Catéchèses Paul VI 21575

21 mai 1975: VALEUR ET SENS DE LA JOIE CHRÉTIENNE

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Chers Fils et Filles,



Arrivés à la Pentecôte dans notre démarche le long de la route rude et joyeuse de l’Année Sainte, arrivés comme dit Saint Jean Chrysostome à la « métropole des fêtes » (PG 50,463), nous tous, pèlerins du Jubilé, nous avons pu faire halte un moment « comme des gens qui réfléchissent à leur route » (Dante II, 2, 11) ; et du haut de ce sommet que nous avons atteint nous avons regardé autour de nous et nous avons aussitôt senti notre coeur inondé de joie. Pourquoi ne pas le dire ? pourquoi ne pas communiquer à toute l’Eglise pèlerine en ce monde, avançant sur les routes fatigantes et fangeuses de l’expérience moderne, ce sentiment, ce fruit de l’Esprit Saint (
Ga 5,22), ce don du ciel, obtenu en parcourant notre mystérieux et bien-aimé « Chemin de la Croix » ? La joie, la paix de l’âme, celle que le monde ne peut pas donner (cf. Jn 14,27), celle qui ne dépend pas exclusivement de la puissance des conditions nécessaires au bien-être de la vie temporelle mais qui jaillit de la source première de la joie : Dieu, Béatitude infinie, celle que « personne ne peut nous ravir » (Jn 16,22), pourquoi ne pas l’annoncer une fois encore au monde ? à ce monde qui semble pris dans les tenailles d’un désir insatiable de joie et d’une conviction désespérée de ne pouvoir l’atteindre ? N’est-il pas pessimiste, notre monde ? Ne s’illusionne-t-il pas lui-même en croyant pouvoir l’obtenir avec le succédané du plaisir ? Pourquoi ne pas donner à nos frères en humanité ce témoignage que nous, chrétiens, que nous, fils de l’Eglise, si humbles et fidèles, nous sommes heureux ?

Oui, nous sommes heureux, même sous le poids de la croix, même si notre croix, supportée pour imiter la Croix du Christ et lui montrer notre amour, est forcément plus lourde à porter que celle des gens qui tentent de la secouer de leurs épaules et ne veulent pas en reconnaître l’intime valeur et le sens providentiel.

C’est pour ces raisons, très chers Fils, que nous avons célébré la fête de la Pentecôte en vous adressant à vous, à l’Eglise et au monde, notre exhortation intitulée d’après ses premiers mots « Gaudete in Domino ». Nous avons cherché ainsi à ce que nous nous rappelions tous que si nous sommes vraiment chrétiens et catholiques, nous devons nous sentir plongés dans une joie toujours nouvelle et toujours vraie, celle qui nous vient par la grâce du Saint-Esprit, fruit du double effort de renouvellement et de réconciliation qui constitue le premier chapitre du programme de l’Anne Sainte.

Nous nous permettons de recommander à tout le monde de lire, ou mieux, de méditer ce document. Vous y trouverez les paroles de l’Evangile et de l’Ecriture Sainte dont il tire son autorité, sa théologie : peut-il jamais connaître l’amertume d’une tristesse malsaine celui qui vit du Christ ? Il y trouve aussi sa philosophie, c’est-à-dire la logique qui nous convainc raisonnablement de goûter la foi, de respirer le climat de l’Esprit Saint, d’interpréter toujours comme valeur positive le cadre de la création qui nous environne, et même les douleurs et les épreuves de cette « vallée de larmes » ; une philosophie qui nous entraîne à découvrir en outre dans le sens eschatologique de notre existence, c’est-à-dire dans la certitude et dans l’espérance d’une vie personnelle au-delà de notre mort temporelle, une immense promesse de bonheur qui n’est pas un vain palliatif offert à nos souffrances présentes ni une illusoire « fuite en avant » pour nous soustraire à l’assaut impitoyable des maux quotidiens, mais qui nous donne la force d’y remédier avec sagesse et confiante patience ; une philosophie enfin où nous trouvons un apaisement capable d’associer aux peines de la vie, une sincère et apaisante joie, comme nous l’avons déjà dit à propos de l’espérance qui ne déçoit jamais (Rm 8,24 Tt 1,2 Tt 2,13 etc.). Lisez et méditez. Les enseignements et les commentaires d’une parole aussi belle, aussi légitime et aujourd’hui aussi opportune ne manquent certainement pas (cf. L. Bouyer, L’Eglise de Dieu, p. 308 ; et l’article de R. manzini, Il bisogno di gioia, L’Osservatore Romano, 17 mai 1975).

Et nous répétons encore Gaudete in Domino semper (Ph 4,4).

Avec notre Bénédiction Apostolique.





