Discours 2003 - Samedi 8 novembre 2003


AUX MEMBRES DE LA DÉLÉGATION DE L'ORGANISATION POUR LA LIBÉRATION DE LA PALESTINE

Lundi 10 novembre 2003




Messieurs,

Je suis heureux d'accueillir votre délégation et je vous prie de bien vouloir transmettre mes salutations et mes meilleurs voeux au Président Yasser Arafat et à tout le peuple palestinien. Je suis certain que cette visite d'éminents chrétiens de Palestine au Saint-Siège conduira à une meilleure compréhension de la situation des chrétiens dans les territoires palestiniens et du rôle significatif qu'ils peuvent jouer dans la promotion des aspirations légitimes du peuple palestinien.

En dépit des récents échecs sur le chemin de la paix et des récents épisodes de violence et d'injustice, nous devons continuer d'affirmer que la paix est possible et que les différences ne peuvent être surmontées qu'à travers le dialogue patient et l'engagement constant de personnes de bonne volonté des deux parties. Le terrorisme doit être condamné sous toutes ses formes, car il trahit non seulement notre humanité commune, mais il est absolument incapable d'établir les bases politiques, morales et spirituelles nécessaires à la liberté des peuples et à la véritable autodétermination. J'appelle une fois de plus toutes les parties à respecter pleinement les résolutions des Nations unies et les engagements pris lors de l'acceptation du processus de paix, et à s'engager en vue de la recherche commune de la réconciliation, de la justice et de l'édification d'une coexistence sûre et harmonieuse en Terre Sainte. J'exprime également l'espoir que la Constitution nationale qui est actuellement en cours d'élaboration, traduise les plus hautes aspirations et les valeurs les plus précieuses de tout le peuple palestinien, en accordant une juste reconnaissance à toutes les communautés religieuses et une protection juridique adéquate de leur liberté de culte et d'expression.

Chers amis, à travers vous, je transmets mes salutations chaleureuses à tous les chrétiens de Terre Sainte, qui occupent une place tout à fait particulière dans mon coeur. Sur vous et sur tout le peuple palestinien, j'invoque les Bénédictions divines de sagesse, de force et de paix.


AUX MEMBRES DE L'ACADÉMIE PONTIFICALE DES SCIENCES

Lundi 10 novembre 2003


Chers membres de l'Académie pontificale des Sciences,

Je suis particulièrement heureux de vous saluer aujourd'hui, alors que nous célébrons le 400 anniversaire de l'Académie pontificale des Sciences. Je remercie le Président de l'Académie, M. Nicola Cabibbo, pour les sentiments cordiaux qu'il m'a exprimés en votre nom, et j'accepte avec gratitude le geste attentionné par lequel vous avez voulu commémorer le vingt-cinquième anniversaire de mon Pontificat.

L'Académie des Lincei fut fondée à Rome en 1603 par Federico Cesi, avec l'encouragement du Pape Clément VIII. En 1847, elle fut rétablie par Pie IX et en 1936, elle fut instituée à nouveau par Pie XI. Son histoire est liée à celle de nombreuses autres Académies à travers le monde. Je suis heureux de saluer les Présidents et les représentants de ces Institutions qui se sont unis si cordialement à nous aujourd'hui, en particulier le Président de l'Académie des Lincei.

Je me rappelle avec gratitude des nombreuses rencontres que nous avons eues au cours des vingt-cinq dernières années. Elles furent pour moi l'occasion d'exprimer ma profonde estime pour tous ceux qui oeuvrent dans les divers domaines scientifiques. Je vous ai écoutés avec attention, j'ai partagé vos préoccupations, et examiné vos suggestions. Tout en encourageant votre travail, j'ai souligné la dimension spirituelle toujours présente dans la recherche de la vérité. J'ai également affirmé que la recherche scientifique doit viser au bien commun de la société et au développement intégral de chacun de ses membres.

Nos rencontres m'ont également permis de clarifier des aspects importants de la doctrine et de la vie de l'Eglise en ce qui concerne la recherche scientifique. Nous sommes unis dans notre désir commun de lever les incompréhensions et plus encore de nous laisser illuminer par l'unique Vérité qui gouverne le monde et guide la vie de tous les hommes et de toutes les femmes. Je suis de plus en plus convaincu que la vérité scientifique, qui est elle-même une participation à la Vérité divine, peut aider la philosophie et la théologie à comprendre toujours plus pleinement la personne humaine et la Révélation divine sur l'homme, une Révélation qui est complétée et perfectionnée en Jésus Christ. Je suis, ainsi que toute l'Eglise, profondément reconnaissant pour cet important enrichissement réciproque dans la recherche de la vérité et au bénéfice de l'humanité.

