Enchiridion des indulgences 1999 330

330

III

Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui, en esprit de pénitence, s’abstient spontanément de quelque chose de licite qui lui est agréable 36.

Cette concession convient particulièrement à notre époque en laquelle, en complément de la loi, d’ailleurs très douce, sur l’abstinence de viande et le jeûne, il convient tout à fait que les fidèles soient incités à exercer d’eux-mêmes la pénitence 37.

De la sorte, on encourage le fidèle à apprendre comment réduire son corps en servitude en réfrénant ses passions, et à se conformer au Christ pauvre et patient 38.

Et l’abstinence aura plus de prix si elle est jointe à la charité, selon ces paroles de saint Léon le Grand : « Donnons à la vertu ce que nous retirons à la volupté. Que l’abstinence de celui qui jeûne devienne la réfection des pauvres » 39.

« Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive 40 ».

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière » 41.

« Mais si, par l’Esprit, vous faites mourir votre comportement charnel, vous vivrez » 42.

« Puisque, ayant part à ses souffrances, nous aurons part aussi à sa gloire » 43.

« Tous les athlètes s’imposent une ascèse rigoureuse ; eux, c’est pour une couronne périssable, nous, pour une couronne impérissable. Moi donc, je cours ainsi : je ne vais pas à l’aveuglette ; et je boxe ainsi : je ne frappe pas dans le vide. Mais je traite durement mon corps et le tiens assujetti » 44.

« Sans cesse nous portons dans notre corps l’agonie de Jésus afin que la vie de Jésus soit elle aussi manifestée dans notre corps » 45.

« Elle est digne de confiance, cette parole : si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous souffrons avec lui, avec lui nous régnerons » 46.

« Renoncer ... aux désirs de ce monde, pour que nous vivions dans le temps présent avec réserve, justice et piété » 47.

« Mais, dans la mesure où vous avez part aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lors de la révélation de sa gloire, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse » 48.

« Avec une sollicitude particulière, on cultivera chez eux l’obéissance sacerdotale, le mode de vie pauvre et l’esprit d’abnégation, pour qu’ils s’habituent à renoncer spontanément à ce qui est certes licite mais non pas utile, et à se conformer au Christ crucifié » 49.

« Les fidèles, pour leur part, en vertu de leur sacerdoce royal, concourent à l’offrande de l’Eucharistie et exercent ce sacerdoce par la réception des sacrements, par la prière et l’action de grâces, par le témoignage d’une vie sainte et par l’abnégation et une charité active » 50.

« Dans la diversité des formes de vie et des tâches, c’est une seule sainteté qui est cultivée par tous ceux qui sont mus par l’Esprit de Dieu et qui, obéissant à la voix du Père et adorant Dieu le Père en esprit et en vérité, marchent à la suite du Christ pauvre, humble, et portant la croix, pour mériter d’avoir part à sa gloire » 51.

« L’Église invite tous les chrétiens, sans distinction, à obéir au précepte divin de la pénitence par des actes volontaires, en dehors des épreuves et des sacrifices inhérents à la vie quotidienne... L’Église veut indiquer que, conformément à la tradition ancienne, il y a trois façons principales de satisfaire au précepte divin de la pénitence : la prière, le jeûne et les œuvres de charité, bien qu’elle ait toujours spécialement prôné l’abstinence de viande et le jeûne. Ces façons ont été communément pratiquées dans tous les siècles. Il existe cependant aujourd’hui des motifs particuliers pour que, selon les exigences des diverses régions, il soit nécessaire d’insister sur telle ou telle forme de pénitence plutôt que sur telle autre. C’est ainsi que dans les pays qui connaissent un plus grand bien-être économique, on devra surtout donner un témoignage d’ascèse pour que les fidèles ne prennent pas l’esprit du "monde" ; et on devra en même temps donner un témoignage de charité envers les frères qui souffrent de la pauvreté et de la faim, même dans les pays lointains » 52.

340

IV

Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui, de façon spontanée, rend ouvertement un témoignage de foi devant les autres en des circonstances particulières de la vie quotidienne.

Cette concession incite le fidèle à professer ouvertement sa foi devant les autres, pour la gloire de Dieu et l’édification de l’Eglise.

Saint Augustin a écrit : « Que ton Symbole te soit comme un miroir. Regarde-toi en lui : pour voir si tu crois tout ce que tu déclares croire. Et réjouis-toi chaque jour en ta foi » 53. La vie chrétienne de chaque jour sera donc comme l’ « Amen » concluant le « Je crois en Dieu » de la profession de foi de notre Baptême 54.

« Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux » 55.

« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! » 56.

« Vous serez mes témoins » 57.

« Jour après jour, d’un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple » 58.

