Pie XII 1947 - RADIOMESSAGE AUX ETATS-UNIS POUR DEMANDER DES SECOURS


ALLOCUTION A DES APICULTEURS ITALIENS

(27 novembre 1947) 1

Au cours du Congrès italien d'apiculture tenu à Rome, les participants, au nombre de 400, furent reçus par le Pape qui leur adressa la parole en ces termes :

Votre présence en si grand nombre, votre désir de vous rassembler en Notre présence, chers fils, Nous procure un vrai réconfort ; Nous exprimons donc de tout coeur Notre gratitude et pour vos hommages et pour vos dons, les uns et les autres particulièrement agréables. Au-dessus de la valeur matérielle et technique, le travail qu'ils représentent offre par sa nature et par sa signification, un intérêt psychologique, moral et social, et même aussi religieux d'un grand prix. Les abeilles n'ont-elles pas été chantées par la poésie, non moins sacrée que profane, de tous les temps ?

Ces abeilles, mues et dirigées par l'instinct, vestige et témoignage de la sagesse invisible du Créateur, quelles leçons ne donnent-elles pas aux hommes qui sont ou devraient être guidés par la raison, vif reflet de l'intelligence divine !

Exemple de vie et d'activité sociale où chaque catégorie a sa tâche à remplir et la remplit exactement, on serait presque tenté de dire : consciencieusement, sans envie, sans rivalité, dans l'ordre, à la place assignée à chacune, avec soin et amour. Même l'observateur le plus inexpérimenté en matière d'apiculture admire la délicatesse et la perfection de ce travail. Bien différente du papillon qui voltige de fleur en fleur par pur amusement, de la guêpe et du frelon, agresseurs brutaux qui semblent ne vouloir faire autre chose que le mal, sans avantage pour personne, l'abeille pénètre jusqu'au fond du calice, diligente, active et si délicate qu'une fois recueilli son précieux butin, elle quitte doucement les fleurs sans avoir en rien lésé le léger tissu de leur parure, sans avoir fait perdre à un seul de leurs pétales sa fraîcheur immaculée.

Ensuite, chargée de nectar parfumé, du pollen, du propolis, sans tours capricieux, sans retard indolent, rapide comme une flèche, en un vol d'une précision impeccable et sûre, elle rentre dans la ruche où se poursuit courageusement le travail interne pour l'élaboration des richesses récoltées soigneusement pour la production de la cire et du miel. Fervet opus, redolentque thymo fragrantia mella 2. Ah ! si les hommes savaient et voulaient écouter les leçons des abeilles ; si chacun savait accomplir dans l'ordre et dans l'amour au poste fixé par la Providence, son devoir quotidien ; si les hommes savaient avec délicatesse, avec élégance — pour parler suivant le langage humain —, avec charité — pour parler chrétiennement — dans les relations avec leurs semblables, tirer profit de ce que ceux-ci portent de bon et d'honnête dans le fond intime de leur coeur, sans les offenser par indiscrétion ou par sottise, sans altérer la virginité de leur pensée ou de leur amour, s'ils savaient s'assimiler, sans jalousie et sans orgueil, les richesses acquises au contact de leurs frères et les élaborer à leur tour par la méditation et le travail de leur propre esprit et de leur propre coeur ; si, en un mot, ils apprenaient à faire par intelligence et sagesse ce que les abeilles font par instinct, combien le monde serait meilleur !

En travaillant comme les abeilles dans l'ordre et dans la paix, les hommes apprendraient à goûter et à faire goûter aux autres le fruit de leurs fatigues, le miel et la cire, la douceur et la lumière dans la vie d'ici-bas.

Au contraire, combien souvent, hélas ! ne gâtent-ils pas les choses les meilleures et les plus belles par leur âpreté, leur violence, leur malice ; combien souvent savent-ils ne trouver et ne chercher en tout que l'imperfection et le mal et, dénaturant les intentions les plus droites, tourner en amertume le bien lui-même.

Qu'ils apprennent donc à pénétrer avec respect, avec confiance, avec charité, discrètement, mais profondément, dans l'esprit et dans le coeur de leurs semblables ; alors ils sauront, comme les abeilles, découvrir dans les âmes les plus humbles le parfum de nobles qualités, d'éminentes vertus parfois ignorées de ceux-là mêmes qui les possèdent ; ils sauront discerner dans le fond des intelligences les plus

Virgile, Géorgiques, 4, 169.

obtuses, des esprits les plus incultes, dans le fond même des pensées de leurs adversaires, au moins quelque trace de sain jugement, quelque lueur de vérité et de bonté.

Quant à vous, chers fils, qui, penchés sur vos ruches, accomplissez avec tout le soin possible les opérations les plus variées et les plus délicates de l'apiculture, laissez votre esprit s'élever en un vol mystique pour goûter la suavité de Dieu, la douceur de sa parole et de sa loi (Ps 18,11 CXVIII, Ps 103), pour contempler la lumière divine dont la flamme de la cire est le symbole, produit de la mère abeille ; ainsi que le chante l'Eglise dans son admirable liturgie du Samedi saint : Alitur enim liquantibus ceris, quas in substantiam pretiosae bujus lampadis apis mater eduxit.

