you and those whom you serve in faith and love.

Once again it is our pleasure to welcome a distinguished group of Japan Buddhist Mission Tour. We are happy to reiterate the esteem we have for your country, your noble traditions and your people; as well as the respect we have for your religious values and, in particular, for your teaching on the radical insufficiency of the material world (Cfr. Nostra Aetate
NAE 2). We cordially invoke upon all of you abundant light and strength from God Most High.



À L’AMBASSADEUR DU DAHOMEY PRÈS LE SAINT-SIÈGE*


Jeudi 8 novembre 1973




Monsieur l’Ambassadeur,

Par cette cérémonie officielle débute aujourd’hui votre mission de Représentant du Dahomey auprès du Saint-Siège. Nos premières paroles seront pour vous souhaiter la bienvenue. Nous sommes heureux de vous accueillir. Nous apprécions la conception que vous avez de votre tâche, et vous assurons que vous rencontrerez ici l’écoute et la compréhension indispensables à son bon accomplissement.

Vous apportez avec vous les salutations de Monsieur le Président de la République et les voeux du Gouvernement du Dahomey. La courtoisie de ces hautes Autorités est pour Nous une raison supplémentaire d’espérer un renforcement des liens unissant le Saint- Siège à votre pays. A ces rapports déjà confiants s’ajoute l’affection particulière que Nous portons aux Dahoméens. Vous pourrez en témoigner auprès de Son Excellence le Lieutenant-Colonel Mathieu Kerekou qui vous a mandaté, en lui transmettant l’expression de notre gratitude pour les souhaits dont vous êtes l’interprète.

Votre aimable allocution, Monsieur l’Ambassadeur, s’attachait à relever, parmi les efforts de l’Eglise catholique, ceux qui trouvaient selon vous le plus d’écho au Dahomey. Vous citiez notamment les diverses interventions que Nous avons cru devoir faire depuis le début de notre Pontificat, en faveur du développement et de l’établissement progressif d’une plus grande justice économique et sociale. Vous avez touché là un thème qui Nous tient spécialement à coeur, car la possibilité d’accroître ses biens, la façon de les répartir et de répartir responsabilités et travail, ont une grave répercussion sur toute la vie humaine; elles ne doivent pas devenir une source de discriminations entre les peuples ni entre les classes Sociales. En ce domaine, notre mission évangélique Nous oblige à parler, à rappeler sans cesse aux dirigeants et même aux simples citoyens, chrétiens ou non, la clairvoyance et la générosité qui font la grandeur d’une nation: d’une part utiliser réellement pour le bonheur de l’ensemble de ces habitants toutes les ressources dont elle dispose, et d’autre part établir une sorte de partage, mieux encore aider chaque Etat à se doter lui-même des conditions de son propre essor. Nous affirmons aussi, devant les multiples tensions assombrissant l’horizon, qu’il est urgent de trouver des solutions durables en cas de crise ouverte, dans le respect d’une Autorité internationale, mais qu’il est préférable encore, et combien plus efficace, de rechercher les Véritables causes de ces conflits, pour en juguler à temps les effets possibles. Et puisque l’occasion en est ici donnée, Nous soutenons qu’au-delà de cette motivation simplement réaliste doit prendre corps peu à peu une autre conviction: tous les hommes sont frères; ce que commande l’intérêt véritable acquiert en cette maxime, si chère aux chrétiens, une force nouvelle.

