Discours 2003 - MESSAGE DU PAPE JEAN-PAUL II AUX PARTICIPANTS AU CONGRÈS INTERNATIONAL THOMISTE  


DISCOURS DU PAPE JEAN-PAUL II AU CHAPITRE GÉNÉRAL DE L'ORDRE DES CHANOINES RÉGULIERS PRÉMONTRÉS

Lundi 29 septembre 2003



C'est avec affection dans le Seigneur et une grande joie que je vous salue, Chanoines réguliers prémontrés, à l'occasion de votre Chapitre général. Je remercie l'Abbé général émérite Hermenegild J. Noyens de ses paroles d'affection et de respect, et je vous assure de ma proximité spirituelle alors que vous vous apprêtez à élire votre nouvel Abbé général.

Les Chanoines réguliers prémontrés, au cours de leur longue et illustre histoire, ont contribué de façon significative à la croissance et à la vie de l'Église, en particulier en Europe, et je m'unis aujourd'hui à vous pour rendre grâce à Dieu de toutes les bénédictions qu'il vous a accordées au cours des nombreux siècles de votre existence. La vie consacrée et son témoignage du message salvifique de Jésus Christ ont joué un rôle fondamental en Europe et dans la formation de son identité chrétienne. De même que l'appel du Pape Grégoire VII au renouveau a été accueilli par saint Norbert, l'Église se tourne aujourd'hui vers ses fils spirituels, afin qu'ils contribuent avec enthousiasme à répondre aux défis lancé par la prédication de l'Évangile à l'aube du Troisième millénaire. "L'Europe a toujours besoin de la sainteté, de l'esprit prophétique, de l'activité d'évangélisation et de service des personnes consacrées" (Ecclesia in Europa, n. 37).

A une époque plus récente, votre Ordre a étendu sa présence aux diverses parties du monde et il a cherché à servir l'Église à travers de nouvelles formes d'apostolat. Celles-ci demanderont toujours un engagement authentique pour imiter, dans l'esprit de votre fondateur, l'exemple de l'Église des débuts, en vivant et en promouvant l'idéal du "cor unum et anima una" (cf. Ac 4,32). Ce témoignage de la "koinonia" sera un signe puissant et une source d'espérance pour un monde qui doit faire face à des expressions exacerbées d'individualisme et de division sociale. A la lumière de cela, je vous exhorte à continuer à promouvoir un esprit de charité fraternelle, vécu au nom de Jésus et dans son amour.

Comme un grand nombre d'autres Instituts religieux, la famille de saint Norbert connaît elle aussi certaines difficultés pour susciter les vocations. A ce propos, je vous encourage à persévérer dans vos efforts pour faire connaître au monde, en particulier aux jeunes, la beauté et la joie de la vocation religieuse. Que l'engagement que vous prenez au moment de votre profession - Offerens trado me ipsum Ecclesiae - soit une expression vivante et éloquente de votre "don de soi par amour du Seigneur Jésus et, en lui, de chaque membre de la famille humaine" (Vita consecrata VC 3)

Chers frères dans le Seigneur, que Dieu vous illumine en ces jours de réflexions et vous soutienne sur le chemin de sainteté et de service à son Église! En invoquant l'intercession de la Très Sainte Vierge, Reine du Rosaire, je vous accompagne par ma pensée et mes prières, et je vous donne cordialement, chers membres du Chapitre général, ainsi qu'à tous les Chanoines réguliers prémontrés, ma Bénédiction apostolique.




                                Octobre 2003


AUX PARTICIPANTS AU CHAPITRE GÉNÉRAL DE LA CONGRÉGATION DU TRÈS SAINT RÉDEMPTEUR

Vendredi 3 octobre 2003


Révérend Père Joseph Tobin,
Supérieur général
de la Congrégation
du Très Saint Rédempteur

1. Le Chapitre général que cet Institut célèbre actuellement m'offre l'agréable opportunité de vous adresser, ainsi qu'aux délégués et à tous vos confrères, mon salut cordial. Cher Père, j'ajoute volontiers mes chaleureuses félicitations pour votre confirmation au titre de Supérieur général, et je forme des voeux de travail fructueux pour vous et pour le nouveau Conseil général. Au cours de ces journées d'intense prière et de réflexion en commun, votre intention est de rassembler les énergies pour imprimer un élan renouvelé à l'annonce de la "copiosa redemptio" aux pauvres, qui constitue le noyau central du charisme de la Congrégation du Très Saint Rédempteur. Le fil conducteur du Chapitre général est, en effet, la réflexion sur le fait de "donner sa vie pour une rédemption abondante".Que l'Esprit Saint accorde à chacun cette sagesse de coeur et cette ardeur prophétique qui sont indispensables pour assurer à votre famille religieuse un élan missionnaire plus vigoureux.

