Catéchisme C. Trente 4602

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§ II. - QUELS SONT LES MAUX DONT nOUS DEMANDONS ICI D'ÊTRE DÉLIVRÉS.

Il nous reste à parler du sens et de l'étendue de cette demande. C'est le moyen de bien faire comprendre aux Fidèles que nous ne demandons pas d'être absolument délivrés de tous les maux. Car il y a des choses que l'on regarde habituellement comme des maux, et qui, néanmoins, sont très utiles à ceux qui les endurent. Ainsi cet aiguillon de la chair, que ressentait si vivement Saint Paul, servait, avec le secours de la grâce, à affermir sa vertu dans la faiblesse [1472]. Voilà pourquoi les personnes de piété, connaissant le prix et les avantages de ces épreuves. les supportent avec une très grande joie, bien loin de demander à Dieu d'en être délivrées.

Nous nous bornons donc à conjurer par la Prière ces sortes de maux sans profit pour notre âme, mais nullement ceux qui peuvent nous apporter quelques fruits de salut.

Le véritable sens de cette demande est donc qu'après avoir été délivrés du péché et du danger des tentations, nous soyons aussi préservés de tous les maux, tant intérieurs qu'extérieurs, de l'eau, du feu et de la foudre ; que la grêle n'atteigne point nos moissons, et que nous n'ayons à souffrir ni de la disette, ni de la sédition, ni de la guerre.

Nous demandons à Dieu d'éloigner de nous les maladies, la peste, les ravages, les chaînes, la prison, l'exil, les trahisons, les embûches, et en général tous les maux qui épouvantent et désolent le plus la vie humaine.

Enfin nous Lui demandons d'anéantir toutes les causes d'iniquités et de crimes.

Mais nous ne demandons pas seulement d'être préservés de ces choses qui, de l'aveu de tout le monde, sont des maux véritables. Nous demandons aussi que ce que l'on regarde généralement comme des biens, à savoir les richesses, les honneurs, la santé, la force, la vie même, ne tournent point à notre malheur, ni à la perte de notre âme.

Nous prions Dieu de ne point être frappés de mort subite, de ne point soulever contre nous sa colère, de ne point encourir les châtiments réservés aux impies, de ne point passer par le feu du purgatoire. Nous le supplions en même temps, avec toute la piété possible, de délivrer les âmes qui y sont détenues. Enfin le sens que l'Eglise donne à cette demande, à la Messe et dans ses Litanies, c'est que nous soyons délivrés des maux passés, présents et futurs.

Mais Dieu, dans sa Bonté infinie, nous délivre des maux, de plus d'une manière. Il éloigne les calamités qui nous menacent. C'est ainsi qu'Il sauve le grand Patriarche Jacob des ennemis que le meurtre des Sichimites avait soulevés contre lui ; car nous lisons: [1473] " La terreur de Dieu se répandit sur toutes les villes d'alentour, et nul n'osa poursuivre les enfants de Jacob, au moment de leur retraite. " Tous les Bienheureux qui règnent dans le ciel avec Notre-Seigneur Jésus-Christ ont été eux-mêmes délivrés de tous les maux par la Miséricorde de Dieu ; pour nous, tant que nous sommes dans notre pèlerinage, ce même Dieu ne veut pas que nous soyons exempts de toutes les misères. Il veut seulement nous préserver de quelques-unes.

Au reste, les consolations qu'il accorde parfois à ceux que l'adversité accable, sont comme une véritable délivrance de tous les maux. C'est ainsi que David se consolait en disant: [1474] " Vos consolations, Seigneur, ont rempli mon âme de joie, à proportion même des cruelles douleurs que j'éprouvais. " Dieu délivre encore les hommes du mal lorsqu'Il les retire sains et saufs, du milieu des dangers les plus grands, auxquels ils se trouvaient exposés, comme Il fit pour les trois jeunes gens dans la fournaise, et pour Daniel dans la fosse aux lions. Les lions le respectèrent, comme les flammes avaient respecté les jeunes gens.

