Discours 2003 - MESSAGE DU PAPE JEAN-PAUL II AU DIRECTEUR DE LA PETITE OEUVRE DE LA DIVINE PROVIDENCE


À LA DÉLÉGATION DE L'INSTITUT MONDIAL DE PHÉNOMÉNOLOGIE DE HANOVER (U.S.A.)

Samedi 22 mars 2003



Illustres professeurs!

Je suis très heureux de vous rencontrer, à l'occasion de la présentation à Rome du volume Phenomenology World-Wide. Foundations - Expanding - Dynamics - Life Engagements. A guide for research and study. Je présente mes félicitations à Mme Anna-Teresa Tymieniecka, qui a dirigé cette oeuvre avec compétence, et je salue chacune des personnes présentes. Je suis reconnaissant à tous de la visite et de l'hommage de cet ouvrage, qui offre à mes yeux un grand intérêt.

L'un des aspects particuliers de ce travail est d'être "à plusieurs voix", c'est-à-dire le fruit de la collaboration de plus de soixante-dix spécialistes dans les divers domaines de la recherche phénoménologique. Ce caractère, pour ainsi dire "symphonique", correspond à l'une des aspirations d'Edmund Husserl, le père de la phénoménologie. Il désirait en effet que l'on forme une communauté de recherche, afin d'affronter à travers diverses approches complémentaires le vaste monde de l'homme et de la vie.

Je rends grâce à Dieu de m'avoir accordé à moi aussi de participer à cette entreprise fascinante, dès les années d'étude et d'enseignement, et également après, au cours des phases successives de ma vie et de mon ministère pastoral.

La phénoménologie est avant tout un style de pensée, de relation intellectuelle avec la réalité, dont l'on désire saisir les traits essentiels et constitutifs, en évitant les préjugés et les schématisations. Je voudrais dire qu'il s'agit presque d'une attitude de charité intellectuelle à l'égard de l'homme et du monde et, pour le croyant, envers Dieu, principe et fin de toute chose. Afin de surmonter la crise de sens, qui marque une partie de la pensée moderne, j'ai voulu insister dans l'Encyclique Fides et ratio (cf. FR FR 83) sur l'ouverture à la métaphysique, et la phénoménologie peut offrir une contribution significative à cette ouverture.

Très chers amis, en vous exprimant à nouveau ma reconnaissance pour votre visite et pour le don de cette importante contribution scientifique, je forme les meilleurs voeux pour vos activités et je vous bénis tous de tout coeur, ainsi que vos proches.



AUX EMPLOYÉS DE LA CHAÎNE DE RADIO ET DE TÉLÉVISION TELEPACE

Samedi, 22 mars 2003



Chers agents de Telepace!

1. Bienvenue à cette rencontre, à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de la fondation de votre chaîne de télévision. Je vous salue avec affection, et je salue en particulier votre fondateur et directeur, Mgr Guido Todeschini, que je remercie des paroles qu'il m'a adressées au nom de tous. J'étends l'expression de ma pensée cordiale aux membres de vos familles, aux collaborateurs, aux volontaires, aux auditeurs, aux téléspectateurs et à toute la famille de Telepace.

J'ai appris avec joie que grâce à huit satellites, votre chaîne de télévision peut désormais être reçue sur tous les continents. En vingt-cinq ans, que de chemin vous avez parcouru! Je rends grâce à Dieu pour ce que vous êtes parvenu à accomplir, et je vous assure de ma satisfaction à votre égard, en tant qu'artisans quotidiens des développements progressifs de cette antenne de radio et de télévision, qui souhaite porter l'Evangile de la paix jusqu'aux confins de la terre.

2. Telepace! Rien que ce nom exprime l'objectif que votre antenne entend poursuivre. Telepace se veut la télévision de la paix, de cette paix qui est un don de Dieu et une conquête humble et constante des hommes. Lorsque la guerre, comme ces jours-ci en Irak, menace le destin de l'humanité, il devient encore plus urgent de proclamer, avec une voix forte et décidée, que la paix est le chemin permettant de bâtir une société plus juste et solidaire. Jamais la violence et les armes ne peuvent résoudre les problèmes des hommes.

Dès ses débuts, votre antenne a fait de cette éducation indispensable à la paix son objectif. En effet, Radio Pace naquit il y a vingt-cinq ans, lorsqu'en Italie on vivait dans un climat inquiétant de violence et de terrorisme, afin de donner "une voix à ceux qui sont sans voix". Vous conservez précieusement un minuscule émetteur en souvenir de cette époque. Ce fut le premier outil de communication de votre radio, à partir de laquelle, au cours des années, s'est développée votre chaîne radio-télévisée, qui est aujourd'hui en mesure de parvenir dans toutes les régions du monde.

