Catéchèses S. J-Paul II 31203

Mercredi 3 décembre 2003: Ps 113A Dimanche de la 1 semaine

31203 Lecture: (Ps 113/A, 1-4.7-8

1. Le chant joyeux et triomphal que nous venons de proclamer, évoque l'exode d'Israël de l'oppression des Egyptiens. Le Psaume 113/A fait partie de ce recueil que la tradition hébraïque a appelé "Hallel égyptien". Il s'agit des Psaumes 112-117, une sorte de fascicule de chants, utilisés en particulier dans la liturgie juive de la Pâque.

Le christianisme a repris le Psaume 113/A avec la même connotation pascale, mais en l'ouvrant à la nouvelle lecture dérivant de la résurrection du Christ. L'exode célébré par le Psaume devient donc la figure d'une autre libération plus radicale et universelle. Dante, dans la Divine Comédie, place cet hymne, selon la version latine de la Vulgate, sur les lèvres des âmes du Purgatoire: "In exitu Israël de Aegypto / chantaient-ils tous ensemble à une voix..." (Purgatoire II, 46-47). C'est-à-dire qu'il voit dans le Psaume le chant de l'attente et de l'espérance de ceux qui tendent, après la purification de tout péché, vers le but ultime de la communion avec Dieu au Paradis.

2. Suivons à présent la trame thématique et spirituelle de cette brève composition de prière. En ouverture (cf. Ps
Ps 1131-2) est évoqué l'exode d'Israël de l'oppression égyptienne, jusqu'à son entrée dans la terre promise qui est le "sanctuaire" de Dieu, c'est-à-dire le lieu de sa présence au sein du peuple. La terre et le peuple sont même fondus ensemble: Juda et Israël, les termes par lesquels on désignait aussi bien la terre sainte que le peuple élu, sont considérés comme le siège de la présence du Seigneur, sa propriété et son héritage particuliers (cf. Ex Ex 19,5-6).

Après cette description théologique de l'un des éléments de foi fondamentaux de l'Ancien Testament, c'est-à-dire la proclamation des oeuvres merveilleuses de Dieu pour son peuple, le Psalmiste en approfondit spirituellement et symboliquement les événements constitutifs.

3. La Mer Rouge de l'exode d'Egypte et le Jourdain de l'entrée en Terre Sainte sont personnifiés et transformés en témoins et en instruments participant à la libération opérée par le Seigneur (cf. Ps Ps 113,3 Ps Ps 113,5).

Au début, lors de l'exode, voilà la mer qui se retire pour laisser passer Israël et, à la fin de la marche dans le désert, voilà le Jourdain qui remonte son cours, laissant son lit au sec afin de faire passer la procession des fils d'Israël (cf. Gs GS 3-4). Au milieu, est évoquée l'expérience du Sinaï: ce sont à présent les montagnes qui participent à la grande révélation divine, qui s'accomplit sur leurs cimes. Semblables à des créatures vivantes, comme des béliers et des agneaux, elles tressaillent et sautent. A travers une personnification très vivante, le Psalmiste interroge alors les montagnes et les collines sur le motif de leur bouleversement: "[Qu'avez-vous] montagnes, à sauter comme des béliers, collines, comme des agneaux?" (Ps 113,6). Leur réponse n'est pas rapportée: elle est indirectement donnée à travers une injonction, adressée ensuite à la terre, de trembler elle aussi "devant la face du Maître" (cf. Ps Ps 113,7). Le bouleversement des monts et des collines était donc un tressaillement d'adoration devant le Seigneur, Dieu d'Israël, un acte d'exaltation glorieuse du Dieu transcendant et sauveur.

4. Tel est le thème de la partie finale du Psaume 113/A (cf. Ps Ps 113,7-8), qui introduit un autre événement significatif de la marche d'Israël dans le désert, celui de l'eau qui jaillit du rocher de Meriba (cf. Ex Ex 17,1-7 Nb 20,1-13). Dieu transforme le rocher en une source d'eau, qui devient un lac: à la base de ce prodige se trouve sa sollicitude paternelle à l'égard du peuple.

Le geste acquiert alors une signification symbolique: c'est le signe de l'amour salvifique du Seigneur, qui soutient et régénère l'humanité, alors qu'elle avance dans le désert de l'histoire. Comme on le sait, saint Paul reprendra cette image et, sur la base d'une tradition hébraïque selon laquelle le rocher accompagnait Israël sur son itinéraire dans le désert, il relira l'événement selon une interprétation christologique: "Et tous ont bu le même breuvage spirituel - ils buvaient en effet à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher c'était le Christ" (1Co 10,4).

