1964 Lumen Gentium 57

La Sainte Vierge et l'enfance de Jésus

57 Cette union de la Mère avec son Fils dans l'oeuvre du salut est manifeste dès l'heure de la conception virginale du Christ jusqu'à sa mort ; et d'abord quand Marie, partant en hâte pour visiter Elisabeth, est saluée par celle-ci du nom de bienheureuse pour avoir cru au salut promis, tandis que le Précurseur tressaillait au sein de sa mère (cf. Lc 1,41-45) ; lors de la Nativité ensuite, quand la Mère de Dieu présenta dans la joie aux pasteurs et aux mages son Fils premier-né, dont la naissance était non la perte mais la consécration de son intégrité virginale (10). Puis lorsque, dans le Temple, après avoir fait l'offrande des pauvres, elle présenta son Fils au Seigneur, elle entendit Siméon prophétiser en même temps que le Fils serait un signe de contradiction, et que l'âme de la mère serait transpercée d'un glaive: ainsi se révéleraient les pensées intimes d'un grand nombre (cf. Lc 2,34-35). Ayant perdu l'enfant Jésus et l'ayant cherché avec angoisse, ses parents le trouvèrent au Temple occupé aux affaires de son Père, et la parole du Fils ne fut pas comprise par eux. Sa mère cependant gardait tout cela dans son coeur et le méditait (cf. Lc 2,41-51).

(10) cf. Conc. du Latran, année 649, can. 3: Mansi 10, 1151. S Léon M Epist. ad Flav. PL 54, 759. Conc. de Chalc. Mansi 7, 462. S Ambroise, De instit. virg.: PL 16, 320.


La Sainte Vierge et le ministère public de Jésus

58 Pendant la vie publique de Jésus, sa mère apparaît expressément, et dès le début, quand aux noces de Cana en Galilée, touchée de pitié, elle obtint par son intercession que Jésus le Messie inaugurât ses miracles (cf. Jn 2,1-11). Au cours de la prédication de Jésus, elle accueillit les paroles par lesquelles le Fils, mettant le Royaume au-delà des considérations et des liens de la chair et du sang, proclamait bienheureux ceux qui écoutent et observent la parole de Dieu (cf. Mc 3,35 par. et Lc 11,27-28), comme elle le faisait fidèlement elle-même (cf. Lc 2,19 Lc 2,51). Ainsi la bienheureuse Vierge avança dans son pèlerinage de foi, gardant fidèlement l'union avec son Fils jusqu'à la croix où, non sans un dessein divin, elle était debout (cf. Jn 19,25), souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d'un coeur maternel à son sacrifice, donnant à l'immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour, pour être enfin, par le même Christ Jésus mourant sur la croix, donnée comme sa Mère au disciple par ces mots: "Femme, voici ton Fils" (cf. Jn 19,26-27)(11).

(11) Cf. Pie XII, ency. Mystici Corporis, 29 juin 1943: AAS 35 (1943), pp. 247-248.


La Sainte Vierge après l'Ascension

59 Mais comme il a plu à Dieu de ne manifester ouvertement le mystère du salut des hommes qu'à l'heure où il répandrait l'Esprit promis par le Christ, on voit les apôtres, avant le jour de Pentecôte, "persévérant d'un même coeur dans la prière avec quelques femmes dont Marie, Mère de Jésus, et avec ses frères" (Ac 1,14) ; et l'on voit Marie appelant elle aussi de ses prières le don de l'Esprit qui, à l'Annonciation, l'avait déjà prise sous son ombre. Enfin la Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle(12), ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel(13), et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l'univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs (cf. Ap 19,16), victorieux du péché et de la mort(14).