3. En vingt-cinq ans, confiante en la Providence divine, Telepace a conservé intact son charisme, libre de toute pression, même économique, afin de servir Dieu et l'homme dans l'Eglise. Depuis 1985, en collaboration avec le Centre de Télévision du Vatican, elle suit les voyages apostoliques du Successeur de Pierre et elle porte quotidiennement sa parole et son magistère à d'innombrables familles en Italie, en Europe et, depuis l'année dernière, dans de nombreuses autres nations du monde. Elle ne se limite pas à transmettre des événements et des programmes d'intérêt religieux et ecclésial, mais elle stimule et encourage la généreuse solidarité des téléspectateurs. Elle soumet, en effet, à l'attention publique des situations d'extrême nécessité et sollicite également des aides concrètes pour les étudiants des pays en voie de développement et d'autres personnes en difficulté; elle apporte réconfort à ceux qui sont seuls ou abandonnés; elle pénètre avec des messages d'espérance dans les prisons et dans les hôpitaux. Telepace informe, encourage à l'espérance, promeut la solidarité, diffuse la paix, qui naît de la rencontre avec le Christ.

4. A tout cela s'ajoute l'aide spirituelle que Telepace offre à ses auditeurs et téléspectateurs à travers la célébration quotidienne de la Messe et la récitation du Rosaire, l'adoration eucharistique, les exercices spirituels et d'autres espaces réservés à la prière et à la formation chrétienne. Pendant l'Année Sainte, par exemple, elle a retransmis chaque jour la prière vespérale depuis la place Saint-Pierre. Je sais par ailleurs que de nombreuses personnes, dont des moniales de plusieurs monastères contemplatifs, ces "antennes mystiques" comme vous les appelez, vous accompagnent et vous soutiennent par la prière, et que des malades, des personnes hospitalisées et des prisonniers offrent leur souffrance pour votre apostolat.

Chers agents de Telepace, poursuivez votre chemin avec le même enthousiasme. Un champ apostolique de plus en plus vaste vous attend. Restez fidèles à votre mission, en proclamant la vérité de Dieu et de l'homme. Diffusez dans l'Eglise et dans le monde la voix du Christ "chemin, vérité et vie" (cf. Jn 14,6), et soyez de vigilantes sentinelles de sa paix.

Que Marie, Reine de la Paix et Etoile de l'évangélisation, guide les pas de votre chaîne de télévision, afin que vous puissiez communiquer la joie, l'amour et la paix du Christ, "notre paix" (Ep 2,14).

Je vous bénis de tout coeur, ainsi que les personnes qui vous sont chères et tous ceux qui composent la grande famille de Telepace.

Cette rencontre résumait les vingt-cinq premières années d'histoire d'une chaîne liée à la mission du Successeur de Pierre dans le monde et à l'Eglise locale. De très nombreuses personnes s'étaient unies, dans la Salle Clémentine, à l'action de grâce rendue à Dieu, dispensateur de tout bien, et à Jean-Paul II, qui chaque jour transmet par l'intermédiaire de Telepace son message de paix et de réconciliation à tous les hommes de bonne volonté. Aux côtés du directeur et fondateur, Mgr Guido Todeschini, assistaient à l'audience les responsables de la fondation Artisans de la Paix, de l'Association des Amis de Telepace, de l'Association pour l'Annonce chrétienne de la Paix et tous les journalistes et le personnel des sièges de Rome, de Vérone, de Trente et de Lodi. Ils ont fait don au Pape de leur symbole: une colombe blanche, signe de cette paix que nous invoquons tous aujourd'hui, ainsi que d'une importante somme d'argent destinée à la charité du Pape. Aux journalistes et au personnel de Telepace s'étaient également unies leurs familles. La présence d'un grand nombre d'enfants était significative, et le Saint-Père les a salués avant de conclure son discours.

Pour Telepace, cette journée était une journée particulière. Avec un nouvel élan donné par les orientations renouvelées du Pape, Telepace tourne son regard vers l'avenir. Chaque jour, sous le signe de la charité et de la solidarité, le bien et la nouvelle évangélisation gagnent du terrain. Une télévision sans frontières sait voir les urgences de l'Eglise et du monde dans un esprit de service.



AUX MEMBRES D'UNE DÉLÉGATION DE L' "EVANGELICAL LUTHERAN CHURCH IN AMERICA"

Lundi 24 mars 2003


Chers amis,

Je suis heureux d'accueillir la délégation de l'Evangelical Lutheran Church in America, qui accomplit un pèlerinage oecuménique à Istanbul, Rome et Canterbury. Je profite également de cette occasion pour présenter mes meilleurs voeux à l'Evêque Mark Hansen, tandis qu'il commence sa mission en tant qu'Evêque-Président de l'Evangelical Lutheran Church in America et Vice-Président de la Fédération luthérienne mondiale. Puisse cette visite vous confirmer dans votre engagement à la cause de l'unité chrétienne!

