Discours 2004 - 30 octobre 2004


À S.E. M. LYAD ALLAOUI PREMIER MINISTRE D' IRAK

Mercredi 4 novembre 2004


  Votre Excellence,

Je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue au Vatican et de vous assurer de ma proximité constante à l'égard du peuple irakien, si durement éprouvé par les souffrances tragiques de ces dernières années. Je prie pour toutes les victimes du terrorisme et de la violence effrénée, pour leurs familles et pour tous ceux qui travaillent généreusement à la reconstruction de votre pays.

Je souhaite encourager les efforts accomplis par le peuple irakien pour mettre en place des institutions démocratiques qui soient véritablement représentatives et visent à défendre les droits de tous, dans le respect absolu de la diversité ethnique et religieuse, qui a toujours été une source d'enrichissement pour votre pays. Je suis assuré que la communauté chrétienne, présente en Irak depuis les temps apostoliques, apportera sa contribution à la croissance de la démocratie et à la construction d'un avenir de paix dans la région.

Sur vous et sur les membres de votre suite, ainsi que sur tout le bien-aimé peuple d'Irak, j'invoque de tout coeur d'abondantes Bénédictions de Dieu tout-puissant.



AUX PARTICIPANTS AU PÈLERINAGE DES DIOCÈSES DE GDANSK (POLOGNE)

Jeudi 4 novembre 2004



Je vous souhaite une très cordiale bienvenue à tous: aux pèlerins de l'archidiocèse de Gdansk, du diocèse de Tarnów, de ma ville natale de Wadowice et des autres régions. Je remercie l'Archevêque Tadeusz Goclowski pour ses voeux et ses paroles bienveillantes prononcées au nom de tous ceux qui sont réunis ici. Je suis reconnaissant en particulier pour les prières que vous élevez à Dieu selon les intentions liées à mon service sur le Siège de saint Pierre.

La mémoire de saint Charles Borromée nous réunit ici. Hier, 420 ans se sont écoulés depuis sa mort. Il fut un Evêque zélé, un réformateur de l'Eglise après le Concile de Trente, et un grand défenseur des pauvres. Sa piété était fondée sur l'amour de la croix du Christ et du mystère de Sa mort et de Sa résurrection. Cet amour s'est exprimé dans le soin apporté à la célébration pieuse de l'Eucharistie et dans l'adoration du Christ présent dans l'Eucharistie.

J'en fais mémoire au début de l'Année de l'Eucharistie, afin que l'exemple de saint Charles constitue pour nous tous une inspiration à vivre ce temps particulier. Qu'il fasse resplendir en nous l'amour pour le Sauveur, qui a voulu rester avec nous sous les espèces du pain et du vin.

Je vous remercie une fois de plus de votre visite. Apportez mon salut à vos diocèses, vos paroisses et vos foyers. Que Dieu vous bénisse!

Loué soit Jésus Christ!


AUX PARTICIPANTS À LA IX RÉUNION DU CONSEIL POST-SYNODAL DU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DU SYNODE DES ÉVÊQUES POUR L'ASSEMBLÉE SPÉCIALE POUR L'AMÉRIQUE

Vendredi 5 novembre 2004



Vénérés frères dans l'épiscopat!

1. C'est avec joie que je vous accueille et que je vous souhaite la bienvenue, à l'occasion de la IX réunion du Conseil post-synodal du Secrétariat général du Synode des Evêques pour l'Assemblée spéciale pour l'Amérique.

Vos rencontres, coordonnées par le Secrétaire général du Synode des Evêques, que je remercie pour les aimables paroles qu'il m'a adressées, vous permettent de constater les efforts accomplis en vue de mettre en pratique les enseignements contenus dans l'Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in America. Elle vous permettent en outre de "contrôler" les objectifs atteints et les progrès des Eglises particulières présentes sur le Continent américain, dont l'existence quotidienne est caractérisée par des situations politiques, sociales et économiques multiples et variées. Je vous remercie et je vous encourage à poursuivre ce service collégial au Successeur de Pierre dans le gouvernement pastoral de tout le Peuple de Dieu.

2. C'est précisément à partir de l'expérience synodale qu'ont été organisées par les Evêques diverses initiatives pastorales visant à accroître la communion de ceux qui vivent en Amérique, en appliquant les orientations de l'Exhortation apostolique post-synodale. Je me limiterais à rappeler: les "Congrès missionnaires américains" (C.M.A.), les "Réunions des Evêques de l'Eglise en Amérique" et la célébration de Notre-Dame de Guadalupe, Mère et Evangélisatrice de l'Amérique, comme fête liturgique commune à tout le Continent.

Il reste encore beaucoup à faire pour consolider l'identité chrétienne du Continent. Si, en effet, le catholicisme prédomine en Amérique latine, dans les autres pays, la présence d'autres confessions chrétiennes est plus importante. Si cette diversité est vécue dans la charité qui rend frères, elle pourra être un encouragement au dialogue oecuménique, sans que cela n'entame chez les catholiques "la ferme conviction que la plénitude des moyens de salut établis par Jésus Christ se trouve seulement dans l'Eglise catholique" (Ecclesia in America ).

