Bible chrétienne Pentat. 4312

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Baal péor, et la jalousie de yahvé

Nb 25,1-13).


Nouvel épisode qui n'est pas sans rappeler l'apostasie du Veau d'Or (Ex 32) ou la révolte contre Moïse (Nb 17,6-15): On y retrouve la même séquence: Faute collective — Appel à ceux qui sont restés fidèles — Expiation meurtrière, qu'elle soit infligée par les fidèles (lévites d'Ex 32; juges et Pinhas de Nb 25) ou directement par Dieu, les prêtres jouant alors un rôle d'intercession entre Israël et Yahvé (Nb 17,6-15*). En Nb 25, il semble d'ailleurs que le fléau envoyé par Dieu (comparer avec 'la plaie' de Nb 17 et de 1S 24) se conjugue au châtiment infligé par les juges (v. 5) et par Pinhas (v. 7-8).

Quoi qu'il en soit, la crise se termine par le pardon de Dieu et la confirmation de l'Alliance, en reconnaissance de ceux qui sont restés fidèles et ont intercédé pour les coupables: Moïse après le Veau d'Or, Aaron après les murmures, Pinhas après Baal Péor (Nb 25,10-13 // Si 45,23-24). Saint Paul nous précise que ceci vaudrait pour nous, encore aujourd'hui, si nous cédons à la tentation (// / Pv).

// Ap 2,12 — Comme déjà en Nb 31,16, l'Apocalypse attribue à Balaam cette nouvelle manoeuvre pour perdre Israël en le détachant de son Dieu: « Nous apprenons ainsi que Balaam donna à peu près ce conseil: Ce peuple triomphe de ses ennemis, non par ses propres forces mais en adorant son Dieu et en gardant une vie pure. Si tu veux le vaincre, il faut l'attaquer non par la force des armes, mais par la beauté des femmes (Origène : Hom 20 sur Nb, pg 12,726-727).

Origène poursuit en transposant l'histoire de la madianite aux noces de l'âme, soit avec Dieu (Cantique des Cantiques), soit avec le diable. De ce dernier viennent les tentations, ces germes de péché qu'il faut « briser encore petits contre la Pierre », qui est le Christ (On reconnaît l'exécration finale du Ps 137, qui paraît si révoltante quand on ne la prend qu'au sens le plus matériel). Mais Petra erat Christus est une citation de 1Co 10, où saint Paul nous invite justement à prendre les événements de l'Exode, et en particulier Baal Péor, comme autant d'exemples de notre propre itinéraire spirituel (// ). Même là où il semble se livrer à ses thèmes favoris, Origène reste donc bien dans la perspective indiquée par l'Écriture elle-même. On trouvera l'essentiel de ce long commentaire (pg 12,728 ss. et 1660 — sur le Ps 137), dans pc iv, p. 336-339 — cf. aussi la note sur « Malédictions, imprécations, exécration », dans pc m, p. 99-102.

Au surplus, que cette interprétation ne majore pas la portée réelle de l'épisode, nous en avons un autre indice, dans les ressemblances de Baal Péor avec le ‘modèle' fondamental de la Tentation et du Péché Originel en Gn 3. Empruntons le parallèle au P. Damien debuisson (cf. Gn 3,6 * et Lv 26,29 * ).

Le faux prophète (le Serpent) poussant les femmes (Eve) à proposer aux Israélites (Adam) de manger les viandes immolées aux idoles (et ce serait manger le fruit !), toute la séquence est là. À tout instant en ce texte surgissent des réminiscences du drame primitif : thèmes du bien et du mal, du pouvoir et du savoir, thème des yeux clos et qui s'ouvrent pour voir: Balaam, nommé « l'homme » ('Adam') en Nb 24,4, répond à Balaq: « Je ne pourrai transgresser l'ordre de Yahvé (cf. Gn Gn 3,3) et faire de moi-même ni bien ni mal » (24,13 et Gn 3,5); aussi, à l'inverse d'Adam, quand « il voit... d'un regard pénétrant » (Nb 24,1 *.4.15), ce qu'il découvre n'est pas sa nudité, mais la promesse messianique, déjà présente en Gn 3,15*.

