Discours 2005-2013 8125

HOMMAGE DU SAINT-PÈRE À L’IMMACULÉE SUR LA PLACE D'ESPAGNE Jeudi 8 décembre 2005

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En ce jour consacré à Marie, je suis venu, pour la première fois, en tant que Successeur de Pierre, au pied de la statue de l'Immaculée ici, Place d'Espagne, en reparcourant en esprit le pèlerinage tant de fois accompli par mes prédécesseurs. Je sens que m'accompagnent la dévotion et l'affection de l'Eglise qui vit dans cette ville de Rome et dans le monde entier. Je porte avec moi les préoccupations et les espérances de l'humanité de notre temps, et je viens les déposer aux pieds de la Mère céleste du Rédempteur.

En ce jour particulier, qui rappelle le 40 anniversaire de la clôture du Concile Vatican II, je reviens en pensée au 8 décembre 1965 lorsque, précisément au terme de l'homélie de la Célébration eucharistique Place Saint-Pierre, le Serviteur de Dieu Paul VI adressa une pensée à la Vierge "la Mère de Dieu et notre Mère spirituelle... la créature en laquelle l'image de Dieu se reflète avec une absolue limpidité, sans aucun trouble, comme au contraire cela se passe en toute créature humaine". Le Pape se demandait ensuite: "N'est-ce pas en fixant notre regard sur cette Dame humble, notre soeur et en même temps notre céleste Mère et Reine, miroir net et sacré de l'infinie bonté, que [...] peut commencer notre travail post-conciliaire? Cette beauté de Marie Immaculée ne devient-elle pas pour nous le modèle qui nous inspire? Une espérance réconfortante?". Et il concluait: "Nous, nous le pensons pour nous et pour vous; et c'est notre salut le plus élevé et, avec la grâce de Dieu, le plus valide!" Paul VI proclama Marie "Mère de l'Eglise" et lui confia pour l'avenir l'application féconde des décisions conciliaires.

Nous souvenant des nombreux événements qui ont marqué les quarante ans qui viennent de s'écouler, comment ne pas revivre aujourd'hui les divers moments qui ont marqué le chemin de l'Eglise en cette période? La Madone a soutenu au cours de ces quatre décennies les Pasteurs et, en premier lieu, les Successeurs de Pierre dans leur ministère exigeant au service de l'Evangile; elle a guidé l'Eglise vers la compréhension fidèle et l'application des documents conciliaires. Pour cela, me faisant la voix de la communauté ecclésiale tout entière, je voudrais rendre grâces à la Très Sainte Vierge et m'adresser à Elle avec les mêmes sentiments qui animèrent les Pères conciliaires, qui consacrèrent précisément à Marie le dernier chapitre de la Constitution dogmatique Lumen gentium, en soulignant le lien inséparable qui lie la Vierge à l'Eglise.

Oui, nous voulons te rendre grâce, Sainte Vierge Mère de Dieu et notre Mère bien-aimée, pour ton intercession en faveur de l'Eglise. Toi qui, accueillant sans réserve la volonté divine, t'es consacrée de toutes tes forces à la personne et à l'oeuvre de ton Fils, enseigne-nous à garder dans notre coeur et à méditer en silence, comme Tu l'as fait, les mystères de la vie du Christ.

117 Toi, qui as avancé jusqu'au Calvaire, toujours profondément unie à Ton Fils qui, sur la Croix, te donna comme mère au disciple Jean, fais que nous te sentions toujours proche de nous à chaque instant de notre existence, en particulier dans les moments sombres et d'épreuve.

Toi, qui, le jour de la Pentecôte, avec les Apôtres en prière, as imploré le don de l'Esprit Saint pour l'Eglise naissante, aide-nous à persévérer en suivant fidèlement le Christ. Avec confiance, nous tournons notre regard vers Toi, comme vers "un signe d'espérance assurée et de consolation devant le peuple de Dieu [...] en attendant la venue du jour du Seigneur" (n. 68).

Partout dans le monde, les fidèles t'invoquent avec une prière insistante, Marie, afin que, exaltée dans le ciel parmi les anges et les saints, tu intercèdes pour nous auprès de ton Fils "jusqu'à ce que toute les familles des peuples, qu'ils soient déjà marqués du beau nom de chrétiens, ou qu'ils ignorent encore leur Sauveur, soient enfin heureusement rassemblées dans la paix et la concorde en un seul peuple de Dieu à la gloire de la Très Sainte et indivisible Trinité" (n. 69). Amen!


À LA DÉLÉGATION DU CONSEIL MÉTHODISTE MONDIAL Vendredi 9 décembre 2005



Cher Evêque Mbang,
Chers amis dans le Christ,

C'est pour moi une grande joie de vous accueillir, vous qui représentez le Conseil méthodiste mondial, et de vous remercier de votre visite. Je suis profondément reconnaissant de la présence et du soutien dans la prière des représentants méthodistes au cours des obsèques du Pape Jean-Paul II et de la célébration qui a marqué le début de mon pontificat.

