Faustine journal 1633

10 mars 1938

- Des souffrances physiques continuelles. Je suis sur la croix avec Jésus. Une fois la mère supérieure m’a dit : « Ma soeur, c’est chez vous un manque d’amour du prochain, vous mangez quelque chose, puis vous souffrez et vous dérangez les autres pendant le repos de la nuit. » Cependant, je sais que ces douleurs dans mes entrailles ne sont pas du tout prolongées par ce que j’ai mangé, le médecin a constaté la même chose, mais ce sont des souffrances qui viennent plutôt de l’organisme ou plutôt de la volonté de Dieu. Cependant, après cette remarque, j’ai pris la résolution de davantage souffrir en cachette et de ne plus demander d’aide, car de toute façon elle n’a aucun résultat ; car je rends avec des vomissements les médicaments que l’on me donne, et j’ai réussi à surmonter quelques attaques dont seul Jésus est au courant. Ces souffrances sont si violentes et si fortes qu’elles me font perdre connaissance. Lorsque je m’évanouis sous leur pression, et qu’une sueur froide m’inonde, alors elles commencent peu à peu à se relâcher. Elles durent parfois jusqu’à trois heures ou plus encore. Ô mon Jésus, que Ta sainte Volonté soit faite, j’accepte tout de Ta main ! Si j’accepte les ravissements et les transports de l’amour jusqu’à l’oubli de ce qui se passe autour de moi, il est juste que j’accepte aussi avec amour ces souffrances que me font perdre ma lucidité.

1634 Quand le médecin est venu, je ne pouvais pas descendre le voir au parloir comme les autres soeurs, mais j’ai demandé qu’il vienne chez moi, car pour une certaine raison je ne pouvais descendre ; au bout d’un moment, le médecin est venu dans ma cellule, et après m’avoir examinée, il dit : « Je dirai tout à la soeur infirmière. » Quand la soeur infirmière est venue après le départ du médecin, je lui ai dit la raison pour laquelle je ne pouvais descendre au parloir ; cependant elle se montra fort mécontente. Et quand je lui ai demandé : Ma soeur, qu’est-ce que le médecin a dit de ces douleurs - elle m’a répondu qu’il n’avait rien dit, que ce n’était rien ; il a dit que la malade faisait des caprices et elle s’en est allée. Alors j’ai dit à Dieu : Christ donne-moi force et vigueur pour souffrir, donne à mon coeur un amour sincère envers cette soeur. Après cela, elle ne vint plus du tout me voir de toute une semaine. Cependant les souffrances revinrent avec une grande violence et durèrent presque toute la nuit, il me semblait que c’était la fin. Les supérieures décidèrent d’aller chez un autre médecin, et celui-ci constata que l’état était grave, il me dit : « On ne peut plus redonner une nouvelle santé. On peut encore remédier, çà et là, mais il n’est pas question de recouvrer la santé ». Il a prescrit un remède pour ces douleurs et depuis les plus fortes attaques ont disparu. « Et si vous venez ici ma soeur, nous tâcherons alors de rapiécer cette santé si cela est encore possible. » Il souhaitait vivement que j’aille là-bas pour une cure. Ô mon Jésus, comme Tes décrets sont étranges !.

1635 Jésus m’ordonne d’écrire tout ceci pour la consolation des autres âmes qui seront parfois exposées à des semblables souffrances.

1636 Bien que je me sente très faible, je suis allée chez ce médecin car telle était la volonté des supérieures. La soeur désignée pour m’accompagner partait bien mécontente. Elle me l’a montré plusieurs fois, enfin, elle m’a dit : « Que va-t-il se passer, j’ai trop peu d’argent pour le fiacre ? »Je n’ai rien répondu. »Et peut-être qu’il n’y aura pas de fiacre ? Comment ferons-nous un tel chemin ? » Elle disait cela et beaucoup d’autres choses pour m’inquiéter, car les chères supérieures avaient donné assez d’argent pour tout : il n’en manquait pas. Ayant compris intérieurement toute cette affaire, j’ai ri et j’ai dit à la soeur, que j’étais tout à fait tranquille, ayons confiance en Dieu. Mais j’ai vu que mon profond calme l’irritait.

1637 Alors j’ai commencé à prier à son intention. Ô mon Seigneur, j’accepte tout pour Toi, afin d’obtenir la miséricorde pour les pauvres pécheurs ! A mon retour, j’étais si fatiguée, que j’ai dû me coucher tout de suite ; mais c’était le jour de la confession trimestrielle, j’ai tâché d’y aller, car j’avais besoin non seulement de la confession, mais aussi des conseils du directeur de mon âme. J’ai commencé à me préparer, mais je me sentais si faible, que j’ai résolu de demander à la mère supérieure la permission de passer avant les novices car je me sens faible. La mère supérieure me répondit : « Allez chercher la soeur maîtresse, si elle vous permet de passer avant les novices - c’est d’accord. » Cependant, il n’y avait plus que trois soeurs pour la confession, j’ai donc attendu, car je n’avais pas la force d’aller chercher la soeur maîtresse. Lorsque vint mon tour, je me sentais si mal que je ne pus rendre compte de l’état de mon âme, à peine ai-je pu me confesser. Ici j’ai compris combien on a besoin de l’esprit, la lettre seule ne fait pas croître l’amour.

