Catena Aurea 12725

vv. 25-30

12725 Jn 7,25-30

S. Aug. (Traité 31 sur S. Jean). L'Évangéliste nous a dit précédemment que Notre-Seigneur se rendit à cette fête comme en secret, non pas dans la crainte qu'on se saisit de sa personne, lui qui, par sa puissance, était à l'abri de toute violence, mais pour figurer qu'il était comme caché dans ce jour de fête célébré par les Juifs, et qu'elle renfermait son mystère. Il fait maintenant éclater son pouvoir qu'on regardait comme de la timidité, et il parle publiquement au milieu de la fête, de manière que le peuple en est tout étonné: «Alors quelques-uns de Jérusalem commencèrent à dire», etc. Ils connaissaient avec quelle méchanceté on cherchait à s'emparer de lui, et ils s'étonnaient de la puissance qui le dérobait à la violence de ses ennemis. – S. Chrys. (hom. 50). L'Évangéliste dit: «Quelques-uns de Jérusalem», parce qu'en effet, c'étaient ceux sous les yeux desquels il avait opéré ses plus grands miracles, qui se conduisaient de la manière la plus misérable, et qui, témoins d'une des plus grandes preuves de sa divinité, laissaient toute liberté aux chefs corrompus de leur nation, pour l'accomplissement de leurs projets. Quelle plus grande preuve, en effet, de la puissance divine du Sauveur, que de voir ces hommes ivres de fureur, et qui cherchaient à le mettre à mort, s'arrêter tout à coup et laisser tomber leur colère, alors qu'il était en leur pouvoir ?

S. Aug. (Traité 31). Le peuple qui ne comprenait point parfaitement encore la puissance du Sauveur, attribua cette modération des chefs de la nation à la connaissance qu'ils avaient que Jésus était le Christ: «Les princes du peuple, dirent-ils, auraient-ils reconnu qu'il est vraiment le Christ ?» - S. Chrys. (hom. 50). Cependant loin de partager ce sentiment qu'ils prêtent aux princes du peuple, ils émettent leur opinion personnelle aussi fausse qu'insensée: «Celui-ci, cependant, nous savons d'où il est, mais quand le Christ viendra, personne ne saura d'où il est». - S. Aug. (Traité 30). Cette opinion ne s'était point produite sans fondement parmi les Juifs. Les Écritures ont prédit que le Christ serait appelé Nazaréen; (Mt 2,23) elles ont donc annoncé le lieu d'où il viendrait. Les Juifs, interrogés par Hérode, lui ont répondu qu'il devait naître à Bethléem, ville de Juda, et ont cité à l'appui un témoignage prophétique. D'où pouvait donc venir cette opinion parmi les Juifs, que lorsque le Christ viendrait, personne ne saurait d'où il viendrait? C'est que les Écritures avaient exprimé ces deux vérités, elles avaient prédit d'où il viendrait comme homme, mais en tant que Dieu, son avènement restait caché aux impies, et ne se dévoilait qu'aux âmes pieuses. Ce qui avait donné lieu à cette opinion parmi les Juifs, c'était cette prophétie d'Isaïe: «Qui racontera sa génération ?» (Is 53,8) Notre-Seigneur répond en affirmant les deux choses, et qu'ils savaient d'où il était, et qu'ils ne le savaient pas: «Jésus enseignait donc à haute voix dans le temple, disant: Et vous savez qui je suis, et vous savez d'où je suis»; c'est-à-dire, vous savez d'où je suis, et vous ne le savez pas. Vous savez d'où je suis, Jésus de Nazareth dont vous connaissez les parents, car la seule chose qu'ils ignoraient ici, c'est l'enfantement virginal de sa mère, et sauf cette circonstance, ils connaissaient en Jésus tout ce qui avait rapport à son humanité. C'est donc avec raison qu'il leur dit: «Et vous savez qui je suis, et vous savez d'où je suis», selon la chair, et cette forme humaine dont je suis revêtu; mais comme Dieu: «Je ne suis pas venu de moi-même, mais celui qui m'a envoyé est véritable». - S. Chrys. (hom. 50). C'est ainsi qu'il révèle les secrètes pensées de leur coeur: Je ne suis pas, semble-t-il leur dire, du nombre de ceux qui sont venus sans mission comme sans raison, celui qui m'a envoyé est véridique, et s'il est véridique, il m'a envoyé dans la vérité, et par conséquent celui qu'il a envoyé doit être également digne de foi. Il les convainc ensuite par leurs propres paroles. Ils disaient: «Lorsque le Christ sera venu, personne ne saura d'où il vient», et il leur prouve qu'il est véritablement le Christ, parce qu'il vient du Père qu'ils ne connaissaient pas, comme il le leur reproche: «Et vous ne le connaissez pas».

