Discours 2001 - Vendredi 9 février 2001


AUX ÉVÊQUES DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU CAUCASE EN VISITE "AD LIMINA APOSTOLORUM"

Vendredi 9 février 2001



Vénérés frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce!

1. C'est pour moi une grande joie de vous souhaiter une cordiale bienvenue à l'occasion de votre visite "ad limina", au cours de laquelle vous entendez réaffirmer les sentiments de communion qui vous lient au Successeur de Pierre.

Je remercie Mgr Nerses der Nersessian pour les paroles aimables que, interprétant vos sentiments communs, il m'a adressées. En m'exprimant devant vous, bien-aimés pasteurs, je désire faire parvenir l'expression de mon affection sincère aux fidèles de vos Eglises. Ils sont tous présents dans ma prière quotidienne.

Notre rencontre se déroule au début d'un nouveau millénaire. L'héritage laissé par le siècle difficile qui vient de s'écouler, place l'Eglise dans de nombreuses régions, face à des problèmes urgents et complexes. Dans le domaine de l'évangélisation et de l'attention pastorale au Peuple de Dieu, la première tâche qui vous attend est certainement celle de la reconstruction de vos Communautés respectives, petit troupeau longtemps persécuté et dispersé.


2. L'expérience de ces années vous a montré que, à travers l'annonce de l'Evangile, on peut non seulement redonner du courage aux Communautés ecclésiales, mais contribuer de façon efficace à l'édification d'une nouvelle société fondée sur de solides valeurs éthiques et morales. Au cours de chacune de vos interventions conservez une ferme confiance en Dieu. C'est Lui, en effet, qui édifie l'Eglise et qui guide le chemin des peuples selon ses desseins de salut insondables.

Vous êtes les annonciateurs convaincus d'une culture nouvelle qui, en prêchant le respect de tous pour tous, se fonde sur les valeurs éternelles de l'esprit et qui reconnaît la primauté de Dieu dans l'existence. Forts de cette conscience, vous agissez sans hésitations pour diffuser l'espérance, en encourageant par tous les moyens la coopération de chacun à l'annonce de l'Evangile.

Il faut tout d'abord développer parmi vos fidèles une mentalité renouvelée, qui s'inspire de la civilisation de l'amour et qui affirme le respect pour chaque être humain. N'ayez pas peur de faire entendre votre voix pour défendre chaque cause juste, et offrez explicitement le don que vous avez reçu: la foi dans le Christ qui vous a choisis. Rendez témoignage à son message salvifique destiné à toutes les nations.


3. Pour accomplir cette mission prophétique, vos Communautés devront toujours davantage acquérir la conscience de leur vocation. Dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, en pensant au navire de l'Eglise qui doit s'avancer sur le vaste océan que Dieu ouvre devant lui au début du millénaire, j'ai invité les pasteurs et les fidèles à "repartir du Christ", soutenus par l'espérance, en affrontant les nouvelles tâches avec une solide confiance dans le soutien indéfectible de la Providence. Pour entreprendre cette vaste action apostolique il faut pleinement valoriser les énergies des prêtres, des personnes consacrées, des laïcs. Que votre soin prioritaire soit celui de leur formation, afin qu'en puisant au trésor de la prière et de l'étude, ils soient en mesure de partager les problèmes de l'homme d'aujourd'hui, en offrant à tous la nourriture substantielle de la Parole de Dieu.

Réservez une attention particulière aux jeunes, qui sont l'avenir de l'Eglise et de l'humanité. Si le Christ les appelle à le suivre sur la voie du sacerdoce ou dans la vie consacrée, soyez à leurs côtés et faites participer si nécessaire, toute la communauté chrétienne à l'oeuvre des vocations.


4. Les tâches prioritaires, auxquelles vous ne devez pas vous lasser de consacrer votre temps, demeurent "la prière et le ministère de la parole" (Ac 6,4). C'est pour cela que le Seigneur vous a choisis afin que, après avoir longtemps prié, vous annonciez son Evangile et que vous apportiez l'espérance et la consolation de son amour à tous. C'est d'un contact prolongé avec Lui que vous pouvez puiser l'enthousiasme nécessaire pour poursuivre avec courage la proclamation de la Bonne Nouvelle du Royaume et communiquer le message de l'amour miséricordieux de Dieu, qui s'ouvre pour accueillir chaque souffrance humaine.

Malgré les moyens limités, n'oubliez pas non plus les pauvres et ceux qui sont en difficultés. Le dur héritage du passé vous place face à des familles fragiles, menacées par les plaies sociales du divorce et de l'avortement. Et combien de personnes sont également tentées dans vos régions par les mirages du matérialisme pratique et de l'hédonisme de la société de consommation! Restez aux côtés de vos populations, en leur apportant un soutien concret, vivifié par le réconfort de la foi. Rappelez-vous en particulier des jeunes à la recherche de solides motivations pour affronter un avenir qui souvent ne leur apparaît pas clairement.