Tous ces contacts, poursuit D. Debuisson, permettent avec une grande assurance d'assimiler à la situation d'Éden celle de l'affaire de Baal Péor, en laquelle Balaam se vengea d'une bénédiction proférée comme malgré lui. Le Serpent ne s'était-il pas vengé ainsi de l'inaugurale et solennelle bénédiction prononcée sur l'Homme avant son entrée en Paradis (Gn 1,28* )? Avant son entrée en Terre Promise, nouvel Eden où le drame primitif va se répéter indéfiniment, Israël, enfant de Dieu, reproduit à son compte le péché du premier Couple, un péché qui va le suivre désormais, et qui lui sera rappelé de loin en loin, pour qu'il ne l'oublie pas... »

Nb 25,11 // Dt 4,24Un Dieu jaloux: Jaloux parce qu'il aime. C'est l'autre face, inséparable, dé l'alliance nuptiale de Dieu et des hommes. Une fois accomplie dans le Christ, à plus forte raison devons-nous prendre garde de « provoquer la jalousie du Seigneur » (). C'est ce même zèle (qui, étymologiquement, signifie: ardeur, ferveur, donc jalousie) qui dévore le Christ (Jn 2,17), et déjà Pinhas: « Il s'est montré jaloux d'accomplir Ma propre jalousie et ainsi ma jalousie n'a pas exterminé les fils d'Israël ». La conséquence vaut d'être méditée: devancer l'enfer, où nous brûlerait la jalousie divine, en «faisant la propitiation (c'est-à-dire la juste expiation permettant à Dieu de continuer à nous être propice), à l'exemple de Pinhas (Nb 25,13) mais mieux encore du Christ qui, pour le salut des coupables, s'est offert lui-même « en victime de propitiation » (1 Jn 1Jn 2,2 et 4,10). Les théologiens disent bien que ce qu'il y a de ’pénitence' dans le sacrement de réconciliation (contrition du coeur, caractère pénible de l'aveu et pénitence proprement dite) sont une manière de devancer le Jugement, et de le retourner en sa faveur, suivant la promesse du Christ : « Celui qui croit en Moi, n'est pas soumis au Jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jn 5,24).

Ainsi, de toutes façons, l'épisode de Baal Péor se relie à l'unique histoire du Salut, du Péché Originel au Calvaire.

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Succession de moïse, et partages

Nb 26-36).


Ces derniers chapitres nous orientent déjà vers l'établissement en Terre Promise.

Nb 27,12-19 et // — La mort elle-même de Moïse sur le Mont Nébo est racontée à la fin du Deutéronome. Ici nous est rappelé d'abord le motif qui empêchera Moïse de pénétrer dans la Terre tant désirée — non moins que toute sa génération d'ailleurs (Nb 14,20-23): à Mériba, il a été non pas incrédule, mais seulement hésitant (Ex 17,1-7*). La foi doit être totale et « sans hésitation » (Jc 1,6): sur ce point, le Christ n'est pas moins exigeant, quand il reproche à Pierre venu à sa rencontre sur les eaux, d'avoir eu trop peu de foi (Mt 14,31).

Origène : Hom 22 sur Nb (pg 12,743-745) : Dieu dit à Moïse de gravir la montagne; et une fois qu'il eut bien regardé et scruté la Terre promise, Dieu lui dit de mourir là. Mais ce grand Moïse avait souci de son peuple plutôt que de soi-même: il prie Dieu de désigner un homme pour conduire le peuple d'Israël, «afin, dit-il, que cette Communauté ne soit pas comme des brebis sans pasteur ». Remarque donc, d'abord, que l’homme parfait et bienheureux ne meurt pas dans la vallée, ni sur un plateau, ni sur une colline, mais sur la montagne, c'est-à-dire dans un lieu élevé, d'accès difficile. C'est en effet sur ce sommet que la vie de Moïse trouve sa consommation et sa perfection.

La suite du discours m'épouvante: que dit Dieu à ce grand Moïse, son serviteur, son ami, à qui il parlait face à face? « Et tu rejoindras tes ancêtres, de même que ton frère Aaron a quitté cette vie sur le mont Hor ». Et il déclare la cause de la mort: «parce que vous avez transgressé mes ordres dans le désert de Sin, quand l'Assemblée m'a résisté et ne m'a pas sanctifié. Vous ne m'avez pas sanctifié devant eux, dans l'épisode de l'eau. » Moïse est-il donc en faute? Même lui, a commis le crime de la transgression? Même lui, est inclus dans le péché? C'est pour cela, je pense que l'Apôtre disait avec assurance: « La mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse ». Oui, la mort s'en est prise à Moïse, et ne l'a pas épargné, lui non plus. Grâces soient rendues à notre Seigneur Jésus Christ qui nous a libérés du principal de cette mort! Comment Moïse aurait-il pu délivrer quelqu'un du péché, alors que lui-même est accusé: « Vous avez transgressé mes ordres dans le désert de Sin ». Il devient alors manifeste que seul peut être Défenseur celui qui ria pas fait le péché: . .