En cette importante occasion, j'ai en outre à coeur de poursuivre, avec votre Congrégation, un dialogue qui, ces dernières années, a connu des moments particulièrement intenses. Dans la Lettre apostolique Spiritus Domini, à l'occasion du deuxième centenaire de la mort de saint Alphonse (1987), j'eus l'opportunité de réaffirmer l'actualité du message moral et pastoral du Patron des Confesseurs et des Moralistes "maître de sagesse à son époque", qui "par l'exemple de sa vie et de son enseignement continue à éclairer, comme lumière réfléchie du Christ, lumière des gens, la marche du Peuple de Dieu" (cf. AAS 79 [1987], 1365).

Dix ans plus tard, pour le troisième centenaire de sa naissance, j'écrivis: "Il faut annoncer avec force la plénitude de sens que le Christ apporte à la vie de l'homme, le fondement inébranlable qu'il offre aux valeurs, l'espérance nouvelle qu'il introduit dans notre histoire. C'est une prédication qu'il faut incarner dans la réalité des défis que l'humanité doit affronter aujourd'hui et dont dépend son avenir même. Ce n'est qu'ainsi que pourra se réaliser cette civilisation de l'amour à laquelle tous aspirent" (AAS 89 [1997], 142).

2. Le Chapitre général vous amène à présent à examiner la situation de votre Institut qui, comme d'autres, traverse dans certaines parties du monde une phase de reprise encourageante, alors qu'ailleurs, on enregistre des signes de crise et de lassitude. Si, par exemple, des vocations fleurissent dans certains pays, dans d'autres, celles-ci diminuent de façon si préoccupante qu'il faut craindre pour l'avenir même de votre présence dans ces régions. Si la tentation de se conformer à des styles de vie, aujourd'hui culturellement dominants, réussissait à s'insinuer dans vos communautés, cela risquerait d'affaiblir l'esprit religieux et l'élan évangélisateur. De même, se renfermer de façon résignée sur des formes pastorales qui ne fournissent plus de réponses adaptées au besoin de rédemption des hommes d'aujourd'hui pourrait bloquer le réveil missionnaire souhaité de votre famille religieuse tout entière.

Combien est opportun le discernement que, en scrutant de façon prophétique les signes des temps, vous entendez donc réaliser à la lumière de la Parole de Dieu! Je suis certain que le Chapitre général imprimera une impulsion plus décisive à l'oeuvre de renouveau que vous avez entreprise, en déterminant des priorités et des choix apostoliques courageux, et en faisant ensuite participer chaque frère aux engagements de service généreux qui en découlent. Sans l'apport de chacun, il est difficile de réaliser la relance spirituelle si désirée.

Très chers Rédemptoristes! Laissez-vous guider par l'Esprit du Seigneur crucifié et ressuscité. Je vous répète ici ce que j'ai voulu écrire pour tout le Peuple de Dieu dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte: "Allons de l'avant dans l'espérance! Un nouveau millénaire s'ouvre devant l'Eglise comme un vaste océan dans lequel s'aventurer, comptant sur le soutien du Christ. Le Fils de Dieu, qui s'est incarné il y a deux mille ans par amour pour les hommes, accomplit son oeuvre encore aujourd'hui: nous devons avoir un regard pénétrant pour la voir, et surtout, nous devons avoir le coeur large pour en devenir nous-mêmes les artisans" (NM 58).

3. Allez de l'avant dans l'espérance! Comme votre Fondateur, efforcez-vous de garder le regard fixé sur le Rédempteur et laissez-vous guider par Marie, sa Mère et la nôtre. Ce n'est qu'ainsi que vous pourrez être "des collaborateurs, des associés et des ministres de Jésus Christ dans la grande oeuvre de la Rédemption" (Constitutions et Statuts de la Congrégation du Très Saint Rédempteur, Rome, 2001, n. 2).

Vous êtes appelés à participer "à la mission de l'Église", en unissant votre vie de consécration particulière à Dieu et l'activité missionnaire, à l'exemple de notre Sauveur Jésus Christ en prêchant aux pauvres la parole divine, comme Il le dit déjà de lui-même: "Evangelizare pauperibus misit me" (ibid., n. 1). Pour mener à bien ce service missionnaire spécifique, il faut tout d'abord que vous cultiviez une intense prière personnelle et communautaire.

Les personnes qui vous rencontrent doivent voir en vous "des hommes de Dieu" et, à votre contact, faire l'expérience de l'amour du Père céleste miséricordieux, qui n'a pas hésité à donner lui-même son Fils unique (cf. 1Jn 4,9-10) pour le salut de l'humanité. Ils doivent discerner en vous l'attitude intérieure du Bon Pasteur, toujours à la recherche de la brebis égarée, et prêt à se réjouir lorsqu'il la retrouve (cf. Lc 15,3-7).