3. Parmi les défis de l'époque actuelle, outre l'action néfaste des sectes, il faut compter d'autres difficultés, comme, par exemple, les conséquences négatives de la mondialisation, en particulier lorsque l'on attribue une valeur absolue à l'économie; l'urbanisation croissante avec l'inévitable déracinement culturel; le commerce et l'usage de la drogue; les idéologies modernes qui considèrent comme dépassé le concept de famille fondée sur le mariage; l'accroissement progressif de l'écart entre riches et pauvres; les violations des droits de l'homme; les mouvements migratoires et le problème complexe de la dette extérieure. Que dire, ensuite, de la culture de la mort, qui s'exprime sous de nombreuses formes, telles que la course aux armements, et la pratique exécrable de la violence déchaînée par la guérilla et par le terrorisme international?

4. Tels sont, chers et vénérés frères, quelques défis urgents pour l'Eglise qui est en Amérique. Grâce à Dieu, le peuple chrétien peut compter sur de nombreuses ressources pour poursuivre sa mission avec une espérance renouvelée. Il peut compter avant tout sur la foi, don qui non seulement a formé l'identité chrétienne du Continent, mais s'est manifestée tout au long de l'histoire à travers les principes et les idéaux moraux qui ont nourri la culture de ses populations.

Un autre grand don, que la grâce divine a suscité en Amérique, est la piété populaire, profondément enracinée dans ses diverses nations. Cette caractéristique particulière du peuple américain, orientée de façon appropriée, purifiée et enrichie d'éléments authentiques de la doctrine catholique, pourra se révéler un instrument utile pour aider les croyants à affronter de façon adéquate les défis de la sécularisation.

Enfin, l'Eglise qui est en Amérique a été enrichie du don d'une sensibilité sociale particulière, spécialement à l'égard des pauvres, qui se manifeste à travers une profonde solidarité entre les personnes et entre les populations. Je rappelle que précisément les Pères synodaux de l'Assemblée générale pour l'Amérique signalèrent l'opportunité de préparer un "Catéchisme de la Doctrine sociale de l'Eglise", proposition que j'ai accueillie dans l'Exhortation apostolique post-synodale et qui a été récemment réalisée par le Conseil pontifical "Justice et Paix", à travers la publication de l'"Abrégé de la Doctrine sociale de l'Eglise".

5. Très chers frères, je souhaite un plein succès à vos travaux, sur lesquels j'invoque la protection de Notre-Dame de Guadalupe, Mère de l'Amérique. Je lui demande que l'Eglise sur ce continent puisse fleurir et multiplier ses fruits de sainteté, de sincère conversion au Christ, de solide communion et de solidarité.

Avec ces sentiments, je vous bénis, ainsi que vos communautés et le Continent tout entier, et je prie Dieu afin que son unité croisse en étant toujours plus enracinée dans la foi chrétienne.





AUX MEMBRES DU "POPE JOHN PAUL II CULTURAL CENTER"

Vendredi 5 novembre 2004



Cher Cardinal Maida,
Chers amis dans le Christ,

Je suis heureux de saluer les dirigeants du "Pope John Paul II Cultural Center", à l'occasion de votre pèlerinage annuel au Vatican. Je vous remercie pour le soutien que vous apportez au travail du Centre, visant à promouvoir le dialogue entre le monde de la foi et le monde de la culture. Je souhaite que le Centre contribue à conduire la vérité de l'Evangile et la sagesse de la tradition de l'Eglise à influencer les grandes questions qui forgent la société contemporaine.

Que votre pèlerinage à la Ville éternelle vous conduise tous à renforcer votre union avec le Seigneur et son Eglise. Je vous donne cordialement, ainsi qu'à vos familles, ma Bénédiction apostolique.



AUX PARTICIPANTS AU CHAPITRE GÉNÉRAL DE L’ORDRE DES AUGUSTINS RÉCOLLETS

Vendredi 5 novembre 2004


Au Chapitre général des Augustins récollets

1. Je suis heureux de vous recevoir cordialement, cher Président et autres participants au Chapitre général des Augustins récollets, qui représentez les diverses Provinces de l'Ordre. Je désire vous exprimer les remerciements de l'Eglise pour votre témoignage de vie en tant que personnes consacrées et pour l'activité apostolique que vous accomplissez dans les dix-huit pays des trois continents où vous êtes présents.

Le Chapitre est un moment décisif pour la vie de votre Ordre, dans la mesure où il doit assurer la fidélité à son patrimoine spirituel de façon créative, afin que resplendisse davantage à notre époque le trésor de votre spiritualité et de votre mission spécifique. Il est également l'expression éminente de l'unité qui doit régner entre tous les religieux autour d'une même vocation et mission dans l'Eglise. Je vous invite donc à vivre dans ce climat d'unité et de charité fraternelle, pour donner l'exemple à toutes les autres communautés et être des témoins dans l'Eglise et face à l'humanité de la richesse spirituelle que l'Esprit a répandu sur vous "en vue du bien commun" (1Co 12,7).