Transmettez à tous l'assurance de ma proximité spirituelle. Soyez tout d'abord assurés de ma solidarité en ce qui concerne votre sollicitude pastorale quotidienne. Que l'amour pour le troupeau du Christ pousse chacun de vous à agir avec une attitude d'harmonie active, afin que demeure ferme dans l'Eglise "la charité, en laquelle se noue la perfection" (Col 3,14).

Que la Mère céleste de Dieu vous protège et vous accompagne!

Avec ces sentiments, et en gage de mon affection, je vous donne une Bénédiction apostolique spéciale, que j'étends volontiers à tout le troupeau qui vous est confié par la miséricorde de Dieu.


AUX ÉVÊQUES DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE D'ASIE CENTRALE EN VISITE "AD LIMINA APOSTOLORUM"

Vendredi 9 février 2001


Vénérés frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce!

1. Je suis heureux de vous souhaiter une cordiale bienvenue à vous tous, qui êtes venus en visite ad limina. J'ai ardemment désiré cette rencontre fraternelle, qui exprime la pleine communion de vos Eglises avec le Successeur de Pierre. A un moment si intense d'unité spirituelle, le Seigneur nous fait vivre l'expérience de sa présence, en nous encourageant à confirmer notre disponibilité personnelle pour guider le peuple confié à nos soins pastoraux, par son amour prévoyant.

Nous nous rencontrons à un mois de la conclusion du grand Jubilé de l'An 2000, et l'écho de ce temps de grâce extraordinaire, au cours duquel nous nous sommes tournés vers les sources de notre salut, demeure encore vif en nous. Nous avons a présent repris la route en conservant le regard fixé sur le Christ, "le même hier, aujourd'hui et à jamais" (cf. He He 13,8).

Je remercie Mgr Jan Pawel Lenga des paroles que, en votre nom, il m'a courtoisement adressées. Je salue chacun de vous avec une grande affection. Le témoignage que vous rendez à l'Evangile, ainsi que la sollicitude diligente avec laquelle vous suivez le troupeau du Christ, dans les circonstances assurément difficiles dans lesquelles vous oeuvrez, vous font honneur et sont d'un grand réconfort également pour moi. Après la longue période de la persécution et de la dispersion, qui a causé de multiples souffrances et privations, et parfois même le martyre, le temps de l'espérance s'est à présent ouvert pour vos communautés, petites mais prometteuses. Je connais bien vos soucis et je vous encourage à persévérer dans l'effort entrepris: ne perdez jamais de vue le Christ, notre espérance certaine, et servez-Le d'un coeur ardent.

Alors que je vous manifeste ces sentiments, vénérés frères, je voudrais en esprit faire parvenir aux populations qui vous sont confiées mes voeux les plus chaleureux d'une fidélité évangélique toujours plus généreuse. Je pense au clergé, aux personnes consacrées, aux laïcs, aux jeunes, aux familles et en particulier à ceux qui sont éprouvés dans leur corps ou dans leur esprit.


2. Dieu vous a constitués comme pasteurs, pour guider votre peuple avec une sage douceur, en devenant pour eux des modèles auxquels ils puissent faire référence avec confiance (cf. 1P 5,2-3). A travers votre ministère, en communion avec le Pape, vous perpétuez l'oeuvre même du Christ, Bon Pasteur, qui paît ses brebis et qui prend soin d'elles avec une sollicitude inlassable. Il sanctifie avec sa grâce ceux qui l'accueillent et il nourrit l'Eglise avec le don des Sacrements.

Très chers amis, soyez diligents en accomplissant votre mission. Encouragez-vous à une charité réciproque; entretenez entre vous un dialogue franc et cordial, aidez-vous réciproquement, dans le respect des responsabilités de chacun. Que l'amour qui règne entre vous soit un exemple pour les prêtres qui vous assistent et pour les fidèles qui vous considèrent comme des phares lumineux qui indiquent le chemin à parcourir.

Que votre esprit reste ouvert à chaque personne de bonne volonté; grâce à vos paroles et à vos actions, encouragez chacun à une collaboration profitable pour édifier l'Eglise dans la concorde, le labeur et la paix. Face à l'ampleur et à la complexité de la moisson et au nombre réduit des ouvriers ne vous découragez pas. Ayez confiance dans le Christ, qui sait tout mener à bien. Guidez vos Communautés en son nom, sans craindre les difficultés et les obstacles.


3. En vous rencontrant personnellement, j'ai eu l'occasion de mieux comprendre les objectifs auxquels vous aspirez et les problématiques qui vous préoccupent. Je suis fraternellement proche de vous et je vous soutiens en premier lieu par la prière. Un long chemin doit encore être parcouru, mais je suis certain que l'enthousisame ne vous manquera pas pour avancer rapidement, en surmontant les obstacles grâce à la contribution de tous.