Saint Basile le Grand, Saint Jean Chrysostome et Saint Augustin nous disent que le mal dont il est question dans cette demande, serait particulièrement le démon, parce que le démon fut l'auteur des péchés et des crimes des hommes, et que Dieu se sert de lui pour punir les criminels et les impies. Car c'est Dieu qui nous envoie tous les maux que nous souffrons pour nos péchés: [1475] " Y aura-t-il dans la ville un mal qui ne vienne du Seigneur ? dit le Prophète Amos. C'est Moi qui suis le Seigneur [1476], est-il dit dans Isaïe, et il n'y en a point d'autre. Je forme la lumière et Je crée les ténèbres, Je fais la paix et Je produis le mal. "

Le démon est encore appelé le mal, parce que sans aucune agression de notre part, il nous fait une guerre sans relâche et nous poursuit d'une haine mortelle. Et, bien qu'il soit incapable de nous nuire, lorsque nous avons en mains les armes de la Foi, et le bouclier de l'innocence, cependant, il ne cesse de nous tenter par les maux extérieurs et de nous tourmenter par tous les moyens possibles. Voilà pourquoi nous supplions Dieu de nous délivrer du mal ; (ou du méchant, ou du malin).

Nous disons du mal et non pas des maux, parce que les maux qui nous viennent du prochain, doivent être imputés au démon. Il en est sûrement l'auteur et l'instigateur. Ainsi loin de nous irriter contre nos Frères, nous devons tourner notre colère et notre haine contre Satan lui-même qui a poussé les hommes à commettre l'injustice envers nous. Si donc votre prochain vous a offensé en quelque manière, lorsque vous priez Dieu votre Père, demandez-Lui non seulement de vous délivrer du mal, c'est-à-dire des injustices dont vous avez été victime, mais encore d'arracher votre prochain des mains du démon, qui ne cherche qu'à précipiter les hommes dans le vice.

[1472] 2Co 12,7.
[1473] Gn 35,5.
[1474] Ps 93,19,
[1475] Am 3,6.
[1476] Is 45,6-7.



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§ III. - DE LA PATIENCE nÉCESSAIRE DANS LES MAUX.

Enfin il importe de savoir que si nos Prières et nos voeux ne nous délivrent point des maux que nous souffrons, nous devons alors les supporter avec patience, et aussi avec cette conviction que Dieu désire extrêmement nous les voir endurer de la sorte. Donc pas d'indignation, pas de tristesse, si Dieu ne nous exauce pas ! Ne devons-nous pas tout soumettre à sa sainte Volonté et à son bon plaisir ? ne devons-nous pas regarder comme utiles et salutaires les choses que Dieu approuve et non pas celles qui nous plaisent ?

Que les Pasteurs s'appliquent donc à bien représenter aux Fidèles qu'ils doivent être prêts, tant qu'ils sont sur la terre, à supporter les incommodités et les calamités de tout genre, non seulement sans se plaindre, mais même avec une certaine joie. Tous ceux, est-il dit dans nos Saints Livres, [1477] qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ, souffriront persécution. [1478] C'est par beaucoup de tribulations que nous devons entrer dans le Royaume de Dieu. [1479] Ne fallait-il pas que le Christ souffrît, et qu'il entrât ainsi dans sa Gloire ? Or, il n'est pas juste que le serviteur soit au-dessus du maître ; il est même honteux, dit Saint Bernard, [1480] que les membres soient délicats sous un Chef couronné d'épines.

Nous avons à cet égard un bel exemple dans la personne d'Urie. Pressé par David d'aller se reposer dans sa maison, il répondit: [1481] " L'Arche de Dieu, Israël et Juda habitent sous des tentes, et moi, j'irais dans ma maison ? "

Si nous savons nous présenter devant Dieu avec les pensées et les dispositions que nous venons de marquer, nous obtiendrons infailliblement, ou d'être entièrement délivrés de tous les maux qui nous assiègent, comme les trois jeunes gens furent préservés du feu dans la fournaise ; ou du moins comme les Macchabées, de supporter l'adversité avec un courage à toute épreuve.

