Catéchèses S. J-Paul II 16073

Mercredi 16 juillet 2003: Is 66 Réconfort et joie dans la cité de Dieu

16073 Lecture: (Is 66,10 Is 66,12 Is 66,13-14)

1. L'hymne que nous venons d'entendre est tiré de la dernière page du Livre d'Isaïe, il s'agit d'un chant de joie dominé par la figure maternelle de Jérusalem (cf. Is Is 66,11), puis par la sollicitude pleine d'amour de Dieu lui-même (cf. Is Is 66,13). Les chercheurs dans le domaine biblique considèrent que cette section finale, ouverte à un avenir splendide et festif, est le témoignage d'une voix postérieure, celle d'un prophète qui célèbre la renaissance d'Israël après la parenthèse obscure de l'exil babylonien. Nous sommes donc au VI siècle ap. J.C., deux siècles après la mission d'Isaïe, le grand prophète dont toute l'oeuvre inspirée porte le nom.

Nous suivrons à présent le cours joyeux de ce bref cantique, qui s'ouvre sur trois impératifs qui sont précisément une invitation au bonheur: "Réjouissez-vous", "exultez", "soyez dans l'allégresse" (cf. Is Is 66,10). C'est un fil lumineux qui parcourt souvent les dernières pages du Livre d'Isaïe: les affligés de Sion sont égayés, couronnés, couverts d'"huile de joie" (Is 61,3); le prophète lui-même "est plein d'allégresse en Yahvé, son âme exulte en son Dieu" (cf. Is Is 66,10); "c'est la joie de l'époux au sujet de l'épouse que ton Dieu éprouvera" pour son peuple (Is 62,5). Dans la page précédant celle qui est à présent l'objet de notre chant et de notre prière, c'est le Seigneur lui-même qui participe au bonheur d'Israël, qui va renaître en tant que nation: "Mais soyez pleins d'allégresse et exultez éternellement de ce que moi, je vais créer: car voici que je vais faire de Jérusalem une exultation et de mon peuple une allégresse. J'exulterai en Jérusalem, en mon peuple je serai plein d'allégresse" (Is 65,18-19).

2. La source et la raison de cette exultation intérieure se trouve dans la vitalité retrouvée de Jérusalem, ressuscitée des cendres de la ruine, dont elle avait été la victime lorsque les armées babyloniennes la démolirent. On parle, en effet, de son "deuil" (Is 66,10) qui se trouve désormais derrière elle.

Comme cela a souvent lieu dans diverses cultures, la ville est représentée par des images féminines, et même maternelles. Lorsqu'une ville est en paix, elle est semblable à un sein maternel protégé et sûr; elle est même comme une mère qui allaite ses enfants avec générosité et tendresse (Is 66,11).

Sous cette lumière, la réalité que la Bible appelle, en utilisant une expression féminine, "la fille de Sion", c'est-à-dire Jérusalem, redevient une ville-mère qui accueille, nourrit et fait les délices de ses enfants, c'est-à-dire de ses habitants. Sur cette scène de vie et de tendresse descend ensuite la parole du Seigneur qui a le ton d'une bénédiction (cf. Is Is 66,12-14).

3. Dieu a recours à d'autres images liées à la fécondité: il parle, en effet, de fleuves et de torrents; c'est-à-dire d'eaux qui symbolisent la vie, la luxuriance de la végétation, la prospérité de la terre et de ses habitants (cf. Is Is 66,12). La prospérité de Jérusalem, sa "paix" (shalom), don généreux de Dieu, assurera à ses enfants une existence remplie de tendresse maternelle: "On vous portera sur la hanche, on vous caressera en vous tenant sur les genoux" (ibid.) et cette tendresse maternelle sera la tendresse de Dieu lui-même: "Comme celui que sa mère console, moi aussi, je vous consolerai" (Is 66,13). Le Seigneur utilise ainsi la métaphore maternelle pour décrire son amour pour ses créatures.

Auparavant également, dans le Livre d'Isaïe, on peut lire un passage qui attribue à Dieu un profil maternel: "Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t'oublierai pas" (Is 49,15). Dans notre cantique, les paroles du Seigneur adressées à Jérusalem finissent en reprenant le thème de la vitalité intérieure, exprimée par une autre image de fertilité et d'énergie: celle de l'herbe fraîche, image appliquée aux membres, pour indiquer la vigueur du corps et de l'existence (cf. Is Is 66,14).

4. A ce point, il est facile, face à la ville-mère, d'étendre notre regard jusqu'à parvenir au profil de l'Eglise, vierge et mère féconde. Nous concluons notre méditation sur Jérusalem ressuscitée par une réflexion de saint Ambroise, tirée de son oeuvre Les Vierges: "La sainte Eglise est immaculée dans son union conjugale: féconde en raison de ses enfants, elle est vierge en raison de sa chasteté, bien qu'étant une mère pour les enfants qu'elle engendre. Nous sommes donc nés d'une vierge, qui a conçu non par l'oeuvre d'un homme, mais par l'oeuvre de l'Esprit. Nous sommes donc nés d'une vierge non dans les douleurs physiques, mais dans la joie des anges. C'est une vierge qui nous nourrit non pas avec le lait de son corps, mais avec celui dont parle l'Apôtre, lorsqu'il dit avoir allaité le peuple de Dieu à l'âge faible de l'adolescence.

