Discours 2003 - Jeudi 26 juin 2003\i  


AUX PARTICIPANTS À L'ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DE LA "RÉUNION DES OEUVRES POUR L'AIDE AUX ÉGLISES ORIENTALES"

Jeudi 26 juin 2003




1. C'est avec joie que je vous accueille, chers membres de la R.O.A.C.O., rassemblés à Rome pour votre réunion annuelle, et je souhaite à chacun une cordiale bienvenue. J'adresse un salut particulier au Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, Monsieur le Cardinal Ignace Moussa I Daoud, que je remercie de s'être fait l'interprète des sentiments communs. J'étends mon salut au Secrétaire, Mgr Veglió, au Sous-Secrétaire, aux membres et au personnel du dicastère, ainsi qu'au Nonce apostolique en Israël et Délégué apostolique à Jérusalem et en Palestine, au Custode de Terre Sainte, aux responsables des Agences, aux Autorités de la "Bethleem University" et à toutes les personnes présentes.

2. Grâce à votre générosité, vous êtes d'une grande aide aux Eglises de l'Orient chrétien. Celle-ci est encore plus appréciée compte tenu des événements dramatiques de ces derniers temps. Je pense à la récente guerre en Irak, au conflit en Terre Sainte qui, malheureusement, ne cesse pas, ainsi qu'à la persistance de la famine en Erythrée et en Ethiopie. Votre collaboration rend présente et active la charité de l'Eglise, et, au moyen de la Congrégation pour les Eglises orientales, de la sollicitude même du Pape.

Il faut intensifier cette oeuvre et en étendre les champs d'action; il est nécessaire par dessus tout de faire croître l'esprit de la charité divine qui, en reconnaissant comme don gratuit ce qui a été reçu de Dieu, nous prépare à le partager avec nos frères, pour être au service d'une authentique promotion humaine.

Dans la récente Lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia, j'ai écrit que l'Eucharistie "donne une impulsion à notre marche dans l'histoire, faisant naître un germe de vive espérance dans le dévouement quotidien de chacun à ses propres tâches. En effet, si la vision chrétienne porte à regarder vers les "cieux nouveaux" et la "terre nouvelle" (cf. Ap Ap 21,1), cela n'affaiblit pas, mais stimule notre sens de la responsabilité envers notre terre (Gaudium et spes GS 39)". Voilà pourquoi les chrétiens doivent se sentir plus que jamais engagés à ne pas négliger les devoirs de leur citoyenneté terrestre, en contribuant, à la lumière de l'Evangile, à édifier un monde à la mesure de l'homme et répondant pleinement au dessein de Dieu (cf. EE EE 20).

3. Vous réservez à juste titre une attention particulière aux territoires de la Terre Sainte en vertu de la signification que cette région, rendue sacrée par Jésus, revêt pour tous les chrétiens. Une Collecte spéciale lui est réservée, et mes vénérés prédécesseurs, à partir de Léon XIII, ont insisté afin que toutes les communautés catholiques y contribuent généreusement. Mais la Terre Sainte continue, hélas, d'être le théâtre de conflits et de violences et les Communautés catholiques qui y sont présentes souffrent et ont besoin d'être soutenues et aidées dans les nombreuses situations d'urgence qu'elles connaissent. Une invocation de paix stable et durable s'élève de ces populations.

Merci de tout ce que vous faites! Merci de la solidarité attentionnée que vous avez manifestée envers les chrétiens durement éprouvés en Irak par le récent conflit. Je prie Dieu pour que se consolide au plus tôt dans ce pays la paix et que les populations, déjà tant éprouvées par un long isolement international, puissent enfin vivre dans la concorde. Je suis certain que vos interventions, visant à réaliser des oeuvres pastorales et sociales pour soutenir les croyants, contribueront à donner vie à un avenir meilleur pour toute la nation.

4. Chers frères et soeurs! Le service que vous apportez à l'Orient chrétien est toujours plus attentif à toutes les exigences des Eglises locales. A côté des structures et des édifices, bien qu'indispensables, il est parfois nécessaire d'aider à former les consciences et à préserver la foi héritée des pères. Cela exige une catéchèse adaptée, le respect attentif de la liturgie propre à l'Eglise d'origine, une attention à la formation du clergé et des laïcs, une ouverture éclairée à l'oecuménisme et une présence prophétique en vue du soutien des pauvres.

Le Pape vous remercie de la réponse qu'avec intelligence, et sans épargner les énergies ni les ressources, vous apportez aux situations qui se présentent à vous. Dans le même temps, il se fait l'interprète de toutes les communautés à la rencontre desquelles vous allez de façon concrète.