Nous avons relevé également dans vos propos l’hommage rendu à l’action bénéfique des missionnaires zélés et courageux, qui se donnent sans compter depuis de longues années au service du Dahomey et de ses habitants. Nous sommes très sensible à ce témoignage de Votre Excellence. La semence évangélique a germé dans un terrain préparé. Aujourd’hui, si la collaboration de ces apôtres reste très utile, si leur générosité trouve abondamment à s’employer dans la poursuite de nombreuses tâches éducatives, sociales et évangélisatrices, ainsi que dans la mise en valeur de richesses ancestrales de l’âme africaine, l’Eglise a pris un nouveau visage au Dahomey. Vous avez salué l’avènement d’un épiscopat et d’un clergé autochtones, prenant en charge les communautés chrétiennes locales. Nous attachons également une grande importance à l’épanouissement d’un laïcat conscient de ses devoirs, et à l’éveil déjà sensible de vocations religieuses ou catéchistiques. C’est le signe d’une Eglise vivante, où les divers ministères sont assumés de plus en plus par les habitants du pays. Ainsi se réalise l’un des objectifs primordiaux que s’est fixés notre Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, dont vous avez évoqué l’un des principaux responsables en la personne de Monseigneur Bernardin Gantin. C’est dire que Nous envisageons avec confiance la vitalité religieuse des catholiques du Dahomey, et leur participation fructueuse à l’effort de tous leurs compatriotes pour le plus grand bien du pays.

49 Laissez-Nous terminer, Monsieur l’Ambassadeur, en vous offrant nos voeux les plus fervents pour votre mission, et en appelant en abondance les bienfaits du Très-Haut sur votre personne, sur votre noble pays et ses dirigeants. Que tous les Dahoméens, en ce jour, se sentent particulièrement chers à notre coeur! Nous leur redisons, à travers vous, notre estime et notre affection.



*AAS 65 (1973), p.600-602;

Insegnamenti di Paolo VI, vol. XI, p.1058-1060;

L’Attività della Santa Sede 1973, p.385-387;

ORf n.46 p.4;

La Documentation catholique n. 1643 p. 1004.





AU PRÉSIDENT DU PARLEMENT EUROPÉEN*


Vendredi 9 novembre 1973




Monsieur le Président,

La courtoisie de votre visite et la teneur des paroles que vous venez de Nous adresser trouvent en Nous un écho particulier. Avec vos collègues désignés pour le Parlement européen, vous êtes porteur d’espoirs qui, hier assez diffus, se précisent et cherchent une application réaliste pour le bien de l’ensemble des Communautés européennes. L’étude des problèmes soumis à votre examen, l’attention vigilante et le contrôle que vous exercez sur les orientations et les décisions des instances responsables, ainsi que les recommandations que vous êtes appelés à leur faire, contribuent à aplanir les voies politiques, économiques et juridiques de la construction de l’Europe.

L’évolution des situations à l’intérieur des pays européens, et aussi les graves événements de la scène internationale viennent mettre à l’épreuve et en même temps stimuler la solidarité communautaire, en montrant sa nécessité. C’est une oeuvre de patience, comme vous le soulignez, une oeuvre qui doit unir audace et réalisme. Elle se déroule pour vous au plan politique, à la recherche d’accords stables, voire de structures nouvelles, mais elle a comme arrière-plan un réseau d’échanges de toute sorte, à tous les niveaux, et, plus profondément, un rapprochement des esprits et des coeurs. Nous pensons avec vous que la jeunesse de l’Europe aspire à ce rapprochement, répudiant les barrières dont elle ne comprend plus le sens. Il lui faut aussi saisir le prix d’une telle construction unificatrice: celle-ci doit harmoniser les richesses particulières et les responsabilités intermédiaires en vue ou bien commun supérieur.

C’est trop peu dire que votre travail suscite notre estime. Vous savez l’intérêt profond que le Saint-Siège porte depuis longtemps à la progression d’une Europe unie. Et vous devinez la double raison qui nous incite à ce soutien moral.