Quelle femme mariée a plus d'enfants que la sainte Eglise? Elle est vierge en raison de la sainteté qu'elle reçoit dans les sacrements et elle est mère des peuples. Sa fécondité est également attestée par l'Ecriture qui dit: "Plus nombreux sont les fils de la délaissée que les fils de l'épouse" (Is 54,1 Ga 4,27), notre mère n'a pas de mari, mais elle a un époux, car l'Eglise au sein des peuples et l'âme de chaque personne - exemptes de toute infidélité, fécondes dans la vie de l'esprit - épousent, sans que la pudeur vienne à manquer, le Verbe de Dieu comme un époux éternel" (I, 31: SAEMO 14/1, PP 132-133).
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J'accueille avec joie les pèlerins de langue française, en particulier le groupe du diocèse d'Obala, au Cameroun. Puisse votre pèlerinage à Rome faire grandir votre foi; que ce temps de vacances soit pour chacun l'occasion d'un vrai repos, le moment favorable pour refaire vos forces physiques et spirituelles!



Mercredi 23 juillet 2003: Ps 146 Puissance et bonté du Seigneur

23073 Lecture: (Ps 146,1 Ps 146,4-7 Ps 146,11)

1. Le Psaume qui vient d'être chanté est la première partie d'une composition qui comprend également le Psaume 147, qui suit, et que l'original hébreu a conservé dans son unité. Ce sont l'ancienne version grecque et la version latine qui ont divisé le cantique en deux Psaumes distincts.

Le Psaume commence par une invitation à louer Dieu, puis énumère une longue série de motifs de louange, tous exprimés au présent. Il s'agit d'activités de Dieu considérées comme caractéristiques et toujours actuelles; elles sont cependant de genres très divers: certaines concernent les interventions de Dieu dans l'existence humaine (cf. Ps Ps 146,3 Ps Ps 146,6 Ps Ps 146,11) et en particulier en faveur de Jérusalem et d'Israël (cf. Ps Ps 146,2); d'autres concernent l'univers créé (cf. Ps Ps 146,4) et plus particulièrement la terre avec sa végétation et les animaux (cf. Ps Ps 146,8-9).

En disant, à la fin, de qui le Seigneur est satisfait, le Psaume nous invite à une double attitude: de crainte religieuse et de confiance (cf. Ps Ps 146,11) Nous ne sommes pas abandonnés à nous-mêmes ou aux énergies cosmiques, mais nous sommes toujours entre les mains du Seigneur pour son projet de salut.

2. Après l'invitation joyeuse à la louange (cf. Ps Ps 146,1), le Psaume se déploie en deux mouvements poétiques et spirituels. Dans le premier (cf. Ps Ps 146,2-6), est introduite avant tout l'action historique de Dieu, sous l'image d'un bâtisseur qui reconstruit Jérusalem revenue à la vie après l'exil de Babylone (cf. Ps Ps 146,2). Mais ce grand artisan qu'est le Seigneur se révèle également comme un père qui se penche sur les blessures intérieures et physiques, présentes chez son peuple humilié et opprimé (cf. Ps Ps 146,3).

Faisons place à saint Augustin qui, dans le Commentaire au Psaume 146 fait à Carthage en 412, commentait la phrase "Le Seigneur guérit les coeurs brisés" de la manière suivante: "Celui qui n'a pas le coeur brisé n'est pas guéri... Qui sont ceux qui ont le coeur brisé? Les humbles. Et ceux qui ne l'ont pas? Les orgueilleux. Quoi qu'il en soit, le coeur brisé est guéri, le coeur gonflé d'orgueil est abaissé à terre. Et même, selon toute probabilité, s'il est abaissé à terre, c'est pour pouvoir être redressé, pour pouvoir être guéri... "Il guérit les coeurs brisés et bande leurs blessures"... En d'autres termes, il guérit ceux qui ont le coeur humble, ceux qui confessent, qui se punissent, qui se jugent avec sévérité pour pouvoir faire l'expérience de sa miséricorde. Voilà ceux qu'il guérit. La santé parfaite ne sera toutefois atteinte qu'au terme de l'état mortel présent, lorsque notre être corruptible se sera revêtu d'incorruptibilité et que notre être mortel se sera revêtu d'immortalité" (5-8: Commentaires sur les Psaumes, IV, Rome, 1977, PP 772-779).

