F. de Sales, Lettres 1164

LETTRE CCCIX, À MGR PIERRE FENOUILLET, EVEQUE DE MONTPELLIER.

1164
(Tirée du monast. du faubourg St.-Jacques.)

Le Saint lui apprend qu'il s'est employé à la réconciliation de deux personnes auxquelles ce prélat s'intéressait; il attribue le succès au respect qu'elles avaient pour ce même prélat.


Annecy, 1er février 1616.

Monseigneur, je ne puis m'empêcher de vous resaluer toujours quand lés commodités s'en présentent, désireux de vivre continuellement en vos souvenirs et en la sainte bienveillance dont vous m'honorez : c'est le seul sujet de ces quatre lignes : car, quant au reste, ce porteur fidèle (cf.
1160 ) vous dira toutes nos nouvelles, qui sont petites, comme: en temps de paix.

J'ai bien voulu essayer d'accommoder sa volonté avec celle du sieur de Barraux (cf. 1071 ); mais ils ont réciproquement refusé: les ordonnances du médecin, disant qu'ils n’étaient pas malades: c'est-à-dire, ils ont bien avoué qu'ils avaient sujet-de s'en-vouloir l'un l'autre, mais qu'ils n'avaient nulle intention de se rechercher pour, entrer satisfaction, pour le respect qu'ils devaient à la votre, laquelle je les exhorterai toujours de révérer comme le sanctuaire de leur bonheur; et moi je le ferai à jamais de tout mon coeur, comme étant sans fin, monseigneur, votre, etc.


LETTRE CCCX, AU PERE EN NOTRE-SEIGNEUR, LE PÈRE DOM JUSTE GUERINI, BARNABITE, A SAN-DALMAZO.

1181
(Communiquée par les dames de Miramion.)

Il l'assure qu'il sollicitera, en faveur des barnabites, la protection des princes de Savoie.

Annecy, 10 mars 1616.

Mon révérend père, nos bons pères d'ici ont été d'avis que je fisse une recharge à son altesse et à messeigneurs les princes, pour les affaires de Thonon; ce que je fais fort à-propos, ce me semble, sur l'occasion que monseigneur le prince cardinal m'a donnée de le remercier de l'avis qu'il m'a envoyé du bon commencement qu'il y a en la négociation faite pour la canonisation du bienheureux Amé (cf.
1182 ); car, d'autant que ce bienheureux prince naquit à Thonon, je prends sujet de recommander l'introduction des pères en ce lieu-là.

J'en fais de même avec son altesse et monseigneur le prince (cf. 1183 1184 ), me trouvant obligé de leur témoigner la joie que j'ai en l'espérance de cette canonisation.

Que si vous-même donnez les lettres, vous pourrez ajouter que l'an passé, sur l'éminent danger auquel Thonon fut de la contagion, quand je dis à ce peuple la confiance qu'il doit avoir aux prières du bienheureux prince, de la naissance duquel leur ville avait été honorée, ils en témoignèrent tous un ressentiment et une espérance extrêmes. Fratanlo, me recommandant à vos oraisons et bonnes grâces, je suis sans fin de tout mon coeur, mon révérend père, votre, etc.



LETTRE CCCXI, A SON ÉMINENCE LE CARDINAL MAURICE DE SAVOIE.

1182
Il lui témoigne la joie de la nouvelle dignité de ce prince, et il lui recommande les barnabites.


Annecy, 10 mai 1616.

Monseigneur, je loue Dieu et bénis son saint nom, du bon acheminement qu'on a donné à la canonisation du glorieux et bienheureux Amé. Nul, comme je pense, ne saurait désirer l'a perfection de ce saint projet avec plus d'affection que moi, qui prévois que tout ce peuple de deçà en recevra une extrême consolation et un grand accroissement de dévotion ; spécialement à Thonon, lieu de la naissance de ce grand prince, où l'année passée, lors des premières appréhensions de la peste de Genève, je remarquai un mouvement universel de confiance es intercessions de ce bienheureux ami de Dieu, lorsque je leur représentai le juste sujet qu'ils en avaient, pour l'honneur que leur air avait eu d'avoir servi à la première respiration de ce grand prince.