Votre expérience met en évidence la façon dont l'Orient chrétien a, aujourd'hui encore, le désir profond de rencontrer, de connaître et d'aimer toujours plus Dieu, qui dans le Christ, nous a révélé son visage miséricordieux. Il veut en faire l'expérience profonde en particulier là où, pendant des décennies, on a tenté d'en effacer également les traces, et où l'instabilité et la guerre tentent de fragmenter les antiques fondements des Eglises orientales.

5. A cette fin, je vous assure de ma prière. Très chers frères et soeurs! Que vous accompagne dans votre activité quotidienne, la constante assistance divine, en signe de laquelle je donne de tout coeur à tous ma Bénédiction, que j'étends volontiers aux Organismes que vous représentez, à vos familles, à vos diocèses et à vos communautés d'appartenance.




AUX PARTICIPANTS AU CONGRÈS PROMU PAR LA FÉDÉRATION NATIONALE ITALIENNE DE L'UNION APOSTOLIQUE DU CLERGÉ  

Vendredi 27 juin 2003




Très chers frères et soeurs!

1. "Ecce quam bonum et quam jucundum habitare fratres in unum - Comme il est bon et doux que les frères vivent ensemble". Ces célèbres versets du Psaume 133 me revenaient à l'esprit, tandis que j'écoutais les paroles courtoises et cordiales de Mgr Csaba Ternyák, Secrétaire de la Congrégation pour le Clergé, qui s'est fait l'interprète des sentiments de toutes les personnes présentes. Oui, c'est véritablement une joie intime de se rencontrer et de ressentir la fraternité qui naît parmi nous, chers prêtres, qui participons au sacerdoce unique et éternel du Christ. Ce matin, vous avez pu ressentir ce mystère de communion dans la Célébration eucharistique à l'autel de la Chaire, dans la Basilique Saint-Pierre. A présent, le Successeur de Pierre vous ouvre les portes de sa maison qui est aussi la vôtre.

J'adresse à chacun mon salut le plus fraternel dans le Seigneur. Je salue de façon particulière tous ceux qui ont organisé et qui animent votre Congrès national, ainsi que tous les participants. Je salue les responsables au niveau national et international de l'Union apostolique du Clergé, ainsi que les représentants de la toute récente Union apostolique des Laïcs.

2. Au cours du Congrès, vous réfléchissez sur le thème: "Dans l'Eglise particulière à la façon de la communion trinitaire: la spiritualité diocésaine est spiritualité de communion". Dans la continuité de vos rencontres précédentes, vous entendez porter votre attention sur le rôle des Pasteurs dans l'Eglise particulière.

Le mystère de la Communion trinitaire est le modèle de référence le plus élevé de la communion ecclésiale. C'est ce que j'ai voulu répéter dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, en rappelant que "le grand défi qui se présente à nous dans le millénaire qui commence" est précisément celui-ci: "faire de l'Eglise la maison et l'école de la communion" (cf. NM NM 43). Cela comporte en premier lieu, de "promouvoir une spiritualité de la communion", qui devienne comme un "principe éducatif partout où sont formés l'homme et le chrétien" (ibid. NM NM 43).

On devient expert de "spiritualité de la communion" avant tout grâce à une conversion radicale au Christ, une ouverture docile à l'action de l'Esprit Saint, et un accueil sincère de ses frères. Que personne ne se fasse d'illusions - rappelais-je dans cette même Lettre apostolique - "sans ce cheminement spirituel, les moyens extérieurs de la communion serviraient à bien peu de chose. Ils deviendraient des façades sans âme, des masques de communion plus que ses expressions et ses chemins de croissance" (ibid. NM NM 43).

3. Si l'efficacité de l'apostolat ne dépend donc pas seulement de l'activité et des efforts d'organisation, bien qu'ils soient nécessaires, mais en premier lieu de l'action divine, il faut cultiver une communion intime avec le Seigneur. Aujourd'hui, comme par le passé, les saints sont les évangélisateurs les plus efficaces, et tous les baptisés sont appelés à tendre vers ce ""haut degré" de la vie chrétienne" (ibid., NM NM 31). Cela concerne à plus forte raison les prêtres qui, au sein du peuple chrétien, occupent des fonctions et des rôles de grande responsabilité. La Journée mondiale de Prière pour la sanctification du Clergé, qui, par une heureuse coïncidence, est célébrée justement aujourd'hui, constitue précisément une occasion propice pour implorer du Seigneur le don de ministres zélés et saints pour son Eglise.

4. Pour réaliser cet idéal de sainteté, chaque prêtre doit suivre l'exemple du divin Maître, le Bon Pasteur, qui donne sa vie pour ses brebis. Un saint de notre temps, Josémaría Escrivá de Balaguer écrit que "le Seigneur se sert de nous comme de flambeaux" afin que sa lumière illumine... " Il dépend de nous qu'ils soient nombreux, ceux qui ne restent pas dans les ténèbres, mais qui marchent au contraire sur des chemins qui mènent à la vie éternelle" (cf. Forge, n. 1). Mais comment allumer ces flambeaux de lumière et de sainteté sinon dans le coeur du Christ, source inépuisable de charité? Ce n'est pas par hasard si la Journée mondiale de Prière pour la sanctification du Clergé est célébrée précisément aujourd'hui, solennité du Sacré Coeur de Jésus.