3. Mais l'oeuvre de Dieu ne se manifeste pas seulement en guérissant son peuple de ses souffrances. Lui qui entoure de tendresse et d'attention les pauvres, s'élève en juge sévère à l'égard des impies (cf. Ps Ps 146,6). Le Seigneur de l'histoire n'est pas indifférent face à la fureur des tyrans qui croient être les seuls juges de l'histoire humaine; Dieu abaisse jusqu'à terre ceux qui défient le ciel par leur orgueil (cf. 1S 2,7-8 Lc 51-53).

L'action de Dieu ne se limite pourtant pas à la domination sur l'histoire; il est également le roi de la création, l'univers tout entier répond à son appel de Créateur. Il peut non seulement compter le nombre infini d'étoiles, mais il est également en mesure de donner un nom à chacune d'elles, définissant ainsi sa nature et sa caractéristique (cf. Ps Ps 146,4).

Le prophète Isaïe chantait déjà: "Levez les yeux là-haut et voyez: qui a créé ces astres? Il déploie leur armée en bon ordre, il les appelle tous par leur nom" (Is 40,26). Les "armées" du Seigneur sont donc les étoiles. Le prophète Baruch poursuivait ainsi: "Les étoiles brillent à leur poste, joyeuses; les appelle-t-il, elles répondent: Nous voici! elles brillent avec joie pour leur créateur" (Ba 3,34-35).

4. Après une nouvelle invitation joyeuse à la louange (cf. Ps Ps 146,7), voici que s'ouvre le deuxième mouvement du Psaume 146 (cf. Ps Ps 146,7-11). Celui-ci met encore en scène l'action créatrice de Dieu dans le cosmos. Dans un paysage souvent aride comme peut l'être le paysage oriental, le premier signe de l'amour divin est la pluie qui féconde la terre (cf. Ps Ps 146,8). Par ce moyen, le Seigneur organise un festin pour les animaux. Il se préoccupe même de donner de la nourriture aux plus modestes êtres vivants, comme les petits corbeaux qui crient de faim (cf. Ps Ps 146,9). Jésus nous invitera à regarder "les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit!" (Mt 6,26 cf. également Lc 12,24 avec une référence explicite aux "corbeaux").

Mais une fois de plus, l'attention passe de la création à l'existence humaine. Et ainsi, le Psaume se conclut en montrant le Seigneur qui se penche sur celui qui est juste et humble (cf. Ps Ps 146,10-11), comme il était déjà apparu dans la première partie de l'hymne (cf. Ps Ps 146,6). A travers deux symboles de puissance, le cheval et le "jarret de l'homme" qui court, est définie l'attitude divine, qui ne se laisse pas conquérir ou intimider par la force. Une fois de plus, la logique du Seigneur ignore l'orgueil ou l'arrogance du pouvoir, mais prend le parti de ceux qui sont fidèles et "espèrent son amour" (Ps 146,11), c'est-à-dire qui se laissent entièrement guider par Dieu dans leur action et leur pensée, dans leur programme et dans leur vie quotidienne elle-même.

L'orant doit lui aussi se placer parmi ces derniers, en fondant son espérance sur la grâce du Seigneur, assuré d'être enveloppé par le manteau de l'amour divin; "L'oeil de Yahvé est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent son amour, pour préserver leur âme de la mort et les faire vivre au temps de la famine... en lui la joie de notre coeur, en son nom de sainteté notre foi" (Ps 32,18-19 Ps 32,21).
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J’accueille avec joie les pèlerins de langue française. Chers amis, puisse la rencontre de ce jour être une occasion pour chacun de grandir dans la foi et la confiance dans le Christ, qui nous aime et qui veut nous faire partager sa vie !


Mercredi 30 juillet 2003: Ps 50 "Seigneur, prends pitié de moi"

30073 Lecture: (Ps 50,3-4 Ps 50,15 Ps 50,17-19)

1. C'est la quatrième fois que nous écoutons, au cours de nos réflexions sur la Liturgie des Laudes, la proclamation du Psaume 50, le célèbre Miserere. En effet, celui-ci est reproposé le vendredi de chaque semaine, afin qu'il devienne une oasis de méditation, où découvrir le mal qui se cache dans la conscience et invoquer du Seigneur la purification et le pardon. En effet, comme le confesse le Psalmiste dans une autre supplique, "nul vivant n'est justifié devant toi " ô Seigneur (Ps 142,2). Dans le Livre de Job, on lit: "Et l'homme se croirait juste devant Dieu, il serait pur l'enfant de la femme? La lune même est sans éclat, les étoiles ne sont pas pures à ses yeux. Combien moins l'homme, cette vermine, un fils d'homme, ce vermisseau?" (Jb 25,4-6).

