Discours 2003 - A Son Excellence

2. Au cours de cette célébration, à côté de la satisfaction à l'égard des objectifs atteints, on ne peut manquer de repenser aux motivations qui, en 1974, poussèrent la Communauté internationale à donner naissance au Fonds, une mesure concrète afin de "transformer la masse paysanne en artisan responsable de sa production et de son progrès", comme eut l'occasion de le dire mon prédécesseur le Pape Paul VI (Discours à la Conférence mondiale sur l'Alimentation, 9 novembre 1974, n. 8; cf. ORLF n. 46 du 15 novembre 1974), qui encouragera de manière concrète l'établissement de cette organisation.

On pense immédiatement aux victimes des conflits et des graves violations des droits fondamentaux, à la situation des réfugiés et des personnes déplacées, à ceux qui sont frappés par les maladies et les épidémies. Autant de situations qui menacent la vie organisée en commun des personnes et des communautés, mettent en péril la vie humaine, tout comme elles ont de graves répercussions sur la sécurité alimentaire et de façon plus générale sur le niveau de vie dans les régions rurales.

Toutes ces situations et ces circonstances particulières, accompagnées des données proposées à la réflexion lors de cette réunion, poussent à reconnaître dans la place centrale qu'il faut accorder à la vie humaine et à ses nécessités premières, la base sur laquelle fonder, sans retards, l'action internationale.

En effet, si l'on porte le regard sur les phénomènes qui caractérisent le panorama actuel de la vie internationale, ce qui saute d'abord aux yeux sont les conflits entre intérêts et le désir de domination qui ont pour conséquence l'abandon de la conciliation et la tendance à l'isolement, qui empêche l'activité de coopération de répondre aux besoins avec l'efficacité voulue. De même qu'on ne peut ignorer la triste résignation qui semble avoir annihilé le désir de vivre de populations entières, que la faim et la malnutrition mettent en marge de la communauté des nations, loin de conditions de vie véritablement respectueuses de la dignité humaine.

Les réponses attendues à travers l'action du Fonds international de Développement agricole, même si elles se concentrent sur le secteur de l'agriculture et de l'alimentation, s'insèrent dans la stratégie plus vaste de la lutte contre la pauvreté et s'accompagnent de la conviction que cet objectif est une réponse à des millions de personnes qui s'interrogent sur leur espérance de vie.

3. Mon message veut manifester, encore une fois, l'attention du Saint-Siège à l'égard de l'action internationale multilatérale qui se révèle toujours davantage comme un élément décisif au service de la paix, qui est l'aspiration la plus profonde des peuples à l'heure actuelle.

J'exprime en particulier au FIDA mes encouragements à poursuivre tous ses efforts dans la lutte contre la pauvreté et contre la faim, en invitant chacun à surmonter les obstacles qui sont le fruit d'intérêts particuliers, de barrières et d'égoïsmes de toutes sortes.

Que la célébration de l'anniversaire de l'institution du Fonds puisse être l'occasion de confirmer un engagement visant à se traduire dans des gestes concrets, qui permette à chacun de se sentir responsable non pas de quelque chose mais de quelqu'un, c'est-à-dire de l'homme qui demande son pain quotidien.

Que Dieu tout-puissant accorde au Fonds international pour le Développement agricole, à chacun de vous et à vos efforts au service de la cause de l'homme, ses abondantes Bénédictions.

Du Vatican, le 19 février 2003



IOANNES PAULUS II

À UNE DÉLÉGATION INTERRELIGIEUSE D’INDONÉSIE

Jeudi 20 février 2003




Votre Eminence,
Chers amis,

Je vous salue avec une grande joie, chers membres de la délégation interreligieuse de l'Indonésie. Votre présence ici réveille en moi de vifs souvenirs de ma visite pastorale en Indonésie en 1989, un événement marqué par l'affection et l'estime réciproques au cours duquel j'ai pu faire l'expérience personnelle de la diversité de votre riche patrimoine culturel et religieux.

En ce moment de grande tension pour le monde, vous êtes venus à Rome et je suis heureux d'avoir l'occasion de m'entretenir avec vous. Alors que la possibilité bien réelle de la guerre se dessine à l'horizon, nous ne devons pas permettre que la politique devienne une source de division supplémentaire entre les religions du monde. En effet, pas plus la menace de la guerre que la guerre elle-même ne doit permettre d'éloigner les chrétiens, les musulmans, les bouddhistes, les hindous et les membres des autres religions. En tant que respon-sables religieux engagés au service de la paix, nous devons travailler ensemble avec nos fidèles, avec ceux qui professent d'autres croyances religieuses et avec tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, afin de garantir la compréhension, la coopération et la solidarité. Au début de cette année, j'ai eu l'occasion de dire: "La guerre est toujours une défaite de l'humanité" (Discours au Corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, 13 janvier 2003); il s'agit également d'une tragédie pour les religions.

