Ordo lectionum FR - Vendredi saint ABC

Vendredi saint ABC


Célébration de la Passion du Seigneur



Lecture du livre d'Isaïe (52, 13-53, 12)

Mon serviteur réussira, dit le Seigneur; il montera, il s'élèvera, il sera exalté! La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu'il ne ressemblait plus à un homme; il n'avait plus l'aspect d'un fils d'Adam. Et voici qu'il consacrera une multitude de nations: devant lui les rois resteront bouche bée, car ils verront ce qu'on ne leur avait jamais dit, ils découvriront ce dont ils n'avaient jamais entendu parler.
Qui aurait cru ce que nous avons entendu? À qui la puissance du Seigneur a-t-elle été ainsi révélée? Devant Dieu, le serviteur a poussé comme une plante chétive, enracinée dans une terre aride. Il n'était ni beau, ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n'avait rien pour nous plaire. Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se détourne; et nous l'avons méprisé, compté pour rien. Pourtant, c'étaient nos souffrances qu'il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu'il était châtié, frappé par Dieu, humilié. Or, c'est à cause de nos fautes qu'il a été transpercé, c'est par nos péchés qu'il a été broyé. Le châtiment qui nous obtient la paix est tombé sur lui, et c'est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous.
Maltraité, il s'humilie, il n'ouvre pas la bouche: comme un agneau conduit à l'abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n'ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s'est soucié de son destin? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à cause des péchés de son peuple. On l'a enterré avec les mécréants, son tombeau est avec ceux des enrichis; et pourtant il n'a jamais commis l'injustice, ni proféré le mensonge. Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. Mais, s'il fait de sa vie un sacrifice d'expiation, il verra sa descendance, il prolongera ses jours: par lui s'accomplira la volonté du Seigneur.
À cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu'il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés. C'est pourquoi je lui donnerai la multitude en partage, les puissants seront la part qu'il recevra, car il s'est dépouillé lui-même jusqu'à la mort, il a été compté avec les pécheurs, alors qu'il portait le péché des multitudes et qu'il intercédait pour les pécheurs.


Psaume 30 [31]

R/ Ô Père, dans tes mains, je remets mon esprit.

En toi, Seigneur, j'ai mon refuge;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

Je suis la risée de mes adversaires
et même de mes voisins;
je fais peur à mes amis
s'ils me voient dans la rue, ils me fuient.

On m'ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu'on jette.
J'entends les calomnies de la foule ;
ils s'accordent pour m'ôter la vie.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis: " Tu es mon Dieu! "
Mes jours sont dans ta main: délivre moi
des mains hostiles qui s'acharnent.

Sur ton serviteur, que s'illumine ta face;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage
vous tous qui espérez le Seigneur!


Lecture de la lettre aux Hébreux (4, 14-16 ; 5, 7-9)

Frères, en Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a pénétré au-delà des cieux; tenons donc ferme l'affirmation de notre foi. En effet, le grand prêtre que nous avons n'est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses; en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous, et il n'a pas péché. Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.
Le Christ, pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort: et, parce qu'il s'est soumis en tout, il a été exaucé. Bien qu'il soit le Fils, il a pourtant appris l'obéissance par les souffrances de sa passion; et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel.


Christ, mort pour nos péchés, Christ, ressuscité pour notre vie!
Pour nous, le Christ s'est fait obéissant, jusqu'à la mort, et la mort sur une croix. Voilà pourquoi Dieu l'a élevé souverainement et lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom.
Christ, mort pour nos péchés, Christ, ressuscité pour notre vie!


