Catéchèses Benoît XVI 23113

Mercredi 23 janvier 2013: « Je crois en Dieu »

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Chers frères et soeurs,

En cette Année de la foi, je voudrais aujourd’hui commencer à réfléchir avec vous sur le Credo, c’est-à-dire sur la profession de foi solennelle qui accompagne notre vie de croyants. Le Credo commence ainsi : « Je crois en Dieu ». C’est une affirmation fondamentale, apparemment simple dans son caractère essentiel, mais qui ouvre au monde infini de la relation avec le Seigneur et avec son mystère. Croire en Dieu implique l’adhésion à Lui, l’accueil de sa Parole et l’obéissance joyeuse à sa révélation. Comme l’enseigne le Catéchisme de l’Église catholique, « la foi est un acte personnel : la réponse libre de l’homme à l’initiative de Dieu qui se révèle » (n. 166). Pouvoir dire que l’on croit en Dieu est donc à la fois un don — Dieu se révèle, va à notre rencontre — et un engagement, c’est une grâce divine et une responsabilité humaine, dans une expérience de dialogue avec Dieu qui, par amour, « parle aux hommes comme à des amis » (Dei verbum
DV 2), nous parle afin que, dans la foi et avec la foi, nous puissions entrer en communion avec Lui.

Où pouvons-nous écouter Dieu et sa parole ? C’est fondamentalement dans l’Écriture Sainte, où la Parole de Dieu devient audible pour nous et alimente notre vie d’« amis » de Dieu. Toute la Bible raconte la révélation de Dieu à l’humanité ; toute la Bible parle de foi et nous enseigne la foi en racontant une histoire dans laquelle Dieu conduit son projet de rédemption et se fait proche de nous les hommes, à travers de nombreuses figures lumineuses de personnes qui croient en Lui et qui se confient à Lui, jusqu’à la plénitude de la révélation dans le Seigneur Jésus.

À cet égard, le chapitre 11 de la Lettre aux Hébreux, que nous venons d’écouter, est très beau. On y parle de la foi et les grandes figures bibliques qui l’ont vécue sont mises en lumière, devenant un modèle pour tous les croyants. Dans le premier verset, le texte dit : « La foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère, et de connaître des réalités qu’on ne voit pas » (11, 1). Les yeux de la foi sont donc capables de voir l’invisible et le coeur du croyant peut espérer au-delà de toute espérance, précisément comme Abraham, dont Paul dit dans la Lettre aux Romains qu’« espérant contre toute espérance, il a cru » (4, 18).

Et c’est précisément sur Abraham que je voudrais m’arrêter et arrêter notre attention, car c’est lui qui est la première grande figure de référence pour parler de foi en Dieu : Abraham le grand patriarche, modèle exemplaire, père de tous les croyants (cf. Rm 4,11-12). La Lettre aux Hébreux le présente ainsi : « Grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu: il partit vers un pays qui devait lui être donné comme héritage. Et il partit sans savoir où il allait. Grâce à la foi, il vint séjourner comme étranger dans la Terre promise ; c’est dans un campement qu’il vivait, ainsi qu’Isaac et Jacob, héritiers de la même promesse que lui, car il attendait la cité qui aurait de vraies fondations, celle dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte » (11, 8-10).

L’auteur de la Lettre aux Hébreux fait ici référence à l’appel d’Abraham, raconté dans le Livre de la Genèse, le premier livre de la Bible. Que demande Dieu à ce patriarche ? Il lui demande de partir en abandonnant sa terre pour aller vers le pays qu’il lui indiquera. « Pars de ton pays, laisse ta famille et la maison de ton père, va dans le pays que je te montrerai » (Gn 12,1). Comment aurions-nous répondu, nous, à une semblable invitation ? Il s’agit en effet d’un départ à l’aveugle, sans savoir où Dieu le conduira ; c’est un chemin qui demande une obéissance et une confiance radicales, auxquelles seule la foi permet d’accéder. Mais l’obscurité de l’inconnu — où Abraham doit aller — est éclairé par la lumière d’une promesse ; Dieu ajoute à son ordre une parole rassurante qui ouvre devant Abraham un avenir de vie en plénitude : « Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom... En toi seront bénies toutes les familles de la terre » (Gn 12,2 Gn 12,3).

La bénédiction, dans la Sainte Écriture, est liée avant tout au don de la vie qui vient de Dieu et se manifeste tout d’abord dans la fécondité, dans une vie qui se multiplie, passant de génération en génération. Et à la bénédiction est liée aussi l’expérience de la possession d’une terre, d’un lieu stable où vivre et grandir en liberté et en sécurité, en craignant Dieu et en construisant une société d’hommes fidèles à l’Alliance, « un royaume de prêtres, une nation sainte » (cf. Ex Ex 19,6).