En formulant ce voeu, Nous vous donnons de tout coeur, à vous chers fils, à tous les apiculteurs de l'Italie, à tous ceux qui vous sont chers, Notre paternelle Bénédiction apostolique.


CONSTITUTION APOSTOLIQUE « SACRAMENTUM ORDINIS » SUR LES ORDRES SACRÉS

(30 novembre 1947) 1

1 D'après le texte latin des A. A. S., 40, 1948, p. 5 ; traduction française de la Documentation Catholique, t. XLV, col. 515.

e nombreuses questions ayant été posées au Saint-Siège au sujet des rites requis pour la validité du sacrement de l'ordre, le Saint-Père rédigea la mise au point que voici.

Tout d'abord, il affirme quelques principes généraux qui valent pour tous les sacrements.

Rappel de la doctrine de l'Eglise sur les sacrements. -

1. Le sacrement de l'ordre, institué par le Christ Notre-Seigneur, sacrement qui transmet le pouvoir spirituel et confère la grâce nécessaire pour bien remplir les fonctions ecclésiastiques, est unique et identique pour l'Eglise tout entière ; c'est ce que professe la foi catholique. En effet, de même que Notre-Seigneur Jésus-Christ n'a donné à l'Eglise qu'un seul gouvernement sous l'autorité du Prince des apôtres, une seule et même foi et un seul et même sacrifice, ainsi il n'a donné qu'un seul et même trésor de signes produisant la grâce, c'est-à-dire les sacrements. A ces sacrements institués par Notre-Seigneur Jésus-Christ, l'Eglise n'en a pas ajouté d'autres au cours des siècles et elle ne pouvait le faire, car, selon l'enseignement du concile de Trente 3, les sept sacrements de la Nouvelle Loi ont été tous institués par Notre-Seigneur Jésus-Christ et l'Eglise n'a pas le pouvoir sur « la substance des sacrements », c'est-à-dire sur les choses que, au témoignage des sources de la révélation le Christ Notre-Seigneur a prescrit de maintenir dans le signe sacramentel.

Les rites ayant varié au cours des âges et des régions *, il y a lieu de préciser quels sont les rites essentiels du sacrement de l'ordre.

20 On trouvera un commentaire de cette constitution dans la Nouvelle Revue Théologique, 1948, p. 521.
3 Concile de Trente, sess. VII, can. 1, Des sacrements en général.
4 On sait que les Actes des Apôtres ne citent qu'un seul rite pour conférer le sacerdoce : l'évêque imposait les mains sur la tête de l'ordinand en récitant une prière. A partir du Xe siècle, on signale de plus la tradition des instruments sacrés (le pain, le vin, le calice, la patène, etc.). Ensuite les rites se compliquent de plus en plus.


2. Mais en ce qui concerne le sacrement de l'ordre, dont il s'agit ici, malgré son unité et son identité que nul catholique n'a jamais pu mettre en doute, il est arrivé au cours des âges, selon la diversité des temps et des lieux, qu'on a ajouté différents rites à son administration. C'est ce qui explique certainement qu'à partir d'un certain moment, les théologiens aient commencé à rechercher lesquels parmi ces rites de l'ordination appartiennent à l'essence du sacrement et lesquels n'y appartiennent pas. Cet état de choses a encore occasionné, dans des cas particuliers, des doutes et des inquiétudes ; aussi a-t-on, à plusieurs reprises demandé humblement au Saint-Siège que l'autorité suprême de l'Eglise veuille bien se prononcer sur ce qui, dans la collation des ordres sacrés, est requis pour la validité.


Le sacrement est conféré par l'imposition des mains et l'invocation qui l'accompagne.

3. On reconnaît unanimement que les sacrements de la Nouvelle Loi, signes sensibles et producteurs de la grâce invisible, doivent et signifier la grâce qu'ils produisent et produire la grâce qu'ils signifient. Or les effets que les ordinations diaconale, sacerdotale et episcopale doivent produire et, partant, signifier, à savoir le pouvoir et la grâce, se trouvent dans tous les rites en usage dans l'Eglise universelle, aux diverses époques et dans les différents pays, suffisamment indiqués par l'imposition des mains et les paroles qui la déterminent. De plus, nul n'ignore que l'Eglise romaine a toujours tenu pour valides les ordinations faites dans le rite grec sans la tradition des instruments. Aussi le concile de Florence, où a été conclue l'union des Grecs avec l'Eglise romaine, ne leur a-t-il pas imposé de changer le rite de l'ordination ni d'y insérer la tradition des instruments. Bien plus, l'Eglise a voulu que, même à Rome, les Grecs fussent ordonnés selon leur propre rite. De là, il ressort que, même dans la pensée du concile de Florence, la tradition des instruments n'est pas requise de par la volonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ pour la substance et pour la validité de ce sacrement 5. Si dans le temps elle a été nécessaire, même pour la validité, de par la volonté et le précepte de l'Eglise, on sait que ce qu'elle a établi, l'Eglise peut aussi le changer et l'abroger.