Arrêtons-nous devant la noblesse de Moïse: sur le point de quitter ce monde, il prie Dieu de nommer un chef pour le peuple. Ne pouvait-il choisir lui-même un chef et le choisir par un jugement éclairé, par une décision droite et juste, lui à qui Dieu avait dit: « Choisis des Anciens pour le peuple: des Anciens qui le soient vraiment »? Et Moïse choisit alors des hommes sur lesquels l'Esprit de Dieu reposa immédiatement, et tous prophétisèrent. Mais il n'ose pas. Écoute ce qu'il dit: « Que le Seigneur, Dieu des esprits et de toute chair, établisse un homme sur cette Assemblée. Un homme qui vive devant eux et qui les conduise ». Donc ce Moïse, si grand et si prestigieux, ne se permet pas d'établir son successeur... Et Dieu dit à Moïse: « Prends Josué fils de Nûn, un homme qui a l'Esprit de Dieu en lui. Tu lui imposeras les mains, et tu l'établiras, devant le prêtre Éléazar; et commande-lui, en présence de toute l'Assemblée; et tu lui donneras de ta splendeur, pour que les fils d'Israël l'écoutent ». Voilà, exactement décrite, Vordination d'un chef du peuple: nulle acclamation populaire, nulle considération de parenté : on lègue à ses proches ses terres; mais le gouvernement du peuple, c'est à l'élu de Dieu qu'il doit être donné.

// Mc 6,34 Jn 10 — Dans le N.T. la succession apostolique elle-même est entre les mains de Dieu, comme le montre d'emblée l'élection de Matthias (Ac 1,24-26).

Nb 26,52-55 Nb 32-33 // Ps 78,54-55 — C'est le début de l'établissement d'Israël: en TransJordanie d'abord pour les tribus de Ruben, Gad et Manassé, mais sans abandonner pour autant le projet d'entrer en Canaan, où se répartiront les autres tribus.

S'intercalent, aux ch. 28 à 30, des prescriptions sur les sacrifices, les fêtes et les voeux, dont l'essentiel se trouve déjà en Ex ou Lv (Cf. tableau m, à la fin du 1° volume). Sur les rigueurs de la guerre sainte contre Madiân (Nb 31, cf. D. Barsotti, à Ex 17,14* et 23,23-31*). Mais l'apostasie de Baal Péor a déjà témoigné des dangers de contamination du Mal, contre laquelle on ne saurait être trop tranchant (cf. Introduction à Nb, in fine).

Nb 32,1-7 // Mc 10,35-45 — Comme nous l'avons indiqué à propos d'Ex 17,1-7 // Sg 16,26*, c'est ici la 3° des tentations du Désert. Après celles de la faim et celle de l'exigence de miracles, voici la tentation de «posséder la Terre », par soi-même, indépendamment des dispositions de Dieu. Triple épreuve que le Christ lui-même a voulu surmonter dans le désert. En cela, conclut Saint Luc, il n'a pas seulement « assumé », mais a « consommé » toute tentation ('suntelesas'': exactement: payé sa contribution à... Mais c'est fondamentalement le même verbe que le « Consummatum est » de la Croix — comparer Lc 4,13 et Jn 19,30). C'est dire que « le diable y a épuisé » tout son arsenal et que ces 3 tentations sont le type générique de toutes celles qui peuvent nous assaillir, mais où il nous est aussi donné de pouvoir désormais être avec le Christ pour les repousser.

Car ici comme ailleurs, le Christ n'est pas venu pour nous dispenser de la tentation: bien plutôt pour être avec nous et nous affermir dans l'épreuve elle-même. De fait, l'Évangile met en garde contre cette 3° tentation, dont la forme la plus simple est de s'en tenir aux biens terrestres: Les Israélites qui installent femmes et enfants et troupeaux avant de traverser le Jourdain avec leurs frères, sont comparés aux Invités de l'Évangile: « J'ai acheté une terre et il me faut aller la voir... J'ai pris femme et ne puis venir » PRocoPE de gaza : Sur Nb,PG 87,885 ).

Mais il y a une forme plus subtile de la tentation, qui serait de chercher à disposer du Royaume des Cieux lui-même, à notre gré, en visant les premières places. C'est de cette ambition illusoire que doit nous détourner soit l'exemple des fils de Zébédée (// Mc 10,35-45), soit la parabole du choix des places, qui précède justement dans Saint-Luc celle des invités trop attachés à la Terre (Lc 14,7-11 et 15-24).

Nb 33,1-49 — Liste des 42 étapes de l'Exode, depuis l'Egypte jusqu'au Jourdain. Énumération aride, qui n'a pas encore permis de déterminer, entre les itinéraires possibles à travers la péninsule du Sinaï, celui que la Bible attribue à Israël (cf. J. de vaulx: Op. cit., Tableaux et Cartes des PP 410-415). Saint Ambroise en a tiré des considérations assez générales sur notre propre cheminement spirituel: Traité sur les 42 stations des Fils d'Israël (PL 17,9-40).

Nb 33,50-56 — Retenons surtout cet ultime avertissement de Dieu avant l'entrée dans la Terre Promise :

 — 1°) bannir le mal (v. 51-52) sous peine d'en être contaminés (v. 55-56): la suite de l'histoire d'Israël ne montrera que trop combien cette rigueur eût été nécessaire, puisque les rechutes dans l'idolâtrie et les vices du paganisme conduiront à la ruine de Jérusalem et à l'Exil (v. 56 — cf. Lv Lv 26).