S. Hil. (de la Trin., 6) Est-ce que tout homme, bien qu'il ait reçu de Dieu une naissance qu'on peut appeler charnelle, ne vient pas de Dieu, selon l'opinion commune? Comment donc le Sauveur peut-il nier que les Juifs sachent ce qu'il est, ou bien d'où il vient, s'il n'a ici dans l'esprit l'auteur même de sa nature? Il fait voir la nature d'où il provient, en affirmant qu'ils ignorent d'où il vient. On ne peut ignorer, en effet, d'où vient ce qui est tiré du néant, car par là même qu'on sait que cette chose a été tirée du néant, on n'ignore pas le principe de son existence. Mais pour le Sauveur, ils ignorent ce qu'il est, parce qu'ils ignorent d'où il vient. Ce n'est point reconnaître le Fils, que de nier sa naissance éternelle, et on ne reconnaît point sa naissance quand on croit qu'il a été tiré du néant.

S. Chrys. (hom. 50) Ou bien encore, Notre-Seigneur veut parler ici de l'ignorance qui se traduit par les oeuvres, et dont saint Paul a dit: «Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renoncent par leurs oeuvres (Tt 1,16). Remarquez que le Sauveur les confond de deux manières: premièrement, il révèle au grand jour ce qu'ils n'osaient dire qu'en secret, et en second lieu il les enseigne et les confond à haute voix pour les couvrir de honte.

S. Aug. (Traité 31) Enfin, il leur indique le moyen qu'ils doivent prendre pour savoir ce qu'il est et d'où il vient: «Moi je le connais, dit-il (celui qui m'a envoyé), c'est donc à moi qu'il faut vous adresser pour le connaître vous-mêmes»; car personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler (Mt 11). Et si je dis que je ne le connais point, je serai semblable à vous, c'est-à-dire un menteur. - S. Chrys. (hom. 50). Or, cela est impossible, celui qui m'a envoyé est véridique, il est donc nécessaire que son envoyé soit également véridique et digne de foi; partout il s'attribue exclusivement la connaissance du Père, parce qu'il vient du Père. C'est pour cela qu'il ajoute: «Moi je le connais, parce que je suis de lui». - S. Hil. (de la Trin., 6) Je me demande si ce qui vient du Père, dans le sens du Sauveur, a le caractère de création ou de génération. Si c'est une création, toutes les choses créées viennent de Dieu, et comment se fait-il que toutes ces choses ne connaissent point le Père, alors que le Fils affirme qu'il le connaît, par cela seul qu'il vient de lui? Si, au contraire, la connaissance du Père est le privilège spécial et réservé de ce qui vient de lui, comment ce qui vient de lui pourrait-il n'être pas le vrai Fils de Dieu ayant avec lui une même nature? Le privilège de la connaissance vient donc ici du privilège de la génération, mais de peur que l'hérésie n'interprète ces paroles: «Parce que je suis de lui», de son avènement temporel, il ajoute: «Et il m'a envoyé». Il conserve ainsi l'ordre des mystères que nous révèle l'Évangile, il proclame à la fois sa naissance et sa mission. - S. Aug. (Traité 31). Je suis de lui, parce que je suis le Fils qui vient du Père, mais en tant que vous me voyez revêtu d'un corps mortel, c'est lui qui m'a envoyé, paroles où il faut voir non la diversité de nature, mais l'autorité de celui qui a engendré.

S. Chrys. (hom. 50). Les Juifs furent irrités de ce que le Sauveur leur reprochait de ne point connaître le Père, alors qu'ils faisaient semblant d'avoir cette connaissance: «Ils cherchaient donc à le prendre», etc. Voyez comme leur fureur se trouve invisiblement enchaînée. Cependant l'Évangéliste, pour parler un langage plus rapproché de nos idées et plus conforme à l'humilité du Sauveur, et confirmer la foi à son incarnation, ne dit pas qu'il les retint par une puissance invisible, mais «parce que, dit-il, son heure n'était pas encore venue». - S. Aug. (Traité 30). C'est-à-dire, parce qu'il ne le voulait pas, car le Seigneur n'a pas été soumis au destin à sa naissance; vous-même n'y avez pas été soumis, combien moins celui par lequel vous avez été fait? Si votre heure n'est autre que sa volonté, que sera son heure si ce n'est cette même volonté? L'heure dont il est ici question n'est donc pas celle où il serait forcé de mourir, mais où il daignerait se soumettre à la mort.