50 D’abord, Nous prenons à coeur le bien des populations qui sont concernées et qui Nous sont si proches à bien des titres. Or, c’est notre conviction: une collaboration s’impose entre elles pour leur permettre de faire face, de manière efficace, et donc concertée, aux graves problèmes économiques et sociaux, aux problèmes humains que leur posent le progrès technique, les échanges commerciaux, l’emploi, la migration, l’évolution culturelle, les conditions d’éducation. Dans cette énumération, n’ayons garde d’oublier tout ce qui dégrade profondément les moeurs des individus et des familles: il y va de l’âme d’un peuple. En un mot, il s’agit de rendre plus équitables, plus humaines, au sens d’un humanisme plénier, les conditions de vie de tous et de chacun, sans aucune discrimination. Une solidarité dans la recherche, dans le travail, dans l’aménagement de la législation, dans les réalisations, s’avère donc nécessaire, pour ne laisser aucun partenaire démuni devant la gigantesque mutation affectant tous les peuples, à plus forte raison les peuples voisins, qui ont tant de racines communes et de liens communs.

Une deuxième raison se greffe sur celle-là, et Nous rend particulièrement chère la solidarité européenne, à Nous qui portons une mission universelle. Vous avez noté vous-même que notre regard se porte plus volontiers au-delà de l'Europe, vers les pays en voie de développement. Pourtant, l’Europe reste au coeur de nos préoccupations, de notre estime, de notre confiance. En effet, les peuples qui n’adhèrent pas directement aux Communautés, spécialement ceux des autres continents, ont souvent les yeux fixés sur les pays européens. Pas seulement pour éprouver, ni même pour discuter la façon dont ils défendent solidairement leurs intérêts, mais pour juger les valeurs dont s’inspire leur action: sens de l’homme, respect de ses droits, importance accordée à sa responsabilité, à sa liberté et à ses devoirs, souci de sa destinée spirituelle et de ses exigences éthiques, préoccupation de la paix universelle, équité dans les relations internationales, promotion et respect d’une Autorité internationale, ouverture aux autres peuples, solidarité loyale avec eux, entraide effective dans un esprit de service, tout ce qui correspond à la foi et à la civilisation qui ont marqué les pays européens. Et ces valeurs devraient susciter des initiatives comme celles que vous avez évoquées. Nous avons le ferme espoir que l’Europe, un jour unifiée, ne décevra pas l’attente de l’humanité.

En vous confiant ce souhait, qui est aussi un encouragement, Nous invoquons de grand coeur sur vos travaux l’assistance du Seigneur, et Nous formulons devant Lui les meilleurs voeux pour vous-même, Monsieur le Président, et pour les personnes qui vous accompagnent.



*AAS 65 (1973), p.651-652;

Insegnamenti di Paolo VI, vol. XI, p.1061-1063;

L’Osservatore Romano, 10.11.1973;

ORf n.46 p. 1, 9.

La Documentation catholique, n.1644 p.1060-1061.





À L’AMBASSADEUR DE LA RÉPUBLIQUE DU BURUNDI PRÈS LE SAINT-SIÈGE*


Jeudi 15 novembre 1973




Monsieur l’Ambassadeur,

Les sentiments élevés qui vous animent au seuil de votre mission auprès du Saint-Siège suscitent en Nous-mêmes une vive satisfaction. En Vous remerciant de cet hommage chaleureux, Nous vous souhaitons une cordiale bienvenue et espérons vous voir réaliser ici le noble programme que vous formulez: établir, dans un dialogue franc et permanent, une collaboration plus étroite avec le Saint-Siège et la République du Burundi.

51 Oui, le bien de votre pays Nous tient très à coeur. Le bien spirituel d’abord: comment oublier la florissante communauté chrétienne burundaise, qui a fêté récemment le soixante-quinzième anniversaire de l’établissement de l’Eglise catholique? Elle a connu une progression des plus rapides, et une ferveur religieuse qui est venue imprégner la richesse de la sensibilité et de la sagesse ancestrales.

La foi et la piété sont inséparables de la recherche de la justice, de la paix, de la charité. L’Eglise du Burundi veut travailler au bonheur et à l’épanouissement plénier de tous les Burundais, et Nous sommes aussi à ses côtés dans ce projet humain. La première condition, Votre Excellence l’a soulignée, c’est la concorde et l’amitié entre toutes les populations. Nous Nous réjouissons avec vous de savoir que le pays a retrouvé la paix. Comme vos évêques, Nous avons en effet éprouvé une vive émotion devant les événements qui ont troublé si profondément l’a vie de vos compatriotes. Nous avons tenu à offrir notre secours, spirituel et matériel, à toutes les victimes, et à proposer notre contribution au rétablissement de la paix, par tous les moyens dont Nous disposions.

