Angelus Benoit XVI 21020

Dimanche 21 février 2010

21020 Chers frères et soeurs!

Mercredi dernier, avec le rite pénitentiel des cendres, nous avons entamé le carême, temps de renouveau spirituel qui prépare à la célébration annuelle de Pâques. Mais que signifie entrer dans l'itinéraire du carême? L'Evangile de ce premier dimanche, avec le récit des tentations de Jésus dans le désert, en est une illustration. L'Evangéliste saint Luc raconte que Jésus, après avoir reçu le baptême de Jean, « rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain; il fut conduit par l'Esprit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut mis à l'épreuve par le démon » (
Lc 4,1-2). Il y a une insistance évidente sur le fait que les tentations ne furent pas un incident de parcours, mais la conséquence du choix de Jésus de suivre la mission que lui avait confiée le Père, de vivre jusqu'au bout sa réalité de Fils bien-aimé, qui Lui fait totalement confiance. Le Christ est venu dans le monde pour nous libérer du péché et de la fascination ambiguë de projeter notre vie en faisant abstraction de Dieu. Il l'a fait, non pas à travers des proclamations retentissantes, mais en luttant personnellement contre le Tentateur, jusqu'à la Croix. Cet exemple vaut pour tous: c'est en commençant par nous-mêmes que nous améliorons le monde, en changeant ce qui ne va pas dans notre vie, avec la grâce de Dieu.

La première des trois tentations auxquelles Satan soumet Jésus a son origine dans la faim, c'est-à-dire le besoin matériel: « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain ». Mais Jésus répond avec les Saintes Ecritures: « Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre » (Lc 4,3-4 cf. Dt Dt 8,3). Puis le diable montre à Jésus tous les royaumes de la terre et dit: tout t'appartiendra si tu m'adores, en te prosternant. C'est la tromperie du pouvoir, et Jésus démasque cette tentative et la repousse: « Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c'est lui seul que tu adoreras » (cf. Lc Lc 4,5-8 Dt 6,13). Non pas l'adoration du pouvoir, mais uniquement de Dieu, de la vérité et de l'amour. Enfin, le Tentateur propose à Jésus d'accomplir un miracle spectaculaire: se jeter des hauts murs du Temple et être sauvé par les anges, afin que tous croient en Lui. Mais Jésus répond qu'on ne met jamais Dieu à l'épreuve (cf. Dt Dt 6,16). Nous ne pouvons pas « faire une expérience » dans laquelle Dieu doit répondre et prouver qu'il est Dieu: nous devons croire en Lui! Nous ne devons pas faire de Dieu le « matériel » de « notre expérience »! En faisant toujours référence aux Saintes Ecritures, Jésus oppose aux critères humains le seul critère authentique: l'obéissance, la conformité à la volonté de Dieu, qui est le fondement de notre être. Ceci est également un enseignement fondamental pour nous: si nous conservons la Parole de Dieu dans notre intelligence et dans notre coeur, si elle entre dans notre vie, si nous avons confiance en Dieu, nous pouvons repousser toute sorte de tromperie du Tentateur. Par ailleurs, dans tout le récit apparaît clairement l'image du Christ nouvel Adam, Fils de Dieu, humble et obéissant au Père, contrairement à Adam et Eve qui, dans le jardin de l'Eden, avaient succombé aux séductions de l'esprit du mal d'être immortels, sans Dieu.

Le carême est comme une longue « retraite » pour rentrer en soi et écouter la voix de Dieu, pour vaincre les tentations du malin et trouver la vérité de notre être. Un temps – pourrait-on dire – de « compétition » spirituelle à vivre avec Jésus, non pas avec orgueil et présomption, mais en utilisant les armes de la foi, c'est-à-dire la prière, l'écoute de la Parole de Dieu et la pénitence. Nous pourrons ainsi célébrer Pâques en vérité, prêts à renouveler les promesses de notre Baptême. Que la Vierge Marie nous aide, afin que, guidés par l'Esprit Saint, nous vivions dans la joie et de manière fructueuse ce temps de grâce. Qu'elle intercède en particulier pour mes collaborateurs de la Curie romaine et moi-même, qui commencerons ce soir les Exercices spirituels.

A l'issue de l'Angelus:

J'accueille avec joie les pèlerins francophones, particulièrement les jeunes des collèges Charles Péguy de Paris et de Bobigny. En ce début du carême nous sommes invités à faire de notre montée vers Pâques un combat spirituel, à la suite de Jésus conduit au désert, où pendant quarante jours il sera mis à l'épreuve par le démon. Au plus profond de lui-même, l'homme connaît la tentation du pouvoir, de l'ambition et de l'hédonisme. Demandons au Christ de nous entraîner dans le mystère de son obéissance au Père, afin que nous ne succombions pas à la tentation et que nous soyons délivrés du mal. Que la Vierge Marie nous aide à nous donner librement à son Fils et à suivre ses chemins! Bon dimanche et bon carême à tous!