La recherche de la pleine communion parmi tous les chrétiens représente un devoir qui naît de la prière du Seigneur lui-même (cf. Jn 17,21). Ces derniers temps, nous avons eu l'occasion d'apprécier plus profondément la relation fraternelle existant entre les luthériens et les catholiques, qui a conduit à la Déclaration commune sur la doctrine de la Justification, signée en 1999. Dans ce document, nous sommes invités à poursuivre ce qui a déjà été accompli, en promouvant au niveau local une spiritualité de communion marquée par la prière et le témoignage commun de l'Evangile. Dans une situation mondiale marquée par le danger et l'insécurité, tous les chrétiens sont appelés à s'unir pour proclamer les valeurs du Royaume de Dieu. Les événements de ces derniers jours rendent ce devoir d'autant plus urgent.

Je m'unis à vous pour prier Dieu tout-puissant d'accorder au monde la paix qui est le fruit de la justice et de la solidarité (cf. Is 32,16-17). J'invoque sur vous et sur vos familles une abondance de Bénédictions de Dieu.


AUX PÈLERINS VENUS POUR LA BÉATIFICATION DE: PIERRE BONHOMME, MARÍA DOLORES RODRÍGUEZ SOPEÑA, MARÍA CARIDAD BRADER, JUANA MARÍA CONDESA LLUCH, LÁSZLÓ BATTHYÁNY-STRATTMANN

Lundi 24 mars 2003


Très chers frères et soeurs,

1. Je suis très heureux de vous rencontrer ce matin, après la joyeuse célébration de béatification, qui a eu lieu hier sur la Place Saint-Pierre. Je vous salue tous avec affection. Je salue les Cardinaux, les Evêques, les prêtres, les religieux, les religieuses et les fidèles réunis ici pour l'occasion. Ces illustres frères dans la foi, que nous contemplons à présent dans la gloire, ont pris part de façon singulière à la mort et à la résurrection du Christ. En eux resplendissent de façon éloquente les fruits du Mystère pascal, que nous nous apprêtons à célébrer avec solennité au terme du chemin quadragésimal.

Le bienheureux Pierre Bonhomme

2. Chers pèlerins venus célébrer la béatification de Pierre Bonhomme, je suis heureux de vous accueillir. Je me réjouis de votre attention au charisme de ce bienheureux lié à l'histoire de la région de Cahors. Je salue tout spécialement les Soeurs de Notre-Dame du Calvaire, qui rendent grâce à Dieu pour leur fondateur, totalement dévoué aux pauvres. Chères soeurs, je vous encourage à rester fidèles à l'esprit de service qu'il vous a enseigné. Il puisait la force pour sa mission dans le mystère de l'Eucharistie, centre de sa journée et de son ministère, trouvant auprès de Marie, particulièrement priée à Rocamadour, la protection et la confiance qui animèrent ses initiatives. Puissiez-vous à sa suite vivre pleinement votre consécration religieuse, pour être ses témoins!

Les bienheureuses María Dolores Rodríguez Sopeña, María Caridad Brader et Juana María Condesa Lluch

3. Je salue à présent avec une grande affection les pasteurs, les religieuses et les fidèles de langue espagnole, qui ont participé à la célébration d'hier. Vous vous sentez liés à trois femmes qui se consacrèrent avec une générosité héroïque à leur vocation chrétienne et qui enrichirent l'Eglise par de nouvelles fondations. Je fais référence aux bienheureuses espagnoles Dolores Rodríguez Sopeña et Juana María Condesa Lluch, et à la Suissesse à l'âme latino-américaine et universelle, Mère Caridad Brader. Toutes les trois vécurent à la même époque et alimentèrent solidement leur vie de foi par la prière, l'intimité avec l'Eucharistie et une tendre dévotion envers la Très Sainte Vierge Marie.

4. Parmi les vertus de la bienheureuse Caridad Brader, je désire souligner son ardeur missionnaire, qui ne s'arrêta pas face aux difficultés.

Chères soeurs franciscaines de Marie Immaculée: imitez avec joie l'exemple de votre Fondatrice, suivez avec abnégation son chemin, en communiquant une nouvelle espérance à l'humanité. Vous possédez une histoire glorieuse et l'Eglise vous remercie pour votre mission et vous encourage à la poursuivre grâce à l'intercession et à la protection de Mère Caridad.

5. Les religieuses Servantes de Marie Immaculée ont vu hier leur Fondatrice proclamée bienheureuse. L'histoire de Juana Condesa Lluch revêt une signification particulière à notre époque.
A vous, Servantes de Marie Immaculée, la bienheureuse Juana Condesa a laissé en héritage la grande qualité de savoir s'approcher de ceux qui ont besoin d'aide matérielle et spirituelle, en partageant leur chemin et en faisant en sorte que celui-ci, à travers la force de la fraternité, conduise à Dieu et au monde qu'il souhaite. En même temps que tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, partagent vos activités en Espagne, en Italie, au Panama, au Chili et au Pérou, je vous encourage à continuer d'apporter ce type de témoignage évangélique.