Les deux thèmes que vous avez choisis pour votre rencontre concernent les sciences de la vie, et en particulier la nature même de la vie humaine. Le premier, Esprit, Cerveau et Education, attire notre attention sur la complexité de la vie humaine et sa prédominance sur d'autres formes de vie. La science de la neurologie et la neurophysiologie, à travers l'étude des processus chimiques et biologiques du cerveau, contribuent dans une grande mesure à comprendre son fonctionnement. Mais l'étude de l'esprit humain comporte davantage que les données visibles, propres aux sciences neurologiques. La connaissance de la personne humaine ne découle pas seulement du degré d'observation et d'analyse scientifique, mais également du lien entre l'étude empirique et la compréhension réfléchie.

Les scientifiques eux-mêmes perçoivent dans l'étude de l'esprit humain le mystère d'une dimension spirituelle qui transcende la physiologie cérébrale et semble orienter toutes nos activités comme des êtres libres et autonomes, capables de responsabilité et d'amour, et empreints de dignité. Cela se manifeste dans le fait que vous ayez décidé d'étendre vos recherches aux domaines de l'enseignement et de l'éducation, qui sont des activités spécifiquement humaines. Ainsi, vos considérations ne se concentrent pas seulement sur la vie biologique commune à toutes les créatures vivantes, mais inclut également l'interprétation et le travail d'évaluation de l'esprit humain.

Aujourd'hui, les scientifiques reconnaissent souvent le besoin de faire la distinction entre l'esprit et le cerveau, ou entre la personne agissant en vertu d'une volonté libre et les facteurs biologiques qui régissent son intelligence et sa capacité d'apprendre. Dans cette distinction, qui ne doit pas nécessairement signifier une séparation, nous pouvons voir la base de la dimension spirituelle propre à la personne humaine, que la Révélation biblique indique comme une relation particulière avec Dieu Créateur (cf. Gn 2,7) à l'image et à la ressemblance duquel tous les hommes et femmes sont faits (cf. Gn 1,26-27).

Le deuxième thème de votre rencontre concerne La Technologie des cellules-souches et autres thérapies innovatrices. L'importance de la recherche dans ce domaine s'est naturellement accrue au cours des dernières années, en raison de l'espérance qu'elle offre pour des maladies qui frappent de nombreuses personnes. J'ai déclaré en d'autres occasions que les cellules-souches à des fins expérimentales ou de traitement ne peuvent provenir de tissus d'embryons humains. J'ai au contraire encouragé la recherche sur les tissus humains adultes ou les tissus superflus dans le développement normal du foetus. Tout traitement qui affirme sauver des vies humaines, et qui est pourtant fondé sur la destruction de la vie humaine à son stade embryonnaire, est logiquement et moralement contradictoire, comme l'est toute production d'embryons humains dans des buts directs ou indirects d'expérimentation ou d'éventuelle destruction.

Chers amis, en renouvelant mes remerciements pour votre précieuse assistance, j'invoque sur vous et sur vos familles une abondance de Bénédictions divines. Puisse votre travail scientifique apporter des fruits abondants et puissent les activités de l'Académie pontificale des Sciences continuer de promouvoir la connaissance de la vérité et contribuer au développement de tous les peuples.



AUX PARTICIPANTS AU PÈLERINAGE DU SYNDICAT "SOLIDARNOSC" VENUS DE POLOGNE

Mardi 11 novembre 2003


Je souhaite une cordiale bienvenue à toutes les personnes présentes. Je salue en particulier Monsieur le Président Lech Walesa et l'actuel Président du Syndicat. Je salue Mgr Tadeusz Goclowski, responsable pour l'épiscopat de la pastorale du monde du travail. Je suis heureux de pouvoir accueillir à nouveau au Vatican les représentants de "Solidarnosc".

Ce n'est pas la première fois que nous nous rencontrons un 11 novembre, journée particulière pour la Pologne. Je me souviens qu'une audience semblable eut lieu également en 1996. Je dis à cette occasion: "Je conserve profondément dans mon coeur vos problèmes, vos aspirations, vos préoccupations et vos joies, vos efforts liés au travail et chaque jour, je les confie à Dieu dans la prière" (Audience aux membres du Syndicat "Solidarnosc", 11 novembre 1996). Je le répète une fois de plus aujourd'hui, pour vous assurer que le destin des travailleurs de Pologne m'est toujours cher.

En rappelant la date du 11 novembre, je ne peux manquer de me référer à la liberté nationale rendue à la République de Pologne ce jour-là, après des années de lutte qui coûtèrent à notre nation tant de renoncements et tant de sacrifices. Cette liberté extérieure ne dura pas longtemps, mais nous avons toujours pu nous y référer dans notre lutte pour conserver la liberté intérieure, la liberté de l'esprit. Je sais combien ce jour était cher à tous ceux qui, au cours de la période du communisme, tentaient de s'opposer à la suppression programmée de la liberté de l'homme, à l'humiliation de sa dignité et à la négation de ses droits fondamentaux. Plus tard, cette opposition donna naissance au mouvement dont vous êtes les artisans et les continuateurs. Ce mouvement se rattachait lui aussi au 11 novembre, à la liberté qui, en 1918, trouva son expression extérieure et politique et qui découla de la liberté intérieure de chacun des citoyens de la République polonaise divisée et de la liberté spirituelle de toute la nation.

