Discours 2005-2013 9716

ANGELUS Cité des Arts et des Sciences Dimanche 9 juillet 2006

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Avant d’achever cette célébration, nous nous tournons vers la Vierge Marie, comme de nombreuses familles l’invoquent dans l’intimité de leurs demeures, pour qu’elle les assiste de sa sollicitude maternelle. Par l’intercession de Marie, ouvrez vos foyers et vos coeurs au Christ pour qu’il soit votre force et votre joie, et qu’il vous aide à vivre unis et à proclamer au monde la force invincible de l’amour véritable.

En ce moment, je souhaite remercier tous ceux qui ont permis le bon déroulement de cette Rencontre. J'exprime tout d'abord ma profonde reconnaissance au Cardinal Alfonso López Trujillo, Président du Con-seil pontifical pour la Famille, et à Monseigneur Agustín García-Gasco, Archevêque de Valence, qui ont mené à bien cette grande Rencontre mondiale des Familles. De manière particulière, je salue le travail dévoué et efficace des nombreux Volontaires de nombreuses nationalités, pour leur collaboration désintéressée dans tout ce qu’ils ont eu à faire. J’adresse un remerciement spécial aux nombreuses personnes et aux nombreuses communautés religieuses, surtout les communautés cloîtrées, qui, par leurs prières persévérantes, ont accompagné l’ensemble des célébrations.

Maintenant, j’ai la joie d’annoncer la prochaine Rencontre mondiale des Familles, qui aura lieu en 2009 dans la Ville de Mexico. À la chère Église qui chemine dans la noble Nation mexicaine et en la personne du Cardinal Norberto Rivera Carrera, Archevêque de cette ville, j’exprime dès maintenant ma gratitude pour leur disponibilité.

En français

Chères familles de langue française, je vous salue avec joie, vous annonçant que la prochaine Rencontre mondiale des familles aura lieu en 2009 dans la ville de Mexico. Je vous invite à enraciner votre vie et votre amour conjugal sur le sacrement reçu le jour de votre mariage, qui fait de vous des icônes et des témoins de l’amour de Dieu. C’est un amour qui doit aller sans cesse jusqu’au pardon au sein des couples; c’est la voie qui ouvre un avenir aux relations conjugales et familiales. Ainsi, vous serez les témoins de l’amour véritable auprès de vos enfants, leur donnant confiance en eux-mêmes, leur faisant découvrir le Christ, qui veut les aider à édifier leur personnalité intégrale et leur remettre entre leur mains la responsabilité de leur existence. Puissiez-vous annoncer à ceux qui vous entourent que, comme le Christ nous l’a montré, il n’y a pas de plus grand amour que de donner et de se donner à Dieu et à ses frères.

Je salue affectueusement toutes les familles ici présentes et celles qui nous sont associées par la radio, par la télévision ou par d’autres moyens de communication sociale. Je les confie toutes à la Sainte Famille de Nazareth, pour qu’elle les protège et que, en suivant son exemple silencieux, elles aident leurs enfants à grandir en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes (cf.
Lc 2,52).


AU COURS DU TEMPS DE PRIÈRE QUI S'EST DÉROULÉ À L'INTÉRIEUR DE LA PAROISSE DE RHÊMES-SAINT-GEORGES Val d'Aoste Dimanche 23 juillet 2006

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Je ne prononcerai qu'une brève méditation sur la lecture que nous venons d'entendre. Nous sommes frappés, alors qu'en arrière-plan apparaît la situation dramatique du Proche-Orient, par la beauté de la vision illustrée par l'Apôtre Paul (cf. Ep
Ep 2,13-18): le Christ est notre paix. Il a réconcilié les uns et les autres, les juifs et les païens, les unissant dans son Corps. Il a dépassé l'inimitié dans son Corps, sur la Croix. Par sa mort, il a surmonté l'inimitié et nous a tous unis dans sa paix.

Mais, plus encore que par la beauté de cette vision, nous sommes frappés par le contraste avec la réalité que nous vivons et que nous voyons. Et nous ne pouvons rien faire d'autre, dans un premier temps, que dire au Seigneur: "Mais Seigneur, que nous dit ton Apôtre: "Ils sont réconciliés"?". Nous voyons, en réalité, qu'ils ne sont pas réconciliés... Il y a encore la guerre entre les chrétiens, les musulmans et les juifs; et d'autres fomentent encore la guerre et partout règne encore l'inimitié, la violence. Où se trouve l'efficacité de ton sacrifice? Où est, dans l'histoire, cette paix dont nous parle ton Apôtre?