L’espérance est revenue avec le calme: il faut maintenant que les plaies se cicatrisent. Nous avons le ferme espoir que les efforts déployés de toute part y parviendront. L’unité tant désirée ne peut être cimentée que dans l’amour, dans l’accueil confiant et le pardon, dans le respect de la dignité de toutes les personnes et de toutes les ethnies, dans une volonté de coopération où chacun puisse éprouver la fierté d’être Burundais et de travailler selon ses capacités au progrès commun, favorisé par la concorde avec les autres nations.

Telle est la prière fervente que Nous élevons vers le Seigneur. Nos voeux s’adressent au Président de la République, que Nous remercions de son amabilité, et à ceux qui portent avec lui la responsabilité du bien de l’ensemble des citoyens; ils vont aussi à tous les fils de ce noble pays qui nous est si cher. Sur tous, et sur vous-même, Monsieur l’Ambassadeur, Nous implorons les bienfaits du Dieu d’amour et de paix.

*AAS 65 (1973), p.654-655;

Insegnamenti di Paolo VI, vol. XI p.1094-1095;

L’Attività della Santa Sede 1973, p.397-398;

ORf n. 47 p.3;

La Documentation catholique n.1644 p.1062.




AUX PARTICIPANTS À LA XVII CONFÉRENCE DE LA FAO*

Vendredi 16 novembre



AUDIENCE DE PAUL VI A LA XVII° CONFERENCE GENERALE DE LA F.A.O.



A la fin de la matinée du vendredi 16 novembre, le Saint-Père a reçu les Participants à la XVII° Conférence Générale de l’Organisation Internationale pour l’Agriculture et l’Alimentation (F.A.O.).

52 Etaient, notamment, présents à cette rencontre : Monsieur A. H. Boerma, Directeur Général de la F.A.O. ; Monsieur F. Aquino, Directeur exécutif du programme mondial de l’alimentation ; Monsieur R. I. Jackson, Vice-Directeur Général de la F.A.O. ; Monsieur A. Q. Orbaneja, Secrétaire Général de la Conférence de la F.A.O. et Monsieur Ferrari-Aggradi, Ministre de l’Agriculture du Gouvernement italien.

La Délégation du Saint-Siège à la Conférence était conduite par S. E. Mgr Agostino Ferrari-Toniolo, Observateur Permanent du Saint-Siège près la F.A.O.

Le Souverain Pontife a adressé aux personnes présentes le discours suivant :



Monsieur le Directeur général, Chers Messieurs,



Nous sommes heureux de saluer d’abord Monsieur le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, avec ses collaborateurs. Nous les remercions de l’aimable visite qu’ils nous rendent, au cours des travaux de cette dix-septième Session de la Conférence générale. Ils savent l’estime profonde dans laquelle nous tenons leurs efforts tenaces contre la faim. Oui, cette oeuvre solidaire de][re-cherche, de confrontation, de prévision, d’organisation, d’entraide, étendue à tout l’univers, cherchant à faire face aux grands projets à longue échéance ainsi qu’aux difficultés subites, comme celles qu’a connue récemment l’Afrique, mérite nos félicitations et nos encouragements, par le fait qu’elle est au service de la vie de tous les hommes.

Nous aimons également prendre contact avec les Délégations des Etats membres de la FAO qui participent à cette Session. Cette rencontre, jointe à l’étude de leurs travaux, nous permet à nous aussi de renouveler notre attention aux problèmes de l’humanité qui attend de la terre les moyens de se nourrir convenablement, ainsi qu’un développement économique harmonieux et facteur de progrès. Ces paroles veulent simplement leur manifester combien nous prenons à coeur leurs travaux, leurs espoirs et les espoirs des peuples qu’ils représentent. Nous sommes tous invités à élargir nos perspectives, à aller audacieusement de l’avant, pour répondre aux besoins accrus du monde, sans laisser s’accumuler un périlleux retard.