(12) Cf. Pie IX, bulla ineffabilis, 8 Déc. 1854: Acta Pie IX, 1, I, p.616 ; Denz. 1641 (DS 2803).
(13) Cf. Pie XII, Const. apost. Munificent. 1 nov. nov. 1950: AAS 42 (1950) ; Denz. 2333 (DS 3903). cf. S Damascène, Enc. in dorm. Dei genitricis, hom. 2 et et 3: PG 96, 721-761, speciatim col. 728 B. S. Germain Const. in S Dei gen. dorm. serm. 1: PG 98 (6) 340-348; serm. 3, col. 361. S. Modeste Hier. in dorm. SS. Deiparae: PG 86 (2), 3277-3312.
(14) Cf. Pie XII, encyc. Ad coeli Reginam, 11 Oct. 1954: AAS 46 (1954) pp. 633-636 ; DS 3913 ss. cf. André Cret. Hom. 3 in in dorm. SS. Deiparae: PG 97, 1089-1109. S Damascène, De fide orth. IV, 14: PG 94, 1153-1161.




III. La bienheureuse Vierge et l'Eglise


Marie, servante du Seigneur

60 Unique est notre Médiateur selon les paroles de l'Apôtre: "Car, il n'y a qu'un Dieu, il n'y a aussi qu'un Médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même, qui s'est donné en rançon pour tous" (1Tm 2,5-6). Mais le rôle maternel de Marie à l'égard des hommes n'offusque et ne diminue en rien cette unique médiation du Christ: il en manifeste au contraire la vertu.

Car toute influence salutaire de la part de la bienheureuse Vierge sur les hommes a sa source dans une disposition purement gratuite de Dieu: elle ne naît pas d'une nécessité objective, mais découle de la surabondance des mérites du Christ ; elle s'appuie sur sa médiation, dont elle dépend en tout et d'où elle tire toute sa vertu ; l'union immédiate des croyants avec le Christ ne s'en trouve en aucune manière empêchée, mais au contraire aidée.


61 La bienheureuse Vierge, prédestinée de toute éternité, à l'intérieur du dessein d'incarnation du Verbe, pour être la Mère de Dieu, fut sur la terre, en vertu d'une disposition de la Providence divine, la vénérable Mère du divin Rédempteur, généreusement associée à son oeuvre à un titre absolument unique, humble servante du Seigneur. En concevant le Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le présentant dans le Temple à son Père, en souffrant avec son Fils qui mourrait sur la croix, elle apporta à l'oeuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. C'est pourquoi elle est devenue pour nous, dans l'Ordre de la grâce, notre Mère.


62 A partir du consentement qu'elle apporta par sa foi au jour de l'Annonciation et qu'elle maintint dans sa fermeté sous la croix, cette maternité de Marie dans l'économie de la grâce se continue sans interruption jusqu'à la consommation définitive de tous les élus. En effet, après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s'interrompt pas: par son intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel(15). Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n'est pas achevé, ou qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu'à ce qu'ils parviennent à la patrie bienheureuse. C'est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l'Eglise sous les titres d'avocate, d'auxiliatrice, de secourable, de médiatrice(16), tout cela cependant entendu de telle sorte que nulle dérogation, nulle addition n'en résulte quant à la dignité et à l'efficacité de l'unique Médiateur, le Christ(17).

Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même pied que le Verbe incarné et rédempteur. Mais tout comme le sacerdoce du Christ est participé sous des formes diverses, tant par les ministres que par le peuple fidèle, et tout comme l'unique bonté de Dieu se répand réellement sous des formes diverses dans les créatures, ainsi l'unique médiation du Rédempteur n'exclut pas, mais suscite au contraire une coopération variée de la part des créatures, en dépendance de l'unique source.

Ce rôle subordonné de Marie, l'Eglise le professe sans hésitation ; elle ne cesse d'en faire l'expérience ; elle le recommande au coeur des fidèles pour que cet appui et ce secours maternels les aident à s'attacher plus intimement au Médiateur et Sauveur.