 — 2°) Car la Terre leur est donnée par Dieu (v. 53) en héritage (accomplissement du ’Testament' fait à Abraham), de façon que chacun en ait sa part, suivant l'équité (cf. Ex 16 // 2Co 8*), donc proportionnellement aux besoins (v. 54). Mais ces parts seront tirées au sort, le « hasard » n'étant que « l'incognito de Sa Majesté la Providence » (de même, avons-nous dit, que dans l'élection de Matthias (Nb 27 // Mc 6,34 * ).

// Ac 2,44-47 Ep 1,13-18 Ep 3,6 — La Nouvelle Alliance doit accomplir l'Ancienne: l'Église a reçu l'héritage non seulement de la Terre Promise, mais du Royaume des Cieux; « l'Esprit de la Promesse » lui a été donné (Ep 1,13-14), dont chacun peut recevoir sa part, suivant ses besoins et son rôle dans le Corps du Christ (Ep 4,15-16). Car sans exclure, bien entendu, le partage matériel pratiqué dans l'Église naissante (// Ac 2,44-45 — non sans difficultés, dès que « le nombre des disciples augmente », Ac 6,1), la réalisation de l'Église tend à la plénitude du Royaume des Cieux, donc avant tout spirituelle, mystique, eschatologique. Et cet héritage là est offert cette fois même « aux païens » (// Ep 3,6).

Origène est témoin de cette perspective eschatologique, sur laquelle se conclut ainsi le Livre des Nombres, après s'y être ouvert dès son premier chapitre. Dans son Homélie 28 sur Nb, Origène part du Cantique où Moïse, avant de mourir, rappelle que Dieu a ainsi attribué aux nations leurs territoires « suivant le nombre des fils de Dieu » (Dt 32,8 * ). Cette expression, permettant la double lecture qu'Origène signale lui-même, peut donc s'interpréter comme le fait la Septante, « suivant le nombre des anges de Dieu », et peut donc être pris dans le sens cher à la Tradition chrétienne, où les hommes sont appelés à prendre au ciel la place des anges déchus (suivant les images d'Ap 12,7-11) :

De même que « le Seigneur établit les frontières des nations suivant le nombre des anges de Dieu » — ou, d'après d'autres manuscrits, « suivant le nombre des fils d’Israël » — (Dt 32,8), le Nouvel Adam ne dispersera pas mais disposera ses fils, à la fin du monde... Qui de nous aura cette béatitude, d'être placé à Jérusalem, d'être là où se trouve le temple de Dieu, ou plutôt d'être lui-même le temple de Dieu ? Qui aura cette béatitude, de déposer son sacrifice et son encens parfumé sur le feu dont le Sauveur a dit: «Je suis venu jeter le feu sur la terre »? Qui aura cette béatitude de célébrer la Pâque éternelle dans le lieu que son Seigneur a choisi? D'y célébrer la Pentecôte, la fête du Kippour et celle des Tabernacles, non plus comme une ombre mais dans la réelle vérité des choses? C'est pour ceux-là qu'il est dit: « Père, je veux que là où je suis, ils soient avec moi ». Ce sont eux qui sont vraiment « dénombrés » auprès du Seigneur ... par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui gloire et empire dans les siècles des siècles, Amen (PG 12,804).

Nb 35 — Après le ch. 34, sur les limites géographiques de Canaan et les noms des princes préposés à son partage entre les tribus, les deux derniers chapitres règlent quelques questions concernant, elles aussi, l'établissement d'Israël en Terre Promise: le sort de l'héritage attribué aux femmes, si elles se marient hors de leur propre tribu (Nb 36); les villes qui seront à donner aux lévites (Nb 35,1-8) et, parmi elles, six villes de refuge pour les meurtriers, avant qu'ils ne soient jugés en bonne et due forme (35,9-34).

// Rm 12,18-20 He 10,30 — Ni l'Ancien Testament, ni le Nouveau n'ont donné une paix inaltérable à notre terre. Et Dieu le savait bien ! L'amélioration morale a été d'abord pour l'humanité de passer de la vengeance tribale à une justice rendue par des représentants autorisés de la société: c'est le thème impérissable de la trilogie d'Eschyle. Mais l'amélioration surnaturelle vient de l'appel de Dieu à ne pas juger soi-même afin de n'être pas jugé avec la même rigueur, et à remettre plutôt à Dieu la ‘Vengeance’: car on sait bien comment Dieu venge (et non : se venge !), en se donnant lui-même pour réparer le mal commis, et nous rétablir dans la Justice (cf. pc ni, sur Ps 17,48* et le Ps 93, Introduction). En ce sens spirituel — non matériel ou physique — il est littéralement vrai que « Jésus-Christ a annulé la mort ». Cédez la place à la Colère (// Rm 12,19) — L'expression employée par saint Paul a passé en grec moderne, et prend le sens de « réprimez votre colère ». Mais ici, comme l'indique le contexte (« À Moi la Vengeance! »), ce qui est proposé est plus précisément de ’céder la place' à Dieu, notre colère à la Colère (ou ’Vengeance') divine (thème fréquent dans la Bible, et qui ne peut être annulé, même si l'on ne doit pas être dupe de ce que l'image a d'anthropomorphique — cf. PC m, sur Ps 2,5 et 12 * ).

