1999 Le prêtre 7

Pour une annonce efficace de la Parole

7 Dans la perspective de la nouvelle évangélisation, il faudrait souligner l'importance de faire mûrir chez les fidèles la signification de la vocation baptismale, c'est-à-dire la conscience d'avoir été appelés par Dieu à suivre le Christ de près et à collaborer personnellement à la mission de l'Eglise. " Transmettre la foi, c'est dévoiler, annoncer et approfondir la vocation chrétienne; c'est-à-dire l'appel que Dieu adresse à tout homme en lui manifestant le mystère du salut... ".(37) Le rôle de la prédication est donc de présenter le Christ aux hommes, car lui seul, " nouvel Adam, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l'homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation ".(38)
La nouvelle évangélisation va de pair avec la dimension de vocation de l'existence du chrétien. Telle est la " bonne nouvelle " qu'il faut annoncer aux fidèles, sans réductionnismes, ni quant à sa bonté, ni quant à ce qu'elle exige pour être rejointe, en rappelant en même temps que " pour un chrétien, c'est une nécessité et un devoir de combattre le mal au prix de nombreuses tribulations et de subir la mort. Mais, associé au mystère pascal, assimilé à la mort du Christ, il ira au-devant de la résurrection fortifié par l'espérance ".(39)
La nouvelle évangélisation requiert un ardent ministère de la Parole, intégral et bien fondé, avec un contenu théologique, spirituel, liturgique et moral très clair, attentif aux besoins concrets des hommes qu'il faut rejoindre. Il ne s'agit évidemment pas de succomber à des tentations d'intellectualisme, au risque d'obscurcir les intelligences chrétiennes au lieu de les éclairer, mais de mettre en oeuvre une véritable " charité intellectuelle " à travers la catéchèse patiente et permanente sur les vérités fondamentales de la foi et de la morale catholiques et sur leur influence dans la vie spirituelle. L'instruction chrétienne ressort particulièrement parmi les oeuvres spirituelles de miséricorde: le salut advient par la connaissance du Christ, car " il n'y a pas sous le ciel d'autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés " (
Ac 4,12) .
Cette annonce catéchétique ne peut se réaliser sans l'aide d'une théologie saine car, évidemment, il ne s'agit pas seulement de répéter la doctrine révélée, mais, grâce à elle, de former l'intelligence et la conscience des croyants, afin qu'ils puissent vivre de façon cohérente les exigences de la vocation baptismale. La nouvelle évangélisation s'accomplira dans la mesure où, non seulement l'Eglise dans son ensemble ou ses différentes institutions, mais aussi chaque chrétien sera mis en condition de vivre la foi et de faire de sa vie un motif vivant de crédibilité et une apologie crédible de la foi.
Évangéliser signifie, en effet, annoncer et propager, par tous les moyens honnêtes et convenables disponibles, les contenus des vérités révélées (la foi trinitaire et christologique, le sens du dogme de la création, les vérités eschatologiques, la doctrine sur l'Eglise, sur l'homme, le savoir de la foi sur les sacrements et sur les autres moyens de salut, etc.). Cela signifie aussi enseigner, grâce à la formation morale et spirituelle, comment traduire ces vérités en vie concrète, en témoignage et en engagement missionnaire.
L'effort de formation théologique et spirituelle requis (effort au niveau de la formation permanente des prêtres et des diacres et de la formation de tous les fidèles) est à la fois immense et inéluctable. Il est donc nécessaire que l'exercice du ministère de la Parole et, surtout, que les ministres de celle-ci soient à la hauteur des circonstances. L'efficacité dépendra de ce que cet exercice, fondé essentiellement sur l'aide de Dieu, se réalise aussi avec la plus grande perfection humaine possible. L'annonce doctrinale, théologique et spirituelle renouvelée du message chrétien une annonce qui doit faire brûler et purifier en premier lieu les consciences des baptisés ne peut pas être improvisée avec paresse ou d'une manière irresponsable. La responsabilité des prêtres d'assumer personnellement la tâche de l'annonce peut encore moins faire défaut, spécialement dans leur ministère homilétique qui ne peut être confié à quelqu'un qui n'a pas été ordonné,(40) ni aisément délégué à quelqu'un qui ne serait pas bien préparé.
En pensant à la prédication sacerdotale, il est nécessaire d'insister, comme du reste cela a toujours été fait, sur l'importance de la préparation à long terme qui peut être caractérisée, par exemple, par l'orientation adéquate des lectures et même des intérêts vers des aspects qui peuvent améliorer la préparation des ministres ordonnés. La sensibilité pastorale des prédicateurs doit être constamment en alerte, afin de déterminer les problèmes qui préoccupent les hommes de notre temps et leurs solutions possibles. " En outre, pour pouvoir donner des réponses appropriées aux questions posées par les hommes de notre temps, les prêtres doivent bien connaître les documents du magistère " tel qu'il s'est développé et se développe harmonieusement au cours des siècles " et surtout ceux des Conciles et des Pontifes Romains, et ils doivent consulter les auteurs théologiques les meilleurs et les plus éprouvés ",(41) sans omettre de consulter le Catéchisme de l'Eglise catholique. En ce sens, il conviendrait d'insister sans se lasser sur l'importance de l'attention accordée à la formation permanente du clergé, en se référant pour son contenu au Directoire pour le ministère et la vie des prêtres.(42) Tout effort en ce domaine produira des fruits abondants. En plus de ce qui a été dit jusqu'à présent, une préparation à court terme à la prédication de la Parole de Dieu est également importante. A part quelques cas exceptionnels où il ne sera pas possible de faire autrement, l'humilité et l'amour du travail porteront, par exemple, à préparer avec soin au moins un schéma de ce que l'on doit dire.

