Discours 1999 185


AUX PARTICIPANTS AU VII CONGRES DE L'"INTERNATIONAL GYNAECOLOGICAL CANCER SOCIETY"

30 septembre 1999

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Excellences,
Mesdames et messieurs,

1. C'est pour moi un grand plaisir de souhaiter la bienvenue aux participants au VII Congrès de la Société internationale d'Oncologie gynécologique. Je remercie le Professeur Mancuso pour ses paroles de salut et je désire vous remercier tous de ce que vous faites pour servir ceux qui ont besoin de vos compétences médicales, en particulier les femmes atteintes de cancer.
Dans la pratique de la médecine, vous devez faire face aux réalités les plus fondamentales de la vie humaine - la naissance, la souffrance et la mort. Vous partagez les difficultés de vos patients et leurs préoccupations les plus profondes. Les personnes ayant subi une intervention chirurgicale n'oublient jamais les médecins et le personnel médical qui les ont accueillies, visitées et soignées. Les paroles de l'Evangile viennent spontanément à l'esprit: "Venez les bénis de mon Père [...] car j'étais [...] malade et vous m'avez visité" (
Mt 25,36)... "Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait" (Mt 25,40).

2. Les médecins sont les gardiens et les serviteurs de la vie humaine. Dans ma Lettre Encyclique Evangelium vitae, j'ai souligné l'importance humaine et l'aspect éthique de la médecine. Aujourd'hui, la médecine est parvenue à une sorte de carrefour: "Dans le contexte culturel et social actuel, où la science et l'art médical risquent de faire oublier leur dimension éthique naturelle, ils peuvent être parfois fortement tentés de se transformer en agents de manipulation de la vie ou même en artisans de mort. Face à cette tentation, leur responsabilité est aujourd'hui considérablement accrue; elle puise son inspiration la plus profonde et trouve son soutien le plus puissant justement dans la dimension éthique des professions de santé" (EV 89).
Gardiens et serviteurs de la vie: Voilà ce que vous êtes en vérité dans votre activité médicale. En tant que gynécologues, vous prenez soin des mères et de leurs enfants à naître, de la conception à la naissance. Pour un enfant, la grossesse constitue toujours une période de risques et d'incertitudes, mais lorsque la mère est atteinte de cancer, l'enfant doit affronter de graves menaces supplémentaires à sa santé et la terrible éventualité de perdre sa mère. Vous savez combien une telle situation peut être délicate et dramatique, en particulier lorsque la femme doit faire face à des pressions de la part de la société ou de la famille pour mettre un terme à la vie qui est en elle afin de soulager sa propre condition. Dans vos efforts pour être de véritables "serviteurs de Dieu", je suis certain que vous trouverez une lumière et des encouragements dans l'enseignement de l'Eglise, fruit de deux millénaires de réflexion morale catholique sur ce que Dieu a révélé en ce qui concerne la condition humaine.

3. Tandis qu'aujourd'hui, de fortes pressions sociales incitent les gynécologues et les médecins-accoucheurs à utiliser le moindre signe de danger ou la moindre alerte pour justifier le recours à l'avortement, même lorsque des formes efficaces de traitement sont disponibles, les progrès accomplis dans votre domaine ont multiplié les possibilités de préserver la vie de la mère et celle de l'enfant. Nous devons être reconnaissants pour ces progrès et encourager tout développement ultérieur dans le domaine médical pouvant assurer que les cas dramatiques auxquels j'ai fait référence deviennent de plus en plus rares.
Etant donné que nous sommes tous conscients de l'angoisse qui s'empare des familles et des gynécologues eux-mêmes lorsqu'ils sont confrontés à une grossesse menacée par le cancer, je rends grâce à Dieu pour tout ce que vous faites afin d'empêcher l'apparition de plus en plus fréquente de cette forme particulière de cancer chez les femmes. Le travail accompli dans les différents domaines de la recherche sur le cancer doit être promu et soutenu grâce à des subventions adéquates de la part des autorités publiques responsables de la recherche scientifique. En dépit des nombreux discours sur le coût croissant des dépenses en matière de santé, en particulier dans le domaine du traitement du cancer, on a toutefois le sentiment que l'on ne fait pas assez et que l'on ne consacre pas assez de fonds à l'éducation à la santé et à la prévention du cancer. On ne devrait pas non plus hésiter à souligner clairement que le cancer peut être une conséquence du comportement des personnes, y compris certains comportements sexuels, ainsi que de la pollution de l'environnement et de ses effets sur le corps lui-même.