28 mai 1975: RENOUVELLEMENT ET FERMETÉ CHRÉTIENNE

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Chers Fils et Filles,



Nous nous souvenons tous que l’un des thèmes principaux de l’Année Sainte, en cours de célébration, est le renouvellement de la vie chrétienne. Or, pour imprégner notre vie chrétienne de ce renouvellement nous devons restaurer, avec d’autres vertus et ressources de l’Esprit, la vertu de la fermeté, telle l’entend notre pédagogie morale.

Oui, fermeté. Peut-on légitimement concevoir un christianisme tiède ? un christianisme dépourvu de fermeté dans ses convictions, agnostique, indifférent, volubile, opportuniste, lâche ? un christianisme timide, effrayé de lui-même ? conditionné par le respect humain ? Pouvait-il être authentique et nouveau, un christianisme qui en pratique, dans la confrontation avec l’entourage, serait disponible pour tout conformisme, qui, surtout, aspirerait tacitement à éviter les désagréments, les critiques, l’ironie ; qui manifesterait le désir de profiter de toute occasion pour faire belle figure, pour gagner davantage, pour échapper aux ennuis, pour avancer dans la carrière ?

Où est allé l’ancienne éducation au caractère personnel, au courage moral, à la cohérence sociale ? au sens du devoir ? de la responsabilité ?

Nous devons bien nous rappeler qu’un chrétien, un catholique tout spécialement, doit être fort. Nous disons : spirituellement et moralement fort. Un disciple du Seigneur ne doit pas avoir peur. Il se sent plongé dans un climat de Providence, qui transforme en bien même les choses adverses, celles-ci pouvant également coopérer à notre bien, si nous aimons Dieu (
Rm 8,28). Il est investi d’un devoir de témoignage qui l’affranchit de la timidité et) de l’opportunisme, qui au moment opportun lui suggère attitude et discours, jaillis d’une source intérieure dont, avant l’épreuve, il ignorait peut-être lui-même l’existence. Et quand bien même vous seriez dominés par des adversaires plus forts que vous « ne vous mettez pas en peine de ce que vous aurez à dire — nous enseigne le Seigneur dans l’Evangile — : ce que vous aurez à dire vous sera suggéré à l’heure même. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous » (Mt 10,19-20).

A ce point-là, il y a un paradoxe à résoudre : ne sommes-nous pas faibles à cause de la faiblesse même de notre nature ? oui, c’est exact ; Jésus lui-même l’a reconnu à Gethsémani : « Notre chair (c’est-à-dire notre nature humaine) est faible » mais il a affirmé en même temps que « l’Esprit est prompt » (Mt 26,41). Et Saint Paul a expliqué que c’est précisément quand de manière humble et réaliste nous confessons notre faiblesse, que nous sommes vraiment forts, car le Seigneur lui avait dit intérieurement : « Que ma grâce te suffise, car la vertu s’affirme dans la faiblesse » (2Co 10,9-10). Faiblesse et force peuvent donc être complémentaires chez le chrétien (voir parmi les anciens : origène : Exhortation au martyre ; parmi les modernes G. bernanos : Les dialogues des Carmélites).

A notre vie chrétienne, privée et publique, il importe d’imprimer une orientation courageuse ; on risquerait sinon de devenir insignifiant dans le monde de l’Esprit et peut-être même complice des ruines communes. Puis ne cherchons-nous pas dans l’illégitime recours à notre liberté personnelle, un prétexte pour nous laisser aller sous le joug d’inadmissibles opinions d’autrui ? « Est libre ce qui a en soi sa propre cause » (St th. Metaph. 11, 9), « seuls ceux qui agissent d’eux-mêmes ont la liberté » nous enseigne Saint Thomas (St th. Contra G. SCG 2,48). Et ce qui seul, légitimement, nous lie intérieurement, c’est la vérité ; « et la vérité, dit le Seigneur « nous rendra libres » (cf. Jn 8,32).

Aussi, la tendance moderne à abolir tout effort éthique ou personnel (sauf en matière sportive, ce qui est bien mais ne suffit pas) ne prélude certainement pas à un vrai progrès authentiquement humain. La Croix est toujours dressée devant nous : elle nous appelle à la vigueur morale, à la fermeté de l’esprit, au sacrifice (Jn 12,25) qui nous assimile au Christ et qui peut nous sauver, nous et le monde. Avec notre Bénédiction Apostolique.

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Nous voulons aussi remercier de leur présence les membres du pèlerinage de Basse-Normandie, présidé par Monseigneur Joseph Wicquart, Evêque de Coutances et drAvranches. Nous recommandons toutes leurs intentions au Seigneur et Nous les bénissons, ainsi que leurs familles.

