I-II (trad. Drioux 1852) Qu.102 a.4

ARTICLE IV. — peut-on assigner une raison certaine des cérémonies qui appartiennent aux choses sacrées?


Objections: 1. Il semble qu'on ne puisse assigner une raison suffisante des cérémonies de l'ancienne loi qui appartiennent aux choses sacrées. Car saint Paul dit (Ac 17,24) : Dieu, qui a fait le monde et tout ce qu'il renferme, par la même qu'il est le maître du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples faits de mains d'hommes. C'est donc à tort que sous l'ancienne loi on a fait un tabernacle ou un temple pour le culte de Dieu.

2. L'état de l'ancienne loi n'a été changé que par le Christ. Or, le tabernacle désignait l'état de l'ancienne loi. On n'aurait donc pas dû changer le tabernacle en construisant un temple.

3. La loi divine doit principalement porter les hommes au culte de Dieu. Or, pour le développement du culte divin, il faut qu'il y ait beaucoup d'autels et beaucoup de temples, comme on le voit sous la loi nouvelle. Il semble donc que sous la loi ancienne ce n'était pas assez d'un seul tabernacle ou d'un seul temple, mais qu'il en aurait fallu plusieurs.

4. Le tabernacle ou le temple se rapportait au culte de Dieu. Or, on doit surtout vénérer en Dieu son unité et sa simplicité. Il ne paraît  donc pas convenable que le tabernacle ou le temple ait été séparé par des voiles.

5. La vertu du premier moteur qui est Dieu se manifeste d'abord à l'Orient où commence le premier mouvement. Or, le tabernacle a été fait pour adorer Dieu. Donc on devait le tourner plutôt du côté de l'Orient que du côté de l'Occident.

6. Le Seigneur a commandé ( Ex. Ex 20,4) de ne faire ni image taillée, ni aucune figure. C'est donc à tort que dans le tabernacle ou dans le temple on a sculpté les images des chérubins. Il semble qu'on y ait placé aussi sans motif raisonnable l'arche, le propitiatoire, le chandelier, la table et un double autel.

7. Le Seigneur a dit (C^a?. 20, 24): Vous me ferez un autel de terre, et ensuite : Vous ne monterez pas sur mon autel par des degrés. C'est donc à tort qu'on a ensuite ordonné de faire un autel de bois recouvert d'or ou d'airain et d'une telle élévation qu'on ne puisse y monter que par des gradins. Car il est dit (Ex 27,1) : Vous ferez un autel de bois de Séthim (1) qui aura cinq coudées de long et autant de large et trois coudées de haut, et vous le couvrirez d'airain. Et plus loin (Ex 30,1): Vous ferez un autel de bois de Séthim pour brûler les parfums et vous le couvrirez de l'or le plus pur.

8. Dans les oeuvres de Dieu il ne doit rien y avoir de superflu, parce qu'on ne trouve rien de superflu dans les oeuvres de la nature. Or, pour une tente ou pour une maison il suffit d'une couverture. C'est donc à tort qu'on en a mis plusieurs sur le tabernacle, et qu'on l'a recouvert avec des rideaux de poils de chèvre, des peaux de béliers teintes en rouge et des peaux couleur d'hyacinthe.

9. La consécration extérieure représente la sainteté intérieure dont l'âme est le sujet. On avait donc tort de consacrer le tabernacle et ses vases, puisqu'ils étaient de choses inanimées.

0. Le Psalmiste dit (Ps 33,1) : Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sera toujours dans ma bouche. Or, les solennités sont établies pour louer Dieu. C'est donc à tort qu'on a déterminé certains jours pour les célébrer. Par conséquent il semble que les cérémonies des choses sacrées n'aient pas de causes convenables.

En sens contraire Mais c'est le contraire. L'Apôtre dit (He 8,4) : Ceux qui offrent des dons selon la loi exercent un culte qui était l'ombre et la figure des choses célestes, d'après ce qui a été dit à Moïse quand il dressait le tabernacle: Voyez, lui fut-il dit, faites tout d'après le modèle qui vous a été montré sur la montagne. Or, ce qui représente l'image des choses célestes est tout à fait raisonnable. Donc les cérémonies des choses sacrées avaient une cause raisonnable.

CONCLUSION. — Puisque tout le culte extérieur a principalement pour but de faire adorer Dieu par les hommes, il a fallu déterminer des temps particuliers, un tabernacle, des vases et des ministres spécialement affectés à ce culte.