Nous ne pouvons pas, nous les hommes, résoudre le mystère de l'histoire, le mystère de la liberté humaine de dire "non" à la paix de Dieu. Nous ne pouvons pas résoudre tout le mystère de la relation Dieu-homme, de son action et de notre réponse. Nous devons accepter le mystère. Il existe toutefois des éléments de réponse que le Seigneur nous donne. Un premier élément - cette réconciliation du Seigneur, son sacrifice - n'est pas resté sans effet. Il existe la grande réalité de la communion de l'Eglise universelle, de tous les peuples, le réseau de la Communion eucharistique, qui transcende les frontières des cultures, des civilisations, des peuples, des époques. Il existe cette communion, ces "îlots de paix" dans le Corps du Christ. Ils existent. Et ce sont des forces de paix dans le monde. Si nous regardons l'histoire, nous pouvons voir les grands saints de la charité qui ont créé des "oasis" de cette paix de Dieu dans le monde, qui ont toujours à nouveau allumé sa lumière, et qui étaient également toujours à nouveau capables de réconcilier et de créer la paix. On peut voir les martyrs qui ont souffert avec le Christ, qui ont donné ce témoignage de la paix, de l'amour qui fait obstacle à la violence.

Et en constatant que la réalité de la paix existe - même si l'autre réalité demeure - nous pouvons aller plus en profondeur dans le message de cette Lettre de saint Paul aux Ephésiens. Le Seigneur a vaincu sur la Croix. Il n'a pas vaincu avec un nouvel empire, avec une force plus puissante que celle des autres et capable de les détruire; il n'a pas vaincu de façon humaine, comme nous l'imaginons, avec un empire plus fort que l'autre. Il a vaincu avec un amour capable d'aller jusqu'à la mort. Telle est la nouvelle façon de vaincre de Dieu: à la violence, il n'oppose pas une violence plus forte. A la violence, il oppose précisément le contraire: l'amour jusqu'au bout, sa Croix. Telle est l'humble façon de vaincre de Dieu: avec son amour - et cela n'est possible qu'ainsi - il fait obstacle à la violence. Il s'agit d'une façon de vaincre qui nous apparaît très lente, mais c'est la véritable façon de vaincre le mal, de vaincre la violence, et nous devons avoir confiance dans cette façon divine de vaincre.

Avoir confiance signifie entrer activement dans cet amour divin, participer à ce travail de pacification, pour être en harmonie avec le Seigneur lorsqu'il dit: "Heureux les pacificateurs, les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu". Nous devons apporter, autant que nous le pouvons, notre amour à tous ceux qui souffrent, sachant que le Juge du Jugement Dernier s'identifie avec ceux qui souffrent. Et donc, ce que nous faisons à ceux qui souffrent, nous le faisons au Juge Ultime de notre vie. Cela est important: en ce moment, nous pouvons apporter au monde cette victoire qui est la sienne, en participant activement à sa charité. Aujourd'hui, dans un monde multiculturel et multireligieux, de nombreuses personnes sont tentées de dire: "Pour la paix dans le monde entre les religions, les cultures, il vaut mieux ne pas trop parler des spécificités du christianisme; c'est-à-dire de Jésus, de l'Eglise, des sacrements. Contentons-nous des choses qui peuvent être plus ou moins communes...". Mais cela n'est pas vrai. Précisément en ce moment - au moment d'un grand abus du nom de Dieu - nous avons besoin du Dieu qui vainc sur la Croix, qui ne vainc pas avec la violence, mais avec son amour. Précisément en ce moment, nous avons besoin de la Face du Christ, pour connaître la véritable Face de Dieu et pour apporter ainsi la réconciliation et la lumière à ce monde. C'est pourquoi, avec l'amour, avec le message de l'amour, avec tout ce que nous pouvons accomplir pour les personnes qui souffrent dans ce monde, nous devons également apporter le témoignage de ce Dieu, de la victoire de Dieu précisément à travers la non-violence de sa Croix.

Nous revenons ainsi au point de départ. Ce que nous pouvons faire, c'est apporter le témoignage de l'amour, le témoignage de la foi; et surtout élever un cri à Dieu: nous pouvons prier! Nous sommes assurés que notre Père entend le cri de ses enfants. Lors de la Messe, en nous préparant à la Communion, à recevoir le Corps du Christ qui nous unit, nous prions avec l'Eglise: "Libère-nous, ô Seigneur, de tous les maux, accorde la paix à notre temps". Que telle soit notre prière en ce moment: "Libère-nous de tous les maux et donne-nous la paix". Ni demain ni après-demain: donne-nous, Seigneur, la paix aujourd'hui! Amen.



SALUT À L'ARRIVÉE À CASTEL GANDOLFO Loggia du Palais pontifical, Castel Gandolfo Vendredi 28 juillet 2006

Chers amis,

je voudrais simplement vous saluer de tout coeur.

236 Je suis heureux de me trouver dans votre très belle ville, dans ce Palais dont la façade restaurée est d'une beauté extraordinaire.

Je resterai quelques semaines avec vous et espérons de pouvoir les vivre dans la paix et avec la bénédiction du Seigneur, en gage de laquelle je vous donne à présent ma bénédiction: "Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint-Esprit".

Je vous souhaite à tous un bon dîner; je vous donne rendez-vous dimanche si Dieu le veut.