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C'est avec une joie particulière que Nous saluons la délégation de Madagascar, guidée par l'Evêque Auxiliaire de Tananarive. Vous habitez très loin de Rome! Mais Nous pensons souvent à vous, car Nous recevons fréquemment des nouvelles de votre pays. Nous sommes donc très heureux de saluer aujourdrhui, à travers vous, tous nos Fils catholiques malgaches, et aussi nos Frères protestants de ce pays. Que cette Année Sainte vous trouve plus disponibles pour la conversion personnelle et l'annonce de l'Evangile! Contribuez à promouvoir la concorde, le progrès, au bénéfice de tous vos compatriotes. Avec Notre Bénédiction et l'assurance de notre prière à toutes vos intentions.

Nos voeux et nos encouragements sradressent aussi aux chrétiens togolais et dahoméens venus en pèlerinage à Rome pour représenter leurs communautés, et donner le témoignage de leur union au Pape et à l'Eglise universelle. Nous prions pour vous, chers Fils, et pour vos jeunes Eglises si courageuses. Nous demandons au Seigneur de vous conserver une foi solide quelles que soient les difficultés, et Nous vous bénissons de tout coeur.

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Nous saluons de tout coeur les professeurs et les Cl&es de l'Academie de l'Eglise Orthodoxe de Crête, Venus a Rome. Nous espérons et nous prions le Seigneur que cette Academie qui a déjà tant de mérites pour le mouvement oecumenique, continue a rendre ses services a l'Eglise orthodoxe de Crête comme aussi a l'oeuvre pour la réconciliation dans la foi et dans l'amour entre chrétiens, afin que la volonté du Seigneur: lque tous soient unr soit parfaitement accomplie parmi nous.




4 juin 1975: LE DEVOIR DE LA PAIX

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Chers Fils et Filles,



Cette audience, comme les autres du même style, nous ramène aux grands thèmes soumis à la réflexion pour l’Année Sainte. Un de ces thèmes énonce un programme difficile et complexe : c’est celui de la réconciliation ; la réconciliation qui comporte le rétablissement de nos rapports avec Dieu tout d’abord : Saint Paul disait : « Nous vous en supplions au nom du Seigneur, réconciliez-vous avec Dieu » (
2Co 5,20). Condition absolument nécessaire : c’est notre salut qui est en question. Nous le savons, mais nous ne pourrons jamais être assez persuadés que nous devons rendre vital et opérant, notre rapport de grâce avec Dieu. Dieu est la vie !

Puis, la réconciliation impose la normalisation de nos rapports avec notre prochain. Et vous savez quelle dimension ce terme atteint dans l’Evangile : nous pouvons dire que notre prochain n’est pas seulement le cercle des personnes qui nous sont proches à divers titres, mais l’humanité tout entière. « Vous êtes tous frères, a dit le Seigneur » (Mt 23,8). La pensée du Seigneur est vaste comme son coeur ; elle est universelle. La récente fête de Pentecôte et le rayonnement du message évangélique qui en a jailli nous le proclament; voilà la grande originalité du christianisme, cette religion de vérité et de salut pour tous les hommes (cf. Col 3,11 Ga 3,28 1Co 12,13 et ss. ; etc.). Si elle est pour tous les hommes, il faut qu’ils soient tous réconciliés entre eux. Cette réconciliation fondamentale porte un nom, aussi simple à prononcer que, dans certaines circonstances, difficile à concrétiser : c’est la paix. Oui, la paix entre les hommes, fraternisant dans une même foi, unis par un sincère et indispensable amour, tous associés dans un même corps social, visible et mystique en même temps, l’Eglise. Le discours sur la paix est vaste comme le monde ; il investit tous les problèmes de la vie collective, et de manière plus importante et plus grave, ceux de la vie internationale. En ce moment, et nous référant à l’Année Sainte en cours de célébration, nous nous limiterons à un seul point : nos devoirs envers la paix.

Nous devons établir la paix autour de nous. Ou la rétablir si elle est interrompue.

Aussitôt, dans notre âme, s’impose la demande : si la paix est un devoir, qu’entendons-nous quand nous parlons de paix ? N’est-elle pas trop simple, l’habituelle définition de Saint Augustin ? Il la condense en ces paroles pleines de signification : « Pax... tranquillitas ordinis : la paix est la tranquillité de l’ordre » (De Civit. Dei, 19, 13 ; PL, 41, 640 ; voir également : Pax quid est ? ubi nullum bellum est ; Enarr in Ps. 85, PL. 37, 1075). Mais cette définition concerne l’ordre extérieur et politique: et c’est très bien. Toutefois elle ne regarde pas directement ce qu’il nous intéresse de considérer : l’ordre intérieur et personnel. Car la paix que nous devons chercher avant tout, également par rapport a autrui, est la paix du coeur, c’est cet état d’âme de justice, de bonté, de sérénité qui nous anime de respect et de bienveillance à l’égard de tous, qui stérilise en nos âmes ces sentiments qui interrompent le courant, au moins potentiel, de l’amour du prochain. La paix exige d’avoir sa propre psychologie, son propre esprit moral qui, avant de se tourner vers autrui, se reflète sur celui qui veut exercer la paix. Avant d’être sociale, la paix est personnelle (cf. 1Co 13,4-7, au sujet de la charité).