1638 Ce jour-là, il y avait quelques malentendus entre la supérieure et moi. La faute n’était ni de son côté ni du mien ; mais la souffrance morale est restée, je ne pouvais pas mettre les choses au point, car c’était un secret ; c’est pour cela que je souffrais, bien que j’eusse pu d’un seul mot prouver la vérité.

1639 20 mars 1938. Aujourd’hui, j’accompagnais en esprit une âme agonisante. Je lui ai obtenu la confiance en la miséricorde divine. Cette âme était proche du désespoir.

1640 Cette nuit n’est connue que de Toi, Seigneur ! Je l’ai offerte pour les pauvres pécheurs endurcis, pour leur obtenir Ta miséricorde. Cingle-moi ici, brûle-moi là, pour que Tu me donnes les âmes des pécheurs et particulièrement !… Ô Jésus, rien ne périt chez Toi : prends tout, et donne-moi les âmes des pécheurs !

1641 Pendant l’adoration, au cours de l’office des quarante heures, le Seigneur m’a dit : Ma fille, écris que les fautes involontaires des âmes ne retiennent pas mon amour pour elles, ni n’empêchent de m’unir avec elles, mais les fautes, mêmes les plus petites mais volontaires, sont une entrave à mes grâces et je ne peux répandre mes dons sur de telles âmes.

1642 Jésus m’a fait connaître comment tout dépend de Sa volonté, en me donnant une profonde paix en ce qui concerne toute cette oeuvre.

1643 Ecoute ma fille, bien que toutes les oeuvres qui naissent de ma volonté soient exposées à des grandes souffrances, vois cependant, l’une d’elles a-t-elle été exposée à de plus grandes difficultés, que l’oeuvre qui dépend directement de moi, l’oeuvre de la rédemption. Tu ne dois pas trop prendre à coeur les contrariétés. Le monde n’est pas aussi fort qu’il semble l’être, sa force est strictement limitée. Sache, ma fille, que lorsque ton âme est pleine du feu de mon pur amour, alors toutes les difficultés fuient comme le brouillard devant les rayons du soleil, et elles ont peur d’aborder une telle âme et tous les adversaires ont peur d’agir contre elle, car ils sentent que cette âme est plus forte que le monde entier…

1644 Ma fille, fais dans cette oeuvre de la miséricorde autant que l’obéissance te le permet, mais soumets clairement mes moindres désirs à ton confesseur, et ce qu’il décidera, il ne t’est pas permis de t’en écarter, accomplis tout fidèlement, autrement je n’aurais pas de prédilection pour toi !…

1645 25 mars 1938 - J’ai vu aujourd’hui le Seigneur Jésus souffrant qui s’inclina vers moi et me dit tout bas : Ma fille, aide-moi à sauver les pécheurs. Soudain un feu d’amour pour secourir les âmes entra dans mon âme ! Quand je repris connaissance, je savais par quels moyens je devais secourir les âmes, et je me suis préparée à de plus grandes souffrances.

1646 Aujourd’hui la souffrance a augmenté, outre cela, j’ai senti des plaies aux mains, aux pieds et au côté, je l’ai supporté avec patience. Je sentais la colère de l’ennemi des âmes, mais il ne m’a pas touchée.

1647 1e avril 1938 - Je me sens de nouveau plus mal aujourd’hui. Une grande fièvre commence à me consumer. Je ne peux recevoir de nourriture, j’ai envie de quelque chose de rafraîchissant à boire et il est même arrivé de n’avoir même pas un peu d’eau dans ma cruche. Tout cela, Jésus, pour obtenir ta miséricorde pour les âmes !

Quand j’ai renouvelé mon intention avec plus d’amour, alors une des novices entra et me donna une grosse orange envoyée par la soeur maîtresse. J’y ai vu la main de Dieu. Cela s’est répété encore plusieurs fois. Pendant cette période, bien qu’on connaisse mes besoins, je ne recevais jamais rien de rafraîchissant à manger, je l’avais pourtant demandé ; je voyais cependant que Dieu exige les souffrances et le sacrifice. Je ne décris pas ces refus en détail, car ils sont très délicats et difficiles à croire, et pourtant Dieu peut exiger même de tels sacrifices.

1648 Je voulus dire à la mère supérieure que j’avais très soif et lui demander la permission d’avoir dans ma cellule quelque chose à boire pour apaiser ma soif, mais avant que je l’aie demandé, la mère m’a dit elle-même : « Ma soeur, finissez-en une bonne fois avec cette maladie, d’une façon ou d’une autre. Il vous faudra faire une cure ou autre chose, car cela ne peut durer de la sorte. » Quand après un moment je suis restée seule, j’ai dit : Christ que faire ? Te demander la santé ou la mort, je n’ai pas d’ordre clair, je me suis donc agenouillée et j’ai dit : Que pour toi se fasse Ta sainte volonté, fais de moi Jésus ce qu’il Te plaît ! A ce moment je me suis sentie comme si j’étais toute seule et différentes tentations m’assaillirent, cependant, j’ai retrouvé le calme et la lumière dans une prière ardente, et j’ai compris que la supérieure voulait seulement m’éprouver.