Je souhaite à tous un bon dimanche et un bon chemin du carême.



Place Saint-Pierre

Dimanche 28 février 2010

28020 Chers frères et soeurs,

Les Exercices spirituels, qui ont lieu, comme c'est l'habitude, au Vatican, au début du carême, se sont conclus hier. Nous avons vécu, mes collaborateurs de la Curie romaine et moi-même, des jours de recueillement et de prière intense, en réfléchissant à la vocation sacerdotale, en harmonie avec l'Année que l'Eglise est en train de célébrer. Je remercie ceux qui ont été proches de nous spirituellement.

En ce deuxième dimanche de carême, la liturgie est dominée par l'épisode de la Transfiguration, qui, dans l'Evangile de Luc, suit immédiatement l'invitation du Maître: "Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix chaque jour, et qu'il me suive" (
Lc 9,23). Cet événement extraordinaire est un encouragement à suivre Jésus.

Luc ne parle pas de Transfiguration, mais il décrit ce qui s'est passé grâce à deux éléments: le visage de Jésus qui change et ses vêtements qui deviennent blancs et resplendissants, en présence de Moïse et d'Elie, symboles de la Loi et des Prophètes. Les trois disciples qui assistent à la scène tombent de sommeil: c'est l'attitude de qui, tout en étant spectateur des prodiges divins, ne les comprend pas. Seule la lutte contre la torpeur qui les assaille permet à Pierre, Jacques et Jean de "voir" la gloire de Jésus. Alors, le rythme s'accélère: tandis que Moïse et Elie quittent le Maître, Pierre parle et, pendant qu'il parle, une nuée les couvre de son ombre, lui et les autres disciples; c'est une nuée qui, tout en couvrant, révèle la gloire de Dieu, comme cela s'est passé pour le peuple en pèlerinage au désert. Les yeux ne peuvent plus voir, mais les oreilles peuvent entendre la voix qui sort de la nuée: "Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le" (Lc 9,35).

Les disciples ne sont plus devant un visage transfiguré, ni des vêtements blancs, ni une nuée qui révèle la présence divine. Devant leurs yeux, il n'y a que "Jésus, seul" (Lc 9,36). Jésus est seul devant son Père, tandis qu'il prie, mais, en même temps, "Jésus seul", c'est tout ce qui est donné aux disciples et à l'Eglise de tous les temps: c'est ce qui doit suffire pour le chemin. C'est lui la seule voix à écouter, le seul à suivre, lui qui, en montant à Jérusalem, donnera sa vie et un jour, "transfigurera notre corps de misère pour le conformer à son corps de gloire" (Ph 3,21).

"Maître, il est heureux que nous soyons ici" (Lc 9,33): telle est l'expression extatique de Pierre, qui ressemble souvent à notre désir face aux consolations du Seigneur. Mais la Transfiguration nous rappelle que les joies semées par Dieu dans la vie ne sont pas des points d'arrivée, mais des lumières qu'Il nous donne dans notre pèlerinage terrestre, afin que "Jésus seul" soit notre Loi et que sa Parole soit le critère qui guide notre existence.

En cette période de carême, je vous invite tous à méditer l'Evangile assidûment. Je souhaite, en outre, qu'en cette Année sacerdotale, les pasteurs "soient vraiment imprégnés de la Parole de Dieu, la connaissent vraiment, l'aiment au point qu'elle leur donne réellement la vie et informe leur pensée" (cf. Homélie lors de la Messe chrismale, 9 avril 2009).

Que la Vierge Marie nous aide à vivre intensément nos moments de rencontre avec le Seigneur, afin que nous puissions le suivre chaque jour avec joie. Nous tournons vers elle notre regard et nous l'invoquons à travers la prière de l'Angelus.

Appel


J'ai appris avec une profonde tristesse les nouvelles tragiques des récents assassinats de chrétiens dans la ville de Mossoul et j'ai suivi avec une vive préoccupation les autres épisodes de violence perpétrés dans la terre irakienne martyrisée, contre des personnes sans défense de diverses appartenances religieuses. En ces jours de recueillement intense, j'ai souvent prié pour toutes les victimes de ces attentats et je désire aujourd'hui m'unir spirituellement à la prière pour la paix et pour le retour à la sécurité, promue par le Conseil des évêques de Ninive. Je voudrais faire part de toute mon affection aux communautés chrétiennes de tout le pays. Ne vous lassez pas d'être un ferment de bien pour la patrie à laquelle vous appartenez à plein titre depuis des siècles.