Il y a quarante ans cette semaine, le Pape Paul VI s'adressa aux observateurs oecuméniques au terme du Concile Vatican II. Au cours de cette rencontre, il exprima l'espérance que les différences entre les chrétiens puissent être résolues "lentement, graduellement, loyalement, généreusement". Nous devons à présent réfléchir sur les rapports amicaux entre les catholiques et les méthodistes et sur le dialogue patient et persévérant dans lequel nous nous sommes engagés. En effet, il y a beaucoup de choses pour lesquelles nous pouvons rendre grâce aujourd'hui.

Depuis 1967, notre dialogue a traité plusieurs thèmes théologiques majeurs, tels que: révélation et foi, tradition et autorité d'enseignement de l'Eglise. Ces efforts ont été sincères en affrontant les domaines de divergence. Ils ont également révélé un important niveau de convergence et méritent des réflexions et des études. Notre dialogue et les nombreuses façons dont les catholiques et les méthodistes ont appris à mieux se connaître nous ont permis de reconnaître ensemble plusieurs de ces "trésors chrétiens de grande valeur". En diverses occasions, cette reconnaissance nous a permis de parler d'une seule voix en affrontant les questions sociales et éthiques, dans un monde toujours plus sécularisé.

J'ai été encouragé par l'initiative qui pourrait conduire les Eglises membres du Conseil méthodiste mondial à adhérer à la Déclaration commune sur la Doctrine de la Justification, signée par l'Eglise catholique et la Fédération luthérienne mondiale en 1999. Si le Conseil méthodiste mondial devait exprimer son intention de s'associer à la Déclaration commune, cela contribuerait à la guérison et à la réconciliation que nous désirons ardemment et constituerait un progrès significatif vers l'objectif déclaré de l'unité pleine et visible dans la foi.

Chers amis, sous la direction de l'Esprit Saint et reconnaissants pour la grande et constante Miséricorde de Dieu dans le monde, tentons de promouvoir un engagement réciproque pour la Parole de Dieu, le témoignage et la prière commune! Alors que nous préparons nos coeurs et nos esprits à accueillir le Seigneur en ce temps d'Avent, j'invoque les abondantes Bénédictions de Dieu sur vous tous et sur les Méthodistes dans le monde entier.


AUX RELIGIEUX ET AUX MEMBRES DES INSTITUTS SÉCULIERS ET DES SOCIÉTÉS DE VIE APOSTOLIQUE DE ROME Aula Paul VI Samedi 10 décembre 2005

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Monsieur le Cardinal,
Vénérés frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,
chers frères et chères soeurs!

C'est une grande joie pour moi de vous rencontrer aujourd'hui dans le climat spirituel de l'Avent, alors que nous nous préparons à Noël. Je salue chacun de vous avec affection, religieux et religieuses, membres des Instituts séculiers et de nouvelles formes de vie consacrée, présents dans le diocèse de Rome, où vous accomplissez un service plus que jamais apprécié, en vous insérant parfaitement dans les différentes réalités sociales et pastorales. Je vous remercie de tout coeur pour ce service. J'adresse une pensée particulière à ceux qui vivent dans les monastères de vie contemplative et qui sont spirituellement unis à nous, ainsi qu'aux personnes de vie consacrée provenant d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie qui étudient à Rome ou qui vivent ici une partie de leur existence, en participant eux aussi activement à la mission de l'Eglise qui est dans la ville.

J'adresse un salut fraternel au Cardinal Camillo Ruini, que je remercie des paroles qu'il m'a adressées en votre nom à tous. Depuis toujours, les personnes consacrées constituent au sein de l'Eglise de Rome une présence précieuse, également parce qu'elles offrent un témoignage spécifique de l'unité et de l'universalité du Peuple de Dieu. Je vous remercie pour le travail que vous accomplissez dans la vigne du Seigneur, pour l'engagement dont vous faites preuve en affrontant les défis que la culture d'aujourd'hui lance à l'évangélisation dans une grande ville désormais cosmopolite telle que l'est la nôtre.

Le contexte social et culturel complexe de notre ville dans lequel vous oeuvrez, demande de votre part, outre une attention constante aux problématiques locales, une fidélité courageuse au charisme qui vous caractérise. En effet, la vie consacrée s'est caractérisée dès les origines par sa soif de Dieu: quaerere Deum. Que votre première et suprême aspiration soit donc de témoigner que Dieu doit être écouté et aimé de tout notre coeur, de toute notre âme, de toutes nos forces, avant même toute autre personne et toute autre chose. Ce primat de Dieu, précisément à notre époque où Dieu est profondément absent, est d'une très grande importance. N'ayez pas peur de vous présenter, même de manière visible, comme des personnes consacrées, et cherchez de toute les manières à manifester votre appartenance au Christ, le trésor caché pour lequel vous avez tout quitté. Faites vôtre la célèbre devise-programme de saint Benoît: "Que rien ne soit placé avant l'amour du Christ".