Des phrases fortes et dramatiques qui veulent montrer avec sérieux et gravité la limite et la fragilité de la créature humaine, sa propension perverse à semer le mal et la violence, l'impureté et le mensonge. Toutefois, le message d'espérance du Miserere, que le Psautier place sur les lèvres de David, pécheur converti, est celui-ci: Dieu peut "effacer, laver, purifier" la faute confessée avec un coeur contrit (cf. Ps Ps 50,2-3). Le Seigneur dit à travers la voix d'Isaïe: "Quand vos péchés seraient comme l'écarlate, comme neige ils blanchiront; quand ils seraient rouges comme la pourpre, comme laine ils deviendront" (Is 1,18).

2. Nous nous arrêterons cette fois-ci brièvement sur le finale du Psaume 50, un finale plein d'espérance, car l'orant est conscient d'avoir été pardonné par Dieu (cf. Ps Ps 50,17-21).

Désormais, sa bouche va proclamer au monde la louange du Seigneur, attestant de cette façon la joie que ressent l'âme purifiée par le mal et donc libérée du remords (cf. v. 17).

L'orant témoigne de façon nette d'une autre conviction, en se référant à l'enseignement réitéré des prophètes (cf. Is Is 1,10-17 Am 5,21-25 Os 6,6): le sacrifice le plus apprécié qui s'élève au Seigneur comme un parfum et une agréable odeur (cf. Gn Gn 8,21) n'est pas l'holocauste de taureaux ni d'agneaux, mais plutôt le "coeur brisé, broyé" (Ps 50,19).

L'Imitation du Christ, texte si cher à la tradition spirituelle chrétienne, répète le même avertissement que celui du Psalmiste: "L'humble contrition des péchés est pour toi le sacrifice agréable, un parfum beaucoup plus doux que la fumée de l'encens... C'est là que se purifie et se lave toute injustice" (III, 52, 4).

3. Le Psaume se conclut de façon inattendue par une perspective totalement diverse, qui semble même contradictoire (cf. Ps Ps 50,20-21). De la dernière supplication d'un pécheur particulier, on passe à une prière pour la reconstruction de toute la ville de Jérusalem, ce qui nous transporte de l'époque de David à celle de la destruction de la ville, des siècles plus tard. D'autre part, après avoir exprimé dans le verset 18 le refus divin des sacrifices d'animaux, le Psaume annonce dans le verset 21 que Dieu appréciera ces mêmes sacrifices.

Il est clair que ce passage final est un ajout postérieur, fait au cours de la période de l'exil, et qui veut, dans un certains sens, corriger ou du moins compléter la perspective du Psaume de David. Et ce sur deux points: d'une part, on ne voulait pas que tout le Psaume se réduise à une prière individuelle; il fallait penser également à la situation difficile de toute la ville. D'autre part, on a voulu redimensionner le refus divin des sacrifices rituels; ce refus ne pouvait pas être complet ni définitif, car il s'agissait d'un culte prescrit par Dieu lui-même dans la Torah.Celui qui a complété le Psaume a eu une bonne intuition: il a compris la nécessité dans laquelle se trouvent les pécheurs, la nécessité d'une médiation sacrificielle. Les pécheurs ne sont pas en mesure de se purifier seuls; les bons sentiments ne suffisent pas. Une médiation extérieure efficace est nécessaire. Le Nouveau Testament révélera le sens plein de cette intuition, en montrant que par le don de sa vie, le Christ a effectué une médiation sacrificielle parfaite.

4. Dans ses Homélies sur Ezéchiel, saint Grégoire le Grand a bien saisi la différence de perspective existant entre les versets 19 et 21 du Miserere. Il en propose une interprétation que nous pouvons également accueillir, concluant ainsi notre réflexion. Saint Grégoire applique le verset 19, qui parle d'esprit contrit, à l'existence terrestre de l'Eglise et le verset 21, qui parle d'holocauste, à l'Eglise qui est au Ciel.

Voici les paroles de ce grand Souverain Pontife: "La sainte Eglise a deux vies: l'une qu'elle conduit dans le temps, l'autre qu'elle reçoit dans l'éternité; l'une à travers laquelle elle oeuvre sur terre, l'autre qui est récompensée au ciel; l'une à travers laquelle elle recueille les mérites, l'autre qui jouit désormais des mérites recueillis. Dans l'une comme dans l'autre vie, elle offre un sacrifice: ici-bas, le sacrifice de la componction et là-haut, le sacrifice de la louange. Du premier sacrifice, il est dit: "Le sacrifice à Dieu, c'est un esprit brisé" (Ps 50,19); du second, il est écrit: "Alors tu te plairas aux sacrifices de justice - holocauste et totale oblation" (Ps 50,21)... Dans les deux cas, on offre la chair, car ici-bas, l'oblation de la chair est la mortification du corps, et là-haut, l'oblation de la chair est la gloire de la résurrection dans la louange à Dieu. Là-haut, on offrira la chair comme en holocauste, alors que, transformée en incorruptibilité éternelle, il n'y aura plus aucun conflit ni rien de mortel, car elle demeurera tout entière enflammée d'amour pour lui dans la louange sans fin" (Homélie sur Ezéchiel/2, Rome 1993, p. 271).
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J’accueille avec joie les pèlerins de langue française, en particulier les Soeurs de l’Enfant-Jésus de Chauffailles, le groupe de jeunes français du diocèse de Tulle et les pèlerins de l’île de la Réunion. Chers amis, puisse ce temps de vacances et de repos être un moment favorable qui permet de faire l’expérience de la douceur et de la force du pardon reçu du Seigneur!