26 Notes:

(37) Congrégation pour le Clergé, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres Tota Ecclesia, n. 45e.
(38) Conc. oecum. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes,
GS 22
(39) Ibidem.
(40) Cf. Congrégation pour le Clergé, Conseil pontifical pour les Laïcs, Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, Congrégation pour les Évêques, Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples, Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de Vie apostolique, Conseil Pontifical pour l'Interprétation des Textes législatifs, Instruction sur quelques questions concernant la collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres Ecclesia de mysterio (15 août 1997), art. 3: AAS 89 (1997), p. 852 ss.
(41) Conc. oecum. Vat. II, Décret Presbyterorum Ordinis, PO 19
(42) Cf. ibidem; Jean-Paul II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 70 cf. suiv.: l.c., pp. 778 ss.; Congrégation pour le Clergé, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres Tota Ecclesia, n. 69 et suiv.


8 Logiquement, la source principale de la prédication doit être l'Ecriture Sainte, profondément méditée au cours de l'oraison personnelle et connue à travers l'étude et la lecture de livres appropriés.(43) L'expérience pastorale enseigne que la force et l'éloquence du texte sacré bouleversent profondément ceux qui l'entendent. Les écrits des Pères de l'Eglise et d'autres grands auteurs de la Tradition enseignent à pénétrer et à faire comprendre aux autres le sens de la Parole révélée,(44) loin de toute forme de " fondamentalisme biblique " ou de mutilation du message divin. La pédagogie avec laquelle la liturgie de l'Eglise lit, interprète et applique la Parole de Dieu aux différents temps de l'année liturgique devrait aussi constituer un point de référence pour la préparation à la prédication. En outre, la considération de la vie des saints avec leurs luttes et leurs héroïsmes a produit de tout temps beaucoup de fruits dans les âmes des chrétiens. Aujourd'hui encore, harcelés par des occasions de comportement et par des doctrines équivoques, les croyants ont un besoin particulier de l'exemple de ces vies héroïquement livrées à l'amour de Dieu et, pour Dieu, aux autres hommes. Tout cela est utile à l'évangélisation, comme le fait d'encourager chez les fidèles, par amour de Dieu, le sens de la solidarité avec tous, l'esprit de service et le don de soi généreux. La conscience chrétienne mûrit précisément à travers une référence toujours plus étroite à la charité.
L'attention aux aspects formels de la prédication apparaît également très importante pour le prêtre. Nous vivons à l'ère de l'information et de la communication rapide où nous sommes habitués à écouter et à regarder des professionnels appréciés de la télévision et de la radio. D'une certaine façon, le prêtre, qui est aussi un communicateur social particulier, entre en concurrence pacifique avec eux devant les fidèles lorsqu'il transmet un message qui demande à être présenté d'une manière attrayante. En plus de savoir exploiter avec compétence et esprit apostolique les " nouvelles chaires " que sont les moyens de communication, le prêtre doit surtout faire en sorte que son message soit à la hauteur de la Parole qu'il prêche. Les professionnels des moyens audiovisuels se préparent soigneusement pour accomplir leur travail; il ne serait sûrement pas exagéré de voir les maîtres de la Parole se soucier d'améliorer la qualité " professionnelle " de cet aspect de leur ministère, avec patience et intelligence. Aujourd'hui, par exemple, dans un certain nombre de milieux universitaires et culturels, l'intérêt pour la rhétorique est de retour; il faut également le réveiller parmi les prêtres, en l'unissant à une façon humble et noble de se présenter et de s'affirmer.
La prédication sacerdotale doit se dérouler, comme celle du Christ, d'une façon positive et stimulante qui entraîne les hommes vers la Bonté, la Beauté et la Vérité de Dieu. Les chrétiens doivent " faire briller la connaissance de la gloire de Dieu, qui est sur la face du Christ " (
2Co 4,6) et doivent présenter la vérité reçue d'une manière intéressante. Comment ne pas se rendre compte du caractère attrayant de l'exigence, à la fois forte et sereine, de l'existence chrétienne? Il n'y a rien à craindre. " Depuis que, dans le Mystère pascal, elle a reçu le don de la vérité ultime sur la vie de l'homme, elle (l'Eglise) est partie en pèlerinage sur les routes du monde pour annoncer que Jésus-Christ est "le Chemin, la Vérité et la Vie" (Jn 14,6) . Parmi les divers services qu'elle doit offrir à l'humanité, il y en a un qui engage sa responsabilité d'une manière tout à fait particulière: la diaconie de la vérité ".(45)