5. C'est dans ce sillon qu'un grand maître chrétien tel qu'Origène, en commentant la sortie d'Egypte du peuple d'Israël, pense au nouvel exode accompli par les chrétiens. Il s'exprime en effet ainsi: "Ne pensez pas qu'à cette époque seulement, Moïse a conduit le peuple hors d'Egypte: à présent aussi, le Moïse que nous avons avec nous..., c'est-à-dire la loi de Dieu, désire te conduire hors d'Egypte; si tu l'écoutes, elle veut t'éloigner du Pharaon... Elle ne veut pas que tu restes dans les actions ténébreuses de la chair, mais que tu ailles dans le désert, que tu parviennes au lieu privé des troubles et des fluctuations du siècle, que tu parviennes à la quiétude et au silence... Quand tu seras donc parvenu à ce lieu de quiétude, là tu pourras immoler au Seigneur, là tu pourras reconnaître la loi de Dieu et la puissance de la voix divine" (Homélie sur l'Exode, Rome 1981, PP 71-72).

En reprenant l'image paulinienne qui évoque la traversée de la mer, Origène poursuit: "L'apôtre appelle cela un baptême, accompli en Moïse dans les nuées et dans la mer, afin que toi aussi, qui as été baptisé dans le Christ, dans l'eau et dans l'Esprit Saint, tu saches que les Egyptiens sont à ta poursuite et veulent te rappeler à leur service; c'est-à-dire au service des régisseurs de ce monde et des esprits mauvais dont tu fus autrefois l'esclave. Ils chercheront à te poursuivre, mais toi, tu descends dans l'eau et t'échappes sans dommage et, une fois lavées les taches du péché, tu remontes comme un homme nouveau prêt à chanter le cantique nouveau" (ibid., p. 107).
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Je salue cordialement les pèlerins francophones. Puissiez-vous, en ce début du temps de l’Avent, grandir dans l’intimité avec le Christ, pour annoncer sa venue en restant en tenue de service!




Mercredi 10 décembre 2003: Ap 19 Dimanche de la 1 semaine

10123 Lecture: (Ap 19,1-2 Ap 19,5 Ap 19,7)

1. En suivant la série des Psaumes et des Cantiques qui constituent la prière ecclésiale des Vêpres, nous nous trouvons face à un passage sous forme d'hymne, tiré du chapitre 19 de l'Apocalypse et composé par une séquence d'alleluia et d'acclamations.

Avant ces joyeuses invocations se trouve la plainte dramatique entonnée dans le chapitre précédent par les rois, les marchands et les navigateurs face à l'effondrement de la Babylone impériale, la ville du mal et de l'oppression, symbole de la persécution déchaînée à l'égard de l'Eglise.

2. En antithèse de ce cri qui s'élève de la terre, retentit dans les cieux un choeur joyeux à caractère liturgique qui, outre l'alleluia, répète également l'amen. Les diverses acclamations, semblables à des antiennes, que la Liturgie des Vêpres unit à présent en un unique cantique, sont en réalité placées, dans le texte de l'Apocalypse, sur les lèvres de divers personnages. Nous trouvons tout d'abord une "foule immense", constituée par l'assemblée des anges et des saints (cf. Ap Ap 19,1-3). On distingue ensuite la voix des "vingt-quatre Anciens" et des "Quatre Vivants", figures symboliques qui semblent les prêtres de cette liturgie céleste de louange et d'action de grâce (cf. Ap Ap 19,4). Une voix de soliste s'élève enfin (cf . Ap Ap 19,5), faisant participer à son tour au chant la "foule immense" dont on était parti (cf Ap 19,6-7).

3. Nous aurons l'occasion, lors des futures étapes de notre itinéraire de prière, d'illustrer chaque antienne de ce grandiose et joyeux hymne de louange à plusieurs voix. A présent, nous nous contenterons de deux remarques. La première concerne l'acclamation d'ouverture qui retentit ainsi: "Salut et gloire et puissance à notre Dieu, car ses jugements sont vrais et justes" (Ap 19,1-2).

Au coeur de cette invocation joyeuse se trouve la représentation de l'intervention décisive de Dieu dans l'histoire: le Seigneur n'est pas indifférent, comme un empereur impassible et isolé, à l'égard des événements humains. Comme le dit le Psalmiste, "Yahvé dans son palais de sainteté, Yahvé dans les cieux est son trône; ses yeux contemplent le monde, ses paupières éprouvent les fils d'Adam" (Ps 10,4).

4. Son regard est au contraire source d'action de grâce, car il intervient et détruit les empires tyranniques et opprimants, il abat les orgueilleux qui le défient, il juge ceux qui accomplissent le mal. C'est encore le Psalmiste qui décrit avec des images pittoresques (cf. Ps Ps 10,7) cette irruption de Dieu dans l'histoire, de même que l'auteur de l'Apocalypse avait évoqué dans le chapitre précédent (cf. Ap Ap 18,1-24) la terrible intervention divine à l'égard de Babylone, arrachée de son siège et jetée à la mer. Notre hymne mentionne cette intervention dans un passage qui n'est pas repris dans la célébration des Vêpres (cf. Ap Ap 19,2-3).