Je pense, par exemple, à un rapport équitable avec les autorités administratives de sorte que votre ministère puisse se dérouler dans un cadre juridique respectueux de la loi de l'Etat et de vote liberté légitime. Je pense, également, à l'entente nécessaire qui doit devenir toujours plus étroite avec le clergé diocésain et religieux. Soutenez par la prière et par une paternité bienveillante les prêtres et les religieux, en les poussant à avoir recours, dans la prière et dans la célébration fervente de l'Eucharistie, aux énergies qui naissent de la rencontre quotidienne avec le Christ, prêtre suprême et éternel consacré à la gloire du Père. Que votre sollicitude de pasteurs sache valoriser le meilleur de chacun, de sorte que les dons de tous soient utilisés au profit de tous. La divine Providence, qui n'abandonne jamais celui qui a confiance en elle, vous aidera également grâce à des ressources supplémentaires et de nouveaux collaborateurs dans votre ministère sacerdotal, afin qu'ils soient à vos côtés dans votre oeuvre et qu'ils s'unissent à vous pour avoir soin de tout le Peuple de Dieu.

Je vous confie à l'intercession de Marie, Etoile de l'évangélisation et Reine des Apôtres. Que ce soit Elle qui vous réconforte et qui vous soutienne dans votre travail apostolique quotidien. Que vous encourage et vous soutienne également l'exemple et l'intercession des saints Protecteurs et des témoins fidèles de la foi, dont certains, dans vos terres également, ont scellé par leur sang leur adhésion au Christ et à l'Evangile.

Avec ces sentiments, et en gage de mon affection, je vous donne une Bénédiction apostolique spéciale, que j'étends volontiers à tout le troupeau qui vous est confié.


AUX PARTICIPANTS AU CHAPITRE GÉNÉRAL DES MISSIONNAIRES DE SAINT CHARLES - SCALABRIENS

Vendredi 9 février 2001



Très chers Pères capitulaires scalabriens!

1. Je suis heureux de cette rencontre, qui me permet de vous saluer personnellement, à l'occasion de votre Chapitre général. Vous avez sollicité cette audience pour reconfirmer votre dévotion au Successeur de Pierre, selon la ligne de fidélité propre à votre fondateur. A tous, je souhaite une cordiale bienvenue!

Un peu plus de deux années se sont écoulées depuis que nous nous sommes rencontrés à Castel Gandolfo, en septembre 1998. La disparition prématurée de votre Supérieur général, le Père Luigi Favero, qui a guidé avec passion votre Congrégation, vous a ramenés à Rome pour élire votre nouveau Supérieur général. Vos votes se sont orientés vers le Père Isaia Birollo, auquel j'adresse mes félicitations et mes voeux pour la tâche difficile qui lui est confiée. Dans le même temps, j'exprime le voeu que votre rencontre à Rome vous permette d'approfondir votre projet missionnaire.


2. Vous avez célébré le Chapitre général tandis qu'est encore vivant le souvenir du grand Jubilé, qui nous a introduits dans le troisième millénaire de l'ère chrétienne. Ce moment de réconciliation et de grâce a été vécu "non seulement comme mémoire du passé, mais aussi comme prophétie de l'avenir" (Novo millennio ineunte NM 3). Dans le pèlerinage de l'Eglise, les migrants représentent l'icône éloquente du chemin de tout le Peuple de Dieu vers le Père, qui veut révéler son visage à celui qui le cherche. Leur vie acquiert une valeur de symbole sur lequel il vaut la peine de réfléchir.

Les migrations modernes mettent en évidence les conséquences de phénomènes sociaux vastes et complexes, qui touchent plus ou moins toutes les sociétés. Les déséquilibres créés par les processus économiques et sociaux qui se répercutent surtout sur les plus faibles, contraignent des millions d'hommes et de femmes à chercher ailleurs des possibilités de survie. Les conflits ethniques, les catastrophes naturelles et les oppressions politiques obligent des populations entières à demander asile et protection aux autres nations. Face à eux, la peur de l'étranger pousse les sociétés du bien-être à introduire des limitations à l'entrée des migrants, rendant plus difficile leur accueil et leur intégration. Les barrières, toutefois, ne peuvent faire obstacle à l'espérance de celui qui a droit à un avenir meilleur.

En effet, la présence des migrants a transformé de nombreux pays en sociétés multi-ethniques et multiculturelles. Cette diversité est souvent perçue comme une menace à l'identité culturelle et religieuse des pays d'accueil. C'est de là que naissent les incitations aux replis sur soi xénophobes, qui comportent le danger de tensions et d'incompréhensions qui peuvent nuire à la paix sociale. Face au risque de conflits ethniques, chacun est invité à repenser la coexistence sociale en termes de dialogue et de coexistence.