Et c’est précisément cet esprit de paix qui constitue le devoir de tout véritable disciple du Christ. C’est un fruit de la charité. Avant tout : la paix n’est pas égoïsme, elle n’est pas apathie, elle n’est pas manque d’intérêt pour les autres indifférence pour les souffrances d’autrui ; elle n’est pas mépris du prochain par pur souci de commodité personnelle. Combien sont-ils ceux qui se disent pacifiques parce qu’ils ne s’occupent pas des besoins et des malheurs des autres, ou parce qu’ils refusent de s’intéresser aux questions sociales. De plus, il y a un courant philosophique, qui a eu de grands noms pour le soutenir, qui a fait du Ego, du sujet individuel, du « surhomme », le centre transcendantal de la pensée et de l’action, et par conséquent de la prépondérance de la personnalité propre sur celle d’autrui, au point d’affirmer une telle prépondérance sous forme d’antagonisme, de mépris, de lutte, de suprématie : d’où la paix, la paix fondamentale du coeur, est bannie pour laisser la place à l’orgueil, à la haine, à la violence, à la vendetta, à la lutte systématique, et finalement à la guerre (cf. pour tous, comme expression extrême, caractéristique : frédéric nietzsche, La volonté de puissance ; Ainsi parla Zarathustra).

La paix du Christ ! Quel message rénovateur et consolateur comparé aux semblables explosions de l’énergie déchaînée de l’orgueil et de la passion de l’homme ! C’est une confrontation à faire, avec humilité et sagesse, pour ne pas retomber dans d’arrogantes et belliqueuses réactions polémiques mais, au contraire, pour se rappeler deux choses. La première, que la paix, dont le christianisme nous fait un devoir intérieur et personnel, n’est pas inertie, immobilisme ; qu’elle n’est pas possession égoïste qui idéalise des conditions de vie commode et tranquille ; certes, la paix est ordre, mais un ordre appliqué à ce qu’il a de plus mouvant, comme l’est la vie humaine ; et il en résulte que si nous la voulons véritable et durable, la paix doit être active, vigilante ; une paix qu’il faut produire continuellement, avec génial amour et laborieuse activité ; il ne faut pas simplement en jouir mais, la paix, il faut toujours la chercher (cf. Ps 33,15 inquire pacem et persequere eam, chercher la paix et la poursuivre).

La seconde chose dont il faut se souvenir est le motif religieux et chrétien dans lequel il importe d’enraciner la paix : l’estime et l’amour universel de l’homme, comme nous l’enseigne Jésus-Christ. Tout l’Evangile nous l’enseigne ; n’oublions pas que ceci est le motif primordial qui rend facile le devoir de la paix !

Avec notre Bénédiction Apostolique !

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Chers Pèlerins de la Bretagne, du Maine et de l'Anjou,

Nous savons tout ce que vos Diocèses de l'Ouest ont donné à l'Eglise. Crest pourquoi Nous vous saluons avec une affection particulière. Et Nous vous demandons de partager cette affection avec tous ceux que vous représentez.

Nous savons aussi combien le visage humain et religieux de vos cités et de vos villages a changé depuis une vingtaine drannées. Dans ces situations nouvelles, demeurez très attachés à vos Evêques, chers Fils, et avec eux, soyez présents aux problèmes de vie et aux questions de foi qui se posent en vos différents milieux.

Faites preuve de lucidité et de sérénité, de créativité et de prudence. Par dessus tout, soyez animés drun amour authentique et débordant pour le Christ et son Eglise. Crest peut-être cela qui fait parfois défaut à certaines recherches et expériences apostoliques aujourdrhui, comme drailleurs à certaines attitudes de refus ou de passivité. Et acceptez de travailler ensemble, oh oui, ensemble, vous sachant complémentaires, en toute charité et humilité.

Ensemble, suivez le Christ "mort et ressuscité r. Crest à cette source quril faut puiser sans cesse pour édifier l'Eglise, qui est le Corps du Christ. Crest là que vous pourrez purifier, fortifier, conjuguer vos efforts. Et vos Eglises de Rennes, Saint-Brieuc, Vannes, Quimper, de Laval, du Mans et drAngers apparaîtront davantage encore comme des lieux draccueil, de cheminement, et de rencontre de Jésus-Christ Sauveur. Avec Notre Bénédiction Apostolique.

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Chers Frères et Fils des Diocèses drAfrique francophone,

Nous avons déjà eu l'occasion, depuis votre arrivée à Rome, de vous dire notre affection et de vous exprimer nos encouragements. Vous revenez Nous voir aujourdrhui. O, merci de ce témoignage drattachement, merci de toute la joie que vous Nous apportez. Nous sommes de coeur avec vous et Nous vous bénissons. En rentrant chez vous au terme de ce grand voyage, vous pourrez raconter autour de vous tout ce que vous aurez découvert pendant ce pèlerinage, et vous nroublierez pas de dire à vos familles, à vos amis, aux chrétiens et à vos frères non chrétiens combien le Pape les aime!