Dans le coeur de son Fils unique, le Père céleste nous a comblés de trésors infinis de miséricorde, de tendresse et d'amour - "infinitos dilectionis thesauros" - comme nous le prions dans la liturgie d'aujourd'hui. Dans le coeur du Rédempteur "habite corporellement toute la plénitude de la divinité" (Col 2,9), à laquelle nous pouvons puiser l'énergie spirituelle indispensable pour irradier dans le monde son amour et sa joie.

Que Marie nous aide à suivre docilement Jésus, qui nous répète constamment: "Venez à moi... et mettez vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes" (Mt 11,29).

Très chers amis, je vous remercie à nouveau de votre visite et je vous bénis tous avec affection.




À LA DÉLÉGATION DU PATRIARCAT DE CONSTANTINOPLE VENUE POUR LA FÊTE DES SAINTS PIERRE ET PAUL

Samedi 28 juin 2003



Chers frères dans le Christ,

1. C'est avec joie que je vous accueille au Vatican pour cette rencontre annuelle à l'occasion de la solennité des saints Pierre et Paul. Votre présence ici, en tant que représentants du Patriarche oecuménique, Sa Sainteté Bartholomaios I, représente un signe de notre amour commun pour le Christ et un acte de fraternité ecclésiale, à travers lequel nous réaffirmons l'héritage d'amour et d'unité que le Seigneur a laissé à son Eglise, édifiée sur les apôtres. Ces rencontres annuelles alimentent notre relation fraternelle et soutiennent notre espérance tandis que nous poursuivons, pas à pas, le chemin vers la pleine communion et la résolution de nos divisions historiques.

2. Je remercie le Seigneur car, au cours de l'année écoulée, le Saint-Siège a eu de nombreuses occasions de rencontre et de coopération avec le Patriarcat oecuménique. Parmi celles-ci, je voudrais rappeler le Message que j'ai envoyé à Sa Sainteté Bartholomaios I pour le V Symposium sur l'Environnement, qui a commencé dans ma terre natale de Pologne. J'apprécie beaucoup les aimables paroles et les meilleurs voeux dans la prière que Sa Sainteté m'a récemment offerts au cours des deux Conférences qui ont marqué l'approche du vingt-cinquième anniversaire de mon pontificat. Enfin, je suis profondément reconnaissant pour les efforts du Patriarcat oecuménique au cours des derniers mois en vue de coordonner la poursuite du travail de la Commission mixte internationale pour le Dialogue théologique entre l'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes. Je vous prie d'assurer Sa Sainteté de mes prières ferventes afin que cette initiative, qui est indispensable à notre croissance dans l'unité, soit couronnée de succès.

Les changements rapides ayant lieu dans le monde actuel exigent que tous les chrétiens montrent que l'Evangile de Jésus Christ peut apporter une certaine lumière aux questions éthiques cruciales auxquelles la famille humaine est confrontée, parmi lesquelles le besoin urgent de promouvoir le dialogue interreligieux, d'oeuvrer afin de mettre un terme aux injustices qui engendrent les conflits et les inimitiés entre les peuples, de préserver la création de Dieu et de répondre aux défis posés par les nouveaux progrès de la science et de la technologie. Ici, en Europe, les fidèles du Seigneur ont particulièrement besoin de coopérer en vue de reconnaître et de donner une nouvelle vie aux racines spirituelles qui sont au coeur de l'histoire et de la culture de ce continent. La consolidation de l'unité et de l'identité européennes exige que les chrétiens, en tant que témoins de la miséricorde salvifique du Dieu Un et Trine, jouent un rôle spécifique dans le processus actuel d'intégration et de réconciliation. L'Eglise du Christ n'est-elle pas appelée en premier lieu à offrir au monde un modèle d'harmonie, de tolérance mutuelle et de charité féconde qui révèle le pouvoir de la grâce de Dieu pour surmonter toutes les divisions et les désaccords humains?

3. Chers frères, tandis que nous nous efforçons de progresser dans le dialogue de la vérité et de la charité, ne nous laissons pas décourager par les difficultés que nous rencontrons. Il existe toujours un moyen d'aller de l'avant si nous nous engageons à répondre à la volonté du Seigneur en vue de l'unité de ses disciples. Nous devons poursuivre nos efforts, renforcer notre désir d'unité, et ne négliger aucune occasion de croître vers la pleine communion et la coopération, en présentant à chaque instant dans nos prières à Dieu nos besoins, nos espérances et nos échecs, afin qu'il puisse nous guérir par sa profonde miséricorde.