2. Je vous exhorte à garder particulièrement présent à l'esprit dans vos réflexions et au cours de vos débats la clé que j'ai proposée pour chaque programme apostolique et spirituel: "Repartir du Christ"; "ce programme de toujours est notre programme pour le troisième millénaire" (Novo Millennio ineunte NM 29). Il vous est parfaitement compréhensible en raison de votre consécration religieuse, qui vous associe au sacrifice du Christ de façon particulière. La vie spirituelle profonde, particulièrement liée dans votre tradition à l'observance et à la contemplation, à l'intériorité et à la recherche inlassable de Dieu, est toujours le point de départ de l'authentique renouveau et l'âme de toute initiative apostolique.

Rien ne peut remplacer cette expérience intérieure de la foi pour réaliser votre vocation d'être des prophètes du Royaume de Dieu. En effet, "c'est précisément la qualité spirituelle de la vie consacrée qui peut ébranler les personnes de notre temps... et devenir un témoignage attirant" (Vita consecrata VC 93). C'est également le cas au début du troisième millénaire, en apportant la clarté dans la confusion qui peut être provoquée par un univers toujours plus mondialisé, en faisant rayonner la paix et l'espérance dans de nombreuses situations tendues, en manifestant la beauté ineffable de Dieu face à la carence de valeurs suprêmes et en apportant la preuve de son amour pour chaque être humain, créé à son image, même s'il est souvent défiguré et victime d'une mentalité destructrice, privée de solidarité et favorisant l'exclusion. En reflétant dans votre être et dans votre action Celui qui est la "lumière du monde" (Jn 8,12), vous servirez l'Eglise et l'humanité, qui a toujours faim de Dieu.

3. La progression dans la vie surnaturelle, fondée sur la prière assidue et sur la participation aux sacrements, est un préambule fondamental pour une action apostolique féconde; en particulier la participation à l'Eucharistie, qui est la présence réelle du Christ lui-même dans l'humanité. L'Eucharistie est également "source et épiphanie" de cette communion fraternelle (cf. Mane nobiscum Domine, n. 21) qui doit régner dans vos communautés et être un message vivant de concorde dans un monde souvent dominé par la rivalité et les conflits.

Vous avez constaté au sein de l'Ordre, comme étant une nouveauté, la présence de communautés dans des pays très différents et l'augmentation numérique progressive des religieux de différentes nations. Cela constitue sans aucun doute un défi, mais également une merveilleuse opportunité pour parvenir aux racines du sens communautaire, qui ne se fonde pas sur les affinités humaines, mais s'inspire du mystère de la Trinité.

C'est pourquoi, la vie partagée fraternellement dans les communautés est comme la preuve permanente de la communion qui, d'en haut, sait conjuguer harmonieusement la diversité des caractères personnels et des traditions propres à chaque pays. C'est la communion de ceux qui se nourrissent du même pain, qui restent unis en raison du désir inlassable de rechercher Dieu et qui se retrouvent dans l'engagement de servir l'Evangile sans condition. De fait, le Christ, étant la "vérité tout entière" (Jn 16,13), contient toute la variété des formes selon lesquelles sa lumière se reflète dans la multiplicité de la réalité humaine.

4. Je prie l'Esprit Saint de vous accorder ses dons en abondance, afin qu'au cours des travaux capitulaires, vous puissiez discerner ce que Lui-même "suggère aux diverses communautés" (Tertio Millennio adveniente TMA 23), qu'il vous donne la force pour affronter les défis, présents et à venir, ainsi que la constance dans votre engagement apostolique plein d'abnégation, que l'Eglise apprécie, continue à vous demander et pour lequel elle vous remercie.

A un peu plus du 75 anniversaire de la consécration de l'Ordre à la Très Sainte Vierge Marie, je place entre ses mains le déroulement du Chapitre et le progrès spirituel de tous vos confrères, et dans le même temps, je vous bénis tous de tout coeur.



AUX DIRIGEANTS ET AUX MEMBRES DE LA BANQUE DE CRÉDIT COOPÉRATIF DE ROME

Samedi 6 novembre 2004


Très chers frères et soeurs!

1. C'est avec un grand plaisir que je vous accueille aujourd'hui, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la fondation de la Banque de Crédit coopératif de Rome. Je souhaite la bienvenue à chacun de vous et à vos familles. J'étends mon salut cordial à tous ceux qui oeuvrent dans les divers sièges et filiales de votre Institut de Crédit. Je salue et je remercie en particulier votre Président, qui s'est fait l'interprète des sentiments communs. Il a voulu rappeler l'esprit qui anime depuis le début et continue de soutenir les nombreuses initiatives de bien promues par votre Banque dans le Latium et dans d'autres régions d'Italie.