La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean (18, 1 - 19, 42)

L. Après le repas Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait l'endroit, lui aussi, car Jésus y avait souvent réuni ses disciples. Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit:
J. " Qui cherchez-vous? "
Ils lui répondirent:
F. " Jésus le Nazaréen. "
Il leur dit:
J. " C'est moi. "
L. Judas, qui le livrait, était au milieu d'eux. Quand Jésus leur répondit: " C'est moi ", ils reculèrent, et ils tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau:
J. " Qui cherchez-vous? "
Ils dirent:
F. " Jésus le Nazaréen. "
Jésus répondit:
J. " Je vous l'ai dit: c'est moi. Si c'est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. "
L. (Ainsi s'accomplissait la parole qu'il avait dite: " Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés. ") Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira du fourreau; il frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l'oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus. Jésus dit à Pierre:
J. " Remets ton épée au fourreau. Est-ce que je vais refuser la coupe que le Père m'a donnée à boire? "
L. Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l'enchaînent. Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là. (C'est Caïphe qui avait donné aux Juifs cet avis: " Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour tout le peuple. ")

Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand prêtre, mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l'autre disciple - celui qui était connu du grand prêtre - sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte et fit entrer Pierre. La servante dit alors à Pierre:
A. " N'es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là?
L. Il répondit:
D. " Non, je n'en suis pas! "
L. Les serviteurs et les gardes étaient là; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi.

Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine. Jésus lui répondit:
J. " J'ai parlé au monde ouvertement. J'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n'ai jamais parlé en cachette. Pourquoi me questionnes-tu? Ce que j'ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m'entendre. Eux savent ce que j'ai dit. "
L. À cette réponse un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant:
A. " C'est ainsi que tu réponds au grand prêtre! "
L. Jésus lui répliqua:
J. " Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu:? "
L. Anne l'envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.

Simon-Pierre était donc en train de se chauffer; on lui dit:
A. " N'es-tu pas un de ses disciples, toi aussi? "
L. Il répondit:
D. " Non, je n'en suis pas! "
L. Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, insista:
A. " Est-ce que je ne t'ai pas vu moi-même dans le jardin avec lui? "
L. Encore une fois, Pierre nia. À l'instant le coq chanta.

Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C'était le matin. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l'agneau pascal. Pilate vint au-dehors pour leur parler:
A. " Quelle accusation portez-vous contre cet homme? "
L. Ils lui répondirent:
F. " S'il ne s'agissait pas d'un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. "
L. Pilate leur dit:
A. " Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi. "
L. Les Juifs lui dirent:
F. " Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort. "
L. Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit:
A. " Es-tu le roi des Juifs? "
L. Jésus lui demanda:
J. " Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit? "
L. Pilate répondit:
A. " Est-ce que je suis juif, moi? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi: qu'as-tu donc fait? "
L. Jésus déclara:
J. " Ma royauté ne vient pas de ce monde; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. "
L. Pilate lui dit:
A. " Alors, tu es roi? "
L. Jésus répondit:
J. " C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. "
L. Pilate lui dit:
A. " Qu'est-ce que la vérité? "
L. Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs et il leur dit:
A. " Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais c'est la coutume chez vous que je relâche quelqu'un pour la Pâque: voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs? "
L. Mais ils se mirent à crier:
F. " Pas lui! Barabbas! "
L. (Ce Barabbas était un bandit).

Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller. Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre. Ils s'avançaient vers lui et ils disaient:
F. " Honneur à toi, roi des Juifs! "
L. Et ils le giflaient.

Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs:
A. " Voyez, je vous l'amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. "
L. Alors Jésus sortit, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit:
A. " Voici l'homme. "
L. Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier:
F. " Crucifie-le! Crucifie-le! "
L. Pilate leur dit:
A. " Reprenez-le et crucifiez-le vous-mêmes; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. "
L. Les Juifs lui répondirent:
F. " Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu'il s'est prétendu Fils de Dieu. "
L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte. Il rentra dans son palais, et dit à Jésus:
A. " D'où es-tu? "
L. Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors:
A. " Tu refuses de me parler, à moi? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher, et le pouvoir de te crucifier? "
L. Jésus répondit:
A. " Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l'avais reçu d'en haut; ainsi, celui qui m'a livré à toi est chargé d'un péché plus grave. "
L. Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher; mais les Juifs se mirent à crier:
F. " Si tu le relâches, tu n'es pas ami de l'empereur. Quiconque se fait roi s'oppose à l'empereur. "
L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors, il le fit asseoir sur une estrade à l'endroit qu'on appelle le Dallage (en hébreu: Gabbatha). C'était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi.
Pilate dit aux Juifs:
A. " Voici votre roi. "
L. Alors ils crièrent:
F. " À mort! À mort! Crucifie-le! "
L. Pilate leur dit:
A. " Vais-je crucifier votre roi? "
L. Les chefs des prêtres répondirent:
F. " Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur. "
L. Alors, il leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de lui.

Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit en hébreu: Golgotha (nom qui se traduit: " Calvaire ", c'est-à-dire " Crâne "). Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu'il fit placer sur la croix, avec cette inscription: " Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. " Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec. Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate:
F. " Il ne fallait pas écrire: 'Roi des Juifs', il fallait écrire: Cet homme a dit: 'Je suis le roi des Juifs.' "
L. Pilate répondit:
A. " Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. "
L. Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique; c'était une tunique sans couture, tissée tout d'une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux:
A. " Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l'aura. "
L. Ainsi s'accomplissait la parole de l'Écriture: " Ils se sont partagé mes habits; ils ont tiré au sort mon vêtement. " C'est bien ce que firent les soldats.

Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie, femme de Cléophas et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère:
J. " Femme, voici ton fils. "
L. Puis il dit au disciple:
J. " Voici ta mère. "
L. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout. Jésus dit:
J. " J'ai soif. "
L. Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit:
J. " Tout est accompli. "
L. Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.

Comme c'était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d'autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu'on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier puis du deuxième des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus. Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côte, et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau. Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai.) Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse: " Aucun de ses os ne sera brisé. " Et un autre passage dit encore: " Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé. "

Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi; il apportait un mélange de myrrhe et d'aloès pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts. Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus.


Vigile pascale

Pâques ABC

Vigile pascale ABC

1ère lecture
Lecture du livre de la Genèse (1, 1 -2, 2)

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l'abîme, et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. Dieu dit: " Que la lumière soit. " Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière: " jour ", il appela les ténèbres: " nuit ". Il y eut un soir, il y eut un matin: ce fut le premier jour.
Et Dieu dit: " Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu'il sépare les eaux. " Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament: " ciel ". Il y eut un soir, il y eut un matin: ce fut le deuxième jour.
Et Dieu dit: " Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu'elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. " Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme: " Terre ", et il appela la masse des eaux: " Mer ". Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: " Que la terre produise l'herbe, la plante qui porte sa semence, et l'arbre à fruit qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte la semence. " Et ce fut ainsi. La terre produisit l'herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l'arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin: ce fut le troisième jour.
Et Dieu dit: " Qu'il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit; qu'ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années; et qu'ils soient, au firmament du ciel, des lumières pour éclairer la terre. " Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires: le plus grand pour régner sur le jour, le plus petit pour régner sur la nuit; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour régner sur le jour et sur la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin: ce fut le quatrième jour.
Et Dieu dit: " Que les eaux foisonnent d'une profusion d'êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel. " Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et qui foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit par ces paroles: " Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre. " Il y eut un soir, il y eut un matin: ce fut le cinquième jour.
Et Dieu dit: " Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. " Et ce fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: " Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu'il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. " Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit: " Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. " Dieu dit encore: " Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence: telle sera votre nourriture. Aux bêtes sauvages, aux oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. " Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait: c'était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin ce fut le sixième jour.
Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l'oeuvre qu'il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l'oeuvre qu'il avait faite.


Psaume 103 [104]

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit
qui renouvelle la face de la terre.

Bénis le Seigneur, ô mon âme:
Seigneur mon Dieu, tu es si grand!
Revêtu de magnificence,
tu as pour manteau la lumière!