En cette phase politique délicate que traverse l'Irak, j'en appelle aux autorités civiles afin qu'elles fassent tous les efforts possibles pour redonner la sécurité à la population et, en particulier, aux minorités religieuses les plus vulnérables. Je souhaite que l'on ne cède pas à la tentation de faire prévaloir les intérêts temporaires et partisans sur la protection et les droits fondamentaux de chaque citoyen. Enfin, je salue les Irakiens présents sur cette Place, en exhortant la communauté internationale à se prodiguer pour donner aux Irakiens un avenir de réconciliation et de justice, et j'invoque de Dieu tout-puissant, avec confiance, le don précieux de la paix.
***


A l'issue de l'Angelus

Chers pèlerins francophones, le temps du carême est un temps idéal pour revenir vers Dieu et pour l'écouter nous parler. Chers jeunes, je m'adresse tout spécialement à vous. Vous n'êtes pas seulement l'avenir de l'Eglise mais vous en êtes déjà le présent. Aussi, je vous convie, pendant ce carême, à vous nourrir des Saintes Ecritures et à laisser retentir en vous et dans vos coeurs la Parole du Christ. Il est le chemin, la vérité et la vie. Il désire être votre présent et votre avenir. Laissez-le transformer votre vie et l'orienter. Apprenez à reconnaître son visage dans le visage de tous nos frères et soeurs en humanité. Que la Vierge Marie vous entraîne à la suite de son Fils! A tous, bon dimanche et bonne montée vers Pâques!

Je souhaite un bon dimanche à tous.



Place Saint-Pierre

Dimanche 7 mars 2010

7030 Chers frères et soeurs,

La liturgie de ce troisième dimanche de carême nous présente le thème de la conversion. Dans la première lecture, tirée du Livre de l'Exode, Moïse, tout en faisant paître son troupeau, voit un buisson en flammes qui ne se consume pas. Il s'approche pour observer ce prodige, quand une voix l'appelle par son nom et, l'invitant à prendre conscience de son indignité, lui commande de retirer ses sandales parce que le lieu est saint. « Je suis le Dieu de tes pères – lui dit la voix – le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob » ; et il ajoute « Je suis celui qui est » (
Ex 3,6 Ex 3,14). Dieu se manifeste aussi de manières différentes dans la vie de chacun d'entre nous. Mais pour pouvoir reconnaître sa présence, il est cependant nécessaire que nous nous approchions de lui, conscients de notre pauvreté et avec un profond respect. Sinon, nous nous trouvons dans l'incapacité de le rencontrer et d'entrer en communion avec Lui. Comme l'écrit l'apôtre Paul, cet événement est également un avertissement pour nous: il nous rappelle que Dieu se révèle non pas à ceux qui sont empreints de suffisance et de légèreté, mais à ceux qui sont pauvres et humbles devant Lui.

Dans le passage de l'Evangile d'aujourd'hui, Jésus est interpellé sur certains faits funestes: le meurtre, dans le temple, de certains Galiléens sur l'ordre de Ponce Pilate, et l'effondrement d'une tour sur des passants (cf. Lc Lc 13,1-5). Face à la conclusion facile de ceux qui considèrent le mal comme une punition divine, Jésus redonne l'image véritable de Dieu qui est bon et ne peut vouloir le mal. Mettant en garde contre l'idée que le malheur est la conséquence immédiate des fautes personnelles de celui qui le subit, il affirme: « Pensez-vous que, pour avoir subi pareil sort, ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens? Non, je vous le dis, mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement » (Lc 13,2-3). Jésus invite à faire une lecture différente de ces événements, en les plaçant dans la perspective de la conversion: les malheurs, les événements funestes, ne doivent pas susciter en nous une curiosité ou une recherche de fautes présumées, mais ils doivent représenter des occasions pour réfléchir, pour vaincre l'illusion de pouvoir vivre sans Dieu, et pour renforcer, avec l'aide du Seigneur, notre propre engagement à changer de vie. Face au péché, Dieu se révèle plein de miséricorde et ne manque pas d'appeler les pécheurs à éviter le mal, à grandir dans son amour et à aider concrètement leur prochain dans le besoin, pour vivre la joie de la grâce et ne pas aller vers la mort éternelle. Mais la possibilité de conversion exige que nous apprenions à lire les événements de la vie dans une perspective de foi, c'est-à-dire animés d'une sainte crainte de Dieu. En présence de la souffrance et du deuil, la sagesse véritable est de se laisser interpeller par la précarité de l'existence et de lire l'histoire humaine avec les yeux de Dieu qui, ne voulant toujours que le bien de ses enfants, selon un dessein insondable de son amour, permet parfois qu'ils éprouvent de la souffrance pour les conduire à un plus grand bien.

Chers amis, prions la Très Sainte Vierge Marie, qui nous accompagne sur le chemin du carême, d'aider chaque chrétien à revenir au Seigneur de tout son coeur. Qu'elle soutienne notre ferme décision de renoncer au mal et d'accepter avec foi la volonté de Dieu dans notre vie.