Il apparaît également utile, logiquement, d'employer pour la prédication un langage correct et élégant, compréhensible pour nos contemporains de toutes classes sociales, en évitant les banalités et les lieux communs.(46) Il faut parler à partir d'une authentique vision de foi, mais avec des mots compréhensibles dans les différents milieux de vie; donc jamais dans un jargon propre aux spécialistes ni en faisant de concessions à l'esprit mondain. Le " secret " humain d'une prédication fructueuse de la Parole réside pour une bonne part dans le " professionnalisme " du prédicateur, qui sait ce qu'il veut dire et comment le dire et qui a derrière lui une sérieuse préparation à court et à long terme, sans improvisations d'amateur. Cacher la force de la vérité tout entière constituerait un irénisme dommageable. Il faut donc soigner avec attention le contenu des mots, le style et la diction; il faut bien penser à ce qu'il convient de souligner avec plus de force et, dans la mesure du possible, sans ostentations blâmables, veiller même à avoir une voix agréable. Il faut savoir où l'on veut arriver et bien connaître la réalité existentielle et culturelle de ses auditeurs habituels: pour ne pas tomber dans les théories ou les généralisations abstraites, il faut bien connaître son troupeau. Il convient d'employer un style aimable, positif, qui ne blesse pas les gens, tout en " blessant " les consciences... sans avoir peur d'appeler les choses par leur nom.
Il est très utile que les prêtres qui collaborent dans les différentes charges pastorales s'aident mutuellement, par des conseils fraternels sur tel ou tel aspect du ministère de la Parole. Par exemple, sur le contenu de la prédication, sur la qualité théologique et linguistique, sur le style, la durée qui doit toujours être sobre sur les façons de s'exprimer et de se mouvoir derrière l'ambon, sur le ton de la voix qui doit être normal, bien que varié selon les différentes phases de la prédication, sans affectation, etc... Encore une fois, l'humilité apparaît nécessaire pour que le prêtre accepte de se laisser aider par ses frères et, même indirectement, par les fidèles qui participent à ses activités pastorales.

27 Notes:
(43) Cf. Jean-Paul II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis,
PDV 26 PDV 47: l.c., pp. 697-700; 740-742; Congrégation pour le Clergé, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres Tota Ecclesia, n. 46.
(44) Congrégation pour l'Éducation Catholique, des Séminaires et des Institutions d'Enseignement, Instruction sur l'étude des Pères de l'Église dans la formation sacerdotale (10 novembre 1989), nn. 26-27: AAS 82 (1990), pp. 618-619.
(45) Jean-Paul II, Encycl. Fides et ratio (14 septembre 1998), FR 2.
(46) Cf. Congrégation pour le Clergé, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres Tota Ecclesia, n. 46.



SUGGESTIONS POUR REFLECHIR SUR LE CHAPITRE II

9 6. Avons-nous les instruments pour évaluer l'incidence réelle du ministère de la Parole sur la vie de nos communautés? Sommes-nous préoccupés d'utiliser ce moyen essentiel d'évangélisation en étant sur le plan humain les plus professionnels possibles?
7. Dans les cours de formation permanente du clergé, sommes-nous attentifs à perfectionner l'annonce de la Parole sous ses diverses formes?
8. Les prêtres sont-ils encouragés à dédier du temps à l'étude de la théologie, à la lecture des Pères, des docteurs de l'Eglise et des saints? Des efforts sont-ils faits pour connaître et faire connaître les grands maîtres de la spiritualité?
9. Encourage-t-on la constitution de bibliothèques sacerdotales, avec un esprit pratique et une saine perspective doctrinale?
10. En ce sens, connaît-on d'éventuelles possibilités locales de se relier à des bibliothèques sur internet, comme celle qui commence sur le site de la Congrégation pour le Clergé (www.clerus.org)?
11. Les prêtres font-ils usage des catéchèses et des enseignements du Saint-Père, ainsi que des divers documents du Saint-Siège?
12. Est-on conscient de l'importance de former professionnellement des personnes (prêtres, diacres permanents, religieux, laïcs) capables de réaliser à un niveau élevé cet aspect essentiel de l'évangélisation de la culture contemporaine qu'est la communication?