Je prie avec ferveur afin que nos efforts pour promouvoir la compréhension et la confiance mutuelles portent des fruits abondants et aident le monde à prévenir les conflits. Car c'est à travers l'engagement et la coopération permanente que les cultures et les religions parviendront à "surmonter les barrières qui les divisent, à renforcer les liens de la charité mutuelle, à comprendre les autres, à pardonner ceux qui leur ont fait offense" (Pacem in terris, V). Tel est le chemin pour parvenir à la paix véritable sur la terre. Ensemble, oeuvrons et prions pour la paix.

Sur vous et sur le bien-aimé peuple d'Indonésie, j'invoque d'abondantes Bénédictions divines.


MESSAGE AU CONGRÈS NATIONAL DES ASSISTANTS DE L’ACTION CATHOLIQUE ITALIENNE


Très chers Assistants de l'Action catholique italienne!


1. Je suis heureux de vous saluer en cette occasion, qui vous voit réunis à Rome pour votre Congrès national sur le thème: "Renouveler l'Action catholique au sein de la paroisse". J'adresse un salut particulier à l'Assistant général, Mgr Francesco Lambiasi, et à la Présidente nationale, Mme Paola Bignardi.

Vous réfléchissez ces jours-ci sur la manière dont l'Action catholique peut contribuer, au début du nouveau millénaire, à redessiner le visage de la paroisse, qui est la structure de base du corps ecclésial. L'expérience bimillénaire du Peuple de Dieu, comme l'ont d'ailleurs répété avec autorité le Concile Vatican II et le Code de Droit canonique, enseigne que l'Eglise ne peut renoncer à être structurée en paroisses, qui sont des communautés de croyants enracinées dans le territoire et liées entre elles autour de l'Evêque dans le réseau de la communion diocésaine. La paroisse est la "maison de la communauté chrétienne" à laquelle l'on appartient en vertu de la grâce du saint Baptême; elle est l'"école de la sainteté" pour tous les chrétiens, même pour ceux qui n'adhèrent pas à des mouvements ecclésiaux déterminés ou qui ne cultivent pas de spiritualités particulières; elle est le "laboratoire de la foi" où sont transmis les éléments fondamentaux de la tradition catholique; elle est l'"école de la formation", où l'on est éduqué à la foi et initié à la mission apostolique.

En tenant compte des changements rapides qui caractérisent ce début de millénaire, il est nécessaire que la paroisse prenne davantage conscience du besoin de vivre et de témoigner de l'Evangile, en établissant un dialogue fécond avec le territoire sur lequel elle est située et avec les personnes qui y résident ou y passent une partie significative de leur temps, et en réservant une attention particulière à tous ceux qui vivent dans les difficultés matérielles et spirituelles et attendent une parole qui les accompagne dans leur recherche de Dieu.

2. Le lien entre la paroisse et l'Action catholique italienne est depuis toujours très étroit. Dans les communautés paroissiales, l'Action catholique a anticipé de façon minutieuse et avec une intuition prophétique le renouveau pastoral du Concile et a accompagné au cours des ans le processus de sa mise en oeuvre. Elle a porté dans les paroisses la sensibilité et les attentes de ceux qui ressentent, dans l'effort de la vie de tous les jours, les conséquences de ce changement qui touche chaque personne à sa manière, avant encore de toucher les communautés, et concerne les différents cadres de vie avant l'organisation de la pastorale. Il reste encore beaucoup à faire. Quarante ans après le lancement de ses travaux, le Concile Vatican II continue d'être "une boussole fiable" pour orienter la navigation de la barque de Pierre (cf. Novo millennio ineunte NM 57) et les documents conciliaires représentent "la porte sainte" que chaque communauté paroissiale doit traverser pour entrer non seulement d'un point de vue chronologique, mais surtout d'un point de vue spirituel dans le troisième millénaire de l'ère chrétienne.

Je suis certain que l'Action catholique ne manquera pas d'apporter à l'oeuvre urgente de renouveau des paroisses son témoignage quotidien de communion; elle sera prête à apporter son service dans la formation de laïcs mûrs dans la foi, en communiquant dans les différents milieux de vie l'ardeur apostolique de la mission. Une spiritualité de communion, vécue avec l'Evêque et avec l'Eglise locale: telle est la contribution que l'Action catholique italienne peut offrir à la communauté chrétienne. A cet égard, j'aimerais rappeler ce que j'écrivais dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte: "Avant de programmer des initiatives concrètes, il faut promouvoir une spiritualité de la communion, en la faisant ressortir comme principe éducatif partout où sont formés l'homme et le chrétien, où sont éduqués les ministres de l'autel, les personnes consacrées, les agents pastoraux, où se construisent les familles et les communautés. Une spiritualité de la communion consiste avant tout en un regard du coeur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères qui sont à nos côtés" (NM 43).