Je vous confie ces sentiments tandis que je vous demande de transmettre mes salutations fraternelles à Sa Sainteté Bartholomaios I et au Saint-Synode. Puisse le Seigneur nous accorder la force de témoigner de lui de façon fidèle, et de prier et d'oeuvrer sans cesse pour l'unité et la paix de sa Sainte Eglise.




AUX ARCHEVÊQUES MÉTROPOLITAINS VENUS POUR L'IMPOSITION DU PALLIUM

Lundi 30 juin 2003



Vénérés Archevêques,
Très chers frères et soeurs!

1. Après la célébration solennelle d'hier, au cours de laquelle j'ai eu la joie de vous imposer le saint Pallium, je suis très heureux de pouvoir à nouveau vous rencontrer, chers Archevêques métropolitains nommés au cours de la dernière année, ainsi que vos familles et vos amis. Je renouvelle à tous mon salut cordial, et j'exprime mes remerciements particuliers à ceux qui sont venus de loin. Votre présence contribue à rendre encore plus visible la valeur particulière de cet événement, qu'est la remise du Pallium, une expression à la fois de l'unité et de l'universalité de l'Eglise.

2. Je salue avec une affection fraternelle les Archevêques de Gênes, de Catanzaro-Squillace et de Cagliari, ainsi que ceux qui ont voulu s'unir à leur pèlerinage ad Petri sedem. J'exhorte chacun à être toujours, dans l'Eglise et dans la société, un témoin et un promoteur de communion authentique.
[en français]
Je salue cordialement les pèlerins francophones venus entourer les Archevêques pour la réception du Pallium, en particulier les fidèles des diocèses de Fianarantsoa à Madagascar, de Québec au Canada, de Corfou en Grèce, ainsi que des diocèses français de Marseille, Clermont, Dijon, Montpellier et Poitiers. Que le signe remis aux Archevêques affermisse en vous le souci de la communion avec toute l'Eglise!
[en anglais]
Je souhaite une cordiale bienvenue aux Archevêques métropolitains anglophones et aux pèlerins les accompagnant, provenant de Milwaukee, de Gandhinagar, de Madurai, de Conakry, de Kuala Lumpur, de Kuching, de Yangon et de Mandalay. Puisse ce pèlerinage au tombeau de Pierre en compagnie de vos Archevêques renforcer votre amour pour l'Eglise et confirmer toutes vos Eglises locales dans la communion avec le Successeur de Pierre. J'invoque sur vous tous la grâce et la paix de notre Seigneur Jésus Christ.
[en allemand]
C'est avec joie que je souhaite la bienvenue aux nouveaux Archevêques métropolitains d'Allemagne et d'Autriche, qui sont venus en pèlerinage à Rome accompagnés de fidèles de leurs archidiocèses de Salzbourg, Bamberg et Hambourg. Je vous donne à tous ma Bénédiction et je vous assure de ma prière. Que Dieu miséricordieux vous protège tous à travers l'intercession de Marie, Mère de l'Eglise, ainsi que des saints Apôtres Pierre et Paul!
[en espagnol]
Avec une profonde affection, je salue à présent les Archevêques de San José de Costa Rica, de Cali et Ibagué en Colombie; de Valladolid, de Tolède et de Grenade en Espagne; de Monterrey et Durango au Mexique; de Santa Fe de la Vera Cruz, Bahía Blanca et Paraná en Argentine; de Quito et Guayaquil en Equateur, accompagnés par des prêtres, des fidèles et leurs proches. Votre présence ici reflète l'universalité de l'Eglise. Revêtus du Pallium, qui symbolise le lien étroit qui vous unit au Siège de Pierre, promouvez l'esprit de communion de vos Eglises particulières, en annonçant et en rendant témoignage de Jésus Christ ressuscité à travers une action ecclésiale qui transmet l'espérance et encourage la charité.
[en portugais]
Je salue également avec affection les nouveaux Archevêques du Brésil et du Mozambique, respectivement des archidiocèses des Maceió, Maringá et Maputo. Puisse le symbole du Pallium, expression du lien particulier qui vous unit à ce Siège apostolique, renforcer l'unité et la communion avec lui et inciter à un engagement pastoral généreux pour la croissance de l'Eglise et le salut des âmes.
[en hongrois]
J'adresse un salut cordial à l'Archevêque d'Esztergom-Budapest, Primat de Hongrie. Que le Pallium, signe de l'union avec le Siège de saint Pierre, puisse l'aider dans l'accomplissement de son travail apostolique.
[en russe]
Je suis heureux d'accueillir les pèlerins venus du Kazakhstan, en particulier d'Astana, pour se rassembler autour de leur nouvel Archevêque métropolitain. Emportez dans votre pays le salut et la Bénédiction de l'Evêque de Rome!