4. Les Constitutions de votre Institut vous invitent à identifier les urgences pastorales du moment, en tenant compte du fait que votre ministère pastoral est caractérisé, plus que par certaines formes spécifiques d'activité, par un service d'amour rendu aux hommes et aux groupes les plus délaissés et les plus pauvres en raison de leur condition spirituelle et sociale.

Accomplissez cet apostolat avec une "fidélité créative", qui conserve l'esprit des origines, en reproposant l'esprit d'entreprise, l'inventivité et la sainteté de votre Fondateur comme réponse aux signes des temps qui apparaissent dans le monde d'aujourd'hui (cf. Exhort. apost. Vita consecrata VC 37).

En effet, à notre époque également, pour de multiples raisons, beaucoup de personnes sont éloignées du Christ et de l'Eglise et nombreuses sont celles qui attendent une première annonce de l'Evangile. Encouragés par l'exemple de saint Alphonse, et d'autres saints et bienheureux de votre Institut, n'hésitez pas à aller à leur rencontre, pour leur présenter l'Evangile avec un langage adapté aux diverses situations personnelles et au contexte social.

5. A l'école de votre Fondateur, devenez des maîtres de vie évangélique et, en utilisant le style populaire qui caractérise vos méthodes pastorales, rappelez à tous les baptisés leur appel à la sainteté, ""haut degré"" de la vie chrétienne ordinaire" (Lettre apost. Novo millennio ineunte NM 31).

Saint Alphonse Marie de' Liguori s'est engagé à développer cette conscience chez le Peuple chrétien. "C'est une grande erreur - écrivait-il - ce que disent certains: "Dieu ne veut pas que tous soient saints". Non, dit saint Paul: Haec est... voluntas Dei sanctificatio vestra (1Th 4,3). Dieu veut que tous soient saints, et chacun selon sa condition" (Pratique pour aimer Jésus Christ, in oeuvres ascétiques, vol. 1, Rome 1933, 79).

Que la recherche de la sainteté soit à la base de tout programme pastoral et que vos communautés se présentent comme des "oasis" de miséricorde et d'accueil, des écoles d'intense prière, qui toutefois ne détournent pas de l'engagement dans l'histoire (cf. Lettre apost. Novo millennio ineunte NM 33).

Les parcours de sainteté sont personnels et exigent une véritable pédagogie de la sainteté, en mesure de s'adapter aux rythmes de chaque individu (cf. ibid., NM NM 31). La société complexe dans laquelle nous vivons, accroît encore davantage l'importance de ce service apostolique, à commencer par les jeunes, souvent placés face à des propositions de vie contradictoires. Partagez votre charisme avec les laïcs, afin qu'ils soient eux aussi prêts à "donner leur vie pour une rédemption abondante". Votre action apostolique deviendra alors "un service de la culture, de la politique, de l'économie, de la famille" (ibid., NM NM 51). v

6. Si vous annoncez avec joie et cohérence la "copiosa redemptio", vous susciterez ou vous fortifierez l'espérance évangélique dans le coeur de nombreuses personnes, en particulier chez ceux qui en ont le plus besoin, étant marqués par le péché et ses conséquences néfastes. Je souhaite de tout coeur que de l'Assemblée capitulaire naissent des directives utiles pour un programme apostolique incisif qui réponde aux attentes et aux défis de notre temps.

Que Marie, Mère du Perpétuel Secours, vous soutienne dans cette mission, ainsi que votre saint Fondateur et tous les saints et bienheureux de votre famille spirituelle.

Alors que je vous assure de mon souvenir constant à l'autel, je vous donne de tout coeur, Révérend Père, ainsi qu'aux Pères capitulaires et à toute la Congrégation du Très Saint Rédempteur, une Bénédiction spéciale.



À L’ARCHEVÊQUE DE CANTERBURY, PRIMAT DE LA COMMUNION ANGLICANE, SA GRÂCE ROWAN DOUGLAS WILLIAMS

Samedi 5 octobre 2003




Votre Grâce
Rowan Williams
Archevêque de Canterbury

C'est pour moi un grand plaisir de vous accueillir ici à l'occasion de votre première visite au Siège apostolique en tant qu'Archevêque de Canterbury. Vous poursuivez une tradition qui a commencé juste avant le Concile Vatican II, avec la visite de l'Archevêque Geoffrey Fisher, et vous êtes le quatrième Archevêque de Canterbury que j'ai eu le plaisir d'accueillir au cours de mon pontificat. Je garde également de vifs souvenirs de ma visite à Canterbury en 1982 et de l'expérience émouvante que fut la prière sur la tombe de saint Thomas Becket avec l'Archevêque Robert Runcie.