Au milieu des mépris et des tourments, nous imiterons les saints Apôtres qui, accablés de coups de fouets, se réjouissaient vivement [1482], parce qu'ils avaient été trouvés dignes de souffrir des affronts pour Jésus-Christ. Remplis des mêmes sentiments, nous chanterons avec allégresse ce cantique de David: [1483] " Les princes m'ont persécuté sans sujet, mais mon coeur n'a craint qu'Il cause de votre parole. Je me réjouis de vos oracles, comme celui qui a trouvé de riches dépouilles. "

[1477] 2Tm 3,12.
[1478] Ac 14,21.
[1479] Lc 24,26.
[1480] Serm.,5, de Om. Stis.
[1481] 2S 11,11.
[1482] Ac 5,41.
[1483] Ps 118,161.


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§ IV. - CONCLUSION DE L'ORAISON DOMINICALE. AMEN. (AINSI SOIT-IL !)

Saint Jérôme, dans ses commentaires sur Saint Matthieu, nous dit - et il ne se trompe pas - que ce mot Amen est comme le sceau de l'Oraison Dominicale. Aussi, comme nous avons prévenu les Fidèles de la nécessité de se préparer à la Prière, avant de l'entreprendre, nous avons à leur expliquer maintenant quelle est la raison et le sens de cette conclusion ; car il n'est pas plus important de bien commencer la Prière que de la bien finir.

Que les. Fidèles sachent donc que nous retirons des fruits nombreux et excellents de l'Oraison Dominicale. Mais le meilleur et le plus agréable de tous c'est l'assurance que nous obtiendrons ce que nous avons demandé. Nous avons suffisamment parlé plus haut de cette consolante vérité, mais nous devons ajouter ici que par cette dernière partie de notre Prière, nous n'obtenons pas seulement que nos demandes soient exaucées, nous recueillons encore des avantages si grands et si remarquables, que la parole peut à peine en donner une idée.

Lorsque les hommes conversent avec Dieu par la Prière, dit Saint Cyprien, la Majesté divine se rapproche, d'une manière incompréhensible, de celui qui prie, bien plus que de tous les autres hommes, et elle l'enrichit des dons les plus précieux. On peut comparer celui qui prie avec piété à un homme qui s'approche du feu. Le feu échauffe celui qui a froid ; il fait suer celui qui a déjà chaud: de même ceux qui s'approchent de Dieu par la Prière en deviennent plus ardents, selon la mesure de leur piété et de leur Foi. Leur coeur s'enflamme pour la Gloire de Dieu ; leur esprit est éclairé d'une lumière admirable ; et en outre ils sont comblés des dons célestes. La Sainte Ecriture nous le dit: [1484] " Vous l'avez prévenu des bénédictions de votre douceur. " Moïse, cet illustre personnage, en est un exemple des plus remarquables. Au sortir de ses entretiens intimes avec Dieu, son front et son visage resplendissaient d'une lumière si éclatante que les Israélites ne pouvaient pas le regarder. tous ceux qui prient avec cette piété, avec cette sainte ardeur, participent aux effets admirables de la Bonté et de la Majesté de Dieu. " Dés le matin, dit le Prophète, [1485] je me présenterai devant Vous, et je verrai que Vous n'êtes pas un Dieu qui aime l'iniquité. "

Plus nous connaissons ces merveilles, plus aussi nous sommes pénétrés d'amour et de respect pour Dieu, plus nous goûtons combien le Seigneur est doux, et combien sont heureux ceux qui espèrent en lui.

A la clarté de cette lumière incomparable qui nous environne, nous commençons à comprendre le néant que nous sommes, devant l'infinie Grandeur et la Majesté de Dieu. Nous faisons ce que demande Saint Augustin: " Seigneur, faites que je Vous connaisse et que je me connaisse moi-même ! " Dès lors nous avons de nous-mêmes et de nos propres forces une juste défiance, et nous nous confions entièrement en la Bonté de Dieu, ne doutant point qu'Il ne nous reçoive avec une Charité toute paternelle et une admirable tendresse, et qu'il ne nous donne en abondance tout ce qui nous est nécessaire pour la vie et pour le salut. Alors nous rendons à Dieu toutes les actions de grâces dont notre coeur et notre bouche sont capables, heureux d'imiter en cela le saint roi David, qui, après avoir commencé sa Prière par ces mots: [1486] " Sauvez-moi de tous ceux qui me persécutent, " finit par ceux-ci: " Je rendrai grâces à Dieu selon sa justice, et je chanterai à l'honneur du nom du Seigneur très Haut. "

