Pie XII 1958 - A. - LA FORMATION GÉNÉRALE DU CLERGÉ ET DES FIDÈLES À LA MUSIQUE SACRÉE ET À LA LITURGIE


B. - LES INSTITUTS PUBLICS ET PRIVÉS POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA MUSIQUE SACRÉE

113. Les curés et les recteurs d'églises veilleront soigneusement à avoir pour leurs cérémonies et leurs pieux exercices des « servants », enfants, jeunes gens, ou même hommes mûrs, se recommandant par leur piété, bien au courant des cérémonies et bien exercés aussi au chant religieux et au chant populaire religieux.

114. Plus particulièrement indiqué pour le chant sacré et populaire est l'institut des « Petits Chanteurs », dont le Saint-Siège, à plusieurs reprises, a fait l'éloge [31].

Il est donc souhaitable que des efforts soient faits pour que toutes les églises aient leur choeur de petits chanteurs, connaissant bien la liturgie, et surtout sachant bien chanter, et avec piété.

115. Il est de plus recommandé que dans chaque diocèse il y ait un institut ou une école de chant et d'orgue pour bien former les organistes, les maîtres de choeur, les chanteurs et même les musiciens.

Lorsque cela paraît plus indiqué, plusieurs diocèses s'uniront pour ériger cet institut. Les curés ou recteurs d'églises ne devront pas manquer d'envoyer à ces écoles des jeunes gens choisis et de favoriser leurs études opportunément.

116. Il faut enfin grandement estimer l'utilité des instituts supérieurs, ou académies, destinés spécialement à dispenser une connaissance plus approfondie de la musique sacrée. Au premier rang de ces instituts se trouve l'Institut pontifical de musique sacrée, fondé à Rome par saint Pie X.

Les Ordinaires des lieux doivent se préoccuper d'envoyer à ces instituts, particulièrement à l'Institut pontifical romain de musique sacrée, des prêtres aimant particulièrement cet art et particulièrement doués à son égard.

117. Outre les instituts destinés à l'enseignement de la musique sacrée, plusieurs sociétés ont été fondées, portant le nom de Saint-Grégoire le Grand, Sainte-Cécile, ou autres saints, dont le but est l'étude sous diverses formes de la musique sacrée. De la multiplication de ces sociétés et de leurs Fédérations, sur le plan national, ou même international, de grands avantages pourront résulter pour la musique sacrée.

118. Dans chaque diocèse, depuis saint Pie X, doit exister une Commission spéciale de musique sacrée [32]. Les membres de cette Commission, qu'ils soient prêtres ou laïcs, doivent être nommés par l'Ordinaire du lieu, lequel doit choisir des hommes ayant une bonne connaissance, théorique et pratique, des divers genres de musique sacrée.

Rien ne s'oppose à ce que les Ordinaires de plusieurs diocèses constituent une Commission commune.

La musique sacrée étant étroitement liée à la liturgie qui elle-même est liée à l'art sacré, il doit y avoir dans chaque diocèse également des Commissions d'art sacré[33] et de liturgie[34]. Mais rien ne s'oppose à ce que ces trois Commissions, chaque fois que cela semble s'imposer, se réunissent, non séparément, mais ensemble, et, confrontant leurs points de vue, s'efforcent de traiter et de résoudre des problèmes qui leur sont communs.

Les Ordinaires des lieux devront veiller, par ailleurs, à ce que ces Commissions, dans la mesure où les circonstances le demandent, se réunissent souvent ; il est aussi souhaitable que de temps en temps les Ordinaires eux-mêmes président ces réunions.
* * *




Sa Sainteté le Pape Pie XII, après que cette Instruction sur la musique sacrée et la liturgie lui eut été soumise par le cardinal soussigné préfet de la Sacrée Congrégation des Rites, a daigné l'approuver et la confirmer de son autorité dans son ensemble et spécialement en chacune de ses parties, et a ordonné qu'elle soit promulguée et fidèlement observée par tous ceux qu'elle concerne.