Tu as donné son assise à la terre:
qu'elle reste inébranlable au cours des temps.
Tu l'as vêtue de l'abîme des mers,
les eaux couvraient même les montagnes.

Dans les ravins tu fais jaillir des sources
et l'eau chemine aux creux des montagnes;
les oiseaux séjournent près d'elle:
dans le feuillage on entend leurs cris.

De tes demeures tu abreuves les montagnes,
et la terre se rassasie du fruit de tes oeuvres;
tu fais pousser les prairies pour les troupeaux,
et les champs pour l'homme qui travaille.

Quelle profusion dans tes oeuvres, Seigneur!
Tout cela, ta sagesse l'a fait;
la terre s'emplit de tes biens.
Bénis le Seigneur, ô mon âme!

ou

Psaume 32 [33]

R/ Toute la terre, Seigneur,
est remplie de ton amour.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice
la terre est remplie de son amour.

Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,
l'univers par le souffle de sa bouche.
Il amasse, il retient l'eau des mers;
les océans, il les garde en réserve.

Heureux le peuple dont le Seigneur est Dieu,
heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine!
Du haut des cieux, le Seigneur regarde;
il voit la race des hommes.

Nous attendons notre vie du Seigneur:
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous,
comme notre espoir est en toi.

ou

Psaume 135 [136] A

R/ Éternel est son amour!
ou
Car éternel est son amour !

Rendez grâce au Seigneur: il est bon,
rendez grâce au Dieu des dieux,
rendez grâce au Seigneur des seigneurs.

Lui seul a fait de grandes merveilles,
lui qui fit les cieux avec sagesse,
qui affermit la terre sur les eaux.

Lui qui a fait les grands luminaires,
le soleil qui règne sur le jour,
la lune et les étoiles, sur la nuit.

Rendez grâce au Seigneur: il est bon.
À toute chair, il donne le pain.
Rendez grâce au Dieu du ciel.


2ème lecture
Lecture du livre de la Genèse (22, 1-13. 15-18)

Dieu mit Abraham à l'épreuve. Il lui dit: " Abraham! " Celui-ci répondit: " Me voici! " Dieu dit: " Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l'offriras en sacrifice sur la montagne que je t'indiquerai. "
Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour le sacrifice, et se mit en route vers l'endroit que Dieu lui avait indiqué. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l'endroit de loin. Abraham dit à ses serviteurs: " Restez ici avec l'âne. Moi et l'enfant nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. " Abraham prit le bois pour le sacrifice et le chargea sur son fils Isaac; il prit le feu et le couteau, et tous deux s'en allèrent ensemble Isaac interrogea son père Abraham: " Mon père! - Eh bien, mon fils? " Isaac reprit: " Voilà le feu et le bois, mais où est l'agneau pour l'holocauste? " Abraham répondit: " Dieu saura bien trouver l'agneau pour l'holocauste, mon fils ", et ils s'en allaient tous les deux ensemble.
Ils arrivèrent à l'endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y éleva l'autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l'autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l'Ange du Seigneur l'appela du haut du ciel et dit: " Abraham! Abraham! " Il répondit: " Me voici! " L'Ange lui dit: " Ne porte pas la main sur l'enfant! Ne lui fais aucun mal! Je sais maintenant que tu crains Dieu: tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique. " Abraham leva les yeux et vit un bélier, qui s'était pris les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l'offrit en holocauste à la place de son fils. Du ciel l'Ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham: " Je le jure par moi-même, déclare le Seigneur: parce que tu as fait cela, parce que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique, je te comblerai de bénédictions. je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance tiendra les places fortes de ses ennemis. Puisque tu m'as obéi, toutes les nations de la terre s'adresseront l'une à l'autre la bénédiction par le nom de ta descendance. "


Psaume 15 [16]

R/ Garde-moi, Seigneur mon Dieu, toi, mon seul espoir!