Cette liberté d'esprit, bien que réprimée dès la fin de la Seconde Guerre mondiale et des Accords de Yalta, a survécu, et est devenue le fondement des transformations pacifiques dans notre pays, et par la suite dans toute l'Europe, qui se sont réalisées également grâce au syndicat "Solidarnosc". Je rends grâce à Dieu pour l'année 1979, au cours de laquelle le sens d'unité dans le bien et le désir commun de la prospérité de la nation opprimée vainquit la haine et le désir de vengeance, et devint la semence de la construction d'un Etat démocratique. Certes, il y eut des tentatives pour détruire cette action. Nous avons tous en mémoire le 13 décembre 1981. Nous avons réussi à survivre à ces épreuves. Je rends grâce à Dieu car le 19 avril 1989, j'ai pu prononcer les paroles suivantes: Marie, "je confie à ta sollicitude maternelle "Solidarnosc", qui aujourd'hui, après la nouvelle législation du 17 avril, peut recommencer à agir. Je te confie le processus lié à cet événement, visant à former la vie de la nation selon les lois de la société souveraine. Je Te prie, Notre-Dame de Jasna Góra, afin que sur le chemin de ce processus, tous continuent à faire preuve de courage, de sagesse et de la réflexion indispensable pour le bien commun".

Je rappelle ces événements, car ils revêtent une signification particulière dans l'histoire de notre nation. Et il semble que ceux-ci soient en train d'échapper à la mémoire. Les générations plus jeunes ne les connaissent désormais plus à travers leurs expériences personnelles. On pourrait donc se demander s'ils apprécient comme il se doit la liberté qu'ils possèdent, voire s'ils se rendront compte du prix qui a été payé pour l'obtenir. "Solidarnosc" ne peut négliger de porter une grande attention à cette histoire, si proche et, en même temps, désormais si lointaine. On ne peut manquer de rappeler l'histoire de la liberté reconquise après la guerre. C'est le patrimoine auquel il faut revenir constamment, afin que la liberté ne dégénère pas en anarchie, mais revête la forme d'une responsabilité commune pour le destin de la Pologne et de chacun de ses citoyens.

Le 15 janvier 1981, je disais aux représentants de Solidarnosc: "Je pense, chers Messieurs et Mesdames, que vous avez une pleine conscience des devoirs qui se présentent [...] Ces devoirs sont d'une importance énorme. Ils sont en lien avec le besoin d'une pleine assurance de la dignité et de l'efficacité du travail de l'homme par le moyen du respect de tous les droits personnels, familiaux et sociaux de tout homme: l'homme est le sujet du travail. En ce sens, ces devoirs ont une signification fondamentale pour la vie de toute la société, dans toute la nation: pour son bien commun. En fait, le bien commun de la société se réduit en définitive à cette question: qui est la société, qui est tout homme; comment vit-il, comment travaille-t-il? C'est pour cette raison que votre activité autonome a et doit toujours avoir une claire référence à la morale sociale tout entière. Avant tout à la morale liée au domaine du travail, aux relations entre les travailleurs et celui qui leur donne leur travail" (Audience à la délégation du Syndicat "Solidarnosc").

Il semble qu'aujourd'hui, cette exhortation à garantir la dignité et l'efficacité du travail n'ait rien perdu de son importance. Je sais combien ces deux caractéristiques du travail sont en danger aujourd'hui. Avec le développement de l'économie de marché, apparaissent de nouveaux problèmes qui touchent douloureusement les travailleurs. Dernièrement, j'ai parlé à plusieurs reprises du problème du chômage qui prend dans de nombreuses régions de Pologne des dimensions dangereuses. Apparemment, il semble que les syndicats n'aient aucune influence dans ce domaine. Mais il faut toutefois se demander s'ils ne peuvent pas exercer d'influence sur la façon d'embaucher les employés, étant donné que celle-ci est toujours plus fréquemment à caractère temporaire, ou encore sur la façon de procéder aux licenciements, qui sont faits sans se préoccuper de l'avenir des employés et de leurs familles. Bien sûr, "Solidarnosc" manifeste une plus grande activité dans les grandes entreprises, en particulier celles qui appartiennent à l'Etat. On peut toutefois se demander si le syndicat se préoccupe suffisamment du sort des employés dans les entreprises petites, privées, dans les supermarchés, dans les écoles, dans les hôpitaux ou dans d'autres domaines de l'économie de marché, qui ne disposent pas de la force qu'ont les exploitations minières ou les aciéries. Il faut que votre syndicat prenne ouvertement la défense des travailleurs auxquels les employeurs nient le droit de s'exprimer, le droit de s'opposer aux situations qui violent les droits fondamentaux du travailleur.