La matière et la forme du sacrement...

4. C'est pourquoi, après avoir invoqué la lumière divine, en vertu de Notre suprême autorité apostolique, et en pleine connaissance de cause, Nous déclarons, et autant qu'il en est besoin, Nous décidons et décrétons ce qui suit : la matière et la seule matière des ordres sacrés du diaconat, de la prêtrise et de l'épiscopat est l'imposition des mains ; de même la seule forme sont les paroles qui déterminent l'application de cette matière, paroles qui signifient d'une façon univoque les effets sacramentels, à savoir le pouvoir d'ordre et la grâce de l'Esprit-Saint, paroles que l'Eglise accepte et emploie comme telles. Il s'ensuit que Nous devons déclarer, comme Nous le déclarons effectivement en vertu de Notre autorité apostolique pour supprimer toute controverse et prévenir les angoisses des consciences, et décidons pour le cas où dans le passé l'autorité compétente aurait pris une décision différente, que la tradition des instruments, du moins à l'avenir, n'est pas nécessaire pour la validité des ordres sacrés du diaconat, du sacerdoce et de l'épiscopat.

5. En ce qui concerne la matière et la forme, dans la collation de ces ordres, Nous décidons et décrétons, en vertu de Notre suprême autorité apostolique, ce qui suit :


... pour l'ordination au diaconat...

Pour l'ordination au diaconat, la matière est l'imposition des mains de l'évêque, la seule prévue dans le rite de cette ordination. La forme est constituée par les paroles de la « préface », dont les suivantes sont essentielles et partant requises pour la validité : Emitte in eum, quaesumus, Domine, Spiritum Sanctum, quo in opus ministerii tui fideliter exsequendi septiformis gratiae tuae munere roboretur.6


... pour l'ordination au sacerdoce...

Dans l'ordination sacerdotale, la matière est la première imposition des mains de l'évêque, celle qui se fait en silence, et non pas la continuation de cette même imposition accompagnée de ces paroles : Accipe Spiritum Sanctum : quorum remiseris peccata, etc. La forme est constituée par les paroles de la « préface » dont les suivantes sont essentielles et partant nécessaires pour la validité : Da, quaesumus omnipotens Pater, in hunc famulum tuum Presbyterii dignitatem ; innova in visceribus eius spiritum sanctitatis, ut acceptum a Te, Deus, secundi meriti munus obtineat censuramque morum exemplo suae conversationis insinuet7.

7 « Donnez, nous vous en supplions, Père tout-puissant, à votre serviteur ici présent la dignité du sacerdoce ; renouvelez dans son coeur l'esprit de votre sainteté, afin qu'il exerce cette fonction du second ordre (de la hiérarchie) que vous lui confiez et que l'exemple de sa vie corrige les moeurs. »


... pour l'ordination à l'épiscopat.

Enfin dans l'ordination ou consécration episcopale, la matière est l'imposition des mains faite par l'évêque consécrateur. La forme est constituée par les paroles de la « préface » dont les suivantes sont essentielles et partant requises pour la validité : Comple in Sacerdote tuo ministerii tui summam, et ornamentis totius glorificationis instructum coelestis unguenti rore sanctifica.8 Tous ces rites seront accomplis conformément aux prescriptions de Notre Constitution apostolique Episcopalis consecrationis du 30 novembre 1944.9


Précisions sur les rites de l'ordination.

6. Pour prévenir des doutes éventuels, Nous ordonnons que dans la collation de chaque ordre l'imposition des mains se fasse en touchant physiquement la tête de l'ordinand, bien que le contact moral suffise aussi pour conférer validement le sacrement.

Enfin, il n'est nullement permis d'interpréter ce que Nous venons de déclarer et de décréter sur la matière et la forme, de façon à se croire autorisé, soit à négliger, soit à omettre les autres cérémonies prévues dans le Pontifical romain ; bien plus, Nous ordonnons que toutes les prescriptions du Pontifical romain soient religieusement maintenues et observées.

Désormais donc la doctrine et la pratique sont fixées par la présente constitution.

Les dispositions de la présente constitution n'ont pas d'effet rétroactif ; si un doute se présente, on le soumettra au Siège apostolique.

Voilà ce que Nous ordonnons, déclarons et décrétons, nonobstant n'importe quelles dispositions contraires, même dignes de mention spéciale. En conséquence, Nous voulons et ordonnons que les dispositions susmentionnées soient incorporées d'une manière ou d'une autre dans le Pontifical romain. Nul n'aura le droit d'altérer la présente constitution par Nous donnée ni de s'y opposer par une audace téméraire.