4. En réfléchissant sur votre rôle de service à la vie, je ne peux m'empêcher de mentionner l'importance de votre profond engagement lorsque de jeunes mères sont atteintes de cancer et doivent faire face à une mort prématurée. Il ne fait aucun doute que lorsque cela arrive, le gynécologue ou le médecin-accoucheur, plus habitué au contact avec une vie nouvelle, ressent un profond sens de participation à la douleur des autres, et peut-être même un sentiment de frustration et d'impuissance.
Une vie qui se termine est tout aussi précieuse qu'une vie qui voit le jour. C'est pour cela que la personne mourante mérite le plus grand respect et le plus grand amour. A son niveau le plus profond, la mort est un peu comme une naissance: toutes deux représentent des moments critiques et difficiles de transition qui ouvrent la voie à une vie plus riche qu'auparavant. La mort est un exode, après lequel il est possible de voir le visage de Dieu, qui est la source de la vie et de l'amour, tout comme un enfant qui naît peut voir le visage de ses parents. C'est la raison pour laquelle l'Eglise parle de la mort comme d'une seconde naissance.
Aujourd'hui, tant d'aspects concernant le traitement des patients atteints de cancer font l'objet de discussions. La raison et la foi exigent que nous résistions à la tentation de mettre un terme à la vie d'un patient à travers un acte délibéré d'omission ou à travers une intervention active, car "l'euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré et moralement inacceptable d'une personne humaine" (Evangelium vitae, EV 65). Rien, pas même la demande d'un patient - qui est le plus souvent un appel à l'aide - ne peut justifier d'ôter la vie qui est un bien précieux aux yeux de Dieu et qui peut être un grand don d'amour à une famille, même dans la souffrance des derniers jours.
A la lumière des propositions faites de diverses parts pour légaliser l'euthanasie et le suicide assisté, je voudrais souligner que "partager l'intention suicidaire d'une autre personne et l'aider à la réaliser, par ce qu'on appelle le "suicide assisté", signifie que l'on se fait collaborateur, et parfois soi-même acteur, d'une injustice qui ne peut jamais être justifiée, même si cela répond à une demande" (Evangelium vitae, EV 66). On ne peut pas non plus encourager ni justifier la soi-disant "auto-détermination" de la personne mourante, lorsque cela signifie dans la pratique qu'un médecin aide à mettre un terme à la vie, qui est à la base même de tout acte libre et responsable.
Ce qui est nécessaire aujourd'hui dans le traitement des patients atteints de cancer est une assistance qui inclut des formes efficaces et accessibles de traitement, le soulagement de la douleur et des formes de soutien ordinaire. Les traitements inefficaces ou les traitements qui augmentent la douleur devraient être évités, tout comme l'utilisation de méthodes thérapeutiques inhabituelles et non ordinaires. Le soutien humain apporté à la personne mourante est d'une importance vitale, car "la demande qui monte du coeur de l'homme dans sa suprême confrontation avec la souffrance et la mort, spécialement quand il est tenté de se renfermer dans le désespoir et presque de s'y anéantir, est surtout une demande d'accompagnement, de solidarité et de soutien dans l'épreuve" (Evangelium vitae, EV 67).

5. Chers amis, tandis que le vingtième siècle et le second millénaire de l'ère chrétienne touchent à leur fin, vous êtes venus à Rome en tant qu'hommes et femmes qui poursuivent l'oeuvre magnifique de vos prédécesseurs dans ce siècle et dans ce millénaire. Le vingtième siècle a connu des tragédies humaines, mais parmi ses victoires, il y a certainement l'extraordinaire progrès de la recherche et des traitements médicaux (cf. Fides et ratio, FR 106). A la lumière de cela, et plus encore si l'on considère les mille ans écoulés, comment pouvons-nous manquer de saluer ceux qui ont tracé le chemin et comment pouvons-nous manquer de rendre gloire à Dieu qui est la source de toute illumination et guérison? Se tourner en arrière signifie comprendre avec humilité que nous cheminons sur une route marquée par l'intuition et le sacrifice de la part des autres; en considérant le chemin parcouru, nous renouvelons, en ce moment crucial, notre espoir dans le fait que la force de la mort sera vaincue selon la volonté de Dieu.
Dans la grande tâche de combattre le cancer et de servir la vie, vous n'êtes pas seuls. Toute la famille humaine est avec vous; partout dans le monde, l'Eglise vous considère avec respect. Je vous assure tous de mon souvenir particulier dans la prière et je confie votre noble oeuvre à l'intercession de la Mère du Christ, Salus Infirmorum - Santé des Malades. En invoquant sur vous la grâce et la paix de Son Fils qui a guéri les malades et ressuscité les morts, je vous confie, ainsi que les personnes qui vous sont chères, à la protection bienveillante de Dieu tout-puissant.