Bien sûr, en raison de votre engagement sur divers fronts, vous rencontrez aujourd'hui de très nombreux défis et difficultés. Dans vos résidences et dans les oeuvres apostoliques, vous êtes bien insérés dans les programmes du diocèse, collaborant - comme l'a dit le Cardinal Ruini - dans les diverses branches de l'action pastorale, également grâce au lien qu'établissent les organismes de représentation de la vie consacrée, tels que la Conférence italienne des Supérieurs majeurs et l'Union des Supérieures majeures d'Italie, le Groupe des Instituts séculiers et l'Ordo Virginum. Poursuivez sur cette voie, en renforçant votre fidélité aux engagements pris, au charisme de chacun de vos instituts et aux orientations de l'Eglise locale. Vous savez que cette fidélité est possible lorsque l'on reste ferme dans les petits, mais irremplaçables, gestes de fidélité quotidienne: tout d'abord la fidélité à la prière et à l'écoute de la Parole de Dieu; la fidélité au service des hommes et des femmes de notre temps, selon votre charisme; la fidélité à l'enseignement de l'Eglise, à commencer par celui sur la vie consacrée; la fidélité aux sacrements de la réconciliation et de l'Eucharistie, qui nous soutiennent dans les situations difficiles de la vie, jour après jour.

Ensuite, une partie constitutive de votre mission est la vie communautaire. En vous engageant à réaliser des communautés fraternelles, vous montrez que, grâce à l'Evangile, les relations humaines peuvent elles aussi changer, que l'amour n'est pas une utopie, mais qu'il est au contraire le secret pour construire un monde plus fraternel. Le Livre des Actes des Apôtres, après la description de la fraternité réalisée dans la communauté des chrétiens, note, presque comme une conséquence logique, que "la parole du Seigneur croissait; le nombre des disciples augmentait considérablement" (
Ac 6,7). La diffusion de la Parole est la bénédiction que le Patron de la moisson donne à la communauté qui prend sérieusement l'engagement de faire croître la charité dans la fraternité.

Chers frères et soeurs, l'Eglise a besoin de votre témoignage, elle a besoin d'une vie consacrée qui affronte avec courage et créativité les défis du temps présent. Face à la progression de l'hédonisme, un témoignage courageux de la chasteté vous est demandé, comme expression d'un coeur qui connaît la beauté et le prix de l'amour de Dieu. Face à la soif d'argent, aujourd'hui largement dominante, votre vie sobre et prête au service des plus démunis rappelle que Dieu est la richesse véritable qui ne passe pas. Face à l'individualisme et au relativisme, qui poussent les personnes à n'avoir qu'elles-mêmes pour propre règle, votre vie fraternelle, capable de se laisser coordonner et donc capable d'obéissance, confirme que vous placez votre réalisation en Dieu. Comment ne pas souhaiter que la culture des conseils évangéliques, qui est la culture des Béatitudes, puisse croître dans l'Eglise, pour soutenir la vie et le témoignage du peuple chrétien?

Le Décret conciliaire Perfectae caritatis, dont nous commémorons cette année le quarantième anniversaire de la promulgation, affirme que les personnes consacrées "évoquent ainsi aux yeux de tous les fidèles cette admirable union établie par Dieu et qui doit être pleinement manifestée dans le siècle futur, par laquelle l'Eglise a le Christ comme époux" (n. 12). La personne consacrée vit dans son temps, mais son coeur est projeté au-delà du temps et elle témoigne à l'homme contemporain, souvent absorbé par les affaires du monde, que son véritable destin est Dieu lui-même.

119 Chers frères et soeurs, merci pour le service que vous rendez à l'Evangile, pour votre amour à l'égard des pauvres et des personnes qui souffrent, pour votre effort dans le domaine de l'éducation et de la culture, pour la prière incessante qui s'élève des monastères, pour l'activité multiforme que vous accomplissez. Que la Sainte Vierge, modèle de vie consacrée, vous accompagne et vous soutienne, pour que vous puissiez être pour tous "un signe prophétique" du royaume des cieux. Je vous assure de mon souvenir dans la prière et je vous bénis tous de tout coeur.


AUX MEMBRES DU COMITÉ MIXTE DE COORDINATION DE LA COMMISSION INTERNATIONALE POUR LE DIALOGUE THÉOLOGIQUE ENTRE L'ÉGLISE CATHOLIQUE ET L'ÉGLISE ORTHODOXE Jeudi 15 décembre 2005



Chers Frères dans le Christ,

Je vous souhaite la bienvenue au nom du Seigneur, me réjouissant de notre rencontre fraternelle. En cette période liturgique de joyeuse attente de la Nativité du Sauveur, votre présence fait grandir notre joie. Vous ravivez en moi le souvenir des Églises que vous représentez et de tout le monde orthodoxe.