Je sais que dans notre pays, il arrive que l'on ne paye pas leur salaire aux travailleurs. Il y a quelque temps, en me référant à la lettre qu'ont publiée à cet égard les Evêques polonais, j'ai dit que l'arrêt du paiement dû pour le travail est un péché qui crie vengeance au ciel. "C'est tuer son prochain que de lui ôter sa subsistance, c'est répandre le sang que de priver le salarié de son dû" (Si 34,22). Cet abus est la cause de la situation dramatique de nombreux travailleurs et de leurs familles. Le syndicat "Solidarnosc" ne peut demeurer indifférent face à ce phénomène angoissant.

Une question à part consiste dans le fait que les travailleurs sont souvent traités exclusivement comme de la main d'oeuvre. Il arrive que les employeurs en Pologne refusent à leurs employés le droit au repos, à l'assistance médicale, et même à la maternité. Cela ne signifie-t-il pas limiter la liberté, pour laquelle "Solidarnosc" s'est battu? Il reste beaucoup à faire de ce point de vue. Ce devoir pèse sur les autorités de l'Etat, sur les institutions juridiques, mais également sur "Solidarnosc", en qui le monde du travail a fondé tant d'espérance. On ne peut pas la décevoir.

En 1981, tandis que l'Etat d'urgence persistait, je dis aux représentants de "Solidarnosc": "L'activité des syndicats n'a pas de caractère politique, elle ne doit être l'instrument d'action de personne, d'aucun parti politique, pour pouvoir se concentrer d'une façon exclusive et pleinement autonome sur le grand bien social du travail de l'homme et des travailleurs" (15 janvier 1981). Il semble que ce soit précisément la politisation du syndicat - probablement due à la nécessité historique - qui ait conduit à son affaiblissement. Comme je l'écrivais dans l'Encyclique Laborem exercens, celui qui détient le pouvoir dans l'Etat est un employeur indirect dont les intérêts ne vont d'ordinaire pas de pair avec les nécessités de l'employé. Il semble que "Solidarnosc", en entrant à une certaine étape de l'histoire directement dans le monde de la politique et en assumant la responsabilité du gouvernement du pays, ait dû nécessairement renoncer à la défense des intérêts des travailleurs dans de nombreux secteurs de la vie économique et publique. Qu'il me soit permis de dire qu'aujourd'hui, si "Solidarnosc" veut réellement servir la nation, il devrait revenir à ses racines, aux idéaux qui l'illuminaient comme syndicat. Le pouvoir passe de main en main, et les ouvriers, les agriculteurs, les enseignants, les agents de la santé et tous les autres travailleurs, indépendamment de ceux qui détiennent le pouvoir dans le pays, attendent une aide dans la défense de leurs justes droits. Ici, "Solidarnosc" ne peut être absent.

Il s'agit d'un devoir difficile et exigeant. C'est pourquoi, j'accompagne chaque jour vos efforts, dans la prière. En défendant les droits de ceux qui travaillent, vous oeuvrez pour une cause juste, c'est pourquoi vous pouvez compter sur l'aide de l'Eglise. Je crois que cette oeuvre sera efficace et conduira à l'amélioration du destin des travailleurs dans notre pays. Avec l'aide de Dieu, continuez d'accomplir l'oeuvre que vous avez entreprise ensemble il y a des années. Apportez mon salut à tous les membre du syndicat "Solidarnosc".

Apportez mon salut au monde du travail.

Apportez mon salut à vos familles.

Que Dieu vous bénisse tous.



AUX PARTICIPANTS À UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE ORGANISÉE PAR LE CONSEIL PONTIFICAL POUR LA PASTORALE DES SERVICES DE LA SANTÉ

Vendredi 14 novembre 2003  



Chers frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce!
Chers amis!

1. Je suis heureux de vous rencontrer à l'occasion de la Conférence internationale organisée par le Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé, sur le thème "La dépression". Je remercie le Cardinal Javier Lozano Barragán pour les aimables paroles qu'il m'a adressées au nom des personnes présentes.

Je salue les éminents spécialistes venus offrir le fruit de leurs recherches sur cette pathologie, dans le but d'en favoriser une connaissance approfondie, de façon à permettre de meilleurs soins et une assistance plus adaptée aux personnes concernées et à leurs familles.

Je pense également avec reconnaissance à tous ceux qui se consacrent au service des personnes atteintes de dépression, en les aidant à garder confiance dans la vie. Ma pensée s'étend naturellement également aux familles qui accompagnent avec affection et dévouement leur parent.