3. Seule une Action catholique renouvelée peut contribuer à renouveler la paroisse. Très chers Assistants, accompagnez par conséquent l'association sur le chemin d'un renouveau envisagé avec lucidité et entrepris courageusement depuis la dernière Assemblée nationale. Soutenez-la à travers votre ministère presbytéral, afin que le "courage de l'avenir" et l'"imagination de la sainteté", que l'Esprit du Seigneur ne fera certainement pas manquer aux responsables et aux adhérents, la rendent toujours plus fidèle à son mandat missionnaire.

Je vous exhorte à contribuer, par la la fécondité de votre ministère pastoral, à la promotion d'une oeuvre éducative vaste et minutieuse au plus près du terrain qui favorise la rencontre entre la fraîcheur de l'Evangile et la vie souvent insatisfaite et inquiète de nombreuses personnes. C'est pourquoi il faut s'assurer qu'au sein de l'Association, les responsables, les éducateurs et les animateurs soient correctement formés, et susciter des figures laïques capables d'un grand élan apostolique, qui apportent dans tous les milieux l'annonce de l'Evangile. De cette manière, l'Action catholique pourra exprimer encore une fois son charisme d'association qui a été choisie et promue par les évêques, pour une collaboration directe et organique avec leur ministère pour l'évangélisation dans le monde à travers la formation et la sanctification de ses adhérents (cf. Art. 2 des Statuts).

A l'occasion de la XI Assemblée nationale de votre association, j'ai eu l'occasion de souligner la manière dont un authentique renouveau de l'Action catholique est possible à travers l'"humble audace" de fixer son regard sur Jésus, qui renouvelle toute chose. Ce n'est qu'en maintenant les yeux tournés vers Lui, que l'on est capable de distinguer ce qui est nécessaire de ce qui ne l'est pas. Je vous demande d'être les premiers à adopter ce regard contemplatif, afin de témoigner de la nouveauté de vie qui en jaillit au niveau personnel et communautaire. L'indispensable renouveau des structures et de l'organisation sera le résultat d'une "aventure de l'Esprit" singulière, qui implique la conversion intérieure radicale des personnes et des associations à différents niveaux: au niveau paroissial, au niveau diocésain et au niveau national.

4. Très chers frères, vous mettez au service de cet engagement dans la formation et dans la mission le meilleur de vos énergies: la sagesse du discernement spirituel, la sainteté de la vie, les diverses compétences théologiques et pastorales, la familiarité de relations simples et authentiques.

Au sein des associations diocésaines et paroissiales, vous êtes des pères et des frères capables d'encourager, de susciter le désir d'une existence évangélique, de soutenir dans les difficultés de la vie les jeunes, les adultes, les familles et les personnes âgées. Vous avez à coeur l'éducation de personnalités chrétiennes fortes et libres, savantes et humbles, capables de promouvoir une culture de la vie, de la justice et du bien commun.

Le Pape est proche de vous et vous encourage à ne pas perdre vos forces, notamment lorsque, contraints d'allier votre service d'Assistant à d'autres charges au sein du diocèse, il vous arrive de ressentir la difficulté et la complexité d'un tel ministère. Soyez-en certains: être Assistants de l'Action catholique, en raison précisément de la relation particulière de corresponsabilité inhérente à l'expérience de l'Association, constitue une source de fécondité pour votre travail apostolique et pour la sainteté de votre vie.

Je souhaite enfin profiter de cette occasion pour inviter tous les prêtres à "ne pas avoir peur" d'accueillir dans leur paroisse l'expérience associative de l'Action catholique. En effet, ils pourront trouver en celle-ci non seulement un soutien d'une grande valeur et d'une grande détermination, mais une proximité et une amitié spirituelle, ainsi que la richesse qui naît du partage des dons spirituels de tous ceux qui composent la communauté.

Je confie ces voeux, ainsi que ceux que chacun de vous porte en son coeur, à l'intercession de Marie, Mère de l'Eglise, et je vous accorde de tout coeur, ainsi qu'à tous les prêtres qui exercent avec vous le ministère d'Assistants de l'Action catholique dans l'Eglise italienne, ma Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 19 février 2003



IOANNES PAULUS II



AUX DIRECTEURS DIOCÉSAINS DES OEUVRES PONTIFICALES MISSIONNAIRES DES ETATS-UNIS

Vendredi 21 février 2003



  Chers frères et soeurs dans le Christ!

Je suis heureux de vous accueillir, chers directeurs diocésains des oeuvres pontificales missionnaires des Etats-Unis à l'occasion de votre rencontre à Rome. C'est pour moi un grand plaisir de me joindre à vous lors de l'inauguration d'un nouveau site internet qui promet d'ouvrir un nouveau chapitre dans les efforts déployés par vos OEuvres afin de promouvoir un esprit missionnaire universel au sein du Peuple de Dieu.