Je me réjouis également de la rencontre du Comité mixte de coordination de la Commission internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe dans son ensemble, signe du désir de reprendre et de poursuivre le dialogue, qui a connu au cours des années écoulées de sérieuses difficultés internes et externes. Cette reprise du dialogue intervient après un accord inter-orthodoxe, dont l’Église catholique a été informée par Sa Sainteté Bartholomée Ier. Elle revêt donc une importance particulière et elle constitue une grande responsabilité; il s’agit en effet d’accomplir la volonté du Seigneur, qui veut que ses disciples forment une communauté harmonieuse et qu’ils témoignent ensemble de l’amour fraternel qui vient du Seigneur. Dans cette nouvelle phase de dialogue, deux aspects sont à envisager ensemble: d’une part éliminer les divergences qui subsistent, et, d’autre part, avoir comme désir primordial de tout faire pour rétablir la pleine communion, bien essentiel pour la communauté des disciples du Christ, comme l’a souligné le document préparatoire à votre travail.

La pleine communion vise à une communion dans la vérité et dans la charité. Nous ne pouvons pas nous contenter d’en rester à des stades intermédiaires, mais nous devons sans cesse, avec courage, lucidité et humilité, rechercher la volonté de Jésus Christ, même si cela ne correspond pas à nos simples projets humains. La réalisation de l’unité plénière de l’Église et la réconciliation entre les chrétiens sont au prix de la soumission de nos volontés à la volonté du Seigneur. Une telle tâche doit engager les pasteurs, les théologiens et nos communautés entières, chacun selon le rôle qui lui est propre. Pour entrer plus avant dans ce chemin d’unité, nos faibles forces ne suffisent pas. Nous devons demander l’aide du Seigneur, par une prière toujours plus insistante, car l’unité est avant tout un don de Dieu (cf. Décret Unitatis redintegratio UR 24), invitant en même temps tous les chrétiens à la prière commune comme «moyen assurément efficace de demander la grâce de l’unité». De même, le Décret Unitatis redintegratio recommandait la connaissance réciproque (cf. n. 9) et le dialogue, par lequel il faut «procéder avec amour de la vérité, charité et humilité», pour que soit maintenue la pureté de la doctrine (ibid, n. 11). Les Pasteurs qui ont le mérite de l’avoir entrepris, Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II et Sa Sainteté Dimitrios Ier, Patriarche de Constantinople, dans la déclaration commune avec laquelle ils l’ont engagé, ont ouvert un chemin qu’il nous appartient de poursuivre, pour le mener à son terme. En nous faisant progresser vers la pleine communion entre catholiques et orthodoxes, le dialogue contribuera aussi «aux dialogues multiples qui se développent dans le monde chrétien à la recherche de son unité» (Déclaration commune, 30 novembre 1979).

En vous remerciant de votre engagement dans l’étude de voies concrètes pour le progrès du dialogue entre catholiques et orthodoxes, je vous assure de ma prière fervente. Je vous souhaite aussi un heureux et saint Noël. Que la nouvelle année vous comble de bienfaits divins et qu’elle soit un temps de grâce pour la marche vers la pleine unité.


AU TERME DE LA TRADITIONNELLE CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE EN PRÉPARATION À NOËL POUR LES ÉTUDIANTS DES UNIVERSITÉS ROMAINES Basilique Vaticane Jeudi 15 décembre 2005



Vénérés frères,
éminentes autorités académiques,
chers étudiants!

120 C'est avec une grande joie que je vous adresse à tous mes cordiales salutations, au terme de la traditionnelle célébration eucharistique à la veille de Noël pour les professeurs et les étudiants des universités romaines, que mon vénéré Prédécesseur Jean-Paul II avait tant à coeur. Je salue en premier lieu le Cardinal-Vicaire, qui a présidé la Messe, et je salue avec lui les autres ecclésiastiques présents. Chers amis, je remercie chacun de vous d'avoir accepté l'invitation à prendre part à cette rencontre et, en particulier, j'exprime ma reconnaissance au Ministre de l'Education, des Universités et de la Recherche, ainsi qu'aux Recteurs des Universités de Rome et d'Italie, aux Directeurs des Conservatoires, aux Aumôniers des Universités et aux délégations d'étudiants venues de plusieurs pays d'Europe et d'Afrique. Je suis par ailleurs heureux d'accueillir également, en cette circonstance, les participants au Congrès mondial de la pastorale pour les étudiants étrangers, organisé par le Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement. Je souhaite à tous une affectueuse bienvenue.