Seigneur, mon partage et ma coupe:
de toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche;
il est à ma droite: je suis inébranlable.

Mon coeur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance:
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Mon Dieu, j'ai fait de toi mon refuge.
Tu m'apprends le chemin de la vie:
devant ta face, débordement de joie!
À ta droite, éternité de délices!


3ème lecture
Lecture du livre de l'Exode (14, 15 - 15, 1 a)

Les fils d'Israël, voyant les Égyptiens lancés à leur poursuite, étaient effrayés. Le Seigneur dit à Moise: " Pourquoi crier vers moi? Ordonne aux fils d'Israël de se mettre en route! Toi, lève ton bâton, étends le bras contre la mer, fends-la en deux, et que les fils d'Israël pénètrent dans la mer à pied sec. Et moi, je vais endurcir le coeur des Égyptiens: ils pénétreront derrière eux dans la mer; je triompherai, pour ma gloire, de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand j'aurai triomphé, pour ma gloire, de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. " L'Ange de Dieu, qui marchait en avant d'Israël, changea de place et se porta à l'arrière. La colonne de nuée quitta l'avant-garde et vint se placer à l'arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d'Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer. Moïse étendit le bras contre la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d'est, et il mit la mer à sec. Les eaux se fendirent, et les fils d'Israël pénétrèrent dans la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens les poursuivirent et pénétrèrent derrière eux - avec tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers - jusqu'au milieu de la mer.
Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l'armée des Égyptiens, et il la mit en déroute. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s'écrièrent: " Fuyons devant Israël, car c'est le Seigneur qui combat pour eux contre nous! " Le Seigneur dit à Moise: " Étends le bras contre la mer: que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers! " Moïse étendit le bras contre la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place; dans leur fuite, les Égyptiens s'y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux ,refluèrent et recouvrirent toute l'armée de Pharaon, ses chars et ses guerriers, qui avaient pénétré dans la mer à la poursuite d'Israël. Il n'en resta pas un seul. Mais les fils d'Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.
Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l'Égypte, et Israël vit sur le bord de la mer les cadavres des Égyptiens. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l'Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse. Alors Moïse et les fils d'Israël chantèrent ce cantique au Seigneur:


Cantique de l'Exode (15)

R/ Chantons le Seigneur,
car il a fait éclater sa gloire,
il a jeté à l'eau cheval et cavalier.

Ma force et mon chant, c'est le Seigneur:
il est pour moi le salut.
Il est mon Dieu, je le célèbre;
j'exalte le Dieu de mon père.
Le Seigneur est le guerrier des combats:
son nom est " Le Seigneur ".

Les chars du Pharaon et ses armées,
il les lance dans la mer.
L'élite de leurs chefs
a sombré dans la mer Rouge.
L'abîme les recouvre:
ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux.

Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force,
ta droite, Seigneur, écrase l'ennemi.
Tu souffles ton haleine: la mer les recouvre.
Qui est comme toi, Seigneur, parmi les dieux?
Qui est comme toi, magnifique en sainteté,
terrible en ses exploits, auteur de prodiges?

Tu les amènes, tu les plantes
sur la montagne, ton héritage,
le lieu que tu as fait,
Seigneur, pour l'habiter,
le sanctuaire, Seigneur,
fonde par tes mains.

ou

Psaume 135 [136] B

R/ Éternel est son amour!
ou
Car éternel est son amour !

Rendez grâce au Seigneur : il est bon.
Il fit sortir Israël de l'Égypte,
d'une main forte et d'un bras vigoureux.

Lui qui fendit la Mer Rouge en deux parts,
et fit passer Israël en son milieu,
y rejetant Pharaon et ses armées.

Lui qui mena son peuple au désert,
pour donner la Terre en héritage,
en héritage à Israël, son serviteur.