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Chers Pèlerins d'Edmundston,

Vous êtes en cette immense Assemblée familiale, le symbole vivant de l'attachement profond du Canada à l'Eglise de Rome! Nous vous souhaitons de puiser toujours dans les grâces si nombreuses de ce pèlerinage le courage et la joie de témoigner en faveur du Christ et de l'Evangile!

Avec Notre Bénédiction Apostolique!



11 juin 1975: LA RÉCONCILIATION FRATERNELLE BUT ET FRUIT DE L’ANNÉE SAINTE

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Chers Fils et Filles,



Le programme de l’Année Sainte présente à l’Eglise — et nous pouvons dire : présente au monde — un objectif bien difficile : celui de la réconciliation. Ce programme parle de deux buts fondamentaux : renouvellement et réconciliation. Réservons pour le moment notre attention au second terme de ce pondéreux binôme : « la réconciliation », un terme qui suppose une rupture à réparer ; tandis que l’autre : « renouvellement » tend vers une nouveauté à produire. Et sous certains aspects, faire du nouveau est plus facile que remettre en état une chose brisée.

Il est clair, toutefois, que le mot « réconciliation » a une place essentielle dans l’économie de la rédemption ; il se réfère à la nécessité irremplaçable du salut opéré par le Christ ; en sont une preuve suffisante l’autorité et la répétition de l’idée qu’il exprime dans de nombreux et éloquents textes des Saintes Ecritures (cf.
Rm 5,10-11 2Co 5,18-20 Col 1,20 Col 1,22 Ep 2,16 etc.). La réconciliation prend place dans ce dessein de réparation, de miséricorde, de pardon qui couvre toute la trame de l’Evangile et qui associe l’oeuvre réparatrice du Christ à son oeuvre rénovatrice (cf. Ep 4,24 Col 3,10 2Co 5,17 Ap 21,5 etc.). Notons aussi que le terme « réconciliation » suppose simultanément deux sujets à réconcilier entre eux.

Quels sont ces sujets à réconcilier ? Si nous négligeons le sujet particulier, la conscience personnelle, qui elle aussi a besoin d’être réconciliée avec elle-même quand le doute ou le remords lui refusent la paix intérieure, nous pouvons dire que la réconciliation concerne deux catégories de sujets, la première étant celle de Dieu a réconcilier avec l’homme et, vice-versa, de l’homme avec Dieu. C’est la véritable, la grande réconciliation qui dans sa profonde réalité est exigée par le Médiateur, par le Christ ; elle seule peut rétablir des rapports réels, vitaux, régénérateurs entre l’humanité déchue et Dieu, notre principe, notre terme, notre vie (cf. Jn 14,6). Ici, il y a toute notre religion, notre théologie, notre piété.

L’autre catégorie de sujets — et nous savons à quel point elle est liée à la première (cf. Mt 5,24 Mt 18 Mt 33 Mt 6,12) — concerne les hommes à réconcilier entre eux ; c’est une catégorie très vaste et complexe, autant que le sont les perturbations des relations humaines, toujours compliquées, multiples, souvent sans remède, souvent collectives. Nous y trouvons toute la phénoménologie spirituelle et sociale de la guerre et de la paix ; et, tout entier, l’inexorable drame du pardon et de la rancoeur ; et aussi toute la pédagogie de la concorde familiale, communautaire, sociale ; nous y trouvons également les théories de la lutte de classe et du prestige de l’honneur ; puis la pseudo-justice de la vendetta, qu’elle soit privée, tribale, ou nationale ; il y a, là tout l’égoïsme qui s’affirme comme méthode préférée et avec une exigence absolue ; puis encore l’incurable plaie de la haine, qui assèche les coeurs stérilise les sources naturelles de l’amour et du bien ; et aussi, l’utopie, ou mieux, l’idéal évangélique de la charité que le Christ a osé proposer à ses disciples et à tous les hommes : « Et même je vous dis : aimez vos ennemis, faites du bien à celui qui vous haït, et priez pour celui qui vous persécute et vous calomnie... » (Mt 5,44) ; en somme, nous y trouvons le paradoxe, la nécessité constitutionnelle du royaume de Dieu : la réconciliation !

Se réconcilier signifie donc pardonner et oublier les offenses, faire renaître des relations pacifiques et amicales, renouer la conversation et la confiance, ne pas se laisser intoxiquer par la psychologie du mal, mais « vaincre le mal par le bien » (Rm 12,21), répandre la bonté, la générosité, la magnanimité (cf. St th. II-II 129,3, ad 4), l’espoir de la renaissance et du triomphe du bien, et ainsi de suite : voilà la réconciliation que l’Année Sainte veut introduire dans nos âmes, se révélant ainsi comme une année nouvelle dans notre vie personnelle et dans notre histoire. Recommencer !