                                                                Août 2006



REPRÉSENTATION DE L’OEUVRE DE CHARLES PÉGUY:

"LE MYSTÈRE DE LA CHARITÉ DE JEANNE D'ARC" Palais apostolique de Castelgandolfo Samedi 19 août 2006



Chers amis,

Alors que s’achève cette remarquable représentation du «Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc» que vous m’avez offerte ce soir, je remercie très chaleureusement Mgr Bernard Barsi, Archevêque de Monaco, ainsi que l’archidiocèse de Monaco, qui sont à l’origine de cette heureuse initiative, à laquelle j’ai été sensible. Je salue aussi cordialement Monsieur l’Ambassadeur de la Principauté de Monaco près le Saint-Siège et les autres personnalités présentes.

L’oeuvre de Charles Péguy, qui vient de nous être présentée par trois actrices de grand talent, nous a conduits à la découverte de l’âme de Jeanne d’Arc et à la racine de sa vocation. À travers une profonde réflexion sur des thèmes toujours présents à la pensée de nos contemporains, nous avons été introduits au coeur du Mystère chrétien. Dans ce texte d’une grande richesse, Péguy a su rendre avec force le cri que Jeanne fait monter vers Dieu avec passion, l’adjurant de faire cesser la misère et la souffrance qu’elle voit autour d’elle, exprimant ainsi l’inquiétude de l’homme et sa recherche du bonheur. La remarquable interprétation du «Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc», qui nous a été donnée, nous a aussi montré que le cri pathétique de Jeanne, qui traduit sa douleur et son désarroi, manifeste surtout sa foi ardente et lucide, marquée par l’espérance et par le courage. Nous entraînant encore plus loin dans la méditation, Péguy nous fait entrevoir dans le «Mystère» de la Passion du Christ, ce qui, en définitive, donne un sens à la prière de la jeune femme dont la force d’âme ne peut que nous émouvoir.

La représentation de cette oeuvre devant nous ce soir me semble d’une particulière opportunité. En effet, dans le contexte international que nous connaissons aujourd’hui, face aux dramatiques événements du Moyen-Orient, devant les situations de souffrance provoquées par la violence dans de nombreuses régions du monde, le message transmis par Charles Péguy dans «Le mystère de la Charité de Jeanne d’Arc», demeure une source de réflexion très profitable. Puisse Dieu entendre la prière de la sainte de Domremy et la nôtre, et donner à notre monde la paix à laquelle il aspire!

Je voudrais exprimer ma gratitude au metteur en scène, qui a su mettre en valeur avec une grande sobriété les éléments essentiels de ce chef-d’oeuvre de Charles Péguy. Je félicite vivement les artistes qui nous en ont donné une interprétation de grande qualité, mettant au service du texte non seulement leur talent, leur «métier» de comédiennes, mais leur propre intériorité, nous faisant ainsi entrer dans les sentiments des personnages qu’elles ont fait revivre devant nous.

237 Ma reconnaissance va aussi aux techniciens et à toutes les personnes qui ont participé à la réalisation de cette représentation dont nous garderons un agréable souvenir.

À l’issue de cette belle soirée, que sainte Jeanne d’Arc nous aide à entrer toujours plus profondément dans le mystère du Christ pour y découvrir le chemin de la vie et du bonheur! Sur vous tous, j’implore de grand coeur l’abondance des Bénédictions du Seigneur.

RENCONTRE AVEC LES PRÊTRES DU DIOCÈSE D'ALBANO Salle des Suisses du Palais pontifical de Castelgandolfo Jeudi 31 août 2006

Quelques problèmes de la vie des prêtres

P. Giuseppe Zane, Vicaire ad omnia, âgé de 83 ans:

"Notre Evêque vous a illustré, bien que brièvement, la situation de notre diocèse d'Albano. Nous, prêtres, sommes pleinement insérés dans cette Eglise, nous en vivons tous les problèmes et les difficultés. Jeunes ou âgés, nous nous sentons tous inadéquats, tout d'abord parce que nous sommes peu nombreux par rapport aux grandes nécessités et nous sommes d'origines différentes; en outre, nous souffrons du manque de vocations au sacerdoce. C'est pour ces raisons que nous sommes parfois découragés, cherchant un peu à "tamponner" ici et là, souvent obligés de ne faire que ce qui est le plus urgent, sans projets précis. En voyant les nombreuses choses à faire, nous avons la tentation de privilégier l'action, en négligeant l'être, et cela se reflète inévitablement sur la vie spirituelle, le dialogue avec Dieu, la prière et la charité (l'amour) envers nos frères, souvent éloignés. Saint-Père, que pouvez-vous nous dire à ce propos? J'ai un certain âge... mais ces jeunes confrères peuvent-ils avoir de l'espoir?"