Et plût à Dieu que le très-saint père eût été supplié d'accorder une troisième messe solennelle avec indulgence plénière pour ce lieu-là ; car je m'assure qu'en cette contemplation, sa sainteté l'eût volontiers accordée. Mais puisque cela n'a pas été fait, je veux espérer en la bonté et équité de votre altesse, que nous ne serons pas laissés en oubli pour la distribution des médailles; et cependant, monseigneur, je la supplie très-humblement d'embrasser fermement la protection de l'introduction des pères barnabites en la Sainte-Maison de ce lieu-là de Thonon, et au prieuré de Contamine (cf.
1113 ,1). Votre altesse fera sans doute en cela une oeuvre grandement agréable à la divine Majesté, et laquelle il me semble que le bienheureux esprit du glorieux prince Amé lui recommande dès le ciel très-saintement ; estimant que comme par ses prières Dieu fortifia le coeur de son altesse pour établir la sainte dévotion par le moyen de ces bons religieux qui assisteront et arroseront les vieux arbres afin qu'ils multiplient en fruits de piété, et élèveront les enfants comme jeunes plantes, à ce que la postérité devance, s'il se peut, les prédécesseurs, et sachent tant mieux révérer leur saint prince Amé, et obéir en toute soumission au sceptre et à la couronne qu'il a laissée en sa sérénissime maison, que Dieu veuille faire à jamais prospérer, monseigneur, selon les souhaits continuels du très-humble, etc.



LETTRE CCCXII, A SON ALTESSE LE DUC DE SAVOIE, CHARLES EMMANUEL I.

1183
Il lui recommande les affaires des barnabites, introduits depuis peu à Thonon, et parle de la canonisation du B. Amédée.


Annecy, 12 mars 1616.

Monseigneur, votre altesse aime sans doute chèrement son pauvre Thonon, et elle a raison ; car il est doublement sien, puisqu'il la doit reconnaitre pour son souverain prince comme fait tout cet état; pour son très-honoré et très-aimable parrain, puisque c'est entre ses bras paternels que ce peuple perdu par l'hérésie a fait une nouvelle naissance dans le giron de la très-sainte Église: obligation non-seulement immortelle, mais éternelle, puisqu'elle prend son origine d'un bienfait qui demeure es siècles des siècles.

Or, monseigneur, pour la perfection de cette bonne oeuvre, votre altesse me commanda de procurer l'introduction des pères barnabites en ce lieu-là ; ce qui fut traité ce mois de septembre passé, par le moyen de la remise du prieuré de Contamine aux dits pères, pour l'entretenement dudit collège et autres exercices propres à leur vocation et à l'affermissement de ce bon peuple en la religion.

Mais du depuis sont survenues des difficultés que nul ne peut vaincre, que la piété et le coeur invincible de votre altesse, laquelle je supplie en toute humilité de faire réussir ce très-bon et pieux projet, et même en considération du glorieux et bienheureux Amé, duquel la canonisation, que tout ce pays attend en grande dévotion, comblera bientôt de consolation et bénédiction toute la sérénissime maison de votre altesse, et lequel prit naissance et fut élevé en ce lieu-là. Ainsi prié-je la divine majesté qu'elle protège votre couronne, de laquelle je suis infiniment, monseigneur, très, etc.






LETTRE CCCXIII.

S. FRANÇOIS DE SALES, A LA MÈRE DE BALLON, RELIGIEUSE DE L'ABBAYE DE SAINTE-CATHERINE DE L'ORDRE DE CITEAUX, ET SA PARENTE (1).

(1) Les religieuses du monastère de Sainte-Catherine, proche d'Annecy, ordre de Cîteaux>, sachant que cinq de leurs soeurs, et entre autres la mère de Ballon, travaillaient, conjointement avec le Saint et leur général, à la réforme de leur maison, résolurent doter à ces cinq religieuses toute communication avec le saint prélat, qui était leur évêque et leur directeur. Elles obtinrent à cet effet, de leur abbesse, qu'elle leur défendrait de lui parler quand il viendrait chez elles, et de lui écrire! Cependant la mère de Ballon trouva moyen de lui faire savoir cette résolution par une lettre, à laquelle le Saint fit cette réponse.

 ( Tirée de la vie de la mère de Ballon, par le P. J. Grassi.)


Vers le mois d'avril 1616.

Ma fille, Dieu se sert du temps pour faire réussir les décrets de sa providence. Je conçois l'esprit de madame l'abbesse ; elle ne fera pas la moitié des choses que sa répugnance de maintenant lui suggère. Nous ne sommes pas de même humeur, elle et moi, mais je ne laisse pas d'espérer qu'elle ne quittera pas tout-à-fait ma conduite, que j'essaierai de rendre bonne, douce et juste.

Voyez-vous, ma fille, l'esprit humain aime ses aises et son propre jugement : «ainsi il ne faut pas trouver étrange si on reçoit avec contradiction les conceptions d'autrui, quelque saintes qu'elles soient. Or sus, demeurez en paix, souffrez en paix, attendez en paix ; et Dieu, qui est le Dieu de paix, fera réussir sa gloire au milieu de cette guerre humaine. Faites belle moisson pendant qu'il en est la saison ; recueillez bien les bénédictions des contradictions ; vous profiterez plus ainsi dans un jour, que vous ne feriez en dix d'une autre saison. Dieu parlera pour ceux qui se taisent, et triomphera pour celles qui endureront, et il couronnera la patience d'un événement salutaire.




LETTRE CCCXIV, AUX RELIGIEUSES DE LA VISITATION D'ANNECY.