Octobre 1999


AUDIENCE

4 octobre 1999

187 Très chers frères et soeurs!

1. La célébration liturgique solennelle d'hier se prolonge en un certain sens dans la rencontre d'aujourd'hui, au cours de laquelle nous voulons renouveler le chant de louange et d'action de grâce au Seigneur pour les nouveaux bienheureux, que l'Eglise nous indique comme exemples à imiter. Je salue avec une grande affection chacun de vous, qui êtes venus nombreux rendre honneur à ces fidèles témoins de l'Evangile.
En contemplant dom Ferdinando Maria Baccilieri, doux et zélé pasteur, j'adresse une pensée cordiale aux Soeurs Servantes de Marie de Galeazza, qui le vénèrent comme leur Fondateur et se sentent engagées à maintenir vivant et actif son esprit dans les oeuvres de leur Institut.
Puissent les filles spirituelles de ce nouveau bienheureux et tous ceux qui l'invoquent comme protecteur, accueillir son invitation à une réflexion constante sur le message chrétien et à un tendre dévouement envers la Madone, la Vierge des Douleurs. Il est important de comprendre que suivre le Christ comporte nécessairement la révision sérieuse de vie à laquelle il exhortait chacun, en particulier à l'occasion des Missions paroissiales. Sur la lignée de ses exemples, que croisse en tous ceux qui poursuivent son action apostolique le désir d'atteindre les familles et les fidèles, afin d'offrir à chacun l'enseignement lumineux de l'Evangile.

2. Frères et Soeurs venus pour la béatification du Père Edward Poppe, notamment de Belgique, je vous salue cordialement. L'Eglise est heureuse de compter en lui un nouveau bienheureux. Je vous encourage tous à le prendre pour modèle et pour guide, lui qui fut un témoin de la foi et de la charité. Il trouvait dans la prière et dans l'Eucharistie la force pour sa vie quotidienne et pour sa mission pastorale. Aimant totalement le Christ, il s'attachait à l'imiter en toutes choses, en faisant la volonté de notre Père des cieux et en accueillant toutes les personnes. Dans sa relation intime avec le Maître de la moisson, le Père Poppe offrait le monde à Dieu afin de pouvoir offrir Dieu au monde.
Le Père Poppe avait fait siens la devise et le désir de pauvreté et d'humilité du bienheureux Antoine Chevrier: "Ma vie c'est Jésus-Christ". Cela constitue véritablement l'idéal de tout prêtre et de tout chrétien, car une vie vécue par amour pour le Seigneur et dans son amour est une existence qui trouve sa véritable et sa pleine réalisation. J'invite particulièrement les familles à aider les jeunes à entendre l'appel de Dieu à le suivre dans le sacerdoce avec générosité. C'est en effet au sein des familles que peuvent s'épanouir les vocations, par la transmission de la foi et des valeurs morales.

3. "Nous voulons aller au ciel? Courage: la prière est l'échelle qui y conduit". Avec cette exhortation du bienheureux Arcangelo Tadini, ô combien actuelle, je désire saluer les Soeurs Ouvrières de la Sainte Maison de Nazareth, avec les pèlerins provenant du diocèse de Brescia, ainsi que tous ceux qui se réjouissent aujourd'hui de la béatification de ce généreux et intrépide Pasteur du Peuple de Dieu.
Il ressentait fortement la responsabilité des personnes qui lui étaient confiées et n'épargnait aucun effort pour les préserver de toutes sortes de dangers. A la prière intense et constante, à la prédication efficace et populaire, le bienheureux Tadini savait unir un profond courage dans les initiatives pastorales. De son esprit entreprenant, jaillissaient des réalités ecclésiales et sociales innovatrices pour répondre aux "signes des temps": la filature pour procurer un travail aux jeunes de la paroisse, le pensionnat pour les ouvrières voisines, ainsi que la Congrégation des Soeurs Ouvrières de la Sainte Maison de Nazareth, qui poursuivent son riche et fécond apostolat. Je souhaite de tout coeur que le message de ce bienheureux, si actuel car il concerne la dignité du travail et la vocation de la femme dans l'Eglise et dans la société, soit fidèlement vécu et transmis par les Soeurs Ouvrières et par tous ceux qui font référence à sa spiritualité.

4. Je m'adresse à présent à vous, très chers religieux de l'Ordre franciscain des Frères Mineurs et à vous, très chers frères et soeurs qui partagez la joie de la béatification de ces deux illustres Franciscains: Mariano da Roccacasale et Diego Oddi.
Le bienheureux Mariano a vécu dès sa jeunesse l'esprit de pauvreté si cher à la tradition franciscaine. Ayant vécu à une époque difficile en raison des persécutions et de la suppression de tant d'institutions religieuses, il trouva dans la Retraite de Bellegra un lieu où redécouvrir le silence de la nature et du coeur pour se mettre avec une plus grande radicalité à la suite du Christ pauvre et crucifié.
Sa vie simple, faite de contemplation, d'accueil des pauvres et de partage de leurs souffrances, d'union avec Dieu et de solidarité envers les frères, constitue pour tous les croyants un exemple lumineux de fidélité évangélique.
188 Frère Diego Oddi, qui fut pendant quarante ans un ange de paix et de bien dans la région de Subiaco, est également imprégné du parfum des "Fioretti" du Poverello d'Assise. Sa foi et son existence, tendues vers la recherche de l'essentiel, constituent une réalisation importante de la grande tradition de spiritualité franciscaine, qui oriente tout vers la recherche de Dieu, désiré et perçu comme le "Bien suprême".
Combien il nous est utile à tous de connaître et d'imiter l'expérience spirituelle de ces deux humbles franciscains, qui ont uni avec sagesse la prière et le travail, le silence et le témoignage, la patience et la charité. Qu'ils nous aident à travers leur intercession à vivre aujourd'hui également l'esprit de conversion authentique et d'accueil de l'Evangile qui les distinguent.