CHAPITRE III

MINISTRES DES SACREMENTS

" Serviteurs du Christ et intendants des mystères de Dieu " (1Co 4,1)


" In persona Christi Capitis "

10 " La mission de l'Eglise ne s'ajoute pas à celle du Christ et de l'Esprit Saint, mais elle en est le sacrement: par tout son être et dans tous ses membres elle est envoyée pour annoncer et témoigner, actualiser et répandre le mystère de la communion de la Sainte Trinité ".(47) Cette dimension sacramentelle de l'ensemble de la mission de l'Eglise jaillit de son être même, comme réalité à la fois " humaine et divine, visible et riche de réalités invisibles, fervente dans l'action et occupée à la contemplation, présente dans le monde et pourtant étrangère ".(48) Dans ce contexte de l'Eglise, " sacrement universel du salut ",(49) dans lequel le Christ " manifeste et actualise tout à la fois le mystère de l'amour de Dieu pour l'homme ",(50) les sacrements, en tant que moments privilégiés de la communication de la vie divine à l'homme, se trouvent au centre du ministère des prêtres. Ceux-ci sont bien conscients d'être des instruments vivants du Christ Prêtre. Leur fonction est le propre d'hommes habilités par le caractère sacramentel à seconder l'action de Dieu en participant de l'efficacité de l'instrument.
La configuration au Christ à travers la consécration sacramentelle place le prêtre au sein du Peuple de Dieu, le faisant participer à sa manière propre, et en conformité avec la structure organique de la communauté ecclésiale, au triple munus Christi. En agissant in persona Christi Capitis, le prêtre guide le Peuple de Dieu en le conduisant vers la sainteté.(51) Cela fait ressortir la " nécessité du témoignage de la foi de la part du prêtre dans toute sa vie, mais surtout dans la façon d'apprécier et de célébrer les sacrements ".(52) Il faut tenir compte de la doctrine classique, reprise par le Concile oecuménique Vatican II, selon laquelle " tout en étant vrai que la grâce de Dieu peut aussi réaliser l'oeuvre du salut à travers des ministres indignes, il n'en est pas moins vrai que Dieu, d'ordinaire, préfère manifester ses grandeurs à travers ceux qui, étant plus dociles aux élans et à la direction de l'Esprit Saint, peuvent dire avec l'Apôtre, grâce à leur union intime avec le Christ et à leur sainteté de vie: "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi" (
Ga 2,20) ".(53)
Les célébrations sacramentelles dans lesquelles les prêtres agissent comme ministres du Christ, participant d'une façon spéciale à son sacerdoce par son Esprit,(54) constituent des moments de culte d'une importance singulière pour la nouvelle évangélisation. Il faut aussi avoir présent à l'esprit que, pour tous les fidèles, mais surtout pour ceux qui sont habituellement éloignés de la pratique religieuse bien que participant avec une certaine fréquence à des célébrations liturgiques à l'occasion d'événements familiaux ou sociaux (baptêmes, confirmations, mariages, ordinations sacerdotales, funérailles, etc.), ces occasions sont désormais devenues les seuls moments effectifs pour transmettre des contenus de foi. Quoi qu'il en soit, l'attitude croyante du ministre devra aussi être alliée " à une excellente qualité de la célébration, du point de vue de la liturgie et de la cérémonie ": (55) en ne cherchant en aucun cas le spectacle, mais en étant plutôt attentive à ce que l'élément " humain (soit) ordonné et soumis au divin; ce qui est visible à l'invisible; ce qui relève de l'action, à la contemplation; et ce qui est présent, à la cité future que nous recherchons ".(56)