1649 Je ne sais pas comment cela se fait, mais la chambre où j’étais couchée était si négligée, que parfois elle n’était pas nettoyée pendant plus de deux semaines. Souvent personne n’allumait le feu dans le poêle, et à cause de cela ma toux augmentait, parfois je le demandais, mais parfois je n’en avais pas le courage. Quand une fois la mère supérieure est venue me voir et qu’elle m’a demandé s’il ne faudrait pas chauffer davantage, je lui ai répondu que non, car il faisait déjà plus chaud dehors et la fenêtre était ouverte.

1650 Premier vendredi du mois. Quand j’ai pris le messager du Sacré-Coeur et que j’y ai lu la canonisation de saint André Bobola, en un instant une si grande nostalgie envahit mon âme pour que chez nous aussi il y ait une sainte et je me suis mise à pleurer comme un enfant, pourquoi n’y a t’il pas de sainte chez nous, et j’ai dit au Seigneur : Je connais Ta largesse, mais il me semble que maintenant Tu es moins généreux pour nous – et j’ai recommencé comme un petit enfant. Et le Seigneur Jésus me dit : Ne pleure pas, car toi, tu en es une ! Alors la lumière divine inonda mon âme et il me fut donné de connaître combien j’allais souffrir, et j’ai dit au Seigneur : Comment cela arrivera-t-il ? Tu m’as pourtant parlé d’une autre congrégation. Et le Seigneur me répondit : « Il ne t’appartient pas de savoir comment cela arrivera, mais il faut être fidèle à ma grâce et faire toujours ce qui est en ton pouvoir et ce l’obéissance te permet …

1651Une soeur est entrée chez moi aujourd’hui et m’a dit que telle religieuse se dorlote dans sa maladie, et elle me dit que cela l’agace –« Je lui passerais bien un savon, mais je ne suis pas de cette maison. » Je lui ai répondu que j’en suis étonnée : comment pouvez-vous même penser cela, ma soeur, pensez seulement, ma soeur, combien cette malade a de nuits blanches et de larmes… Alors la soeur a changé d’avis.

1652 JMJ

Exalte, ô mon âme, la miséricorde du Seigneur !
Réjouis-toi en Lui, mon coeur entier,
Car tu es choisie par Lui
Pour propager la gloire de Sa miséricorde !

Personne n’a sondé Sa bonté, personne ne la mesurera,
Sa pitié est incommensurable,
Chaque âme qui l’approche le ressent,
Il l’abritera et la pressera contre Son sein miséricordieux

Heureuse l’âme, qui a fait confiance à Ta bonté,
Et s’est abandonnée complètement à Ta miséricorde,
Son âme est remplie de la paix et de l’amour,
Tu la défends partout, comme Ton enfant !

Ô âme, qui que Tu sois en ce monde,
Quand bien même tes péchés seraient noirs comme la nuit,
Ne crains pas Dieu, faible enfant,
Car grande est la puissance de la miséricorde divine !



1653 JMJ

Dans la clarté d’en haut, où règne mon Dieu,
C’est là que mon âme soupire,
C’est là que mon coeur ressent,
Et tout mon être est tendu vers Toi.

J’avance vers l’autre monde, vers Dieu seul,
Dans la clarté inconcevable, dans le feu lui-même de l’amour,
Car mon âme et mon coeur sont créés pour Lui
Et mon coeur L’aime depuis ma plus tendre jeunesse

Là-bas dans l’éclat de la clarté de Ta Face
Mon amour languissant se reposera,
Car la vierge agonise en exil loin de Toi,
Car elle ne vit que lorsqu’elle est unie à Toi.

JMJ. Ma journée est à son déclin,
Je sens déjà Ton éternel éclat, mon Dieu !
Personne ne saura ce que sent mon coeur,
Mes lèvres se tairont dans une grande humilité.

J’avance déjà vers les noces éternelles,
Dans le ciel éternel, les inconcevables espaces,
Je ne soupire ni après le repos, ni après la récompense
Le pur amour de Dieu m’attire au ciel.

Je vais déjà à Ta rencontre, éternel Amour,
Avec un coeur languissant, qui Te désire.
Je sens que Ton pur amour, mon Dieu, est l’hôte de mon coeur,
Et je sens mon éternelle prédestination dans le ciel.

Je vais déjà chez mon Père dans le ciel éternel,
De la terre d’exil, de cette vallée de larmes.
La terre n’est pas capable de retenir plus longtemps mon coeur pur,
Et les hauteurs du ciel m’ont attirée vers elles.

Je viens, mon Bien-Aimé, pour voir Ta gloire,
Qui déjà maintenant comble mon âme de joie,
Là où le ciel entier se plonge dans Ton adoration,
Je sens que mon adoration T’est agréable, malgré mon néant.

Dans le bonheur éternel je n’oublierai pas les hommes sur terre.
J’obtiendrai par mes prières la miséricorde divine pour tous,
Et je me souviendrai particulièrement de ceux qui étaient chers à mon coeur.
Et même ayant complètement sombré en Dieu, je ne les oublierai pas.