Le développement d'internet ces dernières années offre une opportunité sans précédent en vue d'élargir la portée de l'oeuvre missionnaire de l'Eglise car il est devenu la principale source d'information et de communication pour un grand nombre de nos contemporains, en particulier les jeunes. J'espère que le nouveau site des oeuvres pontificales missionnaires réveillera chez les catholiques des Etats-Unis une connaissance plus profonde du mandat missionnaire universel de l'Eglise et une plus grande conscience de la richesse et de la variété de cultures et de peuples au sein desquels l'Evangile de Jésus-Christ continue de s'enraciner à notre époque. J'ai confiance dans le fait que ce nouveau site suscitera chez de nombreuses personnes une foi plus profonde dans le Christ, engendrera une augmentation des vocations missionnaires et exhortera à un engagement plus important au service de l'annonce de l'Evangile ad gentes et de la nouvelle évangélisation dans des pays de tradition chrétienne.

Chers amis, dans le sillage du grand Jubilé, l'Eglise est appelée à contempler de nouveau le visage du Christ pour accomplir avec un plus grand enthousiasme son commandement de faire des disciples de toutes les nations (cf. Novo Millennio ineunte NM 58).

Que l'activité de vos Ouuvres soit un authentique levain de zèle missionnaire parmi les catholiques des Etats-Unis et porte des fruits abondants au service de la diffusion du Royaume de Dieu dans les nouvelles frontières qui s'ouvrent devant nous. Tout en vous confiant ainsi que votre important apostolat, aux prières de Marie, Mère de l'Eglise, je vous donne de tout coeur ma Bénédiction apostolique en gage de force et de paix dans le Seigneur.

   

  Cari Fratelli e Sorelle in Cristo,

sono lieto di accogliervi, Direttori Diocesani delle Pontificie Opere Missionarie negli Stati Uniti D'America, in occasione del vostro incontro a Roma. È con grande piacere che mi unisco a voi oggi nell'inaugurare un nuovo sito web che promette di aprire un nuovo capitolo nelle iniziative delle vostre Opere, volte a promuovere uno spirito universale missionario nel Popolo di Dio.

Lo sviluppo di Internet negli ultimi anni offre un'opportunità senza precedenti di ampliare la portata dell'opera missionaria della Chiesa poiché esso è divenuto la fonte principale di informazione e di comunicazione per così tanti contemporanei, in particolare giovani. Spero che il nuovo sito delle Pontificie Opere Missionarie risvegli nei Cattolici degli Stati Uniti un più profondo apprezzamento del mandato missionario universale della Chiesa e una maggiore consapevolezza della ricca varietà di culture e di popoli in cui il Vangelo di Gesù Cristo continua a radicarsi nel nostro tempo.

Ho fiducia nel fatto che il nuovo sito susciterà in molte persone una fede più profonda in Cristo, porterà un aumento delle vocazioni missionarie ed esorterà ad un maggior impegno nell'annuncio del Vangelo ad gentes e nella nuova evangelizzazione di Paesi tradizionalmente cristiani.

Cari amici, sulla scia del Grande Giubileo, la Chiesa è chiamata a contemplare nuovamente il volto di Cristo per compiere con maggiore entusiasmo il Suo comandamento di ammaestrare tutte le nazioni (cfr Novo Millennio ineunte NM 58).

Che l'attività delle vostre Opere sia un autentico lievito di zelo missionario fra i cattolici degli Stati Uniti e rechi frutti abbondanti per la diffusione del Regno di Dio nelle nuove frontiere che si schiudono di fronte a noi. Affidando voi e il vostro importante apostolato alle preghiere di Maria, Madre della Chiesa, imparto di cuore la mia Benedizione Apostolica quale pegno di forza e di pace nel Signore.
                                       




AUX ÉVÊQUES DE LA RÉGION DU NORD DE L'AFRIQUE EN VISITE "AD LIMINA APOSTOLORUM"

Samedi 22 février 2003




Chers Frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,

1. Je vous accueille avec joie, pasteurs de l’Église du Christ dans la Région du Nord de l’Afrique, qui venez en pèlerinage sur les tombes des Apôtres Pierre et Paul. Je remercie Mgr Teissier, Archevêque d’Alger et Président de votre Conférence épiscopale, qui vient d’exprimer en votre nom les espérances qui vous habitent, les difficultés que vous rencontrez ainsi que les solidarités profondes qui vous lient à vos peuples. Je souhaite que cette visite, qui manifeste votre communion fraternelle avec l’Évêque de Rome, soit pour vous tous un soutien et l’occasion d’un dynamisme renouvelé, afin que vous portiez toujours avec courage la charge du ministère apostolique dans vos diocèses. Soyez aussi auprès de tous vos fidèles les témoins de la sollicitude du Pape pour l’Église des pays du Maghreb!