2. Chers participants au Congrès, vos travaux ont démontré les différents aspects de la dépression dans toute leur complexité: ceux-ci vont de la maladie profonde, plus ou moins longue, à un état passager lié à des événements difficiles - conflits conjugaux et familiaux, graves problèmes de travail, états de solitude... -, qui entraînent une fissure, ou même une rupture des relations sociales, professionnelles et familiales. La maladie s'accompagne souvent d'une crise existentielle et spirituelle, qui conduit à ne plus percevoir le sens de la vie.

La diffusion des états dépressifs est devenue préoccupante. Celle-ci révèle des fragilités humaines, psychologiques et spirituelles qui, du moins en partie, sont provoquées par la société. Il est important de prendre conscience des répercussions qu'ont sur les personnes les messages véhiculés par les médias, qui exaltent la consommation, la satisfaction immédiate des désirs, la course vers un bien-être matériel toujours plus grand. Il faut proposer de nouvelles voies, afin que chacun puisse construire sa personnalité en cultivant sa vie spirituelle, fondement d'une existence mûre. La participation enthousiaste à la Journée mondiale de la Jeunesse révèle chez les nouvelles générations la recherche de Quelqu'un qui puisse illuminer leur chemin quotidien, en leur donnant des raisons de vivre et en les aidant à affronter les difficultés.

3. Vous l'avez souligné: la dépression est toujours une épreuve spirituelle. Le rôle de ceux qui prennent soin de la personne déprimée et qui n'ont pas de fonction thérapeutique spécifique, consiste surtout à l'aider à retrouver l'estime de soi, la confiance dans ses propres capacités, l'intérêt pour l'avenir et la volonté de vivre. C'est pourquoi il est important de tendre la main aux malades, de leur faire percevoir la tendresse de Dieu, de les intégrer dans une communauté de foi et de vie, dans laquelle ils puissent se sentir accueillis, compris, soutenus, dignes, en un mot, d'aimer et d'être aimés. Pour eux, comme pour tout autre, contempler le Christ et se laisser "regarder" par Lui est une expérience qui les ouvre à l'espérance et qui les pousse à choisir la vie (cf. Dt Dt 30,19).

Dans l'itinéraire spirituel, la lecture et la méditation des Psaumes, dans lesquels l'auteur sacré exprime dans la prière ses joies et ses angoisses, peut être d'une grande aide. La récitation du Rosaire permet de trouver en Marie une Mère bienveillante qui enseigne à vivre dans le Christ. La participation à l'Eucharistie est une source de paix intérieure, que ce soit en vertu de l'efficacité de la Parole et du Pain de vie ou de l'insertion dans la communauté ecclésiale. Bien conscients que ce qui apparaît aux autres simple et spontané exige un grand effort de la part de la personne dépressive, il faut aider celle-ci, avec patience et délicatesse, en ayant à l'esprit l'avertissement de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus: "Les petits font de petits pas".

Dans son amour infini, Dieu est toujours proche de ceux qui souffrent. La dépression peut être une voie pour découvrir d'autres aspects de soi et de nouvelles formes de rencontre avec Dieu. Le Christ écoute le cri de ceux dont la barque est en proie à la tempête (cf. Mc 4,35-41). Il est présent à leurs côtés afin de les aider dans la traversée et de les guider vers le port de la sérénité retrouvée.

4. Le phénomène de la dépression rappelle à l'Eglise et à la société tout entière combien il est important de proposer aux personnes, et en particulier aux jeunes, des figures et des expériences qui les aident à croître sur le plan humain, psychologique, moral et spirituel. En effet, l'absence de points de repère ne peut que contribuer à rendre les personnalités plus fragiles, les poussant à considérer que tous les comportements sont équivalents. De ce point de vue, le rôle de la famille, de l'école, des mouvements de jeunes et des associations paroissiales, est très important, en raison de l'influence que ces réalités ont sur la formation de la personne.

Le rôle des Institutions publiques est également important pour garantir des conditions de vie dignes, en particulier aux personnes abandonnées, malades et âgées. De même, les politiques pour la jeunesse sont nécessaires, car elles visent à offrir des motifs d'espérance aux jeunes, en les préservant du vide ou de son remplissage dangereux.

5. Chers amis, en vous encourageant en vue d'un engagement renouvelé dans votre travail si important aux côtés de nos frères et soeurs touchés par la dépression, je vous confie à l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Salus infirmorum. Que chaque personne et chaque famille puisse ressentir sa sollicitude maternelle dans les moments difficiles.

A vous tous, ainsi qu'à vos collaborateurs et vos proches, je donne de tout coeur la Bénédiction apostolique.



AUX PARTICIPANTS AU PÈLERINAGE ORGANISÉ PAR L’UNITALSI POUR LE 100 ANNIVERSAIRE DE SA FONDATION

Samedi 15 novembre 2003  




Très chers frères et soeurs!