Je ne sais pas parler avec les hommes en ces derniers moments,
En silence, je T’attends seulement, Seigneur.
Je ne sais que viendra l’instant où chacun comprendra l’oeuvre divine dans mon âme,
Je sais que telle est Ta volonté, et il en sera ainsi.

#1653
JMJ

Ô vérité, ô vie pleine d’épines !

Pour te traverser victorieusement,

Il faut s’appuyer sur Toi, ô Christ,

Et être toujours près de Toi !.



Sans Toi, ô Christ, je ne saurais souffrir

Seule, de moi-même, je ne saurais me mesurer à l’adversité !

Seule, je n’aurais pas le courage de boire à Ton calice,

Mais Toi, Seigneur, Tu es toujours avec moi et Tu me conduis par des chemins mystérieux.



Et faible enfant, j’ai commencé le combat en Ton nom.

J’ai combattu vaillamment, bien que parfois sans résultat.

Et je sais que mes efforts Te sont agréables.

Et je sais que c’est seulement l’effort que Tu récompenses éternellement.



Ô vérité, ô combat à la vie, à la mort !

Quand je me suis levée pour combattre, chevalier inexpérimenté,

J’ai senti que j’ai le sang d’un chevalier, mais que je suis encore enfant,

C’est pourquoi, ô Christ, il me fallait Ton aide et Ta protection !



Mon coeur ne se reposera point dans l’effort et le combat,

Jusqu’à ce que Toi seul me rappelles du champ de bataille,

Je me tiendrai debout devant Toi, non pour des récompenses et pour des tapis somptueux,

Mais pour me plonger en Toi dans la paix pour les siècles.




1654 Ô Christ ! Si l’âme savait d’un coup ce qu’elle va souffrir pendant toute sa vie, elle mourrait de frayeur à cette seule vue, elle ne tremperait pas ses lèvres au calice d’amertume ; mais comme on le lui a donné goutte à goutte, elle l’a vidé jusqu’à la lie ! Ô Christ, si Tu ne soutenais pas Toi-même l’âme, que pourrait-elle toute seule ? Nous sommes forts, mais de Ta force : nous sommes saints, mais de Ta sainteté ; et seuls, que sommes-nous ? Plus bas que néant…




1655 Mon Jésus, Tu me suffis en tout ce monde. Si grandes que soient mes souffrances, Tu me soutiens ! Si terribles que soient les délaissements, Tu les adoucis ! Et si grande soit ma faiblesse, Tu la changes en force ! Je ne sais décrire tout ce que je souffre ; et ce que j’ai déjà écrit jusqu’à présent, n’est qu’une goutte. Il y a des moments de souffrances que vraiment je ne sais décrire. Il y a aussi des moments dans ma vie, quand ma bouche reste silencieuse et ne trouve aucun mot pour sa défense, et se soumet complètement à la volonté de Dieu, alors le Seigneur Lui-même prend ma défense et revendique même de l’extérieur. Cependant lorsque je vois Ses plus fortes revendications qui se manifestent par le châtiment, alors je le supplie ardemment d’avoir miséricorde et de pardonner. Mais je ne suis pas toujours exaucée, le Seigneur agit étrangement avec moi. Il est des moments où Lui-même permet de terribles souffrances ; et il y a aussi des moments où il ne permet pas de souffrir et éloigne tout ce qui pourrait attrister l’âme. Telles sont Ses voies insondables et incompréhensibles pour nous ; à nous de nous soumettre toujours à Sa sainte volonté. Il y a des mystères que la raison humaine n’approfondira jamais ici sur terre, l’éternité nous les dévoilera.




1656

10 avril 1938 - Dimanche des Rameaux.

J’ai été à la Sainte Messe, mais je n’avais pas la force d’aller prendre les rameaux. Je me sentais si faible que je pus à peine tenir jusqu’à la fin de la Sainte Messe. Pendant la Sainte Messe Jésus me fit connaître la douleur de Son âme et j’ai nettement ressenti comme ces hymnes, Hosanna, éveillaient un écho douloureux dans Son Très Saint Coeur. Mon âme fut également envahie par un océan d’amertume et chaque Hosanna me perçait le coeur. Mon âme toute entière fut attirée auprès de Jésus. J’ai entendu la voix de Jésus : « Ma fille, ta compassion pour moi m’est un soulagement, ton âme revêt une exceptionnelle beauté par la méditation de ma Passion. »




1657 J’ai communié à l’étage car il m’était complètement impossible de descendre à la chapelle, car j’étais très affaiblie par de fortes sueurs et quand les sueurs passaient un peu, des frissons de fièvre me saisissaient. Je me sentais complètement faible. Aujourd’hui l’un des pères jésuites nous a apporté la Sainte Communion. Lorsqu’il donna le Seigneur à trois soeurs, puis à moi, croyant que j’étais la dernière, il me donna deux hosties, et une des novices était alitée dans la seconde cellule et il en manqua pour elle. Le prêtre revint une seconde fois et lui apporta le Seigneur ; pourtant Jésus me dit : J’entre à contrecoeur dans ce coeur ; tu as reçu deux hosties parce que je diffère mon entrée dans cette âme qui résiste à ma grâce. Mon séjour dans cette âme ne m’est pas agréable. A cet instant mon âme fut attirée dans Sa proximité et j’ai obtenu une profonde lumière intérieure qui m’a permis de comprendre en esprit toute la miséricorde. Ce fut un vol d’un éclair, mais plus net que si je l’avais regardé des heures entières de mes yeux de chair.