Le Saint-Père reprenait son discours en italien et, s'adressant à toutes les personnes présentes, il disait:

3. Très chers Archevêques métropolitains, en énonçant vos Sièges, nous avons parcouru de nombreuses régions du monde. Ce monde, Dieu l'a tant aimé qu'il a envoyé son Fils pour le sauver. En vertu de ce même amour, l'Eglise, dont vous êtes les pasteurs, est envoyée dans ce monde. Munis du Pallium, signe de communion avec le Siège apostolique, allez! Duc in altum! Que les saints Apôtres Pierre et Paul veillent toujours sur votre ministère, et que la Très Sainte Vierge Marie, Reine des Apôtres, vous protège. Pour ma part, je vous assure de mon souvenir dans la prière et je vous bénis de tout coeur, ainsi que toute les personnes présentes et les communautés qui vous sont confiées.


Juillet 2003

À S.E. M. ABDULHAFED GADDUR, CHEF DE MISSION DE LA GRANDE JAMAHIRYA ARABE LIBYENNE POPULAIRE SOCIALISTE PRÈS LE SAINT-SIÈGE

Mardi 1er juillet 2003




Monsieur le Chef de Mission!

1. Je désire vous souhaiter une cordiale bienvenue en ce moment solennel, au cours duquel vous me présentez les Lettres qui vous accréditent comme Représentant de la grande Jamahirya arabe libyenne populaire socialiste près le Saint-Siège.

En vous remerciant pour les aimables paroles que vous m'avez adressées, je suis heureux de répondre au cordial salut que, par votre intermédiaire, S.E. M. Muammar al-Kadhafi, leader de la Révolution libyenne, m'adresse, en rappelant dans le même temps l'engagement commun du Saint-Siège et de votre pays en ce qui concerne la compréhension entre les Etats, le renforcement du dialogue sur la scène internationale, la défense des principes de tolérance entre les peuples et la recherche de la paix et de la justice.

Je vous demande de bien vouloir vous faire l'interprète, auprès du gouvernement que vous représentez, de mes sentiments de respect et de considération pour les diverses initiatives qu'il a mises en oeuvre afin de consolider dans l'assemblée des nations les processus de respect et de collaboration réciproques, dans le cadre du droit international. Je vous transmets également l'assurance de mon affection constante pour le cher peuple de Libye, ainsi que ma prière pour son progrès serein dans le bien-être et la pleine réalisation de tout idéal humain et spirituel élevé.

2. L'action du Saint-Siège en tant que sujet du droit international est caractérisée par une recherche persévérante d'un dialogue sincère, qui met en évidence ce qui unit plutôt que ce qui divise, afin de favoriser l'entente entre les Nations, la poursuite de la paix et de la justice, la défense des particularités légitimes de chaque peuple ainsi que la solidarité concrète envers les moins chanceux.
La méthode du dialogue courageux et persévérant se révèle particulièrement utile pour affronter les nombreuses tensions existant dans le monde, tensions qui sont sources de préoccupation et qui exigent, pour être résolues, la collaboration concrète de tous, en ayant toujours à l'esprit les principes fondamentaux de la vérité, de la justice, de l'amour et de la liberté. Je pense à la situation au Moyen-Orient, qui me tient beaucoup à coeur; au terrorisme qui, pouvant frapper partout de façon indiscriminée, répand l'insécurité dans les villes, au sein des peuples, et même parmi l'humanité tout entière; aux conflits qui empêchent les habitants de nombreuses régions d'Afrique de construire leur propre développement; à la distribution inégale des biens de la terre et des fruits de la recherche technologique, humaine et spirituelle.

Le dialogue, fondé sur de solides lois morales, facilite la résolution des contentieux et favorise le respect de la vie, de toute vie humaine. Il me plaît ici de rappeler les paroles lumineuses que mon vénéré prédécesseur, le bienheureux Jean XXIII, écrivait il y a précisément quarante ans dans l'Encyclique Pacem in terris: "Le fondement de toute société bien ordonnée et féconde, c'est le principe que tout être humain est une personne, c'est-à-dire une nature douée d'intelligence et de volonté libre. Par là même il est sujet de droits et de devoirs, découlant les uns des autres, ensemble et immédiatement, de sa nature: aussi sont-ils universels, inviolables, inaliénables" (PT 9). Voilà pourquoi le recours aux armes pour trancher les controverses marque toujours un échec de la raison et de l'humanité.

3. L'Eglise, consciente du rôle que joue la religion pour susciter et consolider la culture de la rencontre, de la compréhension réciproque et de la collaboration concrète, désire poursuivre sa mission de paix, en invitant chacun à aider mutuellement les autres, afin de construire un monde plus juste, plus solidaire et plus libre (cf. Jean-Paul II, Message pour la célébration de la Journée mondiale de la Paix 2003).