La véritable intégration demande, en effet, d'édifier une société capable de reconnaître les différences sans en faire des normes absolues et de promouvoir une génération de citoyens formés à la culture du dialogue. "Dans un contexte de pluralisme culturel et religieux plus marqué, tel qu'il est prévisible dans la société du nouveau millénaire, un tel dialogue est important, pour assurer aussi les conditions de la paix" (Novo millennio ineunte NM 55).


3. Face à de tels thèmes, votre mission, très chers Pères scalabriens, révèle toute son actualité. Vous êtes appelés à approfondir votre charisme, pour le diffuser comme don de l'Eglise au monde de la mobilité humaine. Les horizons toujours plus amples des migrations exigent que vous ayez le courage de vous ouvrir vers de nouvelles frontières auxquelles la mission vous appelle. Le maître de la moisson ne permettra pas que les fils les plus faibles et dispersés n'aient personne qui rompe le pain pour eux et les réunisse dans l'unité.

En réfléchissant sur votre projet missionnaire, vous avez acquis une conscience plus claire également du fait que la vie fraternelle en communauté donne un sens à votre existence et à votre mission spécifiques. A travers ce témoignage également, vous pouvez être un signe, une prophétie et un témoignage de la Résurrection, là où les signes de la division et de l'injustice sont les plus forts. En réunissant les migrants des diverses Nations, vous ferez en sorte que dans les diverses Eglises locales, puissent retentir dans diverses langues, comme cela est arrivé lors de la Pentecôte, les louanges de Dieu pour les merveilles qu'il accomplit dans l'histoire.

Face au visage souffrant des migrants, sentez-vous engagés à défendre et à promouvoir leurs droits, avec la participation cordiale que l'Esprit suscite chez ceux qu'il a appelés au service du Royaume. Le nombre croissant de migrants non-chrétiens ne peut laisser indifférents les Communautés ecclésiales appelées à annoncer et à témoigner de l'amour salvifique du Père. "L'annonce et le témoignage de l'Evangile constituent le terrain sur lequel s'enracine la mission envers les migrants" (Message pour la Journée mondiale des Migrants, 2001, cf. ORLF n. 10 du 6 mars 2001).


4. La spécificité de votre charisme vous pousse à être des témoins et à annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume aux migrants qui vivent de façon plus difficile leur drame. Dans la recherche d'un avenir meilleur, ils ressentent souvent l'exclusion, la marginalisation et l'échec. C'est à vous qu'il revient de soutenir leur espérance, faisant en sorte qu'à travers votre solidarité et celle de tant d'autres chrétiens, ils puissent faire l'expérience de l'action providentielle de Dieu, qui guide l'histoire vers un avenir plus humain. La foi vécue parmi les difficultés quotidiennes devient ainsi annonce de la mission du Christ, venu rassembler les fils de Dieu qui étaient dispersés (Jn 11,52).

Le migrant vous interpelle et vous met au défi de vivre les valeurs de l'ouverture, de l'accueil, de la communion dans la diversité sur l'exemple de votre Fondateur, le Bienheureux Giovanni Battista Scalabrini, qui sut toujours lire la réalité des migrations dans une perspective providentielle et prophétique. Avec lui, sachez regarder les phénomènes migratoires avec les yeux de Dieu et écouter sa parole avec le coeur du migrant.

Je demande à la Vierge Marie, Mère des migrants, d'accompagner vos intentions dans la réalisation de votre projet missionnaire, pour être, avec les autres disciples du Christ, également sensibles et avisés, "veilleurs du matin en cette aurore du nouveau millénaire" (Novo millennio ineunte NM 9).

Avec ces souhaits, je donne à tous une Bénédiction affectueuse.


AUX MEMBRES DE LA "LIGUE INTERNATIONALE D'HUMANISTES" DE SARAJEVO

Vendredi 9 février 2001



Mesdames et Messieurs!

1. Je suis heureux de vous rencontrer et j'adresse à chacun mes salutations les plus cordiales. A travers votre présence à Rome, vous voulez témoigner des souffrances, des joies et des espérances de la population de Bosnie-Herzégovine, et de façon particulière du drame des réfugiés et des exilés, qui n'a pas encore obtenu de solution satisfaisante à la lumière des Accords de Washington et de Dayton. Votre visite m'offre l'occasion de renouveler à ces chères populations l'assurance de ma proximité spirituelle.