Différence des personnes qui se sont retirées du siècle d'avec celles qui y sont encore. Il relève le bonheur de la vie religieuse.



Grenoble, 1er avril l616.

Serait-il bien possible que mon esprit oubliât jamais les chers enfants de ses entrailles ? Non, mes très-chères filles, ma chère joie et ma couronne, vous le savez bien, je m'en assure; et vos coeurs vous auront bien répondu pour moi, que si je ne vous ai pas écrit jusqu'à présent, ce n'est sinon parce que, écrivant à notre très-unique et bonne mère, je savais bien que je ne vous écrivais pas moufs qu'à elle, par cette douce et salutaire union que vos âmes ont avec la sienne ; et encore, parce que le saint amour que nous vous portons réciproquement est écrit, ce me semble, en si grosses lettres, dans nos coeurs, qu'on y peut bien lire presque nos pensées de Annecy jusques ici (4).

Je suis avec un peu plus de monde que quand je suis dans notre séjour ordinaire auprès de vous; et plus je vois de ce misérable monde, plus il m'est à contre-coeur ; et ne crois pas que j'y pusse vivre, si le service de quelques bonnes âmes en l'avancement de leur salut ne me donnait de l'allégement.

Mon Dieu! mes chères filles, que je trouve bien plus heureuses les abeilles, qui ne sortent de leurs ruches que pour la cueillette du miel, et ne se sont associées que pour le composer, et n'ont point d'empressement que pour cela, et dont l'empressement est ordonné, et qui ne font dans leurs maisons et monastères, sinon le ménage odorant du miel et de la cire!

(1) A Grenoble.

Qu'elles sont bien plus heureuses que ces guêpes et mouches libertines, qui, courant si vaguement et plus volontiers aux choses immondes qu'aux honnêtes, semblent ne vivre que pour importuner le reste des animaux, et leur donner de la peine, en se donnant à elles-mêmes une perpétuelle inquiétude et un inutile empressement.

Elles vont partout furetant, suçant et picotant, tandis que leur été et leur automne dure; et, l'hiver arrivé, se trouvent sans retraite, sans munition et sans vie ; où nos chastes abeilles, qui n'ont pour objet de leur vue, de leur odorat, de leur goût, que la beauté, la suavité et la douceur des fleurs rangées à leur dessein, outre la noblesse de leur exercice, ont une fort aimable retraite, une munition agréable, et une vie contente, parmi l'amas de leur travail passé.

Et ces âmes amoureuses du Sauveur (1), qui le suivent en notre évangile jusque sur le haut du désert, et y font un plus délicieux festin sur l'herbeW les fleurs, que ne firent jamais ceux qui jouissaient de l'appareil somptueux d'Assuérus, où l'abondance étouffent la jouissance, parce que c'était une abondance des viandes et des hommes.

Vivez joyeuses, mes très-chères filles, entre vos saintes occupations. Quand l'air vous sera nubileux, entre les sécheresses et aridités, travaillez au-dedans de votre coeur par la pratique de la sainte humilité et abjection ; quand il sera beau, clair et serein, allez, faites vos spirituelles saillies sur les collines de Calvaire, d'Olives, de Sion et de Thabor. De la montagne déserte où notre Seigneur repaît sa chère troupe aujourd'hui, volez jusqu'au sommet de la montagne éternelle du ciel, et voyez les immortelles délices qui y sont préparées pour vos coeurs.

Hé ! qu'ils sont heureux ces coeurs bien-aimés de mes filles, d'avoir quitté quelques années de la fausse liberté du monde, pour jouir éternellement de ce désirable esclavage, auquel nulle liberté n'est ôtée, que celle qui nous empêche d'être vraiment libres.

Dieu vous bénisse, mes très-chères filles, et vous fasse de plus en plus avancer en l'amour de sa divine éternité, en laquelle nous espérons de jouir de l'infinité de ses faveurs, pour cette petite mais vraie fidélité, qu'en si peu de chose, comme est cette vie présente, nous voulons observer, moyennant sa grâce. La dilection du Père, du Fils et du Saint-Esprit, soit à jamais au milieu de vos coeurs, et que les mamelles de Notre-Dame soient pour toujours notre refuge. Amen.

Dieu m'a favorisé d'avoir pu écrire tout d'une haleine, quoique presque sans haleiner, ces quatre petltS jinots à mes très-chères tilles, qui mises ensemble, comme fleurs en un bouquet, sont délices à la mère de la fleur de Jessé (1) et la fleur des mères. Hé ! Seigneur, que ce soit en odeur de suavité. Amen. Vive Jésus, en qui je suis votre, etc.


(1) Les saintes femmes qui suivirent notre Seigneur sur le calvaire.
(1) La mère de la fleur de Jessé, c'est la sainte Vierge mère du Sauveur, qui est appelé la fleur- de Jessé.