A l'issue de l'Angelus :

Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones, et de saluer les familles. Ma pensée va tout particulièrement vers celles qui ont souffert de la récente tempête qui a touché la France, faisant de nombreuses victimes. Ce temps de carême est une période favorable pour vous tourner vers le Seigneur, parents et enfants, pour lui présenter vos joies et vos peines, vos espoirs et vos tristesses et lui demander de vous accompagner chaque jour. Je vous invite à retrouver le sens de la prière familiale et à entretenir ainsi une relation d’amitié avec Dieu. Que la Vierge Marie aide toutes les familles, surtout celles qui sont dans la difficulté, à ne jamais désespérer de l’amour de son Fils! A tous bon dimanche et bon Carême!

Je souhaite à tous un bon dimanche.



Place Saint-Pierre

Dimanche 14 mars 2010

14030 Chers frères et soeurs,

En ce quatrième dimanche de carême, on proclame l'Evangile du père et des deux fils, plus connu comme parabole du "Fils prodigue" (
Lc 15,11-32). Cette page de saint Luc constitue un sommet de la spiritualité et de la littérature de tous les temps. En effet, que serait notre culture, l'art, et plus généralement notre civilisation sans cette révélation d'un Dieu Père plein de miséricorde? Elle ne cesse pas de nous bouleverser et, à chaque fois que nous l'écoutons, ou que nous la lisons, elle est en mesure de nous suggérer toujours de nouvelles significations. Ce texte évangélique a surtout le pouvoir de nous parler de Dieu, de nous faire connaître son visage, mieux encore, son coeur. Après que Jésus nous a parlé du Père miséricordieux, les choses ne sont plus comme auparavant, à présent nous connaissons Dieu: Il est notre Père qui, par amour, nous a créés libres et nous a dotés de conscience, qui souffre si nous nous perdons et qui fête notre retour. C'est pourquoi, la relation avec Lui se construit à travers une histoire, de façon analogue à ce qui arrive à tout enfant avec ses parents: au début, il dépend d'eux; puis, il revendique son autonomie; et finalement - si le développement est positif -, il arrive à un rapport mûr, fondé sur la reconnaissance et sur l'amour authentique.

Dans ces étapes, nous pouvons également lire les moments du chemin de l'homme dans son rapport avec Dieu. Il peut y avoir une phase qui est comme l'enfance: une religion animée par le besoin, la dépendance. Peu à peu, l'homme grandit et s'émancipe, veut s'affranchir de cette soumission et devenir libre, adulte, capable d'agir tout seul et de faire ses choix de façon autonome, en pensant aussi pouvoir se passer de Dieu. Cette phase, précisément, est délicate, elle peut conduire à l'athéisme, mais cela cache aussi souvent l'exigence de découvrir le vrai visage de Dieu. Heureusement pour nous, Dieu ne manque jamais d'être fidèle, et, même si nous nous éloignons et que nous nous perdons, il continue à nous suivre avec son amour, en pardonnant nos erreurs et en parlant intérieurement à notre conscience pour nous rappeler à lui. Dans la parabole, les deux fils se comportent de façon opposée: le cadet s'en va et tombe de plus en plus bas, alors que l'aîné reste à la maison, mais lui aussi a une relation immature avec le Père; en effet, lorsque son frère revient, l'aîné n'est pas heureux, comme l'est en revanche le Père, au contraire, il se fâche et ne veut pas rentrer chez lui. Les deux fils représentent deux manières immatures d'être en relation avec Dieu: la révolte et une obéissance infantile. Ces deux formes se surmontent grâce à l'expérience de la miséricorde. Ce n'est qu'en faisant l'expérience du pardon, en nous reconnaissant aimés d'un amour gratuit, plus grand que notre misère, mais aussi que notre justice, que nous entrons finalement dans une relation vraiment filiale et libre avec Dieu.

Chers amis, méditons cette parabole. Regardons-nous dans les deux fils et, surtout, contemplons le coeur du Père. Jetons-nous dans ses bras, et laissons-nous régénérer par son amour miséricordieux. Que la Vierge Marie, Mater misericordiae, nous y aide.

A l'issue de l'Angelus

Chers frères et soeurs francophones, soyez les bienvenus! En cette Année sacerdotale, je salue particulièrement les prêtres présents ici et ceux qui nous rejoignent par la radio ou la télévision. Le Carême nous invite à centrer notre vie sur l'essentiel pour redire notre oui à Dieu. A l'exemple du saint Curé d'Ars, soyez vous aussi des pasteurs infatigables, montrant à tous le chemin vers Dieu. Pour cela, que la Parole de Dieu, la prière et les Sacrements soient les piliers de votre vie! Que la Vierge Marie soit pour vous une étoile et un guide et que la prière et l'amitié de vos frères et soeurs vous soutienne dans votre ministère quotidien! A tous bon dimanche!

275 Je souhaite un bon dimanche à tous!



Place Saint-Pierre

Dimanche 21 mars 2010



Chers frères et soeurs!