Nous nous permettons de citer de nouveau notre récente Exhortation apostolique — intitulée Paterna cum benevolentia d’après ses premiers mots — (8 déc. 1974), en espérant cordialement que les premiers à vouloir y réfléchir, à vouloir en accueillir l’invitation angélique soient nos frères, nos fils qui, de la mauvaise humeur catholique, de la contestation habituelle, de la critique amère, de l’éloignement dédaigneux, et parfois de la défection frauduleuse ou sans scrupules, s’abritant souvent sous une fausse logique, se sont fait un style et programme. Les aurions-nous offensés ? Nous aimerions les convaincre que nous n’en avons assurément jamais eu l’intention ; de toute manière, nous sommes les premiers à demander leur pardon. Mais eux, précisément en vertu de l’invitation de l’Année Sainte à la réconciliation, qu’ils veuillent bien ne pas nous priver, ni se priver eux-mêmes, de la joie d’une nouvelle paix fraternelle.

Avec notre confiante Bénédiction Apostolique.

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Nous saluons de tout coeur les nombreux diocésains drAnnecy, drAngoulême, de Poitiers et de La Rochelle. Nous savons, chers Fils, combien vous avez désiré et préparé ce pèlerinage. Nous vous félicitons! Nous communions profondément à votre bonheur! Vous demeurerez drailleurs dans la joie, si vous demeurez des pèlerins, crest-à-dire des chrétiens toujours en marche vers le Seigneur et vers tous ceux qui ont besoin de votre présence aimante! Dans quelques jours, vous serez de retour chez vous. Nous vous encourageons à partager abondamment les grâces de votre pèlerinage avec vos proches et vos amis. Aidez-les à comprendre et à aimer l'Eglise du Christ! En un mot soyez tous de fervents témoins!

Avec notre Bénédiction Apostolique.

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Nous Nous tournons chaleureusement vers les chers pèlerins du Caire. Parmi vous, Nous remarquons avec plaisir l'Ambassadeur de votre pays près du Saint-Siège, ainsi que Monseigneur Pacomios, Evêque Copte-Orthodoxe de Beheira, que Nous saluons particulièrement. Nous vous souhaitons que ce pèlerinage vous permette de profiter pleinement des grâces de l'Année Sainte, grâces particulières de réconciliation, drunion et de paix, que Nous demandons au Seigneur pour vous-mêmes, vos familles et tous ceux que vous représentez ici.

***

Nous sommes heureux d'accueillir nos Fils de Nouvelle-Calédonie, conduits par leur Archevêque, Monseigneur Eugène Klein, et Nous les remercions de leur présence aujourdrhui. Nous communions aux intentions de prière qurils sont venus porter à Rome au nom du diocèse de Nouméa, et Nous les bénissons avec affection. Que la paix du Christ emplisse leur coeur et que ce pèlerinage les encourage dans la foi!




18 juin 1975: VALEUR DU SACRIFICE DANS LA SPIRITUALITÉ CHRÉTIENNE

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Chers Fils et Filles,



La spiritualité de l’Année Sainte est semblable à une route qui monte, qui passe d’une station à l’autre de la vie religieuse et morale, telle qu’est la vie chrétienne, et qui se déroule à travers des phases diverses, comme une ascension en montagne, toujours plus ouverte sur de vastes panoramas de la vérité révélée ; une ascension toujours plus difficile, cependant, pour parvenir au véritable sommet de l’union avec Dieu, rejoint finalement en ce qu’il est, et qui nous a été promis : Lumière, Amour, Bonheur. (On pourrait rappeler ici le paradis de Dante : « lumière intellectuelle, pleine d’amour ; amour du véritable bien, plein de bonheur ; bonheur qui transcende toute douleur » ; Paradis 34, 40-41). Nous avons déjà parcouru quelques étapes de cette démarche ascendante, comme la conversion, la pénitence, la prière, la rencontre communautaire, le moment sacramentel ; et nous avons également eu quelqu’expérience de la joie à laquelle, durant sa progression, nous mène notre itinéraire, une joie qui toujours nous console, même quand elle se mêle dans notre esprit aux épreuves qui la contredisent, qui semblent la démentir, sans réussir toutefois à l’étouffer entièrement.