2. Lorsque, il y a cinquante ans, est née la Banque de Crédit coopératif de Rome, l'intention de ses fondateurs était très clairement de rendre à la société un service de solidarité et de mutualité, en s'inspirant des principes et des enseignements de la doctrine sociale de l'Eglise. Votre Banque s'est aujourd'hui considérablement développée et de nouvelles perspectives s'ouvrent pour son avenir. Je souhaite de tout coeur que, grâce à la contribution de tous, elle puisse poursuivre son chemin, en ayant toujours présentes à l'esprit les exigences du bien commun.

3. Monsieur le Président, je voudrais vous exprimer un remerciement particulier, ainsi qu'à vos collaborateurs, pour l'attention que votre Institut de Crédit réserve aux communautés ecclésiales, aux paroisses, en particulier aux paroisses rurales, et aux oeuvres de promotion humaine dirigées par des organismes ecclésiastiques ou par des communautés religieuses. En aidant les activités de l'Eglise, vous contribuez à diffuser l'Evangile et à consolider la culture de l'amour. Continuez à accomplir votre activité en utilisant l'expérience acquise dans les structures catholiques du Crédit coopératif. En tant que croyants, soyez toujours conscients que, pour accomplir fidèlement votre devoir, vous devez cultiver un contact personnel assidu avec le Christ.

En tout temps, mais en particulier à notre époque, il faut que les chrétiens soient dans tous les domaines un ferment d'authentique renouveau social et un levain d'espérance évangélique. A cette fin, le Compendium de la Doctrine sociale de l'Eglise, récemment publié, peut être également pour vous une aide utile pour la formation et pour le témoignage chrétien.

Très chers frères et soeurs, je confie chacun de vous à Marie, ainsi que vos familles et les multiples activités de votre Banque. Pour ma part, je vous assure de mon souvenir dans la prière, tandis que je vous bénis tous de tout coeur.



AUX PARTICIPANTS À LA SESSION PLÉNIÈRE DE L'ACADÉMIE PONTIFICALE DES SCIENCES

Lundi 8 novembre 2004



Mesdames et Messieurs,
chers amis,

1. C'est avec un plaisir particulier que je vous salue, éminents membres de l'Académie pontificale des Sciences. Je remercie votre Président, M. Nicola Cabibbo, pour le message cordial de salutations et les voeux qu'il m'a présentés en votre nom.

Les rencontres de l'Académie ont toujours été une occasion d'enrichissement mutuel et, dans certains cas, ont conduit à des études d'un grand intérêt pour l'Eglise et pour le monde de la culture. Ces initiatives ont contribué à un dialogue plus fructueux entre l'Eglise et la communauté scientifique. Je suis certain qu'elles conduiront à une recherche toujours plus approfondie des vérités de la science et des vérités de la foi, des vérités qui convergent en ultime analyse dans l'unique Vérité que les croyants reconnaissent dans sa plénitude sur le visage de Jésus Christ.

2. L'Assemblée plénière de cette année, consacrée à la science et à la créativité, soulève d'importantes questions étroitement liées à la dimension spirituelle de l'homme. A travers la culture et l'activité créatrice, les êtres humains ont la capacité de transcender la réalité matérielle et d'"humaniser" le monde qui les entoure. La Révélation enseigne que les hommes et les femmes sont créés à l'"image et à la ressemblance de Dieu" (cf. Gn 1,26) et possèdent donc une dignité particulière qui leur permet, à travers le travail de leurs mains, de refléter l'activité créatrice de Dieu lui-même (cf. Laborem exercens LE 4). Ils doivent être véritablement des "co-créateurs" aux côtés de Dieu, en utilisant leurs connaissances et leurs capacités pour former un univers dans lequel le dessein divin soit constamment orienté vers sa plénitude (cf. Gaudium et spes GS 34). Cette activité humaine trouve une expression privilégiée dans la poursuite de la connaissance et de la recherche scientifique. En tant que réalité spirituelle, une telle créativité doit être exercée de façon responsable; elle exige le respect pour l'ordre naturel et, par-dessus tout, pour la nature de chaque être humain, dans la mesure où l'homme est son sujet et sa fin.

La créativité qui inspire le progrès scientifique se manifeste en particulier dans la capacité à affronter et à résoudre des questions et des problèmes toujours nouveaux, dont un grand nombre ont des répercussions à l'échelle de la planète. Les hommes et les femmes de science sont confrontés au défi de placer cette créativité toujours plus au service de la famille humaine, en oeuvrant en vue d'améliorer la qualité de la vie sur notre planète et en promouvant un développement intégral de la personne humaine, tant au niveau matériel que spirituel. Si l'on veut que la créativité scientifique serve le développement humain authentique, elle doit rester détachée de toute forme de conditionnement financier ou idéologique, afin de n'être consacrée qu'à la recherche impartiale de la vérité et au service désintéressé de l'humanité. La créativité et les nouvelles découvertes devraient réunir la communauté scientifique et les peuples du monde, dans un climat de coopération qui privilégie le partage généreux des connaissances par rapport à la concurrence et aux intérêts individuels.