Ce témoignage est offert également par la communauté catholique, restreinte mais active, en Libye. Celle-ci, bien que disposant de ressources limitées, se place au nom du Christ au service de l'homme, de tous les hommes, car elle reconnaît en chaque être humain le visage de Dieu qu'il faut accueillir, aimer et servir. C'est de cette vérité que s'inspirent les personnes consacrées qui se dédient à diverses activités à caractère humanitaire et d'assistance. L'Eglise catholique qui est en Libye désire poursuivre son action en cultivant l'esprit de communion fraternelle, la disponibilité envers son prochain, à travers une présence discrète et bienveillante.

4. Monsieur le Chef de Mission, je vous prie de bien vouloir transmettre aux Autorités de la Libye, ainsi qu'à tout le peuple, ma gratitude pour l'estime et la considération avec lesquelles ils entourent la mission et l'oeuvre de l'Eglise.

L'estime est réciproque. La volonté sincère de collaboration honnête constitue la base pour une coopération fructueuse entre les croyants et entre tous les hommes. Cela vaut en particulier pour les fidèles de l'islam et les chrétiens. Face à certaines tentatives visant à déformer la religion et faire un usage illégitime des traditions sacrées, il faut répéter avec force que les pratiques qui incitent à la violence et au mépris de la vie humaine sont contraires à Dieu et à l'homme.

Il faut encourager avec une ferme détermination la voie du dialogue et de la compréhension mutuelle dans le respect des différences, afin que la véritable paix puisse être poursuivie et que la rencontre entre les divers peuples ait lieu dans le cadre d'une entente solidaire.

En acceptant volontiers les Lettres qui vous accréditent en tant que Chef de la Mission de la grande Jamahirya arabe libyenne populaire socialiste près le Saint-Siège, je vous prie d'agréer mes voeux fervents pour la haute mission qui vous a été confiée. En accomplissant votre mandat, vous pourrez compter sur mon attention constante, ainsi que sur l'aide compétente et désintéressée de mes collaborateurs.

J'accompagne ces voeux de l'invocation d'une abondance de Bénédictions divines sur vous et sur vos collaborateurs, ainsi que sur le peuple de Libye et sur ses dirigeants.

        

AU IV GROUPE D'ÉVÊQUES INDIENS DE RITE LATIN EN VISITE "AD LIMINA APOSTOLORUM"

Jeudi 3 juillet 2003\i 




Chers frères évêques,

1. Dans la grâce et dans la paix de Notre Seigneur Jésus Christ, je vous souhaite une cordiale bienvenue, évêques des provinces ecclésiastiques de Bangalore, Hyderabad et Visakhapatnam, en reprenant le salut de saint Paul: "Je remercie mon Dieu par Jésus Christ à votre sujet à tous, de ce qu'on publie votre foi dans le monde entier" (Rm 1,8). Je remercie en particulier Mgr Pinto des bons voeux et des sentiment cordiaux qu'il a exprimés en votre nom, que je forme moi aussi de tout coeur en retour, et je vous assure, ainsi que les personnes confiées à vos soins, de mes prières. Votre visite ad limina Apostolorum exprime la profonde communion d'amour et de vérité qui unit les Eglises particulières qui sont en Inde avec le Successeur de Pierre et ses collaborateurs dans le service de l'Eglise universelle. "En allant rendre visite à Céphas" (cf. Ga 1,18), vous confirmez donc votre "unité dans la même foi, espérance et charité" et vous prenez toujours mieux connaissance de "l'immense patrimoine des valeurs spirituelles et morales que toute l'Eglise, en communion avec l'Evêque de Rome, a diffusé dans le monde entier" (Pastor Bonus, Annexe, I, n. 3).

2. Rendre témoignage de Jésus Christ est le "service suprême que l'Eglise peut offrir aux peuples de l'Asie" (Ecclesia in Asia ). Vivre parmi tant de personnes qui ne connaissent pas le Christ nous convainc toujours davantage de la nécessité de l'apostolat missionnaire. La nouveauté radicale de la vie apportée par le Christ et vécue par ses disciples réveille en nous l'urgence de l'activité missionnaire (cf. Redemptoris missio RMi 7). Cela exige que l'on proclame de façon explicite Jésus comme étant le Seigneur: un témoignage audacieux fondé sur son commandement: "Allez donc de toutes les nations faites des disciples" (Mt 28,19) et soutenu par sa promesse: "Je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28,20). En effet, c'est dans la fidélité à la triple mission du Christ comme Prêtre, Prophète et Roi que tous les chrétiens, conformément à leur dignité baptismale, ont le droit et le devoir de participer activement aux efforts missionnaires de l'Eglise (cf. Redemptoris missio RMi 71).