1. C'est avec joie que je vous accueille tous aujourd'hui, vous qui venez de diverses régions d'Italie pour commémorer les cent ans de vie et d'activité de l'UNITALSI.

Je salue tout d'abord le Président national, M. Antonio Diella, et je lui exprime ma reconnaissance pour les paroles cordiales qu'il m'a adressées au nom de toute l'association. Je salue Mgr Luigi Moretti, Vice-Gérant du diocèse de Rome et votre Assistant ecclésiastique. J'adresse une pensée reconnaissante à chacun de vous et, à travers vous, à tous les membres engagés dans le volontariat ainsi que dans les diverses activités organisées par votre association.

Je désire, en outre, rappeler en ce moment ceux qui vous ont précédés au cours de ces cent ans, que ce soit dans des fonctions de responsabilité, ou dans le service humble et silencieux qui caractérise la famille de l'UNITALSI.

2. Au cours des derniers mois, divers moments de célébration vous ont donné l'opportunité d'exprimer votre reconnaissance au Seigneur: du Congrès de Rimini au pèlerinage international des enfants et au pèlerinage national à Lourdes; de la montée sur la colline de la Sainte Maison à Lorette aux nombreuses autres initiatives de formation, culturelles et religieuses.

Vous voulez à présent conclure votre Jubilé par la visite à la Ville éternelle, pour renouveler ainsi l'expression de votre fidélité au Successeur de l'Apôtre Pierre. Vous êtes bien conscients que chaque baptisé est appelé à être le "sanctuaire vivant" de Dieu, à travers une existence cohérente avec le message évangélique. Dans diverses circonstances, vous avez médité sur la vocation universelle à la "sainteté". A ce propos, également récemment, j'ai affirmé dans l'Exhortation apostolique Ecclesia in Europa que "la participation des fidèles laïcs à l'Eglise est unique: le rôle qui leur revient dans l'annonce et le service de l'Evangile de l'espérance est en effet irremplaçable" (n. 41).

3. Très chers frères et soeurs, conservez vivant le charisme de votre association ecclésiale.

Que l'icône biblique du bon samaritain, qui se penche sur celui qui est blessé et dans le besoin (cf. Lc 10,30-37), ainsi que la ténacité, riche de foi et pleine d'espérance, des hommes qui conduisent le paralytique devant Jésus en faisant passer son lit par le toit (cf. Lc 5,18-20), vous incitent à un dévouement toujours plus total à Dieu et à votre prochain.

Alimentez votre existence personnelle et le travail dans l'UNITALSI par l'écoute de la Parole et la prière, par une intense vie sacramentelle et une recherche incessante de la volonté divine. Telle est la façon dont on rend "le culte spirituel" agréable au Seigneur.

4. Les origines de votre Association sont liées au Sanctuaire marial de Lourdes. A l'image de Celle qui, après avoir accueilli dans son sein la "Parole faite chair", se mit en marche pour rejoindre la maison d'Elisabeth, soyez vous aussi disponibles pour chaque service humble et simple. Comme Elle, soyez les témoins de l'amour de Dieu.

L'Immaculée, qui "donne la joie et la paix", fera "resplendir la sainteté de Dieu" dans vos coeurs (cf. Missel de la Bienheureuse Vierge Marie, n. 36, Préface et Collecte). Ayez recours à Elle en récitant le Rosaire, et suivez son invitation à valoriser la souffrance et la douleur comme de précieuses contributions pour le salut du monde. Dans chaque situation, l'aide de la Sainte Vierge ne vous fera pas défaut, Elle sera votre soutien.

Je vous accompagne par la prière, et je vous donne volontiers une Bénédiction spéciale, ainsi qu'à ceux qui font l'objet de votre attention et de votre amour, ainsi qu'à toute la famille de l'UNITALSI.

  

AUX ÉVÊQUES D'INDE EN VISITE "AD LIMINA APOSTOLORUM"

Lundi 17 novembre 2003


Chers frères Evêques,

1. "Rendez grâce à Yahvé, car il est bon, car éternel est son amour!" (Ps 118,1). Il est tout à fait approprié que je reprenne ces paroles du Psaume pour vous souhaiter la bienvenue, pasteurs des provinces ecclésiastiques de Madras-Mylapore, Madurai et Pondichéry-Cuddalore, en conclusion de cette série de visites "ad limina" des Evêques de l'Inde. Je désire en particulier saluer Mgr Arul Das, et le remercier des sentiments qu'il a exprimés en votre nom à tous.