2. Le monde dans lequel nous vivons se caractérise par une multiplication des échanges, par une interdépendance plus forte et par l’ouverture de plus en plus grande des frontières : c’est le phénomène de la mondialisation, avec ses aspects à la fois positifs et négatifs, que les nations doivent apprendre à gérer de manière constructive ! En ce qui la concerne, l’Église catholique connaît bien la dimension universelle, qui est constitutive de son identité. Depuis le jour de la Pentecôte (cf. Ac 2,8-11), elle sait que toutes les nations sont appelées à entendre la Bonne nouvelle du salut et que le peuple de Dieu est présent à tous les peuples de la terre (cf. Lumen gentium LG 13). Vos diocèses ont toujours été sensibles à cette dimension de la catholicité et au lien vital qui les rattache à l’Église universelle, car les pasteurs et les fidèles viennent de divers pays. Mais cette réalité a pris une dimension nouvelle dans votre région, au cours de ces dernières années, avec le développement des relations et des échanges entre le Nord et le Sud du Sahara. Pour de multiples raisons, beaucoup d’hommes et de femmes originaires des pays de l’Afrique subsaharienne, souvent chrétiens, sont venus s’établir dans les pays du Maghreb ou y séjournent temporairement. Votre Conférence épiscopale, la CERNA, a récemment organisé, avec des évêques des régions du Sud du Sahara, une réflexion pastorale sur ce sujet. Je salue la qualité et l’importance de ce travail, que je vous invite à poursuivre et à intensifier, persuadé que cet «échange des dons» est une grâce d’enrichissement et de renouvellement pour toutes les parties concernées.

3. Soyez profondément enracinés dans le mystère de l’Église! C’est elle que le Christ envoie porter aux hommes la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu ! Comme l’a justement rappelé le Concile Vatican II, «ce peuple messianique, bien que de fait il ne comprenne pas tous les hommes et que, assez souvent, il apparaisse comme un petit troupeau, est néanmoins pour tout le genre humain le germe le plus vigoureux d’unité, d’espérance et de salut. Établi par le Christ pour communier à la vie, à la charité et à la vérité, il est aussi assumé par lui comme instrument de la rédemption de tous les hommes, et il est envoyé au monde entier comme lumière du monde et sel de la terre» (Lumen gentium LG 9).

Dans cet esprit, je vous invite à mettre en valeur les richesses des différentes traditions spirituelles qui ont nourri l’histoire chrétienne de vos pays, depuis l’Antiquité jusqu’au grand élan missionnaire des deux derniers siècles. Elles ont souligné et mis en évidence telle ou telle facette du trésor de l’Évangile : le sens de la communauté et le goût de la communion fraternelle, le signe de la pauvreté et la disponibilité envers le prochain, l’écoute attentive de l’autre et le sens de la présence discrète et aimante, la joie d’annoncer et de partager la Bonne Nouvelle. Ces richesses spirituelles, vécues avec fidélité par les familles religieuses qui participent à la vie de vos diocèses, peuvent toujours porter du fruit pour le bien de vos communautés. Ne craignez pas d’accueillir également la nouveauté que peuvent apporter des frères et des soeurs venant d’autres continents ou d’autres cultures, avec des spiritualités et des sensibilités différentes! L’Église ne se réjouira jamais assez d’être, à l’image de la première communauté de Jérusalem, une communauté fraternelle où chacun peut trouver sa place, au service du bien commun (cf. Ac 2,32).

4. À cet égard, vos rapports soulignent la présence importante et active dans vos diocèses de jeunes, venus des pays subsahariens pour un temps d’études dans les Universités de vos pays respectifs. Leur accueil et leur participation à la vie des communautés chrétiennes manifestent clairement que l’Évangile n’est pas lié à une culture. Vous avez entrepris d’importants efforts d’attention pastorale en direction de ces jeunes, pour les aider à surmonter leur isolement, et vous leur avez proposé une formation chrétienne solide, pour leur permettre de grandir dans la foi.

5. Vous soulignez, chers Frères, la bonne qualité des relations entre les chrétiens de vos communautés et la population musulmane, et je tiens à saluer la bonne volonté des Autorités civiles à l’égard de l’Église. Tout cela est possible grâce à la connaissance réciproque, aux rencontres quotidiennes de la vie et aux échanges, notamment avec les familles. Continuez d’encourager ces rencontres au jour le jour comme une priorité, car elles contribuent à faire évoluer, de part et d’autre, les mentalités, et elles aident à dépasser les images toutes faites que véhiculent encore trop souvent les médias. Accompagnées de dialogues officiels, importants et nécessaires, elles tissent des liens nouveaux entre les religions, entre les cultures et surtout entre les personnes, et elles font grandir chez tous l’estime de la liberté religieuse et le respect mutuel, qui sont des éléments fondamentaux de la vie personnelle et sociale. En révélant les valeurs communes à toutes les cultures, parce qu’elles sont enracinées dans la nature de la personne, elles montrent que «l’ouverture réciproque de ceux qui appartiennent à diverses religions peut produire de grands bénéfices pour servir la cause de la paix et du bien commun de l’humanité» (Message pour la Journée mondiale de la Paix 2001, n. 16).