Nonobstant toutes choses contraires.




SACRÉE CONGRÉGATION DES SÉMINAIRES ET UNIVERSITÉS



COMMUNICATIONS

21 avril[35]




Avertissement au sujet d'une nouvelle « Introduction à la Bible » : Tout le monde sait quelle importance l'Église attache à ce que les candidats au sacerdoce reçoivent une profonde formation solide et sûre pour l'étude des saintes Lettres et des questions bibliques.

Cette Sacrée Congrégation, après avoir examiné avec soin le volume intitulé : Introduction à la Bible, t. Ier, Introduction générale, Ancien Testament (Ed. Desclée et Cie, 1957), l'a jugé absolument inadapté, tant parce qu'il ne semble pas répondre aux principes d'une saine pédagogie et de la méhode appropriée, que pour d'autres raisons.

Sont avertis en conséquence tous ceux que cela regarde, de ne pas permettre l'usage de cet ouvrage ni comme livre de classe ni comme ouvrage subsidiaire des cours.
ier juillet[36]


Circulaire sur l'enseignement de la philosophie dans les établissements catholiques [37] :

Selon les meilleures traditions de notre école, l'étude de la philosophie tend à former l'esprit des élèves en vue des plus grands problèmes concernant la vie individuelle et sociale, conçue dans son sens humain et chrétien le plus vrai. Mais, ainsi qu'il résulte d'enquêtes sérieuses, l'enseignement actuel de la philosophie donné d'après une méthode presque exclusivement historique, ne remplit plus sa mission élevée, et, par contre, il expose l'élève à de nombreux inconvénients. Dépourvu, en effet, d'une formation intellectuelle suffisante et de sûrs critères qui le rendent capable de juger la solidité des différents systèmes, le jeune élève va au-devant de trois genres d'inconvénients : ou il perd toute confiance dans les possibilités de notre raison d'atteindre le vrai de quelque façon que ce soit, tombant dans un relativisme et un scepticisme également ruineux ; ou il accepte, sans plus, les vues du maître, sans contrôle, sans conviction, ou même y apporte une adhésion plus ou moins superficielle et servile ; ou bien il finit par se désintéresser totalement de la philosophie — et ce cas est le plus fréquent, — et, partant, de son objet qui est la recherche de la vérité.

Le Doctor Communis, illustrant au premier chapitre de la Somme contre les gentils le devoir du sage, rappelle que la divine sagesse elle-même atteste être venue pour manifester la vérité (Jn 18, yf), et il ajoute que même AristOite déclare que la philosophie est la « science de la vérité », non pas de n'importe quelle vérité, mais de celle « qui est l'origine de toute vérité, à savoir le principe premier où tout a puisé l'être ». Cette remarque simple et profonde qui nous met en face de Dieu, premier principe de toutes les choses, fait bien comprendre les très graves conséquences que la situation que nous avons décrite peut avoir et a souvent, par rapport à la religion et à son enseignement dans l'école.

C'est pourquoi, cette Sacrée Congrégation, avec une sollicitude qui se mesure à la gravité du sujet — sollicitude que partagent certainement tous les dirigeants des instituts scolaires dépendants de l'autorité ecclésiastique, — s'adresse à eux pour qu'ils veuillent bien considérer, adopter et rendre autant que possible efficaces les remèdes jugés les meilleurs et les plus opportuns.
1. Choix des professeurs, des manuels et des lectures




Que les professeurs soient les plus capables par la solidité et la sûreté de leur doctrine, formés de préférence dans les universités et facultés catholiques, connus par leur sens religieux réel, leur droiture de conscience, leur dévouement à leur devoir, et qu'ils soient animés de cet amouir et de ce respect qu'exige l'âge des jeunes.

Que les manuels soient uniquement ceux d'auteurs catholiques, choisis parmi les plus appréciés et recommandés par l'expérience. Il n'est pas possible de s'écarter de cette règle sans graves responsabilité et dommage.