6. Les problèmes de l'émigration, les tensions sociales ou la mondialisation actuelle, l'anticléricalisme manifeste ou caché, permettent de mieux comprendre l'inspiration qui, à son époque, conduisit la bienheureuse Dolores Sopeña à consacrer sa vie à l'évangélisation de ceux qui étaient loin de Dieu et de son Eglise.

Son aspiration apostolique la porta à fonder trois institutions, aujourd'hui réunies dans la "Famille Sopeña", qui promeuvent de nombreuses oeuvres en Espagne, en Italie, en Argentine, au Chili, en Colombie, à Cuba, en Equateur, au Mexique, au Pérou et en République dominicaine, dont l'objectif principal continue à être la promotion et l'annonce de la Bonne Nouvelle aux familles du monde du travail, qui manquent peut-être moins de formation qu'autrefois, mais qui ont toujours besoin de Jésus-Christ.

Le bienheureux László Batthyány-Strattman

7. Je salue avec une affection cordiale les pèlerins venus à Rome à l'occasion de la béatification de Lázló Batthyány-Strattmann. Les souvenirs de ce nouveau bienheureux, qui est lié aussi bien au peuple hongrois qu'autrichien, de même que son témoignage, soulignent encore une fois combien sont importants, pour la paix et pour l'édification de la maison commune européenne, la sauvegarde et le souci des valeurs chrétiennes, dont il vécut. Que le nouveau bienheureux ne soit pas seulement pour vous un protecteur auquel s'adresser, mais également un exemple qu'il faut imiter pour suivre avec courage l'appel de Dieu.

Chers pèlerins de langue hongroise, comme le bienheureux László Batthyány-Strattman, soyez vous aussi fidèles à la mission reçue au service de l'Evangile.

8. C'est dans cette atmosphère de fête qu'a lieu la remise à l'Archevêque de Valence de l'"Icône de la Sainte Famille", symbole des Rencontres mondiales des familles, apportée ici par le Card. Alfonso López Trujillo de Manille. Je remercie Mgr Agustín García-Gasco, ses collaborateurs, les autorités ici présentes, tous les fidèles de Valence, pour l'enthousiasme exprimé lors de l'annonce du choix de Valence comme siège de la prochaine Rencontre, et j'encourage et bénis les oeuvres et les initiatives qu'ils mèneront à bien pour le succès de cet événement. Que la contemplation de cette image, au cours des années de préparation, vous serve d'inspiration pour continuer à travailler à la défense et à la promotion de l'institution de la famille, si nécessaire afin d'accomplir le mandat que Dieu lui a confié, et puisse-t-elle être aussi "gaudium et spes", joie et espérance de l'humanité, école de transmission des valeurs authentiques dont l'homme a besoin, et lieu d'accueil de la vie!

9. Très chers frères et soeurs, en implorant l'intercession des nouveaux bienheureux afin qu'ils nous accompagnent sur l'itinéraire quotidien de la vie chrétienne, je vous bénis avec affection, ainsi que vos proches et les communautés chrétiennes dont vous provenez.



MESSAGE DE JEAN-PAUL II AUX AUMÔNIERS MILITAIRES


  Très chers Aumôniers militaires!

1. Je suis heureux de vous adresser mes salutations, à l'occasion du cours de formation en droit humanitaire, organisé conjointement par la Congrégation pour les Evêques et le Conseil pontifical "Justice et Paix".

Je désire exprimer ma satisfaction pour le soin avec lequel les deux dicastères ont, depuis longtemps, préparé cette rencontre, conformément à l'engagement pris par le Saint-Siège au cours de la XXVII Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (1999).

Par ailleurs, je souhaite remercier de manière particulière les experts, extrêmement qualifiés, qui ont apporté avec générosité leur compétence reconnue au bon déroulement de ce cours de formation.

La presque totalité des Aumôneries militaires ont envoyé leurs représentants à ce cours de formation: c'est une preuve de la valeur de cette initiative, qui se veut un signe clair de l'importance que le Saint-Siège accorde au droit humanitaire, qui protège la dignité de la personne humaine, même dans le tragique contexte de la guerre.

2. C'est précisément lorsque les armes se déchaînent que l'exigence de règles visant à rendre moins inhumaines les opérations de guerre devient impérative.

Au cours des siècles, la conscience d'une telle exigence s'est graduellement renforcée, jusqu'à la formation progressive d'un véritable corpus juridique, appelé le "droit international humanitaire". Ce corpus a également pu se développer grâce à la maturation des principes qui sont au coeur du message chrétien.