LETTRE CCCXV, AU DUC DE NEMOURS, HENRI DE SAVOIE.

1192
(Tirée du second monast. de la Visitât. d'Annecy.) Recommandation pour un de ses parents.

Annecy, 7 avril 1616.

Monseigneur, je joins ma très-humble supplication à celle que M. le baron de Vilette (cf.
113 ) vous va faire, puisque celui le bien duquel elle regarde est également mou parent comme à lui. Votre grandeur jugera bien que je voudrais avoir un plus agréable sujet d'implorer sa bonté; mais puisque celui-ci m'a pressé, je ne laisse pas de me confier en elle, que je ne serai pas éconduit, selon l'honneur que j'ai d'être avoué, monseigneur, votre, etc.



LETTRE CCCXVI, A MERE FAVRE, SUPERIEURE DE LA VISITATION DE LYON.

1195
Manière de connaitre les bons désirs : ce qu'il faut faire lorsque, dans la méditation, on se trouve inquiété d'imaginations obscènes.

Annecy, 17 avril 1616.

Ma très-chère fille,

1. ...

2. il y a deux sortes de bons désirs : l'un, de ceux qui augmentent la grâce et la gloire des serviteurs de Dieu; l'autre, de ceux qui n'opèrent rien.

Les désirs de la première sorte s'expriment ainsi : je désirerais de faire, par exemple, l'aumône ; mais je ne la fais pas, parce que je n'ai pas de quoi ; et ces désirs accroissent grandement la charité, et sanctifient l'âme : les âmes dévotes désirent le martyre, les opprobres et la croix, qu'elles ne peuvent néanmoins obtenir. Les désirs de la seconde sorte s'expriment ainsi : je désirerais de faire l'aumône, mais je ne la veux pas faire ; et ces désirs ne sont pas péché par l'impossibilité, mais par lâcheté, tiédeur et défaut de courage : c'est pourquoi ils sont inutiles, et ne sanctifient pas l'âme, et ne donnent nul accroissement de grâce ; dont S. Bernard dit que l'enfer en est plein.

Il est vrai que, pour l'entière résolution de votre difficulté, il faut que vous remarquiez qu'il y a des désirs qui semblent être de la seconde sorte qui sont toutefois de la première ; comme au contraire il y en a qui semblent être de la première, et sont de la seconde.

Par exemple, nul serviteur de Dieu ne peut être sans ce désir : O que je désirerois bien de mieux servir Dieu ! Hélas ! quand le servirai-je à souhait? Et, parce que nous pouvons toujours aller de mieux en mieux, il semble que les effets de ces désirs ne sont empêchés que faute de résolution : mais il n'est pas vrai, car ils sont empêchés par la condition de cette vie mortelle, en laquelle il ne nous est pas si aisé de faire que de désirer : c'est pourquoi ces désirs en général sont bons, et rendent meilleure l'âme, l'échauffant et affectionnant au progrès.

Mais quand en particulier il se présente quelque occasion de profiter, et, en lieu d'en venir à l'effet, on en demeure au désir ; comme, par exemple, il se présente quelque occasion de pardonner une injure, de renoncer à la propre volonté en quelque particulier sujet, et, en lieu de faire ce pardon ou renoncement, je dis seulement : je voudrais bien pardonner, mais je ne saurais ; je voudrais bien renoncer, mais il n'y a pas moyen : qui ne voit que ce désir est un amusement, ains qu'il me rende plus coupable d'avoir une si forte inclination au bien, et ne la vouloir point effectuer ? Et ces désirs ainsi faits semblent être de la première sorte, et sont de la seconde.

Or, maintenant il vous sera aisé de vous résoudre, comme je crois; que s'il vous reste quelque difficulté, écrivez-la-moi, et tôt ou tard je vous répondrai de tout mon coeur, qui est, certes, tout vôtre, ma très-chère fille.

3. Celles qui sont tentées d'imaginations messéantes es méditations de la vie et mort du Sauveur, doivent, tant qu'elles peuvent, se présenter les mystères simplement par la foi, sans servir de l'imagination. Par exemple, mon Sauveur a été crucifié, c'est une proposition de la foi; il suffit que je l'appréhende simplement, sans imaginer comme son corps pendait sur la Croix. Et lorsque les imaginations déshonnêtes veulent naître, il faut se revancher, et détourner Par des affections procédantes de la foi. O Jésus crucifié! je vous adore ! j'adore vos tourments, vos Peines, votre travail ; vous êtes mon salut (
Ps 38,23).

Car, ma très chère fille, de vouloir, pour des sales représentations, quitter la méditation de la mort et vie de notre Seigneur, ce serait faire le jeu de l'ennemi, qui tâche par ce moyen de nous priver de notre plus grand bonheur. Il faut donc gauchir, et se détourner ainsi par le moyen de la sainte foi.