Réponse Il faut répondre que le culte extérieur a principalement pour but d'imprimer dans les hommes le respect pour la Divinité. Or, le coeur de l'homme est ainsi fait qu'il respecte moins les choses communes et qui ne sont pas distinctes des autres, tandis qu'il vénère et qu'il admire davantage celles qui se distinguent des autres par une certaine supériorité. C'est de là qu'est venue la coutume de faire mettre aux rois et aux princes, qui ont besoin d'être respectés par leurs sujets, des habits plus précieux et de leur faire construire des habitations plus vastes et plus splendides. C'est pourquoi il a fallu pour le culte de Dieu des époques spéciales, un tabernacle spécial des vases et des ministres spécialement affectés à cet office, afin d'inspirer aux hommes plus de respect pour la Divinité. — De même l'état de l'ancienne loi avait pour but, comme nous l'avons dit (art. 1 huj. quaest. et art. 2), de figurer le mystère du Christ. Or, il faut que ce qui doit représenter une chose soit déterminé, afin que la figure ait de la ressemblance avec l'objet figuré (2). C'est pour ce motif qu'on a dû observer certaines choses particulières à l'égard de ce qui appartient au culte de Dieu.

Solutions: 1. Il faut répondre au premier argument, que le culte de Dieu embrasse deux choses : Dieu qui est adoré et les hommes qui l'adorent. Dieu qu'on adore n'est renfermé lui-même dans aucun lieu corporel ; par conséquent il n'a pas fallu à cause de lui faire un tabernacle ou un temple spécial. Mais les hommes qui l'adorent sont des êtres corporels, et à cause d'eux il a fallu qu'on construisît pour le culte divin un tabernacle ou un temple spécial, et cela pour deux motifs : 1° afin qu'en se réunissant dans ce lieu avec la pensée d'y adorer Dieu, les hommes fussent pénétrés d'un respect plus profond ; 2° pour que la disposition du temple ou du tabernacle exprime ce qui regarde l'excellence de la divinité ou de l'humanité du Christ. C'est ce que dit Salomon (1R 8,27) : Si le ciel et les deux des deux ne peuvent vous contenir, à plus forte raison cette maison que je vous ai construite 1 Puis il ajoute : Que vos yeux soient ouverts sur cette maison dont vous avez dit: Mon nom sera là pour entendre la prière de votre serviteur et d'Israël votre peuple. D'où il est manifeste que le sanctuaire n'a pas été fait pour contenir Dieu comme s'il y habitait localement ; mais pour que le nom de Dieu soit là, c'est-à-dire pour que sa connaissance soit manifestée par ce qui s'y disait et ce qui s'y passait, et c'est par suite de la sainteté du lieu que les prières qu'on y faisait étaient plus dignes d'être exaucées, à cause de la dévotion de ceux qui les adressaient au ciel (1).

2. Il faut répondre au second, que l'état de la loi ancienne ne fut pas changé avant le Christ, quant à l'accomplissement de la loi qui fut l'oeuvre seule du Christ, mais il le fut quant à la condition du peuple qui vivait sous cette loi. En effet le peuple fut d'abord dans le désert sans avoir de demeure fixe, et il eut ensuite à soutenir divers combats contre les nations voisines. Mais enfin au temps de David et de Salomon il jouit de la tranquillité la plus parfaite (2). C'est alors que le temple fut bâti à l'endroit que Dieu avait lui-même marqué à Abraham pour y faire son sacrifice. Car il est dit (Gn 22,2) que le Seigneur ordonna à Abraham d'offrir son fils en holocauste sur une des montagnes qu'il lui montrerait. Puis la Genèse ajoute (Gn 22,14) qu'Abraham appela ce lieu d'un nom qui signifie : le Seigneur voit; comme si d'après la prévision de Dieu ce lieu avait été choisi pour son culte. C'est pourquoi il est écrit dans la loi (Dt 12,5) : Vous viendrez au lieu que le Seigneur votre Dieu aura choisi, et vous offrirez vos holocaustes et vos victimes. Or, ce lieu n'a pas dû être désigné pour la construction du temple avant le temps que nous venons de fixer, pour trois raisons que donne Maimonide. La première, de peur que les nations ne se l'appropriassent; la seconde pour qu'elles ne le détruisissent pas, et la troisième de crainte que chaque tribu ne voulut l'avoir dans son lot, ce qui aurait été la source d'une foule de dissensions et de discordes. C'est pourquoi le temple n'a pas été bâti avant que le peuple n'eût un roi qui fût capable de comprimer ces guerres intestines. Auparavant il y avait un tabernacle portatif qui restait en divers lieux, comme si le lieu où Dieu devait être adoré n'avait pas encore été déterminé. Telle est la raison littérale pour laquelle il y eut d'abord un tabernacle et ensuite un temple. On peut en donner aussi une raison figurative, c'est que ces deux choses signifiaient un double état. Ainsi le tabernacle, qui était mobile, signifiait l'état de la vie présente qui est changeante, tandis que le temple, qui était fixe et stable, représentait l'état de la vie future qui est absolument immuable. C'est pourquoi il est dit (1R 6,7) que quand on le construisit on n'entendit ni le bruit du marteau, ni celui de la hache, pour indiquer qu'il n'y aura ni trouble, ni tumulte dans la vie à venir. — Ou bien encore le tabernacle désignait l'état de l'ancienne loi, tandis que le temple construit par Salomon était la figure de la loi nouvelle. Ainsi il n'y a que les Juifs qui aient travaillé à la construction du tabernacle, tandis que les gentils, c'est-à-dire les ouvriers de Tyr et de Sidon, ont été occupés à bâtir le temple.