Mes précédents discours à vos frères Evêques ont souvent pris en considération l'importance de promouvoir un esprit authentique de solidarité dans l'Eglise et dans la société. Il n'est pas suffisant que la communauté chrétienne envisage le principe de la solidarité comme son plus haut idéal; celui-ci doit plutôt être considéré comme la norme des relations humaines qui, pour reprendre les paroles de mon vénéré prédécesseur le Pape Pie XII, a été "scellée par le sacrifice de rédemption offert par Jésus Christ sur l'autel de la Croix à son Père céleste, au nom de l'humanité pécheresse" (cf. Summi Pontificatus). Etant les successeurs des Apôtres du Christ, nous avons le devoir fondamental d'encourager tous les hommes et toutes les femmes à transformer cette solidarité en une "spiritualité" de communion pour le bien de l'Eglise et de l'humanité (cf. Pastores gregis ). Alors que je partage mes pensées avec vous aujourd'hui, je désire situer mes réflexions dans le cadre de ce principe fondamental des relations humaines et chrétiennes.

2. Nous ne pouvons pas espérer diffuser cet esprit d'unité parmi nos frères et nos soeurs sans une authentique solidarité entre les peuples. Comme de nombreux autres pays du monde, l'Inde est elle aussi frappée par de multiples problèmes sociaux. Ces défis sont d'une certaine façon exacerbés par le système injuste de division en castes, qui nie la dignité humaine à des groupes entiers de personnes. A cet égard, je répète ce que j'ai déjà dit au cours de ma première visite pastorale dans votre pays: "Il faut remplacer ignorance et préjugés par la tolérance et la compréhension. L'indifférence et la lutte des classes doivent se transformer en fraternité et service dévoué. La discrimination basée sur la race, la couleur, le credo, le sexe ou l'origine ethnique doit être éliminée parce que totalement incompatible avec la dignité humaine" (Homélie au cours de la Messe célébrée dans le Stade Indira Gandhi, New Delhi, 2 février 1986).

Je loue les nombreuses initiatives mises en oeuvre par la Conférence épiscopale et par les Eglises particulières pour lutter contre cette injustice. Les pas courageux que vous avez accomplis afin de résoudre ce problème, comme ceux du "Tamil Nadu Bishop's Council" de 1992, apparaissent comme un exemple à suivre pour les autres. A chaque instant vous devez faire en sorte que l'on porte une attention particulière à ceux qui appartiennent aux castes les plus basses, en particulier aux Dalits. Ils ne doivent jamais être mis en marge des autres membres de la société. Toute manifestation de préjugés fondés sur les castes dans les relations entre les chrétiens est un signe contraire à l'authentique solidarité humaine, une menace à la véritable spiritualité et un grave obstacle à la mission évangélisatrice de l'Eglise. C'est pourquoi les usages ou les traditions qui perpétuent ou renforcent les divisions des castes, doivent être réformés de façon sensible, afin de pouvoir devenir une expression de la solidarité de toute la communauté chrétienne. Comme nous l'enseigne l'Apôtre Paul, "un membre souffre-t-il? tous les membres souffrent avec lui" (1Co 12,26). L'Eglise a le devoir de se prodiguer sans cesse pour transformer les coeurs, en aidant toutes les personnes à considérer chaque être humain comme un fils de Dieu, frère ou soeur du Christ, et, donc, un membre de notre même famille.

3. La communion authentique avec Dieu et les autres conduit tous les chrétiens à proclamer la Bonne Nouvelle à ceux qui n'ont ni vu ni entendu (cf. 1Jn 1,1). L'Eglise a reçu la mission unique de servir "le Royaume en diffusant dans le monde les "valeurs évangéliques" qui sont l'expression du Royaume et aident les hommes à accueillir le plan de Dieu" (Redemptoris missio RMi 20). En effet, c'est cet esprit évangélique qui encourage également ceux qui appartiennent à des traditions différentes à travailler ensemble dans le but commun de diffuser l'Evangile (cf. Discours aux Evêques syro-malabars de l'Inde, 13 mai 2003).

Beaucoup d'entre vous ont exprimé le souhait que l'Eglise en Inde poursuive ses efforts pour demeurer activement engagée dans la "nouvelle évangélisation". Cela est particulièrement important dans les sociétés modernes, où de vastes secteurs de la population se trouvent dans des situations désespérées, qui les conduisent souvent à chercher des solutions rapides et faciles à des problèmes compliqués. Ce manque d'espérance peut, en partie, expliquer pourquoi tant de personnes, jeunes et âgées, sont attirées par les sectes fondamentalistes qui offrent une brève ferveur au niveau émotionnel et l'assurance de la richesse et du succès terrestre. Face à cela, notre réponse doit être de "réévangéliser", et le succès de cette initiative dépend de notre capacité à faire comprendre aux gens le vide de telles promesses, en les convainquant dans le même temps que le Christ et son Corps partagent leurs souffrances et en leur rappelant de chercher "d'abord le Royaume de Dieu et sa justice" (cf. Mt 6,33).