Notre prière doit alors surtout invoquer et louer l'action divine, la justice efficace du Seigneur, sa gloire obtenue par le triomphe sur le mal. Dieu se rend présent dans l'histoire, en se rangeant du côté des justes et des victimes, précisément comme le déclare l'acclamation brève et concise de l'Apocalypse et comme on le répète souvent dans le chant des Psaumes (cf. Ps Ps 145,6-9).

5. Nous voulons placer l'accent sur un autre thème de notre Cantique. Il est développé dans l'acclamation finale et constitue l'un des motifs dominants de l'Apocalypse elle-même: "Voici les noces de l'Agneau, et son épouse s'est faite belle" (Ap 19,7). Le Christ et l'Eglise, l'Agneau et l'épouse, sont en profonde communion d'amour.

Nous chercherons à faire resplendir ce caractère sponsal mystique à travers le témoignage poétique d'un éminent Père de l'Eglise syrienne, saint Ephrem, qui vécut au IV siècle. En utilisant de façon symbolique le signe des noces de Cana (cf. Jn Jn 2,1-11), il fait parler la ville elle-même, personnifiée, pour louer le Christ pour le grand don reçu:

"Avec mes hôtes je le remercierai car il m'a jugée digne de l'inviter: / Lui qui est l'Epoux céleste, qui est descendu et qui a invité chacun; / et moi aussi j'ai été invitée à participer à sa pure fête de noces. / Devant les peuples je le reconnaîtrai comme l'Epoux, comme lui il n'en existe aucun autre. / Sa chambre nuptiale est préparée depuis des siècles, / et sa chambre nuptiale est pleine de richesses et ne manque de rien: / ce n'est pas comme lors de la fête à Cana, où il a dû s'occuper de ce qui manquait" (Hymnes sur la virginité, 33, 3: La Harpe de l'Esprit, Rome 1999, PP 73-74).

6. Dans un autre hymne, qui chante également les noces de Cana, saint Ephrem souligne comment le Christ, envoyé aux noces d'autres personnes (précisément les époux de Cana), a voulu célébrer sa propre fête de noces: les noces avec son épouse, qui est chaque âme fidèle. "Jésus, tu as été invité à une fête de noces d'autres personnes, les époux de Cana, / ici, en revanche, se déroule ta fête, pure et belle: elle réjouit notre vie, / car tes hôtes aussi, Seigneur, ont besoin / de tes chants: laisse ta harpe tout remplir! / Seigneur, l'âme est ton épouse, le corps est ta chambre nuptiale, / tes invités sont les sens et les pensées. / Et si un seul corps est pour toi une fête de noces, / l'Eglise tout entière est ton banquet nuptial!" (Hymnes sur la foi, 14, 4-5: op. cit., p. 27).

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Je vous salue cordialement, pèlerins de langue française présents aujourd’hui et je vous souhaite une bonne route vers la joie de Noël. Que l’appel de Jean-Baptiste vous conduise sur les chemins de la conversion, à la rencontre de l’Époux qui vient !




Mercredi 17 décembre 2003 Un Avent d'espérance

17123 1. "Le Royaume de Dieu est proche: soyez-en certains, il ne tardera pas". Ces paroles, tirées de la Liturgie d'aujourd'hui, expriment le climat de notre préparation fervente et orante aux fêtes de Noël désormais proches.

L'Avent rend vive l'attente du Christ, qui viendra nous visiter, réalisant pleinement son Règne de justice et de paix. La révocation annuelle de la naissance du Messie à Bethléem renouvelle dans le coeur des croyants la certitude que Dieu est fidèle à ses promesses. L'Avent est donc une puissante annonce d'espérance, qui touche en profondeur notre expérience personnelle et communautaire.

2. Chaque homme rêve d'un monde plus juste et solidaire, où des conditions de vie dignes et une coexistence pacifique rendraient harmonieuses les relations entre les individus et entre les peuples. Mais, souvent, cependant, il n'en est pas ainsi. Des obstacles, des oppositions et des difficultés de tous types pèsent sur notre existence, allant parfois jusqu'à l'opprimer. Les forces et le courage de s'engager pour le bien risquent de céder le pas au mal, qui semble parfois l'emporter. C'est en particulier dans ces moments que l'espérance nous vient en aide. Le mystère de Noël, que nous revivrons dans quelques jours, nous assure que Dieu est l'Emmanuel - Dieu avec nous. C'est pourquoi nous ne devons jamais nous sentir seuls. Il est proche de nous, il est devenu l'un d'entre nous en naissant du sein virginal de Marie. Il a partagé notre pèlerinage sur la terre, nous garantissant de parvenir à cette joie et à cette paix, à laquelle nous aspirons du plus profond de notre être.