2. Ministres de l'Eucharistie: " le centre même du ministère sacerdotal "

" "Amis": c'est ainsi que Jésus appela les Apôtres. C'est ainsi qu'il veut nous appeler, nous qui, grâce au sacrement de l'Ordre, participons à son sacerdoce. (...) Jésus pouvait-il nous exprimer son amitié de façon plus éloquente qu'en nous permettant, comme prêtres de la Nouvelle Alliance, d'agir en son nom, in persona Christi Capitis? C'est précisément ce qui se produit dans tout notre service sacerdotal, quand nous administrons les sacrements et spécialement quand nous célébrons l'Eucharistie. Nous redisons les paroles qu'il prononça sur le pain et le vin et, par notre ministère, s'accomplit la même consécration que celle qu'il accomplit. Peut-il y avoir une expression de l'amitié plus complète que celle-là? Elle se situe au centre même de notre ministère sacerdotal ".(57)
La nouvelle évangélisation doit aussi signifier pour les fidèles une nouvelle lumière quant au caractère central du sacrement de l'Eucharistie, sommet de toute la vie chrétienne.(58) D'une part, parce que " aucune communauté chrétienne ne peut se construire sans trouver sa racine et son pivot dans la célébration de l'Eucharistie ",(59) mais aussi parce que " les sacrements, ainsi que tous les ministères ecclésiaux et les tâches apostoliques, sont tous étroitement liés à l'Eucharistie et ordonnés à elle. Car la sainte Eucharistie contient tout le trésor spirituel de l'Eglise ".(60)
Dans le ministère pastoral, elle constitue aussi un objectif. Pour en retirer des fruits, les fidèles doivent être préparés. Si, d'une part, on fomente chez eux la " digne, attentive et fructueuse " participation à la liturgie, il est absolument nécessaire, d'autre part, de les rendre conscients qu'ils sont de la sorte " invités et conduits à offrir, en union avec Lui, leur propre vie, leur travail, toute la création. (Car) l'Eucharistie est bien la source et le sommet de toute évangélisation ".(61) C'est là une vérité dont découlent de nombreuses conséquences pastorales.
Il est fondamental de former les fidèles à ce qui constitue l'essence du saint Sacrifice de l'Autel, et d'encourager leur participation fructueuse à l'Eucharistie.(62) Il est également nécessaire d'insister, sans jamais se lasser et sans crainte, sur l'obligation de suivre le précepte dominical (63) et sur le bienfait d'une participation fréquente, si possible même quotidienne, à la célébration de la messe et à la communion eucharistique. Il faut rappeler le grave devoir de recevoir le Corps du Christ selon les conditions spirituelles et corporelles requises, et donc de commencer par la confession sacramentelle individuelle si l'on a conscience de ne pas être en état de grâce. L'épanouissement de la vie chrétienne dans chaque Eglise particulière et dans toute communauté paroissiale dépend en grande partie de la redécouverte du grand don de l'Eucharistie, dans un esprit de foi et d'adoration. Si, dans l'enseignement doctrinal, dans la prédication et dans la vie, on ne parvient pas à manifester l'union entre vie quotidienne et Eucharistie, la fréquentation eucharistique finit par être négligée.
A cet égard aussi l'exemplarité du prêtre célébrant est fondamentale: " Bien célébrer, c'est une première et importante catéchèse sur le saint Sacrifice ".(64) Même si, évidemment, telle n'est pas l'intention du prêtre, il est toutefois important que les fidèles le voient se préparer avec recueillement pour célébrer le saint Sacrifice, qu'ils soient témoins de l'amour et de la dévotion qu'il met dans la célébration et qu'ils puissent apprendre de lui à demeurer un certain temps en action de grâces après la communion.
Si une partie essentielle de l'oeuvre d'évangélisation de l'Eglise consiste à enseigner aux hommes à prier le Père par le Christ dans l'Esprit Saint, la nouvelle évangélisation implique de retrouver et de renforcer certaines pratiques pastorales qui manifestent la foi en la présence réelle du Seigneur sous les espèces eucharistiques. " Le prêtre a pour mission d'encourager le culte de la présence eucharistique, même en dehors des célébrations de la messe, en s'efforçant de faire de son église une "maison de prière" chrétienne ".(65) Il est avant tout nécessaire que les fidèles connaissent profondément les conditions indispensables pour recevoir avec profit la communion. De même, il est important d'encourager leur dévotion pour le Christ qui les attend avec amour dans le tabernacle. Une façon simple et efficace de faire une catéchèse eucharistique est le soin matériel de tout ce qui se réfère à l'église et, en particulier, à l'autel et au tabernacle: propreté et noblesse, dignité des ornements et des vases sacrés, attention accordée à la célébration des cérémonies liturgiques,(66) pratique fidèle de la génuflexion, etc. En outre, il est particulièrement important d'assurer un climat de recueillement dans la chapelle du Saint-Sacrement, suivant la tradition multiséculaire de l'Eglise, afin de garantir le silence qui facilite le colloque aimant avec le Seigneur. Cette chapelle, ou en tout cas le lieu où est conservé et adoré le Christ fait Sacrement, constitue sans nul doute le coeur de nos édifices sacrés et, en tant que tel, nous devons chercher à le mettre en évidence et à en faciliter l'accès le plus longtemps possible au cours de la journée. Il faudra aussi l'orner avec un véritable amour.
Il est évident que toutes ces manifestations qui n'appartiennent pas à des formes relevant d'un vague " spiritualisme ", mais qui révèlent une dévotion fondée théologiquement ne seront possibles qu'à condition que le prêtre soit vraiment un homme d'oraison, nourrissant une authentique passion pour l'Eucharistie. Seul le pasteur qui prie saura enseigner à prier, tout en sachant aussi attirer la grâce de Dieu sur ceux qui dépendent de son ministère pastoral, de sorte qu'il favorisera les conversions, les résolutions de vie plus fervente, les vocations sacerdotales et de consécration spéciale. En définitive, seul le prêtre qui fait chaque jour l'expérience de la " conversatio in coelis ", qui fait en sorte que l'amitié avec le Christ devienne la vie de sa vie, sera en condition d'imprimer un véritable élan à une évangélisation authentique et renouvelée.