Vous affirmez combien les événements dramatiques subis par certains membres de la communauté chrétienne et partagés par la population musulmane ont accru non seulement les solidarités humaines, mais aussi l’attention à l’autre et à ses valeurs religieuses. L’expérience spirituelle de l’Église, qui reconnaît dans la Croix du Seigneur l’expression du plus grand amour, a toujours considéré le don des martyrs comme un témoignage éloquent et une source féconde pour la vie des chrétiens. Il est donc légitime d’espérer aussi de ces événements tragiques des fruits de paix et de sainteté pour tous.

Sur le chemin du dialogue, l’attention à la culture occupe une part importante de vos préoccupations : grâce à l’ouverture ou à l’entretien de Centres d’Études et de bibliothèques de qualité, vous avez le souci de proposer l’accès à la connaissance des religions et des cultures, donnant ainsi aux habitants des pays du Maghreb les moyens de redécouvrir leur passé. Je salue en particulier l’heureuse initiative du Colloque consacré à saint Augustin, organisé par les Autorités algériennes, en partenariat avec l’Église.

6. Dans toute communauté chrétienne, même peu nombreuse et fragile, le service de la charité envers les plus pauvres demeure une priorité, car il est l’expression de la bonté de Dieu pour tous les hommes et du partage que tous sont appelés à vivre, sans distinction de race, de culture, de religion. Cette diaconie, vous la vivez spécialement vis-à-vis des personnes malades ou handicapées, accueillies et soignées dans les hôpitaux, ou dans les centres de soins que les religieuses tiennent à la disposition de la population. Poursuivez aussi l’accueil des migrants, qui traversent vos pays du Maghreb dans l’espoir de rejoindre l’Europe, pour leur offrir dans leur dénuement et leur condition précaire un temps de repos et de convivialité fraternelle! Continuez, à travers des organismes d’entraide, comme la Caritas, et en liaison avec des associations locales, à témoigner de la charité du Christ, venu pour soulager tous ceux qui peinent (cf. Mt 11,28) !

7. Je sais que vos prêtres accomplissent leur ministère avec beaucoup de charité pastorale et de courage, dans un souci de très grande proximité avec la population. Je leur dis, à travers vous, ma profonde estime, les exhortant à mettre toujours davantage l’Eucharistie au centre de leur vie. Elle est la source quotidienne où se nourrit leur relation personnelle au Christ, et d’où jaillit la charité qui élargit sans cesse leur prière et leur souci missionnaire, comme le proclame la Prière eucharistique n. IV: «Nous te prions pour (...) les membres de notre assemblée, pour le peuple qui t’appartient, et pour tous les hommes qui te cherchent avec droiture». En effet, c’est par la participation à l’intercession et à l’offrande du Christ que se constitue le peuple de Dieu. J’invite encore les prêtres à rester disponibles aux appels de l’Église, en fonction des besoins nouveaux. Qu’ils gardent le souci de cultiver entre eux des relations fraternelles, au sein du presbyterium diocésain, partageant leurs expériences apostoliques, leurs différentes approches pastorales et leurs découvertes spirituelles!

Je salue cordialement les religieux et les religieuses, qui constituent souvent le noyau permanent de la présence chrétienne dans vos communautés. Leur fidélité, enracinée dans la prière et parfois vécue de manière dramatique, est un soutien essentiel pour le ministère des prêtres, comme pour les laïcs qui veulent vivre les engagements de leur Baptême. J’invite donc les Instituts de vie consacrée, malgré les difficultés actuelles, à maintenir et à renouveler leur présence si importante dans vos diocèses.

J’encourage encore tous les fidèles laïcs : certains sont restés dans le pays depuis son indépendance, d’autres sont venus pour un temps spécifique de service ou d’études, d’autres viennent participer, temporairement, au développement économique du pays, et d’autres enfin sont du pays; je les salue tout particulièrement, les exhortant tous à nourrir leur foi par leur enracinement dans la prière et par une formation appropriée; ils pourront ainsi mieux discerner les signes de la présence du Christ et répondre généreusement à ses appels. Je les assure de ma prière et de ma paternelle affection.