BENOIT XVI:

Chers frères, je voudrais tout d'abord vous dire une parole de bienvenue et de remerciement. Je remercie le Cardinal Sodano de sa présence, à travers laquelle il exprime son amour et son attention à l'égard de cette Eglise suburbicaire. Je vous remercie, Excellence, de vos paroles. En peu de mots, vous m'avez présenté la situation de ce diocèse, que je ne connaissais pas dans cette mesure. Je savais qu'il s'agit du plus grand des diocèses suburbicaires, mais je ne savais pas qu'il comptait jusqu'à cinq cent mille habitants. Je vois ainsi un diocèse riche de défis, de problèmes, mais, assurément, aussi de joies dans la foi. Et je vois que toutes les questions de notre époque sont présentes: l'émigration, le tourisme, l'exclusion, l'agnosticisme, mais également une foi ferme.

Je n'ai pas la prétention d'être, à présent, une sorte d'"oracle", qui pourrait répondre de manière exhaustive à toutes les questions. Les paroles de saint Grégoire le Grand que vous avez citées, Excellence - que chacun connaisse "infirmitatem suam" -, valent aussi pour le Pape. Même le Pape, jour après jour, doit connaître et reconnaître "infirmitatem suam", ses limites. Il doit reconnaître que ce n'est que dans la collaboration avec tous, dans le dialogue, dans la coopération commune, dans la foi, comme "cooperatores veritatis" - de la Vérité qui est une Personne, Jésus - que nous pouvons effectuer ensemble notre service, chacun pour sa part. C'est dans ce sens que mes réponses ne seront pas exhaustives mais fragmentaires. Toutefois, nous acceptons précisément cela: ce n'est qu'ensemble que nous pouvons composer la "mosaïque" d'un travail pastoral qui répond à la grandeur des défis.

Monsieur le Cardinal Sodano, vous avez dit que notre cher confrère, le P. Zane, apparaît un peu pessimiste. Mais je dois dire que chacun de nous a des moments où il peut se décourager face à l'immensité de ce qu'il faudrait faire et aux limites de ce qu'il peut, en revanche, réellement faire. Cela concerne également encore le Pape. Que dois-je faire de l'Eglise à l'heure actuelle, avec les nombreux problèmes, les nombreuses joies, les nombreux défis qui concernent l'Eglise universelle? Tant de choses se passent jour après jour et je ne suis pas en mesure de répondre à tout. J'accomplis ma part, je fais ce que je peux faire. Je cherche à trouver les priorités. Et je suis heureux d'être assisté par de si nombreux collaborateurs précieux. Je peux déjà dire ici, en ce moment: je vois chaque jour le grand travail qu'effectue la Secrétairerie d'Etat sous votre sage direction. Et ce n'est qu'avec ce réseau de collaboration, en m'insérant avec mes petites capacités dans un tout plus grand, que je peux et que j'ose aller de l'avant.

Et ainsi, naturellement, un curé qui se trouve tout seul voit encore davantage les nombreuses choses qu'il y aurait à faire dans cette situation que vous, P. Zane, avez brièvement décrite. Et il ne peut faire qu'une chose, "tamponner" - comme vous avez dit -, apporter une sorte de "secours d'urgence", conscient que l'on devrait faire beaucoup plus. Je dirais alors que notre première nécessité à tous est de reconnaître avec humilité nos limites, de reconnaître que nous devons laisser faire la plupart des choses au Seigneur. Aujourd'hui, nous avons entendu dans l'Evangile la parabole du serviteur fidèle (Mt 24,42-51). Ce serviteur - dit le Seigneur - donne la nourriture aux autres en temps voulu. Il ne fait pas tout ensemble, mais c'est un serviteur sage et prudent, qui sait distribuer à divers moments ce qu'il doit accomplir dans cette situation. Il le fait avec humilité, et il est aussi sûr de la confiance de son maître. Ainsi, nous devons faire tout notre possible pour essayer d'être sages et prudents, et également avoir confiance dans la bonté de notre "Maître", du Seigneur, car à la fin il doit lui-même guider son Eglise. Pour notre part, nous nous insérons avec notre petit don et nous faisons notre possible, surtout les choses qui sont toujours nécessaires: les sacrements, l'annonce de la Parole, les signes de notre charité et de notre amour.

238 Quant à la vie intérieure, que vous avez mentionnée, je dirais qu'elle est essentielle pour notre service de prêtres. Le temps que nous nous réservons pour la prière n'est pas un temps soustrait à notre responsabilité pastorale, mais c'est réellement un "travail" pastoral, c'est prier aussi pour les autres. Dans le "Commun des pasteurs" ont lit comme étant caractéristique du bon Pasteur que "multum oravit pro fratribus". Il est propre au pasteur d'être un homme de prière, qui se trouve devant le Seigneur en priant pour les autres, en remplaçant également les autres, qui ne savent peut-être pas prier, qui ne veulent pas prier, qui ne trouvent pas le temps de prier. Comme il apparaît ainsi évident que le dialogue avec Dieu est une oeuvre pastorale!