3. Il faut répondre au troisième, qu'on peut donner une raison littérale et une raison figurative de l'unité du tabernacle ou du temple. La raison littérale c'est qu'on a voulu par là exclure l'idolâtrie-, parce que les gentils élevaient divers temples à leurs divers dieux. C'est pourquoi pour affermir dans les hommes la croyance en son unité, Dieu a voulu qu'on ne lui offrît un sacrifice que dans un seul lieu. Et aussi pour leur montrer par là que le culte corporel ne lui était pas agréable par lui-même, il les empêchait de lui offrir çà et là des sacrifices partout où ils se trouvaient. Mais le culte de la loi nouvelle dont le sacrifice renferme la grâce (spirituelle est par lui-même agréable à Dieu. C'est pour cette raison que sous cette loi on a multiplié les autels et les temples. — Toutefois à l'égard de ce qui appartenait au culte spirituel de Dieu, qui consiste dans l'enseignement de la loi et des prophètes, il y avait sous la loi ancienne divers lieux déterminés où l'on se réunissait pour louer Dieu. C'est ce qu'on appelait les synagogues, comme on donne maintenant le nom d'églises (-1) aux lieux où les chrétiens se réunissent pour chanter les louanges du Seigneur. Ainsi notre Eglise a remplacé le temple et la synagogue, parce que le sacrifice de l'Eglise est lui-même spirituel et que par conséquent on ne distingue plus le lieu où l'on sacrifie du lieu où l'on enseigne. — La raison figurative qu'on peut eu donner, c'est qu'on représentait par là l'unité de l'Eglise militante ou triomphante.

4. Il faut répondre au quatrième, que comme l'unité du temple ou du tabernacle représentait l'unité de Dieu ou l'unité de l'Eglise, de même la distinction du tabernacle ou du temple représentait la distinction des choses qui lui sont soumises et qui nous portent à le vénérer. En effet, le tabernacle était divisé en deux parties, dont l'une qu'on appelait le Saint des saints était à l'Occident et l'autre qu'on appelait le Saint était à l'Orient. De plus il y avait devant le tabernacle le parvis. Cette distinction avait donc une double raison. La première, c'est que le tabernacle ayant été fait pour le culte divin, il était divisé de manière à représenter les différentes parties du monde. Car la partie qu'on appelait le Saint des saints figurait la partie la plus élevée de l'univers qui appartient aux substances spirituelles, tandis que la partie qu'on appelait le Saint représentait le monde corporel. C'est pourquoi le Saint était séparé du Saint des saints par un voile qui était de quatre couleurs pour désigner les quatre éléments : il était de lin pour désigner la terre, parce que c'est la terre qui produit le lin, de pourpre pour signifier l'eau, parce que la couleur de la pourpre vient de certains coquillages qu'on trouve dans la mer; d’hyacinthe pour indiquer l'air, parce que l'hyacinthe a la couleur de l'air; et d'écarlate deux fois teinte pour rappeler le feu. Ce voile était ainsi placé parce que la matière des quatre éléments est un obstacle qui nous dérobe la vue des substances spirituelles. Le grand prêtre seul entrait dans le tabernacle intérieur, c'est-à-dire dans le Saint des saints, et cela une seule fois par an pour montrer que la perfection finale de l'homme consiste à entrer dans ce monde supérieur. Quant au tabernacle extérieur, c'est-à-dire le Saint, les prêtres y entraient tous les jours, mais lc peuple n'y entrait pas; il n'avait accès que dans le parvis, parce que le peuple peut voir les choses corporelles; mais il n'y a que les sages qui puissent par la réflexion en pénétrer les raisons intérieures. — Dans le sens figuratif, le tabernacle extérieur ou le Saint représentait l'état de l'ancienne loi, comme le dit l'Apôtre (He 9), parce que les prêtres qui offraient les sacrifices entraient toujours dans ce tabernacle. Le tabernacle intérieur, ou le Saint des saints, figurait la gloire céleste ou l'état spirituel de la loi nouvelle qui est un commencement de la gloire future et dans lequel le Christ nous a introduits; ce que représentait le grand prêtre en v entrant seul une fois par an. Le voile figurait les mystères spirituels cachés dans les anciens sacrifices. Ce voile était orné de quatre couleurs : le lin désignait la pureté de la chair, la pourpre les souffrances que les saints ont endurées pour Dieu, l'écarlate deux fois teinte le double amour qu'on doit avoir pour Dieu et le prochain, et l'hyacinthe la méditation des choses du ciel. Sous la loi ancienne, l'état du peuple était autre que celui des prêtres. Car le peuple considérait les sacrifices corporels eux-mêmes qu'on offrait dans le parvis, tandis que les prêtres méditaient la raison de ces sacrifices et avaient une foi plus explicite sur les mystères du Christ. C'est pourquoi ils entraient dans le tabernacle extérieur qui était, aussi séparé du parvis par un voile; parce qu'il y avait à l'égard du mystère du Christ des choses qui étaient cachées au peuple et que les prêtres connaissaient (1). Cependant elles ne leur avaient pas -été pleinement révélées, comme elles le furent ensuite dans le Nouveau Testament, selon la remarque de saint Paul (Ep 3) (2).