Je saisis volontiers cette occasion pour exprimer ma vive satisfaction pour la collaboration croissante qui est en train de s'instaurer entre les différentes Universités romaines. Chers amis, continuez à approfondir ensemble la réflexion sur le nouvel humanisme, en tenant compte des grands défis de l'époque contemporaine et en cherchant à conjuguer de manière harmonieuse foi et culture. Combien il est nécessaire de cultiver en ce moment historique une attentive recherche culturelle et spirituelle! J'ai en outre appris avec plaisir que les cinq Facultés de médecine de la ville ont passé un accord en vue de s'engager, dans certains domaines, à collaborer sur les thèmes de la vie. Sur le plan plus spécifiquement pastoral, ensuite, j'ai apprécié le choix d'approfondir le thème de la transmission de la foi, avec un chemin de formation associant à la fois les étudiants et les professeurs. A vous, chers jeunes, que je vois nombreux, je souhaite d'accomplir avec joie votre itinéraire de formation chrétienne, en le conjuguant à l'effort quotidien d'approfondissement des connaissances qui sont propres à chacun de vos itinéraires universitaires. Il faut redécouvrir la beauté d'avoir le Christ comme Maître de vie et parvenir ainsi à renouveler de manière libre et consciente sa propre profession de foi.

Je voudrais à présent porter mon attention sur les étudiants étrangers. Leur présence constitue un phénomène en augmentation et représente pour l'Eglise un domaine d'action pastorale important. En effet, les jeunes qui quittent leur pays en raison de leurs études vont au-devant d'un certain nombre de problèmes et surtout du risque d'une crise d'identité, d'une perte des valeurs spirituelles et morales. D'autre part, la possibilité d'étudier à l'étranger est pour un grand nombre de jeunes une opportunité unique pour devenir capables de mieux contribuer au développement de leurs propres pays, et de participer ainsi de manière active à la mission de l'Eglise. Il est important de poursuivre sur le chemin entrepris pour aller au-devant des nécessités de nos frères et soeurs.

Chers amis étudiants et professeurs des Universités, nous sommes proches de la grande et suggestive fête de Noël. L'atmosphère typique de cette fête nous invite à l'intimité et à la joie. Tout en souhaitant à tous ceux qui en ont la possibilité de passer les fêtes de Noël en famille dans une grande sérénité, je vous invite à saisir pleinement le message spirituel que cette solennité nous repropose. Dieu s'est fait homme, il a installé sa demeure parmi nous. Préparons notre coeur à accueillir Celui qui vient nous sauver à travers le don de sa vie, qui se fait l'un d'entre nous, qui se fait proche de nous et devient notre frère. Que vous guide dans cette attente la Très Sainte Vierge Marie, Sedes Sapientiae. Son Icône, qui est en train de traverser différentes nations, passe à présent de la délégation de la Pologne à celle de la Bulgarie, afin de poursuivre dans ce pays sa peregrinatio dans les villes universitaires. Que la Vierge fidèle, la Mère du Christ, obtienne pour chacun de vous et pour les diffférents domaines universitaires, la lumière de la divine Sagesse, le Christ Seigneur. Joyeux Noël à tous!


AUX DIFFÉRENTS CORPS DES FORCES ARMÉES ITALIENNES Vendredi 16 décembre 2005



Vénérés frères,
Eminentes Autorités civiles et militaires,
Chers amis!

C'est avec un réel plaisir que je suis venu vous rencontrer, au terme de cette Messe célébrée ici, en cette basilique qui conserve la mémoire vivante de l'Apôtre Pierre. Nous sommes désormais proches de la solennité de Noël et il s'agit d'une occasion plus que jamais propice pour présenter des voeux fervents à vous tous, qui représentez les Forces armées italiennes. J'adresse à chacun un salut affectueux. Je salue en particulier votre Pasteur, l'Evêque aux Armées, Mgr Angelo Bagnasco, que je remercie des paroles avec lesquelles il s'est fait l'interprète des sentiments communs. Avec lui, je salue les aumôniers militaires, vos guides spirituels, qui ont voulu vous accompagner également en ce moment d'intense communion ecclésiale. Ma pensée respectueuse s'adresse ensuite au Ministre de la défense, aux Sous-Secrétaires, aux Chefs d'Etat-major et aux Commandants généraux, qui par leur présence ont rendu cette rencontre également plus significative.