3. Le thème de votre rencontre invite à une réflexion renouvelée sur les "chemins de la découverte". Il existe en effet une profonde logique inhérente au processus de découverte. Les scientifiques abordent la nature dans la conviction qu'ils font face à une réalité qu'ils n'ont pas créée, mais reçue, une réalité qui se révèle lentement face à leur recherche patiente. Ils sentent, parfois de façon implicite, que la nature contient un Logos qui invite au dialogue. Le scientifique s'efforce de poser les bonnes questions à la nature, tout en maintenant dans le même temps une attitude d'humble réceptivité et même de contemplation à son égard. L'"émerveillement" que suscitaient les premières réflexions philosophiques sur la nature, et qui a donné naissance à la science elle-même, n'a en aucune façon été diminué par les nouvelles découvertes; en effet, il accroît constamment et inspire souvent un respect mêlé de crainte à l'égard de la distance qui sépare notre connaissance de la création de la plénitude de son mystère et de sa grandeur.

Les scientifiques contemporains, face à l'explosion de nouvelles connaissances et de découvertes, ont souvent l'impression de se trouver face à un horizon vaste et infini. En effet, la générosité inépuisable de la nature, avec sa promesse de découvertes toujours nouvelles, peut être considérée comme indiquant, au-delà d'elle-même, le Créateur, qui nous l'a donnée comme un don, dont les secrets doivent encore être explorés. Dans la tentative visant à comprendre ce don et à l'utiliser de façon sage et correcte, la science se heurte constamment à une réalité que les êtres humains "trouvent". A toutes les étapes de la découverte scientifique, la nature apparaît comme quelque chose de "donné". Pour cette raison, la créativité et le progrès le long des chemins de la découverte, comme dans tout autre effort humain, doivent être considérés, en ultime analyse, dans le cadre du mystère de la création lui-même (cf. Laborem exercens LE 12).

4. Chers membres de l'Académie, cette année encore, je vous offre mes meilleurs voeux dans la prière pour votre travail en vue du progrès de la science et au bénéfice de la famille humaine. Puissent ces journées de réflexion et de débat être une source d'enrichissement spirituel pour vous tous. En dépit des incertitudes et du travail que toute tentative d'interpréter la réalité comporte - non seulement dans le domaine des sciences, mais également dans la philosophie et la théologie - les chemins de la découverte sont toujours des chemins qui conduisent à la vérité. Et quiconque recherche la vérité, qu'il en soit conscient ou pas, suit un chemin qui conduit, en ultime analyse à Dieu, qui est la Vérité lui-même (cf. Fides et ratio FR 16,28). Puisse votre dialogue humble et patient avec le monde de la nature porter des fruits de découvertes toujours nouvelles et une reconnaissance respectueuse de ses indicibles merveilles. J'invoque cordialement sur vous et vos familles les Bénédictions de Dieu de sagesse, de joie et de paix.





AUX SOEURS CARMÉLITES MISSIONNAIRES THÉRÉSIENNES

Mardi 9 novembre 2004



Aux Soeurs Carmélites
missionnaires thérésiennes
participant
au XIII Chapitre général

1. Je suis heureux de vous rencontrer, alors que vous célébrez votre XIII Chapitre général, un moment très important dans la vie de la Congrégation pour discerner la volonté de Dieu, raviver la fidélité au charisme de fondation et chercher la meilleure façon de répondre, à partir de sa propre vocation et mission, aux défis de ces premières années du troisième millénaire.

Je salue avec affection Soeur Luisa Ortega Sánchez, récemment élue Supérieure générale, ses conseillères et ses autres proches collaboratrices, ainsi que les autres participantes au Chapitre. J'exprime ma sincère gratitude à Soeur Pilar Timoneda Armengol, Supérieure générale au cours des deux mandats précédents, et je vous invite à transmettre aux communautés des divers pays, outre les décisions prises, votre expérience capitulaire, le sens de la fraternité et la joie suscitée en vivant de façon pleine et joyeuse le charisme inspiré par le fondateur, le bienheureux Francisco Palau i Quer.

Comme le dit le thème de votre Chapitre, il s'agit de promouvoir chez toutes vos soeurs une véritable "passion pour l'Eglise: Dieu et son prochain", afin que chaque communauté enrichisse sa propre Eglise particulière et rende visibles les merveilles de Dieu "par le langage éloquent d'une existence transfigurée, capable de surprendre le monde" (Vita consecrata VC 20).