Les quatre siècles qui ont suivi la triste division entre nous, au cours desquels il n'y eut que peu ou pas de contacts entre nos prédécesseurs, ont laissé la place à une série de rencontres emplies de grâce entre l'Évêque de Rome, Successeur de Pierre, et l'Archevêque de Canterbury. Ces rencontres ont eu pour but de renouveler les liens entre le Siège de Canterbury et le Siège apostolique, qui trouvent leur origine dans l'envoi, par le Pape Grégoire le Grand, de saint Augustin, le premier Archevêque de Canterbury, dans les royaumes anglo-saxons à la fin du VI siècle. De nos jours, ces rencontres ont également été une expression de notre attente de la pleine communion que l'Esprit Saint désire pour nous et exige de nous.

Tandis que nous rendons grâces pour le progrès qui a déjà été accompli, nous devons également reconnaître que de nouvelles et graves difficultés sont apparues sur le chemin de l'unité. Ces difficultés ne sont pas d'une nature purement disciplinaire; certaines s'étendent à des domaines essentiels de la foi et de la morale. A la lumière de cela, nous devons réaffirmer notre engagement à écouter attentivement et honnêtement la voix du Christ, de la façon dont elle nous parvient à travers l'Évangile et la tradition apostolique de l'Église. Confrontée au sécularisme croissant du monde d'aujourd'hui, l'Église doit garantir que le dépôt de la foi est proclamé dans son intégrité et préservé de toute interprétation erronée et abusive.

Lorsque notre dialogue théologique a commencé, nos prédécesseurs le Pape Paul VI et l'Archevêque Michael Ramsey ne pouvaient pas connaître le parcours précis, ni la durée du chemin vers la pleine communion, mais ils savaient que celle-ci exigerait patience et persévérance, et qu'elle serait le résultat uniquement d'un don de l'Esprit Saint. Le dialogue qu'ils ont instauré devait être "fondé sur l'Évangile et les traditions anciennes qui leur sont communes"; il devait être accompagné de la promotion de la collaboration qui pourrait "conduire à une compréhension plus grande et à une charité plus profonde"; et l'on exprima le désir que le progrès vers l'unité puisse mener à "un renforcement de la paix dans le monde, la paix que seul peut accorder Celui qui donne "la paix qui dépasse toute intelligence"" (Déclaration commune, 1966).

Nous devons persévérer dans la poursuite du travail déjà accompli par la Commission internationale anglicane-catholique romaine (ARCIC) et des initiatives de la Commission commune pour l'Unité et la Mission (IARCUUM), récemment instituée. Le monde a besoin du témoignage de notre unité, enraciné dans notre amour commun et notre obéissance envers le Christ et son Évangile. C'est notre fidélité au Christ qui nous impose de continuer à rechercher la pleine unité visible et de trouver des moyens appropriés de s'engager, lorsque cela est possible, dans le témoignage et la mission.

Je suis encouragé par le fait que vous ayez désiré me rendre visite si tôt dans le cadre de votre ministère en tant qu'Archevêque de Canterbury. Nous partageons le désir d'approfondir notre communion. Je prie pour une effusion renouvelée de l'Esprit Saint sur vous et sur les personnes qui vous sont chères, sur ceux qui sont venus ici avec vous, et sur tous les membres de la Communion anglicane. Puisse Dieu vous protéger, veiller toujours sur vous et vous guider dans l'exercice de vos nobles responsabilités. En cette fête de saint François d'Assise, apôtre de la paix et de la réconciliation, prions ensemble pour que le Seigneur fasse de nous les instruments de Sa paix. Là où il y a des blessures, puissions-nous apporter le pardon; là où il y a la haine, puissions-nous semer l'amour; là où il y a le désespoir, puisse notre humble recherche de l'unité apporter l'espérance.


AUX PÈLERINS VENUS POUR LA CANONISATION DE 3 BIENHEUREUX

Lundi 6 octobre 2003




Vénérés frères dans l'épiscopat!
Très chers frères et soeurs!

1. Je suis heureux de vous rencontrer, au lendemain de la canonisation de trois témoins lumineux de l'engagement missionnaire, qui vous sont particulièrement chers: saint Daniel Comboni, saint Arnold Janssen et saint Josef Freinademetz. Ce sont trois "champions" de l'évangélisation.

Je vous adresse mon salut cordial et je vous remercie de votre présence.

2. Je vous salue tous, chers Missionnaires comboniens du Coeur de Jésus, qui poursuivez l'action apostolique de saint Daniel Comboni. On le compte, à juste titre, au nombre des promoteurs du mouvement missionnaire qui connut, dans l'Eglise du XIX siècle, un réveil extraordinaire. Je salue en particulier le Supérieur général récemment élu, le P. Teresino Serra, et les religieux participant au Chapitre général. Je souhaite que les réflexions et les orientations issues de l'Assemblée capitulaire transmettent un élan missionnaire renouvelé à votre Institut.

Je vous salue également, chères Soeurs missionnaires comboniennes Mères Pies de la Négritude, et vous, chères Séculières missionnaires comboniennes et chers Laïcs missionnaires comboniens, qui vous inspirez du charisme de saint Daniele Comboni.