ALLOCUTION LORS DE L'INAUGURATION DE LA LIGNE AÉRIENNE DUBLIN-ROME

(30 novembre 1947) 1

Une nouvelle ligne aérienne ayant relié à partir de ce jour la capitale de l'Irlande à Rome, des personnalités qui avaient pris part au voyage inaugural de l'Aer Lingus furent présentées par S. Exc. M. Walshe, ambassadeur d'Irlande près le Saint-Siège, au Saint-Père qui prononça l'allocution suivante :


Nous tenons à vous assurer que Nous sommes heureux de saluer avec bienveillance la plus récente des lignes aériennes qui reliera l'Irlande et Rome, la première, croyons-Nous, qui mettra en contact les deux capitales. Depuis longtemps, on rencontre des Irlandais dans tous les coins du monde. Pourquoi ne trouveraient-ils place aussi dans les airs ?

Mais Nous savons très bien, et tout vrai Irlandais sait que l'Irlande n'avait pas besoin d'une ligne aérienne pour être en liaison avec Rome. Cette liaison a été forgée, il y a quinze siècles, dans l'âme chevaleresque du peuple irlandais, par leur apôtre héroïque saint Patrick, et jamais, au cours des siècles, ce lien n'a été brisé, ni affaibli, même sous les coups durs et persistants des ennemis de Dieu 2. Ce lien était et reste aujourd'hui une richesse qui provoque la colère des puissances du mal qui haïssent ou nient Dieu et rôdent à travers l'univers cherchant à tuer les âmes si chères à Dieu. Vous savez quel est ce lien. C'est la foi brillante des Irlandais envers la très sainte Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit, foi en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme, qui a offert sa vie sur la croix pour permettre à l'homme pécheur d'atteindre la paix éternelle du ciel ; foi dans l'enseignement du Christ gardé par l'Eglise qu'il a fondée sur saint Pierre et perpétuée sous la suprême autorité des successeurs de saint Pierre. Permettez-Nous aussi d'ajouter que ce lien est aussi l'amour le plus simple, le plus tendre, le plus ingénu envers Marie, Mère de Dieu. Leurs vies imprégnées d'une telle foi indomptable et modelée par la pratique de cette foi, est-il étonnant que les Irlandais soient restés toujours passionnés de vraie liberté, intolérants vis-à-vis des tyrans, défenseurs de tous les droits individuels qui sont des dons de Dieu, purs dans leur vie familiale, pleins de pitié pour les pauvres et les affligés, patients, pacifiques, loyaux et courageux. Cette nation qui n'a jamais troqué son âme pour acheter des biens matériels doit sentir que l'hostilité des athées ne fait qu'ajouter une splendeur nouvelle à la beauté de sa glorieuse indépendance.

Que Dieu bénisse et garde l'Irlande fidèle à ses glorieuses traditions. Et maintenant que les saints 4 voleront entre la Liffey 5 et le Tibre, Nous prions pour que tous ceux qui se confient à eux puissent atteindre leur destination sains et saufs et deviennent plus heureux et plus saints par leurs mérites. Pour vous, Messieurs, et pour tous ceux qui vous sont chers, Nous donnons avec une paternelle affection Notre Bénédiction apostolique.


LETTRE A L'ÉPISCOPAT D'ALLEMAGNE

(1er décembre 1947) 1

Le Saint-Père a adressé la lettre suivante aux cardinaux Frings, archevêque de Cologne, Faulhaber, archevêque de Munich, et von Preysing, êvêque de Berlin, et aux autres archevêques et évêques d'Allemagne, en réponse à la lettre d'hommage que ceux-ci lui avaient envoyée lors de leur réunion à Fulda.

Nous avons été très touché du témoignage de piété que du tombeau de saint Boniface près duquel vous étiez réunis vous Nous avez offert par votre lettre commune ; elle manifeste une obéissance et un attachement certes bien connus mais qu'il Nous est doux de réentendre et de constater dans vos paroles et vos actes. En vous remerciant de cet hommage que Nous apprécions à sa valeur, Nous Nous réjouissons vivement de ce que votre noble élan à remplir avec zèle vos fonctions pastorales ne se laisse arrêter par aucun obstacle présent, par aucune crainte de l'avenir, et de ce que votre unanimité exemplaire dans votre charge des âmes veille à ce que chez vous la religion imprègne les intelligences, régisse les moeurs et étende partout ses bienfaits.

Ayant étudié avec attention les sujets à traiter dans votre réunion, Nous y reconnaissons un signe nouveau et indubitable de la sollicitude et des efforts par lesquels vous vous efforcez à remédier, autant que possible, aux besoins de toutes sortes des âmes et des corps.

Le Pape partage les soucis des évêques d'Allemagne...