1658 Cependant pour écrire quoi que ce soit, je dois utiliser des mots, bien qu’ils ne puissent rendre complètement tout ce qui a réjoui mon âme, voyant la gloire de la miséricorde divine. La gloire de la miséricorde divine éclate déjà malgré les efforts des ennemis et de Satan lui-même, qui a une grande haine pour la miséricorde de Dieu, et cette oeuvre lui arrachera plus d’âmes, c’est pourquoi l’esprit des ténèbres tente parfois impétueusement les personnes bonnes afin qu’elles entravent cette oeuvre. Cependant j’ai reconnu clairement que la volonté divine s’accomplit déjà – et qu’elle s’accomplira jusqu’à la dernière goutte. Les plus grands efforts de ses ennemis ne peuvent faire échouer le plus petit détail de ce que le Seigneur a décidé. Peu importe qu’il y ait des moments où il semble que l’oeuvre est complète - elle se console alors.




1659 Mon âme fut remplie d’une paix si profonde que je n’en ai jamais ressentie auparavant. C’est une assurance divine que rien ne peut effacer, une paix profonde que rien ne peut troubler, même si je devais passer par les plus grandes épreuves. Je suis tranquille, Dieu Seul dirige cela !.




1660 J’ai passé toute la journée en action de grâce et la reconnaissance inondait mon âme. Ô mon Dieu, que Tu es bon, que Ta miséricorde est grande, Tu me visites avec de si grandes grâces ; moi, qui ne suis qu’une véritable poussière ! Tombant à Tes pieds le visage contre terre, ô Seigneur, je confesse dans la sincérité de mon coeur que je n’ai en rien mérité la plus petite de Tes grâces, et si Tu me les accordes si largement, c’est Ton inconcevable bonté, voilà pourquoi plus grandes sont les grâces que reçoit mon coeur, plus il s’enfonce dans une profonde humilité.




1661 Ô Christ, souffrir pour Toi est un délice pour le coeur et l’âme ! Prolongez-vous, mes souffrances, à l’infini, pour que je puisse ainsi Te prouver mon amour. J’accepte tout ce que me tendra Ta main. Ton amour, Jésus, me suffit ! Je veux Te louer dans l’abandon et les ténèbres, dans le tourment et la crainte, dans la douleur et l’amertume, dans la torture de l’âme et l’amertume du coeur, Sois béni en tout ! Mon coeur est tellement détaché de la terre que Toi seul, me suffit complètement. Il n’y a plus un moment dans ma vie pour m’occuper de moi-même.




1662 Jeudi Saint. Aujourd’hui, je me suis sentie assez forte pour prendre part aux cérémonies à l’église. Pendant la sainte messe, Jésus se tint debout devant moi et me dit : Regarde en mon coeur empli d’amour et de miséricorde pour les hommes et particulièrement pour les pécheurs. Regarde et entre dans ma Passion. En un instant, j’ai ressenti et j’ai vécu dans mon propre coeur toute la Passion de Jésus ; j’étais étonnée que ces supplices ne m’enlèvent pas la vie.




1663 Pendant l’adoration, Jésus me dit : Sache ma fille, que ton amour ardent et ta compassion furent une consolation pour moi au Jardin des Oliviers.




1665 Pendant l’heure sainte le soir, j’ai entendu ces paroles : Tu vois ma miséricorde pour les pécheurs qui se révèle en ce moment dans toute sa Puissance. Vois, comme tu as peu écrit sur elle, ce n’est seulement qu’une goutte. Fais ce qui est en ton pouvoir, pour que les pécheurs connaissent ma Bonté.



1665. Vendredi Saint. J’ai vu le Seigneur Jésus supplicié, mais Il n’était pas cloué sur la croix, c’était encore avant le crucifiement, et Il m’a dit : Tu es mon coeur, parle aux pécheurs de ma miséricorde. Et le Seigneur me donna la connaissance intérieure de tout l’abîme de Sa miséricorde pour les âmes et j’ai appris que ce que j’ai écrit n’est vraiment qu’une goutte.




1666 Samedi Saint. Pendant l’oraison, le Seigneur m’a dit : Sois tranquille, ma fille, cette oeuvre de miséricorde est mienne, il n’y a rien en elle qui vienne de toi ; cela me plaît que tu accomplisses fidèlement ce que je t’ai demandé, tu n’as ajouté ni enlevé un seul mot. Il me donna la lumière intérieure et je connus qu’il n’y avait pas un seul mot venant de moi ; malgré les difficultés et les adversités je faisais toujours Sa volonté, telle qu’il me la faisait connaître.