Nous voilà arrivés au cinquième dimanche de carême, dont la liturgie nous propose, cette année, l'épisode de l'Evangile de Jésus qui sauve une femme adultère de la condamnation et de la mort (Jn 8,1-11). Alors qu'il enseigne dans le Temple, les scribes et les pharisiens conduisent à Jésus une femme surprise en train de commettre un adultère, pour laquelle la loi de Moïse prévoyait la lapidation. Ces hommes demandent à Jésus de juger la pécheresse dans le but de le "mettre à l'épreuve" et de le pousser à faire un faux-pas. La scène est dramatique: des paroles de Jésus dépend la vie de cette personne, mais aussi la vie de Jésus lui-même. Les accusateurs hypocrites, en effet, feignent de lui confier le jugement alors que c'est Lui qu'ils veulent accuser et juger. Jésus, au contraire, est "plein de grâce et de vérité" (Jn 1,14): Il sait ce qu'il y a dans le coeur de tout homme, il veut condamner le péché mais sauver le pécheur, et démasquer l'hypocrisie. L'évangéliste saint Jean met en relief un détail: alors que les accusateurs l'interrogent avec insistance, Jésus se baisse et se met à écrire avec son doigt sur le sol. Saint Augustin observe que ce geste présente le Christ comme un législateur divin: en effet, Dieu écrit la loi avec son doigt sur les tables de pierre (cf. Comm. à l'Evangile de Jn 33,5). Jésus est donc le Législateur, il est la Justice en personne. Et quelle est sa réponse? "Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre". Ces paroles sont pleines de la force désarmante de la vérité, qui abat les murs de l'hypocrisie et ouvre les consciences à une justice plus grande, celle de l'amour, dans lequel consiste le plein accomplissement de tout précepte (cf. Rm Rm 13,8-10). C'est la justice qui a sauvé Saül de Tarse, le transformant en saint Paul (cf. Ph Ph 3,8-14).

Quand les accusateurs "s'en allèrent un à un, à commencer par les plus vieux", Jésus, en donnant l'absolution à la femme pour son péché, l'introduit dans une vie nouvelle, orientée vers le bien: "Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus". C'est la même grâce qui fera dire à l'apôtre: "Je dis seulement ceci: oubliant le chemin parcouru, je vais droit de l'avant, tendu de tout mon être, et je cours vers le but, en vue du prix que Dieu nous appelle à recevoir là-haut, dans le Christ Jésus" (Ph 3,14). Dieu ne désire pour nous que le bien et la vie; Il pourvoit à la santé de notre âme par l'intermédiaire de ses ministres, nous libérant du mal par le sacrement de la réconciliation, afin qu'aucun ne soit perdu, mais que tous aient le moyen de se convertir. En cette Année sacerdotale, je désire exhorter les pasteurs à imiter le saint Curé d'Ars dans le ministère du pardon sacramentel afin que les fidèles en redécouvrent la signification et la beauté, et qu'ils soient guéris par l'amour miséricordieux de Dieu qui "va jusqu'à oublier volontairement le péché pour nous pardonner" (Lettre d'indiction de l'Année sacerdotale).

Chers amis, apprenons du Seigneur Jésus à ne pas juger et à ne pas condamner notre prochain. Apprenons à être intransigeants avec le péché - à commencer par le nôtre! - et indulgents avec les personnes. Que la sainte Mère de Dieu nous aide, elle qui, exempte de toute faute, est médiatrice de grâce pour tout pécheur qui se repent.

Après l'Angelus

Dimanche prochain, dimanche des Rameaux, aura lieu le 25 anniversaire du début des Journées mondiales de la Jeunesse voulues par le vénérable Pape Jean-Paul II. C'est pourquoi, jeudi prochain, à partir de 19h00, j'attends nombreux les jeunes de Rome et du Latium, ici place Saint-Pierre, pour une rencontre de fête.

Chers frères et soeurs de langue française, soyez les bienvenus! Je voudrais saluer particulièrement ce matin les religieux et les religieuses ainsi que toutes les personnes consacrées. L'Eglise a besoin de vous pour montrer aux hommes et aux femmes de notre temps le chemin du vrai bonheur. Gardez vivante en vous et dans vos communautés l'ardeur évangélique qui a animé vos fondateurs et vos fondatrices. Que votre dynamisme missionnaire suscite autour de vous la joie de la foi et fasse germer des vocations chez les jeunes! Que l'aide de la Vierge Marie vous soutienne dans votre vie quotidienne! Avec ma Bénédiction apostolique, je vous souhaite à tous un bon dimanche!