C’est pourquoi Abraham, dans le projet divin est destiné à devenir « le père d’un grand nombre de peuples » (Gn 17,5 cf. Rm 4,17-18) et à entrer dans une nouvelle terre où habiter. Pourtant Sara, sa femme, est stérile, elle ne peut avoir d’enfants ; et le pays vers lequel Dieu le conduit est loin de sa terre d’origine, il est déjà habité par d’autres populations, et il ne lui appartiendra jamais vraiment. Le narrateur biblique le souligne, bien qu’avec une grande discrétion : lorsque Abraham arrive sur le lieu de la promesse de Dieu : « Les Cananéens étaient alors dans le pays » (Gn 12,6). La terre que Dieu donne à Abraham ne lui appartient pas, il est un étranger et il le restera toujours, avec tout ce que cela comporte : ne pas avoir de visées de possession, sentir toujours sa propre pauvreté, tout voir comme un don. Cela est aussi la condition spirituelle de qui accepte de suivre le Seigneur, de qui décide de partir en accueillant son appel, sous le signe de sa bénédiction invisible mais puissante. Et Abraham, « père des croyants », accepte cet appel, dans la foi. Saint Paul écrit dans la Lettre aux Romains : « Espérant contre toute espérance, il a cru, et ainsi il est devenu le père d’un grand nombre de peuples, selon la parole du Seigneur: Vois quelle descendance tu auras ! Il n’a pas faibli dans la foi : cet homme presque centenaire savait bien que Sara et lui étaient trop vieux pour avoir des enfants ; mais, devant la promesse de Dieu, il ne tomba pas dans le doute et l’incrédulité : il trouva sa force dans la foi et rendit gloire à Dieu, car il était pleinement convaincu que Dieu a la puissance d’accomplir ce qu’il a promis » (Rm 4,18-21).

La foi conduit Abraham à parcourir un chemin paradoxal. Il sera béni mais sans les signes visibles de la bénédiction : il reçoit la promesse de devenir un grand peuple, mais avec une vie marquée par la stérilité de sa femme Sara; il est conduit dans une nouvelle patrie mais il devra y vivre comme un étranger ; et l’unique possession de la terre qu’il lui sera consentie sera celle d’un lopin de terre pour y enterrer Sara (cf. Gn 23,1-20). Abraham est béni parce que dans la foi, il sait discerner la bénédiction divine en allant au-delà des apparences, en ayant confiance dans la présence de Dieu même lorsque ses voies lui paraissent mystérieuses.

Que signifie cela pour nous ? Lorsque nous affirmons : « Je crois en Dieu », nous disons comme Abraham : « J’ai confiance en toi ; je m’abandonne à toi, Seigneur », mais pas comme à Quelqu’un à qui avoir recours uniquement dans les moments de difficulté ou à qui consacrer certains moments de la journée ou de la semaine. Dire « Je crois en Dieu » signifie fonder sur Lui ma vie, faire en sorte que sa Parole l’oriente chaque jour, dans les choix concrets, sans peur de perdre quelque chose de moi. Lorsque, dans le rite du baptême, on demande par trois fois : « Croyez-vous » en Dieu, en Jésus Christ, dans l’Esprit Saint, la Sainte Église catholique et les autres vérités de foi, la triple réponse est au singulier : « Je crois », parce que c’est mon existence personnelle qui doit être transformée avec le don de la foi, c’est mon existence qui doit changer, se convertir. Chaque fois que nous participons à un baptême, nous devrions nous demander comment nous vivons quotidiennement le grand don de la foi.

Abraham, le croyant, nous enseigne la foi ; et, en étranger sur terre, il nous indique la véritable patrie. La foi fait de nous des pèlerins sur terre, insérés dans le monde et dans l’histoire, mais en chemin vers la patrie céleste. Croire en Dieu nous rend donc porteurs de valeurs qui souvent, ne coïncident pas avec la mode et l’opinion du moment, cela exige de nous d’adopter des critères et d’assumer des comportements qui n’appartiennent pas au mode commun de penser. Le chrétien ne doit pas avoir peur d’aller à « contre-courant » pour vivre sa foi, en résistant à la tentation de s’« uniformiser ». Dans un grand nombre de nos sociétés, Dieu est devenu le « grand absent » et à sa place, il y a de nombreuses idoles, des idoles très diverses et surtout la possession et le « moi » autonome. Et les progrès importants et positifs de la science et de la technique également ont introduit chez l’homme une illusion de toute puissance et d’auto-suffisance, et un égocentrisme croissant a créé de nombreux déséquilibres au sein des rapports interpersonnels et des comportements sociaux.