2. Dans le programme de vie et d'action pour les prochaines années, on doit rappeler que "la mission, en effet, avant de se caractériser par les oeuvres extérieures, consiste à rendre présent au monde le Christ lui-même par le témoignage personnel. Voilà le défi, voilà le but premier de la vie consacrée!" (ibid. VC VC 72). Et à quoi pouvons-nous nous inspirer pour rendre le Christ présent, si ce n'est au grand Mystère où le Christ est "réellement" présent, qu'est l'Eucharistie? Tous les aspects de l'Eucharistie "se rejoignent dans un aspect qui, plus que tous les autres, met notre foi à l'épreuve, à savoir celui du mystère de la présence "réelle"" (Mane nobiscum Domine, n. 16).

J'ai rappelé à toute l'Eglise le caractère central et irremplaçable de l'Eucharistie pour la vie chrétienne, afin d'être fidèles à la vocation à la sainteté. Je vous le rappelle également à présent, certain que, en raison de votre tradition contemplative thérésienne, vous le comprendrez parfaitement et que vous ferez du Très Saint Sacrement le pivot de votre vie spirituelle et l'inspiration pour tout projet apostolique et missionnaire. En effet, c'est le Christ que vous trouverez en lui; il constitue donc un point de rencontre privilégié pour les âmes pleines d'amour pour Lui (cf. ibid., n. 18).

3. Je demande à Notre-Dame du Mont-Carmel, par l'intercession de votre bienheureux fondateur, que vous ne cessiez de montrer chaque jour à "tous les croyants les biens célestes déjà présents en ce temps" (Lumen gentium LG 44), et qu'augmente au sein des nouvelles générations le nombre de ceux qui reconnaissent la voix de l'Esprit quand il les appelle à une vie entièrement consacrée à Dieu.

Avec ces voeux, je vous donne de tout coeur la Bénédiction apostolique, que j'étends avec plaisir à toutes les Carmélites missionnaires thérésiennes.





AUX ÉVÊQUES DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DES ÎLES DE L'OCÉAN INDIEN EN VISITE "AD LIMINA APOSTOLORUM"

Vendredi 9 novembre 2004





Chers Frères dans l’Épiscopat,
Cher Frère dans le sacerdoce,

1. C’est avec joie que je vous accueille alors que vous accomplissez votre visite ad limina. L’occasion m’est ainsi donnée de m’adresser particulièrement à vous, Pasteurs de l’Église répandue dans les îles de l’Océan Indien. Notre rencontre est une manifestation de la communion entre les Évêques et le Siège de Pierre. «Ce n’est pas une simple information réciproque, c’est surtout l’affirmation et la consolidation de la collégialité dans le corps de l’Église, par laquelle on a l’unité dans la diversité» (Exhortation apostolique Pastores gregis ). Je remercie le Président de votre Conférence épiscopale, Mgr Gilbert Aubry, Évêque de Saint-Denis de la Réunion, pour les paroles fraternelles qu’il m’a adressées en votre nom, exprimant votre fidèle attachement au Successeur de Pierre.

Depuis votre dernière visite, plusieurs changements sont intervenus dans votre Conférence épiscopale. La constitution du Vicariat apostolique de Rodrigues, détaché du diocèse de l’Île Maurice, est un signe de la vitalité de l’Église dans votre région. Je salue cordialement Mgr Alain Harel, Vicaire apostolique de cette nouvelle circonscription, ainsi que Mgr Denis Wiehe, nouvel Évêque des Seychelles. Votre présence me permet de me sentir proche de tous vos diocésains. En rentrant chez vous, portez aux peuples de vos îles mon salut chaleureux, assurant chacun de ma prière et de mon affection. Que par l’abondance de ses dons le Seigneur soit pour tous une source vivifiante d’espérance et d’amour fraternel !

2. Dans la diversité des situations humaines et religieuses qui font la réalité de votre région, tenant compte aussi des distances importantes qui séparent vos diocèses, une authentique spiritualité de communion vous est particulièrement indispensable. Elle ne peut que vous inciter à raffermir vos liens et à développer les collaborations entre vous. Je me réjouis de savoir que vos échanges et vos concertations à l’intérieur de votre Conférence épiscopale (CEDOI) vous aident à éviter l’isolement et à vous sentir partie prenante de la vie de l’Église universelle. «L’Avant-Cedoi» qui vous permet de vous retrouver avec des prêtres, des religieux et des religieuses, ainsi qu’avec des laïcs de votre région, pour réfléchir sur les thèmes pastoraux les plus importants apporte un véritable soutien aux Pasteurs; elle permet aussi aux fidèles un élargissement des horizons et une ouverture à la diversité de l’Église, manifestant que sa vie et sa mission sont l’affaire de tous.

À vous, chers Frères, je voudrais redire une fois encore une de mes convictions profondes : pour ceux que le Christ a institués comme Pasteurs de son Église, un engagement spirituel fondé sur la contemplation du visage du Seigneur et sur l’annonce de l’Évangile est particulièrement nécessaire. Soyez fidèles à entretenir votre vie spirituelle en vous nourrissant de la parole vivante et efficace de l’Écriture, et de la sainte Eucharistie, nourriture de vie éternelle (cf. Pastores gregis ). Cela vous permettra aussi de proposer à tous vos diocésains de mener une vie spirituelle toujours plus forte, fondement de l’existence authentiquement chrétienne.