vv. 31-36

12731 Jn 7,31-36

S. Aug. (Traité 31 sur S. Jean). Notre-Seigneur sauvait de préférence les pauvres et les humbles: «Beaucoup d'entre le peuple crurent en lui», etc. Le peuple, en effet, reconnut- aussitôt ses infirmités, et embrassa sans retard les moyens de guérison qui lui étaient offerts. - S. Chrys. (hom. 50). Cependant sa foi n'était pas encore pure, et son langage était bien le langage vulgaire de la multitude: «Et ils disaient: Quand le Christ viendra, fera-t-il plus de miracles que celui-ci ?» Ce langage, en effet: «Lorsque le Christ viendra», n'indiquait pas qu'ils croyaient bien fermement que Jésus fut le Christ; ou bien si l'on veut, c'était dans leur esprit une espèce de preuve qu'il le fût, comme s'ils disaient: Lorsque le Christ viendra, sera-t-il supérieur à celui-ci, et fera-t-il un plus grand nombre de miracles? Le peuple, en effet, se laissé bien plus facilement gagner par l'éclat des miracles que par l'excellence de la doctrine. - S. Aug. (Traité 3l). Ou bien ils veulent dire: S'il ne peut y avoir deux christs, celui-ci doit nécessairement l'être. Mais les princes du peuple, loin de partager ce sentiment, se livraient aux transports d'une fureur insensée. Non seulement ils refusaient de reconnaître le médecin, mais ils voulaient le mettre à mort: «Les pharisiens entendirent que le peuple murmurait ainsi à son sujet, et ils envoyèrent des gardes pour le prendre». - S. Chrys. (hom. 50). Bien des fois précédemment, il leur avait annoncé sa doctrine, et jamais ils ne s'étaient portés à cette extrémité. Ce qui les blessait au vif, c'est que le peuple glorifiait Jésus comme le Christ; la violation du sabbat n'était que le prétexte qu'ils mettaient en avant. Ils n'osent cependant eux-mêmes s'emparer de sa personne, dans la crainte du danger qu'ils pourraient courir, et ils délèguent ce soin à leurs gardes, comme étant habitués à braver les dangers.

S. Aug. (Traité 31) Comme ils ne pouvaient se saisir du Sauveur contre sa volonté, leur mission n'eut d'autre effet que de les rendre témoins de ses enseignements: «Jésus donc leur dit: Je suis encore avec vous un peu de temps». - S. Chrys. (hom. 50). Ces paroles respirent une profonde humilité, ne semble-t-il pas leur dire: Pourquoi vous empresser de me mettre à mort? attendez un peu de temps. - S. Aug. (Traité 31). Ce que vous voulez faire actuellement vous le ferez, mais pas aujourd'hui, parce que je ne le veux pas, il me faut auparavant remplir l'objet de ma mission, et parvenir ainsi au temps de ma passion. - S. Chrys. (hom. 50). Il calmait ainsi la fureur des plus audacieux, et excitait vivement l'attention de la partie du peuple plus zélée pour l'entendre, eu lui annonçant qu'il lui restait peu de temps pour profiter de ses enseignements. Remarquez qu'il ne dit pas: Je suis, mais: «Je suis avec vous», c'est-à-dire, bien que vous me persécutiez, je ne cesserai de m'occuper de vos intérêts et de vous prodiguer les enseignements qui peuvent vous conduire au salut. Ces paroles qu'il ajoute: «Je m'en vais à celui qui m'a envoyé», suffisaient pour les remplir d'effroi. - Théophyl. Il s'en allait à son Père, comme pour les accuser; car en couvrant d'outrages l'envoyé, nul doute qu'ils n'aient également outragé celui qui l'a envoyé. - Bède. «Je m'en vais à celui qui m'a envoyé», c'est-à-dire, je remonte vers mon Père qui m'a commandé de m'incarner pour votre salut; il dit qu'il s'en va vers celui dont il ne s'est jamais séparé.

S. Chrys. (hom. 50). Il leur fait connaître ensuite le besoin qu'ils auraient de lui, en ajoutant: «Vous me chercherez et vous ne me trouverez point». Mais où donc les Juifs l'ont-ils cherché? Saint Luc (Lc 23) nous rapporte que les femmes le suivaient eu pleurant et en se lamentant. Il est vraisemblable qu'un grand nombre d'autres furent tourmentés du même désir, et qu'au moment surtout du siège et de la prise de Jérusalem, ils se souvinrent de Jésus-Christ, de ses miracles, et qu'ils recherchèrent sa présence. - S. Aug. (Traité 31). Ou bien encore, le Sauveur prédit ici sa résurrection, parce que les Juifs devaient le chercher alors dans les sentiments de la plus vive componction. Ils refusèrent de le reconnaître, alors qu'il était au milieu d'eux, et ils le cherchèrent lorsqu'ils virent que la multitude croyait en lui, et un grand nombre, pénétrés de repentir, s'écrièrent: «Que ferons-nous ?» Ils virent le Christ expirer, victime de leur haine impie et criminelle, et ils crurent au Christ qui leur accordait le pardon de leurs crimes; ils ne désespérèrent de leur salut que jusqu'au moment où ils consentirent à boire le sang qu'ils avaient répandu.