(15) Cf. Kleutgen, textus reformatus De mysterio Verbi incarnati, cap. IV. Mansi 53, 290. Cf. S. André Cret. in nat. Mariae, sermo 4: PG 97, 865 A. S. Germain Const. In annunt. Delparae PG 98, 321 BC, In dorm. Delparae III: col. 361 D S Damascène, in dorm. B.V. Mariae, hom. 1,8: PG 96, 712 BC. 713 A.
(16) Cf. Léon XIII, encyc. Adiutricem populi, 3 sept. sept. 1895: ASS 15 (1895-96)p. 303. S pie X, encycl. Ad diem illum 2 Févr.1904: Févr.1904: Acta I,p.154 ; Denz. 1978 a (
DS 3370). Pie XI, encyc. Miserentissimus, 8 mai 1928: AAS 20 (1928)p; 178. Pie XII, nuntius radioph. 13 mai 1946: AAS 38 (1946), p. 266.
(17) S Ambroise, Epist.63: PL 16, 1218.


Marie, modèle de l'Eglise

63 La bienheureuse Vierge, de par le don et la charge de sa maternité qui l'unissent à son fils, le Rédempteur, et de par les grâces et les fonctions singulières qui sont les siennes, se trouve également en intime union avec l'Eglise: de l'Eglise, selon l'enseignement de saint Ambroise, la Mère de Dieu est le modèle dans l'Ordre de la foi, de la charité et de la parfaite union au Christ(18). En effet, dans le mystère de l'Eglise, qui reçoit elle aussi à juste titre le nom de Mère et de Vierge, la bienheureuse Vierge Marie occupe la première place, offrant, à un titre éminent et singulier, le modèle de la vierge et de la mère(19): c'est dans sa foi et dans son obéissance qu'elle a engendré sur la terre le Fils du Père, sans connaître d'homme, enveloppée par l'Esprit-Saint, comme une nouvelle Eve qui donne, non à l'antique serpent, mais au messager de Dieu, une foi que nul doute n'altère. Elle engendra son Fils, dont Dieu a fait le premier-né parmi beaucoup de frères (Rm 8,29), c'est-à-dire parmi les croyants, à la naissance et à l'éducation desquels elle apporte la coopération de son amour maternel.

(18) S. Ambroise, Expos. II, 7: PL 15, 1555.
(19) Cf. Ps -Petrus Dam. Serm. 63: PL 1444, 861 Godefridus a S. Victore, In nat. B.M. Ms. Paris, Mazarine, 1002, fol. 109 r. Gerhohus Reich De gloria et honore Filii hominis, 10: PL 194, 1105



64 Mais en contemplant la sainteté mystérieuse de la Vierge et en imitant sa charité, en accomplissant fidèlement la volonté du Père, l'Eglise devient à son tour une Mère, grâce à la parole de Dieu qu'elle reçoit dans la foi: par la prédication en effet, et par le baptême elle engendre, à une vie nouvelle et immortelle, des fils conçus du Saint-Esprit et nés de Dieu. Elle aussi est vierge, ayant donné à son Epoux sa foi, qu'elle garde intègre et pure ; imitant la Mère de son Seigneur, elle conserve, par la vertu du Saint-Esprit, dans leur pureté virginale une foi intègre, une ferme espérance, une charité sincère(20).

(20) S Ambroise, I, c. et Expos. Luc X, 24-25: PL 15, 1810. St Augustin, in Tr. 13, 12: PL 35, 1499. Cf. Serm. 191, 2, 3: PL 38, 1010; etc. Cf. etiam Ven. Beda, In Expos. I, cap. 2: PL 92, 330. Issac de Stella, serm; 51: PL 194, 1863 A.