Comme j'ai eu l'occasion de le dire par le passé aux membres de l'Institut international de Droit humanitaire, le christianisme "contribue à ce développement quand il affirme la valeur de l'homme pour lui-même et sa dignité prééminente en tant que personne douée d'une individualité propre, formant un tout complet dans sa constitution essentielle et dotée d'une conscience raisonnable et d'une volonté libre. Dans les siècles passés aussi, la vision chrétienne de l'homme a inspiré la tendance à atténuer la cruauté traditionnelle de la guerre, en assurant un traitement plus humain de ceux qui étaient impliqués dans les hostilités. Elle a ainsi apporté une contribution décisive pour que soient promulguées les règles, à la fois au niveau de la morale et au niveau de la pratique, d'humanité et de justice qui forment maintenant très exactement, sous une forme moderne et spécifique, le noyau des conventions internationales actuelles" (18 mai 1982).

3. Les aumôniers militaires, animés par l'amour du Christ, sont appelés, en vertu de leur vocation particulière, à témoigner que même au milieu des combats les plus âpres, on conserve toujours la possibilité, et l'on a par conséquent le devoir, de respecter la dignité de l'adversaire militaire, la dignité des victimes civiles, la dignité imprescriptible de tout être humain engagé dans les affontements armés. Par ailleurs, on favorise de cette manière la réconciliation nécessaire au rétablissement de la paix après un conflit.

Inter arma caritas a été, dès ses débuts, la devise significative du Comité international de la Croix-Rouge, symbole éloquent des motivations chrétiennes qui inspirèrent le fondateur de cette organisation de grand mérite, le Genevoix Henri Dunant, des motivations qu'il faudrait ne jamais oublier.

Quant à vous, aumôniers militaires catholiques, en plus d'accomplir votre ministère religieux spécifique, vous ne devez jamais négliger d'offrir votre contribution en vue d'une éducation adéquate du personnel militaire aux valeurs qui animent le droit humanitaire et font de celui-ci non seulement un code juridique, mais surtout un code d'éthique.

4. Votre cours de formation prend place à une heure difficile de l'histoire, alors que le monde entend une nouvelle fois résonner le fracas des armes. Penser aux victimes, aux destructions et aux souffrances provoquées par les conflits armés provoque toujours une profonde inquiétude et une grande douleur.

Désormais, il devrait être clair pour tout le monde que la guerre utilisée comme instrument de résolution des différends entre les Etats a été rejetée de la conscience d'une grande partie de l'humanité, avant même de l'être par la Charte des Nations unies, même s'il demeure légitime de se défendre contre un agresseur. Le vaste mouvement actuel en faveur de la paix - qui, selon l'enseignement du Concile Vatican II, ne se réduit pas à une "simple absence de guerre" (Gaudium et spes GS 78) - traduit cette conviction des hommes de tous les continents et de toutes les cultures.

Dans ce cadre, l'effort des différentes religions pour soutenir la recherche de la paix constitue un motif de réconfort et d'espérance. Dans notre perspective de foi, la paix, même si elle est le fruit d'accords politiques et d'ententes entre les individus et les peuples, est un don de Dieu, qu'il faut invoquer avec insistance à travers la prière et la pénitence. Il ne peut y avoir de paix sans conversion des coeurs! On ne parvient à la paix qu'à travers l'amour!

A tous et à chacun, il est maintenant demandé de s'engager et de prier afin que la guerre disparaisse de l'horizon de l'humanité.

En même temps que ces souhaits, je forme le voeu que ce cours de formation vous soit profitable, chers aumôniers, et je vous donne de tout coeur ma Bénédiction apostolique, que j'étends volontiers aux organisateurs, aux professeurs et aux différents collaborateurs.

Du Vatican, le 24 mars 2003

IOANNES PAULUS II




DISCOURS DE JEAN-PAUL II AUX PARTICIPANTS À L'ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DU CONSEIL PONTIFICAL POUR LES COMMUNICATIONS SOCIALES

Mardi 25 mars 2003


Eminences,
Excellences,
Chers frères et soeurs dans le Christ,

Je suis heureux de vous saluer, membres, consulteurs, personnel et experts du Conseil pontifical pour les Communications sociales, tandis que vous vous réunissez à l'occasion de votre Assemblée plénière. Il est en effet significatif que votre réunion ait lieu au cours de la semaine où l'Eglise célèbre la solennité de l'Annonciation, lorsque la Bonne Nouvelle de notre salut en Jésus-Christ a été annoncée par l'Ange Gabriel à Marie. Cette Bonne Nouvelle doit être partagée par tous les peuples en tout temps et en tout lieu, et votre devoir précis est de la manifester de façon toujours plus efficace dans le monde des moyens de communication sociale. Je vous remercie de votre engagement à cet égard et je vous encourage à persévérer dans celui-ci.