4. En vérité, j'écris sans haleine ; mais vous y suppléerez par votre douceur. J'écrirai une autre fois à ma soeur Péronne Marie, et puis à ma soeur Marie Aimée (cf. 1200 ) ; et cependant je salue leur dilection, que je prie de me bien recommander à notre Seigneur; comme aussi ma soeur Françoise Jérome et toutes les autres, que je chéris extrêmement en la croix du Sauveur'. Je salue M. l'aumônier et suis tout sien.

A Dieu, ma très-chère fille, à Dieu soyons-nous éternellement, pour l'aimer et bénir sans cesse.

(...)



LETTRE CCCXVII, AU CARDINAL BELLARMIN.

1222
Il sollicite le nom de religion et quelques autres grâces pour les dames de la Visitation, et entre, à cet effet, dans: le détail des principaux exercices de cet institut.


Annecy, 10 juillet 1616.

Urbi et orbi ignotus, orbi et urbi notissimum et amantissimum cardinalem, secundum cam quae in Christo est charitatem, precibus cqnfidenter aggredior.

Habemus hic et Lugduni unam et alteram virginum et viduarum congregationem, quae, licet verius oblatae quam veri nominis religiosae aut moniales censendae sint, tamen castitatem ac sacram pudicitiàm sanctissimè colunt, obedientiam simplicissimè amplectuntur, paupertatem religiosissime sequuntur; et quamvis ex earum ritu clausurae non sint addictae, eam nihilominus exanimi fervore prope modum servant perpetuam, quandoquidem nunquàm, nisi gravissimis ét piissimis causis impellentibus, extra domum pedem efferunt; sed statutis horis, iisque apte pertotum diem dispositis, officium parvum beatissimae Virginis simul in loro recitant, cantu ad pietatis régulas tam feli-c"" formato, ut vix dici queat, num gravitatem suavitas vel suavitatem gravitas superet. Orationi vero illa angelicoe, quam mentalem vocant, duabus item horis una matutina aliâ vespertinà, maxime cum fructu operam navant, ac ut uno verbo concludatur, illas mihi referre videntur foeminas, de quibus Sanctus Gregorius Nazianzenus ad Hellenium tam magnifice loquitur, ut eas coelestia et pulcherrima Christi sidera nominare non vereatur.

Verum cum non ità pridem reverendissimum dominum archiepiscopum Lugdunensem salutandi gratiâ adiissem, verbaque simul de rerum nostrarum ccclcsiasticarum statu misceremus, incidit inter alia sermo de istis duabus congregationibus mulierum, quarum odor suavissimus est in utrâque dioecesi, ut proindè earum recta gubernatio maximi omnino videatur esse momenti.

Cumque ille suggcieret opéra pretium fore, ut imprimis eas ad regulam aliquam religiosam, ex iis qua: ab Ecclesià approbatoe sunt, et ad clausu-ram, ac vota solemnia amplectenda, induceremus; ego quoque in eam sententiam facile descendi, tum ob viri singularem in me auctoritatem, atquc perspectam omnibus peritiam et pietatem, tum ob nominis religiosi splendorem, quem magno ormamento istis, alioquin piissimis, corigregatio-nibus futurum existimabam.

Ità ergo inter nos statutum est : atque ubi id aggredi coepimus, miram in eis et suavissimam ad obediendum animorum promptitudinem et faci-litatem invenimus.

Tria tantum habent in usu peculiaria pietatis officia, qua; summoperè illis cofdi sunt; et quae si ab apostolicà sede concedantur, nihil in hâc status mutatione durum, nihil iusuave futurum est. Ea autem sunt ejusinodi, qua;, quantum existimo, cum clausurâ, aut statu religioso mulierum, minime pugnent ; quaaque peritis reruin nostrarum Gallicarum aestimatoribus non solum non immi-nuere, sed etiam plurimum promoverc pietatem videantur.

Primum est, ut ad officium cléricale, quod magnum vocant, non obligentur, sed tantum ad officium parvum beatissimae Yirginis. Hujus autem harum desiderii ratio est, quia in illis con-gregationibus, plerumquè recipiuntur mulieres jam adultaî, qua; officium magnum, cum illius rubricis, vix acné vix quidem addiscerc possent, deindè quia brève illud officium beatae Yirginis, magnâvocum, accentuum, pausarumque distinc-tione célébrant, quod nequaquam, si longius officium recitandum foret, prastare possent. Quod ideô maximà consideratione dignum est, quia inter omnes totius orbis mulieres, nullae sunt qua; ineptiore latini sermonis pronuntiatione utantur quàm Gallicoe ; quas proindè impossibile esset accentuum, quantitatum, et recta; pronuntiationis leges, in tantâ officiorum, lectionum et psalmo-rum varietate, observare. Undè dolendum est, tantam in plerisquc monasteriis mulierum pronuntiationis impei'itiam audiri, ut etiam ali'ofluin cordatis auditoiibus interdum risum, sciolis vero et hoeresi infectis cachinnum moveant et scanda-lum.