L'appel à une nouvelle évangélisation et à un engagement missionnaire renouvelé, que j'ai adressé à toute l'Eglise, retentit aussi clairement pour vos communautés chrétiennes anciennes que pour celles plus récentes. Alors que l'évangélisation initiale des non-chrétiens et la proclamation permanente de Jésus aux baptisés mettra en lumière divers aspects de la même Bonne Nouvelle, toutes deux dérivent du ferme engagement de faire en sorte que le Christ soit toujours davantage connu et aimé. Cette obligation a ses origines sublimes dans l'"amour dans sa source" du Père, rendu présent dans la mission du Fils et de l'Esprit Saint (cf. Ad gentes AGD 2). Tous les chrétiens sont ainsi attirés par l'amour impérieux du Christ, que "nous ne pouvons pas ne pas publier" (Ac 4,20), comme source de l'espérance et de la joie qui nous caractérisent.

3. Une compréhension correcte du lien entre culture et foi chrétienne est fondamentale pour une évangélisation efficace. Dans le sous-continent indien, vous vous trouvez face à des cultures riches de traditions religieuses et philosophiques. Dans ce contexte, nous voyons combien il est absolument indispensable de proclamer Jésus Christ comme Fils incarné de Dieu. C'est en vertu de cette compréhension de l'unicité du Christ comme deuxième personne de la Très Sainte Trinité, totalement Dieu et totalement homme, que notre foi doit être prêchée et embrassée. Toute théologie de la mission qui omet l'appel à une conversion radicale au Christ et qui nie la transformation culturelle que cette conversion comporte, déforme la réalité de notre foi, qui est toujours un nouveau début dans la vie de celui qui lui seul est "le chemin, la vérité et la vie" (Jn 14,6).

A ce propos, nous réaffirmons que le dialogue interreligieux ne remplace pas la missio ad gentes, mais qu'il est plutôt une partie de celle-ci (cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Dominus Iesus, n. 2). De même, il faut observer que les explications relativistes du pluralisme religieux, qui affirment que la foi chrétienne n'a aucune valeur différente par rapport à toute autre foi, vident en fait le christianisme de son noyau christologique, qui le définit: la foi, séparée de notre Seigneur Jésus Christ comme unique Sauveur n'est plus chrétienne, n'est plus une foi théologique. Une interprétation encore plus erronée de notre foi a lieu lorsque le relativisme conduit au syncrétisme: une "construction spirituelle" artificielle, qui manipule et, en conséquence, déforme la nature fondamentale, objective et révélatrice du christianisme. Ce qui rend l'Eglise missionnaire de par sa nature même est précisément le caractère définitif et complet de la révélation de Jésus Christ comme Fils de Dieu (cf. Dei Verbum DV 2). Tel est le fondement de notre foi. Tel est ce qui rend le témoignage chrétien crédible. Nous devons accueillir avec joie et humilité le devoir qui nous revient, "nous qui avons la grâce de croire au Christ, révélateur du Père et Sauveur du monde", de montrer "à quelles profondeurs peut porter la relation avec lui" (Novo Millennio ineunte NM 33).

4. Chers frères, vos rapports quinquennaux témoignent amplement de la présence de l'Esprit Saint qui vivifie la dimension missionnaire de la vie de l'Eglise dans vos diocèses. Malgré les obstacles rencontrés par les personnes, en particulier les pauvres, qui désirent embrasser la foi chrétienne, les baptêmes des adultes sont nombreux dans une grande partie de votre région. Le pourcentage élevé de catholiques qui participent à la messe dominicale, et le nombre croissant de laïcs qui prennent activement part à la liturgie est tout aussi encourageant. Ces exemples d'acceptation immédiate du don de la foi, accordé par Dieu, indiquent également la nécessité d'apporter un soin pastoral attentif à notre peuple. En réponse à l'aspiration à un nouvel élan dans la vie chrétienne, j'ai affirmé que nous devons nous orienter fermement vers le programme déjà présenté dans l'Evangile et dans la Tradition vivante, centrée sur le Christ lui-même (cf. Ibid., NM NM 29).

La raison pour laquelle il faut développer des initiatives pastorales adaptées aux caractéristiques sociales et culturelles de vos communautés, et qui soient toutefois solidement enracinées dans l'unicité du Christ, est évidente: "Car ce n'est pas nous que nous prêchons, mais le Christ Jésus, Seigneur; nous ne sommes, nous, que vos serviteurs" (2Co 4,5). Loin d'être une question de pouvoir ou de contrôle, les programmes d'évangélisation et de formation de l'Eglise sont menés à bien avec la conscience que "toute personne a le droit d'entendre la Bonne Nouvelle de Dieu, Lui qui se révèle et se donne dans le Christ" (Ecclesia in Asia ). Alors qu'existent de nombreux signes d'une vie ecclésiale dynamique dans vos provinces, il reste cependant des défis à relever. Une appréciation plus profonde du Sacrement de la Réconciliation aidera à préparer spirituellement votre population à la tâche de "faire tout ce qui est possible pour témoigner de la réconciliation et pour la réaliser dans le monde" (Reconciliatio et paenitentia RP 8). De même, notre enseignement sur le mariage comme signe sacré de la fidélité éternelle et de l'amour altruiste du Christ pour son Eglise, indique l'importance inestimable d'un programme complet de préparation au mariage pour ceux qui se préparent à ce Sacrement et, à travers eux, pour la société dans son ensemble. Il faut, en outre, que les fêtes et les manifestations de dévotion associées aux nombreux sanctuaires consacrés à la Vierge Marie dans vos régions, alors qu'elles attirent des milliers de fidèles des autres religions, soient solidement incorporées dans la vie liturgique de l'Eglise, afin de devenir une voie d'accès à une expérience chrétienne authentique.