Mercredi 6 août 2003 S Pie X: une fidélité totale au Christ et à l'Eglise. Paul VI: témoin du Seigneur qui scute les signes des temps

60803 1. Il y a cent ans, le 4 août 1903, était élu mon prédécesseur, saint Pie X. Né à Riese, petite localité des Préalpes vénitiennes, dans une terre demeurée profondément chrétienne, Giuseppe Sarto passa toute sa vie, jusqu'à son élection comme Pape, en Vénétie. Je salue avec affection le groupe nombreux de pèlerins provenant de Trévise, qui, accompagnés par leur Evêque, sont venus rendre hommage à la mémoire de leur illustre compatriote.

Très chers frères et soeurs, votre présence m'offre l'occasion de souligner le rôle important que ce Successeur de Pierre a joué dans l'histoire de l'Eglise et de l'humanité au début du XX siècle. En l'élevant aux honneurs des autels, le 29 mai 1954, année mariale, Pie XII l'a défini "champion sans égal de l'Eglise et saint providentiel de notre temps", dont l'oeuvre prit "l'aspect d'une lutte engagée par un géant pour défendre un trésor inestimable: l'unité intérieure de l'Eglise dans son intime fondement: la foi" (Acta Apostolicae Sedis XLVI [1954], 308). Que continue de veiller sur l'Eglise ce saint Pontife, qui nous a laissé un exemple de fidélité totale au Christ et d'amour passionné pour son Eglise.

2. Je voudrais également faire mémoire d'un autre grand Pape. Aujourd'hui, en effet, 25 ans se sont écoulés depuis ce 6 août 1978, où, dans la résidence de Castel Gandolfo, s'éteignit le Serviteur de Dieu Paul VI. C'était le soir du jour où l'Eglise célèbre le mystère lumineux de la Transfiguration du Christ, "soleil sans crépuscule" (hymne liturgique). C'était un dimanche, Pâque hebdomadaire, Jour du Seigneur et du don de l'Esprit (cf. Lettre apost. Dies Domini, n. 19).

Je me suis déjà arrêté sur la figure de Paul VI au cours d'une récente Audience générale, à l'occasion du quarantième anniversaire de son élection comme Evêque de Rome. Aujourd'hui, sur le lieu même où il conclut son séjour terrestre, je désire écouter à nouveau en esprit avec vous, très chers frères et soeurs, son testament spirituel, la dernière parole suprême que fut précisément sa mort.

Au cours de la dernière Audience générale, quatre jours avant sa mort, le mercredi 2 août, il avait parlé aux pèlerins de la foi, comme force et lumière de l'Eglise (cf. Insegnamenti de Paul VI, XVI, 1978, p. 586; cf. ORLF n. 32 du 8 août 1978). Et dans le texte préparé pour l'Angelus du 6 août, qu'il ne put prononcer, tournant son regard vers le Christ transfiguré, il avait écrit: "Cette lumière qui l'inonde est et sera également notre part d'héritage et de splendeur. Nous sommes appelés à partager une si grande gloire, parce que nous sommes "participants de la nature divine" (
2P 1 2P 4)" (ibid., p. 588; cf. ORLF n. 32 du 8 août 1978).

3. Paul VI ressentait l'importance de rapporter les gestes et les choix de chaque jour au "grand passage" auquel il se préparait peu à peu. Ce qu'il écrivait, par exemple, dans l'oeuvre Pensiero alla morte, en est la preuve. Nous y lisons, entre autres, une phrase qui fait penser précisément à la fête d'aujourd'hui, la Transfiguration: "Voilà, - écrivait-il - j'aimerais, en terminant, être dans la lumière... Dans ce dernier regard, je m'aperçois que cette scène fascinante et mystérieuse [du monde] est un réverbère, est un reflet de la première et unique Lumière... une invitation à la vision de l'invisible Soleil, quem nemo vidit umquam (cf. Jo Jn 1,18): unigenitus Filius, qui est in sinu Patris, Ipse enarravit. Ainsi soit-il, ainsi soit-il" (Ibid., 24-25).

Pour les croyants, la mort est comme l'"amen" final de leur existence terrestre. Il en a certainement été ainsi pour le Serviteur de Dieu Paul VI, qui dans le "grand passage", manifesta sa plus haute profession de foi. Lui qui, lors de la clôture de l'Année de la Foi, avait proclamé avec solennité le "Credo du Peuple de Dieu", le scella par le dernier et très personnel "amen", comme couronnement d'un engagement pour le Christ qui avait donné un sens à toute sa vie.