Je dirais donc que l'Eglise nous donne, nous impose presque - mais toujours comme une bonne Mère - d'avoir du temps libre pour Dieu, avec les deux pratiques qui font partie de nos devoirs: célébrer la Messe et réciter le bréviaire. Mais plus que le réciter, il faut le réaliser comme écoute de la Parole que le Seigneur nous offre dans la Liturgie des Heures. Il faut intérioriser cette Parole, être attentif à ce que le Seigneur me dit à travers cette Parole, écouter ensuite les commentaires des Pères de l'Eglise ou également du Concile, dans la deuxième Lecture de l'Office des Lectures, et prier avec cette grande invocation que sont les Psaumes, à travers lesquels nous sommes insérés dans la prière de tous les temps. Le peuple de l'Ancienne Alliance prie avec nous - et nous prions avec lui. Nous prions avec le Seigneur, qui est le véritable sujet des Psaumes. Nous prions avec l'Eglise de tous les temps. Je dirais que ce temps consacré à la Liturgie des Heures est un temps précieux. L'Eglise nous donne cette liberté, cet espace libre de vie avec Dieu, qui est également vie pour les autres.

Et ainsi, il me semble important de voir que ces deux réalités - la Messe célébrée réellement en dialogue avec Dieu et la Liturgie des Heures - sont des espaces de liberté, de vie intérieure, que l'Eglise nous donne et qui sont une richesse pour nous. Dans celles-ci, comme je l'ai dit, nous rencontrons non seulement l'Eglise de tous les temps, mais le Seigneur lui-même, qui parle avec nous et attend notre réponse. Nous apprenons ainsi à prier en nous insérant dans la prière de tous les temps et nous rencontrons également le peuple. Nous pensons aux Psaumes, aux paroles des Prophètes, aux paroles du Seigneur et des Apôtres, nous pensons aux commentaires des Pères. Nous avons aujourd'hui entendu ce merveilleux commentaire de saint Colomban sur le Christ, source d'"eau vive" à laquelle nous buvons. En priant, nous rencontrons également les souffrances du peuple de Dieu d'aujourd'hui. Ces prières nous font réfléchir sur la vie de chaque jour et nous guident à la rencontre des personnes d'aujourd'hui. Elles nous illuminent au cours de cette rencontre car, dans celle-ci, nous n'apportons pas seulement notre petite intelligence, notre amour de Dieu, mais nous apprenons également, à travers cette Parole de Dieu, à leur apporter Dieu. C'est ce qu'elles attendent: que nous leur apportions l'"eau vive", dont parle aujourd'hui saint Colomban. Les gens ont soif. Et ils cherchent à répondre à cette soif par différents divertissements. Mais ils comprennent bien que ces divertissements ne sont pas l'"eau vive" dont ils ont besoin. Le Seigneur est la source de l'"eau vive". Il dit cependant, dans le chapitre 7 de Jean, que quiconque croit devient une "source", car il a bu du Christ. Et cette "eau vive" (v. 38) devient en nous eau jaillissante, source pour les autres. Ainsi, nous cherchons à la boire dans la prière, dans la célébration de la Messe, dans la lecture: nous cherchons à boire à cette source pour qu'elle devienne source en nous. Et nous pouvons mieux répondre à la soif des gens d'aujourd'hui en ayant en nous l'"eau vive", en ayant la réalité divine, en ayant la réalité du Seigneur Jésus qui s'est incarné. Ainsi, nous pouvons mieux répondre aux besoins de notre peuple. Voilà, en ce qui concerne la première question. Que pouvons-nous faire? Faisons toujours le possible pour nos frères - dans les autres questions nous aurons la possibilité de revenir sur ce point - et vivons avec le Seigneur pour pouvoir répondre à la véritable soif des gens.

Votre deuxième question a été: devons-nous avoir de l'espoir pour ce diocèse, pour cette portion du peuple de Dieu qu'est ce diocèse d'Albano et pour l'Eglise? Je réponds sans hésitation: oui! Naturellement nous avons de l'espoir: l'Eglise est vivante! Nous avons derrière nous deux mille ans d'histoire de l'Eglise, avec tant de souffrances et aussi avec de nombreux échecs: pensons à l'Eglise en Asie mineure, la grande et florissante Eglise de l'Afrique du Nord, qui a disparu avec l'invasion musulmane. Des parties de l'Eglise peuvent donc réellement disparaître, comme dit saint Jean dans l'Apocalypse, ou le Seigneur à travers Jean: "Je vais venir à toi et je déplacerai ton chandelier, si tu ne te convertis pas" (2, 5). Mais, d'autre part, nous voyons comment malgré tant de crises, l'Eglise est née à nouveau avec une nouvelle jeunesse.