Or ce caractère bivalent de notre spiritualité — c’est-à-dire ce mélange de joie et de tristesse mérite d’être tout spécialement considéré; d’abord parce qu’il s’agit là d’un élément essentiel de cette vie chrétienne, authentique et intègre, que nous voulons restaurer en nous avec l’exercice de l’Année Sainte. C’est évident : serait-il jamais possible d’oublier la Croix dans la définition de la vie chrétienne ? Et nous parlons ici de la Croix non seulement comme la cause dans le Christ de notre rédemption ; mais tout autant comme forme exemplaire de notre fidélité de disciple du Christ crucifié ; chacun de nous est appelé, comme le Cyrénéen de la Via Crucis — du chemin de la croix — à partager le poids écrasant de cet instrument de torture et de mort qui pesa sur les épaules éreintées de notre divin Maître Jésus. La passion du Christ doit se communiquer à ses dernières paroles, lors de la dernière cène : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et gémirez, tandis que le monde se réjouira. Vous serez accablés de tristesse, mais votre tristesse se transformera en joie » (
Jn 16,20). Rappelons-nous aussi les non-moins célèbres paroles de Saint Paul : « ... ce qui manque aux souffrances du Christ, je l’achève dans ma chair » (Col 1,24).

Or, et ceci est notre seconde observation, nous sommes instinctivement portés — et nous, les modernes, nous le sommes intentionnellement — à rejeter la souffrance de notre vie, à juste titre aussi longtemps que c’est honnête et possible ; mais à tort, quand cette exclusion concerne la conception générale de la vie chrétienne, de la nôtre spécialement, et quand nous prétendons rendre notre existence chrétienne joyeuse et satisfaite au point d’entraîner sa faillite, faillite dans ses principes et dans sa conclusion finale, alors que ceux-ci nous imposent la souffrance ; cette souffrance que nous avons l’illusion de pouvoir éliminer comme conséquence inutile de notre profession chrétienne. Cette attitude est fréquente ; elle dérive d’une conception incomplète et fausse d’une telle profession, comme si elle devait nous immuniser contre les propres douleurs de notre existence terrestre et, surtout, nous épargner les conséquences négatives, les peines, les insuccès, les injustices dérivant précisément du fait que nous sommes disciples du Christ. Nous voudrions un christianisme triomphant, un christianisme commode, profitable, applaudi. Nous voudrions qu’il soit finalement dégagé de cet élément intrinsèque qu’est le sacrifice. Nous voudrions un christianisme sans devoirs ; ou tout au moins ne comprenant que des devoirs dont on puisse toujours tirer avantage, ou auxquels il serait facile et élégant de renoncer quand cela nous convient. Un christianisme sans dangereuse cohérence, sans l’obligation de témoignages impopulaires ; un christianisme sans héroïsme. Un christianisme toujours conformiste ; sans que jamais personne le qualifie comme tel, ni le condamne.

Eh bien, non, au contraire ! Notre christianisme doit être fort. Il doit être capable de témoigner que la foi pour laquelle il vit est une raison d’être supérieure à la vie même qui la professe. Mieux, notre christianisme doit être tel qu’il sache tirer des maux inférieurs qui affligent notre humanité un argument de nouvelle force morale. Ecoutons Saint Paul : « C’est quand je suis faible, que je suis fort » (2Co 12,14). Et Saint Pierre qui nous crie : « Soyez forts dans la foi » (1P 5,9). Notre christianisme doit être un stade de résistance et de force (cf. 1Co 9,24 et ss. ; 2Tm 4,7 Ph 3,14, etc.) Aussi notre initiation au renouvellement chrétien, souhaité par l’Année Sainte, doit-elle connaître également cette épreuve de force morale et de confiance en Dieu ; et nous devons l’accepter d’une âme sereine et impassible, pleine toujours d’une renaissante espérance.

Qu’à vous tous donne la force, notre Bénédiction Apostolique !





25 juin 1975 1975: CHRÉTIENS, SOYEZ FIDÈLES

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Chers Fils et Filles,



Nous ne vous dirons qu’une parole ; il ne serait pas possible de faire un long discours en cette Audience publique en plein air, sur la place de la Basilique de Saint-Pierre. Une brève parole sans doute, mais digne qu’on s’en souvienne ; et si on s’en souvient, capable de donner à ce moment, à ce Jubilé, une importance décisive dans votre vie. Cette parole, la voici : Soyez fidèles ! Extrêmement simple, mais formidable. Savez-vous d’où nous en vient la suggestion ? Du nom même que Jésus, Notre Seigneur, attribua au premier de ses Apôtres, à Simon fils de Jonas, après que celui-ci, inspiré par Dieu, eut répondu à Jésus qui, sur le chemin de Césarée de Philippe, cherchait à savoir ce que finalement on pensait de lui, proclamant dans un éclair de foi, de certitude intérieure : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » ; ce fut alors que Jésus répliqua : « Et moi je te dis que tu es Pierre; et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise » (
Mt 16,13-20).