Il ne fait aucun doute qu'aujourd'hui, les médias exercent une influence très puissante et très étendue, en formant et en informant l'opinion publique au niveau local, national et mondial. Tandis que nous réfléchissons sur cela, un passage de l'Epître de saint Paul aux Ephésiens vient à l'esprit: "Que chacun dise la vérité à son prochain; ne sommes-nous pas membres les uns des autres?" (Ep 4,25). Ces paroles de l'Apôtre représentent une bonne synthèse de ce qui devrait être les deux objectif fondamentaux des communications sociales modernes: faire connaître toujours plus largement la vérité et accroître la solidarité au sein de la famille humaine.

C'est en quelque sorte ce que pensait, il y a quarante ans, mon prédécesseur, le bienheureux Pape Jean XXIII lorsqu’il appelait, dans son Encyclique Pacem in Terris, à la "justice et à l'impartialité" dans l'utilisation des "instruments pour la promotion et la diffusion de la compréhension mutuelle entre les nations" (PT 90). J'ai moi-même repris ce même thème dans mon récent Message pour la 37 Journée mondiale des Communications sociales, qui doit être célébrée le 1 juin 2003. Dans ce Message, j'ai souligné que "l'exigence morale fondamentale de toute communication est le respect et le service de la vérité". Puis j'ai expliqué que "la liberté de rechercher et de dire ce qui est vrai est essentielle à la communication humaine, pas seulement en ce qui concerne les faits et l'information mais aussi, et surtout, en ce qui concerne la nature et le destin de la personne humaine, la société et le bien commun, et enfin, notre relation avec Dieu" (n. 3).

La vérité et la solidarité représentent deux des moyens les plus efficaces à notre disposition pour surmonter la haine, résoudre les conflits et éliminer la violence. Ils sont également indispensables pour rétablir et renforcer les liens mutuels de compréhension, de confiance et de compassion qui unissent tous les individus, les personnes et les nations, quels que soient leur origine ethnique ou culturelle. En bref, la vérité et la solidarité sont nécessaires si l'on veut que l'humanité parvienne à édifier une culture de la vie, une civilisation de l'amour, un monde de paix.

Tel est le défi auquel doivent faire face les hommes et les femmes des médias, et la tâche de votre Conseil pontifical consiste à les assister et à les guider afin de répondre de façon positive et efficace à ce devoir. Je prie pour que vos efforts à cet égard continuent de porter leurs fruits. Au cours de cette Année du Rosaire, je vous confie tous à l'intercession emplie d'amour de la Bienheureuse Vierge Marie: puisse sa réponse pleine de foi à l'Ange, qui a donné au monde son Sauveur, servir de modèle à notre proclamation du message salvifique de son Fils. En signe de grâce et de force dans le Verbe fait chair, je vous donne de tout coeur ma Bénédiction apostolique.



À LEURS ALTESSES ROYALES LES GRAND-DUCS DE LUXEMBOURG

Jeudi 27 mars 2003



Altesses,

Je remercie Vos Altesses Royales de leur visite et des sentiments qu’Elles m’ont transmis de la part de tout le peuple luxembourgeois. Je Les prie de bien vouloir transmettre à Leurs Altesses Royales le Grand-Duc Jean et la Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte mon cordial souvenir, assurant la Grande-Duchesse de ma prière pour l’épreuve de santé qu’Elle traverse.

Je sais l’attention que vous portez à l’éducation des jeunes, pour que soit transmis aux générations futures le patrimoine des valeurs qui ont forgé nos sociétés et qui doivent continuer de leur donner une âme. Comme j’ai souvent l’occasion de le dire, la construction de l’Union européenne ne peut se limiter aux seuls champs de l’économie et de l’organisation du marché. Elle vise bien davantage la promotion d’un modèle de société qui honore la dignité fondamentale de tout homme et ses droits, et qui privilégie entre les personnes et les peuples des rapports fondés sur la justice, le respect mutuel et la paix. C’est dans cet esprit que travaille le Saint-Siège, pour rappeler inlassablement que «l’homme vaut plus par ce qu’il est que par ce qu’il a», comme l’a dit le Concile Vatican II. La dimension religieuse de l’homme et des peuples, dont on ne peut méconnaître l’importance, permet justement à chacun d’exprimer son être profond, de reconnaître son origine en Dieu et de comprendre le sens de son action en termes de mission et de responsabilité.

À tous ceux qui vivent sur notre continent, qui jouit de la richesse économique et des bienfaits de la paix, nous avons le devoir de faire connaître la valeur inaliénable de notre humanité commune et la responsabilité qu’elle leur confère à l’endroit de tout homme, particulièrement de ceux qui souffrent de la pauvreté, du non-respect de leur dignité, ou qui connaissent l’épreuve de la guerre. Je suis heureux que de nombreux jeunes Européens aient aujourd’hui soif de l’esprit des Béatitudes et soient prêts à l’accueillir davantage dans leur vie.