3. Dans cet esprit, j’invite le peuple chrétien à vivre l’Année de l’Eucharistie, dans laquelle nous venons d’entrer, comme un temps fort de rencontre avec le Christ. Ainsi, je souhaite que les fidèles découvrent dans ce trésor incomparable que Jésus nous a laissé, la joie et le bonheur de la présence aimante du Sauveur. Qu’ils y goûtent avec ferveur la bonté de Dieu pour les hommes ! Que tous y trouvent lumière et force pour la vie quotidienne dans le monde, dans l’exercice de leur profession, dans les situations les plus diverses, dans leur témoignage de foi, ainsi que pour vivre pleinement la beauté et la mission de la famille ! (cf. Lettre apostolique Mane nobiscum Domine, n. 30). L’Année de l’Eucharistie est aussi un temps favorable pour redécouvrir la signification du dimanche et la nécessité de le sanctifier, notamment par la participation régulière à la Messe dominicale. La communauté chrétienne réunie, prenant une conscience renouvelée que l’Eucharistie qui la constitue lui a été donnée «pour la vie du monde» (Jn 6,51), y trouvera une nourriture permettant à chacun de ses membres de vivre de la vie même du Seigneur Jésus, ainsi que d’y puiser un nouvel élan missionnaire. Prolongeant la célébration, l’adoration eucharistique, source intarissable de sainteté, sera l’occasion pour les fidèles d’entrer dans un dialogue toujours plus intime avec le Seigneur.

4. La formation des futurs prêtres est un défi majeur pour l’Église. Vous avez le souci de l’ensemble du processus de formation de ceux que le Seigneur appelle, et vous avez voulu que celle-ci puisse peu à peu être dispensée dans votre région, rapprochant ainsi les séminaristes des réalités pastorales dans lesquelles ils auront à servir. Déjà, le séminaire «Notre-Dame de la Trinité», à l’Île Maurice, assure aux jeunes les premières années de leur formation. J’encourage chaleureusement l’équipe des formateurs dans son précieux service, afin que le séminaire soit le lieu d’un discernement sérieux des vocations et d’une authentique formation communautaire au ministère sacerdotal. Je vous invite aussi à revaloriser la pastorale des vocations, à en faire une préoccupation essentielle de vos diocèses, afin que, par la prière et par une attention aux jeunes, tous les fidèles contribuent à l’éclosion et à la maturation des vocations, aidant les enfants et les adolescents à discerner les appels du Seigneur. Quant à vous, ayez l’audace d’appeler des jeunes à la suite du Christ puis de les accompagner tout au long de leur cheminement !

Chers Frères, l’un de vos premiers devoirs à l’égard de vos prêtres est de veiller à leur vie spirituelle, de sorte que leur ministère trouve un fondement solide dans leur rencontre personnelle avec le Christ, notamment à travers la prière assidue et les sacrements de l’Eucharistie et de la Pénitence. C’est aussi une invitation pressante qui vous est faite à être proches d’eux, par l’accueil, l’écoute, l’amitié partagée, afin qu’aucun d’entre eux ne se sente isolé ou incompris. À chacun d’eux, ainsi qu’aux diacres, aux religieux, aux religieuses et aux séminaristes, portez le salut cordial et affectueux du Pape, qui les invite à être toujours plus des témoins de la sainteté de vie, en ayant une ardente passion pour l’annonce de l’Évangile. Je leur adresse mes vifs encouragements dans leur service de l’Église. Leur engagement auprès des plus pauvres est un beau témoignage rendu à la charité du Christ envers les plus petits de ses frères.

5. Dans vos rapports quinquennaux, vous soulignez que la demande et aussi la nécessité de la formation de la foi des laïcs sont présentes dans vos communautés diocésaines. Sans doute les besoins sont-ils variés, selon les circonstances dans lesquelles les fidèles se trouvent. Toutefois, d’une manière générale, il est indispensable que les chrétiens aient une formation religieuse solide pour avancer sur le difficile chemin de l’engagement à la suite du Christ. La présence de croyants d’autres religions, mais aussi l’activité des sectes, doivent inciter les disciples du Christ à prendre les moyens d’être affermis dans la foi, ne tournant pas à tout vent de doctrine (cf. Ep 4,14), afin de pouvoir rendre témoignage de l’espérance qui les fait vivre (cf. 1P 3,15).