Pierre ! Le moment est venu — et ceci est pour nous — de nous rendre compte du sens de ce nom prophétique, de ce nom-promesse, de ce nom-engagement, de ce nom-programme, de ce nom-charisme. Que voulait dire Jésus avec ce titre, avec cette définition qu’il imposait à son humble fidèle, à son premier disciple dans le groupe élu des douze (bien qu’il ne fut que le troisième appelé, Jn 1,35), au pêcheur de Galilée qui, pour suivre le mystérieux maître, avait quitté tout ce qui lui appartenait ? — Jésus voulait dire : Tu es pierre, roc, base stable et ferme douée de capacité et de fermeté pour rendre éternel l’acte de foi qui vient de t’être inspiré sur-le-champ par le Père céleste et que tu viens d’affirmer avec la plus totale assurance face aux opinions multiples et incertaines que les gens professent à mon égard. Le nouveau nom de « Pierre » devait signifier clarté, fermeté, stabilité ; et voulait dire rempart contre l’incrédulité, la dispersion, la décadence doctrinale que les gens auraient entretenue à l’égard de Jésus ; cela voulait dire défi au temps, à l’histoire, à la dévorante variabilité des pensées et des choses humaines ; voulait dire fondement solide et inamovible du grand édifice que Jésus projetait de construire — il le révélait à ce moment-là — : l’Eglise, l’assemblée qu’il appelait à la foi, à l’unité, à la vie divine.

Très chers Fils et Filles, toute cette place de pierre, qui s’étend devant la Basilique, gardienne du tombeau de Pierre, semble recueillir notre acte de foi en Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur, et le rendre plus fort, le solidifier en une promesse de fidélité. La foi exige une profession ; elle exige une logique de pensée et de vie; elle exige une cohérence vécue ; aussi comporte-t-elle un transfert de l’esprit à la volonté, un témoignage, un effort, un risque, une résistance ,un sacrifice, un « martyre », comme tant de génération chrétiennes, tant de héros de la foi nous l’ont enseigné.

La foi nous oblige à la fidélité.

Fidélité à la vérité religieuse que le Christ a confiée aux Apôtres et que ceux-ci, c’est-à-dire l’Eglise « mère et docteur », transmettent aux hommes qui, en acceptant leur message, méritent d’être appelés « fidèles ». Ne croyez pas que cette fidélité signifie immobilisme aveugle et inerte ; elle signifie au contraire : donner à la semence de la foi une vitalité extraordinaire. Il est certain que la fidélité qui nous est demandée impose l’adhésion ferme et authentique à la Vérité, révélée par le Seigneur et garantie par le magistère apostolique et, dans sa substance, historiquement identique à elle-même ; mais ce doit être une adhésion vraiment nôtre, personnelle et vitale ; il faut qu’elle remplisse l’esprit de lumière, et la volonté, de force ; une adhésion qui nous aide à penser, qui nous aide à agir. C’est un principe fécond en deux sens : fécond, premièrement, dans notre capacité de connaître, d’étudier, de prier, d’atteindre l’expérience spirituelle de la Vérité ineffable qui est le Soleil de l’univers, le Dieu Un et Trine, objet auquel aspire inconsciemment notre spiritualité connue sous l’inspiration de la grâce divine ; dès maintenant, puis, pour toute éternité, notre joie « gaudium de veritate » (cf. St Augustin, Confessions X, 23 ; P.L. 1, 793-79).

Et fécond dans l’autre sens : la foi nous aide à agir. Elle nous trace la voie de la vie ; elle nous emplit de force pour cheminer sur cette voie. C’est la logique de notre caractère chrétien. Quel est le grand péché du christianisme moderne ? Celui d’être illogique, incohérent, infidèle. La foi sans les oeuvres ! Analyser ici, même sommairement, cette incohérence dévastatrice de la vie chrétienne, exigerait un discours trop long, au sujet des motifs et des formes d’une telle incohérence (comme par exemple une opinion théologique erronée sur l’inutilité des bonnes oeuvres ou la stricte soumission à l’intérêt pratique, à la peur et à l’intimidation sociale, aux passions qui refusent l’austérité de la Croix, aux moeurs à la mode qui souvent dégénèrent en dégradation morale, etc.). Mais en ce moment il y a surtout une chose que nous avons hâte de confier à votre souvenir : l’invitation qui jaillit de cette célébration de notre Jubilé : Baptisés, croyants, fils de l’Eglise, soyez fidèles !

Avec notre Bénédiction Apostolique.

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Nous adressons un salut particulier à la délégation très significative des diocèses d'Istanbul et d'Izmir, en Turquie. Chers Fils, dans la variété des rites auxquels vous appartenez, crest la même foi que vous professez avec Nous, crest le même amour du Christ qui vous anime, dans le même Esprit, crest le même témoignage évangélique, humble et fort, que vous êtes appelés à donner. Nous gardons un souvenir ému de notre visite aux lieux saints de votre pays. Puissez-vous aujourdrhui être réconfortés par ce pèlerinage à la tombe de l'Apôtre Pierre et par l'expérience de cette large communion ecclésiale.





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