Vous remerciant de votre visite, je salue à travers vous le cher peuple luxembourgeois et je vous accorde, Altesses, ainsi qu’à vos enfants, une affectueuse Bénédiction apostolique.


AUX PARTICIPANTS À L’ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DE LA COMMISSION PONTIFICALE POUR L’AMÉRIQUE LATINE

Jeudi 27 mars 2003

Messieurs les Cardinaux,
Chers frères dans l'épiscopat,

1. Je suis heureux de vous recevoir, Conseillers et Membres de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, réunis pour célébrer votre Assemblée plénière afin d'examiner une fois de plus la situation ecclésiale sur les terres de l'Amérique latine, d'identifier les problèmes pastoraux et d'offrir un certain nombre d'orientations qui aident à tracer une stratégie évangélisatrice capable de faire face aux grands défis qui se présentent en ce moment crucial du début du nouveau millénaire.

Je remercie cordialement le Cardinal Giovanni Battista Re, Président de cette Commission pontificale, des paroles éloquentes de salut qu'il m'a adressées, au nom de tous, tout en me présentant les principales orientations qui ont guidé vos travaux au cours de ces journées de rencontre, de réflexion et de dialogue. Je tiens également à vous remercier tous pour l'engagement et l'oeuvre que vous avez menée à bien au cours de ces journées, qui trouvent leur concrétisation dans les indications et dans l'aide que vous offrez, participant ainsi à ma sollicitude de Pasteur universel de toute l'Eglise. Vos réflexions et vos propositions rendent un grand service au renouveau de l'évangélisation de l'Amérique latine, dont j'ai toujours suivi la situation religieuse et sociale avec intérêt et affection, ainsi que de façon très concrète au cours de mes dix-huit voyages apostoliques sur le bien-aimé continent de l'espérance.

2. Depuis l'année 2001 et jusqu'au mois de février dernier, les évêques latino-américains ont effectué leurs visites ad limina, à l'exception de la Colombie et du Mexique, qui sont sur le point de le faire. A chacun des vingt-huit groupes qui m'ont rendu visite, j'ai adressé un discours comportant des indications pastorales sur différents thèmes. En fait, il s'agit d'orientations qui ne concernent pas seulement le groupe précis auquel je m'adressais à cette occasion, mais également tout l'épiscopat. La Commission pontificale pour l'Amérique latine a voulu les réunir en un volume, que le Président m'a remis, et qui peut être un instrument utile pour rappeler ce que j'ai dit, animé par ma sollicitude pastorale et par mon amour pour l'Amérique latine. A cette occasion, vous avez ouvert vos travaux précisément sur l'étude de ces orientations.

3. Dans l'accomplissement de son mandat de mieux annoncer le Christ aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui, afin d'éclairer par la sagesse de l'Evangile les défis et les problèmes que l'Eglise et la société rencontrent en Amérique latine en ce début de nouveau millénaire, l'Eglise a besoin d'évangélisateurs nombreux et compétents qui, avec une nouvelle ardeur, avec un enthousiasme renouvelé et avec un subtil esprit ecclésial, remplis de foi et d'espérance, parlent "toujours plus de Jésus-Christ" (Ecclesia in America ). Ces évangélisateurs - évêques, prêtres et diacres, religieux et religieuses, fidèles laïcs - sont, sous la conduite de l'Esprit Saint, les acteurs indispensables dans la tâche évangélisatrice, où les personnes comptent davantage que les structures, même si celles-ci sont, en un certain sens, nécessaires.

Ces structures doivent être simples, souples, réduites à l'essentiel afin qu'elles ne pèsent pas, mais viennent en aide et facilitent le travail pastoral; elles doivent, d'autre part, être efficaces, selon les exigences de l'époque actuelle. Il est important de bénéficier de toutes les techniques modernes pour l'évangélisation, tout en évitant une bureaucratie excessive, la multiplication des voyages et des réunions, ainsi que la mobilisation inutile de personnes, de temps et de ressources économiques que l'on pourrait plutôt destiner à l'action immédiate de l'annonce évangélique et à l'attention aux personnes les plus démunies. Les structures et les organisations, tout comme le style de vie ecclésial, doivent toujours refléter le visage authentique de l'Amérique latine afin de faciliter une meilleure approche des populations déshéritées, des autochtones, des émigrants et des réfugiés, des ouvriers, des laissés-pour-compte, des malades et, d'une façon générale, de tous ceux qui souffrent, c'est-à-dire tous ceux qui sont et doivent constituer l'objet du choix sur lequel porter votre amour préférentiel (cf. Ecclesia in America ).

4. L'originalité et la fécondité de l'Evangile, source continuelle de créativité, inspirent toujours de nouvelles expressions et de nouvelles initiatives de la vie ecclésiale et contribuent à trouver de nouvelles méthodes d'évangélisation qui, dans la pleine fidélité au Magistère et à la Tradition de l'Eglise, s'avèrent nécessaires pour apporter l'annonce de l'Evangile dans les lieux les plus reculés, à tous les hommes et les femmes, à toutes les ethnies et à toutes les classes sociales, même dans les secteurs les plus difficiles ou les plus réfractaires.