Les vertus de Marie, modèle pour l'Eglise

65 Cependant, si l'Eglise en la personne de la bienheureuse Vierge, atteint déjà à la perfection qui la fait sans tache ni ride (cf. Ep 5,27), les fidèles du Christ, eux, sont encore tendus dans leur effort pour croître en sainteté par la victoire sur le péché: c'est pourquoi ils lèvent leurs yeux vers Marie comme modèle des vertus qui rayonne sur toute la communauté des élus. En se recueillant avec piété dans la pensée de Marie, qu'elle contemple dans la lumière du Verbe fait homme, l'Eglise pénètre avec respect plus avant dans le mystère suprême de l'Incarnation et devient sans cesse plus conforme à son Epoux. Intimement présente en effet à l'histoire du salut, Marie rassemble et reflète en elle-même d'une certaine façon les requêtes suprêmes de la foi et elle appelle les fidèles à son Fils et à son sacrifice.., ainsi qu'à l'amour du Père, lorsqu'elle est l'objet de la prédication et de la vénération. L'Eglise, à son tour, recherchant la gloire du Christ, se fait de plus en plus semblable à son grand modèle en progressant continuellement dans la foi, l'espérance et la charité, en recherchant et accomplissant en tout la divine volonté. C'est pourquoi, dans l'exercice de son apostolat, l'Eglise regarde à juste titre vers celle qui engendra le Christ, conçu du Saint-Esprit et né de la Vierge précisément afin de naître et de grandir aussi par l'Eglise dans le coeur des fidèles. La Vierge a été par sa vie le modèle de cet amour maternel dont doivent être animés tous ceux qui, associés à la mission apostolique de l'Eglise, travaillent à la régénération des hommes.


IV. Le culte de la Bienheureuse Vierge dans l'Eglise


Nature et fondement du culte de la Sainte Vierge

66 Marie a été élevée par la grâce de Dieu, au-dessous de son Fils, au-dessus de tous les anges et de tous les hommes comme la Mère très sainte de Dieu, présente aux mystères du Christ ; aussi est-elle légitimement honorée par l'Eglise d'un culte spécial. Et de fait, depuis les temps les plus reculés, la bienheureuse Vierge est honorée sous le titre de " Mère de Dieu" ; et les fidèles se réfugient sous sa protection, l'implorant dans tous les dangers et leurs besoins(21). Surtout depuis le Concile d'Ephèse, le culte du peuple de Dieu envers Marie a connu un merveilleux accroissement, sous les formes de la vénération et de l'amour, de l'invocation et de l'imitation, réalisant ses propres paroles prophétiques: "Toutes les générations m'appelleront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses" (Lc 1,48). Ce culte, tel qu'il a toujours existé dans l'Eglise, présente un caractère absolument unique ; il n'en est pas moins essentiellement différent du culte d'adoration qui est rendu au Verbe incarné ainsi qu'au Père et à l'Esprit-Saint ; il est éminemment apte à le servir. En effet, les formes diverses de piété envers la Sainte Vierge, que l'Eglise a approuvées, en les maintenant dans les limites d'une saine doctrine orthodoxe et en respectant les conditions de temps et de lieu, le tempérament et le génie des fidèles, font que, à travers l'honneur rendu à sa Mère, le Fils pour qui tout existe (cf. Col 1,15-16) et en qui il a plu au Père éternel "de faire habiter toute la plénitude" (Col 1,19), peut être comme il le doit connu, aimé, glorifié et obéi dans ses commandements.

(21) "Sub tuum praesidium"