276 Je souhaite à tous un bon dimanche.




XXVe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE




Place Saint-Pierre

Dimanche des Rameaux, 28 mars 2010

Au moment de conclure cette célébration, la pensée ne peut que revenir au Dimanche des Rameaux d'il y a vingt-cinq ans. Les Nations unies avaient déclaré 1985 "Année de la Jeunesse". Le vénérable Jean-Paul II a voulu saisir cette occasion et, en commémorant l'entrée du Christ à Jérusalem, acclamé par ses jeunes disciples, il a lancé les Journées mondiales de la jeunesse. Depuis lors, le Dimanche des Rameaux a acquis cette caractéristique qui, tous les deux ou trois ans, se manifeste aussi par de grands rassemblements mondiaux, traçant une sorte de pèlerinage des jeunes, à travers toute la planète, à la suite de Jésus. Il y a maintenant vingt-cinq ans, mon bien-aimé prédécesseur a invité les jeunes à professer leur foi dans le Christ qui "a pris sur lui la cause de l'homme" (Homélie, 31 mars 1985, nn. 5, 7 Insegnamenti VIII, 1 [1985], 884, 886). Aujourd'hui, je renouvelle cet appel à témoigner à la nouvelle génération, avec la force douce et lumineuse de la vérité, afin qu'aux hommes et aux femmes du troisième millénaire ne manque pas le modèle le plus authentique: Jésus Christ. Je confie cette mission en particulier aux jeunes du Forum international des jeunes, venus de toutes les régions du monde, convoqués par le Conseil pontifical pour les laïcs.


Chers pèlerins francophones, rassemblés en ce Dimanche des Rameaux, je vous salue cordialement, particulièrement vous, les jeunes, en cette vingt-cinquième Journée mondiale de la jeunesse. Accueillez avec joie l'appel à suivre le Christ, à l'aimer par-dessus tout et à le servir dans ses frères! N'ayez pas peur de répondre avec générosité, s'il vous invite à le suivre dans la vie sacerdotale ou dans la vie religieuse. Tout au long de cette Semaine Sainte, avec Marie, suivez Jésus qui nous conduit vers la lumière de la Résurrection! A tous, bonne montée vers Pâques!

Enfin, je salue avec affection les pèlerins de langue italienne, en particulier les jeunes venus de villes et de diocèses différents. Chers amis, n'ayez pas peur lorsque suivre le Christ comporte des incompréhensions et des offenses. Servez-le dans les personnes les plus fragiles et défavorisées, en particulier les jeunes de votre âge qui sont en difficulté. A ce propos, je désire aussi vous assurer d'une prière spéciale pour la Journée mondiale pour les personnes affectées d'autisme promue par l'ONU, qui sera célébrée le 2 avril prochain.

Notre pensée et notre coeur se dirigent maintenant de façon particulière vers Jérusalem où le mystère pascal s'est accompli. Je suis profondément attristé par les récents affrontements et par les tensions qui ont eu lieu une nouvelle fois dans cette ville qui est la patrie spirituelle des chrétiens, des juifs et des musulmans, prophétie et promesse de cette réconciliation universelle que Dieu désire pour toute la famille humaine. La paix est un don que Dieu confie à la responsabilité humaine, afin qu'elle la cultive à travers le dialogue et le respect des droits de tous, la réconciliation et le pardon. Prions donc pour que les responsables du sort de Jérusalem empruntent avec courage le chemin de la paix et le suivent avec persévérance!

Chers frères et soeurs! Comme Jésus l'a fait avec son disciple Jean, moi aussi je vous confie à Marie, en vous disant: Voici votre Mère (cf. Jn Jn 19,27). Nous nous adressons tous à elle avec une confiance filiale, en récitant ensemble la prière de l'Angelus.





REGINA CAELI


Castel Gandolfo

277
Lundi de l'Ange, 5 avril 2010


Chers frères et soeurs,

Dans la lumière de Pâques, que nous célébrons toute la semaine, je vous renouvelle mes voeux de paix et de joie les plus cordiaux. Comme vous le savez, le lundi suivant le Dimanche de la Résurrection est traditionnellement appelé le « lundi de l'Ange ». Il est très intéressant d'approfondir cette référence à « l'Ange ». Naturellement, la pensée se porte immédiatement vers les récits évangéliques de la résurrection de Jésus, où apparaît la figure d'un messager du Seigneur. Saint Matthieu écrit: « Voici qu'il y eut un grand tremblement de terre. Un ange du Seigneur, en effet, descendit du ciel, s'approcha, roula la pierre et s'y assit. Son aspect était celui de la foudre et son vêtement était blanc comme la neige » (
Mt 28,2-3). Tous les évangélistes précisent ensuite que, lorsque les femmes se rendirent au sépulcre et qu'elles le trouvèrent ouvert et vide, c'est un ange qui leur annonça que Jésus était ressuscité. Chez Matthieu, ce messager du Seigneur leur dit: « N'ayez pas peur! Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n'est pas ici. Car il est ressuscité, comme il l'avait dit » (Mt 28,5-6); il leur montre ensuite le tombeau vide et il les charge de l'annoncer aux disciples. Chez Marc, l'ange est décrit comme « un jeune homme, vêtu d'un vêtement blanc », qui donne le même message aux femmes (cf. Mc Mc 16,5-6). Luc parle de « deux hommes aux vêtements resplendissants », qui rappellent aux femmes comment Jésus avait annoncé, longtemps auparavant, sa mort et sa résurrection (cf. Lc Lc 24,4-7). Saint Jean aussi parle de « deux anges aux vêtements blancs »; c'est Marie de Magdala qui les voit, alors qu'elle pleure près du tombeau, et ils lui disent: « Femme, pourquoi pleures-tu? » (Jn 20,11-13).