1667 Résurrection. Avant la Résurrection je me sentis si faible que j’ai perdu l’espoir de pouvoir prendre part à la procession qui a lieu dans l’église, et j’ai dit au Seigneur : Jésus si mes prières Te sont agréables fortifie-moi pour ce moment, pour que je puisse prendre part à cette procession. Au même moment, je me suis sentie forte et sûre que je pourrais y aller avec les soeurs.




1668 Quand la procession se mit en marche, j’ai aperçu Jésus dans une clarté plus grande que l’éclat du soleil. Jésus m’a regardée avec amour et il m’a dit : « Coeur de mon Coeur, emplis-toi de joie ! » Au même instant mon esprit sombra en Lui… Quand j’ai repris connaissance, je suivais la procession avec les soeurs, mon âme toute plongée en Lui…




1669 Pendant la sainte messe j’ai remercié le Seigneur Jésus d’avoir daigné nous racheter et pour ce don le plus grand, c’est-à-dire d’avoir daigné nous donner Son amour dans la sainte Communion, c’est-à-dire Lui-même. A ce moment, j’ai été attirée au sein de la Très Sainte Trinité et j’ai été plongée dans l’amour du Père du Fils et du Saint Esprit. Il est difficile de décrire ces moments.




1670 A cet instant, je priais le Seigneur pour une certaine personne et le Seigneur m’a répondu : « Cette âme m’est particulièrement chère. » Je m’en suis énormément réjouie. Le bonheur d’autres âmes m’emplis d’une nouvelle joie, et quand j’aperçois dans une âme des dons supérieurs, d’une nouvelle adoration, mon coeur s’élève vers le Seigneur.




1671 19 avril 1938 - Pendant la récréation, une des soeurs a dit : « Soeur Faustine est si faible qu’elle marche à peine, mais qu’elle meure plus tôt car elle sera sainte. » Une soeur directrice prend alors la parole : « Qu’elle mourra, nous le savons, mais quand à être sainte voilà la question. »Alors ont commencé des allusions acérées à ce sujet. Je gardais le silence, j’ai dit un mot, mais voyant que la conversation devenait plus agitée, j’ai de nouveau gardé le silence.




1672 Je reçois maintenant des lettres de consoeurs qui sont dans d’autres maisons et qui étaient avec moi au noviciat, parfois j’en ris et m’en amuse beaucoup. En voici un exemple : « Ma chère Soeur Faustine, nous sommes bien tristes de vous savoir si gravement malade, nous nous réjouissons cependant, car quand le Seigneur Jésus vous prendra, ma soeur, vous pourrez prier pour nous, car vous pouvez beaucoup auprès du Seigneur. » Une soeur s’exprima ainsi : « Quand vous mourrez ma soeur, veuillez m’entourer d’une protection particulière, car vous pouvez le faire pour sûr. » Une autre soeur écrivit ainsi : « J’attends tellement le jour où le Seigneur Jésus vous prendra, ma soeur, car je sais ce que sera et je désire beaucoup la mort pour vous. » Je voulais lui demander ce qu’elle pensait de ma mort mais je me suis mortifiée et j’ai répondu : « Il en sera de même pour moi pécheresse, que pour les autres pécheurs si la miséricorde divine ne protège pas. »




1673 20 avril 1938 - Départ pour Pradnik. Je m’affligeais beaucoup d’être dans une salle commune et d’être exposée à différentes choses ; si ce n’était que pour une semaine ou deux, mais c’est si longtemps, deux mois et peut-être plus ! Je suis allée le soir chez le Seigneur Jésus pour une plus longue conversation. Quand j’ai aperçu Jésus, j’ai épanché tout mon coeur, toutes mes difficultés, mes frayeurs et mes craintes. Jésus m’a écoutée avec amour, et puis il a dit : « Sois tranquille, mon enfant, je suis avec toi, pars dans le plus grand calme. Tout est prêt, j’ai donné l’ordre à ma manière qu’on te prépare une chambre individuelle ! » Calmée et emplie de gratitude, je me suis rendue au repos.




1674 Le lendemain, Soeur Félicie m’a conduite. Je partis dans un calme profond et avec une parfaite liberté d’esprit. A notre arrivée, on nous dit : « Pour soeur Faustine, il y a une chambre individuelle. » Quand nous sommes entrées dans cette chambre, nous fûmes étonnées que tout soit si joliment préparé, si propre, couvert de nappes, garni de fleurs, les soeurs avaient posé un joli agneau pascal sur la petite armoire. Aussitôt sont arrivées trois soeurs du Sacré-Coeur qui travaillent dans ce sanatorium, que j’ai connues auparavant, elles m’accueillirent chaleureusement. Soeur Félicie s’étonna de tout cela, nous nous sommes dit adieu chaleureusement et elle est partie. Quand je suis restée seule à seul avec le Seigneur Jésus, je L’ai remercié pour cette grande grâce. Jésus m’a dit : « Sois tranquille, je suis avec toi ! » Fatiguée, je m’endormis.