4. Dans ma récente Exhortation apostolique post-synodale Pastores gregis, j'ai observé que l'Evêque est "le ministre de la grâce du sacerdoce suprême", en exerçant son ministère à travers la prédication, la direction spirituelle et la célébration des sacrements (cf. PG ). En tant que pasteurs du troupeau du Seigneur, vous êtes bien conscients de ne pas pouvoir accomplir de façon efficace vos devoirs sans collaborateurs dévoués qui vous assistent dans votre ministère. C'est pourquoi, il est fondamental que vous continuiez à promouvoir la solidarité au sein du clergé et une plus grande unité entre les Evêques et leurs prêtres. Je suis certain que dans votre pays, les prêtres "vivent et travaillent dans un esprit de communion et de collaboration avec les Evêques et tous les fidèles, donnant un témoignage de l'amour dont Jésus a dit qu'il était le signe des vrais disciples" (Ecclesia in Asia ).

Malheureusement, même ceux qui ont été ordonnés pour le ministère peuvent parfois se laisser tenter par des tendances culturelles ou sociales délétères, qui minent leur crédibilité et font gravement obstacle à leur mission. En tant qu'hommes de foi, les prêtres ne doivent pas permettre à la tentation du pouvoir ou du gain matériel de les détourner de leur vocation, et ils ne peuvent pas non plus permettre que les différences ethniques ou de castes les éloignent de leur tâche fondamentale qui est de diffuser l'Evangile. En tant que pères et frères, les Evêques doivent aimer et respecter leurs prêtres. De même, les prêtres doivent aimer et honorer leurs Evêques. Avec vos prêtres, vous êtes les annonciateurs de l'Evangile et les constructeurs de l'unité en Inde. Les différences personnelles ou les hasards de la naissance ne doivent jamais entacher ce rôle fondamental. (cf. Discours aux prêtres de l'Inde, Goa, 7 février 1986).

5. Un ferme engagement visant à nous soutenir réciproquement est la garantie de notre unité dans la mission, qui est fondée sur le Christ lui-même et qui nous permet de nous rapprocher "de toutes les cultures, de toutes les idéologies, et de tous les hommes de bonne volonté" (Redemptor hominis RH 12). Nous devons toujours avoir à l'esprit les paroles de saint Paul, lors-qu'il enseigne que "nul d'entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même" (Rm 14,7). En outre, l'Eglise exhorte les fidèles à entamer avec prudence et charité le dialogue et la collaboration avec les membres des autres religions. Une fois que nous aurons orienté l'engagement de ces frères et soeurs, nous serons en mesure de déployer nos efforts vers une solidarité durable entre les religions. Ensemble nous chercherons à reconnaître notre devoir de promouvoir l'unité et la charité entre les personnes, en réfléchissant sur ce que nous avons en commun et sur ce que peut promouvoir ultérieurement la fraternité entre nous (cf. Nostra aetate NAE 2).

Encourager la vérité exige un profond respect pour tout ce qui est accompli dans l'homme par l'Esprit, qui "souffle là où il veut" (Jn 3,8). La vérité qui nous a été révélée, nous oblige à la sauvegarder et à l'enseigner. En transmettant la vérité de Dieu, nous devons toujours conserver "une profonde estime pour l'homme, pour son intelligence, sa volonté, sa conscience et sa liberté. De cette façon, la dignité de la personne humaine en vient à faire partie elle-même de cette annonce, même sans recourir aux paroles, par le simple comportement à son égard" (Redemptor hominis RH 12). L'Eglise catholique qui est en Inde a promu de manière constante la dignité de chaque personne et le droit correspondant de tous les peuples à la liberté religieuse. Son encouragement à tolérer et à respecter les autres religions est révélé par les nombreux programmes d'échanges interreligieux que vous avez développés au niveau national et local. Je vous encourage à poursuivre ces dialogues francs et utiles avec les membres d'autres religions. Ces discussions nous aideront à cultiver cette recherche réciproque de la vérité, de l'harmonie et de la paix.

6. Chers frères, pasteurs du Peuple de Dieu, en ce début du troisième millénaire, recommençons à nous consacrer à l'oeuvre de réunir les hommes et les femmes en une unité d'intentions et de compréhension. Ma prière est que votre pèlerinage auprès des Apôtres Pierre et Paul ait renouvelé la force qui vous est nécessaire pour développer une authentique spiritualité de communion, qui puisse enseigner à toutes les personnes comment "faire une place" à leurs frères et à leurs soeurs, "en portant les fardeaux les uns des autres" (cf. Novo Millennio ineunte NM 43). Je vous confie, ainsi que vos prêtres, les religieux et les fidèles laïcs, à l'intercession de la Bienheureuse Teresa de Calcutta et à la protection de Marie, Mère de l'Eglise. En gage de paix et de joie dans le Christ notre Seigneur, je vous donne de tout coeur ma Bénédiction apostolique.

   

Discours 2003 - Samedi 8 novembre 2003