Nous vivons à une époque où nous ressentons avec une évidence croissante les conséquences du phénomène de la mondialisation. Il ne s'agit pas seulement de conséquences négatives. Le phénomène suppose en effet une proximité croissante et une meilleure connaissance entre les hommes de toutes les parties du monde, et cela ouvre la voie à de possibles ententes pour un partage plus équitable des ressources. Très souvent, toutefois, cela n'est pas le cas. C'est ainsi qu'apparaissent des problèmes qui interpellent la conscience de chacun, les invitant à une prise de position. Pour répondre à ce genre de problèmes "humains", vous avez voulu créer votre "Ligue internationale". Vous avez l'intention de consacrer vos énergies à promouvoir l'avènement d'un monde plus juste et plus humain.


2. Aujourd'hui comme hier, l'Eglise est proche de ceux qui se placent au service de la cause de l'homme. Le Concile Vatican II rappelle à cet égard, qu'"il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans [le] coeur" des disciples du Christ (Gaudium et spes GS 1).

L'attention de l'Eglise pour l'homme fait partie intégrante de sa mission. L'être humain est la voie de l'Eglise, précisément parce que le salut opéré par Jésus-Christ, fils de Dieu qui a voulu également être fils de l'homme, concerne chaque personne dans sa totalité. L'action sociale de la communauté ecclésiale se développe de diverses façons et embrasse de nombreuses initiatives. Diverses structures sont nées au sein de l'Eglise pour répondre aux besoins de l'humanité. Tout aussi vaste est sa collaboration avec tous les hommes de bonne volonté qui ont à coeur le bien commun. Il s'agit d'une collaboration qui touche de vastes domaines d'action et concerne le respect de l'homme, de sa dignité et de ses droits inaliénables, sa promotion matérielle, morale et spirituelle, le soutien à la qualité de sa vie.


3. C'est dans cet esprit qu'elle agit dans les diverses parties du monde, comme également en Bosnie-Herzégovine, terre qui m'est particulièrement chère. Je connais bien les problèmes sociaux, politiques et économiques que les populations locales vivent en cette période. Au cours des années du récent conflit armé, le Saint-Siège n'a pas manqué de faire entendre sa présence pacificatrice. A présent également, il continue à s'engager dans diverses initiatives en faveur de la justice et de la paix.

La période la plus difficile pour la Bosnie-Herzégovine est passée, mais la souffrance des personnes continue, en particulier dans le drame des réfugiés et des exilés. Des dizaines de milliers de personnes de la région de Banja Luka, de Bosanska Posavina et d'autres régions du pays attendent encore de rentrer chez elles. Nous ne pouvons pas oublier ce drame. Au contraire, nous devons devenir les promoteurs d'une solidarité effective au niveau local et international. Il faut avant tout corriger les injustices existantes, en se mettant à l'écoute des attentes légitimes de ceux qui sont directement intéressés et demandent le respect de leurs droits inaliénables. Telle est la base pour construire un avenir d'espérance dans la société multi-ethnique, multiculturelle et multi-religieuse qui caractérise la Bosnie-Herzégovine.


4. Je prie Dieu afin que, grâce à l'engagement de tous, on mette bientôt fin, en Bosnie-Herzégovine, aux souffrances provoquées par le récent conflit armé et que soient offertes à chacun les mêmes opportunités, en garantissant ensemble la pleine et inconditionnelle liberté de religion. Soutien et  compréhension sont nécessaires: soutien pour surmonter les problème sociaux, politiques et économiques actuels; compréhension pour trouver les solutions les meilleures qui répondent aux attentes légitimes des trois peuples qui constituent le pays.

Mesdames et Messieurs! Je suis certain que votre collaboration active ne manquera pas à cette importante oeuvre d'édification pour un avenir de paix. Je vous exhorte à vous engager de façon généreuse avec les Autorités civiles et religieuses, dans la promotion, du bien des populations de Bosnie-Herzégovine.

Je confie vos intentions à l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, qui connaît les souffrances, les joies et les espérances de ces populations, et je vous donne avec affection, ainsi qu'à tous ceux qui vous sont chers, une Bénédiction apostolique.


  CONCÉLÉBRATION AVEC LES ÉVÊQUES DU PATRIARCAT D'ANTIOCHE GRECS-MELKITES CATHOLIQUES

Lundi 12 février 2001


  Béatitude, chers Frères dans l'Épiscopat et dans le Sacerdoce,
Chers Amis,

Nous allons concélébrer le Sacrifice du Seigneur. Dans le Christ, se réalise la communion dans la foi et dans l’amour des Pasteurs et des disciples autour du Successeur de Pierre. Votre présence ce matin est particulièrement significative.

Je vous salue, chère Béatitude Grégoire III, nouveau patriarche de l’Église grecque-melkite, vous qui dans la communion avec l’Évêque de Rome apportez les richesses spirituelles du peuple dont le Seigneur vous a confié la charge, manifestant ainsi la catholicité de l’Église. Je prie le Christ de vous accorder en abondance ses dons, afin que vous puissiez être chaque jour, avec l’ensemble des évêques et du clergé, un pasteur selon le coeur de Dieu.