5. Il faut répondre au cinquième, que la loi prescrivit l'adoration vers l'Occident pour détourner de l'idolâtrie. Car tous les gentils adoraient le visage tourné vers l'Orient par respect pour le soleil. C'est ce qui fait dire au prophète (Ez 8,16) qu'il a vu des hommes ayant te dos tourné au temple du Seigneur et la face vers l'Orient pour adorer le soleil à son lever. C'était pour détourner les Juifs de cette coutume que dans le tabernacle le Saint des saints était à l'Occident pour qu'on adorât le visage tourné de ce côté. La raison figurative qu'on peut aussi en donner, c'est que toute la disposition du tabernacle avait pour but de figurer la mort du Christ, qui est représentée par le couchant, d'après ces paroles du Psalmiste (Ps 97,5) : Il est monté vers le couchant, le Seigneur est son nom.

6. Il faut répondre au sixième, que l'on peut donner la raison littérale et la raison figurative des choses qui étaient renfermées dans le tabernacle. La raison littérale se rapporte au culte de Dieu. Comme nous avons dit (in resp. ad 4) que le tabernacle intérieur qu'on appelait le Saint des saints représentait le monde supérieur des substances spirituelles, on y avait placé pour ce motif trois choses : l'arche d'alliance dans laquelle il y avait une urne d'or qui renfermait de la manne; la verge d'Aaron qui avait fleuri, et les tables sur lesquelles étaient écrits les dix préceptes de la loi. Cette arche était placée entre deux chérubins qui se regardaient réciproquement, et sur l'arche il y avait une table de pierre qu'on appelait le propitiatoire et qui se trouvait au-dessus des ailes des chérubins, comme si les chérubins l'avaient portée et qu'elle fût en quelque sorte le siège de Dieu. On lui donnait le nom de propitiatoire, comme si Dieu se fût rendu de là propice au peuple à la prière du grand prêtre. Elle était portée par les chérubins qui étaient considérés comme des ministres soumis à Dieu, et l'arche d'alliance servait en quelque sorte d'escabeau au Seigneur qui était assis sur le propitiatoire. Ces trois emblèmes désignaient les trois choses qui existent dans le monde supérieur. Et d'abord Dieu qui est au-dessus de tout, incompréhensible à toute créature, et c'est pour cette raison qu'on ne lui donnait aucune figure, afin de représenter son invisibilité. Mais on avait figuré son siège, parce que l'on comprend la créature et qu'elle est soumise à Dieu, comme un siège l'est à celui qui l'occupe. Il y a ensuite dans le monde supérieur des substances spirituelles auxquelles on donne le nom d'anges. Elles sont représentées par les deux chérubins qui se regardent réciproquement pour désigner leur mutuel accord, d'après ces paroles de Job (Jb 25,2) : C'est celui-là qui fait régner la paix dans les hauts lieux. On ne mit pas qu'un seul chérubin, pour indiquer la multitude des esprits célestes et pour détourner de leur culte ceux qui avaient reçu l'ordre de n'adorer qu'un seul Dieu. Enfin dans le monde intellectuel, il y a les raisons de toutes les choses qui sont cachées ici- bas, comme les raisons des effets sont renfermées dans leurs causes et les raisons des objets d'art dans l'ouvrier qui les produit. C'est ce que représentait l'arche, qui renfermait en elle trois choses qui étaient la figure de ce qui tient le premier rang dans les choses humaines. Ainsi la sagesse était figurée par les tables de la loi ; le pouvoir de celui qui commande par la verge d'Aaron, la vie par la manne qui avait été la nourriture des Juifs. Ou encore ces trois choses représentaient les trois attributs de Dieu : sa sagesse était désignée par les tables, sa puissance par la verge, et sa bonté par la manne, soit à cause de sa douceur, soit parce que Dieu l'a donnée à son peuple par un effet de sa miséricorde. C'est pourquoi elle était conservée en mémoire de ce bienfait. Ces trois choses ont été aussi figurées dans la vision d'Isaïe (Is 6). Car il vit le Seigneur assis sur un trône très-haut et très-élevé; des séraphins étaient de chaque côté, et la maison de Dieu fut remplie de sa gloire. C'est ce qui faisait dire aux séraphins : Toute la terre est remplie de sa gloire. On ne représentait pas ainsi les images des séraphins pour leur offrir un culte (ce qui était défendu par le premier précepte de la loi), mais on les représentait pour indiquer qu'ils étaient les ministres de Dieu, comme nous l'avons déjà dit. — Le tabernacle extérieur qui représentait le siècle présent renfermait trois choses : l'autel des parfums qui était directement en face de l'arche, la table de proposition sur laquelle on plaçait douze pains et qui était du côté du nord, et le chandelier qui était du côté du midi. Ces trois choses paraissent correspondre aux trois choses qui étaient renfermées dans l'arche, mais elles représentaient plus manifestement les mêmes objets. Car les raisons des choses ont besoin d'être montrées plus sensiblement qu'elles ne le son