« La multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme... Et avec beaucoup de puissance, les apôtres rendaient témoignage à la résurrection du Seigneur Jésus, et ils jouissaient tous d’une grande faveur » 59.

« On publie votre foi dans le monde entier » 60.

« En effet, si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit ... tu seras sauvé. Car la foi du cœur obtient la justice, et la confession des lèvres, le salut » 61.

« Combats le beau combat de la foi, conquiers la vie éternelle à laquelle tu as été appelé, comme tu l’as reconnu dans une belle profession de foi en présence de nombreux témoins » 62.

« Ne rougis donc pas du témoignage à rendre à notre Seigneur » 63.

« Que nul d’entre vous n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur ou malfaiteur, ou comme se mêlant des affaires d’autrui, mais si c’est comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, qu’il glorifie plutôt Dieu à cause de ce nom » 64.

« Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu » 65.

« Mais pour que la charité grandisse dans les âmes et y porte des fruits comme le fait une bonne semence, chaque fidèle doit écouter volontiers la Parole de Dieu et, avec le secours de sa grâce, accomplir sa volonté en la mettant en œuvre, participer fréquemment aux sacrements, surtout à l’Eucharistie, et aux actions liturgiques, s’appliquer constamment à la prière, à l’abnégation, au service actif des frères, et à l’exercice de toutes les vertus » 66.

« C’est certes à titre individuel que les chrétiens sont appelés à exercer l’apostolat dans leurs diverses conditions de vie ; cependant ils se rappelleront que l’homme, par nature, est un être social ... C’est pourquoi les fidèles exerceront leur apostolat dans un esprit d’union et d’unanimité. Ils seront apôtres tant dans leurs communautés familiales que dans les paroisses et les diocèses qui par eux-mêmes expriment le caractère communautaire de l’apostolat, et dans les groupements libres dans le cadre desquels ils auront décidé de se réunir » 67.

« Mais la nature sociale de l’homme exige elle-même que celui-ci exprime extérieurement les actes intérieurs de la religion, qu’il communique avec d’autres en matière religieuse, et qu’il professe sa religion sous une forme communautaire » 68.

« Il ne suffit pas que le peuple chrétien soit présent et établi dans un pays, et il ne suffit pas qu’il exerce l’apostolat de l’exemple ; il est établi, il est présent à cette fin, qui est d’annoncer le Christ aux concitoyens non chrétiens par la parole et par l’action et de les aider à accueillir pleinement le Christ » 69.

(1) Cf. SPA, Decr. Pia oblatio quotidiani laboris Indulgentiis ditatur, 25 nov. 1961 (AAS 53 [1961] 827) ; Decr. Pia oblatio humani doloris Indulgentiis ditatur, 4 juin 1962 (AAS 54 [1962] 475) ; EI 1968 et 1986, conc. gen. I.
(2) Lc 18,1.
(3) Mt 7,7-8.
(4) Mt 26,41.
(5) Lc 21,34 Lc 21,36.
(6) Ac 2,42.
(7) Rm 12,12.
(8) 1Co 10,31.
(9) Ep 6,18.
(10) Col 3,17.
(11) Col 4,2.
(12) 1Th 5,17-18.
(13) LG 41.
(14) Col 3,17.
(15) AA 4.
(16) GS 43.
(17) Cf. SPA, Indulgentiae apostolicae (AAS 55 [1963] 657-659) ; EI 1968 et 1986, conc. gen. II.
(18) Cf. Jn 13, 15 ; Ac 10, 38.
(19) .
(20) .
(21) Rm 12,8
(22) 1Co 13,3.
(23) Ga 6,10.
(24) Ep 5,2.
(25) 1Th 4,9.
(26) He 13,1.
(27) .
(28) 1P 1,22.
(29) .
(30) 2P 1,5 2P 7.
(31) .
(32) AA 8.
(33) .
(34) Jn 13,35.
(35) GS 93.
(36) EI 1968 et 1986, conc. gen. III.
(37) Cf. Paen III, c.
(38) Cf. Mt 8, 20 ; 16, 24.
(39) Sermon 13 (alias : 12) De ieiunio decimi mensis, 2 (PL 54, 172).
(40) .
(41) .
(42) Rm 8,13.
(43) Rm 8,17.
(44) 1Co 9,25-27.
(45) 2Co 4,10.
(46) 2Tm 2,11-12.
(47) Tt 2,12.
(48) 1P 4,13.
(49) OT 9.
(50) LG 10.
(51) LG 41.
(52) Paen III c.
(53) Sermon 58, 11, 13 (PL 38, 399).
(54) Cf. CEC 1064.
(55) Mt 10,32.
(56) Lc 11,28.
(57) Ac 1,8.
(58) Ac 2,46.
(59) Ac 4,32-33.
(60) Rm 1,8.
(61) Rm 10,9-10.
(62) 1Tm 6,12.
(63) 2Tm 1,8.
(64) 1P 4,15-16.
(65) 1Jn 4,15.
(66) LG 42.
(67) AA 18.
(68) DH 3.
(69) Ag 15.