Celui que nous adorons dans le Sacrement de l'Autel est l'Emmanuel, le Dieu-avec-nous, venu dans le monde pour notre rédemption. Dans la neuvaine de Noël, que nous commençons précisément aujourd'hui, à mesure que nous nous approchons de la Nuit Sainte, la liturgie nous fait répéter avec une intensité spirituelle croissante: "Maranatha! - Viens, Seigneur Jésus!". Cette invocation s'élève du coeur des croyants dans tous les lieux de la terre et retentit sans cesse dans chaque communauté ecclésiale. A Noël viendra le Messie attendu, Celui qui dans la synagogue de Nazareth, appliquera à sa propre personne les antiques paroles prophétiques: "Le Seigneur m'a envoyé [...] pour proclamer la libération aux prisonniers" (Lc 4,18). Le Rédempteur de l'homme viendra nous libérer et il brisera les chaînes de l'erreur, de l'égoïsme, du péché, qui nous rendent prisonniers. Le Christ viendra libérer le coeur de l'homme avec son amour. Combien il est important de se préparer à l'accueillir avec humilité et sincérité!

Dans le mystère du Noël du Christ, le Père céleste manifeste sa miséricorde à l'humanité. Il n'a pas voulu abandonner l'homme à lui-même et à son péché, mais il est venu à sa rencontre, en lui offrant le pardon qui libère de l'oppression et du péché avec la puissance de sa grâce. Puissent alors ces derniers jours de l'Avent rendre encore plus fort en chacun de vous, chers militaires, le désir de la rencontre avec le Christ, le Prince de la paix, source de notre joie authentique.

Chaque jour, nous faisons l'expérience de la précarité et du caractère provisoire de la vie terrestre, mais, grâce à l'incarnation du Fils unique du Père, notre regard réussit toujours à saisir l'amour providentiel de Dieu qui donne son sens et sa valeur à toute notre existence. La liturgie de ce temps de l'Avent nous pousse à la confiance, nous encourage à nous confier à Celui qui peut donner son plein accomplissement aux attentes de notre coeur. Avec son "oui" à l'ange Gabriel, Marie a pleinement consenti à la volonté de Dieu et a marqué le début du grand mystère de la rédemption. Que ce soit Elle qui nous accompagne à la rencontre avec l'Emmanuel, le Dieu-avec-nous. Chers militaires, c'est avec ces sentiments que je vous renouvelle mes voeux les plus cordiaux pour le Saint Noël désormais proche, alors que je donne volontiers à tous ma Bénédiction, que j'étends à vos communautés d'origine et à vos familles.


AUX ÉVÊQUES DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DE POLOGNE (III GROUPE) EN VISITE "AD LIMINA APOSTOLORUM" Salle Clémentine Samedi 17 décembre 2005

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Chers frères dans le ministère épiscopal!

C'est avec joie que je souhaite la bienvenue à vous tous, qui constituez le troisième groupe des Evêques de Pologne, en visite "ad limina Apostolorum".

Dans mes précédents discours, j'ai traité de nombreux thèmes liés à l'engagement pour l'évangélisation dans le monde moderne. J'ai également annoncé que, dans la troisième partie de mon message, j'aurais axé ma réflexion sur le rôle des fidèles laïcs dans l'Eglise.

1. La paroisse

Commençons donc par le milieu qui, dans la structure de l'Eglise, est le plus fondamental, le milieu de la paroisse. Dans le Décret conciliaire sur l'apostolat des laïcs, nous lisons: "La paroisse offre un exemple remarquable d'apostolat communautaire, car elle rassemble dans l'unité tout ce qui se trouve en elle des diversités humaines et elle les insère dans l'universalité de l'Eglise. Que les laïcs prennent l'habitude de travailler dans la paroisse en étroite union avec leurs prêtres, d'apporter à la communauté de l'Eglise leur propres problèmes, ceux du monde et les questions touchant le salut des hommes pour les examiner et les résoudre en tenant compte de l'avis de tous. Selon leurs possibilités, ils apporteront leur concours à toute entreprise apostolique et missionnaire de leur famille ecclésiale" (n. 10).

La première condition la plus importante est que la paroisse doit constituer une "communauté ecclésiale" et une "famille ecclésiale". Même s'il y a un grand nombre de paroisses, il faut accomplir tous les efforts possibles afin qu'elles ne se réduisent pas à une masse de fidèles anonymes. Naturellement, dans la réalisation d'une telle tâche, le rôle des prêtres est irremplaçable, en particulier des curés. Ils doivent être les premiers à connaître les brebis de leur propre troupeau, conserver les contacts pastoraux avec les différents milieux, chercher à connaître les nécessités spirituelles et matérielles des paroissiens.

La participation active des laïcs dans la formation de la communauté est également importante. Je pense tout d'abord ici aux Conseils pastoraux et aux Conseils pour les affaires économiques (cf. Code de Droit canonique, can. 537). Bien qu'ils ne possèdent qu'un caractère consultatif et non décisionnel, ils peuvent toutefois aider de manière efficace les pasteurs à discerner les nécessités de la communauté et à déterminer les modalités pour aller au-devant de celles-ci. La collaboration des Conseils avec les pasteurs doit toujours se dérouler dans un esprit de sollicitude commune pour le bien des fidèles.