S. Chrys. (hom. 50). Le Sauveur ne veut pas laisser croire qu'il sortira de ce monde par la mort, suivant les règles ordinaires, et il ajoute: «Et où je suis, vous ne pouvez venir». S'il demeurait au sein de la mort, ils pourraient aller le rejoindre, car c'est vers ce terme que nous nous dirigeons tous. - S. Aug. (Traité 31). Il ne dit pas: Où je serai, mais: «Où je suis», car le Christ n'a jamais quitté le lieu où il retournait, et il y est retourné sans nous abandonner; Jésus eu tant que revêtu d'une chair visible était sur la terre; mais par son invisible majesté, il était à la fois dans le ciel et sur la terre. Il ne dit pas non plus: Vous ne pourrez pas, mais: «Vous ne pouvez pas venir», car l'état où ils se trouvaient ne leur permettait pas de le suivre alors; mais pour vous bien convaincre qu'il ne voulait point par ces paroles, les jeter dans le désespoir, nous lui voyons tenir à peu près le même langage à ses disciples: «Vous ne pouvez venir là où je vais», et il en explique le sens à Pierre, lorsqu'il lui dit: «Vous ne pouvez maintenant me suivre où je vais, mais vous me suivrez un jour» (Jn 13,36).

S. Chrys. (hom. 50). En s'exprimant de la sorte, Jésus veut les attirer à lui, le peu de temps qu'il devait passer avec eux, le désir qu'ils devaient éprouver de le revoir après qu'il les aurait quittés, l'impossibilité pour eux de le retrouver, étaient des raisons bien suffisantes pour leur persuader de venir à lui. En leur disant d'ailleurs: «Je vais à celui qui m'a envoyé», il fait voir qu'il n'a rien à redouter de leurs embûches, et que sa passion est tout à fait volontaire. Cependant les Juifs furent impressionnés de ces paroles, et ils se demandent entre eux où il devait aller, question qui ne peut guère s'expliquer, s'ils désiraient être délivrés de lui: «Les Juifs dirent donc entre eux, où doit-il aller, que nous ne le trouverons pas ?» Doit-il aller chez les nations dispersées, et enseigner les Gentils? C'est ainsi que les Juifs appelaient les nations par un sentiment de mépris pour elles, et dans la haute idée qu'ils avaient d'eux-mêmes, parce que les nations étaient dispersées par tout l'univers et peu unies entre elles. Mais cette dénomination injurieuse pesa plus tard sur les Juifs eux-mêmes, qui furent dispersés par toute la terre. Autrefois, toute la nation ne formait qu'un seul corps, mais au temps de Jésus-Christ, les Juifs étaient disséminés parmi toutes les nations, le Sauveur n'aurait donc pas dit: «Vous ne pouvez venir là où je vais», si par ces mots, il eut voulu entendre les Gentils. - S. Aug. (Traité 31). Ces paroles: «Où je vais», signifiaient le sein du Père. C'est ce qu'ils ne comprirent en aucune façon, et cependant, à l'occasion de ces paroles, ils prédiront notre salut en annonçant que le Sauveur irait vers les Gentils, non par sa présence corporelle, mais cependant par ses pieds, car ce sont ses propres membres qu'il a envoyés pour nous mettre nous-mêmes au rang de ses membres.

S. Chrys. (hom. 50). Leur intention n'est pas de dire qu'il doit aller vers les nations pour leur causer du mal, mais pour les enseigner. Déjà en effet, leur colère s'était calmée, et ils avaient ajouté foi à ses paroles, car s'ils n'y avaient point cru, ils ne se seraient pas fait cette question: «Qu'est-ce que cette parole qu'il a dite: «Vous me chercherez, et vous ne me trouverez point, et là où je vais, vous ne pouvez venir ?»


vv. 37-39

12737 Jn 7,37-39

S. Chrys. (hom. 51 sur S. Jean). Au moment où la fête étant terminée ils allaient retourner chez eux, Notre-Seigneur leur donne pour le voyage la nourriture du salut: «Le dernier jour de la fête, qui en est le plus solennel», etc. - S. Aug. (Traité 32) C'est en ce jour qu'avait lieu la fête de la Scénopégie, c'est-à-dire de la construction des tentes. - S. Chrys. (hom. 51). Cette fête, comme nous l'avons vu, durait sept jours, le premier jour et le dernier étaient les plus solennels, comme l'Évangéliste nous l'apprend, lorsqu'il dit: «Le dernier jour de la fête, qui en est le plus solennel»; les jours intermédiaires étaient surtout consacrés aux délassements. Le Sauveur s'est donc abstenu de leur parler le premier jour et les jours suivants, parce que ses enseignements eussent été perdus pour des gens livrés aux divertissements et aux plaisirs; il élève la voix à cause du grand concours de peuple qui se pressait autour de lui. - Théophyl. Il élève la voix pour se faire entendre, leur inspirer de la confiance, et montrer qu'il ne craint personne.