Nb 36,13 // Mt 7,21-25 — Ce n'est pas outrepasser le sens pratique de cette conclusion du Livre des Nombres — impliqué dans l'expression « commandements et lois » — que de le mettre en parallèle avec la conclusion du Sermon sur la Montagne, insistant elle aussi sur le but pratique de cet «Évangile». Ce sera d'ailleurs le leitmotiv du Deutéronome: «Écoute, Israël, ce que je dis à vos oreilles aujourd'hui, pour l'accomplir — et ce sera pour votre Bonheur ».






5000

LE DEUTÉRONOME


Introduction.


Faisant il y a 20 ans le bilan des recherches sur le Deutéronome, Pierre Buis et Jacques Leclercq concluaient:

«L'identité de l'auteur nous échappe... La date de la rédaction est encore plus incertaine... On a tenté — mais sans succès — de distinguer dans cet ensemble différentes étapes de rédaction... Il faut renoncer à en connaître les détails... On ne trouvera donc pas ici d'hypothèse complète sur l'histoire du Deutéronome; elle ne pourrait du reste prétendre à aucune certitude définitive... On doit reconnaître que la plupart des travaux centrés sur les problèmes d'authenticité sont particulièrement stériles au point de vue théologique et n'ont guère contribué à expliquer le message du livre » f Le Deutéronome, Ed. Gabalda 1963, p. 16 et 12).

Ce constat désabusé, avons-nous dit dans l'Introduction générale, n'a fait que se confirmer, du moins auprès des chercheurs, car la plupart des professeurs et leurs manuels ne jurent que par les dogmes et tabous de la génération précédente, auprès de laquelle ils ont fait leurs classes. Mais il est d'autant plus notable, comme le notent encore P. Buis et J. Leclercq, que l'importance du Deutéronome pour une bonne compréhension de la Bible tout entière ne cesse de croître.

C'est que ce Livre est le modèle même de la lecture que nous avons à faire de toute l'Ecriture Sainte. Celle-ci, est une reprise constante du donné initial — l'Alliance proposée à Abraham, puis à Israël par Moïse — tel que nous le présente le Pentateuque. Les Prophètes et les Sages inspirés comme les rédacteurs des autres Livres historiques s'y référeront constamment, pour en montrer l'actualité permanente, et presser Israël d'être plus effectivement et profondément fidèle à cette Alliance conclue par ses ancêtres avec le Dieu éternel et fidèle. Les traducteurs de la Septante et le Nouveau Testament poursuivront dans ce sens, qui est la Tradition même: scruter l'unique Révélation qui, étant divine, déborde toujours ce que nous pouvons en comprendre ('cumprehendere'': embrasser, réunir, déterminer la convergence des éléments), pour y voir se révéler à nouveau des lumières sur l'universelle histoire du Salut et l'itinéraire spirituel de chacun: « Vous scrutez les Écritures, dit Jésus aux pharisiens, or ce sont elles qui me rendent témoignage » (Jn 5,39 et Lc 24,27).

C'est cela « avoir l'Intelligence des Écritures » (Lc 24,44-45 — sur l'Intelligence comme don de l'Esprit qui a inspiré les Écritures, cf. PC m, 114-115). Or à l'intérieur du Pentateuque lui-même, un modèle de cette même Sagesse de la Tradition à renouveler « les traditions sans les remettre en cause » mais plutôt en les intériorisant (Op. cit. p. 25) nous est donné par le Deutéronome tout entier.

Cela étant, et quelle que soit l'histoire du Deutéronome, prenons-le tel qu'il se présente, en tenant compte non seulement de sa place au terme du Pentateuque, mais de l'étape où lui-même se situe dans l'histoire du Salut. Entre l'Alliance du Sinaï et sa ratification solennelle à Sichem après l'entrée dans la Terre Promise (Jos 24), prélude à tous les renouvellements qui surviendront par la suite, ces discours de Moïse, cette « deuxième Loi » réaffirmant celle du Sinaï, que Moïse est dit «graver» à nouveau (Dt 1,5), enfin ce ’Testament' prophétique, bref: les trois grandes parties dont se compose le Deutéronome, interviennent quand Israël est face au Jourdain, donc sur le point d'achever son Exode et d'entrer en Terre Promise.