Vous étant toujours étroitement attaché par le lien de la charité, Nous sentons retomber sur Nous vos tristesses et vos joies, Nous

partageons grandement vos soucis et vos anxiétés. Soyez bien assurés que Nous ne laissons passer aucune occasion d'aider votre peuple et la cause de l'Eglise en Allemagne, bien que le succès ne puisse pas répondre toujours à Nos soins attentifs. Nous déplorons surtout le sort de tant de foules de malheureux malades, que Nous avons aidés et aiderons, selon Notre fonction apostolique paternelle. Mais, ô douleur, Nos secours sont loin d'égaler la pitié avec laquelle Nous souhaitons faire du bien aux nécessiteux, de même qu'ils n'égalent pas la multitude d'hommes qui, accablés de tant de maux, attendent les secours d'une libéralité prévoyante.

Que le Dieu très bienveillant, à la volonté de qui rien ne peut s'opposer, subvienne à tant de malheureuses infortunes et change en mieux ce temps accablé de malheurs. Mais pour que nos désirs se réalisent, fasse Dieu par sa grâce que les hommes ne soient pas déprimés mais que rendus meilleurs par l'adversité et les obstacles, ils pleurent toutes leurs fautes, retournent au Père dont ils se sont écartés au mépris de la loi divine vers la lointaine région de l'oubli de lui-même et de la détresse pour eux-mêmes, et reviennent dans la joie triomphante à la vérité et à la vertu, par lesquelles nous montons vers lui et acquérons notre vraie félicité.

... les félicite de leur activité multiforme...

Votre lettre Nous apporte aussi un grand sujet de consolation, car Nous remarquons qu'à votre suite les prêtres et les membres des congrégations religieuses se donnent tout entiers avec un zèle éprouvé et un grand travail au soin des fidèles, de ceux surtout qui frappés par un sort plus cruel et chassés de leurs maisons habitent les régions de la « Diaspora ». Le courage de ces artisans de l'Evangile est égal à la hauteur de leur tâche, mais leur nombre est insuffisant. C'est pourquoi Nous exhortons instamment et ardemment ceux qui en sont capables par l'âge, la vigueur, l'ardeur à agir, à voler de concert au secours de leurs frères plus malheureux, persuadés que là est la place la plus indiquée des serviteurs de Dieu où l'expérience des maux à souffrir est plus grande ; ils s'acquerront ainsi de magnifiques mérites, auxquels Dieu ne manquera pas d'accorder de très justes récompenses. C'était surtout l'oeuvre à la réalisation de laquelle Nous avions l'an dernier destiné Maximilien Kaller, évêque d'Erm-land, appelé depuis peu à la récompense de la paix éternelle ; il s'y était appliqué avec une sage prudence et une promptitude attentive, mais prévenu par la mort, il la laissa inachevée. Il Nous semble superflu de vous dire que Nous pèserons attentivement les avis que vous-mêmes avez jugé ou jugerez devoir être donnés et émis par Nous, pour que cette oeuvre de grande importance soit poursuivie convenablement.

Nous citons donc à votre louange l'ardeur apostolique, dont Nous n'avons jamais douté, avec laquelle vous continuez à prendre soin de vos fidèles, vous appliquant à restaurer et faire progresser la solide et vraie piété envers Dieu et l'intégrité des moeurs de la vie chrétienne, vous efforçant entre autres d'imprégner convenablement et sagement, selon vos propres intentions, le troupeau du Christ confié à votre garde, de la chaleur de la sainte liturgie, de la connaissance et de l'usage de la Sainte Ecriture.

... adresse ses encouragements à l'Action catholique.

De non moindres louanges de Notre part, et c'est un encouragement à une ardeur encore plus grande, s'adressent aux groupements d'Action catholique et autres associations catholiques que Nous savons soulager chez vous, au prix d'efforts sans relâche, les misères et les besoins croissants.

Beaucoup a été fait jusqu'ici. Sous l'impulsion et la direction de l'Association de la Charité, les fidèles confiés à votre garde, eux-mêmes négligeant leur propre dénuement, se portent noblement secours les uns aux autres. Contre les doctrines perverses et de néfastes audaces non encore calmées, ceux qui comptent chez vous au nombre des catholiques se fortifient par une union plus étroite qu'autrefois. Les professeurs d'université, les étudiants, les ouvriers, les cultivateurs ont accru le nombre des membres de leurs propres associations, parfois constituées en fédérations ; ils veillent à leurs propres intérêts et prodiguent à l'envi leur zèle à leurs collègues. Prenez surtout un soin particulier à ce que les jeunes ouvriers adoptent la foi, la vie catholique et la doctrine sociale de l'Eglise. Nous devons aussi citer et féliciter les femmes catholiques qui avec de nouveaux projets et initiatives améliorent et protègent la vie religieuse et sociale tant en ce qui les concerne elles-mêmes qu'en ce qui regarde les jeunes filles si nombreuses. Et Nous ne pouvons passer sous silence l'activité de l'Action catholique qui, parmi d'autres activités, fait exposer par des hommes choisis les exigences de l'Eglise catholique, défend les droits des écoles catholiques devant les pouvoirs publics et devant l'opinion et expose dans des réunions publiques et des entretiens privés la lumière du dogme chrétien à ceux qui l'ignoraient jusque-là.