Presque toutes les Prières des Saints commencent par la crainte et finissent par l'espérance et la joie. Mais les plus remarquables en ce genre sont celles du Prophète David. Après avoir commencé à prier sous l'empire de la crainte et du trouble, en disant [1487]: Combien qui s'élèvent contre moi ! combien qui crient à mon âme: point de salut pour toi en Dieu, bientôt il se rassure, et dans la joie qui l'inonde, il ajoute [1488]: Je ne craindrai pas les milliers d'ennemis qui m'environnent. Dans un autre Psaume, après avoir déploré sa misère, nous le voyons plein de confiance en Dieu faire éclater une joie extraordinaire dans l'espérance de la béatitude éternelle. Je m'endormirai, dit-il [1489], et je reposerai dans la paix. Et ce cri: Seigneur, ne me reprenez point dans votre colère, ne me châtiez point dans votre fureur, avec quelle terreur, avec quel effroi n'est-il pas à croire qu'il le prononça ! Mais aussi quelle confiance et quelle joie dans les paroles qui suivent: Retirez-vous de moi, vous tous qui commettez l'iniquité, car le Seigneur a exaucé la voix de mes pleurs ! enfin lorsqu'il avait à redouter la colère et la fureur de Saül, avec quelle humilité n'implorait-il pas le secours de Dieu ! Seigneur, disait-il [1490], sauvez-moi par votre nom, et défendez ma cause par votre Puissance. Puis la confiance et la joie revenant, il ajoute dans le même Psaume: Voilà que Dieu est mon aide, et que le Seigneur est le défenseur de ma vie.

Que celui donc qui, le coeur plein de Foi et d'Espérance, se dispose à prier, se présente devant Dieu son Père avec la confiance ferme qu'il obtiendra ce dont il a besoin.

Or ce mot Amen, qui termine l'Oraison Dominicale, contient en germe toutes les pensées et toutes les considérations que nous venons d'exposer.

D'autre part Notre-Seigneur Jésus-Christ s'en sert si souvent dans l'Evangile, qu'il a plu à l'Esprit-Saint de le conserver dans l'Eglise de Dieu.

Voici donc, en quelque sorte, le sens qui y est attaché: Sachez que vos prières sont exaucées. C'est comme la réponse de Dieu renvoyant gracieusement celui qui priait, en lui accordant ce qu'il demandait.

Cette interprétation a pour elle la coutume constante de l'Eglise. Et en effet, dans le saint Sacrifice de la Messe, lorsqu'elle récite l'Oraison Dominicale, l'Eglise n'a pas laissé le mot amen aux assistants qui doivent simplement dire: mais délivrez-nous du mal ; elle l'a réservé pour le Prêtre qui, étant Médiateur entre Dieu et les hommes, répond au peuple que le Seigneur est apaisé.

Cette règle n'est cependant point commune à toutes les Prières, puisque dans les autres, c'est le peuple qui répond: Amen, elle ne s'applique qu'à l'Oraison Dominicale. Et en voici la raison, c'est que dans toutes les autres Prières, ce mot exprime seulement un assentiment ou un désir, tandis qu'ici il signifie que Dieu exauce les demandes de ceux qui prient.

Il faut dire d'ailleurs que les interprètes traduisent diversement ce mot amen.Les Septante lui ont donné le sens de: ainsi soit-il ! D'autres ont dit: vraiment. Aquila le traduit par fidèlement. Mais il importe peu qu'on l'entende de telle ou telle manière, pourvu que l'on reconnaisse que dans la bouche du Prêtre, à la Messe, il exprime bien l'assurance que ce qu'on a demandé est obtenu. Saint Paul autorise ce sens en disant aux Corinthiens [1491]: " Toutes promesses de Dieu ont en Jésus-Christ leur vérité ; et c'est par Lui aussi que nous disons ; Amen à Dieu pour la gloire de notre ministère. "

Ce mot est encore pour nous comme la confirmation de toutes nos demandes. Le fait seul de le prononcer rend plus attentifs ceux qui s'adonnent au saint exercice de la Prière, où il arrive trop souvent, hélas ! que l'esprit est distrait et entraîné par toutes sortes de pensées étrangères.