Un contact vivant des pasteurs avec les diverses communautés d'apostolat qui oeuvrent dans le cadre de la paroisse est également nécessaire. On ne peut pas non plus oublier la nécessité de la collaboration entre les communautés elles-mêmes. Les rivalités entre elles ne devraient jamais exister, mais il devrait plutôt régner un esprit de collaboration réciproque et cordiale pour affronter les tâches apostoliques. En particulier, les dirigeants de ces groupes ne devraient pas oublier que, en oeuvrant sur le terrain et dans une communauté paroissiale, ils sont appelés à réaliser un programme commun de pastorale, sous la direction des pasteurs responsables.

122 En ce qui concerne l'évangélisation, j'ai déjà parlé de la nécessité de la catéchèse des adultes. Celle-ci, bien que basée sur l'Ecriture Sainte et sur le Magistère de l'Eglise, doit ensuite se concentrer sur l'expérience sacramentelle, et en particulier sur l'engagement à vivre le mystère de l'Eucharistie. Les Pères conciliaires n'hésitèrent pas à reconnaître que l'Eucharistie est la "source et le sommet de toute l'évangélisation" (cf. Presbyterorum ordinis PO 5 Sacrosanctum Concilium SC 10). Comme l'écrivit mon bien-aimé prédécesseur Jean-Paul II, "l'Eglise a reçu l'Eucharistie du Christ son Seigneur non comme comme un don, pour précieux qu'il soit parmi bien d'autres, mais comme le don par excellence, car il est le don de lui-même, de sa personne dans sa sainte humanité, et de son oeuvre de salut" (Ecclesia de Eucharistia EE 11). C'est pourquoi les pasteurs de l'Eglise doivent accomplir tous les efforts possibles afin que le peuple qui leur est confié soit conscient de la grandeur de ce don et reçoive le plus fréquemment possible ce Sacrement de l'amour, que ce soit dans la Célébration eucharistique et dans la communion ou dans l'adoration.

Dans la Lettre apostolique Nuovo millennio ineunte, Jean-Paul II a rappelé que l'Eucharistie dominicale est "le lieu privilégié où la communion est constamment annoncée et entretenue" (n. 36). Je sais que dans l'Eglise qui est en Pologne, la participation des fidèles à la Messe du dimanche est forte. Toutefois, les pasteurs, encouragés par leurs Evêques, doivent faire tout leur possible afin que le nombre des participants à la Liturgie dominicale ne diminue pas, mais s'accroisse.

Chers frères, je vous demande cordialement d'encourager les prêtres à prendre soin des enfants et des jeunes qui s'approchent de l'autel du Seigneur comme enfants de choeur et comme lecteurs. Qu'ils fassent également preuve de sollicitude pastorale pour les jeunes filles qui participent activement, selon leur fonction, à la Liturgie. Ce service pastoral peut porter de nombreux fruits pour les vocations sacerdotales et religieuses.

2. Les mouvements et les milieux apostoliques

Au siècle dernier, en particulier après le Concile, divers mouvements ayant pour objectif l'évangélisation se sont développés dans l'Eglise. Ces mouvements ne peuvent exister, pour ainsi dire, "à côté" de la communauté universelle de l'Eglise. Il revient donc à l'Evêque diocésain de conserver un contact vivant avec eux, de les encourager à agir conformément au charisme reconnu par l'Eglise et à se garder, dans le même temps, de la fermeture à la réalité qui les entoure.

Un grand nombre de ces mouvements ont établi un contact vivant avec les Eglises non-catholiques. Ils peuvent apporter une contribution importante dans le travail de construction des liens oecuméniques: la prière commune et les oeuvres entreprises ensemble nourrissent l'espérance que l'on puisse hâter le rapprochement, également dans le domaine de la doctrine et de la vie de l'Eglise. Dans ce domaine, il faut toutefois également que les Evêques aient soin de donner une interprétation correcte de l'oecuménisme. Celui-ci doit toujours consister dans la recherche de la vérité et non pas dans des compromis difficiles qui peuvent conduire les mouvements catholiques à perdre leur propre identité.

Aux côtés des mouvements ecclésiaux, il existe de multiples groupes de laïcs qui s'associent sur un terrain donné, ou bien sur la base de la profession exercée, et qui s'adressent aux Evêques pour leur demander l'introduction d'une pastorale spécifique correspondant à leur réalité de vie. Chers frères, je vous encourage à soutenir ces initiatives, en offrant à chacun la possibilité de développer sa propre spiritualité à partir des défis quotidiens.