3. Le temps de l'Avent met en lumière un deuxième élément de l'espérance, qui concerne plus généralement la signification et la valeur de l'existence. Nous nous demandons assez fréquemment: qui sommes-nous, où allons-nous, quel sens a ce que nous accomplissons sur terre, qu'est-ce qui nous attend après la mort?

Certains objectifs sont indubitablement bons et honnêtes: la recherche d'un plus grand bien-être matériel, la poursuite d'objectifs sociaux, scientifiques et économiques toujours plus élevés, une meilleure réalisation des attentes personnelles et communautaires. Mais ces objectifs suffisent-ils à satisfaire les aspirations les plus intimes de notre âme?

La Liturgie d'aujourd'hui nous invite à élargir notre regard et à contempler la Sagesse de Dieu qui vient du Très-Haut et qui est capable de s'étendre jusqu'aux extrémités de la terre, en disposant toute chose "avec douceur et force" (cf. Antienne responsoriale).

Du peuple chrétien jaillit alors spontanément l'invocation: "Viens Seigneur, ne tarde pas".

4. Un troisième élément caractéristique de l'espérance chrétienne, que le temps de l'Avent met bien en évidence, mérite enfin d'être souligné. A l'homme, qui en s'élevant au-dessus des événements quotidiens cherche la communion avec Dieu, l'Avent et surtout Noël, rappellent que c'est Dieu qui a pris l'initiative de venir à sa rencontre. En se faisant enfant, Jésus a assumé notre nature et a établi pour toujours son alliance avec l'humanité tout entière.

Nous pourrions donc conclure que le sens de l'espérance chrétienne, reproposée par l'Avent, est celui de l'attente confiante, de la disponibilité active et de l'ouverture joyeuse à la rencontre avec le Seigneur. Il est venu à Bethléem pour rester avec nous, pour toujours.

Très chers frères et soeurs, alimentons donc ces jours de préparation immédiate au Noël du Christ par la lumière et la chaleur de l'espérance. Tel est le voeu que je vous présente ainsi qu'à vos proches. Je le confie à l'intercession maternelle de Marie, modèle et soutien de notre espérance.

Bon Avent et Joyeux Noël à tous.

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Je salue cordialement les pèlerins francophones présents ce matin, en particulier les jeunes du Collège Sainte-Thérèse, de Bougival, et leurs accompagnateurs. Puisse votre séjour à Rome être une occasion de grandir dans la foi et la confiance dans le Christ.

J'adresse mon salut aux pèlerins de langue italienne. Je vous salue en particulier, chers fidèles du Val d'Aoste, ainsi que votre Evêque, Mgr Giuseppe Anfossi et les Autorités civiles qui vous accompagnent. Je me rappelle toujours avec une vive gratitude de l'accueil cordial qui m'a été réservé au cours de mes séjours dans les belles montagnes de votre région, à laquelle je me sens profondément lié. Vous êtes aujourd'hui venus me remettre le grand arbre de Noël, installé sur la Place Saint-Pierre et les arbres placés dans cette salle, dans le Palais apostolique et en d'autres lieux du Vatican. Ils sont un don de votre région autonome du Val d'Aoste. Je vous remercie! Je suis en particulier reconnaissant à ceux qui ont rendu possible cet hommage de Noël, qui rappellera aux visiteurs et aux pèlerins la naissance de Jésus, lumière du monde.


Mercredi 7 janvier 2004

7014
1. "Alma Redemptoris Mater... Sainte Mère du Rédempteur...". C'est ainsi que nous invoquons Marie au cours du temps de Noël, en reprenant une ancienne et suggestive antienne mariale, qui se poursuit, entre autres, par ces mots: "Tu quae genuisti natura mirante, tuum sanctum Genitorem - Toi, dans l'émerveillement de la toute la création, tu as engendré ton Créateur".

Marie, Mère de Dieu! Cette vérité de foi, profondément liée aux fêtes de Noël, est particulièrement soulignée dans la liturgie du premier jour de l'année, solennité de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu. Marie est la Mère du Rédempteur; elle est la femme élue par Dieu pour réaliser le projet salvifique centré sur le mystère de l'incarnation du Verbe divin.

2. Une humble créature a engendré le Créateur du monde! Le temps de Noël renouvelle notre conscience de ce mystère, en nous présentant la Mère de Dieu comme coparticipante aux événements culminants de l'histoire du salut. La tradition séculaire de l'Eglise a toujours considéré la naissance de Jésus et la maternité divine de Marie comme deux aspects de l'incarnation du Verbe. "En effet, - répète le Catéchisme de l'Eglise catholique en citant le Concile d'Ephèse - Celui que Marie a conçu comme homme du Saint-Esprit et qui est devenu vraiment son Fils selon la chair, n'est autre que le Fils éternel du Père, la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité. L'Eglise confesse que Marie est véritablement Mère de Dieu, "Theotokos"" (
CEC 495).