En la présente Assemblée, vous êtes appelés, chers Messieurs, à prendre des décisions concernant les orientations de la politique intérieure de la FAO pour fixer, selon les critères qui en découlent, son programme ordinaire pour les années 1974-1975 ; il s’agit de réaliser concrètement sur le terrain les Programmes relatifs aux divers continents, la campagne contre la faim et aussi le Programme alimentaire mondial, en accord avec les Nations Unies. Vos décisions doivent également préciser les orientations de, la politique internationale en matière d’agriculture et d’alimentation, selon les exigences du moment présent.

De fait, la situation mondiale aux plans agricole et alimentaire, telle qu’elle ressort des rapports récemment préparés par la FAO, nous paraît particulièrement grave. Quiconque prend à coeur le sort de l’humanité ne peut s’empêcher d’être préoccupé par la diminution globale, au cours de l’année 1972, de la production agricole et alimentaire à l’échelon mondial. Les réserves mondiales de blé, en particulier, apparaissent tellement réduites que le niveau minimum de sécurité alimentaire dans le monde serait dangereusement menacé si des crises de production venaient à se manifester, pour diverses raisons, dans l’avenir immédiat.

Bien souvent, hélas, en face de ces constatations et de ces prévisions préoccupantes, les Organisations internationales ne trouvent pas l’appui réel ni le soutien ouvert qu’elles seraient en droit d’attendre, alors qu’elles agissent continuellement par solidarité universelle. Il y a là un contraste entre l’attente grandissante des pays en voie de développement et l’absence d’un engagement suffisamment complet et large de la part des pays riches.

Nous saisissons l’occasion pour exprimer cette impression pénible que Nous avons ressentie: les récentes statistiques démontrent que l’aide publique globale apportée par les pays riches est en diminution. On n’a pas encore atteint la contribution d’au moins un pour cent du revenu que chaque pays devrait donner, selon son degré de développement, au titre d’une aide effective aux pays en voie de croissance. Pourtant, le Programme des Nations Unies pour la première et la deuxième décennie du développement s’est référé à plusieurs reprises à ce pourcentage. Et nous-même, il y aura bientôt dix ans, nous y faisons allusion durant notre voyage en Inde.

Voici venu le moment de rendre plus vigoureux et d’élargir le mouvement de solidarité entre les peuples du monde entier. Devant l’acuité de la situation actuelle, il faut renouveler la volonté politique d’entraide mondiale. Qu’il nous soit donc permis de lancer aujourd’hui un appel pressant à la solidarité, destiné aux responsables, mais aussi à la conscience de tous les hommes de bonne volonté.

53 Certes, ce n’est pas notre mission de suggérer les solutions techniques ou les choix politiques concrets, en nous substituant à l’action responsable des Etats membres de votre Organisation. Mais il nous appartient de parler en faveur de tous les peuples, pour le bien de tous les hommes, sans aucune discrimination et sans aucun calcul terrestre.

Nous demandons encore une fois, au nom de l’humanité, que les gouvernants, par l’intermédiaire de leurs représentants autorisés, et même déjà au cours de cette conférence de la FAO, montrent qu’ils ne se laissent pas enfermer dans la perspective trop restreinte des seuls intérêts de leur nation ou des résultats immédiats d’entreprises politiques particulières ; qu’ils parviennent à des décisions qui les obligent à collaborer davantage au plan international pour que soient assurés le développement économique et le progrès de la société ; ils auront constamment en ce domaine une attention toute spéciale pour les pays en voie de développement.