8. Chers Frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce, comme le souligne le document que vous avez réalisé à l’occasion du grand Jubilé, Les Églises du Maghreb en l’an 2000, que Mgr Teissier m’a remis en votre nom, nous venons d’entrer dans le nouveau millénaire et nous savons déjà combien le chemin vers la paix est parsemé d’obstacles, qu’il faudra vaincre avec courage et persévérance. Le dialogue interreligieux doit être lui aussi poursuivi avec patience et détermination, pour dépasser les méfiances mutuelles et pour apprendre à servir ensemble le bien commun de l’humanité. La route vers la pleine unité des chrétiens demande, elle aussi, du temps et l’engagement d’une ferme volonté. Loin de nous décourager devant ces défis et ces difficultés, nous faisons nôtre la confiance de l’Apôtre : «Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ (...) ouvre votre coeur à sa lumière, pour vous faire comprendre l’espérance que donne son appel, la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles, et la puissance infinie qu’il déploie pour nous, les croyants. C’est la force même, le pouvoir, la vigueur, qu’il a mis en oeuvre dans le Christ quand il l’a ressuscité des morts et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux !» (Ep 1,17-20). Ainsi établis dans l’amour du Christ mort et ressuscité, soyez déterminés et forts pour vivre l’Évangile de la paix (cf. ibid. Ep 6,15), témoignant chaque jour, par votre présence et par votre accueil de l’autre, de l’amour inconditionnel de Dieu pour tout homme !

Je demande à la Vierge Marie, Notre-Dame de l’Atlas, de veiller sur chacun d’entre vous et de vous conduire toujours plus à la rencontre de son divin Fils. De grand coeur, je vous accorde, ainsi qu’à vos prêtres, aux religieux et aux religieuses, et à tous les fidèles laïcs de vos diocèses, une affectueuse Bénédiction apostolique.



AUX MEMBRES DE L'ACADÉMIE PONTIFICALE POUR LA VIE

Lundi 24 février 2003


Très chers membres de l'Académie pontificale pour la Vie!

1. La célébration de votre Assemblée m'offre l'occasion de vous adresser avec joie mon salut, en vous exprimant ma satisfaction pour l'engagement avec lequel l'Académie pour la Vie se consacre à l'étude de nouveaux problèmes, en particulier dans le domaine de la bioéthique.

J'adresse un remerciement particulier au Président, M. Juan de Dios Vial Correa, pour les paroles courtoises qu'il m'a adressées, ainsi qu'au Vice-Président, Mgr Elio Sgreccia, zélé et compétent dans son dévouement à la tâche qui lui a été confiée. Je salue également avec affection les membres du Conseil de direction et les rapporteurs de cette importante réunion.

2. Au cours des travaux de votre Assemblée, vous avez voulu affronter, dans un programme articulé et riche de réflexions complémentaires entre elles, le thème de la recherche biomédicale, en vous plaçant du point de vue de la raison illuminée par la foi. Il s'agit d'une perspective qui ne réduit pas le champ d'observation, mais qui l'élargit plutôt, car la lumière de la Révélation apporte son aide à la raison pour une plus grande compréhension de ce qui est propre à la dignité de l'homme. N'est-ce pas l'homme qui, en tant que scientifique, promeut la recherche? Souvent, encore, l'homme est le sujet sur lequel on accomplit l'expérimentation. Dans tous les cas, c'est toujours lui qui est le destinataire des résultats de la recherche biomédicale.

Tous reconnaissent que les progrès de la médecine pour soigner les maladies dépendent en priorité des progrès de la recherche. C'est de cette façon, en particulier, que la médecine a pu contribuer de manière décisive à vaincre des épidémies mortelles et à affronter avec une issue positive de graves maladies, en améliorant considérablement, dans de vastes régions du monde développé, la durée et la qualité de la vie.

Tous, croyants et non-croyants, nous devons rendre hommage et exprimer notre soutien sincère à cet effort de la science biomédicale, qui cherche non seulement à mieux nous faire connaître les merveilles du corps humain, mais également à favoriser un niveau de santé et de vie respectant la dignité des populations de la planète.

3. L'Eglise catholique entend également exprimer un motif de gratitude supplémentaire aux nombreux scientifiques qui se consacrent à la recherche dans le domaine de la bio-médecine: de nombreuses fois, en effet, le Magistère a demandé leur aide pour trouver la solution à de délicats problèmes moraux et sociaux, recevant de leur part une collaboration efficace et convaincue.

Je voudrais en particulier rappeler ici l'invitation que le Pape Paul VI, dans l'Encyclique Humanae Vitae, adressa aux chercheurs et aux scientifiques, afin qu'ils offrent leur contribution "pour la cause de la famille et du mariage", en cherchant à "tirer davantage au clair les diverses conditions favorisant une saine régulation de la procréation humaine" (HV 24). C'est une invitation que je fais mienne, en soulignant son actualité permanente, rendue encore plus évidente par l'urgence croissante de trouver des solutions "naturelles" aux problèmes d'infertilité conjugale.