3. Du fait que la Vierge est la "Mère de Dieu" dérivent tous les autres aspects de sa mission; des aspects soulignés de manière particulière par les titres avec lesquels la communauté des disciples du Christ l'honore dans toutes les parties du monde. Tout d'abord, ceux d'"Immaculée" et d'"Elevée au Ciel", car Celle qui devait engendrer le Sauveur ne pouvait évidemment pas être sujette à la corruption dérivant du péché originel.

La Vierge est en outre invoquée comme la Mère du Corps mystique, c'est-à-dire de l'Eglise. Le Catéchisme de l'Eglise catholique, en se référant à la tradition patristique exprimée par saint Augustin, affirme qu'Elle "est aussi vraiment "Mère des membres du Christ... ayant coopéré par sa charité à la naissance dans l'Eglise des fidèles qui sont les membres de ce Chef"" (CEC 963).

4. L'existence tout entière de Marie est liée de façon plus qu'étroite à celle de Jésus. A Noël, c'est Elle qui offre Jésus à l'humanité. Sur la Croix, au moment suprême de l'accomplissement de la mission rédemptrice, ce sera Jésus qui fera don à chaque être humain de sa Mère, comme héritage précieux de la rédemption. Les paroles du Seigneur crucifié à son fidèle disciple Jean constituent son testament. Il confie sa Mère à Jean et, dans le même temps, il remet l'Apôtre et chaque croyant à l'amour de Marie.

5. Au cours de ces derniers jours du temps de Noël, arrêtons-nous pour contempler dans la crèche la présence silencieuse de la Vierge aux côtés de l'Enfant Jésus. Elle nous réserve le même amour, la même attention qu'elle a eu pour son divin Fils. Laissons-la donc guider nos pas au cours de l'année nouvelle, que la Providence nous donne de vivre.

Tel est le voeu que je forme pour vous tous en cette première Audience générale de 2004. Soutenus et réconfortés par sa protection maternelle, nous pourrons contempler avec des yeux nouveaux le visage du Christ et avancer de façon plus rapide sur les routes du bien.

Encore une fois, Bonne Année à vous qui êtes ici présents et à vos proches!

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Salut en langue française:

Chers frères et soeurs,

"Alma Redemptoris Mater... Sainte Mère du Rédempteur". La solennité de Sainte Marie Mère de Dieu, que nous avons célébrée le jour de l'an, nous rappelle une vérité de foi profondément liée aux fêtes de Noël: Marie est la Mère de Dieu. Elle est la Mère du Rédempteur, une humble créature choisie par Dieu pour réaliser son projet de salut: engendrer le Créateur du monde. Son existence tout entière est étroitement liée à celle de son Fils: à Noël, elle offre Jésus à l'humanité; sur la Croix, c'est Jésus qui fait le don précieux de sa Mère à tout être humain. Dans le mystère de Noël, contemplons la présence silencieuse de la Vierge à côté de l'Enfant Jésus. Puisse-t-elle veiller sur nous de la même manière et guider nos pas au long de cette année nouvelle que nous donne la Providence!

Je vous salue cordialement, pèlerins francophones. Soutenus par la Vierge Marie, puissiez-vous contempler avec des yeux neufs le visage du Christ et avancer avec détermination sur les chemins du bien ! Bonne année à vous et à ceux qui vous sont chers!



Mercredi 14 janvier 2004: 1P 2 La passion volontaire du Christ, serviteur de Dieu

14014 Lecture: cf. (1P 2,21 1P 2,24)

1. Après la pause des fêtes de Noël, nous reprenons aujourd'hui notre itinéraire de méditation sur la liturgie des Vêpres. Le Cantique qui vient d'être proclamé, tiré de la Première Epître de Pierre, s'arrête sur la Passion rédemptrice du Christ, déjà annoncée au moment du Baptême dans le Jourdain.

Comme nous l'avons entendu dimanche dernier, Fête du Baptême du Seigneur, Jésus se révèle dès le début de son activité publique le "Fils bien-aimé" en qui le Père se complaît (cf. Lc Lc 3,22), et le véritable "Serviteur de Yahweh" (cf. Is Is 42,1), qui libère l'homme du péché à travers sa Passion et la mort sur la Croix.

Dans l'Epître de Pierre, que nous venons de citer, dans laquelle le Pêcheur de Galilée se définit comme le "témoin des souffrances du Christ" (1P 5,1), le souvenir de la Passion est très fréquent. Jésus est l'agneau sacrificiel sans tache, dont le sang précieux a été versé pour notre rachat (cf. 1P 1P 1,18-19). Il est la "pierre angulaire" qui donne sa cohésion à l'"édifice spirituel", c'est-à-dire à l'Eglise (cf. 1P 2,6-8). Il est le juste qui se sacrifie pour les injustes afin de les reconduire à Dieu (cf. 1P 1P 3,18-22).