(47) Catéchisme de l'Eglise catholique, CEC 738
(48) Conc. oecum. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, SC 2
(49) Conc. oecum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, LG 48
(50) 50 Conc. oecum. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, GS 45
(51) Cf. Congrégation pour le Clergé, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres Tota Ecclesia, n. 7b-c.
(52) Jean-Paul II, Catéchèse au cours de l'audience générale (5 mai 1993): Insegnamenti XVI, (1993)(1993), p. 1061.
(53) Conc. oecum. Vat. II, Décr. Presbyterorum Ordinis, PO 12.
(54) Cf. ibid., PO 5
(55) Jean-Paul II, Catéchèse au cours de l'audience générale (12 mai 1993): Insegnamenti XVI, (1993)(1993), p. 1197.
(56) Conc. oecum. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, SC 2
(57) Jean-Paul II, Lettre aux prêtres à l'occasion du Jeudi Saint (16 mars 1997), n. 5: AAS 89 (1997), p. 662.
(58) Cf. Conc. oecum. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, SC 2 SC 10
(59) Conc. oecum. Vat. II, Décret Presbyterorum Ordinis, PO 6
(60) Ibid., PO 5
(61) Cf. ibidem.
(62) Cf. Jean-Paul II, Catéchèse au cours de l'audience générale (12 mai 1993): Insegnamenti XVI, (1993)(1993), pp. 1197-1198.
(63) Cf. Jean-Paul II, Lettre apost. Dies Domini (31 mai 1998), n. 46: AAS 90 (1998), p. 742.
(64) Congrégation pour le Clergé, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres Tota Ecclesia, n. 49.
(65) Jean-Paul II, Catéchèse au cours de l'audience générale (12 mai 1993): Insegnamenti XVI, (1993)(1993), p. 1198.
(66) Cf. ibidem; Conc. oecum. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, SC 112 SC 114 SC 116 SC 120 SC 122-124 SC 128


Ministres de la Réconciliation avec Dieu et avec l'Eglise

13 Dans un monde où le sens du péché a en grande partie tendance à disparaître,(67) il est nécessaire de rappeler avec insistance que c'est précisément le manque d'amour envers Dieu qui empêche de percevoir la réalité du péché dans toute sa malice. L'amorce de la conversion, non seulement comme acte intérieur momentané, mais comme disposition stable, part de la connaissance authentique de l'amour miséricordieux de Dieu. " Ceux qui arrivent à connaître Dieu ainsi, ceux qui le "voient" ainsi, ne peuvent pas vivre autrement qu'en se convertissant à lui continuellement. Ils vivent donc "en état de conversion" ".(68) La pénitence se trouve alors comme un patrimoine stable dans la vie ecclésiale des baptisés, caractérisée toutefois par l'espérance du pardon: " Vous qui jadis n'obteniez pas miséricorde, vous avez maintenant obtenu miséricorde " (1P 2,10).

(67) Cf. Pie XII, Message radiodiffusé au Congrès catéchétique national des États-Unis (26 octobre 1946): Discorsi e Radiomessaggi VIII (1946), p. 288; Jean-Paul II, Exhort. ap. post-synodale Reconciliatio et paenitentia (2 décembre 1984), RP 18: AAS 77 (1985), pp. 224-228.
(68) Jean-Paul II, Encycl. Dives in misericordia (30 novembre 1980), DM 13: AAS 72 (1980), pp. 1220-1221.