Nous savons que l’économie et les finances de pays même hautement développés traversent actuellement une période complexe et difficile. Cela ne nous dispense pas toutefois de les inviter avec insistance à surmonter les tentations d’isolement, de protectionnisme ou de rapports directs qui feraient peser leur propre puissance sur des pays plus faibles et plus exposés.

Dans le même sens, nous nous adressons aussi à l’opinion publique mondiale et à la conscience des peuples les plus riches en ressources, en technologie et en énergies humaines. Ceux-ci doivent prendre en considération, non seulement les besoins de leur propre pays, mais aussi ceux des autres, et donc soutenir des choix politiques, exiger des actions concrètes qui visent, dans l’harmonie d’une entente fraternelle, le bien de tous les hommes.

Nous souhaitons que les travaux de cette session de la Conférence de la FAO ouvrent des perspectives d’une solidarité effective qui permette de passer de la solution des secours d’urgence à un système plus élaboré de sécurité alimentaire.

A la récente « Opération de la zone sahélienne », nous avons donné de grand coeur notre appui, accueillant aussi plusieurs demandes, la vôtre, Monsieur le Directeur général, celle des Eglises locales, celle de personnes ou d’organismes soucieux de faire face à l’urgence et à l’ampleur de cette détresse humaine. Nous avons alors appelé les peuples et les gouvernants à une collaboration rapide et généreuse. Par ailleurs, nous avons veillé à une présence active des organismes du Saint-Siège, en particulier de notre Conseil Cor Unum, des Organisations Internationales Catholiques et des institutions des Eglises locales.

Mais nous sommes profondément convaincu que des tâches bien plus vastes que celle d’un secours occasionnel se présentent à l’horizon pour la Communauté internationale, et en particulier pour les Organisations Intergouvernementales, afin d’établir des projets à longue échéance, dans de larges perspectives d’action mondiale multilatérale.

Nous souhaitons que la volonté politique des Etats soit capable de s’orienter vers un instrument international qui comporte un réel engagement, qui les amène à dépasser les formes de don généreux, mais occasionnel et variable. Ainsi pourrait-on en arriver à des formes d’engagement permanent dans la justice, répondant à la fois aux devoirs des peuples, en fonction de leur prospérité, et aux besoins des pays moins favorisés; ainsi serait constitué un système mondial de sécurité alimentaire.

Comme toutes les Organisations internationales de la famille des Nations Unies, vous regardez, pensons-nous, vers la période de cette deuxième décennie où il faudra examiner attentivement dans quelle mesure et comment la Communauté internationale est en train de rejoindre les buts qu’elle s’est fixés, pour satisfaire les nécessités les plus impérieuses des populations du monde et les attentes les plus légitimes d’un progrès garanti à tous, en surmontant les déséquilibres et les discriminations. Ne pourrait-on pas souhaiter aussi qu’une plus grande attention soit accordée aux possibilités d’instaurer une situation de justice grâce à des rapports et à des programmes multilatéraux, garantis par des Organisations Intergouvernementales ?

Ainsi, nous renouvelons notre appel, avec toute l’espérance qu’il permet, afin que, surmontant les difficultés toujours renaissantes et les faux prestiges nationaux, on prenne des décisions de nature à favoriser une juste politique mondiale de l’agriculture et de l’alimentation, au service des besoins urgents et des intérêts effectifs de l’humanité. Cela fait partie de cet humanisme plénier que nous avons si souvent appelé de nos voeux et qui comporte le développement intégral de tout l’homme et de tous les hommes (Populorum Progressio,
PP 42).

Fort de cette espérance, nous prions Dieu, le Père de tous les hommes, de vous assister dans vos travaux et d’inspirer ceux que vous représentez, afin que soient utilisées au mieux les étonnantes possibilités de solidarité que le Seigneur donne aux hommes de notre temps.



54 *AAS 65 (1973), p.656-659;

Insegnamenti di Paolo VI, vol. XI, p.1102-1107;

ORf n.47 p.1, 4;

DC n.1644 p.1051-1052.






Discours 1973 45