Pourtant, la soif de Dieu (cf. Ps 63,2) ne s’est pas éteinte et le message évangélique continue de retentir à travers les paroles et les oeuvres de tant d’hommes et de femmes de foi. Abraham, le père des croyants, continue d’être le père de nombreux enfants qui acceptent de marcher sur ses traces et qui se mettent en chemin, en obéissance à la vocation divine, en ayant confiance dans la présence bienveillante du Seigneur et en accueillant sa bénédiction pour se faire bénédiction pour tous. C’est le monde béni de la foi auquel nous sommes tous appelés, pour marcher sans peur en suivant le Seigneur Jésus Christ. Et il s’agit d’un chemin parfois difficile, qui connaît également les épreuves et la mort, mais qui ouvre à la vie, dans une transformation radicale de la réalité que seuls les yeux de la foi sont en mesure de voir et d’apprécier pleinement.

Affirmer « Je crois en Dieu » nous pousse alors à partir, à sortir continuellement de nous-mêmes, précisément comme Abraham, pour apporter dans la réalité quotidienne dans laquelle nous vivons la certitude qui nous vient de la foi: c’est-à-dire la certitude de la présence de Dieu dans l’histoire, aujourd’hui aussi : une présence qui apporte vie et salut, et nous ouvre à un avenir avec Lui pour une plénitude de vie qui ne connaîtra jamais de fin.
* * *


Je salue avec joie les pèlerins francophones, surtout les jeunes ! La foi est un don de Dieu et un engagement personnel. Elle insère le chrétien dans le monde et dans l’histoire. Fiers de votre foi, n’ayez pas peur d’aller à contre-courant ! Résistez à la tentation du conformisme ! Apportez Dieu là où existent les idoles, l’égocentrisme et l’illusion de la toute-puissance de l’homme.
Bon pèlerinage !





Salle Paul VI

Mercredi 30 janvier 2013: Je crois en Dieu : le Père tout-puissant

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Chers frères et soeurs!

Dans la catéchèse de mercredi dernier, nous nous sommes arrêtés sur les paroles initiales du Credo: «Je crois en Dieu». Mais la profession de foi précise cette affirmation: Dieu est le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. Je voudrais donc réfléchir à présent avec vous sur la définition première et fondamentale de Dieu que le Credo nous présente: Il est le Père.

Il n’est pas toujours facile aujourd’hui de parler de paternité. En particulier dans le monde occidental, les familles désagrégées, les occupations professionnelles toujours plus prenantes, les préoccupations et souvent la difficulté d’équilibrer le budget familial, l’invasion dissipante des mass media au sein de la vie quotidienne sont parmi les nombreux facteurs qui peuvent empêcher une relation sereine et constructive entre pères et fils. La communication devient parfois difficile, la confiance vient à manquer et le rapport avec la figure paternelle peut devenir problématique; de même qu’il devient problématique également d’imaginer Dieu comme un père, n’ayant aucun modèle de référence adéquat. Pour ceux qui ont fait l’expérience d’un père trop autoritaire et inflexible, ou indifférent et peu affectueux, ou même absent, il n’est pas facile de penser avec sérénité à Dieu comme un Père et de s’abandonner à Lui avec confiance.

Mais la révélation biblique aide à surmonter ces difficultés en nous parlant d’un Dieu qui nous montre ce que signifie véritablement être «père»; et c’est surtout l’Evangile qui nous révèle ce visage de Dieu comme Père qui aime jusqu’au don de son propre Fils pour le salut de l’humanité. La référence à la figure paternelle aide donc à comprendre quelque chose de l’amour de Dieu qui demeure toutefois infiniment plus grand, plus fidèle, plus total que celui de n’importe quel homme. «Quel est d’entre vous — dit Jésus pour montrer aux disciples le visage du Père — l’homme auquel son fils demandera du pain, et qui lui remettra une pierre? Ou encore, s’il lui demande un poisson, lui remettra-t-il un serpent? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est dans les cieux en donnera-t-il de bonnes à ceux qui l’en prient!» (
Mt 7,9-11 cf. Lc 11,11-13). Dieu est pour nous un Père parce qu’il nous a bénis et choisis avant la création du monde (cf. Ep 1,3-6), il a fait de nous réellement ses fils en Jésus (cf. 1Jn 3,1). Et, comme Père, Dieu accompagne avec amour notre existence, en nous donnant sa Parole, son enseignement, sa grâce, son Esprit.