5. Je salue à présent avec affection les Religieux capucins et tous ceux qui sont venus à Rome, en particulier de la Sardaigne, à l'occasion de la béatification de Nicola da Gesturi. Il fut un humble quêteur dans les rues de Cagliari, et, à travers sa vie silencieuse, il se transforma en message éloquent de l'amour miséricordieux de Dieu.
De religieux "chercheur" pour subvenir aux besoins du couvent, il devint frère "recherché" par tant de personnes. Il suivit de près l'exemple de saint François qui aimait inviter chacun sur la voie du bien, plus par l'exemple que par les paroles (cf. Vita Seconda de Tommaso da Celano CLVII, Sources franciscaines 796) et désirait que ses frères en fassent autant (cf. ibid., 1674; 1738). Puissent les personnes qui lui sont fidèles et tous ceux qui font partie de sa Famille religieuse conserver précieusement l'enseignement qu'il nous a transmis à travers le témoignage de la vie.
Très chers frères et soeurs! Remercions ensemble le Seigneur pour le don précieux de ces nouveaux bienheureux. En retournant dans vos terres d'origine et dans vos foyers, vous emporterez avec vous l'engagement à suivre l'exemple des nouveaux bienheureux. Que vous soutienne maintenant et pour toujours la protection maternelle de Marie, Reine de tous les Saints. Que vous réconforte également la certitude de l'intercession des nouveaux bienheureux et que vous accompagne ma Bénédiction, que je donne de tout coeur à vous tous ici présents, à vos communautés et à vos familles.



MESSAGE DU SAINT-PERE AU PRESIDENT DE LA CONFERENCE DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES CATHOLIQUES

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À Monsieur Joseph PIRSON
Président
de la Conférence des Organisations internationales catholiques



1. «À tout instant, nous rendons grâce à Dieu à cause de vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières. Sans cesse, nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père» (
1Th 1,2-3). En reprenant les paroles de l'Apôtre Paul aux Thessaloniciens, je suis heureux de vous saluer, ainsi que les participants à la trente-troisième Assemblée générale de la Conférence des Organisations internationales catholiques et, à travers eux, les membres des nombreuses OIC disséminées dans le monde.

Cette assemblée constitue une étape importante de votre cheminement de préparation au grand Jubilé. Je souhaite qu'elle soit pour chacune de vos organisations l'occasion de réaffirmer son engagement propre en vue de l'évangélisation et pour leurs membres un temps favorable pour fortifier leur foi et leur témoignage.

Vous avez choisi de tenir votre rencontre au Liban. Il est heureux que vous puissiez ainsi recevoir le témoignage des chrétiens de ce pays, appelés à vivre avec courage l'exhortation de S. Paul : «Aux jours d'espérance, soyez dans la joie; aux jours d'épreuve, tenez bon; priez avec persévérance. Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, et que votre maison soit toujours accueillante» (Rm 12,12-13). À travers la découverte de la vie et des engagements des communautés chrétiennes libanaises, je souhaite que vous puissiez aussi percevoir leur tradition millénaire et à partir de là parcourir à nouveau les étapes de l'histoire du salut.



2. Le cadre dans lequel se déroulent vos travaux éclaire bien le thème que vous avez retenu : «Éradication de la pauvreté : nos pratiques et nos perspectives». Dans un monde souvent sous l'emprise de la cupidité, de la violence et du mensonge, qui laissent leurs traces dans de multiples formes d'aliénation et d'exploitation, il est urgent de favoriser un nouvel élan de solidarité. De même, il convient de mobiliser les consciences et les ressources éthiques pour rechercher avec audace des solutions plus humaines aux problèmes de tant de peuples laissés en marge du processus de la mondialisation et dont les membres les plus faibles sont exclus des bienfaits du développement.