t dans l'esprit de Dieu et des anges, pour être accessibles aux hommes sages que représentaient les prêtres qui entraient dans le tabernacle. Ainsi le chandelier était en quelque sorte le signe de la sagesse qui était exprimée sur les tables en termes intelligibles. L'autel des parfums représentait le devoir des prêtres qui ont pour mission d'amener le peuple à Dieu, ce qui était aussi figuré par la verge. Car sur cet autel on brûlait des parfums de bonne odeur ; ce qui indiquait que la sainteté du peuple est agréable à Dieu. En effet, il est dit que la fumée des parfums désigne les bonnes oeuvres des saints (Ap 7) La dignité sacerdotale était parfaitement représentée dans l'arche par la verge et dans le tabernacle extérieur par l'autel des parfums ; parce que le prêtre est médiateur entre Dieu et le peuple, qu'il le dirige par la puissance divine que la verge indique, et qu'il offre à Dieu, comme sur l'autel des parfums, le fruit de ses efforts, c'est-à-dire la sainteté du peuple lui-même. La table indique, comme la manne, ce qui sert de nourriture à notre vie -, seulement le pain est plus commun et plus grossier, tandis que la manne est plus agréable et plus exquise. On avait eu raison de placer le chandelier du côté du midi et la table du côté du nord, parce que le midi est la droite du monde et que le nord en est la gauche, comme on le voit (De coel. et mund. lib. ii, text. 15). Or, la sagesse se met à droite comme tous les autres biens spirituels, tandis que la nourriture temporelle se place à gauche, d'après ces paroles du Sage (Pr 3,16) : Dans sa gauche les richesses et la gloire. La puissance sacerdotale tient le milieu entre les biens temporels et la sagesse spirituelle, parce que c'est par elle que Dieu dispense ces deux sortes d'avantages. — On peut encore donner de ces choses une autre raison plus littérale. En effet, l'arche renfermait les tables de la loi pour empêcher qu'on ne l'oublie. Ainsi il est dit (Ex 24) : Je vous donnerai deux tables de pierre, la loi et les préceptes que j’ai écrits pour que vous instruisiez les enfants d'Israël. La verge d'Aaron y était placée pour comprimer toutes les dissensions qui pouvaient s'élever parmi le peuple au sujet du sacerdoce d'Aaron. Ainsi il est dit (Nb 17,10) : Reportez la verge d'Aaron dans l'arche d'alliance, afin qu'elle y soit gardée en signe de la rébellion des enfants d'Israël. On conservait la manne dans l'arche pour perpétuer le souvenir du bienfait que le Seigneur a accordé aux enfants d'Israël dans le désert. Ainsi il est dit (Ex 16,32) : Remplissez-en un gomor et qu'on la garde pour les générations futures, afin qu'elles sachent de quel pain je vous ai nourris dans le désert. Le chandelier était là pour ajouter à l'éclat du tabernacle-, car il appartient à la beauté d'une maison d'être parfaitement éclairée. Il avait sept branches, comme le dit l'historien Josèphe (De antiq. lib. iii, cap. 7 et 8), pour représenter les sept planètes qui éclairent le monde entier. On le plaçait au midi, parce que le cours des planètes est pour nous de ce côté. L'autel des parfums avait été élevé pour répandre constamment dans le tabernacle une fumée d'une bonne odeur, soit par respect pour le tabernacle même, soit pour remédier aux exhalaisons mauvaises qui pouvaient résulter de l'effusion du sang et du meurtre des animaux. Car les choses qui sont fétides sont considérées comme viles, tandis que les hommes apprécient tout particulièrement celles qui répandent une bonne odeur. On avait placé là une table pour indiquer que les prêtres qui servaient au temple devaient vivre dans le temple. C'est pourquoi il n'y avait que les prêtres qui eussent le droit de manger les douze pains qui y étaient superposés en mémoire des douze tribus, comme on le voit (Mt 12). On ne mettait pas la table directement au milieu, devant le propitiatoire, pour ne pas suivre les rites des idolâtres. Car les gentils, dans les fêtes de la lune, plaçaient une table devant l'idole de cet astre. Ainsi il est dit (Jr 7,18) : Les femmes mêlent de la graisse avec de la farine pour faire des