Ce qui doit être réalisé à l'avenir exige une force de volonté encore plus grande. Que tous s'efforcent à ne jamais briser le lien de l'unité et de la concorde, à sentir, penser, vouloir toujours ce qui est conforme aux commandements et conseils de la justice et de la charité. Pour relever tant de ruines accumulées par le malheur des temps et la perversité des hommes, il n'existe qu'un seul remède salutaire, un seul secours efficace, c'est que la loi de l'Evangile soit appréciée à sa valeur par tous, possède et pénètre toutes les relations sociales. D'immenses ressources se font jour en effet quand dans la vie privée et publique la foi est conforme aux moeurs, quand avec les oeuvres se rencontre une conscience sans tache. Le Christ qui a donné l'exemple de la manière de bien agir et de bien souffrir, nous offre l'encouragement et le secours, car si le combat est dur il nous est réservé une noble récompense et on ne peut comparer la fatigue supportée sur la terre pour le progrès du royaume de Dieu avec l'importance de la gloire inénarrable qui au ciel attend les vainqueurs. C'est lui-même qui exhorte ses soldats à combattre infatigablement le bon combat : « Il crie du ciel : Je vous regarde ; combattez, je vous aiderai ; soyez vainqueurs, je vous couronnerai ! » 2.

Pour que, réveillés par cette confiance, vous remplissiez vos devoirs avec toujours plus de zèle, Nous appelons sur vous, Nos chers fils et Vénérables Frères, les plus abondantes faveurs du ciel, en gage desquelles Nous vous accordons très affectueusement la Bénédiction apostolique que Nous étendons aussi aux prêtres et aux fidèles confiés à votre garde.


LETTRE POUR LE V* CENTENAIRE DE SAINTE COLETTE DE CORBIE

(5 décembre 1947

Cette lettre a été adressée aux RR. PP. Clément de Milwaukee, ministre général des Frères mineurs capucins, Bede Hess, ministre général des Frères mineurs conventuels, Pacifique Perantoni, ministre général des Frères mineurs.

Tandis qu'un grand nombre d'hommes de nos jours, rejetant la pensée des choses éternelles, se précipitent misérablement dans les plaisirs du siècle négligeant ou plaçant au second plan les choses du ciel et de la vertu, il Nous paraît très opportun, en réponse à votre commune lettre, de rappeler au souvenir des hommes la vierge Clarisse fidèle à Dieu, sainte Colette de Corbie, dont le cinquième centenaire de la très pieuse mort vient de sonner, et d'encourager tous les hommes à l'exacte imitation de ce qui faisait l'éminente beauté de son âme. Nous souhaitons particulièrement qu'elle leur apprenne au milieu de la si grande dissipation et du tumulte des événements que ce sont les choses qui regardent Dieu et qui portent à embrasser ses très saints commandements qui ont le plus de valeur, et celles qui animent la vie intérieure et surnaturelle, mère des vertus chrétiennes, laquelle ignore la mort car elle doit être un jour greffée sur le bonheur éternel. C'est dans cette vie profonde et surnaturelle que cette vierge franciscaine a puisé la force de se parer elle-même des fleurs et des fruits de la céleste beauté, mais aussi d'éclairer les autres de la lumière de sa sainteté.

Elle vit le jour à Corbie et montra dès l'âge le plus tendre des signes évidents de sa future sainteté ; non seulement, en effet, elle évita avec un soin vigilant les séductions du monde et s'adonna tout entière à de continuelles prières, mais elle s'attachait aussi les autres fillettes, aussi nombreuses qu'elle le pouvait, pour les nourrir de l'aliment de la bonne doctrine et les encourager par ses conseils et ses exemples et avec des fruits abondants, à éviter de toutes leurs forces la fange des vices et à suivre le chemin de la vertu chrétienne. Privée de ses parents, elle vendit son patrimoine et sa fortune, en distribua généreusement le prix aux pauvres et se retira dans la solitude pour s'attacher à Dieu seul et s'adonner plus facilement à la céleste contemplation, après avoir dompté son corps par le jeûne, le cilice et les chaînes de fer.

Eclairée bientôt par une lumière surnaturelle et inspirée par une impulsion du ciel, elle surmonta heureusement de nombreuses et grandes difficultés pour gagner avec joie la clôture des vierges franciscaines où, poussée par la grâce divine, elle s'efforça d'atteindre de plus en plus chaque jour à la perfection de la vie évangélique, objet de ses ardents désirs.