Les questions liées à la pauvreté des personnes et des peuples qui de nos jours dominent la scène internationale ont une portée décisive. On ne peut les résoudre par des slogans faciles ou des déclarations stériles. Comme Organisations internationales catholiques, vous avez une longue expérience et une vaste compétence dans le domaine de la vie internationale. Vous connaissez les difficultés rencontrées et les recherches que mène la communauté des nations pour faire face à l'appauvrissement d'une part toujours plus importante de l'humanité. Je vous encourage à promouvoir avec vigueur une culture de la solidarité et de la coopération entre les peuples où tous assument leurs responsabilités afin de faire reculer de façon décisive l'extrême pauvreté, source de violence, de rancoeurs et de scandales (cf. Bulle d'indiction du grand Jubilé Incarnationis mysterium, n. 12); vous participerez ainsi à l'annonce de l'Évangile, vous ferez découvrir aux hommes le visage de Dieu, Père de toute miséricorde, et vous contribuerez à l'édification d'un monde où règnent la justice et la paix. Pour cela, un changement radical des mentalités et des pratiques internationales, fondé sur une véritable conversion du coeur, est nécessaire et urgent.



3. Avec les chrétiens qui, sous d'autres formes, participent aussi à la vie internationale et en collaboration avec tous ceux qui cherchent authentiquement le bien de l'homme, vous pouvez apporter une contribution particulière à l'oeuvre de la communauté humaine. Pour vivre toujours plus pleinement cet engagement, je vous encourage à revenir constamment aux sources de votre identité catholique et à vous inspirer du patrimoine de la doctrine sociale de l'Église. C'est cela, en effet, qui rend votre présence originale, constructive et porteuse d'espérance. L'Église a besoin de vous et compte sur vous. Je prie pour que la grâce du grand Jubilé vous aide à entrer dans le troisième millénaire animés par le souci d'inventer des modalités nouvelles et plus incisives de présence et d'action dans le monde. Je vous encourage à poursuivre avec détermination ce renouveau, en affermissant sans cesse votre appartenance à l'Église, avec le soutien du Conseil pontifical pour les Laïcs, Dicastère de la Curie romaine avec lequel vous maintenez un dialogue confiant et approfondi, ainsi qu'avec la Secrétairerie d'État.

Je confie au Christ, Seigneur de l'histoire, les travaux de votre assemblée et, de grand coeur, je vous accorde la Bénédiction apostolique, que j'étends volontiers aux participants à cette rencontre ainsi qu'à toutes les personnes qui oeuvrent dans le cadre des Organisations internationales catholiques et à leurs familles.

Du Vatican, le 30 septembre 1999


IOANNES PAULUS II


AUX SOEURS BÉNÉDICTINES RÉPARATRICES DE LA SAINTE FACE DE N.S. JÉSUS CHRIST À L'OCCASION DE LA CÉLÉBRATION DU IVème CHAPITRE GÉNÉRAL DE LA CONGRÉGATION

Jeudi 14 octobre 1999

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Chères Soeurs!

1. Je suis heureux de vous rencontrer à l'occasion du IVème Chapitre général électif de votre Congrégation.

J'adresse à chacune de vous mon salut cordial, que j'étends avec une affection fraternelle à Monsieur le Cardinal Fiorenzo Angelini, qui a voulu vous accompagner pour témoigner du lien profond qui l'unit aux Soeurs Bénédictines réparatrices de la Sainte Face de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ce lien rappelle celui qu'il eut avec votre fondateur, le Serviteur de Dieu l'Abbé Hildebrand Gregori, de vénérée mémoire.

J'adresse également un salut particulier et mes voeux à Mère Maria Maurizia Biancucci, que la confiance des consoeurs a reconfirmée dans la fonction de Supérieure générale.


2. Très chères soeurs, votre Famille religieuse, née il y a presque cinquante ans, se caractérise par la dévotion à la Sainte Face du Christ, dans un esprit de "réparation". Vous adorez la Face du Seigneur dans la célébration de l'Eucharistie et dans le Tabernacle; vous la contemplez, sur le modèle de la Vierge de Nazareth, en méditant dans le silence orant du coeur les mystères du salut; vous l'honorez dans les frères les plus indigents, malades et pauvres, auxquels s'adressent votre apostolat en Italie, en Inde, en Roumanie, en Pologne, en République démocratique du Congo; vous la reconnaissez dans celui des Soeurs avec lesquelles vous partagez la vie fraternelle en communauté, et des prêtres auxquels vous offrez votre précieuse collaboration.

Votre dévouement généreux a été récompensé par une floraison importante de vocations. Cela exige un profond engagement dans la formation, qui sera d'autant plus solide qu'elle sera profondément enracinée dans les valeurs évangéliques propres à votre charisme.