Au siècle de la Réforme, l'Eglise catholique semblait, en vérité, presque révolue. Le nouveau courant semblait triompher, affirmant: maintenant l'Eglise de Rome est révolue. Mais nous voyons qu'avec les grands saints, comme Ignace de Loyola, Thérèse d'Avila, Charles Borromée et d'autres, l'Eglise renaît. Elle trouve dans le Concile de Trente une nouvelle actualisation et une revitalisation de sa doctrine. Et elle revit avec une grande vitalité. Nous voyons le siècle des Lumières, lorsque Voltaire a dit: enfin cette antique Eglise est révolue, vive l'humanité! Et que se passe-t-il en revanche? L'Eglise se renouvelle. Le XIX siècle devient le siècle des grands saints, d'une nouvelle vitalité pour de nombreuses Congrégations religieuses, et la foi est plus forte que tous les courants qui vont et qui viennent. Il en a été ainsi également au siècle dernier. Hitler a dit une fois: "La Providence m'a appelé, moi un catholique, pour qu'on en finisse avec le catholicisme. Seul un catholique peut détruire le catholicisme". Il était sûr de posséder tous les moyens pour détruire finalement le catholicisme. De même, le grand courant marxiste était sûr de réaliser la révision scientifique du monde et d'ouvrir les portes à l'avenir: l'Eglise est arrivée à sa fin, elle est révolue! Mais l'Eglise est plus forte, selon les paroles du Christ. C'est la vie du Christ qui vainc dans son Eglise.

Même à une époque difficile, alors que les vocations manquent, la Parole du Seigneur reste pour l'éternité. Et celui qui - comme le dit le Seigneur lui-même - construit sa vie sur ce "roc" de la Parole du Christ, construit de manière solide. C'est pourquoi nous pouvons avoir confiance. Nous voyons également à notre époque des initiatives de foi. Nous voyons qu'en Afrique l'Eglise, malgré tous les problèmes, possède toutefois une fraîcheur de vocations encourageante. Et ainsi, avec toutes les diversités du paysage historique d'aujourd'hui, nous voyons - et plus encore, nous croyons - que les paroles du Seigneur sont esprit et vie, ce sont des paroles de vie éternelle. Saint Pierre a dit, comme nous l'avons entendu dimanche dernier dans l'Evangile (
Jn 6,69): "Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le saint, le saint de Dieu". Et en voyant l'Eglise d'aujourd'hui, en voyant, avec toutes ses souffrances, la vitalité de l'Eglise, nous pouvons nous aussi dire: nous croyons et savons que tu nous donnes les paroles de la vie éternelle, et donc une espérance qui ne déçoit point.

La pastorale "intégrée"

Mgr Gianni Macella, Curé à Albano:

"Ces dernières années, en harmonie avec le projet de la Conférence épiscopale italienne pour la décennie 2000-2010, nous nous sommes engagés à réaliser un projet de "pastorale intégrée". Les difficultés sont nombreuses. Il peut être utile de rappeler au moins le fait qu'un grand nombre d'entre nous, prêtres, sont encore liés à une certaine pratique pastorale peu missionnaire et qui semblait consolidée, tant elle était liée à un contexte, comme l'on dit, "de chrétienté"; par ailleurs, beaucoup des demandes de nombreux fidèles envisagent la paroisse comme un "supermarché" de services sacrés. Voilà, je voudrais donc demander à Votre Sainteté: la pastorale intégrée est-elle seulement une question de stratégie, ou bien y a-t-il une raison plus profonde pour laquelle nous devons continuer à travailler dans ce sens?"


BENOIT XVI:

Je dois vous avouer que j'ai découvert avec votre question l'expression "pastorale intégrée"... J'en ai toutefois compris le sens: à savoir que nous devons essayer d'intégrer en un unique chemin pastoral aussi bien les différents agents de la pastorale qui existent aujourd'hui, que les différentes dimensions du travail pastoral. Ainsi, je distinguerai entre les dimensions et les sujets du travail pastoral, et je tenterai ensuite d'intégrer le tout en un unique chemin pastoral.

Vous avez laissé entendre, dans votre question, qu'il y a un niveau, disons, "classique" du travail dans la paroisse au service des fidèles qui la fréquentent encore - ou peut-être même qui sont en augmentation - qui anime notre paroisse. Il s'agit de la pastorale "classique" et elle est toujours importante. Je distingue en général entre l'évangélisation continue - parce que la foi se transmet, l'Eglise est vivante - et l'évangélisation nouvelle, qui essaie d'être missionnaire, d'aller au-delà des frontières de ceux qui sont déjà des "fidèles" et qui vivent dans la paroisse, ou qui se servent, peut-être aussi avec une foi "réduite", des services de la paroisse.