14 La nouvelle évangélisation exige donc et c'est une exigence pastorale absolument incontournable un engagement renouvelé pour faire en sorte que les fidèles s'approchent du sacrement de la Pénitence,(69) " qui aplanit la route de chacun, même quand il est accablé par de lourdes fautes. Dans ce sacrement, tout homme peut expérimenter de manière unique la miséricorde, c'est-à-dire l'amour qui est plus fort que le péché ".(70) Nous ne devons absolument pas avoir peur d'encourager avec ardeur la pratique de ce sacrement, sachant rénover et revitaliser intelligemment des traditions chrétiennes héritées de longue date et bénéfiques. En un premier temps, il s'agira d'amener les fidèles, avec l'aide de l'Esprit Saint, à une profonde conversion qui entraîne la reconnaissance sincère et contrite des désordres moraux présents dans la vie de chacun; il sera ensuite nécessaire d'enseigner l'importance de la confession individuelle fréquente, jusqu'à parvenir, dans la mesure du possible, à entreprendre une direction spirituelle personnelle authentique.
Sans confondre le moment sacramentel et le temps de la direction spirituelle, les prêtres doivent savoir saisir, à partir précisément de la célébration du sacrement, l'occasion de commencer un colloque de direction spirituelle. " La redécouverte et la diffusion de cette pratique, même à des moments autres que l'administration de la Pénitence, sont un grand bienfait pour l'Eglise de notre temps ".(71) Cette façon de procéder contribuera à faire redécouvrir le sens et l'efficacité du sacrement de Pénitence, jetant ainsi les bases d'un dépassement de la crise qu'il traverse. La direction spirituelle personnelle est ce qui permet de former de vrais apôtres, capables de propager la nouvelle évangélisation dans la société civile. Pour aller loin dans la mission consistant à réévangéliser de nombreux baptisés qui se sont éloignés de l'Eglise, une excellente formation de ceux qui sont proches est nécessaire.
La nouvelle évangélisation exige de pouvoir compter sur un nombre convenable de prêtres: l'expérience multiséculaire nous enseigne qu'une grande partie des réponses positives aux vocations provient de la direction spirituelle et de l'exemple de vie des prêtres, intérieurement et extérieurement fidèles à leur identité. " Chaque prêtre réservera une attention particulière à la pastorale des vocations, ne manquant pas (...) d'encourager des initiatives adaptées à travers un rapport personnel qui fasse découvrir les talents et sache reconnaître la volonté de Dieu pour un choix courageux à la suite du Christ. (...) C'est une exigence indispensable de la charité pastorale que tout prêtre secondant la grâce de l'Esprit Saint se préoccupe de susciter au moins une vocation sacerdotale qui puisse continuer son ministère ".(72)
Offrir à tous les fidèles la possibilité réelle d'accéder à la confession requiert sans aucun doute d'y consacrer beaucoup de temps.(73) Il est vivement conseillé de fixer à l'avance des périodes de temps consacrées au confessionnal, qui soient connues de tous, sans se limiter à une disponibilité théorique. Parfois, le fait de devoir chercher un confesseur peut suffire à dissuader un fidèle de l'intention de se confesser, alors que les fidèles " vont volontiers recevoir ce sacrement là où ils savent qu'il y a des prêtres disponibles ".(74) Les paroisses et, en général, les églises affectées au culte devraient avoir un horaire clair, assez étendu et commode pour les confessions; il revient aux prêtres d'assurer que cet horaire soit respecté avec régularité. Conformément à ce souci de faciliter le plus possible aux fidèles l'accès au sacrement de la réconciliation, il est bon également de bien soigner les endroits où se trouvent les confessionnaux: la propreté, leur visibilité, la possibilité de choisir l'usage de la grille et de conserver l'anonymat,(75) etc...
Il n'est pas toujours facile de maintenir et de défendre ces pratiques pastorales, mais ce n'est pas une raison pour taire leur efficacité et le bénéfice qu'il y aurait à les reprendre là où elles seraient tombées en désuétude. Pour cette disponibilité primordiale sur le plan pastoral, il faut stimuler l'aide entre prêtres diocésains et religieux. De même il faut reconnaître avec vénération le service quotidien du confessionnal rempli d'une admirable manière par de nombreux prêtres âgés, authentiques maîtres spirituels des diverses communautés chrétiennes.
Tout ce service rendu à l'Eglise sera infiniment plus facile si les prêtres sont eux-mêmes les premiers à se confesser régulièrement.(76) De fait, le recours personnel du prêtre à ce sacrement comme pénitent est une condition indispensable d'un généreux ministère de la Réconciliation. " Toute la vie sacerdotale subit un déclin inévitable si lui-même, par négligence ou pour tout autre motif, ne recourt pas, de façon régulière et avec une foi et une piété authentiques, au sacrement de Pénitence. Chez un prêtre qui ne se confesserait plus ou se confesserait mal, son être sacerdotal et son action sacerdotale s'en ressentiraient vite, et la communauté elle-même dont il est le pasteur ne manquerait pas de s'en rendre compte ".(77)
" Le ministère des prêtres est avant tout communion et collaboration responsable et nécessaire au ministère de l'évêque, dans la sollicitude pour l'Eglise universelle et pour les Eglises particulières, au service desquelles ils constituent avec l'évêque un unique presbyterium ".(78) Les frères dans le presbytérat doivent aussi être l'objectif privilégié de la charité pastorale du prêtre. Les aider spirituellement et matériellement, faciliter délicatement leur confession et leur direction spirituelle, leur rendre agréable le cheminement de service, être proche d'eux pour toute nécessité, les accompagner avec un empressement fraternel dans toute difficulté, dans la vieillesse et dans l'infirmité: voilà un domaine véritablement précieux pour la pratique des vertus sacerdotales.
Parmi les vertus nécessaires à un accomplissement fructueux du ministère de la Réconciliation, la prudence pastorale est fondamentale. Tout comme le ministre participe à l'action sacramentelle avec une efficacité instrumentale lorsqu'il impartit l'absolution, de même dans les autres actes du rite pénitentiel sa tâche est de placer le pénitent face au Christ, en secondant, avec une extrême délicatesse, la rencontre miséricordieuse. Cela implique d'éviter les discours vagues qui ne prennent pas en considération la réalité du péché; par conséquent, le confesseur a besoin de la science opportune.(79) Mais, en même temps, le dialogue pénitentiel est toujours empreint de cette compréhension qui sait conduire les âmes graduellement au long du chemin de la conversion, sans faire aucune concession à la soi-disant " gradualité des normes morales".
A partir du moment où la pratique de la confession a diminué en de nombreux endroits, au grand détriment de la vie morale et de la bonne conscience des croyants, le danger apparaît bien réel d'une diminution de la consistance théologique et pastorale avec laquelle le ministre de la confession exécute sa fonction. Le confesseur doit demander au Paraclet la capacité de combler de sens surnaturel ce moment salvifique (80) et de le transformer en une rencontre authentique du pécheur avec Jésus qui pardonne. En même temps, il doit profiter de l'occasion fournie par la confession pour former correctement la conscience du pénitent tâche extrêmement importante en lui posant délicatement les questions nécessaires pour assurer l'intégrité de la confession et la validité du sacrement; en l'aidant à rendre grâces du plus profond de son coeur à la miséricorde de Dieu à son égard, à formuler une résolution ferme de rectifier sa conduite morale, et en ne manquant pas de lui adresser quelques mots d'encouragement et de réconfort, le stimulant à accomplir des oeuvres de pénitence qui, outre la satisfaction pour ses propres péchés, aident à croître dans les vertus.