Que Dieu rende fructueuse chacune de vos initiatives, qui visent toujours à diffuser l'Évangile de l'espérance. En outre, qu'il bénisse les efforts que vous accomplissez dans le cadre de la promotion humaine, en particulier en faveur de la jeunesse. A ce propos, je souhaite vivement que soit repris et mené à bien le projet de fonder une Université catholique au Soudan, une terre chère à Daniele Comboni. Je suis certain qu'une Institution culturelle aussi importante rendra un service précieux à toute la société soudanaise.

3. Je m'adresse à présent à vous, chers pèlerins venus pour honorer saint Arnold Janssen et saint Josef Freinademetz. Je vous salue avec une affection particulière, chers membres des trois Congrégations de la Famille religieuse verbite, guidés par leurs Supérieurs généraux respectifs: le P. Antonio Pernia, Soeur Agada Brand et Soeur Mary Cecilia Hocbo.

Arnold Janssen fut un animateur ardent de la mission ecclésiale en Europe centrale. Il fit preuve de courage en ouvrant une maison missionnaire à Steyl, aux Pays-Bas, lorsque l'Église traversait des moments difficiles en raison de ce qu'on appelle le "Kulturkampf". En parcourant des voies nouvelles et inexplorées pour diffuser l'Évangile, il sut rassembler autour de lui de nombreux collaborateurs - prêtres, religieux, religieuses et laïcs - qui en poursuivent aujourd'hui l'oeuvre apostolique.

4. Je désire maintenant vous adresser un salut spécial, familles et pèlerins venus du diocèse de Bozen-Brixen, Bolzano-Bressanone, et, en particulier, au groupe de langue ladine. Je vous salue avec affection, chers pèlerins ladins. Que saint Josef Freinademetz soit pour vous un exemple de fidélité au Christ et à son Evangile! La Providence, à travers la Société du Verbe Divin, l'envoya en Chine, où il demeura jusqu'à sa mort.

"Toute ta vie, pour tes chers Chinois": tel est le programme qu'il rédigea le jour de sa Profession perpétuelle. Avec l'aide de Dieu, il resta toujours fidèle à celui-ci. Il se fit Chinois avec les Chinois, adoptant leur mentalité, leurs usages et leurs coutumes. Il nourrit une estime sincère et une affection pour ce cher peuple, allant jusqu'à affirmer: "Même au ciel, je voudrais être un Chinois". Que, du paradis, il continue à veiller sur cette nation et sur tout le continent asiatique.

5. Très chers frères et soeurs! Rendons grâce à Dieu pour avoir donné à l'Eglise saint Daniele Comboni, saint Arnold Janssen et saint Josef Freinademetz. Que leur exemple et leur intercession nous encouragent à répondre avec générosité à notre vocation chrétienne.

Que nous assiste la Vierge Marie, que ces nouveaux saints aimèrent comme une douce Mère, faisant l'expérience de sa protection et de son réconfort. Je vous accompagne par la prière et je vous bénis, ainsi que vos communautés et vos proches.



VISITE PASTORALE AU SANCTUAIRE DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE DE POMPÉI

RÉCITATION DU ROSAIRE ET DE LA SUPPLIQUE FACE AU SANCTUAIRE DE LA MADONE DE POMPÉI

Mardi 7 octobre 2003



Très chers frères et soeurs,

1. La Sainte Vierge m'a accordé de l'honorer à nouveau dans ce célèbre sanctuaire, que la Providence inspira au bienheureux Bartolo Longo pour en faire un centre de rayonnement du Saint Rosaire.

La visite d'aujourd'hui couronne d'une certaine façon l'Année du Rosaire.Je remercie le Seigneur pour les fruits de cette Année, qui a engendré un réveil significatif de cette prière, à la fois simple et profonde, qui va au coeur de la foi chrétienne et qui apparaît très actuelle face aux défis du troisième millénaire et à l'engagement urgent de la nouvelle évangélisation.

2. A Pompéi, cette actualité est mise particulièrement en évidence par le cadre de l'antique Ville romaine ensevelie sous les cendres du Vésuve en 79 après Jésus Christ. Ces ruines nous parlent. Elles posent la question décisive de ce qu'est le destin de l'homme. Elles sont le témoignage d'une grande culture, dont elles révèlent toutefois, à côté des réponses lumineuses, également les interrogations inquiétantes. La Ville mariale naît dans le coeur de ces interrogations, en reproposant le Christ ressuscité comme réponse, comme "évangile" qui sauve.