Dans l'Encyclique Evangelium vitae j'ai moi-même fait appel aux intellectuels catholiques afin qu'ils manifestent leur présence dans les milieux privilégiés de la recherche culturelle et scientifique, afin que soit mise en oeuvre dans la société une nouvelle culture de la vie (cf. EV 98). C'est précisément dans cette perspective que j'ai institué votre Académie pour la Vie avec la tâche de "chercher, enseigner et instruire sur les principaux problèmes de la biomédecine et des droits, qui concernent la promotion et la protection de la vie, et surtout ceux qui ont un lien avec la morale chrétienne et les enseignements du Magistère de l'Eglise" (Motu Proprio Vitae mysterium, n. 4).

Sur le terrain de la recherche biomédicale, l'Académie pour la Vie peut donc constituer un point de référence et d'éclaircissement non seulement pour les chercheurs catholiques, mais également pour ceux qui désirent oeuvrer dans ce secteur de la biomédecine pour le bien véritable de chaque homme.

4. Je renouvelle donc mon appel pressant afin que la recherche scientifique et biomédicale, évitant toute tentation de manipulation de l'homme, se consacre avec application à explorer les voies et les ressources pour promouvoir la vie humaine, soigner les maladies et résoudre les problèmes toujours nouveaux dans le domaine biomédical. L'Eglise respecte et soutient la recherche scientifique, lorsque celle-ci conserve une orientation authentiquement humaine, en se gardant de toute forme d'instrumentalisation ou de destruction de l'être humain et en conservant son indépendance vis-à-vis des intérêts politiques et économiques. En proposant les orientations morales indiquées par la raison naturelle, l'Eglise est convaincue d'offrir un service précieux à la recherche scientifique, qui aspire à l'obtention du bien véritable de l'homme. Dans cette perspective elle rappelle que non seulement les objectifs, mais également les méthodes et les moyens de la recherche, doivent toujours être respectueux de la dignité de tout être humain quel que soit le stade de son développement et à chaque phase de l'expérimentation.

Aujourd'hui, peut-être plus qu'à d'autres époques en raison de l'immense développement des biotechnologies également expérimentales sur l'homme, il est nécessaire que les scientifiques soient conscients des limites infranchissables que la protection de la vie, de l'intégrité et de la dignité de tout être humain impose à leur activité de recherche. Je suis revenu plusieurs fois sur ce thème, car je suis convaincu que se taire face à certains résultats ou à certaines prétentions de l'expérimentation sur l'homme n'est permis à personne et encore moins à l'Eglise, dont le silence éventuel pourrait demain être retenu à charge par l'histoire et peut-être par les tenants de la science eux-mêmes.

5. Je désire adresser une parole spéciale d'encouragement aux scientifiques catholiques car, avec compétence et professionnalisme, ils offrent leur contribution dans les secteurs où il est le plus urgent d'offrir une aide pour résoudre des problèmes qui concernent la vie et la santé des hommes.

Mon appel s'adresse en particulier aux Institutions et aux Universités qui portent le titre de "catholiques", pour qu'elles s'engagent à être toujours à la hauteur des valeurs élevées qui ont présidé à leur naissance. Un véritable mouvement de pensée et une nouvelle culture possédant un caractère éthique élevé et une valeur scientifique irréprochable sont nécessaires, afin de promouvoir un progrès authentiquement humain et effectivement libre dans la recherche elle-même.

6. Une dernière observation s'impose: l'urgence grandit de combler le fossé très profond et inacceptable qui sépare le monde en voie de développement du monde développé, quant à la capacité de faire avancer la recherche biomédicale, au profit de l'assistance médicale et pour aider les populations frappées par la misère et par des épidémies désastreuses. Je pense notamment au drame du SIDA, particulièrement grave dans de nombreux pays d'Afrique.

Il faut se rendre compte que laisser des populations sans les ressources de la science et de la culture signifie non seulement les condamner à la pauvreté, à l'exploitation économique et au manque d'organisation médicale, mais également commettre une injustice et alimenter une menace à long terme pour notre univers mondialisé. Valoriser les ressources humaines endogènes, signifie garantir l'équilibre sanitaire et, en définitive, contribuer à la paix dans le monde entier. L'instance morale relative à la recherche scientifique biomédicale s'ouvre ainsi nécessairement à un discours de justice et de solidarité internationale.

7. Je souhaite à l'Académie pontificale pour la Vie, qui s'apprête à commencer sa dixième année de vie, de prendre à coeur ce message et de le faire parvenir à tous les chercheurs, croyants et non-croyants, contribuant ainsi à la mission de l'Eglise au cours du nouveau millénaire.

Pour encourager ce service particulier, cher à mon coeur et nécessaire à l'humanité d'aujourd'hui et de demain, j'invoque sur vous et sur votre travail l'aide constante de Dieu et la protection de Marie, Siège de la Sagesse. En gage des lumières célestes, je vous donne, ainsi qu'à vos proches et à vos collègues de travail, la Bénédiction apostolique.



Discours 2003 - A Son Excellence