Mais non contente de s'instruire elle-même de la pratique de toutes les vertus et notamment de la modestie, de la pénitence et de l'humilité d'esprit et de s'y entraîner avec la plus grande application, elle l'emporta tellement sur les autres par l'éclat de sa sainteté que les religieuses clarisses la considéraient avec vénération comme une maîtresse. Il arriva donc que par un dessein de la Providence divine elle rétablit dans leur ancienne ferveur de nombreux couvents de Flandre et de France, en fonda de nouveaux et les amena à la forme évangélique de vie. C'est pourquoi, parvenue à la fin de sa vie mortelle pleine de mérites et de vertus, elle pouvait par son exemple plus que par des paroles exhorter ses Soeurs à la sainteté et spécialement à un brûlant amour de Dieu, à la pauvreté volontaire et au support des travaux et des souffrances, par ce chemin ardu sans doute et semé d'épines, toutes pourraient parvenir au bonheur du ciel.

Ayez donc devant les yeux ces éclatants exemples de sainteté ; attachez-vous non seulement à les contempler généreusement, mais employez toutes vos forces, surtout pendant ces solennités centenaires, à ce que tous ceux que vous pourrez atteindre, apprennent que rien n'est préférable, rien n'est plus nécessaire pour chacun que d'orner son âme de vertus surnaturelles et surtout de nourrir cette vie divine qui les engendre et les fait fleurir. Car celui qui aura négligé la vie intérieure et surnaturelle que la grâce ranime pour se tourner uniquement vers les choses extérieures, même honnêtes et opportunes, remarquera tôt ou tard qu'il a fait un travail caduc et

stérile. Vous savez en effet que « tout don excellent, tout présent parfait viennent d'en-haut, descendant du Père des lumières » (Jc 1,17) ; et donc qu'aussi tout ce qui regarde l'apostolat sera vain et vide, s'il n'est mû par l'inspiration divine.

En outre Nous désirons exhorter spécialement et d'un coeur paternel les vierges clarisses à suivre soigneusement et exactement les traces de sainte Colette. Qu'elles ne tolèrent pas que les anciennes vertus dont a si vivement resplendi cette sainte, perdent leur vigueur, languissent et s'éteignent misérablement. Qu'elles réveillent de toutes leurs forces leur ardeur pour la sainteté, si elle s'est refroidie ; qu'elles n'implorent pas seulement pour elles-mêmes les dons de la grâce divine, mais qu'elles demandent aussi à Dieu lumière, miséricorde et pardon pour leurs innombrables frères et soeurs qui entraînés hors du droit chemin sont tombés aveuglément dans l'erreur et le bourbier des vices.

Nous joignons volontiers Nos prières aux leurs et aux vôtres, tandis qu'en témoignage des grâces du ciel et en gage de Notre particulière bienveillance, Nous vous accordons très affectueusement dans le Seigneur la Bénédiction apostolique, tant à chacun de vous, chers fils, et aux confrères confiés à votre direction, qu'à toutes les vierges franciscaines vouées à Dieu, et à tous ceux qui prendront part à ces fêtes du cinquième centenaire.


RADIOMESSAGE AU CONGRÈS INTERNATIONAL DES CONGRÉGATIONS MARIALES, A BARCELONE

(7 décembre 1947) *

S'adressant aux participants du Congrès international des Congrégations mariales, réuni à Barcelone, le Saint-Père prononça le radiomessage suivant qui a été retransmis par la «• Radio Nacional » d'Espagne :

Nous éprouvons une joie sincère chaque fois qu'il Nous est donné de Nous adresser à un congrès où se trouvent réunis tant de Nos fils bien-aimés, venus de toutes les régions du monde et professant pour Nous une affection filiale et un attachement sans réserve. C'est pourquoi Notre joie est grande aujourd'hui de parler aux représentants des congrégations mariales que Nous aimons d'un profond amour, non seulement en vertu de l'affection paternelle du Pasteur suprême de l'Eglise pour une de ses troupes d'élite, mais parce que cela ranime en Nous de très doux souvenirs de Notre jeunesse quand Nous fut accordée la grâce de Nous consacrer à la Mère de Dieu dans la Congrégation de la très Sainte Vierge.

Nous sommes heureux, en outre, de vous savoir réunis autour de l'exemplaire congrégation de Barcelone, qui n'est pas seulement un modèle de spiritualité vivante et d'activité efficace, mais un exemple illustre de ce qu'a pu et peut, avec la grâce de Dieu et l'aide de la Mère Immaculée, l'effort confiant et constant de ses zélés directeurs pour procurer l'épanouissement d'une congrégation mariale.

Variété et souplesse d'adaptation des Congrégations mariales.

Mais il ne s'agit pas uniquement de la méritante congrégation de Barcelone ; il s'agit de toutes celles du monde, spécialement de celles de l'Espagne. Dans les congrégations de cette nation catholique qui vous a accueillis avec tant d'amour, vous avez un exemple de la grande variété que, dans le cadre de l'unité essentielle, elles peuvent revêtir, s'adaptant de jour en jour avec une remarquable souplesse aux nécessités les plus diverses de l'Eglise et aux circonstances les plus différentes du moment présent, tout en demeurant toujours fidèles à leurs formes essentielles de spiritualité et d'apostolat.