Et puisque les programmes en donnent la possibilité, le choix des lectures des auteurs tant païens que chrétiens, peut et doit, lui aussi, se faire de manière à concourir méthodiquement et dans une large mesure à l'obtention des buts de notre formation.

A cet effet, la meilleure contribution viendra de l'entente la plus étoite et la plus cordiale entre le professeur de philosophie et le professeur de religion. C'est là une des plus grandes prérogatives et l'avantage de nos instituts ; et c'est pourquoi les familles chrétiennes leur confient de préférence leurs enfants ; trahir leur confiance et leur espérance serait une bien grave responsabilité.


II. Méthode d'enseignement




Même dans le cadre et les limites de la méthode historique — d'ailleurs très agréable et intéressante pour l'esprit des jeunes, — un professeur de philosophie bien éclairé pourra facilement et largement réaliser ces fins éducatives qui doivent le plus lui tenir à coeur. Si cette méthode est imposée par les programmes officiels, et dès lors ne peut être négligée, le préambule général, qui dans ces programmes a pour but d'expliquer le cours de philosophie, admet toutefois l'action consciencieuse et l'intervention délicate du maître responsable.

Dans ce préambule, en effet, on dit que le cours de philosophie n'est pas quelque chose de « détaché de la vie, mais est aussi la vie elle-même qui veut prendre conscience d'elle-même » de manière à réaliser « graduellement la marche vers la libération ». Ces mots ne prennent leur pleine valeur qu'à la lumière de la philosophia perennis, dont la tâche est précisément la recherche et la conquête de la vérité qui « nous rend libres » et donne à la vie toute sa véritable signification.

On y dit, en outre, comment on doit souligner « les caractères particuliers de la philosophie par lesquels elle se distingue » des autres sciences et les « liens non négligeables qui l'unissent à celles-ci ». Ne serait-elle pas le propre de la seule philosophia perennis, cette merveilleuse capacité de synthèse et d'harmonie, grâce à laquelle l'universalité des âmes et des choses se repose et se sublime en Dieu, vérité première et premier amour ?

Rien ne défend au professeur, avant d'entrer dans l'exposé historique des différents systèmes, de donner aux élèves les notions nécessaires de logique mineure, si nécessaires pour diriger comme il convient la pensée pour qu'elle ne se perde pas dans cette variété multiforme de doctrines. La méthode historique, en effet — remarque le préambule, — ne doit pas se limiter « au seul cadre des auteurs lus », mais doit en plus « approfondir la genèse de chacune des doctrines et leurs rapports réciproques ».

En suivant et en examinant ce développement historique de la pensée, il sera facile d'en relever les côtés positifs et négatifs par rapport à la philosophia perennis. Cela pourra se faire très heureusement, de temps en temps, en illustrant certains points principaux et fondamentaux de cette philosophia perennis : points de métaphysique (principes de l'être, doctrine des causes, catégories) ; de cosmologie (univers, mouvement, espace, temps) ; de psychologie (vie, connaissance sensible et intellectuelle, âme, sa spiritualité et son immortalité) ; théodicée (Dieu, preuves de son existence, nature, être personnel, providence) ; d'éthique (fin, lois, morale, éthique familiale et sociale).

Ce préambule requiert enfin que le développement de la pensée philosophique soit considéré en relation continue « avec toute l'histoire, qui demeure essentiellement une, même à travers la variété des soi-disant facteurs qui la composent ». Il n'y a peut-être pas de peuple comme le nôtre dont toute l'histoire, à la lumière de la philosophia perennis, révèle une unité aussi profonde et admirable. L'âme de notre peuple, héritier immédiat des meilleures et des plus hautes conquêtes spirituelles d'Athènes et de Rome, a transmis à saint Thomas d'Aquin — clair génie de l'ordre et de l'harmonie — son étonnante capacité de synthèse humaine et chrétienne. Et cette synthèse qui resplendit dans La Somme de saint Thomas d'Aquin, et s'élève à 1'« itinéraire » de Bonaventure, est la même qui anime les trois chants de la divine comédie, éclate dans la cathédrale et le Palazzo Civico de Sienne, et irradie du « Jugement dernier » et du Christ de la « Transfiguration ».