Secundum est, quod viduas interdum etiam aliquot annis, inhabitu saeculari,sed tamen mo-destissimo, secum ad congregationis pia officia exercenda habitare permittant : verum non sanè quittera omnes viduas, sed cas tantum quoe, cum religionem ingredi cupiant, intérim dum de nun-ciosoeciïlo ac nuptiarum interpellatorïbus remit-tendo seriic? cogitant, thesaurum eastitatis, quem in vasis fictilibus portant, abscondere prudenter quoerunt ; ne in manibus illum portantes in cons-pectu filiorum hominum, latronum deproedationi objieiânt.

Hujus autem desiderii ratio est, quia in istis rcgionibus tantà libertate viri viduas, quamvis piissimas, colloquiis et irritamentis soecularibus infestant, utquoe vcram viduitatem colère volunt, vis id tutô proestare possint; quibus hàc via op-timè consulitur. Cuinque hujusmodi viduoe obe-dientiam et exa'ctam propemodum clausuram observent (vix enim semel bisque quotanuis, ad do-mestica negotia componenda, illis egredi çôn-tingit), nihil orauinô dispendii, pluriraum verô compendii huic consuetudini inesse existimandum est. Immô verô multô minus ea periculum habet, quàm quoe in plerisque piissimis monasteriis vi-get, ut sorores conversoe, negotiorum gerendo-rum gratiâ, egredi et regredi possint; neque multô plus difficultatis quàm illa, quoe tamen sàtis trita est, ut puelloe educationis gratiâ in monasteriis recipiantur. Quid enim interest num pûella educationis, vel viduaeastitatis gratiâ, in monas-terio degat ? Quse omnia maxime vera existimabit, quisquis harum regionum gallicarum mores et ingénia rectè perspexerit.

Tertium est, quôd non solum viduas hujusmodi, quoe seriô soeculo renuntiare intendunt, sed interdum alias etiam conjugatas admittunt, eas scilicet, quoe cum velint nc)vam in Christo vi-tam instituere, atque adeô confessiones, quas vocant générales, proeviis aliquot exerciliis spiritualibns, facere, opus habent in remotum à soe-cularibuslocumtantisper aliquot diebussecedere. Et sanè, quàm uberes fructus hoec sacra paueo-rum dierum hospitalitas afferat, nemo satis pro merito dixerit. Per eam enim non quieti tantum, sed et pudori, verecundioe ac honestati mulierum consulitur, dum ad fencstellam craticulis ferreis munitam, pro confessionibus sororum audiendis efformatam,confessarios acceisunt, ibique documenta salutis audiunt, quoe posteà per quietem eum aliquà ex sororibus anima revolvunt.

Porrô si aliqua causa pia subsit, propter quam mulieres monialium claustralingredi possint (sunt autem aliquot), hoe dnoe inter proecipuas nume-randoe sunt ; quas tamen ita obtinere oequum est, si ab ordinario ejusve vicario generali scripto pro-bentur, et quandiu ex hujusmodi praxi nihil de-trimenti disciplina? regulari accedet.

Quôd si ex proeterito de proesentibus et,futuris conjectura sumenda sit, nihil omninô sanctius, nihil utilius ; quin immô, quia res felicissimum hactenus habuit successum, in posterum eumdem habiturani spérandum est.

Coeterum habet reverendissimus dominus ar-chiepiscopus Lugdunensis intercessorem poten-tissimum, christianissimi scilicet régis oratorem. Habent etiam sorores hujus civitatis validissimas preces serenissimoe ducissoe Mantuoe viduoe, quoe eas plurimum diligit. Ego verô, cardinalis amplis-sime, te unico intercessore utor, tum quia te so-lum ex augustissimo illo apostolicô collegio novi, tum quia de rébus istis nostris cis-montanis opti-mè judicare potes, et plerisque illud suggerere, aliter hic, aliter ibi, rem divinam esse promoven-dam, pro morum ac regionum varietate ; tum quia de tuà ergà hanc dioecesim miserabilem commise-ratione, libri tui Controversiarum, de tuà verô ergà pias animas benevolentiâ novissimus ille et amabilis nimis tuus Benjamin, dubitarc non si-nunt.

Quare de eximià illà illustrissimoe dominationis vestroe in bonos bonorumque conatns conflsus, eam enixé rogo et obtestor, ut pro suà prudentià, negotium, suà, quà pollet, auctoritate promo-veat et conficiat. Vale, clarissime, amplissime et illustrissime proesul ; et me Jesu Christi amore excusatum et amatum velis, rogo supplêx et obtestor.