Mais l'ange de la résurrection rappelle aussi une autre signification. Il faut se souvenir en effet que le terme « ange », non seulement définit les Anges, créatures spirituelles douées d'intelligence et de volonté, serviteurs et messagers de Dieu, mais que c'est aussi l'un des titres les plus anciens attribués à Jésus lui-même. Nous lisons par exemple chez Tertullien, au IIIe siècle: « Il – le Christ – a été aussi appelé "ange du conseil", c'est-à-dire annonciateur, un terme qui désigne une charge, et non la nature. En effet, il devait annoncer au monde le grand dessein du Père pour la restauration de l'homme » (De carne Christi, 14). Ainsi disait Tertullien. Jésus Christ, le Fils de Dieu est donc appelé aussi l'Ange de Dieu le Père: Il est le messager par excellence de son amour. Chers amis, nous pensons maintenant à ce que Jésus ressuscité a dit à ses apôtres: « Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20,21); et il leur a communiqué son Esprit Saint. Cela signifie que, comme Jésus a été annonciateur de l'amour du Père, nous aussi nous devons l'être de la charité du Christ: nous sommes des messagers de sa résurrection, de sa victoire sur le mal et sur la mort, porteurs de son amour divin. Certes, nous demeurons par nature des hommes et des femmes, mais nous recevons la mission des « anges », messagers du Christ: elle nous est donnée à tous dans le baptême et dans la confirmation. Par le sacrement de l'ordre, les prêtres, ministres du Christ, la reçoivent de façon spéciale; il me plaît de le souligner en cette Année sacerdotale.

Chers frères et soeurs, nous nous adressons maintenant à la Vierge Marie, en l'invoquant comme Regina Caeli, Reine du Ciel. Qu'elle nous aide à accueillir pleinement la grâce du mystère pascal, et à devenir des messagers courageux et joyeux de la résurrection du Christ.

A l'issue du Regina Caeli :

Le Christ est vraiment ressuscité, alléluia! Chers frères et soeurs francophones, que la solennité de Pâques soit vraiment, pour chacun de vous, un jour de fête et de joie! A la suite des femmes quittant le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, après avoir fait l'expérience de la résurrection du Seigneur, je vous invite à annoncer, vous aussi, cette Bonne Nouvelle. Forts de notre foi dans le Christ ressuscité, sachons rayonner de la joie pascale et de la beauté de l'espérance chrétienne. N'ayons pas peur de témoigner que Jésus est vivant et présent au milieu de nous! A tous, je souhaite de bonnes et saintes fêtes de Pâques!

Après les différents saluts en langues, le Pape concluait la prière du milieu du jour en italien:
A tous et à chacun, je souhaite de passer sereinement ce « lundi de l'Ange ». Peut-être y aura-t-il un peu de soleil, tout à l'heure! Mais, quoi qu'il en soit, l'annonce joyeuse de Pâques résonne avec force: le Christ est ressuscité! Alléluia! Joyeuses Pâques!



REGINA CAELI


Castel Gandolfo

Dimanche 11 avril 2010

278 Chers frères et soeurs,

Ce dimanche conclut l'octave de Pâques, qui est comme un seul jour « que le Seigneur a fait », marqué par la caractéristique de la résurrection et de la joie des disciples de voir Jésus. Depuis l'Antiquité, ce dimanche s'appelle « in albis », du mot latin « alba », en raison des vêtements blancs que les néophytes revêtaient au baptême, la nuit de Pâques, et qu'ils déposaient huit jours plus tard. Le vénérable Jean-Paul II a consacré ce dimanche à la Divine miséricorde à l'occasion de la canonisation de soeur Maria Faustina Kowalska, le 30 avril 2000.

La page de l'Evangile de saint Jean de ce dimanche (
Jn 20,19-31) est riche en miséricorde et en bonté divine. On y raconte qu'après sa résurrection, Jésus a rendu visite à ses disciples, en traversant les portes closes du Cénacle. Saint Augustin explique que « les portes closes n'ont pas empêché l'entrée de ce corps où habitait la divinité. Celui qui en naissant avait laissé intacte la virginité de sa mère a pu entrer au Cénacle portes closes » (In Ioh. 121, 4: CCL 36/7, 667); et saint Grégoire le Grand ajoute que notre Rédempteur s'est présenté, après sa résurrection, avec un corps de nature incorruptible et palpable, mais dans un état de gloire (cf. Hom. in Evag., 21, 1: CCL 141, 219). Jésus montre les signes de sa Passion, jusqu'à accorder à l'incrédule Thomas de le toucher. Mais comment est-il possible qu'un disciple puisse douter? En réalité, la condescendance divine nous permet de tirer profit des disciples qui croient et aussi de l'incrédulité de Thomas. De fait, en touchant les blessures du Seigneur, le disciple hésitant guérit non seulement sa propre défiance, mais aussi la nôtre.