400
AUTRES CONCESSIONS

Préambule

1. Aux quatre concessions générales traitées ci-dessus (nn. IIV), s’ajoutent quelques autres concessions, qui revêtent une signification particulière compte tenu des traditions du passé aussi bien que des besoins de notre temps.

Toutes ces concessions se complètent réciproquement et, alors qu’elles invitent les fidèles, par le don de l’indulgence, à accomplir des œuvres de piété, de charité et de pénitence, elles les conduisent à s’unir plus étroitement par la charité au Christ Tête et à l’Église son corps 1.

2. Sont reportées quelques prières vénérables en raison de leur inspiration divine ou de leur caractère antique, et d’usage universel 2. Il est évident qu’elles sont citées à titre d’exemple. Mais il faut se rappeler ce que disent les Normes à propos du droit des évêques éparchiaux ou diocésains, des métropolites, des patriarches et des cardinaux 3.

Les indulgences concédées pour la pieuse récitation des prières dont la liste suit, par la nature des choses, peuvent être acquises par des fidèles de n’importe quel rite, quelle que soit la tradition liturgique à laquelle ces prières appartiennent.

3. Ces prières, tout bien considéré, sont déjà comprises dans la concession générale I, quand elles sont récitées dans la vie courante par le fidèle qui élève son âme vers Dieu avec une humble confiance. Ainsi, par exemple, appartiennent à cette première concession les prières Actiones nostras et Agimus tibi gratias, qui sont récitées dans l’« accomplissement de sa tâche ».

Cependant, on a préféré les citer explicitement, parmi les pratiques indulgenciées, pour dissiper d’éventuels doutes et pour en souligner l’excellence.

4. Comme il est de soi évident, chaque fois que, dans les concessions, l’on requiert pour obtenir une indulgence la récitation de prières, de litanies ou de petits offices, leur texte doit être approuvé par l’Autorité ecclésiastique compétente ; et leur récitation, comme la visite d’un lieu sacré, l’accomplissement d’un pieux exercice ou l’usage d’un objet de dévotion quand ils sont prescrits, doit se faire avec la dévotion requise et la pieuse affection du cœur. Dans quelques concessions particulières, cet esprit est rappelé explicitement pour aider la piété des fidèles.

5. Pour gagner une indulgence plénière, comme l’établit la norme 20, on requiert l’exécution de l’œuvre, l’accomplissement des trois conditions et une entière disposition de l’âme, qui exclue toute affection peccamineuse.

En ce qui concerne l’indulgence partielle, dont parle la norme 4, sont requises l’exécution de l’œuvre et au moins la contrition du cœur.

6. Si l’œuvre enrichie de l’indulgence plénière peut être divisée en plusieurs parties de façon convenable (par exemple, le Rosaire de la Vierge Marie en dizaines), celui qui, pour un motif raisonnable, n’accomplit pas l’œuvre entière, peut gagner l’indulgence partielle pour la partie accomplie 4.

7. Sont dignes de mention spéciale les concessions relatives à des œuvres dont l’accomplissement permet au fidèle de gagner l’indulgence plénière chaque jour de l’année, restant ferme la norme 18 § 1, selon laquelle l’indulgence plénière ne peut être obtenue qu’une seule fois par jour :

— l’adoration du Saint-Sacrement pendant une demi-heure au moins (conc. 7 § 1, 1°) ;

— le pieux exercice du Chemin de la Croix (conc. 13, 2°) ;

— la récitation du Chapelet de la Vierge Marie ou de l’hymne Acathiste dans une église ou un oratoire, ou en famille, dans une communauté religieuse, dans une association de fidèles, et de manière générale quand plusieurs personnes se rassemblent dans un but honnête (conc. 17 § 1, 1° et conc. 23 § 1) ;

— la pieuse lecture ou l’écoute de la Sainte Écriture pendant une demi-heure au moins (conc. 30).

8. Les concessions sont énumérées suivant l’ordre alphabétique latin. Pour établir cet ordre, on mentionne les premiers mots indiqués par le titre (par exemple, Actus consecrationis familiarum - Eucharistica adoratio et processio).

On n’indique les sources de ces prières que lorsqu’il s’agit de textes liturgiques actuellement en vigueur.

Pour faciliter l’usage de l’Enchiridion aux fidèles, trois tables ont été ajoutées en fin de volume :

- les formules des prières ;

- la liste des temps et des actes par lesquels on obtient une indulgence plénière ;

- l’index général.