1. Quoique je ne sois pas connu dans le monde ni dans la ville de Rome, et que, par cette raison, je n'aie aucun crédit, ce qui me console, c'est que Celui à qui j'ai l'honneur d'adresser mes présentes supplications, est bien connu et singulièrement aimé, non-seulement dans cette capitale du monde chrétien, mais encore par toute la terre ; et malgré le respect que m'inspire la dignité de votre illustrissime et révérendissime seigneurie, je fais cette démarche avec d'autant plus de confiance, que j'agis par le motif de charité qui est en notre Seigneur.

Nous avons, tant ici qu'à Lyon, deux communautés de filles et de veuves, lesquelles, sans être religieuses, ou, pour mieux m'expliquer, étant simplement oblates, ne laissent pas d'observer très-religieusement et très-saintement la chasteté, la pauvreté et l'obéissance. Elles ne sont pas non plus obligées à la clôture, et cependant on peut dire qu'elles la gardent perpétuellement avec une grande ferveur, vu qu'elles ne sortent jamais que pour des causes très-graves, très-saintes et très nécessaires. Elles ont des heures assignées chaque jour pour réciter ensemble, dans le choeur, le petit office de la bienheureuse Vierge. Cela se fait avec une si douce décence, et d'un ton qui respire tant la piété, que l'on serait en peine de dire laquelle des deux, de la douceur du chant du de la gravité, l'emporte sur l'autre. Elles emploient à l'exercice angélique de l'oraison mentale deux heures par jour, une le matin et l'autre le soir, et en retirent un fruit merveilleux. En un mot, elles me remettent dans la mémoire ces saintes femmes dont S. Grégoire de Nazianze, écrivant à Hellénius, ne fit point de difficulté de dire, dans des termes magnifiques, qu'elles étaient des astres du firmament et de très-brillantes étoiles de Jésus-Christ.

2. Il n'y a pas longtemps qu'étant allé saluer M. le révérendissime archevêque de Lyon, entre autres discours que nous tînmes sur nos affaires ecclésiastiques, nous tombâmes sur ces deux communautés de femmes, qui sont en si bonne odeur en l'un et l'autre diocèse, à cause de leur piété, que l'on juge qu'il est de la dernière importance qu'elles soient gouvernées sagement.

Il me fit entendre qu'il serait à propos qu'elles prissent quelqu'une des règles qui sont approuvées par l'Église, qu'elles gardassent la clôture, et qu'elles fissent des voeux solennels. Je consentis volontiers à ses propositions, tant à cause de l'autorité que ce grand homme a sur mon esprit, de sa science et de sa piété, qui le font admirer de tout le monde, qu'à cause de la gloire attachée au titre de religion, que j'ai toujours estimé- très-honorable à ces dévotes congrégations.

Ce fut donc là notre conclusion ; et quand ce vint à l'exécution de ce dessein; et que nous eûmes commencé à y travailler, nous trouvâmes en elles une très-grande promptitude et une admirable facilité à obéir.

3. Entre leurs exercices de piété, il y en a trois qui leur tiennent fort au coeur. Si le saint-siége daigne les leur permettre, il n'y aura rien de dur ni de désagréable dans ce changement d'état : ils sont tels qu'ils ne répugnent nullement, à mon avis, à la clôture et à la vie religieuse des femmes ; et tous ceux qui savent comment on se gouverne en France, jugeront que la piété en recevra un grand accroissement, bien loin qu'elle en reçoive la moindre diminution.

Le premier de ces exercices est la récitation du petit office de Notre-Dame ; car elles ne sont pas obligées au grand office. La raison de cela est qu'elles reçoivent souvent des femmes âgées qui ne peuvent apprendre le grand bréviaire avec toutes ses rubriques, ni le réciter distinctement avec les pauses et les accents convenables, au lieu qu'elles pratiquent tout cela facilement en récitant le petit office. Cette raison est sans doute digne de considération, parce que, parmi le grand nombre de monastères de femmes qui sont répandus par tout le monde, il n'y en a pas qui prononcent plus mal le latin que les Françaises. Il serait donc impossible qu'elles observassent les règles de la prononciation dans une si grande variété d'offices, de leçons et de psaumes. En effet, c'est une grande pitié que l'ignorance de la prononciation latine dans la plupart des couvents de femmes : car elle va si loin que les plus dévots même ont de la peine à s'empêcher de rire, et que les impies et les demi-savants s'en moquent et s'en scandalisent.

La seconde espèce d'obligation consiste à permettre aux veuves de demeurer quelquefois des années entières avec elles, et de faire les offices de la congrégation en habit séculier, mais très modeste. Au reste, elles ne font point cette faveur à toutes sortes de veuves, mais seulement à celles qui, désirant entrer en religion, pendant qu'elles songent sérieusement à mettre ordre à leurs affaires temporelles, à renoncer au monde, et à éviter la poursuite de ceux qui les voudraient faire passer à de secondes noces, tâchent de cacher avec prudence le trésor de leur chasteté, qu'elles gardent dans des vases d'argile (cf.
2Co 4,7), de peur qu'en le portant dans leurs mains, à la vue des enfants des hommes, elle ne l'exposent à devenir la proie des voleurs (cf. Mt 6,19-20 Mt 13,44).