1675 La soeur qui s’occupe de moi est venue le soir – « Demain vous n’aurez pas le Seigneur Jésus, ma soeur, car vous êtes très fatiguée, et plus tard nous verrons comment cela sera. » Cela m’a fait extrêmement mal, mais très calmement j’ai répondu : « Bien ! ». M’en remettant complètement au Seigneur, je tâchais de m’endormir. Le lendemain matin je fis ma méditation et me suis préparée à la Sainte Communion, bien que ne devant pas avoir le Seigneur Jésus. Or, quand mon désir et mon amour arrivèrent au plus haut degré, je vis soudain près de mon lit un Séraphin, qui me donna la sainte Communion, en prononçant ces paroles : « Voilà le Seigneur des anges ! » Après avoir reçu le Seigneur, mon esprit se plongea dans l’amour divin et l’étonnement. Cela se répéta pendant treize jours, cependant je n’avais pas la certitude que le lendemain il me l’apporterait, mais m’en remettant à Dieu, je faisais confiance à la bonté divine ; mais je n’osais même pas penser si demain je recevrais la sainte Communion de la même manière.

Une grande clarté entourait le Séraphin, la divinité et l’amour divin se reflétaient en Lui. Il portait un vêtement doré, recouvert d’un surplis transparent et d’une étole transparente. Le calice était en cristal couvert d’un voile transparent. Dès qu’il m’avait donné le Seigneur il disparaissait.




1676 Quand une fois j’eus un certain doute qui s’éveilla en moi un peu avant la sainte Communion, alors le Séraphin apparut avec le Seigneur Jésus. J’ai cependant interrogé le Seigneur Jésus et n’ayant pas de réponse, j’ai dit au Séraphin : « Ne pourrais-tu pas me confesser ? » – Et il me répondit : « Aucun esprit au ciel n’a ce pouvoir. » Au même instant la sainte Hostie reposa sur mes lèvres.




1677 Dimanche, la soeur qui s’occupe des malades me dit : « Eh bien ! Aujourd’hui le prêtre vous apportera le Seigneur Jésus, ma soeur.» J’ai répondu : « C’est bien ! » Et il me L’apporta. Après quelques temps, j’ai reçu la permission de me lever et j’allais donc à la Sainte Messe et chez le Seigneur.




1678 Après le premier examen, le médecin constata un état grave. « Nous supposons, ma soeur, que vous avez ce dont vous m’avez parlé, mais Dieu tout-puissant peut tout. »

Lorsque je suis rentrée dans ma chambre, je me suis plongée dans une oraison d’action de grâce pour tout ce que le Seigneur m’a envoyé pendant toute ma vie, je me suis complètement soumise à Sa sainte volonté. Une immense joie et une paix profonde ont inondé mon âme. Je sentais un calme si profond que si la mort était venue à ce moment-là je ne lui aurais pas dit – attends, car j’ai encore des affaires à régler. Non, mais je l’aurais saluée avec joie, car je suis prête à la rencontre du Seigneur, non seulement aujourd’hui, mais depuis le moment où j’ai mis toute ma confiance en la miséricorde divine, m’en remettant complètement à Sa sainte volonté pleine de miséricorde et de pitié. Je sais ce que je suis de moi-même…




1679

TESTAMENT DE SAINTE SOEUR FAUSTINE: Dimanche de Quasimodo.

Je me suis offerte au Seigneur à nouveau aujourd’hui en holocauste pour les pécheurs. « Mon Jésus, si la fin de ma vie approche déjà, je Te supplie en toute humilité, accepte ma mort en union avec Toi, comme l’holocauste que je t’offre aujourd’hui en toute lucidité et avec toute ma volonté, dans un triple but :

Premièrement – pour que l’oeuvre de Ta miséricorde se répande dans le monde entier, et que cette fête de la Miséricorde divine soit approuvée et célébrée.

Deuxièmement - pour que les pécheurs recourent à Ta miséricorde, éprouvant les inexprimables effets de cette miséricorde, et surtout les âmes agonisantes.

Troisièmement - pour que la totalité de l’oeuvre de Ta miséricorde se réalise d’après Tes désirs, et aussi pour une certaine personne qui dirige cette oeuvre…

Accepte, très miséricordieux Jésus, cette pauvre offrande que je Te fais aujourd’hui en présence du ciel et de la terre. Que Ton Très Saint Coeur plein de miséricorde complète ce qui manque à mon offrande et qu’Il l’offre à Ton Père pour la conversion des pécheurs. J’ai soif des âmes, ô Christ ! »




1680 A cet instant la lumière divine me pénétra et je me sentis la propriété exclusive de Dieu, et j’ai ressenti la plus entière liberté d’esprit, dont je n’avais aucune idée auparavant ; et au même moment, j’ai aperçu la gloire de la miséricorde divine et des inconcevables multitudes d’âmes qui glorifiaient Sa bonté. Mon âme entière s’abîma en Dieu et j’ai entendu ces paroles : « Tu es ma fille la plus chère. Cette présence sensible de Dieu dura pendant toute la journée. »




1681 1er avril 1938. Ce soir, Jésus m’a dit : « Ma fille, na manques-tu de rien ? » - J’ai répondu : « Ô mon Amour, quand je T’ai, j’ai tout ! » Et le Seigneur répondit : « Si les âmes s’en remettaient complètement à moi, je me chargerais seul de les sanctifier et les comblerais de plus grandes grâces encore. Il y a des âmes qui font échouer mes efforts, mais je ne me décourage pas ; à chaque fois qu’elles se tournent vers moi, je me hâte de les secourir, les abritant de ma miséricorde, et je leur donne la première place dans mon coeur plein de pitié.