(1) Cf. ID 11.
(2) Par exemple, le Credo (conc. 28 § 2, 3°), le De profundis (conc. 9, 2°), le Magnificat (conc. 17 § 2, 1°), le Sub tuum praesidium (conc. 17 § 2, 3°), le Salve Regina (ibid.), l’Actiones nostras (conc. 26 § 2, 2°), l’Agimus tibi gratias (ibid.).
(3) Cf. nn. 7-10, 11 § 2, 22, 25.
(4) Cf. norme 20 § 4.


500

CONCESSIONS

501
1

Acte de consécration des familles

(Actus consecrationis familiarum)

Une indulgence plénière est accordée aux membres d’une famille le jour où l’on accomplit pour la première fois le rite de sa consécration au Sacré Cœur de Jésus ou à la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, si possible avec un prêtre ou un diacre, en récitant pieusement une prière légitimement approuvée devant l’image du Sacré Cœur ou de la Sainte Famille ; le jour anniversaire l’indulgence est partielle.

502
2

Acte de consécration du genre humain au Christ-Roi

(Actus dedicationis humani generis Iesu Christo Regi)

Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui, en la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l’Univers, récite publiquement l’acte de consécration du genre humain au Christ-Roi (Iesu dulcissime, Redemptor) ; en d’autres occasions l’indulgence est partielle 2.

Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard sur nous, qui sommes humblement prosternés devant votre autel. Nous sommes à vous, nous voulons être à vous, et afin de vous être plus étroitement unis, voici que, en ce jour, chacun de nous se consacre spontanément à votre Sacré-Cœur.

Beaucoup ne vous ont jamais connu ; beaucoup ont méprisé vos commandements et vous ont renié. Miséricordieux Jésus, ayez pitié des uns et des autres et ramenez-les tous à votre Sacré-Cœur.

Seigneur, soyez le Roi, non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de vous, mais aussi des enfants prodigues qui vous ont abandonné ; faites qu’ils rentrent bientôt dans la maison paternelle pour qu’ils ne périssent pas de misère et de faim.

Soyez le Roi de ceux qui vivent dans l’erreur ou que la discorde a séparés de Vous ; ramenez-les au port de la vérité et à l’unité de la foi, afin que bientôt il n’y ait plus qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur.

Accordez, Seigneur, à votre Église une liberté sûre et sans entraves ; accordez à tous les peuples l’ordre et la paix ; faites que d’un pôle à l’autre, une seule voix retentisse : Loué soit le Divin Cœur qui nous a acquis le salut ; à Lui honneur et gloire dans tous les siècles. Amen.

503
3

Acte de réparation

(Actus reparationis)

Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui en la solennité du Sacré-Cœur de Jésus récite publiquement l’acte de réparation (Iesu dulcissime) ; en d’autres occasions l’indulgence est partielle 3.

Très doux Jésus, Vous avez répandu sur les hommes les bienfaits de votre charité, et leur ingratitude n’y répond que par l’oubli, le délaissement, le mépris. Nous voici donc prosternés devant votre autel animés du désir de réparer par un hommage spécial, leur coupable indifférence et les outrages dont, de toutes parts, ils accablent votre Cœur très aimant.

Cependant, nous souvenant que nous-mêmes, nous nous sommes dans le passé rendus coupables d’une si indigne conduite, et pénétrés d’une profonde douleur, nous implorons d’abord pour nous-mêmes votre miséricorde. Nous sommes prêts à réparer, par une expiation volontaire, les fautes que nous avons commises ; tout prêts aussi à expier pour ceux qui, égarés hors de la voie du salut, s’obstinent dans leur infidélité, refusant de Vous suivre, Vous leur Pasteur et leur Chef, ou, secouant le joug si doux de votre loi, foulent aux pieds les promesses de leur baptême.

Nous voudrions expier pour tant de fautes lamentables, réparer pour chacune d’elles : désordre de la conduite, indécence des modes, scandales corrupteurs des âmes innocentes, profanation des dimanches et des fêtes, blasphèmes exécrables contre Vous et contre vos Saints, insultes à votre Vicaire et à vos prêtres, abandon et violations odieusement sacrilèges du divin Sacrement de votre amour, péchés publics enfin des nations qui se révoltent contre les droits et l’autorité de votre Église.

Que ne pouvons-nous effacer de notre propre sang tant d’offenses ! Du moins, pour réparer votre honneur outragé, nous Vous présentons cette même satisfaction que Vous avez offerte à votre Père sur la Croix et dont Vous renouvelez l’offrande chaque jour, sur l’autel ; nous Vous la présentons, accompagnée de toutes les satisfactions de la Très Sainte Vierge votre Mère, des Saints, des chrétiens fidèles. Nous vous promettons, de tout notre cœur, autant qu’il dépend de nous et avec le secours de votre grâce, de réparer nos fautes passées, celles de notre prochain, l’indifférence, à l’égard d’un si grand amour, par la fermeté de notre foi, la pureté de notre vie, la docilité parfaite aux préceptes de l’Évangile, à celui surtout de la charité. Nous Vous promettons aussi de faire tous nos efforts pour Vous épargner de nouvelles offenses et pour entraîner à votre suite le plus d’âmes possible.