3. Il y a deux ans, avec le Cardinal Angelini, votre Congrégation a donné vie à l'Institut international de Recherche sur la Face du Christ, dont les initiatives ont reçu un vaste accueil. Très chères Soeurs, que la Face de Jésus, que vous vous engagez à faire connaître et à reconnaître en ceux qui souffrent dans l'esprit et dans le coeur, soit la référence constante de votre voie spirituelle et de votre apostolat, afin que, à travers la Très Sainte Vierge Marie, votre famille religieuse continue à porter dans l'Eglise des fruits toujours plus abondants.

Avec ces souhaits, accompagnés de mon souvenir dans la prière, je donne de tout coeur, à vous tous ici présents, à toute la Congrégation et à tous ceux auxquels est destiné votre service quotidien, la Bénédiction apostolique.






À L'OCCASION DE LA PRÉSENTATION DES LETTRES DE CRÉANCE DE S.E. M. JOSÉ AYALA LASSO, NOUVEL AMBASSADEUR D'ÉQUATEUR PRÈS LE SAINT-SIÈGE

Jeudi 14 octobre 1999

191 Monsieur l'Ambassadeur,



1. Je suis très heureux de vous souhaiter la bienvenue et de recevoir, à l'occasion de cet acte solennel, les Lettres qui vous accréditent comme Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de l'Equateur près le Saint-Siège. Je vous suis très reconnaissant des paroles courtoises que vous m'avez adressées, ainsi que du salut cordial et respectueux du Président constitutionnel de la République, M. Jamil Mahuad, auquel je vous prie de transmettre mes meilleurs voeux de paix et de bien-être, ainsi que mes voeux de prospérité et de progrès intégral pour la bien-aimée nation équatorienne.



2. Dans vos paroles, vous avez fait référence à l'Accord de paix signé il y a un peu moins d'un an entre votre pays et la République soeur du Pérou, et dans les négociations duquel vous avez joué un rôle important. J'ai eu la satisfaction de constater comment mes appels au dialogue respectueux et à la négociation franche et digne entre les deux parties furent accueillis, ouvrant ainsi une nouvelle phase entre ces deux pays latino-américains, qui possèdent en commun de nombreuses valeurs. La capacité de parvenir à la solution d'un problème séculaire doit faire mûrir l'enracinement des Equatoriens dans la tradition pacifique de cette région, et ils doivent se sentir profondément engagés dans la lutte contre le trafic de drogue et la corruption, fléaux sociaux qui concernent en particulier les jeunes, et qui mettent en danger la paix sociale et la stabilité. C'est pourquoi, il faut espérer que l'Equateur trouvera dans la communauté européenne tout l'appui et l'aide financière nécessaire pour y faire face.



3. D'autre part, je sais que la grave situation économique que le pays traverse, ainsi que la lourde dette extérieure et intérieure sont sérieusement affrontées par tous les acteurs de la vie politique, économique et sociale. En diverses occasions, j'ai fait référence à cette grave situation, qui à l'échelle mondiale présente de nombreux problèmes et empêche tant de pays d'échapper au sous-développement et de parvenir à des niveaux de bien-être souhaitables. A ce propos, je désire réaffirmer ce que j'ai évoqué dans la Lettre apostolique Tertio millennio adveniente (cf. TMA
TMA 51), avec l'espérance que l'on encourage un juste développement pour tous.
Il est également important que la société équatorienne prenne conscience de cela et, avec une attitude véritablement solidaire, qu'elle soit disposée à supporter les sacrifices nécessaires qui, en aucun cas, ne doivent aggraver les conditions de pauvreté des classes les plus humbles. Il serait souhaitable que l'Equateur, dont certaines régions ont été gravement touchées par de récentes catastrophes naturelles, puissent bénéficier d'une attention particulière de la part des organismes internationaux. En ce moment, je suis avec attention les nouvelles qui nous parviennent au sujet de l'activité du volcan Pichincha, en espérant que celui-ci n'entraîne pas d'autres dommages.



4. Je me réjouis de constater que la Constitution de votre pays tient compte de l'importance de l'éducation et ratifie la reconnaissance du droit des parents à choisir l'éducation de leurs enfants. Cela représente un pas important, par rapport au régime étatique typique des temps passés, et qui souligne dans la loi la liberté des parents de demander pour leurs enfants une éducation religieuse selon leur propre credo. Cette liberté pour s'ouvrir au transcendant ne constitue en aucun cas un privilège de classe sociale, mais une condition indispensable pour que les enfants et les jeunes reçoivent une formation intégrale, qui les rende capables de construire un monde plus humain, plus digne et solidaire.
La loi susmentionnée permet certainement aux diocèses d'offrir une collaboration adéquate, y compris dans les écoles publiques. Il est également souhaitable que, au niveau universitaire, le principe de la liberté religieuse préside à la législation correspondante, pour que soit respectée la forme d'organisation particulière des Universités catholiques et que cela constitue ainsi un signe de reconnaissance de l'autonomie légitime que doit posséder l'Université.