La philosophie du Docteur angélique, qu'ont toujours estimée les Italiens, n'est pas liée dans ses éléments essentiels à de caduques notions scientifiques d'autres temps : elle a, par contre, la faculté de dissiper de vieilles erreurs toujours renaissantes, la pleine capacité d'accueillir, dans une admirable harmonie, les véritables conquêtes de la science, la possibilité d'offrir toujours de solides solutions aux problèmes que suscite la pensée moderne.
/77. Initiatives




Nous voulons enfin signaler l'opportunité de cours d'adaptation pour les professeurs, pendant les vacances d'été. Ainsi apparaît l'opportunité d'initiatives parascolaires pour parfaire l'enseignement de l'école qui nécessairement demeure toujours incomplet : elles pourraient se montrer utiles pour ces jeunes gens qui révèlent des capacités et manifestent un plus grand intérêt pour les études philosophiques. Dans ces réunions ou cercles scolastiques — naturellement restreints — dirigés par des maîtres excellents, on pourrait préparer, avec les élèves plus doués, les maîtres de demain. Plutôt que les doctrines des divers philosophes, comme dans les cours scolaires ordinaires, on leur présenterait les grandes thèses de la philosophie, et on traiterait en particulier, toujours à la lumière de la philosophia perennis, avec une fidélité italienne et chrétienne, les problèmes les plus saillants de l'époque contemporaine.

Animé de ces intentions, ce sacré dicastère souhaite que la jeunesse formée dans les écoles dépendant de l'autorité ecclésiastique acquière cette formation philosophique qui est si nécessaire pour l'orientation de la vie et pour le meilleur avenir de la société.


SACRÉE PÉNITENCERIE APOSTOLIQUE

8 octobre [38]


DOUTES AU SUJET DE LA RÉCITATION À LA RADIO DU ROSAIRE DE LA TRÈS SAINTE VIERGE



On a posé à la Sacrée Pénitencerie, pour leur solution opportune, les doutes suivants :

1. Les fidèles peuveint-ils gagner les indulgences attachées à la récitation du rosaire s'ils le récitent avec une personne qui n'est présente que par la radio, et, en cas de réponse affirmative :

2. Les fidèles peuvent-ils gagner également les indulgences susdites s'ils récitent alternativement le rosaire alors que la partie des prières transmise par la radio n'est pas récitée par une personne présente à ce moment même, mais a été enregistrée auparavant sur un disque ou un ruban sonore ou tout autre instrument ?

Et la Sacrée Pénitencerie apostolique a jugé devoir répondre, le g mai 1952, aux doutes qui lui étaient soumis :

Au premier : affirmativement ; au second : négativement.





ACHEVÉ D'IMPRIMER LE DERNIER JOUR DE L'AN DE ÇRACE MCMLIX SUR LES PRESSES DE L'OEUVRE SAINT-AUGUSTIN A SAINT-MAURICE SUISSE

NOTES

[1] D'après le texte latin des A. A. S., 50, 1958, p. 104 ; traduction française de la Documentation Catholique, du 16 février 1958, col. 197.

[2] D'après le texte latin des A- A. S., 50, 1958, pp. 630 et suiv. ; traduction française et sous-titres de la Documentation Catholique, du 9 novembre 1958, col. 1428-1456.

[3] Encyclique Mediator Dei, du 20 novembre 1947 ; A. A. S., 39, 1947, pp. 528-529.

[4] En latin : Actio liturgica.

[5] En latin : Pia exercitia.

« Encyclique Musicae sacrae disciplina, du 25 décembre 1955 ; A. A. S., XXXXVIII, ï956, pp. 13-14 ; Documents Pontificaux 1955, pp. 497-498.

[7] Ibid.

[8] En ce qui concerne la France, cf. la réponse du Saint-Office, dans la Documentation Catholique, No 1254, du 23 juin 57, col. 793.