S. Chrys. (hom. 51). Notre-Seigneur crie à haute voix: «Si quelqu'un a soif», c'est-à-dire, je n'attire personne par nécessité ou par violence, je n'appelle que celui qui éprouve un vif désir de se rendre à mon appel. - S. Aug. (Traité 32). Il y a une soif intérieure, parce qu'il y a un homme intérieur. Il est certain d'ailleurs que l'homme intérieur est l'objet d'un plus grand amour que l'homme extérieur. Si donc nous éprouvons cette soif, approchons, non avec les pieds du corps, mais avec les affections de l'âme, non pas en marchant, mais en aimant. - S. Chrys. (hom. 51) Il leur fait comprendre qu'il s'agit ici d'une boisson intellectuelle par les paroles qui suivent: «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive, comme dit l'Ecriture, couleront de son sein». Mais où donc l'Ecriture parle-t-elle de la sorte? nulle part. Comment donc expliquer cette citation du Sauveur? Il faut séparer de cette manière les deux membres de la proposition: «Celui qui croit en moi», comme dit l'Ecriture, et ajouter comme venant du Sauveur: «Des fleuves d'eau vive couleront de son sein». Notre-Seigneur leur apprend qu'il faut avoir des idées plus droites, et croire en lui bien plus sur le témoignage des Écritures que sur celui des miracles. C'est pourquoi il les avait renvoyés précédemment aux Écritures, on leur disant: «Approfondissez les Écritures». - S. Jer. (Prol. de la Genèse). On peut dire encore que ce témoignage est emprunté au livre des Proverbes, où nous lisons: «Que tes eaux jaillissent au dehors, et que tes eaux coulent sur les places publiques» (Pr 5,16). - S. Aug. (Traité 32). Le sein de l'homme intérieur, c'est la conscience de son coeur. Lorsque la conscience a bu cette divine liqueur, elle est purifiée et reprend une nouvelle vie, et en puisant de nouveau de cette eau, elle devient elle-même une source d'eau vive. Or, quelle est cette source, ou bien quel est ce fleuve qui coule du sein de l'homme intérieur? C'est la bonté qui le porte à se consacrer aux intérêts du prochain. Celui qui boit de cette eau est celui qui croit au Seigneur, mais s'il pense que cette eau qui lui est donnée n'est que pour lui seul, l'eau vive ne coulera point de son sein; si, au contraire, il prodigue à son prochain les soins empressés de la charité, cette source intérieure ne tarit point, parce qu'elle coule au-dehors. - S. Grég. (sur Ezéch). Lorsque les paroles sacrées de la prédication évangélique coulent de l'âme des fidèles, ce sont comme autant de fleuves d'eau vive qui sortent de leur âme. Les entrailles, qu'est-ce autre chose que ce qu'il y a de plus intime dans l'âme, c'est-à-dire l'intention droite, les saints désirs, l'humilité envers Dieu et la volonté d'être utile au prochain? - S. Chrys. (hom. 51) Il dit «des fleuves» et non un fleuve, pour exprimer sous cette image l'abondance et la fécondité de la grâce; ce sont «des fleuves d'eau vive», et qui ne cessent d'agir. En effet, lorsque la grâce de l'Esprit entre dans une âme et s'y affermit, elle coule plus abondamment que toutes les sources, elle ne tarit point, ni ne se dessèche ni ne s'arrête, comme on peut s'en convaincre en considérant la sagesse d'Etienne, la parole éloquente de Pierre, la fécondité abondante des discours de Paul; rien ne les arrêtait; mais semblables à des fleuves au cours rapide, ils entraînaient tout avec eux.