5. Dans un monde défiguré par l'éclatement, l'Eglise, comme signe et instrument de la communion de Dieu avec les hommes (cf. Lumen gentium LG 1), est un puissant élément d'unité et de la réconciliation qu'elle porte en elle. En tant qu'évêques appelés à manifester et à préserver la tradition apostolique, vous êtes unis dans une communion de vérité et d'amour. Individuellement, vous êtes la source visible et le fondement de l'unité dans vos Eglises particulières qui sont constituées selon le modèle de l'Eglise universelle. Ainsi, alors qu'il est vrai que l'Evêque représente sa propre Eglise, il est également important de rappeler qu'avec le Pape, tous les évêques représentent l'Eglise tout entière, dans le lien de la paix, de l'amour et de l'unité (cf. Ibid. LG 23).

A ce propos, l'Evêque ne doit jamais être considéré comme un simple délégué d'un groupe social ou linguistique particulier, mais il doit toujours être reconnu comme le successeur des Apôtres, dont la mission provient du Seigneur. La récusation d'un Evêque, que ce soit de la part d'un individu ou d'un groupe, constitue toujours une faute contre la communion ecclésiale et donc un scandale pour les fidèles, ainsi qu'un témoignage négatif pour les fidèles des autres religions. Tout esprit d'antagonisme ou de conflit, qui blesse toujours le Corps du Christ (cf. 1Co 12-13), doit être abandonné et remplacé par l'amour pratique et concret pour toutes les personnes, qui naît de la contemplation du Christ.

6. Je rends grâce à Dieu pour les nombreux signes de croissance et de maturité dans vos diocèses. Outre l'engagement souvent altruiste de vos prêtres, religieux et catéchistes et la générosité de vos populations, ce développement a également été le fruit du ministère des missionnaires et de la générosité économique des bienfaiteurs étrangers. L'union d'efforts et d'intentions "en vue de promouvoir le bien commun de l'ensemble des Eglises et de chacune d'elles" (Christus Dominus CD 36), pratiquée dès l'époque apostolique, est une expression éloquente de la nature de l'Eglise comme communion. Toutefois, il est également correct d'affirmer que les Eglises particulières, y compris celles des pays dans les régions en voie de développement, devraient chercher à créer des ressources propres pour promouvoir l'évangélisation locale, et construire des centres pastoraux et des instituts pour l'instruction et les oeuvres de charité. Dans ce but, je vous encourage à poursuivre les importants progrès que vous avez déjà accomplis avec les laïcs et en collaboration avec les Instituts religieux (cf. CIC 222). Quant à vous, je vous exhorte à apporter un exemple indiscutable à travers votre impartialité dans la gestion des ressources communes de l'Eglise (cf. ibid., CIC CIC 1276 CIC 1284). Vous devez faire en sorte que l'administration des "biens (...) à l'origine destinés à tous" (Sollicitudo rei socialis, n. 42) ne soit pas entachée par les tentations du matérialisme ou du favoritisme, mais soit accomplie de façon avisée en réponse aux besoins de ceux qui sont pauvres d'un point de vue spirituel ou matériel.

7. Chers frères, c'est pour moi une joie particulière de partager avec vous ces réflexions en la fête du glorieux Apôtre Thomas, que votre peuple vénère profondément. Je vous assure à nouveau de mes prières et de mon soutien, alors que vous continuez à guider dans l'amour les troupeaux qui sont confiés à vos soins. Unis dans notre proclamation de la Bonne Nouvelle salvifique de Jésus Christ, renouvelés dans le zèle des premiers chrétiens et inspirés par le solide exemple des saints, nous allons de l'avant avec espérance! En cette année du Rosaire, puisse Marie, modèle de tous les disciples et lumineuse Etoile de l'Evangélisation, être votre guide sûr alors que "vous cherchez à faire ce que Jésus vous dit" (cf. Jn 2,5). En vous confiant à sa protection maternelle, je vous donne de tout coeur ma Bénédiction apostolique, ainsi qu'aux prêtres, aux religieux et aux fidèles laïcs de vos diocèses.



Discours 2003 - Jeudi 26 juin 2003\i