2. Notre attention se concentre à présent sur le profil du Christ, esquissé dans le passage que nous avons écouté (cf. 1P 1P 2,21-24). Il nous apparaît comme le modèle à contempler et à imiter, le "modèle", comme on le dit dans l'original grec (cf. 1P 1P 2,21), à réaliser, l'exemple à suivre sans hésitation, en nous conformant à ses choix.

C'est, en effet, le verbe grec qui signifie se "mettre à la suite", devenir disciple, se mettre en chemin sur les traces mêmes de Jésus qui est utilisé. Les pas du Maître divin empruntent une route escarpée et difficile, précisément comme on le lit dans l'Evangile: "Si quelqu'un veut venir à ma suite [...]qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive" (Mc 8,24).

A ce point, l'hymne pétrinien accomplit une synthèse admirable de la passion du Christ, reprenant les paroles et les images du Livre d'Isaïe appliquées à la figure du Serviteur souffrant (cf. Is Is 53), relue d'un point de vue messianique par l'antique tradition chrétienne.

3. Cette histoire de la Passion sous forme d'hymne est formulée à travers quatre déclarations négatives (cf. 1P 1P 2,22-23) et trois positives (cf. 1P 1P 1,23-24), dans le but de décrire l'attitude de Jésus dans cet épisode à la fois terrible et grandiose.

On commence par la double affirmation de son innocence absolue exprimée à travers les paroles d'Isaïe, (Is 53,9): "Lui qui n'a pas commis de faute - et il ne s'est pas trouvé de fourberie dans sa bouche" (1P 2,22). Suivent deux autres considérations sur son comportement exemplaire inspiré par la clémence et la douceur: "Lui qui insulté, ne rendait pas l'insulte, souffrant ne menaçait pas" (1P 2,23). Le silence patient du Seigneur n'est pas seulement un acte de courage et de générosité. Il s'agit également d'un geste de confiance à l'égard du Père, comme le suggère la première des trois affirmations positives: "Il s'en remettait à Celui qui juge avec justice" (ibid.). Sa confiance est une confiance totale et parfaite dans la justice divine qui guide l'histoire vers le triomphe de l'innocent.

4. On arrive ainsi au sommet du récit de la Passion qui met en évidence la valeur salvifique de l'acte suprême du don du Christ: "Lui, qui, sur le bois, a porté lui-même nos fautes dans son corps, afin que, morts à nos fautes, nous vivions pour la justice" (1P 2,24).

Cette deuxième affirmation positive, formulée à travers les expressions de la prophétie d'Isaïe (cf. Is Is 43,12), précise que le Christ porta "dans son corps" "sur le bois", c'est-à-dire sur la croix, "nos péchés", pour pouvoir les détruire.

De cette façon, nous aussi, libérés de l'homme ancien, avec son mal et sa misère, nous pouvons "vivre pour la justice", c'est-à-dire dans la sainteté. La pensée correspond, bien que dans des termes en grande partie différents, à la doctrine de saint Paul sur le baptême qui nous régénère comme des créatures nouvelles, en nous plongeant dans le mystère de la passion de la mort et de la gloire du Christ (cf. Rm Rm 6,3-11).

La dernière phrase - "dont la meurtrissure vous a guéris" (1P 2,25) souligne la valeur salvifique de la souffrance du Christ, exprimée à travers les mêmes paroles utilisées par Isaïe pour exprimer la fécondité salvatrice de la douleur endurée par le Serviteur du Seigneur (cf. Is Is 53,5).

5. En contemplant les plaies du Christ, par lesquelles nous avons été sauvés, saint Ambroise s'exprimait ainsi: "Je n'ai accompli aucune oeuvre dont je puisse me glorifier, je n'ai aucun motif de me vanter et donc, je me glorifierai dans le Christ. Je ne me glorifierai pas parce que je suis juste, mais parce que j'ai été racheté. Je ne me glorifierai pas car je suis exempt de péché, mais parce que mes péchés m'ont été pardonnés. Je ne me glorifierai pas parce que j'ai aidé à cela ou que quelqu'un m'a aidé, mais parce que le Christ est mon avocat auprès du Père, parce que le sang du Christ fut versé pour moi. Ma faute est devenue pour moi le prix de la rédemption, à travers laquelle le Christ est venu à moi. Pour moi, le Christ a goûté la mort. La faute de l'innocence est plus bénéfique. L'innocence m'avait rendu arrogant, la faute m'a rendu humble" (Jacob et la vie bienheureuse, I, 6, 21: SAEMO, III, Milan-Rome, 1982, PP 251-253).
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Je salue cordialement les pèlerins de langue française présents ce matin, en particulier les jeunes de l’École catholique Rocroy Saint Léon, de Paris. Que votre pèlerinage à Rome vous affermisse dans la foi, pour être davantage témoins de l’amour du Christ tout au long de l’année nouvelle!