S. Aug. (Traité 32). L'Évangéliste explique ensuite quel était ce breuvage que le Seigneur les invitait à venir boire: «Il disait cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui». Quel est cet esprit, si ce n'est l'Esprit saint? car tout homme a en lui-même son propre esprit. - Alcuin. Le Sauveur avait promis avant son ascension l'Esprit saint à ses Apôtres, et il le leur envoya après l'ascension sous la forme de langues de feu, c'est pour cela que l'Évangéliste dit: «L'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui». - S. Aug. (Traité 32). Cet esprit était donc l'Esprit de Dieu, mais il n'était pas encore dans ceux qui croyaient en Jésus-Christ, car le Seigneur avait résolu de ne leur donner l'Esprit saint qu'après sa résurrection: «L'Esprit n'avait pas encore été donné», parce que Jésus-Christ n'était pas encore glorifié. - S. Chrys. (hom. 51). Les Apôtres chassaient d'abord les démons, non par la vertu de l'Esprit-Saint, mais par la puissance qu'ils avaient reçue de Jésus-Christ. En effet, lorsqu'il leur donnait leur mission, on ne lit pas qu'il leur donna l'Esprit saint, mais le pouvoir de chasser les démons. Quant aux prophètes, tous reconnaissent que l'Esprit saint leur était donné, mais cette grâce avait cessé de se répandre sur la terre. - S. Aug. (de la Trin., 4, 20). Mais comment est-il dit de Jean-Baptiste: «Il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère (Lc 1,15) ?» Comment Zacharie est-il inspiré par ce divin Esprit pour prédire la mission future du Précurseur? Comment Marie elle-même est remplie de l'Esprit saint pour annoncer les destinées de son divin Fils, aussi bien que Siméon et Anne pour proclamer la grandeur de Jésus-Christ dès son berceau. La seule explication qu'on puisse donner des paroles de l'Évangéliste, c'est que l'Esprit saint devait être donné après la glorification de Jésus-Christ, comme il ne l'avait jamais été auparavant, c'est-à-dire que l'effusion de ce divin Esprit devait avoir un caractère d'efficacité qu'elle n'avait jamais eu précédemment. En effet, nous ne lisons nulle part que sous l'action de l'Esprit saint qui descendait en eux, les hommes aient parlé des langues qu'ils ne connaissaient pas, comme il arriva lors de la descente de l'Esprit saint, dont l'avènement devait être démontré par des prodiges extérieurs et sensibles.

S. Aug. (Traité 32). Mais comment se fait-il que l'Esprit saint qui est encore actuellement reçu par les fidèles, ne donne à personne de parler les langues de tous les peuples? C'est que l'Eglise parle elle-même la langue de toutes les nations; et on ne peut recevoir l'Esprit saint qu'autant qu'on est dans l'Eglise. Si vous aimez l'unité, tout ce que possède chacun de vos frères est à vous. Bannissez l'envie de votre coeur, et ce que j'ai vous appartient. L'envie sépare, la charité unit; ayez la charité, et vous posséderez tout avec elle, et au contraire, tout ce que vous pourrez avoir sans elle, ne vous servira de rien. Or, la charité de Dieu a été répandue dans nos coeurs par l'Esprit saint qui nous a été donné (Rm 5,5). Mais pourquoi le Sauveur n'a-t-il voulu donner le Saint-Esprit qu'après sa résurrection? C'est pour nous apprendre qu'après cette résurrection spirituelle, notre charité doit être ardente, nous séparer entièrement de l'amour du siècle, et se diriger toute entière vers Dieu, car celui qui nous a dit: «Celui qui croit en moi, qu'il vienne et qu'il boive, et des fleuves d'eau vive couleront de son sein», nous a promis la vie éternelle où nous serons délivrés de tout danger, et affranchis de la crainte de la mort. C'est donc à raison de ces magnifiques promesses qu'il a faites à ceux que l'Esprit saint embraserait des feux de la charité, que le Sauveur n'a point voulu donner ce divin Esprit avant d'être glorifié, pour nous donner dans son corps ressuscité, un modèle de la vie que nous n'avons pas encore maintenant, mais dont nous espérons jouir après notre résurrection.

S. Aug. (cont. Faust., 32, 17). Si donc la raison pour laquelle le Saint-Esprit n'était pas donné, c'est que Jésus n'était pas encore glorifié, il devait l'envoyer aussitôt qu'il serait glorifié. Les Cataphrygiens ont prétendu que c'est sur eux que le Saint-Esprit est descendu en vertu de cette promesse, et sont tombés par là dans l'hérésie. Les Manichéens affirment aussi que la promesse du Sauveur d'envoyer l'Esprit saint s'est accomplie dans Manès et dans leur secte, comme si ce divin Esprit n'avait pas été donné auparavant. - S. Chrys. (hom. 51). Ou bien encore, cette gloire dont parle ici Jésus, c'est sa croix. Nous étions les ennemis de Dieu, et comme ce sont nos amis et non pas nos ennemis que nous comblons de nos dons, il était nécessaire que le Sauveur offrit à Dieu la victime d'expiation, qu'il détruisît les inimitiés dans sa chair, et que devenus ainsi les amis de Dieu, nous fussions capables de recevoir ses dons.