Il se souvient de nous, les humiliés,
il nous tira de la main des oppresseurs.
Rendez grâce au Dieu du ciel.


4ème lecture
Lecture du Livre d'Isaïe (54, 5-14)

Parole du Seigneur adressée à Jérusalem. Ton époux, c'est ton Créateur, " Seigneur de l'univers " est son nom. Ton Rédempteur, c'est le Dieu saint d'Israël, il se nomme: " Dieu de toute la terre ". Oui, comme une femme abandonnée et désolée, le Seigneur te rappelle. Est-ce qu'on rejette la femme de sa jeunesse? dit le Seigneur ton Dieu. Un moment je t'avais abandonnée, mais, dans ma grande tendresse je te rassemblerai. Ma colère avait débordé, et un moment je t'avais caché ma face. Mais dans mon amour éternel, j'ai pitié de toi, dit le Seigneur, ton Rédempteur. C'est ainsi qu'au temps de Noé, j'ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre. De même, je jure de ne plus me mettre en colère contre toi, et de ne plus te menacer. Quand les montagnes changeraient de place, quand les collines s'ébranleraient, mon amour pour toi ne changera pas, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, a déclaré le Seigneur, dans sa tendresse pour toi. Jérusalem, malheureuse, battue par la tempête, inconsolée, voici que je vais sertir tes pierres et poser tes fondations sur des saphirs. Je ferai tes créneaux avec des rubis, tes portes en cristal de roche, et tous tes remparts avec des pierres précieuses. Tes fils seront tous instruits par le Seigneur, ils goûteront un bonheur sans limites. Tu seras établie sur la justice, délivrée de l'oppression que tu ne craindras plus, délivrée de la terreur qui ne viendra plus jusqu'à toi.


Psaume 29 [30]

R/ Je t'exalte, Seigneur, toi qui me relèves.

Quand j'ai crié vers toi, Seigneur,
mon Dieu, tu m'as guéri;
Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.

Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu'un instant,
sa bonté, toute la vie.

Avec le soir, viennent les larmes,
mais au matin, les cris de joie!
Tu as changé mon deuil en une danse
mes habits funèbres en parure de joie!

Que mon coeur ne se taise pas,
qu'il soit en fête pour toi;
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce!


5ème lecture
Lecture du Livre d'Isaïe (55, 1-11)

Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau! Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas? Écoutez-moi donc: mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses! Prêtez l'oreille! Venez à moi! Écoutez, et vous vivrez. Je ferai avec vous une alliance éternelle , qui confirmera ma bienveillance envers David. Lui, j'en ai fait un témoin pour les nations, un guide et un chef pour les peuples. Et toi, tu appelleras une nation que tu ne connais pas, et une nation qui t'ignore accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause de Dieu, le Saint d'Israël, qui fait ta splendeur.
Cherchez le Seigneur tant qu'il se laisse trouver. Invoquez-le tant qu'il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l'homme pervers, ses pensées! Qu'il revienne vers le Seigneur qui aura pitié de lui, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins, - déclare le Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, mes pensées au-dessus de vos pensées.
La pluie et la neige qui descendent des cieux, n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange; ainsi ma Parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission.


Cantique d'Isaïe (12)

R/ Ivres de joie vous puiserez les eaux
aux sources du salut!

Voici le Dieu qui me sauve:
j'ai confiance, je n'ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c'est le Seigneur,
il est pour moi le salut.

Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits!
Redites-le: " Sublime est son nom! "

Car il a fait les prodiges
que toute la terre connaît.
Jubilez, criez de joie,
car Dieu est grand au milieu de vous.