[9] A propos de ce paragraphe, le R. P. Antonelli, O. F. M., rapporteur général de la section de la Sacrée Congrégation des Rites sur la musique et la liturgie sacrées, fait observer, dans son article publié dans VOsservatore Romano, du 2 octobre 1958, que la présente Instruction n'apporte pas beaucoup de nouveautés. « Il s'agit plutôt de règles précises et détaillées pour discipliner cette question si importante et pour éliminer les nombreuses incertitudes qui existent dans la pratique, incertitudes qu'on trouve même dans les directoires diocésains. »

[10] Encyclique Mediator Dei ; A. A. S., 39, X947, p. 552.

1« Ibid., p. 560.

[12] S. Conc. Trid., Sess. 22, cap. 6. Cf. également l'Encyclique Mediator Dei ; A. A. S., 39, 1947, p. 565 : « II est tout à fait convenable, ce que d'ailleurs' la liturgie a établi, que le peuple s'approche de la Sainte Table après la communion du prêtre. »

[13] S. Conc. Trid., Sess. 22, cap. 8 ; Encyclique Musicae sacrae disciplina : A. A. S., XXXXVIII, 1956, p. 17, et Documents Pontificaux 2955, p. 500.

[14] Le R. P. Antonelli fait remarquer à propos de ce paragraphe : « La messe chantée est certainement la forme la plus noble de la célébration eucharistique, celle donc qui convient le mieux aux jours de fête. De fait, dans les grandes églises, mais souvent aussi dans les églises de campagne, la messe principale, au moins dans les' grandes solennités, est chantée. Chose excellente. Mais qui ne sait que, précisément à ces messes chantées, la masse des fidèles est en fait obligée de se taire parce que la partie du chant qui originairement était exécutée par elle a été, au cours des siècles, complètement absorbée par la schola 7 » (Note de la Documentation Catholique).

[15] Encyclique Musicae sacrae disciplina ; A. A. S., XXXXVIII, 1956, p. 16, et Documents Pontificaux 1955, p. 499.

Citons ici le commentaire du R. P. Antonelli : « Certains diront que ce sont là des utopies ; il est pénible qu'on puisse penser ainsi. Quand on réfléchit que le chant liturgique des fidèles, sous une forme très simple, a constitué un élément de première importance dans toutes les assemblées liturgiques dès l'époque apostolique ; quand on songe à l'efficacité du chant liturgique collectif pour susciter en chaque fidèle les plus profonds sentiments religieux et pour le faire participer à la prière communautaire de louange à Dieu, on ne peut s'empêcher de déplorer la situation qui, depuis des siècles, s'est créée dans une si

grande partie du monde catholique, où, même aux jours' de fête, la messe est, ou bien simplement lue, comme dans de nombreuses paroisses de campagne, ou bien, si elle est chantée, les chants sont exécutés parfois avec grand apparat par la schola, tandis que les fidèles sont forcés de se taire. Pour citer un exemple, quiconque a eu le bonheur d'assister à la messe pontificale solennelle de clôture du Congrès eucharistique international de Barcelone en 1952, où une masse de 100.000 fidèles chantaient « Cor unum et anima una », une messe grégorienne très simple, se souviendra de l'impression profonde produite par ce chant. Un frémissement de foi et de piété circulait dans l'immense foule, au point qu'on se sentait ému jusqu'aux larmes. Les modes grégoriens proposés par l'Instruction pour tous les fidèles sont très faciles. Si dans chaque paroisse on s'efforçait de former un groupe choisi d'enfants ou de jeunes d'Action Catholique et si on leur faisait chanter cette messe tous les dimanches durant quelques mois, au bout d'un an la plus grande partie des fidèles serait elle aussi à même de la chanter. Quel spectacle ce serait si cette année, à Lourdes, par exemple, ou à Rome, cette ville où les fidèles ont tant d'occasions de se rassembler de toutes les parties du monde, tous pouvaient participer à la messe avec les mêmes chants, exprimant ainsi avec les mêmes sentiments de joie, leur piété et leur foi communes. » (Note de la Documentation Catholique.)