Il est — comme le révèle Jésus — le Père qui nourrit les oiseaux du ciel sans qu’ils aient à semer et à moissonner, et revêt de couleurs merveilleuses les fleurs des champs, avec des vêtements plus beaux que ceux du roi Salomon (cf. Mt 6,26-32 Lc 12,24-28); et nous — ajoute Jésus — nous valons bien plus que les fleurs et les oiseaux du ciel! Et si Il est si bon au point de faire «lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes» (Mt 5,45), nous pourrons toujours, sans peur et dans un abandon total, nous confier à son pardon de Père quand nous nous trompons de chemin. Dieu est un Père bon qui accueille et embrasse le fils perdu et repenti (cf. Lc 15, 11sq), il donne gratuitement à ceux qui demandent (cf. Mt 18,19 Mc 11,24 Jn 16,23) et offre le pain du ciel et l’eau vive qui fait vivre pour l’éternité (cf. Jn 6,32 Jn 6,51 Jn 6,58).

C’est pourquoi l’orant du Psaume 27, entouré par ses ennemis, assiégé par des méchants et des calomniateurs, alors qu’il cherche de l’aide du Seigneur et l’invoque, peut donner son témoignage plein de foi en affirmant: «Si mon père et ma mère m’abandonnent, le Seigneur m’accueillera» (v. 10). Dieu est un Père qui n’abandonne jamais ses enfants, un Père bienveillant qui soutient, aide, accueille, pardonne, sauve, avec une fidélité qui dépasse immensément celle des hommes, pour s’ouvrir à des dimensions d’éternité. «Car éternel est son amour!» comme continue à le répéter comme une litanie, à chaque verset, le Psaume 136 en reparcourant l’histoire du salut. L’amour de Dieu le Père ne fait jamais défaut, il ne se lasse jamais de nous; il est amour qui donne jusqu’au bout, jusqu’au sacrifice du Fils. La foi nous donne cette certitude, qui devient un roc sûr pour la construction de notre vie: nous pouvons affronter tous les moments de difficulté et de danger, l’expérience de l’obscurité de la crise et du temps de la douleur, soutenus par la confiance que Dieu ne nous laisse jamais seuls et est toujours proche, pour nous sauver et nous conduire à la vie éternelle.

C’est dans le Seigneur Jésus que se montre en plénitude le visage bienveillant du Père qui est aux cieux. C’est en le connaissant Lui que nous pouvons connaître aussi le Père (cf. Jn 8,19 Jn 14,7), c’est en le voyant Lui que nous pouvons voir le Père parce qu’il est le Père et le Père est en Lui (cf. Jn 14,9 Jn 14,11). Il est «image du Dieu invisible» comme le définit l’hymne de la Lettre aux Colossiens, «le premier-né par rapport à toute créature... le premier-né d'entre les morts», «par qui nous sommes rachetés et par qui nos péchés sont pardonnés» et par qui advient la réconciliation de toutes les choses, «sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix» (cf. Col 1,13-20).

La foi en Dieu le Père demande de croire dans le Fils, sous l’action de l’Esprit, en reconnaissant dans la Croix qui sauve la révélation définitive de l’amour de Dieu. Dieu est pour nous un Père en nous donnant son Fils; Dieu est pour nous un Père en pardonnant notre péché et en nous conduisant à la joie de la vie ressuscitée; Dieu est pour nous un Père en nous donnant l’Esprit qui nous rend fils et nous permet de l’appeler, en vérité, «Abba, Père» (cf. Rm 8,15). C’est pourquoi Jésus en nous apprenant à prier nous invite à dire «Notre Père» (Mt 6,9-13 cf. Lc 11,2-4).

La paternité de Dieu, alors, est amour infini, tendresse qui se penche sur nous, faibles enfants, ayant besoin de tout. Le Psaume 103, le grand chant de la miséricorde divine, proclame: «Comme est forte la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint! Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière» (vv. 13-14). C’est précisément notre petitesse, notre faible nature humaine, notre fragilité qui devient un appel à la miséricorde du Seigneur pour qu’il manifeste sa grandeur et tendresse de Père en nous aidant, en nous pardonnant et en nous sauvant.

Et Dieu répond à notre appel, en envoyant son Fils, qui meurt et ressuscite pour nous; il entre dans notre fragilité et fait ce que l’homme n’aurait jamais pu faire seul: il prend sur Lui le péché du monde, comme un agneau innocent et nous rouvre la route vers la communion avec Dieu, fait de nous de vrais enfants de Dieu. C’est là, dans le Mystère pascal, que se révèle dans toute sa luminosité le visage définitif du Père. Et c’est là, sur la Croix glorieuse, qu’advient la manifestation pleine de la grandeur de Dieu comme «Père tout-puissant».