L'esprit de la prédication et du culte de la Sainte Vierge

67 Cette doctrine catholique, le saint Concile l'enseigne formellement. Il engage en même temps tous les fils de l'Eglise à apporter un concours généreux au culte, surtout liturgique, envers ma bienheureuse Vierge, à faire grand cas des pratiques et exercices de piété envers elle, que le magistère a recommandées au cours des siècles ; il recommande de conserver religieusement toutes les règles portées dans le passé au sujet du culte des images du Christ, de la bienheureuse Vierge et des saints(22). Il exhorte vivement les théologiens et ceux qui portent la parole de Dieu à s'abstenir avec le plus grand soin, quand la dignité unique de la Mère de Dieu est en cause, à la fois de toute fausse exagération et non moins d'une excessive étroitesse d'esprit(23). L'étude de la Sainte Ecriture, des Pères et des docteurs, et celle des liturgies de l'Eglise, sous la conduite du magistère doivent leur faire mettre dans une juste lumière le rôle et les privilèges de la bienheureuse Vierge, lesquels sont toujours orientés vers le Christ, source de la vérité totale, de la sainteté et de la piété. Qu'ils se gardent avec le plus grand soin de toute parole ou de tout geste susceptibles d'induire en erreur, soit nos frères séparés, soit toute autre personne, sur la véritable doctrine de l'Eglise. Que les fidèles se souviennent qu'une véritable dévotion ne consiste nullement dans un mouvement stérile et éphémère de la sensibilité, pas plus que dans une vaine crédulité ; la vraie dévotion procède de la vraie foi, qui nous conduit à reconnaître la dignité éminente de la Mère de Dieu, et nous pousse à aimer cette Mère d'un amour filial, et à poursuivre l'imitation de ses vertus.

(22) Conc. Nicée II, année 787: Mansi 13, 378-379 ; Denz. 302 (600-601). Conc. Trente, sess. 25: Mansi 33, 171-172.
(23) Cf. Pie XII, nuntius radioph. 24 Oct. 1954: AAS 46 (1954), p. 679. Encycl. Ad coeli Reginam, 11 Oct. 1954: AAS 46 (1954), p.637.1



V. Marie, signe d'espérance assurée et de consolation pour le peuple de Dieu en pèlerinage sur la terre

68 Cependant, tout comme dans le ciel où elle est déjà glorifiée corps et âme, la Mère de Jésus représente et inaugure l'Eglise en son achèvement dans le siècle futur, de même sur cette terre, en attendant la venue du jour du Seigneur (cf. 2P 3,10), elle brille déjà comme un signe d'espérance assurée et de consolation devant le peuple de Dieu en pèlerinage.


69 Le saint Concile trouve une grande joie et consolation au fait que, parmi nos frères séparés, il n'en manque pas qui rendent à la Mère du Seigneur et Sauveur l'honneur qui lui est dû, chez les Orientaux en particulier, lesquels vont, d'un élan fervent et d'une âme toute dévouée, vers la Mère de Dieu toujours Vierge pour lui rendre leur culte(24). Que tous les chrétiens adressent à la Mère de Dieu et des hommes d'instantes supplications, afin qu'après avoir assisté de ses prières l'Eglise naissante, maintenant encore, exaltée dans le ciel au-dessus de tous les bienheureux et des anges, elle continue d'intercéder près de son Fils dans la communion de tous les saints, jusqu'à ce que toutes les familles des peuples, qu'ils soient déjà marqués du beau nom de chrétiens ou qu'ils ignorent encore leur Sauveur, soient enfin heureusement rassemblés dans la paix et la concorde en un seul peuple de Dieu à la gloire de la Très Sainte et indivisible Trinité.

(24) Cf. Pie XI, encycl. Ecclesiam dei, 12 nov. 1923: AAS 15 (1923), p. 581. Pie XII, encycl. Fulgens corona, 8 Sept. 1953: AAS 45 (1953), pp. 590-591.


Tout l'ensemble et chacun des points qui ont été édictés dans cette constitution dogmatique ont plu aux Pères. Et Nous, en vertu du pouvoir apostolique que Nous tenons du Christ, en union avec les vénérables Pères, Nous les approuvons, arrêtons et décrétons dans le Saint-Esprit, et Nous ordonnons que ce qui a été ainsi établi en Concile soit promulgué pour la gloire de Dieu.

Rome, à Saint-Pierre, le 21 Novembre 1964.
Moi, Paul, évêque de l'Eglise catholique.

(suivent les signatures des Pères)














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