[16] Constitution apostolique Divini cultus, du 20 décembre 1928 ; A. A. S., 21, 1929, p. 40.

[17] Encyclique Mediator Dei ; A. A. S., 39, 1947, pp. 560-561.

[18] Le R. P. Antonelli fait observer que « l'Instruction a évité l'expression « messe dia-loguée ». Ce terme en effet, est peu heureux car, dans la messe dite dialoguée, les fidèles, en plus des réponses qu'ils font au prêtre, comme dans un dialogue, peuvent réciter avec lui plusieurs parties importantes comme le Gloria et le Credo. » (Note de la Documentation Catholique.)

[19] Cf. Allocutions de S. 5. Pie XII aux cardinaux et évêques, du 2 novembre 1954 : A. A. S., XXXXVI, 1954, pp. 669-670 (Documents Pontificaux 1954, PP 481-482) ; et aux participants du Congrès international de liturgie pastorale, du 22 septembre 1956 : A. A. S., XXXXVIII, 1956, p. 716-717 (Documents Pontificaux 1956, PP 554-556).

[20] Cf. can. 1367, 30.

[21] A. A. S., XXXXVIII, pp. 18-20 ; Documents Pontificaux 1955, pp. 501-502.

[22] A. A. S., XXXXVIII, pp. 19-20 ; Documents Pontificaux 1955, pp. 502-503.

[23] Encycl. Musicae sacrae disciplina : A. A. S., XXXXVIII, p. 20, et Documents Pontificaux 195s, pp. 503-504.

[24] Decr. auth. S. R. C, 4166.

[25] Decr. auth. S. R. C, 4260.

[26] A. A. S., 38, 1946, pp. 371-372.

[27]Cf. Encyclique Mystici Corporis Christi, du 29 Juin 1943 : A. A. S., 35, 1943, pp. 232-233 ; Encyclique Mediator Dei, du 20 novembre 1947 : A. A. S., 39, 1947, PP- 555-556-

[28]Cf. Decr., auth. S. R. C, 3964, 4210, 4231, et l'Encyclique Musicae sacrae disciplina : A. A. S., XXXXVIII, 1956, p. 23 (Documents Pontificaux 1955, PP 506-507).

[29] Can. 1364, 10, 30 ; 1365, § 2.

[30] A. A. S., 21, 1929, p. 38.

[31]Constitution apostolique Divini cultus : A. A. S., 21, 1929, p. 38 ; Encyclique Musicae sacrae disciplina : A. A. S., XXXXVIII, 1956, p. 23 (Documents Pontificaux 2955, p. 507).

[32] Motu proprio Ira le sollecituâinï, du 22 novembre 1903 ; A. A. S., 36, 1903-1904, No 24 ; Decr. auth. S. R. C, 4121.

[33] Lettre-circulaire de la Secrétairerie d'Etat, du 1er septembre 1924, Prot. 34215.

[34] Encyclique Mediator Dei ; A. A. S., 39, 1947, pp. 561-562.

[35] D'après le texte latin de VOsservatore Romano, du 2 juillet 1958 ; traduction française de la Documentation Catholique, du 20 juillet 1958 ; col. 923.

[36] D'après le texte latin de VOsservatore Romano, du 23 août 1958 ; traduction française de la Documentation Catholique, du 29 mars 1959, col. 399-403.

[37] Cette circulaire est adressée aux ordinaires d'Italie, aux supérieurs majeurs des familles religieuses enseignantes, aux instituts d'instruction et d'éducation dépendant de l'autorité ecclésiastique.

[38]D'après le texte latin des A. A. S., 50, 1958, p. 973 ; traduction française de la Documentation Catholique, du 1er février 1959, col. 135.



Pie XII 1958 - A. - LA FORMATION GÉNÉRALE DU CLERGÉ ET DES FIDÈLES À LA MUSIQUE SACRÉE ET À LA LITURGIE