Mais nous pourrions nous demander: comment est-il possible de penser à un Dieu tout-puissant en regardant la Croix du Christ? A ce pouvoir du mal, qui arrive au point de tuer le Fils de Dieu? Nous voudrions certainement une toute-puissance divine selon nos schémas mentaux et nos désirs: un Dieu «tout-puissant» qui résolve les problèmes, qui intervienne pour nous éviter les difficultés, qui l’emporte sur les puissances adverses, change le cours des événements et annule la douleur. Ainsi, aujourd’hui, différents théologiens disent que Dieu ne peut pas être tout-puissant, autrement il ne pourrait pas y avoir autant de souffrance, autant de mal dans le monde. En réalité, face au mal et à la souffrance, pour beaucoup, pour nous, il devient problématique, difficile, de croire en un Dieu le Père et le croire tout-puissant; certains cherchent refuge dans des idoles, en cédant à la tentation de trouver une réponse dans une présumée toute-puissance «magique» et dans ses promesses illusoires.

Mais la foi en Dieu tout-puissant nous pousse à parcourir des sentiers bien différents: apprendre à connaître que la pensée de Dieu est différente de la nôtre, que les voies de Dieu sont différentes des nôtres (cf. Is Is 55,8) et que sa toute-puissance aussi est différente: elle ne s’exprime pas comme une force automatique ou arbitraire, mais elle marquée par une liberté amoureuse et paternelle. En réalité, Dieu, en créant des créatures libres, en donnant la liberté, a renoncé à une partie de son pouvoir, en laissant le pouvoir de notre liberté. Ainsi, Il aime et respecte la réponse libre d’amour à son appel. Comme Père, Dieu désire que nous devenions ses fils et que nous vivions comme tels dans son Fils, en communion, en pleine familiarité avec Lui. Sa toute-puissance ne s’exprime pas dans la violence, elle ne s’exprime pas dans la destruction de tout pouvoir adverse comme nous le désirons, mais elle s’exprime dans l’amour, dans la miséricorde, dans le pardon, dans l’acceptation de notre liberté et dans l’appel inlassable à la conversion du coeur, dans une attitude qui n’est faible qu’en apparence — Dieu semble faible, si nous pensons à Jésus Christ qui prie, qui se fait tuer. Une attitude faible en apparence, faite de patience, de douceur et d’amour, démontre que telle est la vraie façon d’être puissant! Telle est la puissance de Dieu! Et cette puissance vaincra! Le passage du Livre de la Sagesse s’adresse ainsi à Dieu: «Tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu’ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe… Mais tu épargnes tous les êtres, parce qu'ils sont à toi, Maître qui aimes la vie» (11, 23-24a.26).

Seul celui qui est vraiment puissant peut supporter le mal et faire preuve de compassion; seul celui qui est vraiment puissant peut pleinement exercer la force de l’amour. Et Dieu, à qui toutes les choses appartiennent, car tout a été fait par Lui, révèle sa force en aimant tout et tous, dans une attente patiente de notre conversion à nous, les hommes, qu’il désire avoir comme fils. Dieu attend notre conversion. L’amour tout-puissant de Dieu ne connaît pas de limites, au point qu’«il n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous» (Rm 8,32). La toute puissance de l’amour n’est pas celle du pouvoir du monde, mais elle est celle du don total, et Jésus, le Fils de Dieu, révèle au monde la véritable toute-puissance du Père en donnant sa vie pour nous pécheurs. Voilà la véritable, authentique et parfaite puissance divine: répondre au mal non par le mal mais par le bien, aux insultes par le pardon, à la haine meurtrière par l’amour qui fait vivre. Alors le mal est vraiment vaincu, parce qu’il est lavé par l’amour de Dieu; alors la mort est définitivement vaincue car elle est transformée en don de la vie. Dieu le Père ressuscite le Fils: la mort, la grande ennemie (cf. 1Co 15,26), est engloutie et privée de son poison (cf. 1Co 15,54-55), et nous, libérés du péché, nous pouvons accéder à notre réalité de fils de Dieu.

Donc, quand nous disons «Je crois en Dieu, le Père tout-puissant», nous exprimons notre foi dans la puissance de l’amour de Dieu qui, dans son Fils mort et ressuscité, vainc la haine, le mal, le péché et nous ouvre à la vie éternelle, celle des fils qui désirent être pour toujours dans la «Maison du Père». Dire «Je crois en Dieu, le Père tout-puissant», dans sa puissance, dans sa manière d’être Père, est toujours un acte de foi, de conversion, de transformation de notre pensée, de toute notre affection, de toute notre manière de vivre.

Chers frères et soeurs, demandons au Seigneur de soutenir notre foi, de nous aider à trouver vraiment la foi et de nous donner la force d’annoncer le Christ crucifié et ressuscité et de le témoigner dans l’amour à Dieu et à notre prochain. Et que Dieu nous accorde d’accueillir le don de notre filiation, pour vivre en plénitude les réalités du Credo, dans l’abandon confiant à l’amour du Père et à sa toute-puissance miséricordieuse qui est la véritable toute-puissance et qui sauve.