Le fondement de cette pratique est que, dans ces pays-ci les hommes tendent des pièges aux veuves, mais aux plus dévotes, avec une telle liberté et dissolution, par les cajoleries et les amorces ordinaires aux gens du inonde, que, bien qu'elles soient résolues de demeurer dans l'état d'une parfaite viduité, à grande peine le peuvent-elles exécuter. C'est pour remédier à ces inconvénients qu'on leur procure un moyen si salutaire ; et comme elles observent l'obéissance et une exacte clôture (car à peine sortent-elles une ou deux fois l'année pour régler leurs alfaires domestiques), il n'en peut arriver de dommage, mais, au contraire, il résulte un grand bien de cette conduite. On peut même avancer qu'il y a moins de péril en cela qu'en ce qui se pratique dans un grand nombre des plus saints monastères, où les soeurs converses sortent et rentrent, vont et viennent pour les affaires de leurs maisons. Il y a aussi moins d'inconvénients que de recevoir de jeunes filles pour, les instruire, ce qui est néanmoins très-commun. Au reste, il est assez indifférent à une communauté, qu'une jeune enfant y soit admise pour y être instruite, ou qu'une veuve y demeure pour mettre à couvert sa chasteté : ceux qui connaissent les moeurs et le génie des François, confesseront que tout ceci est dans l'exacte vérité.

La troisième espèce de devoirs se rapporte non-seulement aux veuves qui ont un vrai dessein de renoncer au siècle, mais encore aux femmes mariées, qui, voulant mener une nouvelle vie en Jésus-Christ (cf. Col 3,3), et faire des confessions générales après quelques jours d'exercices spirituels, ont besoin de se retirer pendant ce peu de temps dans un lieu éloigné des embarras des choses séculières. Et, certes, on ne peut exprimer dignement les fruits abondants que produit cette sainte hospitalité ; car, par ce moyen, on pourvoit non-seulement au repos de ces personnes, mais aussi à la honte qu'elles ont de se faire connaître, honte assez ordinaire aux personnes du sexe ; et on met à couvert l'honneur et la pudeur. Pour cet effet on les envoie à une petite fenêtre munie d'un treillis de fer, qui a été pratiquée tout exprès pour la confession des soeurs, et où ces étrangères peuvent se confesser sans voir, ni être vues de personne ; et après y avoir reçu les instructions salutaires qui leur conviennent, elles vont les méditer à loisir avec quelqu'une des soeurs.

4. Or, s'il y a quelques pieux motifs pour lesquels les femmes puissent entrer dans les monastères, ces deux-ci doivent être du nombre ; bien entendu qu'on doit demander et obtenir par écrit l'approbation de l'ordinaire, ou de son vicaire général, et que cela ne peut avoir lieu qu'au cas qu'il n'en arrive aucun préjudice à la discipline régulière.

Que si on peut tirer du passé une conjecture pour le présent et l'avenir, il n'y a rien de plus saintement établi ni de plus utile que cette pratique; car, comme jusqu'à cette heure elle a eu un très-heureux succès, on doit espérer qu'elle l'aura encore par la suite.

Au reste, monseigneur le révérendissime archevêque de Lyon a un très-puissant intercesseur auprès de sa sainteté, savoir l'ambassadeur du roi très-chrétien ; les soeurs de cette ville, qui ont gagné l'affection de la sérénissime duchesse de Mantoue (cf. 935 ), sont soutenues de ses prières, qui sont d'un grand poids ; et moi, très-illustre cardinal, je ne veux que vous pour intercesseur, tant parce qu'il n'y a que vous du sacré collège que j'aie l'honneur de connoître, que parce que vous êtes instruit et en état de juger parfaitement des affaires de ces contrées qui sont en-deçà des monts, et de faire sentir au plus grand nombre de nosseigneurs vos confrères, qu'on doit traiter les affaires de la religion diversement, suivant la diversité des moeurs et la différence des régions. De plus, votre livre des Controverses me répond de votre charité compatissante pour ce pauvre diocèse, et cet aimable Benjamin que vous venez de mettre au jour ne me permet pas de douter de votre bienveillance envers les âmes dévotes.

C'est pourquoi, m'appuyant sur cette forte inclination de votre illustrissime et révérendissime seigneurie à favoriser les pieuses entreprises, je la supplie très-humblement, et je la conjure d'employer toute sa prudence et toute son autorité pour faire réussir celle-ci, pour laquelle je m'intéresse. Je vous prie de m'excuser et de m'aimer pour l'amour de Jésus-Christ, très-grand, très-illustre et très-excellent prélat, votre, etc.




F. de Sales, Lettres 1164