gâteaux à la reine du ciel. Dans le parvis, hors du tabernacle, se trouvait l'autel des holocaustes, sur lequel on offrait à Dieu en sacrifices les choses que le peuple possédait. C'est pourquoi le peuple, qui offrait ces choses par les mains des prêtres, pouvait rester dans le parvis; mais il n'y avait que les prêtres, auxquels il appartenait d'offrir le peuple à Dieu, qui pussent s'approcher de l'autel intérieur sur lequel on offrait la dévotion et la sainteté même du peuple. Cet autel avait été placé hors du tabernacle, dans le parvis, pour ne pas imiter les idolâtres, parce que les gentils plaçaient leurs autels dans l'intérieur de leurs temples pour sacrifier à leurs idoles. — On peut déterminer la raison figurative de toutes ces choses d'après le rapport qu'il y avait entre le tabernacle et le Christ dont il était la figure. Or, il faut observer que pour marquer l'imperfection des figures légales, on a établi dans le temple différentes figures pour représenter le Christ. En effet, il est représenté par le propitiatoire; parce qu'il est lui-même la victime de propitiation qui s'est offerte pour nos péchés (1Jn 2,2). Ce propitiatoire était à bon droit porté par les chérubins, parce qu'il est écrit de lui : que tous les anges de Dieu l'adorent, comme on le voit (He 1,6). Il est aussi représenté par l'arche, parce que comme l'arche avait été faite de bois de Séthim, de même le corps du Christ était formé des membres les plus purs. Elle avait été couverte d'or, parce que le Christ fut rempli de la sagesse et de la charité dont l'or est le symbole. Dans l'arche il y avait une urne d'or contenant de la manne, ce qui représentait son âme sainte qui contenait toute la plénitude de la sainteté et de la divinité. Il y avait dans l'arche la verge, c'est-à- dire la puissance sacerdotale, parce que le Christ a été fait lui-même prêtre à jamais. Il y avait aussi les tables de la loi, pour montrer que le Christ est également législateur. Le Christ est figuré par le chandelier, car il dit lui- même (Jn 8,12) : Je suis la lumière du monde, et les sept branches indiquaient les sept dons de l'Esprit-Saint. Il est aussi figuré par la table, parce qu'il est lui-même la nourriture spirituelle, d'après ces paroles (Jn 6,51) : Je suis le pain de vie. Les douze pains signifiaient les douze apôtres ou leur doctrine, ou bien le chandelier et la table peuvent représenter la doctrine et la foi de l'Eglise qui éclaire et fortifie spirituellement. Le Christ est encore figuré par les deux autels, celui des holocaustes et des parfums ; parce qu'il faut que nous offrions à Dieu par lui toutes nos bonnes actions, soit les mortifications de notre chair que nous offrons en quelque sorte sur l'autel des holocaustes, soit les bonnes oeuvres spirituelles que les chrétiens parfaits offrent à Dieu dans le Christ dans toute la pureté de leur coeur, comme sur l'autel des parfums, d'après ces paroles de l'Apôtre (He 13,15) : Offrons donc par lui sans cesse à Dieu une hostie de louange.

7. Il faut répondre au septième, que le Seigneur ordonna de construire un autel pour offrir des sacrifices en l'honneur de Dieu et des présents pour l'entretien des ministres qui servaient au tabernacle. A l'égard de la construction de l'autel le Seigneur a donné deux sortes de précepte : 1° au commencement de la loi (Ex 20) il a commandé de faire un autel de terre ou au moins de pierres non coupées, et ensuite de ne pas l'élever de manière qu'on eût besoin de degrés pour y monter. Toutes ces prescriptions étaient en haine du culte des idoles. Car les gentils construisaient à leurs idoles des autels ornés et très-élevés dans lesquels ils supposaient une certaine sainteté et une certaine puissance. Le Seigneur dit encore aux Juifs (Dt 16,21) : Vous ne planterez ni de grands bois, ni aucun arbre auprès de l’autel du Seigneur votre Dieu, parce que les idolâtres avaient coutume de sacrifier sous les arbres pour y jouir de l'ombre et de la fraîcheur — 1a raison figurative de ces préceptes c'est que nous devons reconnaître dans le Christ, qui est notre autel, notre véritable nature corporelle quant à l'humanité, ce que figurait Y autel de terre, et nous devons croire que par rapport à la divinité il est égal à son Père, ce qu'on indique en disant qu'on ne devait pas monter à l'autel par des degrés. Et d'après le Christ nous ne devons pas non plus admettre la doctrine des gentils qui portait à la mollesse. Le tabernacle ayant été fait pour honorer Dieu, on n'eut plus à craindre ces occasions de scandale qui pouvaient faire tomber dans l'idolâtrie. C'est pourquoi le Seigneur ordonna de faire d'airain l'autel des holocaustes qui serait vu de tout le peuple, et de faire d'or l'autel des parfums que les prêtres seuls voyaient. L'airain n'était pas assez précieux pour que son abondance portât le peuple à l'idolâtrie. Et quand il est dit (Ex 20,26) : Vous ne monterez pas par des degrés à mon autel, de peur de découvrir votre honte, on doit observer que ce précepte avait encore pour but d'éloigner de l'idolâtrie, parce que dans les fêtes de Priape les gentils se montraient à nu devant le peuple. Il fut ensuite ordonné aux prêtres de mettre des caleçons, et l'on put sans aucun péril construire des autels si élevés qu'il fallait pour y monter des gradins. Ces gradins n'étaient pas fixes, mais iis étaient portatifs, et à l'heure du sacrifice les prêtres s'en servaient pour monter sur l'autel où ils devaient offrir les sacrifices.