* * *

Je salue les pèlerins francophones, en particulier les élèves venus de France et de Belgique, et les Travailleuses missionnaires. Notre Dieu est un Père plein d’amour. Je vous invite à vivre vos moments de difficultés et de crise, assurés qu’il ne vous laissera jamais seuls! Puissiez-vous aussi le rencontrer souvent dans le sacrement de la réconciliation où il vous accueille toujours et vous fait expérimenter sa toute-puissance! Bon pèlerinage!







Salle Paul VI

Mercredi 6 février 2013: Je crois en Dieu: le Créateur du ciel et de la terre, le Créateur de l'être humain

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Chers frères et soeurs !

Le Credo, qui commence en qualifiant Dieu de « Père tout-puissant », comme nous avons médité la semaine dernière, ajoute ensuite qu’Il est le « Créateur du ciel et de la terre », et il reprend ainsi l’affirmation avec laquelle commence la Bible. Dans le premier verset de l’Écriture Sainte, en effet, on lit : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (
Gn 1,1) : c’est Dieu l’origine de toutes les choses et dans la beauté de la création se déploie sa toute-puissance de Père qui aime.

Dieu se manifeste comme Père dans la création, en tant qu’origine de la vie, et, en créant, il montre sa toute-puissance. Les images utilisées par l’Écriture Sainte sont à cet égard suggestives (cf. Is Is 40,12 Is 45,18 Is 48,13 Ps 104,2 Ps 104,5 Ps 135,7 Pr 8,27-29 Jb 38-39). Comme un Père bon et puissant, il prend soin de ce qu’il a créé avec un amour et une fidélité qui ne font jamais défaut, disent les Psaumes à plusieurs reprises (cf. Ps 57,11 Ps 108,5 Ps 36,6). Ainsi la création devient-elle le lieu où connaître et reconnaître la toute-puissance de Dieu et sa bonté et elle devient un appel à notre foi de croyants pour que nous proclamions Dieu comme Créateur. « Grâce à la foi — écrit l’auteur de la Lettre aux Hébreux —, nous comprenons que les mondes ont été organisés par la parole de Dieu, si bien que l’univers visible provient de ce qui n’apparaît pas au regard » (11, 3). La foi implique donc de savoir reconnaître l’invisible en en découvrant la trace dans le monde visible. Le croyant peut lire le grand livre de la nature et en comprendre le langage (cf. Ps 19,2-5) ; mais la Parole de la révélation, qui suscite la foi, est nécessaire pour que l’homme puisse parvenir à la pleine conscience de la réalité de Dieu comme Créateur et Père. C’est dans le livre de l’Écriture Sainte que l’intelligence humaine peut trouver, à la lumière de la foi, la clé d’interprétation pour comprendre le monde. En particulier, le premier chapitre de la Genèse occupe une place spéciale, avec la présentation solennelle de l’oeuvre créatrice divine qui se déploie au fil de sept jours : en six jours, Dieu porte à son achèvement la création et le septième jour, le samedi, il cesse toute activité et se repose. Jour de la liberté pour tous, jour de la communion avec Dieu. Et ainsi, avec cette image, le livre de la Genèse nous indique que la première pensée de Dieu était de trouver un amour qui réponde à son amour. La deuxième pensée est ensuite de créer un monde matériel où placer cet amour, ces créatures qui en liberté lui répondent. Une telle structure, donc, fait en sorte que le texte soit scandé par certaines répétitions significatives. Par six fois, par exemple, est répétée la phrase: « Et Dieu vit que cela était bon » (vv. 4.10.12. 18.21.25), pour conclure, la septième fois, après la création de l’homme : « Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait : c’était très bon » (v. 31). Tout ce que Dieu crée est beau, plein de sagesse et d’amour ; l’action créatrice de Dieu porte de l’ordre, elle insère de l’harmonie, elle donne de la beauté. Dans le récit de la Genèse, il apparaît ensuite que le Seigneur crée avec sa parole : par dix fois on lit dans le texte l’expression « Dieu dit » (vv. 3.6.9.11.14. 20.24.26. 28.29). C’est le mot, le Logos de Dieu qui est à l’origine de la réalité du monde et en disant : « Dieu dit » fut ainsi soulignée la puissance efficace de la Parole divine. Ainsi chante le Psalmiste : « Le Seigneur a fait les cieux par sa parole, l’univers, par le souffle de sa bouche... Il parla, et ce qu’il dit exista ; il commanda, et ce qu’il dit survint » (33, 6.9). La vie apparaît, le monde existe, parce que tout obéit à la Parole divine.