Aujourd'hui, comme à l'époque de l'antique Pompéi, il est nécessaire d'annoncer le Christ à une société qui s'éloigne des valeurs chrétiennes et qui en égare jusqu'à la mémoire. Je remercie les Autorités italiennes d'avoir contribué à l'organisation de mon pèlerinage qui a commencé par la Ville antique. J'ai traversé ainsi le pont idéal d'un dialogue certainement fécond pour la croissance culturelle et spirituelle. Dans le cadre de l'antique Pompéi, la proposition du Rosaire acquiert la valeur symbolique d'un élan renouvelé de l'annonce chrétienne à notre époque. Qu'est-ce, en effet, que le Rosaire? Un résumé de l'Évangile. Il nous fait continuellement revenir aux principales scènes de la vie du Christ, comme pour nous faire "respirer" son mystère. Le Rosaire est une voie privilégiée de contemplation. C'est, pour ainsi dire, la voie de Marie. Qui mieux qu'elle connaît le Christ et l'aime?

Le Bienheureux Bartolo Longo, Apôtre du Rosaire, en était persuadé, lui qui prêta précisément au caractère contemplatif et christologique du Rosaire une attention particulière. Grâce à ce Bienheureux, Pompéi est devenue un centre international de spiritualité du Rosaire.

3. J'ai voulu que mon pèlerinage revête la signification d'une supplique pour la paix. Nous avons médité sur les mystères lumineux, comme pour projeter la lumière du Christ sur les conflits, les tensions et les drames des cinq continents. Dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, j'ai expliqué pourquoi le Rosaire est une prière orientée, de par sa nature, vers la paix. Elle l'est non seulement dans la mesure où elle nous la fait invoquer, forts de l'intercession de Marie, mais également parce qu'elle nous fait assimiler, avec le mystère de Jésus, également son projet de paix.

Dans le même temps, avec le rythme tranquille de la répétition de l'Ave Maria, le Rosaire calme notre âme et l'ouvre à la grâce qui sauve. Le Bienheureux Bartolo Longo eut une intuition prophétique lorsque, dans le temple consacré à la Vierge du Rosaire, il voulut ajouter cette façade comme monument à la paix. La cause de la paix entrait ainsi dans la proposition même du Rosaire. Il s'agit d'une intuition dont nous pouvons saisir l'actualité, au début de ce Millénaire, déjà balayé par des vents de guerre et taché de sang dans tant de régions du monde.

4. L'invitation au Rosaire qui s'élève de Pompéi, carrefour de personnes de toutes cultures attirées tant par le sanctuaire que par le site archéologique, évoque également l'engagement des chrétiens, en collaboration avec tous les hommes de bonne volonté, à être des constructeurs et des témoins de paix. Que la société civile accueille toujours plus ce message, représenté ici par des autorités et des personnalités que je salue cordialement.

Que la communauté ecclésiale pompéienne, que je salue dans ses diverses composantes, soit toujours plus à la hauteur de ce défi: les prêtres et les diacres, les personnes consacrées, en particulier les Dominicaines Filles du Saint-Rosaire, fondées précisément pour la mission de ce sanctuaire, les laïcs. J'adresse mes remerciements sincères à Mgr Domenico Sorrentino, pour les chaleureuses paroles qu'il m'a adressées au début de cette rencontre. Un remerciement affectueux à vous tous, fidèles de la Reine du Rosaire de Pompéi. Soyez des "artisans de paix", sur les traces du bienheureux Bartolo Longo, qui sut unir la prière à l'action, faisant de cette ville mariale une citadelle de la charité. Le nouveau Centre pour l'enfant et la famille, auquel on a cordialement voulu donner mon nom, recueille l'héritage de cette grande oeuvre.

Très chers frères et soeurs! Que la Vierge du Rosaire nous bénisse, tandis que nous nous apprêtons à l'invoquer à travers la Supplique. Nous nous apprêtons à déposer dans son coeur de Mère nos désirs et nos intentions de bien.
***


Après la récitation de la Supplique, avant de donner sa Bénédiction finale, le Saint-Père a ajouté:

Merci, merci Pompéi. Merci à tous les pèlerins pour ce très bel et chaleureux accueil. Merci aux Cardinaux et aux Évêques présents. Merci aux Autorités du pays, de la région, de la ville. Merci pour l'enthousiasme des jeunes. Merci à tous. Priez pour moi dans ce Sanctuaire, aujourd'hui et toujours.



AU DEUXIÈME GROUPE D'ÉVÊQUES DES PHILIPPINES EN VISITE AD LIMINA APOSTOLORUM

Jeudi 9 octobre 2003


  Eminence,
Chers frères Evêques,

1. A l'occasion de votre visite "ad limina Apostolorum", je vous souhaite une cordiale bienvenue, Evêques philippins des provinces de Caceres, Capiz, Cebu, Jaro et Palo. Vous êtes le deuxième des trois groupes qui accomplissent ce pèlerinage solennel dans la ville des Apôtres Pierre et Paul. Ma fervente prière est que le temps que vous passez avec "le Successeur de Pierre" et avec ceux qui l'assistent dans son ministère pastoral constitue pour vous une source de zèle renouvelé et de force lorsque vous repartirez dans vos Eglises locales respectives. Je suis particulièrement heureux de saluer le Cardinal Vidal, et je le remercie des sentiments qu'il m'a exprimés au nom des Evêques, du clergé, des religieux et des fidèles de vos diocèses.