239 Au sein de la paroisse, il me semble que nous avons trois tâches fondamentales, qui découlent de l'essence de l'Eglise et du ministère sacerdotal. La première est le service sacramentel. Je dirais que le Baptême, sa préparation et l'engagement à donner une continuité aux consignes baptismales, nous met déjà en contact également avec ceux qui n'ont pas une foi très forte. Ce n'est pas un travail, disons, pour conserver la chrétienté, mais une rencontre avec des personnes qui vont peut-être rarement à l'Eglise. L'engagement de préparer le Baptême, d'ouvrir les âmes des parents, de la famille, des parrains et des marraines, à la réalité du Baptême, peut déjà être et devrait être un engagement missionnaire, qui va bien au-delà des frontières des personnes déjà "fidèles". En préparant le Baptême, nous essayons de faire comprendre que ce sacrement fait entrer dans la famille de Dieu, que Dieu est vivant, qu'il se soucie de nous. Il s'en préoccupe au point d'avoir assumé notre chair et d'avoir institué l'Eglise qui est son Corps, à travers laquelle il peut, pour ainsi dire, à nouveau s'incarner dans notre société. Le Baptême est une nouveauté de vie dans le sens où, outre le don de la vie biologique, nous avons besoin du don d'un sens pour la vie qui soit plus fort que la mort et qui perdure, même si nos parents, un jour, ne seront plus là. Le don de la vie biologique se justifie uniquement si nous pouvons ajouter la promesse d'un sens stable, d'un avenir qui, même au cours des crises qui viendront - et que nous ne pouvons pas connaître -, donnera une valeur à la vie, afin que cela vaille la peine de vivre, d'être des créatures.

Je pense que lors de la préparation de ce sacrement ou lors des entretiens avec les parents qui se méfient du Baptême, nous nous trouvons dans une situation missionnaire. C'est un message chrétien. Nous devons nous faire les interprètes de la réalité qui a son commencement dans le Baptême. Je ne connais pas suffisamment bien le Rituel italien. Dans le Rituel classique, hérité de l'Eglise antique, le Baptême commence par la question: "Que demandez-vous à l'Eglise de Dieu?". Aujourd'hui, tout au moins dans le rituel allemand, l'on répond simplement: "Le Baptême". Cela n'explicite pas suffisamment ce qu'il y a à désirer. Dans le Rituel antique, l'on disait: "La foi". C'est-à-dire une relation avec Dieu. Connaître Dieu. "Et pourquoi - continue-t-on - demandez-vous la foi?". "Parce que nous voulons la vie éternelle". C'est-à-dire que nous voulons une vie sûre même au cours des crises à venir, une vie qui a un sens, qui justifie l'être humain. Ce dialogue, quoi qu'il en soit, doit être selon moi mis en oeuvre avec les parents avant même le Baptême. Uniquement pour dire que le don du sacrement n'est pas une "chose", n'est pas simplement une "chosification" comme disent les Français, mais que c'est un travail missionnaire. Puis il y a la Confirmation, qu'il faut préparer à l'âge où les personnes commencent à prendre des décisions, notamment à l'égard de la foi. Assurément, nous ne devons pas transformer la Confirmation en une sorte de "pélagianisme", comme si à travers celle-ci l'on se faisait catholique tout seul, mais elle doit être un échange de don et de réponse. L'Eucharistie, enfin, est la présence permanente du Christ dans la célébration quotidienne de la Messe. Elle est très importante, comme on l'a dit, pour le prêtre, pour sa vie sacerdotale, en tant que présence réelle du don du Seigneur.

Nous pouvons maintenant mentionner le mariage: celui-ci aussi se présente comme une grande occasion missionnaire, parce qu'aujourd'hui - grâce à Dieu - beaucoup de personnes veulent encore se marier à l'église, même si elles ne fréquentent pas beaucoup l'église. C'est une occasion pour amener ces jeunes à se confronter avec la réalité qu'est le mariage chrétien, le mariage sacramentel. Cela me semble également une grande responsabilité. Nous le voyons lors des procès en nullité et nous le voyons surtout dans le grand problème des divorcés remariés, qui veulent participer à la Communion et qui ne comprennent pas pourquoi cela n'est pas possible. Probablement n'ont-ils pas compris, au moment du "oui" devant le Seigneur, en quoi con-siste ce "oui". C'est une manière de faire alliance avec le "oui" du Christ avec nous. Une manière d'entrer dans la fidélité du Christ, c'est-à-dire dans le Sacrement qu'est l'Eglise et ainsi dans le Sacrement du mariage. C'est pourquoi je pense que la préparation au mariage est une occasion de très grande importance, une occasion d'engagement missionnaire, pour annoncer à nouveau dans le Sacrement du mariage le Sacrement du Christ, pour comprendre cette fidélité et ainsi faire comprendre ensuite le problème des divorcés remariés.