Mais notre question aujourd’hui est : à l’époque de la science et de la technique, cela a-t-il encore un sens de parler de création ? Comment devons-nous comprendre les récits de la Genèse ? La Bible ne se veut pas un livre de sciences naturelles ; elle veut en revanche faire comprendre la vérité authentique et profonde des choses. La vérité fondamentale que les récits de la Genèse nous révèlent est que le monde n’est pas un ensemble de forces opposées entre elles, mais il a son origine et sa stabilité dans le Logos, dans la Raison éternelle de Dieu, qui continue à soutenir l’univers. Il y a un dessein sur le monde qui naît de cette Raison, de l’Esprit créateur. Croire qu’à la base de tout il y aurait cela, éclaire chaque aspect de l’existence et donne le courage d’affronter avec confiance et avec espérance l’aventure de la vie. Donc l’Écriture nous dit que l’origine de l’être, du monde, notre origine n’est pas l’irrationnel et la nécessité, mais la raison et l’amour et la liberté. D’où l’alternative : ou la priorité à l’irrationnel, à la nécessité, ou la priorité à la raison, à liberté, à l’amour. Nous croyons en cette dernière position.

Mais je voudrais dire un mot également sur ce qui est le sommet de toute la création : l’homme et la femme, l’être humain, l’unique « capable de connaître et d’aimer son Créateur » (Gaudium et spes GS 12). Le Psalmiste, en regardant les cieux, se demande : « À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ? » (8, 4-5). L’être humain, créé avec amour par Dieu, est une bien petite chose devant l’immensité de l’univers ; parfois, en regardant fascinés les immenses étendues du firmament, nous aussi, nous avons perçu nos limites. L’être humain est habité par ce paradoxe : notre petitesse et notre finitude coexistent avec la grandeur de ce que l’amour éternel de Dieu a voulu pour lui.

Les récits de la création dans le Livre de la Genèse nous introduisent également dans ce domaine mystérieux, en nous aidant à connaître le projet de Dieu sur l’homme. Ils affirment avant tout que Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol (cf. Gn 2,7). Cela signifie que nous ne sommes pas Dieu, nous ne nous sommes pas faits seuls, nous sommes terre ; mais cela signifie aussi que nous venons de la bonne terre, grâce à l’oeuvre du bon Créateur. À cela s’ajoute une autre réalité fondamentale : tous les êtres humains sont poussière, au-delà des distinctions opérées par la culture et par l’histoire, au-delà de toute différence sociale ; nous sommes une unique humanité modelée avec l’unique terre de Dieu. Il y a ensuite un deuxième élément: l’être humain a origine parce que Dieu insuffle le souffle de vie dans le corps modelé de la terre (cf. Gn 2,7). L’être humain est fait à l’image et ressemblance de Dieu (cf. Gn 1,26-27). Nous portons alors tous en nous le souffle vital de Dieu et chaque vie humaine — nous dit la Bible — est placée sous la protection particulière de Dieu. C’est la raison la plus profonde du caractère inviolable de la dignité humaine contre toute tentation de juger la personne selon des critères utilitaristes et de pouvoir. Être à l’image et ressemblance de Dieu indique également que l’homme n’est pas refermé sur lui, mais a une référence essentielle en Dieu.

Dans les premiers chapitres du Livre de la Genèse, nous trouvons deux images significatives : le jardin avec l’arbre de la connaissance du bien et du mal et le serpent (cf. 2, 15-17 ; 31 1-5). Le jardin nous dit que la réalité dans laquelle Dieu a placé l’être humain n’est pas une forêt sauvage, mais un lieu qui protège, nourrit et soutient ; et l’homme doit reconnaître le monde non pas comme une propriété à piller et à exploiter, mais comme don du Créateur, signe de sa volonté salvifique, don à cultiver et à protéger, à faire croître et développer dans le respect, dans l’harmonie, en en suivant les rythmes et la logique, selon le dessein de Dieu (cf. Gn 2,8-15). Puis, le serpent est une figure qui dérive des cultes orientaux de la fécondité, qui fascinaient Israël et constituaient une tentation constante d’abandonner l’alliance mystérieuse avec Dieu. À la lumière de cela, l’Écriture Sainte présente la tentation que subissent Adam et Ève comme le coeur de la tentation et du péché. Que dit en effet le serpent ? Il ne nie pas Dieu, mais il insinue une question dissimulée : « Alors, Dieu vous a dit : “Vous ne mangerez le fruit d’aucun arbre du jardin ?”» (Gn 3,1). De cette façon, le serpent suscite le doute que l’alliance avec Dieu est comme une chaîne qui lie, qui prive de la liberté et des choses plus belles et précieuses de la vie. La tentation devient celle de construire tout seul le monde dans lequel vivre, de ne pas accepter les limites du fait d’être créature, les limites du bien et du mal, de la moralité ; la dépendance de l’amour créateur de Dieu est vue comme un poids dont il faut se libérer. Cela est toujours le coeur de la tentation. Mais lorsque le rapport avec Dieu est faussé, à travers un mensonge, en se substituant à lui, tous les autres rapports sont altérés. Alors, l’autre devient un rival, une menace : Adam, après avoir cédé à la tentation, accuse immédiatement Ève (cf. Gn 3,12) : les deux se cachent de la vue de ce Dieu avec lequel ils conversaient en toute amitié (cf. 3, 8-10) ; le monde n’est plus le jardin dans lequel vivre en harmonie, mais un lieu à exploiter et dans lequel se cachent des pièges (cf. 3, 14-19). La jalousie et la haine envers l’autre pénètrent dans le coeur de l’homme : un exemple en est Caïn, qui tue son frère Abel (cf. 4, 3-9). En allant contre son créateur, en réalité l’homme va contre lui-même, il renie son origine et donc sa vérité : et le mal entre dans le monde, avec sa lourde chaîne de douleur et de mort. Et ainsi, ce que Dieu avait créé était bon, même très bon, après ce libre de choix de l’homme en faveur du mensonge contre la vérité, le mal entre dans le monde.