6ème lecture
Lecture du livre de Baruc (3, 9-15. 32 - 4, 4)

Écoute, Israël, les préceptes de vie, prête l'oreille pour acquérir la connaissance. Pourquoi donc, Israël, pourquoi es-tu exilé chez tes ennemis, vieillissant sur une terre étrangère, souillé par le contact des cadavres, inscrit parmi les habitants du séjour des morts? -Parce que tu as abandonné la Source de la Sagesse! Si tu avais suivi les chemins de Dieu, tu vivrais dans la paix pour toujours. Apprends où se trouvent et la connaissance, et la force, et l'intelligence; apprends en même temps où se trouvent de longues années de vie, la lumière de tes yeux, et la paix.
Mais qui donc a découvert la demeure de la Sagesse, qui a pénétré jusqu'à ses trésors? Celui qui sait tout en connaît le chemin, il l'a découvert par son intelligence. Il a pour toujours aménagé la terre, et l'a peuplée de troupeaux. Il lance la lumière et elle prend sa course; il la rappelle, et elle obéit en tremblant. Les étoiles brillent, joyeuses, à leur poste de veille; il les appelle, et elles répondent nous voici! Elles brillent avec joie pour celui qui les a faites. C'est lui qui est notre Dieu: aucun autre ne lui est comparable. Il a découvert les chemins de la connaissance, et il les a confiés à Jacob, son serviteur, à Israël, son fils bien-aimé.
Ainsi la Sagesse est apparue sur la terre, elle a vécu parmi les hommes. Elle est le livre des commandements de Dieu, la Loi qui demeure éternellement: tous ceux qui l'observent vivront, ceux qui l'abandonnent mourront. Reviens à elle, Jacob, reçois-la; à sa lumière, marche vers la splendeur: ne laisse pas ta gloire à un autre, tes privilèges à un peuple étranger. Heureux sommes-nous, Israël! Car ce qui plaît à Dieu, nous le connaissons.


Psaume 18 [19]

R/ Dieu! Tu as les paroles de vie éternelle.

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le coeur;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables;

plus désirables que l'or,
qu'une masse d'or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.


7ème lecture
Lecture du livre d'Ézékiel (36, 16-17 a. 18-28)

La parole du Seigneur me fut adressée: " Fils d'homme, lorsque les gens d'Israël habitaient leur pays, ils le souillaient par leur conduite et par toutes leurs actions. Alors j'ai déversé sur eux ma fureur, à cause du sang qu'ils avaient versé dans le pays, à cause des idoles qui l'avaient profané. Je les ai dispersés parmi les nations païennes, ils ont été disséminés dans les pays étrangers. Je les ai jugés selon leur conduite et selon leurs actions. Dans les nations où ils sont allés, ils ont profané mon saint nom, et l'on disait: " C'est le peuple du Seigneur, ils sont sortis de son pays. " Mais j'ai voulu préserver la sainteté de mon nom, que les gens d'Israël avaient profané dans les nations où ils sont allés. Eh bien! tu diras à la maison d'Israël: Ainsi parle le Seigneur Dieu: Ce n'est pas pour vous que je vais agir, maison d'Israël, mais c'est pour mon saint nom que vous avez profané dans les nations où vous êtes allés.
Je montrerai la sainteté de mon grand nom, qui a été profané dans les nations, mon nom que vous avez profané au milieu d'elles. Les nations apprendront que je suis le Seigneur, déclare le Seigneur Dieu, quand par vous je me montrerai saint à leurs yeux. J'irai vous prendre dans toutes les nations; je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ramènerai sur votre terre.
Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, de toutes vos idoles je vous purifierai. Je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J'enlèverai votre coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai en vous mon Esprit: alors vous suivrez mes lois, vous observerez mes commandements et vous y serez fidèles. Vous habiterez le pays que j'ai donné à vos pères? Vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. "


Cantique d'Isaïe (12)
(s'il y a un baptême)

R/ Ivres de joie vous puiserez les eaux
aux sources du salut!

Voici le Dieu qui me sauve:
j'ai confiance, je n'ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c'est le Seigneur,
il est pour moi le salut.

Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits!
Redites-le: " Sublime est son nom! "

Car il a fait les prodiges
que toute la terre connaît.
Jubilez, criez de joie,
car Dieu est grand au milieu de vous.

ou

Psaume 50 [51]

R/ Donne-nous , Seigneur un coeur nouveau!

Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face.
ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d'être sauvé;
que l'esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j'enseignerai tes chemins:
vers toi, reviendront les égarés.

Si j'offre un sacrifice, tu n'en veux pas.
tu n'acceptes pas d'holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu,
c'est un esprit brisé:
tu ne repousses pas, ô mon Dieu,
un coeur brisé et broyé.


Psaume 41 [42]
(s'il n'y a pas de baptême)

R/ Mon âme a soif du Dieu vivant:
quand le verrai-je face à face?

Comme un cerf altéré
cherche l'eau vive,
ainsi mon âme te cherche,
toi, mon Dieu.

Je conduisais vers la maison de mon Dieu
la multitude en fête,
parmi les cris de joie
et les actions de grâce.

Envoie ta lumière et ta vérité:
qu'elles guident mes pas
et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu'en ta demeure.

J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu,
vers Dieu qui est toute ma joie;
je te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu.


Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (6, 3b-11)

Frères, nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons: l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que cet être de péché soit réduit à l'impuissance, et qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché.
Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet: ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus; sur lui la mort n'a plus aucun pouvoir. Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même vous aussi: pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.


Alléluia (Psaume 117 [118])

R/ Alléluia, alléluia, alléluia !

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon!
Éternel est son amour!
Qu'ils le disent ceux qui craignent le Seigneur:
Éternel est son amour!

Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort!
Non, je ne mourrai pas, je vivrai,
pour annoncer les actions du Seigneur.

La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d'angle;
c'est là l'oeuvre du Seigneur.
la merveille devant nos yeux.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (28, 1-10)
Année A

Après le sabbat, à l'heure où commençait le premier jour de la semaine, marie madeleine et l'autre Marie vinrent faire leur visite au tombeau de Jésus. Et voilà qu'il y eut un grand tremblement de terre ; l'Ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s'assit dessus. Il avait l'aspect de l'éclair et son vêtement était blanc comme la neige. Les gardes, dans la crainte qu'ils éprouvèrent, furent bouleversés et devinrent comme morts. Or, l'Ange, s'adressant aux femmes, leur dit : " Vous, soyez sans crainte ! je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n'est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez voir l'endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples : 'Il est ressuscité d'entre les morts ; il vous précède en Galilée : là, vous le verrez !' Voilà ce que j'avais à vous dire . " Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit :
Je vous salue. " Elles s'approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit: " Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. "

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (16, 1-8)
Année B

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au sépulcre au lever du soleil. Elles se disaient entre elles: " Qui nous roulera la pierre pour dégager l'entrée du tombeau? " Au premier regard, elles s'aperçoivent qu'on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de peur. Mais il leur dit: " N'ayez pas peur! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié? Il est ressuscité: il n'est pas ici. Voici l'endroit où on l'avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre: 'Il vous précède en Galilée.' Là vous le verrez, comme il vous l'a dit. "
Elles sortirent et s'enfuirent du tombeau, parce qu'elles étaient toutes tremblantes et hors d'elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (24, 1-12)
Année C

Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu'elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent: " Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts? Il n'est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu'il vous a dit quand il était encore en Galilée: 'Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux mains des pécheurs, qu'il soit crucifié et que le troisième jour, il ressuscite.' " Alors elles se rappelèrent ses paroles. Revenues du tombeau elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C'étaient Marie Madeleine, Jeanne et Marie mère de Jacques; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. Mais ces propos leur semblèrent délirants, et il ne les croyaient pas. Pierre cependant courut au tombeau; mais en se penchant, il ne vit que le linceul. Il s'en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.


Jour de Pâques


Ordo lectionum FR - Vendredi saint ABC