4. "La lumière de la foi ne connaît pas de crépuscule". C'est ce que nous chantons dans un hymne liturgique. Aujourd'hui, nous rendons grâce à Dieu, car ces paroles se sont réalisées chez mon bien-aimé prédécesseur. A vingt-cinq ans de sa disparition, sa haute stature de maître et de défenseur de la foi à une heure dramatique de l'histoire de l'Eglise et du monde, apparaît toujours plus lumineuse. En repensant à ce que lui-même écrivit à propos de notre époque, c'est-à-dire qu'à celle-ci, les témoins ont plus de crédit que les maîtres (cf. Exhort. ap. Evangelii nuntiandi, n. 41), nous voulons rappeler sa mémoire avec une reconnaissance dévouée comme authentique témoin du Christ Seigneur, aimant l'Eglise et toujours attentif à scruter les signes des temps dans la culture contemporaine. Puisse chaque membre du Peuple de Dieu - et, je voudrais ajouter, chaque homme et femme de bonne volonté - honorer sa vénérée mémoire par l'engagement d'une recherche de la vérité sincère et constante. Cette vérité qui resplendit en plénitude sur le visage du Christ, et que la Vierge Marie, comme aimait à la rappeler Paul VI, nous aide à mieux comprendre et à vivre avec sa prompte intercession maternelle.
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Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le groupe marial d’Abidjan. Que le Christ Transfiguré fasse resplendir sur vous sa lumière, pour qu’en écoutant sa voix, vous lui rendiez témoignage par toute votre vie!



Mercredi 13 août 2003: Tb 13 Action de grâce pour la libération du peuple

13083 Lecture: (Tb 13,10 Tb 13,13 Tb 13,15)

1. La Liturgie des Laudes compte parmi ses Cantiques le fragment d'un hymne, situé à la fin du récit du Livre biblique de Tobie: nous venons de l'entendre. L'hymne, assez long et solennel, est une expression typique de la prière et de la spiritualité juive, qui puise à d'autres textes déjà présents dans la Bible.

Le Cantique se développe à travers une double invocation. Il ressort avant tout une invitation répétée à louer Dieu (cf. Tb Tb 13,3 Tb Tb 13,4 Tb Tb 13,7) pour la purification qu'il opère au moyen de l'exil. Les "fils d'Israël" sont exhortés à accueillir cette purification à travers une conversion sincère (cf. Tb Tb 13,6 Tb Tb 13,8). Si la conversion fleurit dans les coeurs, le Seigneur fera jaillir à l'horizon l'aube de la libération. C'est précisément dans ce climat spirituel que se situe le début du Cantique, que la Liturgie a découpé à l'intérieur de l'hymne plus ample du chapitre 13 de Tobie.

2. La seconde partie du texte, entonnée par le vieux Tobit, protagoniste avec son fils Tobie de tout le Livre, est une véritable célébration de Sion. Elle reflète la nostalgie passionnée et l'amour ardent que le juif de la Diaspora éprouve à l'égard de la ville sainte (cf. Tb Tb 13,9-18). Cet aspect également brille au sein du passage qui a été choisi comme prière matinale de la Liturgie des Laudes. Arrêtons-nous sur ces deux thèmes, c'est-à-dire la purification du péché à travers l'épreuve et l'attente de la rencontre avec le Seigneur dans la lumière de Sion et de son temple saint.

3. Tobit lance un appel chaleureux aux pécheurs afin qu'ils se convertissent et pratiquent la justice: telle est la voie à emprunter pour retrouver l'amour divin qui apporte sérénité et espérance (cf. Tb Tb 13,8).

L'histoire même de Jérusalem est une parabole qui enseigne à tous le choix à effectuer. Dieu a puni la cité car il ne pouvait rester indifférent face au mal perpétré par ses fils. Mais à présent, en voyant qu'un grand nombre d'entre eux s'est converti et transformé en fils justes et fidèles, il manifestera plus encore son amour miséricordieux (cf Tb 13,10).

Tout au long du Cantique du chapitre 13 de Tobie, cette conviction est souvent répétée: le Seigneur "châtie et pardonne... vous châtie pour vos iniquités [mais] il aura pitié de vous tous... il te frappa pour les oeuvres de tes mains et il aura encore pitié des fils des justes " (Tb 13,2 Tb 13,5 Tb 13,10). Dieu a recours au châtiment comme moyen de ramener dans le droit chemin les pécheurs sourds aux autres mises en garde. La dernière parole du Dieu juste demeure toutefois celle de l'amour et du pardon; son désir profond est celui de pouvoir embrasser à nouveau les fils rebelles qui reviennent à lui avec un coeur repenti.