Le sens premier en est donc un vibrant appel à la fidélité, avec rappel incessant des bontés de Dieu pour son Peuple depuis la sortie d'Egypte jusqu'au Sinaï et à la traversée du désert, pour mieux inciter Israël à être lui-même fidèle à son Alliance avec son Dieu. Donc aussi, conjointement, c'est une mise en garde contre les relâchements déjà constatés (cf. Nb) ou à venir.

En ce sens, le Deutéronome est donc bien un précis, fondant et préparant une meilleure pratique de l'Alliance. Buis et Leclercq soulignent ajuste titre «la forme catéchétique » de ce livre, et la fréquence des exhortations: « Vois... Sache-le... Prends garde (11 fois)... Observe... Veille à faire (26 fois)... Suivre les voies (7 fois)... Écouter la voix (18 fois). Aujourd'hui revient plus de 50 fois. Enfin le ‘Et maintenant' invite à mettre en pratique les clauses de l'Alliance» (Dt 4,1 Dt 10,12 — Cf. Ex Ex 19,5 Jos 24,14 Ps 2,10 Is 5,3 Jr 7,13 lCo Jr 14,6 Jc 4,13 etc. ).

Mais le ton, si personnel, du Deutéronome, donne à ces impératifs et aux prescriptions de la Loi elle-même leur véritable tonalité, chaleureuse, aimante, paternelle. Dans la mesure où « le ton, c'est l'homme » plus encore que son style, on dirait que si l'auteur n'en est pas Moïse lui-même, il en a bien pris — ou gardé, ou prolongé — l'esprit: cet Esprit Saint qui inspire toute l'Écriture, assurant sa continuité à travers les différences des âges et des auteurs humains.

L'essentiel de la Révélation du Deutéronome n'est-il pas en effet que tout ce qui s'est passé jusqu'au Jourdain, non seulement depuis l'Egypte mais depuis Abraham ou même Adam, prend sa source dans le libre choix de l'Amour de Dieu, créant l'Homme, puis appelant les Patriarches et tout le peuple d'Israël à entrer dans l'intimité de son Alliance? Les prescriptions les plus minutieuses de la Loi même doivent être vues à la lumière de cette Révélation: non comme des conditions à cette Alliance, mais plutôt comme des conséquences. Déjà Le Lévitique révélait que, pour s'approcher du Dieu Saint, il était indispensable d'être sanctifié, purifié, consacré. Le Deutéronome précise comment les pratiques extérieures ont à être à la fois expression et renouvellement de la religion intérieure d'amour réciproque, entre Dieu et son Peuple.

Au surplus, en passant constamment du ’vous' communautaire au ’tu' personnel, sans crier gare, le discours deutéronomique nous rappelle que cette Alliance d'amour quasi-matrimoniale est proposée à chacun comme à tous, et s'adresse donc à notre conscience la plus intime, coeur de notre être où nous avons à répondre l’Amen de la foi et de sa fidélité.

N.B. Le genre ’deutéronomique' montrant la voie à notre méthode de lecture parallèle, il est évident que nous avons déjà souvent cité des passages du Dt en // aux Livres précédents. Plutôt que de répéter ces passages en les réinsérant à nouveau dans la suite des textes du Dt, il suffira de référer à chaque fois à l'endroit où l'on pourra aisément les retrouver.


5100

I. DOUBLE DISCOURS D'INTRODUCTION




5110

QUE LA FIDÉLITÉ D'ISRAËL RÉPONDE À LA FIDÉLITÉ DE DIEU

Dt 1-4).
Ce premier discours de Moïse, rappelant les principaux événements de la pérégrination à travers le désert, situe par là-même le ’deutéronome'. Cette ’2° Loi' n'est pas nouvelle, mais rénovation de l'unique Loi, celle de l'unique Alliance du Sinaï à laquelle se référera encore le Christ, même si ce sera pour « l'accomplir » et la porter à une plénitude jusque-là insoupçonnée:

Théodoret de Cyr: 7° Question sur Dt (pg 80,401): C'est pourquoi le Deutéronome — mot qui signifie ’la seconde Loi' — contient en résumé les mêmes faits et les mêmes lois que l'Exode, le Lévitique et les Nombres... Et le prologue du Livre expose qu'il ne donne pas là une seconde loi ‘autre que la première’, mais qu'il remémore celle qui avait été portée une première fois.

Mais tous ces rappels du passé ne sont pas gratuits: ils ont pour but d'affermir la fidélité d'Israël. Le Deutéronome ne vise donc pas seulement le présent — « Et maintenant... » — ou l'avenir immédiat du Peuple de Dieu : il met toutes les générations devant leur responsabilité, autrement dit devant le Jugement de Dieu, si par là on n'entend pas tant le Jugement Dernier intervenant à la fin des temps, que ce Jugement éternel donc incessant qu'invoque Jésus en Saint Jean (Jn 16,8-11). Ainsi l'interprète Rupert de Deutz: Ce livre est appelé Deutéronome, ce qui veut dire « seconde loi ». Mais dans le Cantique de ce même Deutéronome, tout ce qui s'est passé depuis la sortie d'Egypte est énuméré et examiné. Pourquoi ? parce que le jugement se prépare ; et le Seigneur pourvoit aux témoignages qui convaincront de péché devant son tribunal (Op. cit. In Deuteronomium i, 1; PL 167,917).