Agréez, nous Vous en supplions, O très bon Jésus, par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage spontané d’expiation ; gardez-nous jusqu’à la mort, inébranlablement fidèles à notre devoir et à votre service, accordez-nous ce don précieux de la persévérance qui nous conduise tous enfin à la patrie où, avec le Père et le Saint-Esprit, Vous régnez, Dieu, dans les siècles des siècles. Amen.

504
4

Bénédiction papale

(Benedictio Papalis)

Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui reçoit avec dévotion la Bénédiction donnée par le Souverain Pontife Urbi et Orbi, ou par l’évêque aux fidèles confiés à sa cure pastorale, en conformité avec la norme n. 7, 2° de l’Enchiridion ; ceci vaut même si, pour un motif raisonnable, il ne peut être présent physiquement aux rites sacrés, pourvu qu’au moment de leur célébration il ait suivi avec l’esprit recueilli ces mêmes rites, retransmis par la télévision ou la radio 4 .

505
5

Journées mondiales consacrées à la célébration d’une intention religieuse

(Dies ad aliquam religiosum finem celebrandum universaliter dicatae)

Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui, lors d’une journée mondiale destinée à obtenir une finalité religieuse (par exemple pour promouvoir les vocations sacerdotales et religieuses, pour consacrer un soin pastoral particulier aux malades et aux infirmes, pour renforcer les jeunes dans la profession de la foi et les aider à mener une vie sainte, etc.) aura participé pieusement à cette célébration ; celui qui prie pour de telles intentions obtient une indulgence partielle 5 .

506
6

Doctrine chrétienne

(Doctrina christiana)

Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui concourt à transmettre ou à apprendre la doctrine chrétienne 6 .

507
7

Adoration et procession eucharistiques

(Eucharistica adoratio et processio)

§ 1. Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui

1° visite le Saint-Sacrement pour l’adorer pendant au moins une demi-heure ;
2° le Jeudi Saint, au cours de la déposition solennelle du Saint-Sacrement à l’issue de la Messe « in Cena Domini », récite pieusement les strophes du Tantum ergo ;
3° participe pieusement à la procession eucharistique solennelle qui revêt la plus haute importance lors de la solennité du corps et du sang du Christ, qu’elle se déroule à l’intérieur d’un édifice sacré ou à l’extérieur ;
4° participe religieusement au rite eucharistique solennel qui clôt habituellement un congrès eucharistique.

§ 2. Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui

1° visite le Saint-Sacrement pour l’adorer ;
2° adresse à Jésus dans le Très Saint Sacrement de l’Eucharistie une prière légitimement approuvée (par exemple l’hymne Adoro te devote, la prière O sacrum convivium, ou les strophes du Tantum ergo) 7 .
Banquet très saint où le Christ est reçu en nourriture : le mémorial de sa passion est célébré, notre âme est remplie de sa grâce, et la gloire à venir nous est déjà donnée.

(O sacrum convivium, in quo Christus sumitur, recolitur memoria passionis eius, mens impletur gratia et futurae gloriae nobis pignus datur.)

Un si grand sacrement adorons-le donc, prosternés ; et que le rite antique cède la place au nouveau ; que la foi supplée au défaut des sens.

Au Père et au Fils louange et jubilation, salut, honneur, puissance et bénédiction. A celui qui procède de l’un et de l’autre que soit un égal hommage. Amen.

V. Tu leur as donné le pain venu du ciel.

R. Rempli de toutes les délices.

Prions. Seigneur, Jésus-Christ, dans cet admirable sacrement, tu nous as laissé le mémorial de ta Passion ; donne-nous de vénérer d’un si grand amour les mystères de ton corps et de ton sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de ta rédemption. Toi qui vis et règnes dans les siècles des siècles. Amen.

(Tantum ergo sacramentum
veneremur cernui :
et antiquum documentum
novo cedat ritui :
praestet fides supplementum
sensuum defectui.
Genitori Genitoque
laus et iubilatio,
salus, honor, virtus quoque
sit et benedictio :
procedenti ab utroque
compar sit laudatio. Amen.