8. Il faut répondre au huitième, que le corps du tabernacle était formé de tables ou de planches qui étaient droites dans leur longueur. A l'intérieur elles étaient couvertes de rideaux de quatre couleurs différentes, de lin retors, d'hyacinthe, de pourpre et d'écarlate deux fois teinte. Ces rideaux ne couvraient que les côtés du tabernacle. Pour en former le toit il y avait une couverture de peaux d'hyacinthes, sur celle-ci une autre couverture de peaux de béliers teintes en rouge, enfin sur cette dernière une troisième couverture de peaux de chèvres qui ne couvraient pas seulement le toit du tabernacle, mais qui descendaient encore jusqu'à terre, et qui revêtaient à l'extérieur les planches dont le tabernacle était composé. La raison littérale de toutes ces choses c'est qu'elles servaient en général à orner et à protéger le tabernacle pour le faire respecter. En particulier d'après quelques interprètes, les rideaux désignaient le ciel sidéral où l'on admire la variété des étoiles -, l'étamine (saga) signifiait les eaux qui sont au-dessus du firmament; les peaux teintes en rouge le ciel empyrée où sont les anges, et les peaux d'hyacinthe le ciel de la sainte Trinité. — La raison figurative de toutes ces choses c'est que les planches dont le tabernacle était construit indiquent les fidèles dont l'Eglise est composée. Elles étaient couvertes au dedans par des rideaux de quatre couleurs, parce que les fidèles sont intérieurement ornés de quatre vertus. En effet le lin retors, d'après la glose (ordin. Ex. xxvi), indique l'éclat de la chasteté qui brille dans la chair ; l'hyacinthe montre l'esprit qui désire les biens célestes ; la pourpre est le symbole de la chair soumise aux souffrances; l'écarlate deux fois teinte représente l'âme qui au milieu des douleurs est tout éclatante par l'amour de Dieu et du prochain. Ce qui recouvrait le toit du tabernacle représentait les prélats et les docteurs, dans lesquels on doit trouver cette conversation toute céleste représentée par les peaux de couleur hyacinthe ; la disposition au martyre figurée par les peaux teintes en rouge ; l'austérité de la vie et la patience dans l'adversité, qu'indiquait la peau de chèvre qui était exposée à la pluie et aux vents, comme le dit la glose (loc. cit.).

9. Il faut répondre au neuvième, que la consécration du tabernacle et de ses vases avait une cause littérale. C'est qu'on voulait les faire par là respecter davantage, en montrant par cette consécration qu'ils devaient être exclusivement employés au culte divin. La raison figurative, c'est que la sanctification de ces objets représentait la sanctification spirituelle du tabernacle vivant, c'est-à-dire des fidèles dont est composée l'Eglise du Christ.