Chaque fois que Notre prédécesseur de glorieuse mémoire, ou Nous-même, avons rappelé la riche tradition et l'efficacité actuelle des congrégations mariales, ainsi que les devoirs impérieux qui à l'heure présente pèsent sur elles et sur les autres organisations similaires, au sujet de la formation spirituelle des membres et de l'exercice intense de l'apostolat, Nous avons aussi déclaré que la congrégation mariale, en collaborant avec tous pour la cause de Dieu et le bien des âmes, peut se maintenir toujours fidèle à ses formules propres et à ses caractéristiques.

Erreurs à éviter dans l'apostolat.

Dans ce magnifique mouvement mondial d'apostolat laïque si cher à Notre coeur, il est nécessaire que soient évitées avec soin deux erreurs qui pourraient se glisser même dans des âmes de bonne volonté. L'une est le danger de l'exclusivisme qui exagère soit l'élément extérieur d'un travail superficiel et trop naturel que Nous avons désigné ailleurs sous le nom d'« hérésie de l'action » 2, soit l'élément intérieur, en se limitant d'une manière excessive et timide à la piété, ce qui s'accorderait peu avec les paroles du Seigneur : « Je suis venu jeter le feu sur la terre et que désiré-je, sinon qu'il s'enflamme » (Lc 12,49). En second lieu, il est nécessaire de prévenir l'erreur que certains, poussés par un zèle bien intentionné, pourraient partager et qui consiste en vue du bien des âmes à chercher l'uniformisation des activités et leur réduction à une forme commune, ce qui serait faire preuve d'une myopie intellectuelle entièrement étrangère aux traditions et au suave esprit de l'Eglise, héritière de la doctrine de saint Paul : « Les uns ont reçu un don, les autres un

autre ; tous ont pourtant reçu le même esprit » (cf. 1Co 12,4). Et comme dans les armées de la terre, des armes et des corps divers assurent par leur diversité l'harmonieuse coopération commune qui conduit à la victoire, de même, à côté d'autres formes de zèle, pour importantes et même principales qu'elles soient, l'Eglise désire et encourage l'existence d'organisations d'apostolat laïque, comme les congrégations mariales, et elle veut qu'elles prospèrent et se développent selon leurs formules et leurs méthodes, constituant à l'intérieur de l'armée du Christ un beau tableau de la féconde multiplicité de l'apostolat catholique qui se manifeste en des oeuvres et organisations diverses, travaillant toutes intensément sous la direction et la protection du Chef suprême de l'Eglise.

Nous sommes touché, en outre, de savoir qu'en ce moment dans cette belle cité espagnole, se trouvent réunis des congréganistes du monde entier qui, poussés par leur fervent amour filial envers leur Mère et Reine, forment comme une gerbe serrée d'amour et de confiance, demandant à Dieu, glorificateur suprême, de daigner ajouter un nouveau fleuron aux privilèges de Notre-Dame. Ceci Nous rappelle le spectacle impressionnant d'il y a près d'un siècle, quand les congrégations mariales, s'unissant de même aux suppliques de toute la chrétienté, se tournaient vers Notre prédécesseur de sainte mémoire, congréganiste de la Sainte Vierge lui aussi, pour demander humblement la proclamation du dogme de l'Immaculée et, après de si instantes prières, paraissaient se recueillir dans un silence interrogateur, comme pour dire dans le fond de leurs coeurs : « Et maintenant, Pierre, enseigne-nous. Et nunc, Petre, doce nos. »

Avec une bienveillance toute paternelle, Nous vous souhaitons de nouveaux progrès dans la vie spirituelle et dans les oeuvres de zèle, éléments essentiels de vos congrégations, afin que cette pacifique armée de Marie se tienne prête pour défendre l'Eglise de Jésus-Christ dans l'abnégation et l'héroïsme. Nous demandons à votre Mère Immaculée, qui du haut du ciel règne glorieuse en corps et en âme, que par son intercession la grâce surabondante d'en-haut descende sur les hautes autorités ecclésiastiques et civiles qui malgré leurs charges si importantes ont voulu rehausser ce congrès de leur présence ou de leur adhésion, sur vous chers congréganistes qui unissez dans le doux lien d'amour envers Marie toutes les conditions humaines, les classes sociales les plus différentes et les nations les plus éloignées, sur ceux que vous aimez, sur les âmes qui bénéficient de votre zèle. Et en gage de Notre amour très particulier, Nous vous accordons de tout coeur Notre Bénédiction apostolique.


Pie XII 1947 - RADIOMESSAGE AUX ETATS-UNIS POUR DEMANDER DES SECOURS