Ma pensée se tourne vers les communautés de votre patriarcat, demandant au Seigneur de les accompagner dans leur vie spirituelle et dans le témoignage de foi et d’espérance qu’elles ont à donner auprès de l’ensemble de la population. Prenant appui sur le dynamisme dont nous avons été témoins au cours du grand Jubilé, puissent-elles demeurer intimement unies au Christ, pour obtenir de Lui la force de la foi, le courage de l’espérance et l’audace dans l’annonce de l’Évangile! Que la Théotokos et les saints de votre Église intercèdent pour vous tous!



AU PATRIARCHE DES GRECS-MELKITES CATHOLIQUES  

Lundi 12 février 2001


  Béatitude,
Chers Frères dans l'Épiscopat,
Chers Frères et Soeurs,

1. C'est avec joie que les bras du Successeur de Pierre, l'Évêque de Rome, s'ouvrent pour accueillir le Patriarche des Grecs-Melkites catholiques, venu célébrer notre pleine communion ecclésiale. Par cette accolade, j'embrasse spirituellement les Évêques, les prêtres, les religieux, les religieuses et les fidèles de l'Église grecque-melkite catholique, ici présents, ainsi que tous ses membres qui, aujourd'hui, par leur engagement et souvent au prix de grandes difficultés, proclament leur adhésion au Christ.

Il n'y a pas de symbole plus profond que le geste liturgique que nous avons accompli: célébrer la plénitude de la communion ecclésiale en échangeant le Corps et le Sang du Seigneur. En eux resplendissent l'unité de l'Église, ainsi que sa foi, son espérance et sa charité. En eux nous goûtons d'avance la joie profonde que nous implorons du Seigneur: celle du jour où tous les chrétiens seront réunis, puisant à l'unique Pain et à l'unique Calice la force de rendre un témoignage unanime d'évangélisation.

2. L'union avec le siège de Rome n'amoindrit pas votre spécificité ni vos richesses propres, mais au contraire elle les fortifie et en fait un don précieux qui enrichit la catholicité tout entière. Le Pape apprécie votre attachement et votre fidélité aux traditions de l'Orient chrétien, dont vous êtes justement fiers; il souhaite qu'elles soient toujours jalousement gardées et pleinement redécouvertes, pour être accessibles aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui et ainsi nourrir leur vie chrétienne. Vous êtes une Église forte, cohérente, enracinée dans son identité: ayez soin de poursuivre votre engagement pastoral, en valorisant les trésors anciens et en donnant des réponses adéquates aux questions des hommes d'aujourd'hui. Vos efforts pour vous intégrer pleinement dans le milieu où vos fidèles vivent montrent que le christianisme sait accueillir tout ce qui existe de bon dans les cultures et qu'il peut en même temps enrichir ces cultures de manière féconde.

Votre engagement oecuménique est aussi particulièrement apprécié. Je vous exhorte à trouver dans la divine Liturgie la force sacramentelle et le stimulant théologique pour participer toujours plus activement à la recherche de l'unité, avec un courage prudent, en union avec l'Église catholique tout entière, afin qu'arrive rapidement le temps de la pleine communion.

3. Béatitude, je vous adresse mes voeux fraternels pour que l'Esprit féconde l'oeuvre éminente à laquelle vous êtes appelé et que vous puissiez être un modèle pour le peuple qui vous est confié: à l'exemple du Bon Pasteur, prenez soin, avec un égal amour, de toutes les brebis du troupeau, en les édifiant par votre prière de prêtre, par l'amour passionné du "pater et caput" qui a reçu la mission de les guider, et par l'esprit d'universalité qui vient de l'appartenance à l'Église catholique: cela vous aidera à placer vos décisions et vos choix dans l'ensemble plus large du bien de l'Église et de l'humanité. Dans le contexte tourmenté du Moyen-Orient, soyez en même temps un ardent défenseur des faibles et un infatigable artisan de paix. Gardez toujours une place particulière dans votre coeur pour vos fils de la diaspora, afin que, se sachant aimés de leur Pasteur, ils se sentent toujours membres de leur Église Mère, tout en étant en fraternelle union avec les autres communautés catholiques locales et leurs pasteurs. Allez à tous, non pas avec la puissance et la richesse des hommes, mais seulement avec l'amour désarmé de la pauvreté du Christ qui, de riche, s'est fait pauvre, pour enrichir tous les hommes.

4. Béatitude, portez mon salut particulièrement reconnaissant à votre vénéré prédécesseur, le Patriarche Maximos V. On doit à son zèle pastoral de nombreuses réalisations qui ont fait progresser l'Église grecque-melkite catholique. Assurez-le de l'affectueuse reconnaissance du Pape, qui prie pour lui et qui demande à Dieu de lui accorder l'abondance de ses consolations.