Comme je l'ai dit au premier groupe d'Evêques des Philippines, les importants événements ecclésiaux du Deuxième Conseil plénier, célébré en 1991, et de la plus récente Consultation pastorale nationale sur le Renouveau de l'Eglise, ont eu des effets positifs durables sur la vie des catholiques philippins. Le Conseil plénier a souligné la nécessité de trois initiatives pastorales fondamentales: devenir une Eglise des pauvres, se transformer en une communauté de disciples du Seigneur et s'engager dans une évangélisation intégrale renouvelée. Le défi de réaliser pleinement ce triple projet continue de façon certaine à communiquer une vie nouvelle à l'Eglise qui est aux Philippines et à la société philippine en général. Ayant déjà développé le thème de l'Eglise des pauvres dans mes réflexions avec le premier groupe d'évêques, je consacrerai à présent mon attention à la deuxième priorité: devenir une communauté authentique de disciples du Seigneur.

2. La Consultation pastorale nationale décrit l'Eglise qui est aux Philippines comme "une communauté de disciples qui croient fermement au Seigneur Jésus et qui vivent joyeusement en harmonie et de façon solidaire entre eux, avec la création et avec Dieu" (Vision-Mission Statement of the Church in the Philippines). Cela nous rappelle l'enseignement de Jésus dans l'Evangile de Jean, lorsqu'il explique qu'être disciple du Seigneur n'est pas un choix extravagant, mais une réponse sérieuse et pleine d'amour à une invitation personnelle: "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais c'est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure. [...] Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres" (Jn 15,16-17). La façon dont les disciples expriment leur amour est l'un des nombreux thèmes que vous et vos frères dans l'épiscopat avez cherché à affronter, en enseignant clairement que, pour devenir un authentique disciple du Christ, une formation intégrale dans la foi est nécessaire. En effet, ce n'est qu'à travers cette "sequela" authentique, fondée sur la solidarité pleine d'amour, que les Philippines pourront commencer à résoudre la dichotomie préoccupante entre foi et vie qui touche tant de sociétés modernes.

3. Dans mon Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Asia, j'ai rappelé combien les Asiatiques sont fiers de leurs valeurs religieuses et culturelles, telles que l'amour pour le silence, la contemplation, la simplicité et l'harmonie, pour en citer quelques-unes. "Tout cela indique un sens spirituel inné et une sagesse morale dans l'âme asiatique" (). Ce "sens spirituel" est clairement attesté dans les profonds sentiments religieux du peuple philippin et constitue un sol fertile sur lequel cultiver la disposition qui conduit chaque chrétien vers une "sequela" plus authentique. Votre Lettre pastorale sur la spiritualité explique que c'est l'engagement fondé sur le Christ qui caractérise votre peuple comme un peuple de pèlerins en marche vers leur véritable maison. La présence régulière à la Messe dominicale, la participation active à la vie et aux fêtes paroissiales, la profonde dévotion mariale et le grand nombre de sanctuaires nationaux dans votre pays ne sont que quelques-uns des exemples du riche héritage chrétien qui fait partie intégrante de la vie et de la culture de votre nation. Malgré ces aspects positifs, il existe encore actuellement des contradictions entre les chrétiens, ainsi que dans la société philippine en général. Ces problèmes ne pourront être résolus que si vous êtes pleinement ouverts à l'esprit du Christ, en allant dans le monde et en le transformant en un lieu où règne une culture de justice et de paix (cf. Apostolicam actuositatem AA 4).

4. La réalisation de ces nobles objectifs exige, de votre part, l'engagement à préparer les fidèles laïcs à être d'authentiques disciples pour le monde. Ce sont les pasteurs des Eglises locales qui doivent assurer que les laïcs aient la possibilité d'accéder à des programmes de spiritualité et de catéchèse qui les préparent à cette mission. Il est réconfortant pour moi de constater les nombreuses façons dont l'Eglise qui est aux Philippines cherche à faire face à cette responsabilité. Cela apparaît de façon évidente non seulement dans les opportunités éducatives offertes par de nombreux diocèses, mais également dans les diverses organisations laïques, les petites communautés de foi et les mouvements qui se développent dans votre pays. Bien qu'à première vue, ces groupes puissent apparaître très différents, "on y découvre cependant les lignes d'une convergence large et profonde dans la finalité qui les inspire" (Christifideles laici CL 29). C'est en particulier le cas lorsque ces groupes sont activement engagés dans la vie paroissiale et conservent un rapport de communication ouvert et affectueux les uns avec les autres, avec leurs curés et avec leurs évêques. Comme l'enseigne le Christ: "A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l'amour les uns pour les autres" (Jn 13,35).