Il faut répondre au dixième, que sous l'ancienne loi, il y avait sept fêtes que l'on faisait pendant un temps et une fête continuelle, comme on peut le voir (Nb 18-19). En effet, il y avait pour ainsi dire une fête continuelle, puisque tous les jours, soir et matin, on immolait un agneau. Cette fête et ee sacrifice perpétuel représentaient la perpétuité de la béatitude divine. La première des autres fêtes était celle qui revenait tous les sept jours ; c'était la fête du Sabbat, que l'on célébrait en mémoire de la création, comme nous l'avons dit (quest. c, art. 5 ad 2). La seconde revenait tous les mois ; c'est la fête de la Néoménie, qu'on faisait en mémoire du gouvernement divin. Car ce qui existe sur cette terre varie principalement selon le mouvement de la lune (1). On célébrait cette fête au renouvellement de la lune, mais non quand la lune était pleine, pour ne pas tomber dans le culte des idolâtres qui offraient alors leurs sacrifices à cet astre. Ces deux bienfaits étant communs à tout le genre humain, c'était pour ce motif qu'on faisait ces fêtes plus souvent. Les cinq autres fêtes se célébraient une fois l'an, et on y rappelait quelques bienfaits particuliers que Dieu avait accordés au peuple hébreu. Ainsi on célébrait la Pâque le premier mois, en mémoire de la délivrance de l'Egypte. Cinquante jours après on faisait la fête de la Pentecôte (2), pour rappeler le bienfait de la loi. Les trois autres fêtes se célébraient dans le septième mois, qui comme le septième jour était presque employé tout entier à honorer Dieu. Ainsi le premier jour de ce mois il y avait la fête des trompettes, en mémoire de la délivrance d'Isaac, quand Abraham trouva un bélier arrêté par ses cornes dans un buisson et qu'il l'immola à sa place. Ces cornes étaient représentées par les trompettes qui annonçaient cette solennité. Cette fête des trompettes était en quelque sorte une invitation pour qu'on se préparât à la fête suivante qui se célébrait le dixième jour. C'était la fête de l'expiation, que l'on avait établie en mémoire du pardon que Dieu avait accordé à son peuple à la prière de Moïse, après l'adoration du veau d'or. En suite venait la fête des Tabernacles (scenopegia), qui durait sept jours, en mémoire de la protection que Dieu avait accordée à son peuple et de ce qu'il l'avait conduit à travers le désert où il avait habité sous des tentes. C'est pourquoi dans ce jour les Juifs devaient avoir à la main le fruit du plus bel arbre, c'est-à-dire un citron, une branche d'arbre très-feuillée, c'est-à-dire un myrthe, qui est aussi une plante odoriférante, des branches de palmiers et des saules du torrent qui conservent longtemps leur verdeur (toutes ces choses se trouvent dans la terre promise), pour montrer que Dieu les avait menés par la terre aride du désert à une terre de délices. Le huitième jour on faisait une autre fête, celle des collectes, dans laquelle on recueillait du peuple ce qui était nécessaire aux dépenses du culte divin. Elle représentait l'union du peuple et la paix dont il jouissait dans la terre promise. — La raison figurative de ces fêtes, c'est que le sacrifice perpétuel de l'agneau représentait la perpétuité du Christ qui est l'agneau de Dieu, d'après ces paroles de l'Apôtre (He 13,8) : Jésus-Christ, hier, aujourd'hui et dans tous les siècles. Le sabbat indiquait le repos spirituel qui nous a été donné par le Christ, comme on le voit (He 4). La néoménie, qui est le commencement de la nouvelle lune, figurait l'illumination de l'Eglise primitive par le Christ, quand il prêcherait et qu'il ferait des miracles. La fête de la Pentecôte représentait la descente de l'Esprit-Saint sur les apôtres. La fête des trompettes figurait leur prédication. La fête de l'expiation indiquait que les chrétiens seraient purifiés de leurs péchés. La fête des Tabernacles signifiait leur pèlerinage en ce monde où ils marchent en faisant des progrès dans la vertu. La fête des collectes indiquait la réunion des fidèles dans le royaume des deux; c'est pourquoi on disait qu'elle était la plus sainte. Ces trois fêtes faisaient suite
l'une à l'autre, parce qu'il faut que ceux qui ont été purifiés de leurs vices s'avancent dans la vertu jusqu'à ce qu'ils parviennent à la vision de Dieu, comme le dit le Psalmiste (Ps 1,33).

(1) Saint Jérôme donne à cet arbre l'épitliète de hebraica, parce qu'il prétend qu'il n'existait qu'en Judée. Voyez d'ailleurs ce qu'il en dit dans son commentaire sur Isaïe (cap. XLI).
(2) C'est pour cette raison qu'il n'y avait que Dieu qui pût déterminer ces choses par l'intermédiaire de ses prophètes, puisque leur détermination suppose la connaissance de l'avenir.
(I) Voyez à ce sujet la magnifique prière que fit Salomon après la consécration du temple.
(2) Pendant tout le règne de Salomon il n'y eut pas de guerre, et c'est pour cela qu'il a été appelé le roi pacifique.
(1) Ecclesia et synagoga, ces deux mots ont à peu près le même  sens étymologiquement. Le vénérable Bède fait cependant à leur égard une distinction assez subtile (in cap. v Proverb.). Après avoir montré que le mot église signifie convocatio (de èxxXyeiu) et le mot synagogue congregatio (de dW/y), il fait ressortir par làla différence des deux sociétés dont l'une est spirituelle et l'autre terrestre.
(t) Sur cette différence de la foi et de la connaissance des prêtres et du peuple (Voyez 2" 2 quest. ii, art. 7 et 8).
est agnitum filiis hominum, sicuti tunc revelatum est sanctis apostolis ejus et prophetis in spiritu.
(2) (Epheí. m, o) : Aliis generationibus non
(I) Les Juifs suivaient l'année lunaire et comptaient les époques d'après les révolutions de la lune.
(2) La Pentecôte est aussi appelée la féte des semaines et la fête des premiers fruits (Nb 28 Lev. 23, Deut. Dt 17).



I-II (trad. Drioux 1852) Qu.102 a.4