La visite du Ressuscité ne se limite pas à l'espace du Cénacle, mais va plus loin, afin que tous puissent recevoir le don de la paix et de la vie avec le « Souffle créateur ». De fait, Jésus a dit à ses disciples à deux reprises: « Paix à vous! », et il a ajouté: « Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie ». Ayant dit cela, il souffla sur eux en disant: « Recevez l'Esprit Saint. A ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils seront pardonnés; à ceux à qui vous ne pardonnerez pas, ils ne seront pas pardonnés ». Telle est la mission de l'Eglise assistée en permanence par le Paraclet: apporter à tous l'heureuse annonce, la joyeuse réalité de l'Amour miséricordieux de Dieu, « pour que, comme le dit saint Jean, vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu et pour qu'en croyant, vous ayez la vie en son nom » (20, 31).

A la lumière de cette parole, j'encourage en particulier tous les pasteurs à suivre l'exemple du saint curé d'Ars qui, « en son temps, a su transformer le coeur et la vie de tant de personnes, parce qu'il a réussi à leur faire percevoir l'amour miséricordieux du Seigneur. Notre temps aussi a un besoin urgent d'une telle annonce et d'un tel témoignage de la vérité de l'Amour » (Lettre d'indiction de l'Année sacerdotale). De cette façon, nous rendrons toujours plus familier et proche Celui que nos yeux n'ont pas vu, mais dont la miséricorde infinie est pour nous absolument certaine. Demandons à la Vierge Marie, Reine des Apôtres, de soutenir la mission de l'Eglise et invoquons-la en exultant de joie: Regina caeli...

A l'issue du Regina Caeli :

Comme nous le savons tous, hier a eu lieu un tragique accident d'avion à Smolensk, dans lequel ont trouvé la mort le président de Pologne, M. Lech Kaczynski, son épouse, ainsi que des hautes autorités de l'Etat polonais et toute la suite présidentielle, y compris l'évêque aux armées. En exprimant mes profondes condoléances, je vous assure de tout coeur ma prière en mémoire des victimes et pour le soutien de la bien-aimée nation polonaise.

Hier a débuté à Turin l'ostension solennelle du Saint-Suaire. Si Dieu le veut, j'irai moi aussi le vénérer le 2 mai prochain. Je me réjouis de cet événement, qui suscite une fois de plus un vaste mouvement de pèlerins, également d'études, de réflexions et surtout un rappel extraordinaire au mystère de la souffrance du Christ. Je souhaite que cet acte de vénération aide tous à rechercher le Visage de Dieu, qui fut l'aspiration intime des apôtres, ainsi que la nôtre.

J'adresse un salut particulier aux pèlerins réunis à Rome aujourd'hui, à l'occasion du dimanche de la Divine miséricorde. Je bénis chacun de tout coeur, en particulier les animateurs du Centre de spiritualité de « Santo Spirito in Sassia »: chers amis, que l'image de Jésus miséricordieux resplendisse en vous, dans votre vie!

Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement le groupe des Iris de l'oeuvre Jean-Joseph Allemand de Marseille, les « Pèlerinages trois Blancheurs » et les jeunes étudiants de Rouen, accompagnés par leur archevêque! En ce dimanche in Albis et de la Divine miséricorde, je vous invite à découvrir combien est concret l'amour de notre Dieu au cours de la célébration des sacrements. Comme la première communauté chrétienne ne manquait pas au rendez-vous avec le Ressuscité, n'hésitez pas à participer à l'Eucharistie dominicale, source de réconfort et de salut. Chers jeunes, puissiez-vous répondre avec générosité à l'appel du Seigneur et devenir d'authentiques serviteurs de sa parole et des ministres de ses sacrements. Que la Mère de miséricorde intercède pour tous! Fructueux temps pascal!

Je salue cordialement les Polonais C'est avec une profonde douleur que j'ai appris la nouvelle de la mort tragique de M. Lech Kaczynski, président de la Pologne, de son épouse et des personnes qui les accompagnaient. Ils ont trouvé la mort dans le voyage à Katyn, lieu de supplice de milliers d'officiers polonais, assassinés il y a soixante-dix ans. Je le fais en m'unissant aux pèlerins réunis au sanctuaire de Lagiewniki et à tous les fidèles de la miséricorde de Dieu dans le monde entier.

279 Je souhaite à tous, en particulier aux habitants de Castel Gandolfo, un bon dimanche.



Angelus Benoit XVI 21020