1682 Ecris pour les âmes religieuses que mon délice est de venir dans leur coeur par la sainte Communion, mais si dans ce coeur, il y a quelqu’un d’autre, je ne peux le supporter et j’en sors au plus vite, emportant avec moi tous les dons et les grâces que j’avais préparées pour elle, et l’âme ne s’aperçoit même pas de ma sortie. Après quelques temps un vide intérieur et le mécontentement attireront son attention. Oh ! Si elle pouvait se tourner alors vers moi, je l’aiderais à purifier son coeur, je ferais tout dans son âme, mais à son insu et sans son consentement, je ne puis gouverner en son coeur ! »




1683 Je suis souvent en relation avec des âmes à l’agonie, leur obtenant la miséricorde divine. Oh ! Comme la bonté de Dieu est grande, plus grande que ce que nous pouvons concevoir. Il y a des moments et des mystères de la miséricorde divine à la vue desquels les cieux sont surpris. Que cessent nos jugements sur les âmes car la miséricorde divine envers elles est étonnante !




1684 Aujourd’hui pendant l’heure sainte, j’ai prié le Seigneur Jésus de daigner m’instruire sur la vie intérieure. Jésus me répondit : « Ma fille, observe fidèlement les paroles que je vais te dire : ne donne pas une trop grande valeur à aucune chose extérieure même si elle te paraissait très chère. Quitte toi-même, et demeure sans cesse avec moi ! Confie-moi tout, ne fais rien à ta guise et tu vivras toujours dans une grande liberté d’esprit, aucune circonstance, ni aucun événement ne sera capable de te la troubler ! Ne fais pas attention aux paroles humaines, permets à chacun de te juger à son gré ! Ne t’explique pas, cela ne te fera pas de mal ! Rends tout à la première demande, même si c’étaient les choses les plus nécessaires ; ne demande rien avant de m’avoir consulté ! Permets qu’on te prenne même ce qui te revient de droit : la considération, la bonne renommée ; que ton esprit soit au-dessus de tout cela ! Et ainsi libérée de tout, repose-toi près de mon coeur, ne permets à rien de troubler ton calme ! Mon élève, médite les paroles que je t’ai dites ! »




1685 « Ô mon Amour, mon Maître éternel, comme il est bon d’obéir, car avec l’obéissance pénètrent dans l’âme la vigueur et la force d’agir ! »




1686 J’ai vu aujourd’hui le Seigneur Jésus crucifié. De la plaie de Son Coeur se répandaient des perles précieuses et des diamants. Je voyais quelle multitude d’âmes ramassait ces dons, mais il y avait une âme qui était proche de Son Coeur, elle ramassait avec une grande générosité non seulement pour elle-même mais pour les autres aussi, connaissant la valeur du don. Le Sauveur m’a dit : « Voilà les trésors de grâces qui coulent sur les âmes, mais toutes ne savent pas profiter de ma largesse ! »




1687 Aujourd’hui le Seigneur m’a dit : « Ma fille regarde en mon coeur miséricordieux et reflète sa pitié dans ton propre coeur et dans tes actes, pour que toi, qui annonces au monde ma miséricorde, tu en brûles toi-même. »


1688 8 mai 1938. J’ai vu aujourd’hui deux poteaux plantés dans la terre, très grands, j’en avait planté un, et une autre personne, S.M., le second, par un effort inouï, avec peine et difficulté ; en plantant ce poteau, je m’étonnai moi-même d’où me venait une telle force. J’ai reconnu que je ne l’avais pas fait avec mes propres forces, mais par la force d’en haut. Les deux poteaux étaient aussi proches l’un de l’autre que la dimension de cette image, et j’ai vu cette image suspendue très haut sur ces deux poteaux. En un instant un grand sanctuaire se dressa sur ces deux poteaux en dedans et au dehors. J’ai vu une main qui finissait ce sanctuaire, mais je n’ai pas vu la personne. Une multitude de gens étaient à l’extérieur et à l’intérieur de ce sanctuaire et des torrents sortant du Coeur miséricordieux de Jésus se déversaient sur tous.

1689 Aujourd’hui, après la sainte Communion, Jésus m’a dit : « Ma fille, donne-moi les âmes ; sache que ton devoir est de me conquérir des âmes par la prière et le sacrifice, par l’encouragement à la confiance en la miséricorde »

1690 Oh ! Comme je désire la gloire de Ta miséricorde, pour moi l’amertume et la souffrance. Quand je vois la gloire de Ta miséricorde, je suis heureuse outre mesure. Que toute l’infamie, l’humiliation et l’avilissement retombent sur moi, pourvu que retentissent la gloire et l’honneur de Ta miséricorde, cela me suffit !

1691

Le Créateur et la créature


Faustine journal 1633