Dt 1,3 / Rm 9,5 — Nous ne donnons ici que l'exposé du thème que Saint Paul développe ensuite, en donnant l'exemple de l'élection d'Abraham d'abord (Rm 9,6-9 / Ci) puis de Jacob (Rm 9,10-16 / Db). Si Rébecca apprit avant même leur naissance qui, d'entre ses deux enfants, Dieu choisirait pour héritier de la Promesse, c'est bien la preuve que le choix de Dieu est purement gratuit, ne s'expliquant que par son amour prévenant et rien d'autre. Le Deutéronome est fait pour rappeler à Israël que « la Parole de Dieu n'étant jamais en défaut », le Peuple issu de Jacob est désormais « l'héritier de la Promesse », donc responsable de « la Descendance » (Gn 13,16 // Ga 3,16* / Bi), qui est le Christ.

Dt 4,1-40 — Conclusion du 1° discours de Moïse: exhortation morale (en termes techniques: ’Parénèse'). C'est le choix entre 'les deux Voies', de Bénédiction* ou Malédiction, présent dès la création (Gn 4-11 *) et concluant la 1° Loi (Lv 26) comme cette ‘Seconde Loi’ (Dt 28). D'une part, encouragement à la fidélité, dont le Fruit (Gn 1,28*) est le Bonheur (Dt 4,5-8 Dt 32-40); d'autre part, mise en garde (« Prends garde », Dt 4,9 et Dt 4,15) contre l'infidélité de l'idolâtrie (Dt 4,9-20) et les malheurs qui s'en ensuivront (Dt 4,25-28), avec cependant possibilité de rémission (Dt 4,29-30). Au coeur de ce choix, il y a Dieu, tel qu'il est, tout à la fois Transcendant et infiniment proche par son Amour: << feu dévorant » (Dt 4,24) et Dieu de tendresse, de pitié, de ’Hésèd'* (Dt 4,31 — allusion au Nom de Dieu révélé à Moïse en Ex 34,6-7 * ).

Dt 4,1Et maintenant: formule habituelle pour introduire l'exhortation morale (cf. Introd. à Dt).

Écoute: Ainsi convient-il de recevoir non seulement «les préceptes et le droit » de l'Alliance, et notamment le Décalogue ( ( — Dt 5,1, « Écoute, Israël... » — mais la profession de foi fondamentale: « Écoute Israël: Yahvé est notre Dieu, Yahvé est un » (Dt 6,4 cf. Dt 6,3, « tu écouteras... »). Les préceptes et le droit: On traduit souvent ‘Mishpat' par: coutumes, mais ce serait réduire le caractère révélé et impératif de la Loi du Sinaï. Dhorme a choisi: « les sentences ». Osty: ’les règles'. Le droit a cette double valeur.

Dt 4,2 // Qo 3,14 et Ap 22,18Ne rien ajouter, ne rien retrancher: clause habituelle dans les traités entre États. Mais ici l'Ecclésiaste explique: avec Dieu, rien à ajouter ni à retrancher, car c'est parfait. A fortiori dans l'Apocalypse: à la fin des temps, le Fruit de toute l'histoire de l'humanité apparaîtra dans sa plénitude, où pas un iota ne manquera (Ap 22,18 cf. Mt 5,18). On ne peut qu'adorer cette perfection. Adoration où se mêlent reconnaissance et ’pietas' ou crainte de Dieu — ces deux grands ‘dons' de l'Esprit (Is 11), que la Septante distingue et que l'hébreu réunit, tant il n'y a dans une telle crainte aucune servilité, mais respect de Dieu, piété, sentiment du devoir filial : ce que traduit, jusque dans l'allitération qui lui donne couleur et rythme, l'expression de « Sainte Crainte ».

Dt 4,6-8 et // — Ils seront votre Sagesse et votre Intelligence: Encore deux dons de l'Esprit. Pour Israël donc à plus forte raison pour les chrétiens, intelligence et sagesse ne sont pas seulement acquisition humaine, humanisme. Notre privilège est d'être fondamentalement « enseignés par Dieu ». Et cette Révélation s'avère plus vraiment ‘humaniste' qu'une sagesse partant de considérations trop uniquement terrestres, voire même matérialistes, dont nous voyons aujourd'hui qu'elle finit par se détruire elle-même. Il serait temps d'en reprendre conscience et fierté, comme l'ancien Israël (// Ps 145,18 Ps 147,19-20): « C'est Moi qui Suis la Lumière; qui me suit aura la Lumière de la Vie... et deviendra lui-même Lumière pour le monde» (Jn 1,4-9 Jn 8,12 Mt 5,14).