4. La miséricorde divine se manifestera à l'égard du peuple élu à travers la reconstruction du Temple de Jérusalem, accomplie par Dieu lui-même: "en toi son temple [sera] rebâti dans la joie" (Tb 13,11). C'est ainsi qu'apparaît le second thème, celui de Sion, comme lieu spirituel vers lequel doit converger non seulement le retour des juifs, mais également le pèlerinage des peuples qui cherchent Dieu. Ainsi s'entrouvre un horizon universel: une fois reconstruit, le temple de Jérusalem, signe de la parole et de la présence divine, resplendira d'une lumière planétaire qui déchirera les ténèbres, afin que puissent se mettre en route "les peuples nombreux, de toutes les extrémités de la terre" (cf. Tb Tb 13,13), apportant leurs dons et chantant leur joie de participer au salut que le Seigneur diffuse sur Israël.

Les Israéliens, donc, et tous les peuples sont en chemin ensemble vers un objectif unique de foi et de vérité. Sur eux, le chantre de cet hymne fait descendre une béatitude répétée en disant à Jérusalem: "Bienheureux ceux qui t'aiment! Heureux ceux qui se réjouiront de ta paix!" (Tb 13,15). Le bonheur est authentique lorsque l'on retrouve la lumière qui brille dans le ciel de tous ceux qui recherchent le Seigneur avec un coeur purifié et dans le désir de la vérité.

5. C'est à cette Jérusalem, libre et glorieuse, signe de l'Eglise dans l'objectif final de son espérance, préfigurée par la Pâque du Christ, que saint Augustin s'adresse avec ardeur dans le livre des Confessions.

En se référant à la prière qu'il veut accomplir dans sa "chambre secrète", il nous décrit les "chansons d'amour parmi les gémissements, les gémissements indicibles que suscite au cours de mon pèlerinage le souvenir de Jérusalem dans mon coeur tendu vers elle, vers ses hauteurs, Jérusalem, ma patrie, ma mère, et vers Toi, son souverain, son illuminateur, son père, tuteur et époux, ses délices chastes et intenses, sa joie solide et tous ses biens ineffables". Et il conclut par cette promesse: "Je ne m'en libérerai pas, tant que, dans la paix de ma mère très chère, où résident les prémices de mon esprit, d'où je puise ces certitudes, tu n'auras pas rassemblé tout ce que je suis de cette dispersion informe, pour l'uniformiser définitivement pour toujours, ô mon Dieu, ma miséricorde" (Les Confessions, 12, 16, 23, Rome 1965, PP 424-425).
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Je salue cordialement les pèlerins de langue française. Que ce temps de vacances vous aide à trouver Dieu dans la beauté de sa création et dans l'attention renouvelée au prochain. Que le Seigneur vous bénisse !


Mercredi 20 août 2003: Ps 147

20083
  Lecture: (Ps 147,12-15 Ps 147,19-20)




1. Le Psaume qui vient d'être proposé à notre méditation constitue la deuxième partie du précédent Psaume 146. Les antiques traductions grecque et latine, suivies par la Liturgie, l'ont en revanche considéré comme un chant indépendant, car son début le distingue nettement de la partie précédente. Ce début est devenu célèbre, également parce qu'il a souvent été mis en musique en latin: Lauda, Jerusalem, Dominum.Ces paroles initiales constituent l'invitation typique dans les hymnes des Psaumes à célébrer et louer le Seigneur: c'est à présent Jérusalem, personnification du peuple, qui est interpellée afin d'exalter et de glorifier son Dieu (cf. Ps Ps 147,12).

On mentionne immédiatement le motif pour lequel la communauté en prière doit élever sa louange au Seigneur. Celui-ci est de nature historique: c'est Lui, le Libérateur d'Israël de l'exil de Babylone, qui donne la sécurité à son peuple "en renforçant la barre des portes" de la ville (cf. Ps Ps 147,13).

Lorsque Jérusalem s'était effondrée sous l'assaut de l'armée du roi Nabuchodonosor, en 586 av. J.C., le livre des Lamentations avait mis en scène le Seigneur lui-même en tant que juge du péché d'Israël, alors qu'il "a médité d'abattre le rempart de la fille de Sion... Ses portes sont enfouies sous terre, il en a détruit et brisé les barres" (Lm 2,8 Lm 2,9). A présent, en revanche, le Seigneur redevient le constructeur de la ville sainte; dans le temple qui a été reconstruit, Il bénit à nouveau ses fils. Il est ainsi fait mention de l'oeuvre de Néhémie (cf. Ne Ne 3,1-38), qui avait rebâti les murs de Jérusalem, afin qu'elle redevienne une oasis de sérénité et de paix.

2. La paix, salôm, est en effet immédiatement évoquée, également parce qu'elle est symboliquement contenue dans le nom même de Jérusalem. Le prophète Isaïe promettait déjà à la ville: "Comme magistrature j'instituerai la Paix et comme gouvernant la Justice" (Is 60,17).

