1996 Denzinger 3921

Encyclique "Haurietis aquas", 15 mai 1956

La vénération du Coeur de Jésus

3922
(On sait que) la raison pour laquelle l'Eglise accorde un culte de latrie au Coeur du divin Rédempteur... est double. La première, qui se rapporte également aux autres membres saints du corps de Jésus Christ, repose sur ce principe par lequel nous savons que son Coeur, en tant que la plus noble part de sa nature humaine, est uni hypostatiquement à la personne du Verbe divin ; et c'est pourquoi on doit lui attribuer le même culte d'adoration dont l'Eglise honore la personne même du Fils de Dieu incarné.. .
La seconde raison qui se rapporte particulièrement au Coeur du divin Rédempteur, et qui, pour un motif également particulier, exige qu'on lui rende un culte de latrie, découle du fait que son Coeur, plus que tout autre membre de son corps, est un signe ou symbole naturel de son immense charité envers le genre humain. "Il y a dans le Sacré-Coeur... le symbole et l'image expresse de l'amour infini de Jésus Christ, amour qui nous pousse à nous aimer les uns les autres". ..

3923
(Le Christ) a réellement uni à sa Personne divine une nature humaine, individuelle, complète et parfaite, qui fut conçue dans le sein très pur de la Vierge Marie par la puissance du Saint-Esprit. Il ne manqua donc rien à cette nature humaine que s'est unie le Verbe de Dieu ; lui-même l'a prise, en vérité, sans aucune diminution ni aucun changement, tant pour ce qui est du corps que pour ce qui est de l'esprit : c'est-à-dire douée d'intelligence et de volonté, et de toutes les facultés de connaissance internes et externes, des facultés sensibles d'affection et de toutes les passions naturelles.
293 ; 301 ; 355 .
C'est pourquoi, comme on ne peut mettre en doute d'aucune façon que Jésus Christ a pris un corps véritable qui jouit de tous les sentiments qui lui sont propres et parmi lesquels l'amour surpasse tous les autres, il ne peut y avoir également aucun doute qu'il a été doué d'un coeur physique et semblable au nôtre ; puisque, sans cette partie très excellente du corps, il ne peut y avoir de vie d'homme, même pour ce qui concerne les affections. ...

3924
C'est à bon droit, par conséquent, que le Coeur du Verbe incarné est considéré comme le signe et le principal symbole de ce triple amour dont le divin Rédempteur aime et continue d'aimer son Père éternel et tous les hommes. Il est le symbole en effet de cet amour divin qu'il partage avec le Père et l'Esprit Saint, mais qui pourtant, en lui seul, en tant que Verbe fait chair, se manifeste à nous par son corps humain périssable et fragile. ..
Il est de plus le symbole de cet amour très ardent qui, répandu dans son âme, enrichit la volonté du Christ, et dont les actes sont éclairés et dirigés par une double science très parfaite, à savoir la science bienheureuse et infuse.
Enfin, il est aussi - et cela d'une manière plus naturelle et directe - le symbole de son amour sensible, car le corps de Jésus Christ, formé par le Saint- Esprit dans le Sein de la Vierge Marie, jouit d'un pouvoir de sentir et de percevoir très parfait, plus, assurément, que tous les autres corps humains. ..

3925 ...C'est pourquoi de cette chose corporelle qu'est le Coeur de Jésus Christ, et de sa signification naturelle, il nous est permis... de nous élever non seulement jusqu'à la contemplation de son amour, qui est perçu par les sens, mais, encore plus haut, jusqu'à la contemplation et l'adoration de son suprême amour infus ; et enfin... jusqu'à la méditation et l'adoration de l'amour divin du Verbe incarné. A la lumière donc de la foi, par laquelle nous croyons que les deux natures, humaine et divine, sont unies dans la personne du Christ, nous pouvons concevoir les liens très étroits qui existent entre l'amour sensible du Coeur physique de Jésus et son double amour spirituel humain et divin. On ne doit pas dire seulement de ces amours qu'ils existent ensemble dans la Personne adorable du divin Rédempteur, mais qu'ils sont liés entre eux par un lien naturel, l'amour humain et l'amour sensible étant subordonnés à l'amour divin et reflétant en eux la ressemblance analogique de ce dernier.
Nous ne prétendons pas qu'il faille penser que dans le Coeur de Jésus l'on doive voir et adorer l'image dite formelle, c'est-à-dire le signe absolu et parfait de son amour divin, puisqu'il n'est pas possible d'en représenter l'essence intime d'une façon adéquate par une quelconque image créée ; mais le fidèle, en rendant un culte au Coeur de Jésus, adore avec l'Eglise un signe et comme un mémorial de l'amour divin. ...
Il est donc nécessaire, dans ce chapitre de doctrine si important et si délicat, que chacun ait toujours présent à l'esprit que la vérité du symbole naturel en vertu duquel le coeur physique de Jésus est rattaché à la Personne du Verbe, repose tout entière sur la vérité fondamentale de l'union hypostatique ; si quelqu'un nie cela, il renouvelle les erreurs plusieurs fois condamnées par l'Eglise, parce que contraires à l'unité de personne dans le Christ ainsi qu'à la distinction et l'intégrité des deux natures.

La maternité de Marie

3926
...Les fidèles doivent veiller à associer étroitement (la vénération du Coeur de Jésus) au culte envers le coeur immaculé de Marie. Puisque, de par la volonté de Dieu, la bienheureuse Marie a été indissolublement unie au Christ dans l'oeuvre de la Rédemption humaine, afin que notre salut vienne de l'amour de Jésus Christ et de ses souffrances intimement unies à l'amour et aux douleurs de sa mère, il convient parfaitement que le peuple chrétien qui a reçu la vie divine du Christ par Marie, après avoir rendu le culte qui lui est dû au Coeur très sacré de Jésus, rende aussi au coeur très aimant de sa céleste mère de semblables hommages de piété, d'amour, de gratitude et de réparation.



Décret du Saint-Office, 8 mars (23 mai) 1957.

Validité de la concélébration

3928
Question : Plusieurs prêtres concélèbrent-ils validement le sacrifice de la messe lorsque l'un seulement d'entre eux prononce les paroles : "Ceci est mon corps" et "Ceci est mon sang" sur le pain et sur le vin, et que les autres ne prononcent pas les paroles du Seigneur, mais, au su du célébrant et avec son consentement, ont l'intention, et la manifestent, de faire ses paroles et ses gestes ?
Réponse (confirmée par le souverain pontife le 18 mars) : Non ; car selon l'institution du Christ, celui-là seul célèbre validement qui prononce les paroles consécratoires.




JEAN XXIII: 28 octobre 1958-3 juin 1963



Réponse du Saint-Office, 25 mars (4 avril) 1959.

Election de députés qui soutiennent le communisme

3930
Question : Est-il permis à des citoyens catholiques, lorsqu'ils élisent les représentants du peuple, de donner leur suffrage à des partis ou à des candidats qui, même s'ils ne proclament pas des principes contraires à la doctrine catholique, voire revendiquent le nom de chrétiens, s'unissent néanmoins de fait aux communistes et les soutiennent par leur action ?
Réponse (confirmée par le souverain pontife le 2 avril) : Non, selon la directive du décret du Saint-Office du 1er juillet 1949, n. 1
3865 .


Encyclique Pacem in Terris, 11 avril 1963

2e Concile du Vatican (21e oecuménique) 11 octobre 1962-8 décembre 1965



Paul VI: 21 juin 1963-6 août 1978



Jean-Paul Ier: 26 août 1978-28 septembre 1978



Jean-Paul II : depuis le 16 octobre 1978





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