Enfin, dans cette courte parole nous demandons avec une nouvelle et instante ardeur que tout ce que nous venons de solliciter soit fait, c'est-à-dire accordé.

Ou bien, ou mieux, reconnaissant déjà que nous avons tout obtenu, la présence du secours divin nous pénètre de joie, et nous chantons avec le Prophète [1492]: " Voici que Dieu vient à mon aide et que le Seigneur est le défenseur de ma vie. "

Personne en effet n'a le droit de douter que Dieu ne soit touché tout ensemble et du nom de son Fils, et d'une parole qu'Il a si souvent proférée ; puisque ce divin Fils, comme dit Saint Paul [1493], a toujours été exaucé à cause de son respect pour son Père.

[1484] Ps 20,4.
[1485] Ps 5,5.
[1486] Ps 7,18.
[1487] Ps 3,2.
[1488] Ps 3,7.
[1489] Ps 4,9.
[1490] Ps 53,3.
[1491] 2Co 1,20.
[1492] Ps 53,6.
[1493] He 5,7.



Annexes

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Définition de l'Immaculée Conception

Bulle " Inefabilis Deus " Pie IX - 8 décembre 1854


...Pour l'honneur de la sainte et indivisible Trinité, pour l'honneur et la gloire de la Vierge Marie Mère de Dieu, pour l'exaltation de la foi catholique et l'accroissement de la religion chrétienne, par l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et la nôtre, nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, dans le premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulières du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu'ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles. C'est pourquoi, s'il en était, ce qu'à Dieu ne plaise, qui eussent la présomption d'avoir des sentiments contraires à ce que nous venons de définir, qu'ils sachent très clairement qu'ils se condamnent eux-mêmes par leur propre jugement, qu'ils ont fait naufrage dans la foi et se sont séparés de l'unité de l'Église, et que, de plus, par le fait même, ils encourent les peines portées par le droit s'ils osent manifester par parole, par écrit ou par quelque signe extérieur, ce qu'ils pensent intérieurement.

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DéfInition de l'Infaillibilité pontificale

Constitution dogmatique " Pastor aeternus " - 1er concile du Vatican - 18 juillet 1870


C'est pourquoi, nous attachant fidèlement à la tradition reçue dès l'origine de la foi chrétienne, pour la gloire de Dieu notre Sauveur, pour l'exaltation de la religion catholique et le salut des peuples chrétiens, avec l'approbation du saint Concile, nous enseignons et définissons comme un dogme révélé de Dieu: le Pontife romain, lorsqu'il parle ex cathedra, c'est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu'une doctrine sur la foi ou les moeurs doit être tenue par toute l'Église, jouit, par l'assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu'elle définit la doctrine sur la foi et les moeurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l'Église.

Si quelqu'un, ce qu'à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu'il soit anathème.

5300

Définition de l'Assomption

Constitution apostolique " Munificentissimus Deus " - Pie XII - 1er novembre 1950


...Après avoir très souvent adressé à Dieu nos supplications, invoqué la lumière de l'Esprit de Vérité, pour la gloire du Dieu tout-puissant qui a répandu sur la Vierge Marie les largesses d'une bienveillance toute particulière, pour l'honneur de son Fils, Roi immortel des siècles et vainqueur du péché et de la mort, pour une plus grande gloire de son auguste Mère et pour la joie et l'exultation de toute l'Église, par l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul et par notre propre autorité, nous affirmons, nous déclarons et nous définissons comme un dogme divinement révélé que: l'Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste.

Par conséquent, si quelqu'un, ce qu'à Dieu ne plaise, osait volontairement mettre en doute ce qui a été défini par nous, qu'il sache qu'il a totalement abandonné la foi divine et catholique.



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