En retournant à votre Siège, soyez assuré que la prière du Successeur de Pierre vous accompagne. Que la cordialité du saint baiser que nous avons échangé soit un soutien dans les efforts et la joie de votre engagement pastoral!

Avec ces sentiments, je vous donne à tous de grand coeur la Bénédiction apostolique.

  

POUR LA CÉLÉBRATION DU SOIXANTE-DIXIÈME ANNIVERSAIRE DE LA FONDATION DE RADIO VATICAN

Mardi 13 février 2001



Très chers frères et soeurs!

1. C'est bien volontiers que je vous adresse un salut cordial, à vous tous qui formez la grande famille de Radio Vatican. Merci pour cette visite, que vous avez voulu me rendre à l'occasion du 70ème anniversaire de fondation de votre émetteur radio de grand mérite.

Ma pensée affectueuse s'adresse à chacun de vous, qui avec intelligence et dévouement, en faites chaque jour un instrument vivant et efficace au service du Siège apostolique. La rencontre d'aujourd'hui m'offre l'occasion d'exprimer à tous ma reconnaissance. Je remercie en particulier le Directeur général, le Père Pasquale Borgomeo, pour les aimables paroles qu'il m'a adressées en votre nom, illustrant dans le même temps les multiples activités que vous avez accomplies, en particulier au cours de l'Année jubilaire. Avec lui, je salue le Père Federico Lombardi, Directeur des Programmes, et le Père Lino Dan, Directeur des Services techniques. A travers leurs personnes, je voudrais faire parvenir une pensée reconnaissante à tous les Pères de la Compagnie de Jésus, qui dès le début, ont apporté leur contribution précieuse à cette structure, dans un esprit authentique de fidélité au charisme de saint Ignace de Loyola.

C'est également pour manifester de façon concrète ma satisfaction que j'ai voulu inscrire au nombre des membres du Collège cardinalice le Père Roberto Tucci, Président de votre Comité de gestion. C'est à lui que s'adresse mon remerciement le plus cordial pour l'oeuvre accomplie dans le cadre de Radio Vatican, ainsi que pour m'avoir aidé pendant de longues années dans la réalisation des voyages apostoliques dans de nombreuses parties du monde, assisté en cela par M. Alberto Gasbarri, diligent Directeur administratif.


2. Nous voulons commémorer aujourd'hui les soixante-dix ans de Radio Vatican. Comment ne pas élever un hymne de gloire et d'action de grâce au Seigneur pour avoir permis à l'Eglise de devenir, par amour pour l'Evangile, un pionnier dans le domaine de la communication radiophonique? Je repense à ce 12 février 1931, lorsque mon vénéré prédécesseur, le Pape Pie XI, inaugura à travers un message prophétique au monde, la première station de radio à portée universelle.

Depuis lors, la vie de celle que, avec une fierté légitime, vous appelez la "Radio du Pape", s'entremêle aux drames, aux attentes et aux espérances de l'humanité. Pendant sept décennies, votre émetteur a suivi les événements, exaltants et terribles, du siècle qui vient de s'écouler. Il a diffusé dans chaque partie du monde l'annonce de l'Evangile et la parole du Successeur de Pierre. Il serait trop long d'énumérer les multiples services rendus au Siège apostolique. Je voudrais me limiter à rappeler la contribution apportée au déroulement fructueux du grand Jubilé qui vient de se conclure, et en particulier les émissions spéciales, Iubilaeum, diffusées également sur Internet, avec des milliers d'heures de diffusion dans diverses langues, plus de 2500 invités en studio et presque le double au téléphone, et un nombre exceptionnel de liaisons. Ces programmes ont nécessité l'aide de volontaires, ont maintenu des contacts réguliers avec d'autres médias présents dans le monde, en suivant les rendez-vous spéciaux pour les pèlerinages nationaux, ainsi que de nombreuses autres initiatives. Une fois de plus, merci à tous ceux qui, de diverses façons, ont collaboré au cours de ces soixante-dix ans au travail quotidien de Radio Vatican. J'adresse une pensée spéciale et je forme une prière pour tous ceux qui, au cours de ces années, sont entrés dans la vie éternelle.


3. De par son Statut, Radio Vatican a reçu le devoir "d'annoncer dans la liberté, la fidélité et l'efficacité le message chrétien et de relier le centre du catholicisme aux divers pays du monde, en diffusant la voix et les enseignements du Pontife romain, en informant sur l'activité du Saint-Siège, en se faisant l'écho de la vie catholique dans le monde, en encourageant à évaluer les problèmes du moment à la lumière du Magistère ecclésial et dans l'attention constante aux signes des temps".