Mercredi 21 janvier 2004: Jn 14 "Je vous laisse ma paix"

21014 Lecture: Jn 14, 23.25-27

1. "Je vous laisse ma paix" (cf. Jn
Jn 14,27). La semaine de prière et de réflexion pour l'unité des chrétiens de cette année est centrée sur les paroles prononcées par Jésus lors de la Dernière Cène. Il s'agit, dans un certain sens, de son testament spirituel. La promesse faite aux disciples trouvera sa pleine réalisation dans la Résurrection du Christ. En apparaissant aux Onze dans le Cénacle, il leur adressera à trois reprises le salut suivant: "Paix à vous!" (Jn 20,19).

Le don offert aux Apôtres n'est donc pas une "paix" quelconque, mais c'est la paix du Christ lui-même: "ma paix", comme Il le dit. Et pour se faire comprendre, il explique de manière plus simple: je vous donne ma paix, "je ne vous la donne pas comme le monde la donne" (Jn 14,27).

Le monde aspire à la paix, il a besoin de paix - aujourd'hui comme hier -, mais il la cherche souvent par des moyens inappropriés, parfois même par le recours à la force ou par un jeu d'équilibre entre puissances opposées. La paix du Christ, en revanche, réconcilie les âmes, purifie les coeurs, convertit les esprits.

2. Le thème de la "Semaine de Prière pour l'unité des chrétiens" a été proposé cette année par un groupe oecuménique de la ville d'Alep, en Syrie. Cela me pousse à revenir en pensée au pèlerinage que j'ai eu la joie d'accomplir à Damas. Je me rappelle en particulier avec gratitude de l'accueil chaleureux qui m'a été réservé par les deux Patriarches orthodoxes et par le Patriarche grec-catholique. Cette rencontre représente encore actuellement un signe d'espérance pour le chemin oecuménique. Cependant, comme le rappelle le Concile Vatican II, l'oecuménisme n'est pas authentique sans "conversion intérieure. En effet, c'est du renouveau de l'âme, du renoncement à soi-même et d'une libre effusion de la charité que partent et mûrissent les désirs de l'unité" (Décret sur l'oecuménisme Unitatis redintegratio UR 7).

On ressent toujours davantage l'exigence d'une profonde spiritualité de paix et de pacification, non seulement chez ceux qui sont directement engagés dans l'action oecuménique, mais aussi chez tous les chrétiens. En effet, la cause de l'unité concerne chaque croyant, appelé à faire partie de l'unique peuple des rachetés par le sang du Christ sur la Croix.

3. Il est encourageant de constater que la recherche de l'unité entre les chrétiens s'étend toujours davantage grâce à des initiatives opportunes, qui concernent les divers milieux de l'engagement oecuménique. Parmi ces signes d'espérance, j'ai plaisir à constater le développement de la charité fraternelle et le progrès enregistré dans les dialogues théologiques avec les diverses Eglises et Communautés ecclésiales. A travers eux, il a été possible d'atteindre, à des niveaux et dans des domaines différents, d'importantes convergences sur des thématiques qui furent l'objet de profondes controverses par le passé.

En tenant compte de ces signes positifs, il ne faut pas se décourager face aux difficultés anciennes et nouvelles que l'on rencontre, mais les affronter avec patience et compréhension, en comptant toujours sur l'aide divine.

4. "Là où se trouve la charité et l'amour, il y a Dieu": c'est ainsi que prie et chante la liturgie de cette semaine, en revivant le climat de la Dernière Cène. De la charité et de l'amour réciproques naissent la paix et l'unité de tous les chrétiens, qui peuvent offrir une contribution décisive afin que l'humanité surmonte les motifs des divisions et des conflits.

Très chers frères et soeurs, à côté de la prière, sentons-nous, en outre, profondément interpellés pour faire nôtre l'effort d'être d'authentiques "artisans de paix" (cf. Mt Mt 5,9) dans les milieux dans lesquels nous vivons.

Que la Vierge Marie, qui, sur le Calvaire, fut le témoin du sacrifice rédempteur du Christ, nous aide et nous accompagne sur cet itinéraire de réconciliation et de paix.
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Je salue cordialement les pèlerins francophones présents ce matin, en particulier la délégation de la Région Languedoc-Roussillon et les jeunes de l’Institution Notre-Dame des Dunes, de Dunkerque, accompagnés de leurs professeurs et de leur aumônier. Puisse votre séjour à Rome être une occasion de grandir dans la foi, l’unité et la confiance dans le Christ.



Mercredi 28 janvier 2004: Ps 10 Dans le Seigneur repose la confiance du juste

28014 Lecture: (Ps 10,1 Ps 10,3-5)

1. Nous poursuivons notre réflexion sur les textes des Psaumes, qui constituent l'élément substantiel de la Liturgie des Vêpres. Le Psaume que nous venons de faire retentir dans nos coeurs est le Psaume 10, une brève prière de confiance qui, dans l'original hébreu, est rythmée par le saint nom divin, 'Adonaj, le Seigneur. Ce nom retentit en ouverture (cf. Ps Ps 10,1), se trouve trois fois au milieu du Psaume (cf. Ps Ps 10,4-5) et revient à la fin (cf. Ps Ps 10,7).