vv. 40-53

12740 Jn 7,40-53

S. Aug. (Traité 33 sur S. Jean). Lorsque le Seigneur eut invité ceux qui croyaient en lui, à venir s'abreuver aux sources de l'Esprit saint, le peuple fut divisé à son sujet: «Dès ce moment, parmi cette multitude qui avait entendu ses paroles, quelques-uns disaient: Celui-ci est vraiment le prophète». - Théophyl. C'est-à-dire, le prophète que l'on attendait. Les autres, au contraire, c'est-à-dire le peuple, disaient: C'est le Christ. - Alcuin. Ils avaient déjà commencé à puiser à cette source spirituelle, ils n'étaient plus tourmentés par la soif de l'infidélité, tandis que les autres demeuraient dans la sécheresse de leur incrédulité: «Mais, disaient les autres, est-ce que le Christ viendra de la Galilée? L'Ecriture ne dit-elle pas que c'est de la race de David et de la petite ville de Bethléem, où naquit David, que le Christ doit venir ?» Ils connaissaient donc les prophéties qui avaient le Christ pour objet, mais ils ne savaient pas qu'elles avaient leur accomplissement en Jésus, ils savaient qu'il avait été élevé à Nazareth, mais ils ne songeaient pas à s'informer du lieu de sa naissance, et ils ne croyaient pas que la prophétie qu'ils avaient sous les yeux était accomplie en lui. - S. Chrys. (hom. 51) Admettons toutefois qu'ils ignoraient le lieu de sa naissance, pouvaient-ils ignorer également la race d'où il sortait, sa naissance de la maison et de la famille de David? Pourquoi donc cette réflexion: «Est-ce que le Christ ne doit pas sortir de la race de David ?» Mais c'est justement cette circonstance qu'ils voulaient cacher, en alléguant son éducation à Nazareth, et toutes leurs paroles sont inspirées par une profonde malice. Aussi voyez, ils ne viennent pas trouver Jésus pour lui faire cette observation: Les Écritures disent que le Christ doit sortir de Bethléem, comment se fait-il que vous venez de la Galilée? Non encore une fois, et la malignité seule conduit leur langue et dicte leurs paroles. Comme ils ne prêtaient aucune attention aux enseignements du Sauveur et qu'ils n'avaient aucun désir de s'instruire, Jésus-Christ ne leur fit aucune réponse, tandis qu'il avait donné les plus grands éloges à Nathanaël, qui lui disait: «Est-ce qu'il peut venir quelque chose de bon de Nazareth ?» (Jn 1) Parce qu'il était un vrai Israélite, qu'il cherchait la vérité et qu'il était instruit à fond dans la science des Écritures de l'ancienne loi.

«Le peuple était donc partagé à son sujet». - Théophyl. Ce n'étaient pas les princes du peuple, ils étaient trop bien d'accord pour ne pas le reconnaître comme le Christ. Ceux dont la malice était moins profonde, se contentaient d'attaquer par leurs paroles la gloire du Sauveur, mais ceux dont la méchanceté était extrême, désiraient vivement se saisir de sa personne, et c'est de ces derniers dont l'Évangéliste ajoute: «Quelques-uns d'entre eux voulaient le prendre». - S. Chrys. (hom. 51). L'Évangéliste fait cette remarque, pour montrer qu'ils ne manifestaient dans leur langage ni le désir de chercher la vérité, ni le désir de la dire: «Mais personne ne mit la main sur lui». - Alcuin. C'est-à-dire qu'ils eu furent empêchés par celui qui avait la puissance de réprimer leurs efforts. - S. Chrys. (hom. 51). Cette seule circonstance aurait dû suffire pour leur inspirer un profond repentir, ils n'en firent rien. Tel est le caractère propre de la méchanceté, elle ne veut céder à personne, et n'a qu'une chose en vue, c'est de mettre à mort celui à qui elle tend des embûches.

S. Aug. (Traité 33). Ceux qui avaient été envoyés pour se saisir de Jésus, revinrent sans s'être souillés de ce crime et remplis d'admiration: «Lors donc que les gardes revinrent vers les pontifes et les pharisiens, ceux-ci leur dirent: Pourquoi ne l'avez-vous pas amené ?» - Alcuin. Ils n'ont pu eux-mêmes se saisir de sa personne lorsqu'ils ont voulu le lapider, et ils reprochent à leurs émissaires de ne l'avoir point amené. - S. Chrys. (hom. 52). Les pharisiens et les scribes, témoins des miracles de Jésus, et versés dans la science des Écritures, n'en tirent aucun profit; leurs gardes, qui n'ont en aucun de ces avantages, sont gagnés par un seul des discours du Sauveur; ils étaient envoyés pour le charger de chaînes, et ils reviennent enchaînés par l'admiration dont ils sont remplis. Et ils ne disent pas: Nous n'avons pu nous saisir de sa personne à cause de la foule, mais ils proclament hautement la sagesse de Jésus-Christ: «Jamais homme n'a parlé comme cet homme». - S. Aug. (Traité 33). Or, il parlait de la sorte, parce qu'il était Dieu et homme tout ensemble. - S. Chrys. (hom. 52). Nous ne devons pas seulement admirer la prudence de ces hommes qui, sans avoir besoin de miracles, se laissent gagner par l'attrait de la doctrine du Sauveur (en effet, ils ne disent pas: Jamais homme n'a fait de tels miracles, ils disent: «Jamais homme n'a parlé comme cet homme»,) mais encore leur courage, la liberté avec laquelle ils s'expliquent de la sorte devant les pharisiens qui étaient les ennemis de Jésus-Christ. Le Sauveur cependant ne leur avait point parlé longuement, mais lorsque l'âme n'est pas viciée, elle n'a pas besoin de longs discours.