5. Monsieur l'Ambassadeur, vous avez également fait référence aux relations Eglise-Etat en Equateur, qui se sont distinguées par leur respect réciproque et leur cordialité. Le respect, conduit à ne pas interférer dans ce qui est propre à chaque institution, mais à se soutenir réciproquement et à collaborer pour obtenir le meilleur bien-être possible pour la communauté nationale. C'est pourquoi, à travers un dialogue constructif, il est possible de promouvoir des valeurs fondamentales pour l'organisation et le développement de la société. A ce propos, même si la mission de l'Eglise est d'ordre spirituel et non politique, favoriser des relations cordiales entre l'Eglise et l'Etat contribue certainement à l'harmonie, au progrès et au bien-être de tous, sans aucune distinction.

6. Au moment où vous assumez la haute charge à laquelle vous avez été nommé, je désire former des voeux pour l'heureux et fructueux déroulement de votre mission auprès du Saint-Siège. En vous demandant de bien vouloir transmettre ces sentiments au Président de la République, à son gouvernement, aux autorités et au cher peuple équatorien, je vous assure de ma prière au Tout-Puissant pour qu'il vous assiste toujours de ses dons, ainsi que vos collaborateurs, les dirigeants et les citoyens de votre noble pays, dont je garde toujours le souvenir avec une affection particulière.





DISCOURS AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ITALIENNE S.E. CARLO AZEGLIO CIAMPI

19 octobre 1999

192 Monsieur le Président!



1. C'est toujours avec une grande joie que le Successeur de Pierre rencontre le chef de l'Etat italien, se souvenant de la contribution unique que ce pays a apportée à toute la chrétienté et conscient, dans le même temps, du signe imprimé, au cours de ces deux millénaires, par la foi chrétienne sur la formation et la floraison de l'identité nationale italienne. C'est donc avec une profonde cordialité, que je vous souhaite la bienvenue, Monsieur le Président, reconnaissant de la visite dont vous m'honorez aujourd'hui. J'étends ces sentiments de reconnaissance également aux illustres membres de la délégation qui vous accompagne.
Je salue en vous le peuple italien, que j'apprécie et que j'aime en raison des nombreux signes d'affection qu'il m'a toujours témoignés. Il s'agit d'un peuple qui a toujours été très proche, non seulement géographiquement, du Siège de Pierre, depuis que le pêcheur de Galilée a débarqué sur les côtes de la péninsule. Cette rencontre confirme l'harmonie qui existe dans les relations entre l'Etat et l'Eglise, grâce à une entente stable qui a favorisé un engagement commun au service du bien de la communauté italienne, si riche de culture, d'art, d'histoire, sous le signe de la civilisation enracinée dans le christianisme qui l'a rendue célèbre et l'a honorée partout dans le monde.



2. L'Italie est bien placée parmi ses nations-soeurs d'Europe et j'ai plaisir à rappeler que votre visite, Monsieur le Président, a lieu tandis qu'est réuni au Vatican un Synode au sein duquel les représentants des épiscopats européens affrontent les problèmes anciens et récents de la vie de l'Eglise sur le continent. Et si certains drames d'un passé récent, drames dont nous-mêmes avons été les témoins, apparaissent aujourd'hui surmontés, la coexistence n'en comporte pas moins des défis et des rendez-vous décisifs pour les personnes et pour toute l'organisation sociale.
L'Europe, qui a atteint des degrés inespérés de bien-être, a aujourd'hui le devoir de réfléchir sur elle-même pour adapter ses structures afin d'atteindre des objectifs supérieurs, sans doute jusqu'ici à peine imaginés. Le progrès ne peut être exclusivement économique. La disponibilité de biens matériels et la perspective même de "progrès illimité", qui fait l'objet de discussions, exigent que la dimension économique de la coexistence européenne soit enrichie et même couronnée par une "centralité de l'âme". Les raisons de l'esprit sont incontournables: c'est de leur accueil que dépend la formation d'une coexistence humaine, dans laquelle la dignité personnelle de chacune de ses composantes est préservée et promue de façon adéquate. Dans ce contexte, il apparaît essentiel que les Autorités publiques reconnaissent les valeurs humaines fondamentales sur lesquelles s'appuient les bases mêmes de la société. Un Etat pluraliste ne signifie pas un Etat agnostique.