(69) Cf. Jean-Paul II, Catéchèse au cours de l'audience générale (22 septembre 1993): Insegnamenti XVI, (1993)(1993), p. 826.
(70) Jean-Paul II, Encycl. Dives in misericordia,
DM 13: l.c., p. 1219.
(71) Congrégation pour le Clergé, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres Tota Ecclesia, n. 54; cf. Jean-Paul II, Exhort. ap. post-synodale Reconciliatio et paenitentia, RP 31: l.c., pp. 257-266.
(72) Congrégation pour le Clergé, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres Tota Ecclesia, n. 32.
(73) Cf. Conc. oecum. Vat. II, Décret Presbyterorum Ordinis, PO 13 Congrégation pour le Clergé, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres Tota Ecclesia, n. 53.
(74) Congrégation pour le Clergé, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres Tota Ecclesia, n. 52; cf. Conc. oecum. Vat. II, Décret Presbyterorum Ordinis, PO 13
(75) Cf. Conseil Pontifical pour l'Interprétation des Textes Législatifs, Réponse concernant le can. 964 CIC (7 juillet 1998): AAS 90 (1998), p. 711.
(76) Cf. Conc. oecum. Vat. II, Décret Presbyterorum Ordinis, PO 18 Jean-Paul II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 26,48: l.c., pp. 697-700; 742-745; Catéchèse au cours de l'audience générale (26 mai 1993), n. 4: Insegnamenti XVI, (1993), p. 1331; Exhort. ap. post-synodale Reconciliatio et paenitentia, RP 31: l.c., pp. 257-266; Congrégation pour le Clergé, Directoire pour le ministère et la vie des prêtres Tota Ecclesia, n. 53.
(77) Jean-Paul II, Exhort. ap. post-synodale Reconciliatio et paenitentia, RP 31, VI: l.c., p. 266.
(78) Jean-Paul II, Exhort. ap. post-synodale Pastores dabo vobis, PDV 17: l.c., p. 683.
(79) A cet égard, une solide préparation est requise de lui relativement aux thèmes qui se présentent le plus souvent. En ce sens, le vade-mecum pour les confesseurs sur quelques thèmes de morale touchant à la vie conjugale (Conseil Pontifical pour la Famille (12 février 1997)) apparaît d'une grande utilité.
(80) Cf. ibidem.



1999 Le prêtre 7