Parmi ces groupes, Jean-Paul II a consacré une attention particulière à ceux qui "occupent des places de premier plan dans la société" (Levez-vous, allons!, n. 91), mais qui, dans le même temps, désirent vivre la vie de la foi et apporter un témoignage chrétien. Le Concile les y exhortait: "Ceux qui sont, ou peuvent devenir, capables d'exercer l'art très difficile, mais aussi très noble, de la politique doivent s'y préparer; qu'ils s'y livrent avec zèle, sans se soucier de leur intérêt personnel ni des avantages matériels. Ils lutteront avec intégrité et prudence contre l'injustice et l'oppression, contre l'absolutisme et l'intolérance, qu'elles soient le fait d'un homme ou d'un parti politique; et ils se dévoueront au bien de tous avec sincérité et droiture" (Gaudium et spes GS 75). Dans la réalisation de cette tâche, les hommes politiques chrétiens ne peuvent pas être privés de l'aide de l'Eglise. Il s'agit ici, en particulier, d'une aide à prendre conscience de leur identité chrétienne et des valeurs morales universelles qui ont leurs racines dans la nature de l'homme, de manière à se préparer, sur la base d'une conscience droite, à les transposer dans les lois civiles, en vue de l'établissement d'une coexistence respectueuse de l'homme dans chacune de ses dimensions. Il ne faut toutefois jamais oublier que "là où il existe une société de type pluraliste, il est d'une haute importance que l'on ait une vue juste des rapports entre la communauté politique et l'Eglise; et que l'on distingue nettement entre les actions que les fidèles, isolément ou en groupe, posent en leur nom propre comme citoyens, guidés par leur conscience chrétienne, et les actions qu'ils mènent au nom de l'Eglise, en union avec leurs pasteurs" (ibid., n. 76).

3. Le volontariat

Pour conclure, je voudrais évoquer une autre dimension de l'engagement des laïcs dans l'Eglise. Dans le monde d'aujourd'hui, avec la mondialisation et la circulation rapide des informations, nous observons dans de nombreux milieux une plus grande sensibilité aux nécessités des autres et la disponibilité à venir en aide partout où une catastrophe a lieu.

A côté des initiatives internationales et nationales se développent également diverses formes de volontariat, qui se fixent pour objectif d'aider les personnes démunies vivant dans leur propre milieu. Des personnes disposées à donner leur temps au service des autres travaillent dans les hospices, dans les centres pour les sans-abris, pour les personnes qui ne sont plus autonomes, pour les mères seules et les victimes de la violence. Elles apportent également leur aide aux malades, aux personnes seules, aux familles nombreuses qui vivent dans l'indigence, aux porteurs de handicaps physiques ou mentaux. Des centres d'intervention sont organisés en cas de crise, des unités opératives au service des personnes affrontant l'expérience des difficultés que la vie peut réserver. On ne peut qu'apprécier l'oeuvre de ceux qui s'inspirent de l'exemple du samaritain évangélique. Elle doit être soutenue et animée.

123 Je sais qu'en Pologne se développe également le volontariat, qui se fixe pour objectif la défense de la vie humaine. Il faut être reconnaissants à tous ceux qui entreprennent une oeuvre d'éducation, de préparation à la vie matrimoniale et familiale, et qui défendent le droit à la vie de tout être humain, depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle. Beaucoup de personnes mettent leurs moyens matériels au service de ces activités, d'autres leur temps, et d'autres encore offrent le don de la prière. Elles attendent toutes l'encouragement et le soutien moral de la part des Evêques, des prêtres et de toute la communauté des croyants. Puissent-ils ne pas manquer!

Les missions constituent un autre domaine de la vie de l'Eglise dans lequel s'engagent les volontaires. Des laïcs toujours plus nombreux partent pour les pays de mission, afin d'y travailler en fonction de leur bagage professionnel et de leurs talents, et dans le même temps pour apporter un témoignage d'amour chrétien aux habitants des régions les plus pauvres du monde. C'est une activité digne d'admiration et de reconnaissance. Chers frères, je vous exhorte à accepter avec ouverture d'esprit et bienveillance, mais toujours avec la prudence nécessaire, ces laïcs qui sont disposés à travailler dans les missions. Que la grande oeuvre missionnaire de toute l'Eglise soit soutenue spirituellement et matériellement par tous, selon la vocation chrétienne de chacun, avec la conscience de l'engagement qui naît du Baptême d'apporter à tous les peuples le message évangélique de l'amour du Christ.

Chers frères, vous trouverez de nombreuses autres réflexions intéressantes sur le thème de l'activité des laïcs dans l'Eglise et dans le monde dans les documents de mes prédécesseurs sur le Siège apostolique. Il vaut la peine de recommencer à réfléchir sur ce magistère. Frères bien-aimés, sachez discerner les nécessités des communautés confiées à vos soins pastoraux et créer les meilleures conditions pour une collaboration fructueuse du laïcat avec le clergé à l'oeuvre même d'évangélisation, de sanctification et d'édification du Royaume de Dieu. Que Marie, la Mère de l'Eglise, vous soutienne dans cette oeuvre. Que Dieu vous bénisse!



Discours 2005-2013 8125