3. La nature universelle du Pontificat romain attribue au Successeur de Pierre une responsabilité spécifique à l'égard de toutes les personnes. Sa vocation est celle de servir la paix, selon les paroles d'Isaïe à propos du futur Messie, dans lesquelles le prophète voyait le "prince de la paix", prévoyant même une "paix sans fin", car fondée "sur le droit et la justice" (
Is 9,5-6). La fin des conflits des époques passées, dans lesquels les Nations européennes se sont malheureusement distinguées, ne nous exemptent pas d'être vigilants, afin que les fléaux qui ont frappé les générations précédentes ne se reproduisent pas, même dans des régions éloignées et selon des modalités nouvelles.
Le Successeur de Pierre attend beaucoup de l'Italie, et non sans raison, étant donné que depuis de nombreuses décennies, celle-ci a inscrit dans les tables fondamentales de sa coexistence, la Constitution de la République, le renoncement à la guerre "comme instrument qui offense la liberté des autres peuples et comme moyen de résolution des controverses internationales" (art. 11). Voilà pourquoi dans les Balkans, en Méditerranée, dans le Tiers-Monde et partout où apparaissent des foyers de l'incendie inhumain que représente précisément la guerre, l'Italie, cohérente avec ses racines chrétiennes et les choix culturels qui la distinguent, s'efforce d'apporter sa contribution décisive et qualifiée d'amitié et de solidarité humaine.



4. Grâce à Dieu, l'Italie est en paix: il est important que cette situation persiste, car ce n'est que dans le contexte de la paix que peuvent être affrontés et dûment résolus les problèmes complexes auxquels la nation doit faire face. Il faut protéger la vie, depuis le moment de sa conception, et assurer, avec amour et dignité, son évolution naturelle. Celle-ci naît et croît dans la famille, la cellule fondamentale sur laquelle repose la nation et qui mérite d'être toujours mieux aidée, à travers des interventions utiles, pour réaliser sa fonction sociale essentielle.

Il y a ensuite l'école, qui doit être libre et ouverte à la croissance morale et intellectuelle des jeunes générations. Comment ne pas reconnaître l'opportunité de faire fleurir de multiples expériences d'itinéraires éducatifs, dans lesquels la famille, fondée sur le mariage, et les groupes sociaux, puissent concrètement exprimer leurs convictions? Enfin, il y a le travail, qui aujourd'hui plus que jamais, rappelle le précepte biblique qui engage l'homme dans la transformation du monde. Les pouvoirs publics, précisément comme ils le font à l'égard de la vie, de la famille et de l'école, ont le devoir d'aider par tous les moyens possibles la personne à exprimer ses capacités créatives: ce serait une grave faute que de rester indifférents et d'enfermer les jeunes générations dans une oisiveté corruptrice, qui défigure la dignité que tous reconnaissent désormais à la personne et au citoyen.



5. L'Eglise, dans toutes ses composantes, est prête à collaborer avec les pouvoirs publics et même avec la société nationale, dont elle est une partie significative et caractéristique. Elle met volontiers également ses énergies à disposition de ce pays, qui sous tant d'aspects, lui est si proche et si cher. Elle le fait dans le respect de sa mission spécifique, qui est celle d'annoncer l'Evangile à chaque homme: ce n'est qu'ainsi, en effet, que la vie de l'être humain peut évoluer dans le temps d'une façon qui respecte pleinement le dessein de son Créateur et Rédempteur.
L'Eglise poursuit le véritable bien du pays, auquel elle contribue à travers la fidélité au Christ et l'innovation créative dans les secteurs de l'éducation, de la culture, de l'assistance, et de tant de formes de témoignage qui lui sont propres, en conservant fermement une conception irremplaçable de l'homme et de la signification des relations sociales.



6. C'est avec ces sentiments et ces espérances que nous tournons notre regard vers l'ouverture, désormais imminente, du Jubilé du bimillénaire de l'Incarnation du Fils de Dieu. A cette occasion, des millions d'hommes et de femmes se rendront à Rome. L'hospitalité traditionnelle et qui a fait ses preuves du peuple italien sera là pour les accueillir, mais celle-ci représente également une responsabilité qui pèse sur deux réalités, l'Eglise et l'Etat, qui se sont rencontrées aujourd'hui de façon visible au cours de cette visite, et dont les relations sont caractérisées par une collaboration significative.
Tandis que je remercie tout ce que les Autorités italiennes accomplissent pour la réussite de l'Année jubilaire, j'exprime le souhait que l'engagement se poursuive avec la même efficacité au cours des prochains mois, afin d'assurer aux pèlerins de toutes les parties du monde l'accueil bienveillant et attentif qu'ils attendent.
Je tiens à conclure mes propos par le souhait cordial que la nation italienne, grâce également à votre action, Monsieur le Président, sache avancer sur la voie du progrès authentique, en puisant dans ses riches traditions renouvelées de civilisation des encouragements pour promouvoir les valeurs humaines et chrétiennes qui lui ont assuré estime et prestige dans le concert des nations.
Avec ces souhaits, je vous présente mes voeux les plus sincères pour l'heureux accomplissement du très haut mandat que vous venez de commencer, tandis que j'invoque avec une grande sympathie sur votre personne, sur votre épouse, sur les représentants des Autorités ici présents, ainsi que sur tout le peuple italien, la protection constante du Tout-Puissant.

 


Discours 1999 185