S. Aug. (Traité 33). Mais les pharisiens ne se rendirent point à leur témoignage: «Les pharisiens leur répliquèrent: Avez-vous été séduits, vous aussi ?» C'est-à-dire, nous voyons que vous avez trouvé un véritable charme dans ses discours. - Alcuin. Et en effet, ils avaient été heureusement séduits, parce qu'ils avaient renoncé au malheur de l'incrédulité pour embrasser la foi. - S. Chrys. (hom. 52). Voyez quel raisonnement insensé et pitoyable leur font les pharisiens: «Est-il quelqu'un d'entre les chefs du peuple ou d'entre les pharisiens qui aient cru en lui? Pour cette populace qui ne connaît point la loi, ce sont des gens maudits». Mais c'est justement le plus grand chef d'accusation contre eux, que la foule ait cru en Jésus-Christ, tandis qu'ils ont eux-mêmes refusé de croire. - S. Aug. (Traité 33). Ceux qui n'avaient point la connaissance de la loi, croyaient en celui qui avait donné la loi, et les docteurs de la loi ne craignaient pas de condamner l'auteur même de la loi, accomplissant ainsi ces paroles du Seigneur: «Je suis venu en ce monde pour le jugement, afin que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles» (Jn 9,39). - S. Chrys. (hom. 52). Comment peut-on appeler maudits ceux qui se laissent persuader par la loi (ou qui obéissent à la loi)? Les maudits sont bien plutôt ceux qui, comme vous, n'observent pas la loi. - Théophyl. Les pharisiens gardent quelque modération et quelque douceur dans leur réponse à ceux qu'ils avaient envoyés, dans la crainte de les voir se séparer complètement d'eux pour s'attacher à Jésus-Christ.

S. Chrys. (hom. 52). Ils venaient d'objecter qu'aucun des princes du peuple n'avait cru en Jésus, raison dont l'Évangéliste fait voir la fausseté, en ajoutant: «Nicodème, l'un d'entre eux, celui qui était venu de nuit trouver Jésus, leur dit:» - S. Aug. (Traité 33). Il n'était pas incrédule mais timide dans sa foi, c'est pour cela qu'il était venu de nuit trouver la lumière; il voulait être éclairé, mais il craignait d'être connu. Il répondit donc aux Juifs: «Notre loi condamne-t-elle un homme sans l'avoir entendu et sans avoir instruit sa cause? Il espérait que si les pharisiens consentaient seulement à l'entendre patiemment, ils éprouveraient la même impression que ceux qu'ils avaient envoyés pour se saisir de lui, et qui aimèrent mieux croire en lui; mais ces hommes, profondément pervers, voulaient condamner avant de connaître. - S. Aug. (de la Cité de Dieu, 22, 1). Nicodème appelle la loi de Dieu, «notre loi», parce que Dieu l'a donnée aux hommes.

S. Chrys. (hom. 52). Nicodème leur prouve donc à la fois qu'ils ne connaissent point la loi et qu'ils ne l'observent point. Mais les pharisiens, au lieu de montrer, comme ils auraient dû le faire, qu'ils avaient eu raison d'envoyer se saisir de la personne de Jésus, se laissent aller aux propos injurieux et outrageants: «Ils lui répondirent: Est-ce que vous êtes aussi Galiléen ?» - S. Aug. (Tr. 33). C'est-à-dire, séduit par le Galiléen, car le Sauveur était appelé Galiléen, parce que ses parents habitaient Nazareth; je dis ses parents du côté de Marie et non du côté d'un père qu'il n'eut point sur la terre. - S. Chrys. (hom. 52). Ils ajoutent ce reproche blessant pour Nicodème, d'ignorer les Écritures: «Examinez les Écritures, lui disent-ils, et vous verrez que de la Galilée il ne sort point de prophète»; absolument comme s'ils lui disaient: Allez et instruisez-vous. - Alcuin. Leur attention ne se portait que sur le lieu où il passait sa vie, et non sur le lieu de sa naissance, c'est pourquoi ils refusaient de le reconnaître, non seulement pour le Messie, mais pour un simple prophète». - S. Aug. (Traité 33). La Galilée ne voit point sortir de prophète de son sein, mais elle a vu s'élever au milieu d'elle le Seigneur, des prophètes.

«Et il s'en retournèrent, chacun eu sa maison. - Alcuin. Ils retournèrent dans la maison de leur incrédulité et de leur impiété, sans avoir rien fait, vides de foi et sans aucun résultat utile pour le salut de leurs âmes.


Catena Aurea 12725