Ce texte trouve un commentaire lumineux dans les paroles que mon vénéré prédécesseur, le Serviteur de Dieu Paul VI, que vous considérez à juste titre comme le second fondateur de Radio Vatican, vous adressa à l'occasion du quarantième anniversaire: "Quelle puissance acquiert la voix! Quel rôle que celui confié à la Radio! - disait-il à cette occasion -Y a-t-il un service plus en harmonie avec notre mission apostolique que celui que vous rendez, vous qui êtes devenus les ministres de la Parole, à la cause de l'Evangile et de l'Eglise?" (27.02.1971, AS LXIII [1971], p. 225, cf. ORLF n. 11 du 12 mars 1971).

Oui, votre mission principale est de diffuser le Magistère, la parole et la voix même du Successeur de Pierre; faire connaître à travers vos antennes la vitalité de l'Eglise, ses initiatives de charité, ses joies, ses souffrances et ses espérances. Continuez de vous consacrez à cette mission ecclésiale particulière, en consacrant vos meilleures énergies au bien de tout le peuple chrétien. Vous apportez une contribution qualifiée et moderne à l'oeuvre de la nouvelle évangélisation dans notre temps, qui se caractérise par l'extension et l'intensification du phénomène de la communication globale.


4. A cet égard, deux grands défis se présentent aujourd'hui à vous: le défi technologique et le défi éditorial. Le premier, de nature technologique, concerne la production et la diffusion des programmes. Depuis plusieurs années, a été mise en place avec succès la diffusion par satellite et télématique, avec une augmentation décisive des auditeurs, grâce à la retransmission autorisée à environ huit cents stations locales. En outre, l'introduction de la technique digitale, en offrant à la production des possibilités vastes et inédites, modifie sensiblement les profils professionnels classiques. Si le défi technologique exige des ressources financières et des capacités techniques et de gestion, celui éditorial exige surtout des capacités intellectuelles et créatives. Il s'agit de donner à la richesse et à la densité des contenus à communiquer, des formes et un langage spécifiques au moyen radiophonique, adaptés à son évolution et aptes à atteindre les objectifs propres à un émetteur radiophonique au service de l'Eglise.

Evangéliser à travers la radio signifie offrir une information professionnellement irréprochable qui, à travers le commentaire implicite et explicite des faits, devient une catéchèse quotidienne ancrée dans la vie et l'expérience de l'auditeur. Cette action évangélisatrice exige un effort permanent d'adaptation, de mise à jour, mais également une solide formation humaine, culturelle et professionnelle, unie à de solides motivations spirituelles et missionnaires. La capacité d'annoncer de façon efficace la Bonne Nouvelle s'appuie avant tout sur une prière intense, sur l'écoute de Dieu et sur une courageuse fidélité au Christ, divin Communicateur de salut.


5. Très chers frères et soeurs! Le soixante-dixième anniversaire de Radio Vatican coïncide avec le début du troisième millénaire et avec le lendemain de la conclusion de l'extraordinaire expérience jubilaire. Le dynamisme que le grand Jubilé a imprimé à l'Eglise ne peut que vous encourager à repartir, avec un humble courage, pour un nouveau bout de chemin au service de l'Evangile. Le Pape compte beaucoup sur votre aide pour accomplir son ministère pétrinien et vous demande de devenir chaque jour les diffuseurs de la vérité qui rend libre.

Continuez à écrire des pages intéressantes de votre histoire, riche déjà de nobles souvenirs. Que les urgences apostoliques de l'Eglise, en cette phase de mutations rapides, soient pour vous un encouragement à aller de l'avant avec enthousiasme. Je vous adresse, à vous aussi, l'exhortation que j'ai lancée dans la récente Lettre apostolique Novo millennio ineunte: "Nous devons maintenant regarder devant nous, nous devons "avancer au large", confiants dans la parole du Christ: Duc in altum!" (NM 15). Avancez au large et ne craignez rien, très chers membres de la grande famille de Radio Vatican. Un avenir non dénué d'ombres s'ouvre devant vous, mais dans lequel l'espérance chrétienne laisse entrevoir des promesses qui ne déçoivent pas. Ne soyez pas découragés par les difficultés, par les limites des ressources et par vos limites personnelles. Ne soyez pas troublés par le changement toujours plus rapide de contextes, de structures, de méthodes et de façons de vivre.

"Duc in altum! - Avancez au large"; Dans le service de la foi et de l'unité des chrétiens, dans la défense de la vie et des droits humains, dans l'annonce de la paix à tous les hommes de bonne volonté, vous n'êtes pas seuls: vous êtes dans le coeur de l'Eglise. Vous êtes également présents dans ma sollicitude et dans ma prière quotidienne.

Je confie volontiers vos personnes, votre travail et vos projets à la protection maternelle de Marie, Etoile de l'évangélisation. J'accompagne mes voeux d'une Bénédiction apostolique particulière, que j'étends avec affection à vos familles et aux millions d'auditeurs présents dans le monde, richesse et fierté de Radio Vatican.



Discours 2001 - Vendredi 9 février 2001