V. Panem de caelo praestitisti eis,
R. Omne delectamentum in se habentem.

Oremus. - Deus, qui nobis sub sacramento mirabili Passionis tuae memoriam reliquisti : tribue, quaesumus, ita nos Corporis et Sanguinis tui sacra mysteria venerari, ut redemptionis tuae fructum in nobis iugiter sentiamus : Qui vivis et regnas in saecula saeculorum. Amen.)

(De la Communion et du Culte du mystère Eucharistique en dehors de la Messe, 21 juin 1973, 200 et 192)

508
8

Communion eucharistique et spirituelle

(Eucharistica et spiritalis communio)

§ 1. Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui

1° s’approche pour la première fois de la Sainte Table ou qui assiste pieusement à la première Communion d’autres personnes ;
2° pendant le temps du Carême, récite pieusement un Vendredi, après la communion, la prière Me voici, ô bon et très doux Jésus, devant la représentation de Jésus Christ crucifié ;

§ 2. Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui fait, avec une formule pieuse légitimement approuvée :

1° un acte de communion spirituelle,
2° l’action de grâce après la communion (par exemple, Âme du Christ ; Me voici, ô bon et très doux Jésus) 8 .

Âme du Christ, sanctifie-moi.
Corps du Christ, sauve-moi.
Sang du Christ, enivre-moi.
Eau du côté du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, fortifie-moi.
O bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
De l’ennemi, défends-moi.
A ma mort, appelle-moi :
Ordonne-moi de venir à toi,
Pour qu’avec tes Saints je te loue
Dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
(MR, action de grâce après la Messe)

Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence ; je vous prie et vous conjure, avec toute l’ardeur de mon âme, d’imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d’espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une volonté très ferme de m’en corriger ; tandis qu’avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que déjà le prophète David vous faisait dire de vousmême, ô bon Jésus : Ils ont percé mes mains et mes pieds ; ils ont compté tous mes os (Ps. 22 [Vulgate 21], 1718).

(MR, action de grâce après la Messe)

509
9

Examen de conscience et acte de contrition

Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui, spécialement pour se préparer à la confession sacramentelle,

1° examine sa conscience avec le propos de se corriger ;

2° récite pieusement un acte de contrition, selon une quelconque formule légitime (par exemple, Je confesse à Dieu ; Ps. De profundis ; Ps. Miserere ; Ps. graduels ; Ps. pénitentiels) 9 .

510
10

Exercices spirituels et récollection mensuelle

(Exercitia spiritalia et recollectio menstrua)

§ 1. Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui pendant au moins trois jours entiers se consacre aux exercices spirituels.

§ 2. Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui participe à une récollection mensuelle 10 .

511
11

Semaine pour l’unité des chrétiens

(Hebdomada pro christianorum unitate)

L’Église catholique a très à cœur la prière que son Fondateur adressa au Père la veille de sa passion, « que tous soient un » ; c’est pourquoi elle exhorte instamment les fidèles à prier assidûment pour l’unité des chrétiens.

§ 1. Une indulgence plénière est concédée au fidèle qui participe à quelque cérémonie lors de la semaine pour l’unité des chrétiens et qui assiste à la conclusion de cette semaine.

§ 2. Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui récite dévotement une prière légitimement approuvée pour l’unité des chrétiens (par exemple : Dieu tout-puissant et miséricordieux) 11.

Dieu tout-puissant et miséricordieux, toi qui as voulu réunir les diverses nations en un seul peuple par ton Fils, fais dans ta bienveillance que ceux qui se glorifient du nom de chrétiens, rejetant toute division, soient un dans la vérité et la charité et que tous les hommes, éclairés par la lumière de la vraie foi, se rassemblent fraternellement unis dans la seule Église. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

512
12

A l’article de la mort

(In articulo mortis)

§ 1. Le prêtre qui administre les sacrements au fidèle en danger de mort n’omettra pas de lui donner la bénédiction apostolique avec l’indulgence plénière.

§ 2. Si le prêtre ne peut être présent, Notre Sainte Mère l’Église concède avec bonté à ce fidèle l’indulgence plénière à l’article de la mort, pourvu qu’il soit bien disposé et qu’il ait récité habituellement quelques prières durant sa vie ; dans ce cas l’Eglise supplée aux trois conditions habituelles requises pour l’indulgence plénière.

§ 3. Pour acquérir cette indulgence plénière, il est recommandé d’utiliser un crucifix ou une croix.

§ 4. Le fidèle peut gagner cette indulgence plénière « in articulo mortis » même si, ce jour-là, il a déjà gagné une autre indulgence plénière.

§ 5. Dans l’enseignement catéchétique, il faut informer les fidèles fréquemment et opportunément de cette salutaire disposition de l’Église 12.