Cela est le premier domaine, le domaine "classique" des Sacrements, qui nous donne l'occasion de rencontrer des personnes qui ne vont pas tous les dimanches à l'Eglise, et donc l'occasion d'une annonce réellement missionnaire, d'une "pastorale intégrée". Le deuxième domaine est l'annonce de la Parole, avec ses deux éléments essentiels: l'homélie et la catéchèse. Lors du Synode des Evêques de l'année dernière, les Pères ont beaucoup parlé de l'homélie, en soulignant combien il est difficile aujourd'hui de trouver le "pont" entre la Parole du Nouveau Testament, écrite il y a deux mille ans, et notre temps. Je dois dire que l'exégèse historique et critique n'est souvent pas suffisante pour nous aider dans la préparation de l'homélie. Je le constate moi-même, en essayant de préparer des homélies qui actualisent la Parole de Dieu: ou mieux - étant donné que la Parole a une actualité en elle-même - pour faire voir, ressentir aux personnes cette actualité. L'exégèse historique et critique nous dit beaucoup sur le passé, sur le moment au cours duquel est née la Parole, sur la signification qu'elle a eue au temps des Apôtres de Jésus, mais elle n'aide pas toujours suffisamment à comprendre que les paroles de Jésus, des Apôtres ainsi que celles de l'Ancien Testament, sont esprit et vie: à travers lui, le Seigneur parle encore aujourd'hui. Je pense que nous devons "défier" les théologiens - le Synode l'a fait - et aller de l'avant, pour mieux aider les prêtres à préparer leurs homélies, à faire voir la présence de la Parole: le Seigneur parle avec moi aujourd'hui et pas uniquement dans le passé. J'ai lu, ces derniers jours, le projet de l'Exhortation apostolique post-synodale. J'ai vu avec satisfaction que se présente à nouveau ce "défi" de préparer des modèles d'homélies. En fin de compte, le curé prépare l'homélie dans son contexte, parce qu'il parle à "sa" paroisse. Mais il a besoin d'aide pour comprendre et pour faire comprendre ce "présent" de la Parole, qui n'est jamais une Parole du passé, mais de l'"aujourd'hui".

Enfin, le troisième domaine: la caritas, la diakonia. Nous sommes toujours responsables des personnes qui souffrent, des malades, des laissés-pour-compte, des pauvres. A partir du portrait qui m'a été fait de votre diocèse, je constate qu'ils sont nombreux à avoir besoin de notre diakonia et cela aussi constitue toujours une occasion missionnaire. Il me semble ainsi que la pastorale paroissiale "classique" se transcende elle-même dans ces trois secteurs et devient une pastorale missionnaire.

Je passe à présent au deuxième aspect de la pastorale, du point de vue des agents de la pastorale ainsi que du travail à accomplir. Le curé ne peut pas tout faire! C'est impossible! Il ne peut pas être un "soliste", il ne peut pas tout faire, mais il a besoin des autres agents de la pastorale. Il me semble qu'aujourd'hui, à la fois dans les mouvements et au sein de l'Action catholique, dans les Nouvelles communautés qui existent, nous avons des agents qui doivent être des collaborateurs dans la paroisse pour une pastorale "intégrée". Je voudrais dire qu'aujourd'hui il est important pour cette pastorale "intégrée", que les autres agents qui sont présents, non seulement soient actifs, mais s'intègrent dans le travail de la paroisse. Le curé ne doit pas seulement "faire", mais il doit aussi "déléguer". Les agents doivent apprendre à s'intégrer réellement dans l'engagement commun au service de la paroisse et, naturellement, également dans la "transcendance de soi-même" que la paroisse doit accomplir dans un double sens: transcendance de soi au sens où les paroisses collaborent au sein du diocèse, parce que l'Evêque est leur pasteur commun et aide également à coordonner leurs efforts; et transcendance de soi au sens où ils travaillent pour tous les hommes de ce temps et où ils cherchent également à faire arriver le message aux agnostiques, aux personnes qui sont en quête. Et cela constitue le troisième niveau, dont précédemment nous avons déjà longuement parlé. Il me semble que les occasions indiquées nous donnent la possibilité de rencontrer et de dire une parole missionnaire à ceux qui ne fréquentent pas la paroisse, qui n'ont pas la foi ou ont peu de foi. Ce sont surtout ces nouveaux sujets de la pastorale et les laïcs qui vivent dans l'univers professionnel de notre époque, qui doivent apporter la Parole de Dieu également dans les lieux qui sont souvent inaccessibles au curé. Coordonnés par l'Evêque, nous essayons ensemble de coordonner les différents secteurs de la pastorale, de rendre actifs les différents agents et sujets de la pastorale dans l'engagement commun: d'une part d'aider la foi des croyants, qui est un trésor de très grande valeur et, de l'autre, de faire parvenir l'annonce de la foi à tous ceux qui cherchent avec un coeur sincère une réponse satisfaisante à leurs questions existentielles.

La liturgie

R.P. Vittorio Petruzzi, Vicaire paroissial à Aprilia:

"Votre Sainteté, pour l'année pastorale qui va commencer, notre diocèse a été appelé par l'Evêque à prêter une attention particulière à la liturgie, tant au niveau théologique, que de la pratique célébrative. Les semaines d'études elles-mêmes, auxquelles nous participerons au mois de septembre prochain, auront pour thème central de réflexion "la préparation et la réalisation de l'annonce dans l'année liturgique, dans les sacrements et dans les sacramentaux". En tant que prêtres, nous sommes appelés à accomplir une liturgie "sérieuse, simple et belle", pour utiliser une belle formule présente dans le document Transmettre l'Evangile dans un monde qui change de l'épiscopat italien. Très Saint-Père, pouvez-vous nous aider à comprendre comment tout cela peut se traduire dans l'ars celebrandi?"


Discours 2005-2013 9716