Mais, en plus de rebâtir les murs de la ville, de la bénir et de la pacifier dans la sécurité, Dieu offre à Israël d'autres dons fondamentaux: c'est ce qui est décrit dans la partie finale du Psaume. C'est en effet là que sont rappelés les dons de la Révélation, de la Loi et des prescriptions divines: "Il révèle à Jacob sa parole, ses lois et jugements à Israël" (Ps 147,19).

On célèbre ainsi l'élection d'Israël et sa mission unique parmi les nations: proclamer au monde la Parole de Dieu. C'est une mission prophétique et sacerdotale, car "quelle est la grande nation dont les lois et coutumes soient aussi justes que toute cette loi que je vous prescris aujourd'hui" (Dt 4,8). A travers Israël, et donc également à travers la communauté chrétienne, c'est-à-dire l'Eglise, la Parole de Dieu peut retentir dans le monde et devenir la norme et la lumière de vie pour tous les peuples (cf. Ps Ps 147,20).

3. Nous avons jusqu'à présent décrit la première raison de la louange à élever au Seigneur: il s'agit d'une motivation historique, c'est-à-dire liée à l'action libératrice et révélatrice de Dieu à l'égard de son peuple.

Il y a cependant une autre source de joie et de louange: elle est de nature cosmique, c'est-à-dire liée à l'action créatrice divine. La Parole divine apparaît pour donner vie à l'être. Semblable à un messager, elle court à travers les espaces immenses de la terre (cf. Ps Ps 147,15). Et l'on assiste immédiatement à une floraison de merveilles.

Voici venir l'hiver, qui est décrit à travers ses phénomènes atmosphériques avec une touche de poésie: la neige est semblable à la laine en raison de sa blancheur, le givre avec ses grains fins est comme la poussière du désert (cf. Ps Ps 147,16), la grêle est semblable à des miettes de pain jetées par terre, le gel fige la terre et bloque la végétation (cf. Ps Ps 147,17). Il s'agit d'une description hivernale qui invite à découvrir les merveilles de la création et qui sera reprise dans une page très pittoresque également par un autre livre biblique, celui du Siracide (Si 43,18-20).

4. Voilà cependant, toujours sous l'action de la Parole divine, que réapparaît le printemps: la glace fond, le vent chaud souffle et laisse les eaux s'écouler (cf. Ps Ps 147,18), répétant ainsi le cycle éternel des saisons et donc la possibilité même de la vie pour les hommes et les femmes.

Naturellement, les lectures métaphoriques de ces dons divins n'ont pas manqué. La "fleur de froment" a fait penser au grand don du pain eucharistique. Et le grand écrivain chrétien du III siècle, Origène, a même identifié ce froment comme le signe du Christ lui-même et, en particulier, de l'Ecriture Sainte.

Voici son commentaire: "Notre Seigneur est le grain de blé qui tomba en terre, et qui se multiplia pour nous. Mais ce grain de blé est abondant de façon superlative... La Parole de Dieu est abondante de façon superlative, elle contient en elle tous les délices. Tout ce que tu désires provient de la parole de Dieu, comme le racontent les juifs: lorsqu'ils mangeaient la manne, celle-ci prenait dans leur bouche le goût de ce que chacun désirait... Ainsi en est-il également de la chair du Christ, qui est la parole de l'enseignement, c'est-à-dire la compréhension des Saintes Ecritures, plus le désir que nous en avons est grand, plus abondante est la nourriture que nous en recevons. Si tu es saint, tu trouves la fraîcheur; si tu es pêcheur, tu trouves le tourment" (Origène, Jérôme, 74 homélies sur le livre des Psaumes, Milan 1993, PP 543-544).

5. Le Seigneur agit donc à travers sa Parole non seulement dans la création, mais également dans l'histoire. Il se révèle à travers le langage muet de la nature (cf. Ps Ps 18,2-7), mais il s'exprime de façon explicite à travers la Bible et sa communication personnelle chez les prophètes et en plénitude dans son Fils (Cf. He He 1,1-2). Ce sont deux dons différents, mais convergents, de son amour.
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Je salue cordialement les pèlerins ici présents, notamment les groupes qui viennent d’Athènes et de la Guadeloupe. Puissiez-vous tous, dans votre vie quotidienne, bénir sans cesse le Seigneur de la vie et de la liberté, qui vous a créés et rachetés!

A l'issue de l'Audience générale, le Saint-Père manifestait sa préoccupation pour la situation au Proche-Orient et au Moyen-Orient:

Les nouvelles tragiques qui nous parviennent ces dernières heures de Badgad et de Jérusalem ne peuvent que faire naître dans notre coeur une profonde tristesse et une condamnation unanime.

Alors que nous confions à la miséricorde divine les personnes qui ont perdu la vie et que nous implorons le réconfort pour ceux qui pleurent, nous prions le Dieu de la paix afin que la sagesse prévale dans les coeurs et que les responsables du bien public sachent rompre cette spirale mortelle de haine et de violence.




Catéchèses S. J-Paul II 16073