La tonalité spirituelle du chant tout entier est bien exprimée dans le verset de conclusion: "Yahvé est juste, il aime la justice". C'est le fondement de toute confiance et la source de toute espérance, au jour de l'obscurité et de l'épreuve. Dieu n'est pas indifférent à l'égard du bien et du mal, c'est un Dieu bon et non un destin obscur, indéchiffrable et mystérieux.

2. Le Psaume se déroule substantiellement en deux scènes. Dans la première (cf. Ps Ps 10,1-3), l'impie est décrit lors de son triomphe apparent. Il est représenté par des images à caractère guerrier et liées à la chasse: c'est le pervers, qui bande son arc de guerre ou de chasse pour frapper violemment sa victime, c'est-à-dire le fidèle (cf. Ps Ps 10,2). Ce dernier est cependant tenté par l'idée de s'évader et de se libérer d'une étreinte aussi implacable. Il voudrait fuir "à sa montagne, comme un passereau" (cf. Ps Ps 10,1), loin de l'attaque du mal, de l'assaut des méchants, des flèches des calomnies lancées traîtreusement par les pécheurs.

On constate une sorte de découragement chez le fidèle, qui se sent seul et impuissant face à l'irruption du mal. Les fondements de l'ordre social juste lui semblent ébranlés et les bases mêmes de la coexistence humaine minées (cf. Ps Ps 10,3).

3. Voilà alors le changement, décrit dans la deuxième scène (cf. Ps Ps 10,4-7). Le Seigneur, assis sur le trône céleste, embrasse de son regard pénétrant tout l'horizon humain. De cette position transcendante, signe de l'omniscience et de la toute-puissance divine, Dieu peut scruter et juger chaque personne, en distinguant le bien du mal et en condamnant avec vigueur l'injustice (cf. Ps Ps 10,4-5).

L'image de l'oeil divin, dont la pupille est fixée sur nos actions, leur portant attention, est très suggestive et réconfortante. Le Seigneur n'est pas un Souverain lointain, enfermé dans son monde doré, mais une Présence vigilante rangée du côté du bien et de la justice. Il voit et prend des mesures, en intervenant à travers sa parole et son action.

Le juste prévoit que, comme cela s'était produit à Sodome (cf. Gn Gn 19,24), le Seigneur "fera pleuvoir sur les impies charbons de feu et soufre" (Ps 10,6), symboles du jugement de Dieu qui purifie l'histoire, condamnant le mal. L'impie, frappé par cette pluie ardente, qui préfigure son sort final, se rend finalement compte que "oui, il est un Dieu qui juge sur terre!" (Ps 57,12).

4. Le Psaume ne se conclut cependant pas sur cette scène tragique de punition et de condamnation. Le dernier verset ouvre l'horizon à la lumière et à la paix destinées au juste qui contemplera son Seigneur, juge juste, mais surtout libérateur miséricordieux: "Les coeurs droits contempleront sa face" (Ps 10,7). Il s'agit d'une expérience de communion joyeuse et de confiance sereine dans le Dieu qui libère du mal.

Au cours de l'histoire, d'innombrables justes ont vécu une expérience semblable. De nombreux récits décrivent la confiance des martyrs chrétiens face aux tourments et leur fermeté face à l'épreuve qu'ils ne cherchaient pas à éviter.

Dans les Actes d'Euplos, diacre de Catane, mort vers 304 sous Dioclétien, le martyr prononce spontanément cette séquence de prière: "Merci, ô Christ: protège-moi car je souffre pour toi... J'adore le Père, le Fils et l'Esprit Saint. J'adore la Sainte Trinité... Merci, ô Christ... Viens à mon aide, ô Christ! Pour toi je souffre, Christ... Grande est ta gloire, ô Seigneur, dans les serviteurs que tu as daigné appeler à toi! ... Je te rends grâce, Seigneur Jésus Christ, car ta force m'a réconforté; tu n'a pas permis que mon âme périsse avec les impies et tu m'as accordé la grâce de ton nom. A présent, je confirme ce que tu as fait en moi, afin que l'impudence de l'Adversaire soit confondue" (A. Hamman, Prières des premiers chrétiens, Milan 1955, PP 72-73).
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Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le pèlerinage des Provinces de Bourgogne et du Centre, et les jeunes de Belgique. Que le Christ ressuscité, vainqueur du mal et de la mort, remplisse vos coeurs d’une joie profonde, source de confiance renouvelée et de dynamisme missionnaire!




Catéchèses S. J-Paul II 31203