Dt 4,9 // Ps 44,2 — Introduction à l'autre aspect de l'exhortation : mise en garde contre l'oubli, que devra combattre la mémoire vivante qu'est la Tradition* (cf. Ex 10,1-3 et // Dt 6,20-25* / Iw; Ps 78,1-11 / Jm-Og).

Dt 4,15-20 — C'est le Premier Commandement du Décalogue (5,7-10), avec l'explication: pas d'image puisque le Dieu de l'Alliance s'entend mais ne peut se voir, du moins sur cette terre, et encore moins par conséquent être figuré (v. 15 — cf. Ex 19,19*, où nous avons précisément donné en // Dt 4,12-16). L'interdit n'est donc pas restriction arbitraire, mais bien plutôt le rappel de l'intimité d'Israël avec son Dieu, si proche qu'il L'a vu intervenir au cours de son Exode. La relation de foi est directe : pas besoin de figuration. Par contre, il est remarquable que les idoles ou les forces de la nature soient présentées ici sous l'angle positif qu'eUes ont aussi, puisqu'on les dit << données par Dieu aux autres peuples » (v. 19). Religions imparfaites à coup sûr, plus floues, moins immédiates, mais bonnes tout de même, au moins à titre provisoire (Cf Vatican ii: Déclaration Nostra aetate sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes).

// Rm 1,18-25 — Texte classique, assurant la possibilité pour tout homme « d'entrevoir... la Puissance éternelle et la Divinité » de l'invisible Créateur, telles que sa création les manifeste.

Au v. 20 le mode même de cette manifestation se trouve suggéré par le ‘apo' grec. Celui-ci n'a pas seulement valeur temporelle (= «depuis la création du monde », suivant la traduction habituelle, qui est une lapalissade, puisque, de toute évidence,’avant' la création il n'y avait pas non plus d'homme pour « entrevoir » le Créateur !).’ Apo" peut signifier aussi le moyen de cette connaissance: à partir de... Autrement dit: cette création se déployant en ‘kosmos' ('Apo ktiseôs kosmou'), suivant un ordre et un équilibre que notre science découvre bien tardivement sous le nom barbare d'éco-système, est voile, mais intelligible comme une ‘icône', une image où

transparaît la Puissance éternelle du Créateur. En somme le kosmos est une manifestation première, lointaine mais réelle, de ce 'Logos' — déjà perçu par les Stoïciens — et qui donne à l'être, même créé, de refléter quelque chose de l'Être dans sa Vérité, sa Bonté, sa Beauté. Faut-il penser que c'est aussi quelque chose du 'Logos' qui se découvre dans l'ordre 'téléologique' par où biologistes et physiciens constatent que s'accomplit la montée vers la Vie et vers l'Homme?

En tous cas, saint Paul s'inscrit ici en faux contre les démissions de l'agnosticisme. Il est vrai qu'il ne parle pas seulement de la Raison raisonnante, mais bien du Coeur ('kardia'), au sens biblique et pascalien de ce mot, c'est-à-dire comme principe d'Intelligence. Ce que dénonce l'Apôtre, c'est le coeur 'asunétos', incapable d'intuition spirituelle, privé qu'il est de la lumière intérieure (ou du Don d'Intelligence) permettant de voir que le monde n'est pas un chaos, mais 'kosmos' qui, sous l'Appel divin, s'informe progressivement de Logos, et dans cette mesure même devient harmonieux et beau.

C'est pourquoi (v. 24) : La dégradation des moeurs est donnée ici comme la conséquence de la négation de Dieu. De fait... Aussi dans le Décalogue, les 3 premiers commandements visent la fidélité à Dieu, son respect et son culte. Dans le Pater également, les 3 premières demandes sont pour Dieu. La suite en découle.

Échangé la vérité contre le mensonge (v. 25) = la gloire du Dieu vivant contre l'idolâtrie (v. 23).

Dt 4,24 et // — Un feu dévorant, un Dieu jaloux: cf. Nb Nb 25,11 *. Sur les portes de l'Enfer, Dante a vu l'inscription fameuse:

* Giustizia mosse il mio alto fattore

Fecemi la divina Potestate

La somma Sapienzia e il primo Amore (ch. m).

Dt 4,25-31 et // — Cf. Introd. à ce chapitre, et Lv 26 *.

Dt 4,32-39 et // — Reprise du thème de la Bénédiction* divine, et notamment de la délivrance d'Egypte. Le peuple de Dieu ne cessera plus d'en rendre grâces, et depuis la Nouvelle Pâque plus encore qu'après celle des origines.

Toi qui gardes l'Alliance et fais miséricorde... » (1R 8,23): C'est la Hésèd*.



Bible chrétienne Pentat. 4312