5. L'une des principales contributions que l'Eglise peut apporter pour garantir une solide formation des laïcs est celle d'assurer que les séminaires et les maisons religieuses préparent les futurs prêtres à être de pieux disciples de la Parole et du Sacrement. C'est un processus complexe qui commence par un choix approprié des candidats. A ce propos, je vous recommande, ainsi qu'à vos prêtres, de rechercher activement des jeunes méritants, pieux et bien équilibrés pour le sacerdoce, et de les inviter à ne pas avoir peur d'"avancer en eaux profondes" pour une pêche d'inestimable valeur (cf. Novo Millennio ineunte NM 1).

Une fois le candidat choisi, commence le processus afin de le préparer à être un prêtre bon et saint. Cela exige que "la formation spirituelle des étudiants et leur formation doctrinale soient coordonnées harmonieusement" (CIC 244) et dirigées par des formateurs bien préparés. A ce propos, on peut parler des divers types de formation: la formation humaine, qui aide le candidat à vivre et à intérioriser les vertus sacerdotales, en particulier la simplicité, la chasteté, la prudence, la patience et l'obéissance; la formation intellectuelle, qui met en évidence l'étude approfondie de la philosophie et de la théologie, en restant toujours fidèle aux enseignements du Magistère; la formation pastorale, qui permet au candidat d'appliquer les principes théologiques à la pratique pastorale; et la formation spirituelle, qui souligne la nécessité fondamentale de célébrer régulièrement les sacrements, en particulier le Sacrement de la Pénitence, en même temps que la nécessité de la prière personnelle et des exercices de piété, ainsi que de la rencontre fréquente avec un directeur spirituel (cf. Pastores dabo vobis PDV 43-59 CIC 246). En effet, chaque cours pour la formation sacerdotale qui sera en mesure d'offrir ces éléments aura pour résultat des ministres engagés "dans le joyeux effort de la fidélité au Seigneur et de l'inlassable service du troupeau" (Pastores dabo vobis PDV 82).

6. Le Conseil pastoral national a discuté de façon exhaustive de la nécessité de soutenir et d'assister les prêtres dans leur ministère et il a décidé de "rechercher les façons créatives d'assurer la formation permanente" du clergé (Proceedings and Addresses of the NPCCR, janvier 2001, p. 59). Cela peut être comparé au renouvellement constant "de l'esprit et du jugement" dont parle saint Paul dans sa Lettre aux Ephésiens (cf. Ep Ep 4,23-24). De même que la formation des séminaristes, la formation sacerdotale exige également une approche "harmonieusement coordonnée", qui, à chaque moment, promeuve les vertus sacerdotales de la charité, de la prière, de la chasteté et de la célébration fidèle de la liturgie, des pratiques qui, quelquefois, ne sont pas appréciées ou qui sont même refusées par la culture moderne et par ses moyens de communication.

Aujourd'hui, le clergé doit faire attention à ne pas adopter la vision séculière du sacerdoce comme "profession", "carrière" et moyen de gagner sa vie. Le clergé doit plutôt considérer le sacerdoce comme une vocation altruiste de service et d'amour, en embrassant de tout coeur le "don estimé du célibat" et tout ce qu'il implique. A ce propos, je désire souligner que le célibat doit être considéré comme une partie intégrante de la vie extérieure et intérieure du prêtre, et pas seulement comme un ancien idéal qui doit être respecté (cf. Presbyterorum ordinis PO 16). Malheureusement, le style de vie de certains prêtres s'est trouvé en contradiction avec l'esprit des conseils évangéliques, qui devraient faire partie de la spiritualité de chaque prêtre. Le comportement scandaleux d'un petit nombre a miné la crédibilité du plus grand nombre. Je désire que vous sachiez que je suis conscient de la sensibilité avec laquelle vous avez cherché à affronter la question, et je vous encourage à ne pas perdre l'espérance. La "sequela" authentique exige de l'amour, de la compassion et parfois une discipline stricte dans le but de servir le bien commun. Soyez toujours justes et soyez toujours miséricordieux.

7. Chers frères, alors que vous vous apprêtez à rentrer chez vous, je vous fais part de ces réflexions, sachant que vous continuerez à guider votre peuple de façon efficace dans le pèlerinage, qui dure toute la vie, de la "sequela Christi" authentique. Soyez réconfortés par le fait que vous n'êtes pas seuls sur ce chemin, car Marie, notre Mère bien-aimée, Etoile du Matin qui illumine nos vies et fait disparaître l'obscurité de la nuit, vous accompagne, en vous guidant, ainsi que vos fidèles, vers la nouvelle aurore (cf. Lettre pastorale sur la spiritualité des Philippines). En gage de paix et de joie dans son Fils, le Santo Niño, je vous donne de tout coeur ma Bénédiction apostolique.



Discours 2003 - MESSAGE DU PAPE JEAN-PAUL II AUX PARTICIPANTS AU CONGRÈS INTERNATIONAL THOMISTE