L'accélération des événements et des transformations sociales oblige l'Eglise, et par conséquent les Pasteurs, à accomplir, sous l'impulsion de la grâce, des pas nouveaux et significatifs visant à un dévouement toujours plus radical à leur Seigneur, avec lequel ils doivent pleinement s'identifier, du point de vue des sentiments, de la doctrine et de leur façon d'agir. Jésus-Christ est l'unique Seigneur de l'Eglise et du monde, et tout doit être orienté vers Lui, car "l'Eglise doit centrer son attention pastorale et son action évangélisatrice sur le Christ crucifié et ressuscité. "Tout ce qui se projette dans le domaine ecclésial doit partir du Christ et de son Evangile"" (Ecclesia in America ).

5. Parmi les situations et les problèmes pastoraux soumis à votre réflexion, il est un problème qui mérite une attention particulière et qui a fait l'objet de votre étude et de certaines résolutions prises au cours de cette Assemblée plénière et de celle, plus réduite, que la Commission a organisée au mois de janvier en collaboration avec le Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens, du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux et du CELAM.

Je veux parler du phénomène des sectes qui - comme je l'ai dit dans mon récent discours aux évêques du Brésil (23 janvier 2003) - "sur vos terres également se diffuse avec une plus ou moins grande ampleur selon les zones et avec un prosélytisme plus accentué parmi les personnes socialement et culturellement plus faibles... Cela ne constitue-t-il pas pour vous, pasteurs, un authentique défi à renouveler le style d'accueil au sein des communautés ecclésiales et une incitation pressante à une nouvelle et courageuse évangélisation, qui utilise des formes adaptées de catéchèse, en particulier pour les adultes?".

Une évangélisation profonde, la présence continue et active des Pasteurs, des évêques et des prêtres parmi leurs fidèles, la relation personnelle des fidèles avec le Christ: telles sont quelques-unes des clés pour affronter de manière résolue le problème sérieux et insidieux des sectes.

6. Bien évidemment, pour se référer à des situations ou des réalités ecclésiales auxquelles vous avez fait allusion au cours de votre Assemblée, il existe d'autres secteurs, comme celui des jeunes, des familles et surtout des vocations sacerdotales, qui méritent une attention urgente de la part des Pasteurs, ainsi qu'une large synergie, c'est-à-dire l'engagement de tous, en insistant de façon décidée sur l'unité et sur la communion: il est toujours et de plus en plus nécessaire de "faire de l'Eglise la maison et l'école de la communion: tel est le grand défi qui se présente à nous dans le millénaire qui commence, si nous voulons être fidèles au dessein de Dieu et répondre aussi aux attentes profondes du monde" (Novo Millennio ineunte NM 43 cf. Ecclesia in America, chapitre IV).

Je souhaite rappeler ici la grande importance que revêt dans ce but l'action évangélisatrice des religieux et des religieuses, comme celle des mouvements ecclésiaux; c'est pourquoi les uns et les autres doivent toujours oeuvrer "dans une pleine harmonie ecclésiale et en obéissance aux directives émanant de l'autorité des Pasteurs" (Novo Millennio ineunte NM 46).

7. L'année dernière, j'ai eu la joie de prier devant l'image vénérée de Notre-Dame de Guadalupe à l'occasion de ma visite au Mexique pour canoniser, le 31 juillet, le bienheureux Juan Diego, son messager, et béatifier ensuite, toujours au même endroit, deux catéchistes martyrs de Oaxaca Guadalupe, après avoir canonisé au Guatemala le frère Pedro de San José de Betancur.

Depuis que je me suis rendu pour la première fois en pèlerinage dans le splendide sanctuaire guadalupéen, le 29 janvier 1979, Elle a guidé mes pas au cours de ces presque vingt-cinq années de service en tant qu'Evêque de Rome et Pasteur universel de l'Eglise. Elle est un chemin sûr pour rencontrer le Christ (cf. Ecclesia in America ), et fut la Première évangélisatrice de l'Amérique, aussi je souhaite l'invoquer comme "Etoile de l'Evangélisation" - Stella evangelizationis -, en lui confiant l'oeuvre ecclésiale de tous ses fils et ses filles d'Amérique: les Pasteurs et les fidèles, les communautés ecclésiales et les familles, les pauvres, les personnes âgées, les autochtones.

Afin d'exprimer concrètement ces souhaits, je vous accorde de tout coeur la Bénédiction apostolique.



Discours 2003 - MESSAGE DU PAPE JEAN-PAUL II AU DIRECTEUR DE LA PETITE OEUVRE DE LA DIVINE PROVIDENCE