513
13

En mémoire de la Passion et de la mort du Seigneur

(In memoria Passionis et Mortis Domini)

Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui

1° le Vendredi Saint, participe pieusement à l’adoration de la Croix au cours de l’office liturgique solennel ;

2° qui accomplit le pieux exercice du chemin de la croix, ou bien s’unit pieusement à celui célébré par le Souverain Pontife et retransmis par la télévision ou la radio 13.

Le pieux exercice du Chemin de la croix renouvelle la mémoire des douleurs que le divin Rédempteur endura dans le trajet depuis le prétoire de Pilate, où il fut condamné à mort, jusqu’au mont Calvaire, où pour notre salut il mourut sur la croix.

Pour obtenir l’indulgence plénière, on établit ce qui suit :

1) Ce pieux exercice doit se faire devant les stations du Chemin de Croix légitimement érigées.

2) Pour ériger un Chemin de Croix il faut quatorze croix, auxquelles on a pour l’utilité des fidèles l’habitude d’ajouter autant de tableaux ou d’images représentant les stations de Jérusalem.

3) Selon l’usage le plus commun, l’exercice consiste en quatorze lectures pieuses, auxquelles on rajoute quelques prières vocales. Cependant, pour l’accomplissement du pieux exercice, il suffit de méditer dévotement la Passion et la Mort du Seigneur, sans qu’il soit nécessaire de considérer chacun des mystères des stations.

4) On doit se déplacer d’une station à l’autre.

Si le pieux exercice se fait publiquement et que le mouvement de toutes les personnes présentes ne puisse avoir lieu sans inconvénient, il suffit que se rende à chacune des stations au moins celui qui dirige l’exercice, tandis que les autres restent à leur place.

5) Ceux qui ont un empêchement légitime pourront gagner la même indulgence, en consacrant au moins un certain temps, par exemple un quart d’heure, à la lecture pieuse et à la méditation de la Passion et de la Mort de notre Seigneur Jésus-Christ.

6) On assimile au pieux exercice du Chemin de la Croix, y compris en ce qui concerne l’indulgence, d’autres pieux exercices approuvés par l’Autorité compétente, où l’on fait mémoire de la Passion et de la Mort du Seigneur, en maintenant toujours la division en quatorze stations.

7) Chez les Orientaux, là où ce pieux exercice n’est pas en usage, pour gagner cette indulgence vaut un autre pieux exercice en mémoire de la Passion et de la Mort de notre Seigneur Jésus-Christ, établi par les Patriarches pour leurs fidèles.

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14

Usage des objets de piété

(Obiectorum pietatis usus)

§ 1. Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui, en la solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, utilise en esprit de dévotion un objet de piété défini dans la norme 15, béni par le Souverain Pontife ou par tout autre évêque, en y ajoutant cependant une formule légitime de profession de foi.

§ 2. Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui se sert en esprit de dévotion d’un tel objet de piété dûment béni par un prêtre ou un diacre 14.

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15

Oraison mentale

(Oratio mentalis)

Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui pratique pieusement l’oraison mentale pour son édification personnelle 15.

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16

Assistance à la prédication sacrée

(Praedicationis sacrae participatio)

§ 1. Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui après avoir écouté quelques prédications, à l’occasion des Missions sacrées, assiste en outre à leur clôture solennelle.

§ 2. Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui assiste avec attention et dévotion à une autre forme de prédication de la parole de Dieu 16.

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17

Prières à la Bienheureuse Vierge Marie

(Preces ad Beatissimam Virginem Mariam)

§ 1. Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui

1° récite pieusement le Rosaire marial dans une église ou un oratoire, ou en famille, dans une communauté religieuse, au sein d’une association de fidèles et en général lorsque plusieurs se retrouvent pour une fin honnête ;

2° s’unit pieusement à la récitation de cette prière par le Souverain Pontife, retransmise par la télévision ou la radio.

Dans les autres cas, l’indulgence est partielle 17.

Le Rosaire est une forme de prière, dans laquelle à la récitation de quinze dizaines de « Je vous salue, Marie », intercalées du « Notre Père », on joint respectivement la pieuse méditation d’autant de mystères de notre rédemption.

En ce qui concerne l’indulgence plénière liée à la récitation du Rosaire marial, on établit ceci :

a) Il suffit d’en réciter seulement le tiers ; mais les cinq dizaines doivent être récitées sans interruption ;

b) A la prière vocale doit s’ajouter la pieuse méditation des mystères ;

c) Dans la récitation publique, les mystères doivent être énoncés selon la coutume locale approuvée ; dans la récitation privée, il suffit que le fidèle joigne à la prière vocale la méditation des mystères.

§ 2. Une indulgence partielle est accordée au fidèle qui

1° récite pieusement le cantique du Magnificat ;

2° récite pieusement en début de matinée, ou vers midi, ou le soir, la prière Angelus Domini avec les versets et l’oraison, ou qui récite pendant le temps pascal l’antienne Regina caeli, avec l’oraison habituelle.