Vous êtes attentifs à l’urgence de communiquer la Parole de Dieu aux hommes dans leur propre culture, pour que le Mystère du Christ soit annoncé et accueilli par tous, de sorte que chacun entende parler sa propre langue (cf. Ac 2,6). L’inculturation du message évangélique est en effet une tâche de grande importance, pour que les hommes et les femmes de toutes nations et de toutes cultures puissent aller à la rencontre du Christ et marcher sur les chemins de l’Évangile. Les efforts que vous avez entrepris en ce sens concourent à l’enracinement réel de la foi dans vos îles, répondant ainsi à un enjeu essentiel de l’évangélisation.

6. L’engagement des fidèles dans la vie sociale est marqué par la diversité des situations de vos pays. Partout où cela est possible, les laïcs doivent jouer le rôle qui leur revient dans la construction de la Nation. Il est de leur devoir d’apporter leur contribution pour que l’homme prenne sa pleine dimension de créature de Dieu. L’enseignement social de l’Église est une aide précieuse pour le service du bien commun et de la dignité intégrale de l’homme, notamment en faisant comprendre quelles sont les conditions de vie plus justes et plus fraternelles à l’intérieur de la société.

Pour que les peuples puissent progresser paisiblement, le dialogue interreligieux est aussi une nécessité. Dans certaines de vos îles, les croyants d’autres religions sont nombreux, parfois largement majoritaires, et je sais que la présence des chrétiens y est en général bien acceptée et appréciée. Humble lumière au milieu de ces peuples, à la manière des phares de l’Océan, ils peuvent être pour les hommes de bonne volonté des signaux qui indiquent le chemin de la fraternité et de la concorde, témoignant ainsi de l’Évangile.

7. L’attention aux familles et à leur développement harmonieux est l’une de vos priorités pastorales. Dans votre région, comme en de nombreuses régions du monde, les évolutions de la société contribuent à fragiliser les structures familiales. Aussi est-il nécessaire de rappeler la signification et la valeur du mariage et de la famille dans le dessein de Dieu. Les familles chrétiennes doivent être des témoins authentiques de la présence du Christ qui les accompagne et les soutient dans leur vie quotidienne. En effet, elles ont pour mission de «garder, de révéler et de communiquer l’amour, reflet vivant et participation réelle de l’amour de Dieu pour l’humanité et de l’amour du Christ Seigneur pour l’Église son Épouse» (Exhortation apostolique Familiaris consortio FC 17). De même, elles sont le lieu privilégié de formation de la jeunesse et de transmission des valeurs morales et spirituelles. Je vous encourage donc vivement à promouvoir une pastorale familiale efficace, annonçant avec vigueur l’enseignement de l’Évangile sur la famille et sur le mariage, proposant aux jeunes l’éducation nécessaire à la compréhension et à l’accueil des exigences qui en découlent, en prenant soin de les accompagner avant et après la célébration du mariage. Une sollicitude particulière doit aussi être apportée aux couples en difficulté, aux familles disloquées, ainsi qu’aux personnes qui vivent des situations matrimoniales douloureuses.

8. Une vigilance croissante à l’égard de l’éducation des jeunes à la foi est plus que jamais actuelle. Leur formation humaine et spirituelle est une urgence pour répondre aux défis du témoignage évangélique aujourd’hui et dans l’avenir. Je vous invite à développer une pastorale qui suscite chez les jeunes l’enthousiasme pour le Christ et pour le service de leurs frères. Ils y trouveront des raisons solides de fonder leur vie sur l’espérance que leur donne le Seigneur Jésus et la capacité à aimer comme lui. Que toutes les personnes généreusement engagées dans la catéchèse aient le souci d’être d’abord des exemples vivants de l’enseignement qu’elles ont reçu mission de transmettre dans la fidélité à l’Église.

Aux jeunes de votre région, je souhaite de se laisser transformer par la rencontre avec Jésus, qui vient les rejoindre pour faire d’eux d’authentiques témoins de son Évangile et pour les conduire au bonheur véritable. Qu’ils se laissent toujours entraîner par Lui sur les chemins de la foi, capables de communiquer à leurs frères l’expérience du Dieu vivant qu’ils ont faite !

9. Chers Frères, au moment de conclure notre rencontre, j’adresse à chacun de vous, ainsi qu’au cher Cardinal Jean Margéot, Évêque émérite de Port-Louis, mes encouragements les plus cordiaux pour votre ministère de pasteurs chargés d’annoncer l’Évangile aux peuples de l’Océan Indien. Que les chrétiens de vos diocèses soient toujours plus conscients de leur responsabilité missionnaire personnelle et communautaire !

Je vous confie volontiers à l’intercession des Bienheureux protecteurs de votre Conférence épiscopale, Jacques-Désiré Laval, Frère Scubilion et Victoire Rasoamanarivo. Par leur vie exemplaire, ils sont des signes d’espérance et des modèles pour ceux qui se mettent à la suite du Christ sur les chemins de la foi. Invoquant la protection de la Vierge Marie, Étoile de la Mer, sur tous vos diocésains et sur les peuples de l’Océan Indien, je vous donne une affectueuse Bénédiction apostolique.




Discours 2004 - 30 octobre 2004