Je voudrais souligner un dernier enseignement des récits de la création: le péché engendre le péché et tous les péchés de l’histoire sont liés entre eux. Cet aspect nous pousse à parler de celui qu’on appelle le « péché originel ». Quelle est la signification de cette réalité, difficile à comprendre ? Je voudrais seulement donner quelques éléments. Tout d’abord, nous devons considérer qu’aucun homme n’est refermé sur lui-même, personne ne peut vivre uniquement de lui et pour lui. Nous recevons la vie de l’autre et pas seulement au moment de la naissance, mais chaque jour. L’être humain est relation : je ne suis moi-même que dans le toi et à travers le toi, dans la relation de l’amour avec le Toi de Dieu et le toi des autres. Eh bien, le péché signifie perturber ou détruire la relation avec Dieu, c’est là son essence : détruire la relation avec Dieu, la relation fondamentale, se mettre à la place de Dieu. Le Catéchisme de l’Église catholique affirme qu’avec le premier péché l’homme « s’est préféré lui-même à Dieu, et par là même, il a méprisé Dieu : il a fait le choix de soi-même contre Dieu, contre les exigences de son état de créature et dès lors contre son propre bien » (n. 398). Une fois la relation fondamentale perturbée, les autres pôles de la relation sont eux aussi compromis ou détruits, le péché détruit les relations, et ainsi il détruit tout, car nous sommes relation. Or, si la structure relationnelle de l’humanité est perturbée dès le début, chaque homme entre dans un monde marqué par cette perturbation des relations, il entre dans un monde perturbé par le péché, par lequel il est personnellement marqué ; le péché initial porte atteinte à la nature humaine et la blesse (cf. Catéchisme de l’Église catholique CEC 404-406).

Et l’homme tout seul, une seule personne ne peut pas sortir de cette situation, elle ne peut pas se racheter toute seule ; ce n’est que le Créateur lui-même qui peut rétablir les justes relations. Ce n’est que si Celui dont nous nous sommes éloignés vient vers nous et nous tend la main avec amour, que les justes relations peuvent être renouées. Cela a lieu en Jésus Christ, qui accomplit exactement le parcours inverse de celui d’Adam, comme le décrit l’hymne dans le deuxième chapitre de la Lettre de saint Paul aux Philippiens (2, 5-11) : alors qu’Adam ne reconnaît pas qu’il est une créature et veut se mettre à la place de Dieu, Jésus, le Fils de Dieu, est dans une relation filiale parfaite avec le Père, il s’abaisse, il devient le serviteur, il parcourt la voie de l’amour en s’humiliant jusqu’à la mort en croix, pour remettre en ordre les relations avec Dieu. La Croix du Christ devient ainsi le nouvel arbre de la vie.

Chers frères et soeurs, vivre de foi signifie reconnaître la grandeur de Dieu et accepter notre petitesse, notre condition de créature en laissant le Seigneur la combler de son amour, pour qu’ainsi s’accroisse notre véritable grandeur. Le mal, avec son poids de douleur et de souffrance, est un mystère qui est illuminé par la lumière de la foi, qui nous donne la certitude de pouvoir en être libérés : la certitude qu’être un homme est un bien.
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Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les Frères du Sacré-Coeur et les élèves venus de Paris et de Lilles ! Vivre de la foi veut dire confesser la grandeur de Dieu et accepter notre condition de créature. En reconnaissant votre petitesse, Dieu vous comblera de son amour et de sa lumière ! Affrontez alors l’aventure de votre vie avec confiance et espérance ! Bon pèlerinage !





Salle Paul VI

Mercredi 13 février 2013


Catéchèses Benoît XVI 23113