3° adresse pieusement à la Très Sainte Vierge Marie quelque prière approuvée (par exemple Maria, Mater gratiae ; Souvenez-vous ; Salve Regina ; Sainte Marie, secourez les malheureux ; Sub tuum praesidium). 17 § 2

Les Assemblées épiscopales compétentes veilleront à rajouter dans les éditions de l’Enchiridion adaptées en d’autres langues les prières mariales les plus usitées dans leurs territoires, et chères aux fidèles.

Angelus Domini

V. L’ange du Seigneur a annoncé à Marie,
R. Et elle a conçu par l’opération du Saint-Esprit
Je vous salue, Marie...
V. Voici la servante du Seigneur,
R. Qu’il me soit fait selon votre parole.
Je vous salue, Marie...
V. Et le Verbe s’est fait chair,
R. Et il a habité parmi nous.
Je vous salue, Marie...
V. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu,
R. Afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.

Prions. - Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs : Par le message de l’ange, tu nous a fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

(MR, collecte du 4e dimanche de l’Avent).

V.-Angelus Domini nuntiavit Mariae,
R. -Et concepit de Spiritu Sancto.
Ave, Maria.
V.-Ecce ancilla Domini.
R. -Fiat mihi secundum verbum tuum.
Ave, Maria.
V.-Et Verbum caro factum est,
R. -Et habitavit in nobis.
Ave, Maria.
V.-Ora pro nobis, sancta Dei Genetrix,
R.-Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

Oremus. — Gratiam tuam, quaesumus Domine, mentibus nostris infunde, ut qui, Angelo nuntiante, Christi Filii tui incarnationem cognovimus, per passionem eius et crucem ad resurrectionis gloriam perducamur. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

Regina caeli

Reine du ciel, réjouis-toi, alléluia,
car le Seigneur que tu as porté, alléluia,
est ressuscité comme il l’avait dit, alléluia,
Reine du ciel, prie Dieu pour nous, alléluia.
V. Réjouis-toi et sois dans l’allégresse, Vierge Marie, alléluia.
R. Car le Seigneur est vraiment ressuscité, alléluia.
(LH, ordinaire du temps pascal après Complies)

Prions. - Dieu, qui as donné la joie au monde en ressuscitant Jésus, ton Fils, accorde-nous, par sa Mère, la Vierge Marie, de parvenir au bonheur de la vie éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

(MR, commun de la Vierge Marie au temps pascal, Collecte).

Regina caeli, laetare, alleluia :
Quia quem meruisti portare, alleluia,
Resurrexit, sicut dixit, alleluia.
Ora pro nobis Deum, alleluia.
V.-Gaude et laetare, Virgo Maria, alleluia.
R.-Quia surrexit Dominus vere, alleluia.

Oremus. — Deus, qui per resurrectionem Filii tui Domini nostri Iesu Christi mundum laetificare dignatus es, praesta, quaesumus, ut per eius Genetricem Virginem Mariam perpetuae capiamus gaudia vitae. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

Marie, Mère de grâce,
Mère de miséricorde,
Protégezmoi contre l’ennemi,
Et accueillez-moi à l’heure de ma mort.
Maria, Mater gratiae,
Mater misericordiae,
Tu me ab hoste protege
et mortis hora suscipe.

Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance et réclamé votre secours ait été abandonné. Animé d’une pareille confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je cours vers vous et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. Ô Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Amen.

Salut, ô Reine, Mère de miséricorde ; notre vie, notre douceur et notre espérance, salut ! enfants d’Eve, exilés, nous crions vers vous. Vers vous, nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. Ô vous, notre avocate, tournez vers nous vos regards compatissants. Et, après cet exil, montrez-nous Jésus, le fruit béni de vos entrailles. Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie.

(LH, ordinaire des Complies)

Salve, Regina, mater misericordiae ; vita, dulcedo et spes nostra, salve. Ad te clamamus, exsules filii Hevae. Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle. Eia ergo, advocata nostra, illos tuos misericordes oculos ad nos converte. Et Iesum, benedictum fructum ventris tui, nobis post hoc exsilium ostende. O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria.

Sainte Marie, secourez les malheureux, fortifiez les faibles, consolez les affligés, priez pour le peuple, intervenez pour le clergé, intercédez pour les pieuses femmes ; qu’éprouvent votre assistance tous ceux qui célèbrent votre sainte mémoire.

Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers délivre-nous toujours, Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse.

(LH, ordinaire des Complies)

Sub tuum praesidium confugimus, sancta Dei Genetrix ; nostras deprecationes ne despicias in necessitatibus, sed a periculis cunctis libera nos semper, Virgo gloriosa et benedicta.


Enchiridion des indulgences 1999 330