B. Paolo VI Omelie 24129

Noël, 24-25 décembre 1969: MESSE DE MINUIT

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Noël: la rencontre avec le Christ.

Cette célébration nocturne revêt un caractère symbolique. Elle est le symbole de l’homme qui marche dans la nuit et qui cherche. Il cherche une lumière, il cherche sa propre direction, il cherche la rencontre avec un Homme qui lui est nécessaire, un Homme qu’il lui faut absolument trouver.

Cela signifie que le sens profond de cette cérémonie inaccoutumée est, avant tout autre, une prise de conscience de nous-même. Qui sommes-nous ? Nous sommes des êtres humains qui marchons dans les ténèbres. Oui, si notre vie, sous tant d’aspects, est pleine de lumière: lumière de la pensée, de la science, de l’histoire et de l’expérience, lumière du progrès moderne, à un autre point de vue plus important et décisif, et qui nous concerne nous-mêmes, comme notre existence personnelle et notre destin -, cette même vie est dans l’obscurité. C’est l’obscurité du doute, qui semble tout envahir comme une nuit totale, l’obscurité de notre solitude intérieure, l’obscurité qui règne jusque sur le monde dans lequel nous vivons,. et que nous connaissons bien, mais qui devient toujours plus mystérieux à mesure qu’il se manifeste: qu’est-il réellement? Que signifie-t-il, au fond? Que vaut-il, en fine de compte? Voilà quelles sont nos ténèbres. Il y aurait de quoi gémir et désespérer si nous n’étions soutenus par une prodigieuse énergie intérieure qui nous pousse à poursuivre notre recherche, et par une joyeuse espérance qui, cette nuit, envahit et exalte nos esprits : l’espoir de trouver ce que nous cherchons, de trouver, disions-nous, l’Homme nécessaire, l’Homme qui sait tout sur nous-mêmes (cfr.
Jn 2,25), l’Homme qui peut nous sauver.

Dans notre recherche, nous ne sommes d’ailleurs pas dépourvus d’une certaine lumière qui éclaire nos pas et qui, cette nuit, nous a guidés jusqu’ici. C’est la lumière de la raison naturelle; c’est la lumière des traditions religieuses dans ce qu’elles ont de vrai et d’honnête; c’est surtout la lumière de notre tradition chrétienne, la lumière de notre éducation religieuse, la lumière de notre expérience spirituelle. Nous connaissons l’histoire de l’Evangile. Nous avons foi dans le Christ, sur le témoignage de cette voix prophétique séculaire qui s’appelle l’Eglise. Cette nuit est celle de la foi. Et qu’est-ce que la foi? La foi, c’est la rencontre avec le Christ, la foi, c’est l’accueil du Christ. Nous entendons résonner dans notre mêmoire une parole fatidique inscrite au frontispice du récit messianique, l’Evangile de saint Jean: «II est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu» (Jn 1,11). Ce fut une rencontre manquée. Et il est important de noter que lui aussi, le Christ, est à la recherche, à la recherche de l’humanité. Qu’il est long, le chemin qu’il a dû parcourir pour arriver jusqu’à nous! D’où vient-il? Il a dû franchir des abîmes démesurés, des dis tances infinies : «il descendit du ciel, et il a pris chair». Verbe ineffable de Dieu et Dieu lui-même, il s’est fait homme, pour se mettre à notre portée et rendre possible cette rencontre. Seul un amour sans limite, un amour divin, a pu imaginer et réaliser un tel plan. Et tel est le plan de notre religion: oui, c’est une rencontre, une communion. Mais il nous faut encore nous demander: comment se réalise cette venue du Christ jusqu’à nous, cet accueil que nous lui réservons? La réponse est toujours la même: cela se réalise dans la foi. Lui, Dieu, vient à nous revêtu de la nature humaine; et il viendra pour nous, longtemps après le moment historique de l’Evangile, caché sous le signe, à la fois révélateur et mystérieux, du sacrement. L’acceptons-nous? Croyons-nous?

Notre prière, en cette heure décisive, est celle-là même, psychologiquement si exacte, des disciples du Seigneur dans l’Evangile: «Augmente en nous la foi» (Lc 17,5). Nous remarquons en effet que la foi, cette adhésion vitale au Dieu incarné dans le Christ Jésus, comporte des degrés: elle peut être inerte et passive, elle peut être douteuse et intermittente, elle peut être laborieuse et en recherche (cfr. Matth. Mt 11,3), elle peut ‘être engagée dans cet effort dialectique bien connu: l’intelligence à la recherche de la foi; ou la foi à la recherche de l’intelligence. Elle peut connaître le drame de ce personnage de l’Evangile qui nous représente tous: «Je crois, Seigneur; mais viens en aide à mon incrédulité» (Mc 9,23). Pour être authentique, pour être efficace, la foi doit être entière, vivante, personnelle. La rencontre avec le Christ doit s’achever dans un «oui», qui nous le révèle comme le Maître, comme le Sauveur, comme Lui-même s’est défini, et comme nous voulons le reconnaître en ce jour de Noël et, dans une certaine mesure, en faire l’expérience: «Je suis la Voie, la Vérité et la Vie» (Jn 14,6).

A cet instant notre méditation s’interrompt et cesse d’être absorbée dans cette vision où nous a conduits la recherche de cette nuit: nous nous souvenons alors de la réalité, de l’autre réalité, extérieure et sensible, de la réalité concrète et expérimentale, dans laquelle se déroule effectivement notre vie naturelle. Il ne faudrait pas que cette méditation nous eût distrait, comme dans un songe, des conditions qui nous qualifient comme hommes de ce monde. Non, Messieurs. La foi, la vie chrétienne ne nous éloignent pas du contact normal avec l’expérience humaine qui nous est propre. Une telle affirmation mériterait un long discours: comment la vie surnaturelle du monde de la foi peut s’associer à la vie naturelle de notre milieu et de nos droits et devoirs personnels. Rien ne change apparemment. Mais c’est comme si la nuit était terminée et comme si la lumière du jour avait commencé à poindre, éclairant tout le cadre de notre cheminement dans le temps: toute chose, à la lumière de la foi, prend son vrai visage. «Tout ce qu’il y a de vrai, de digne, de juste, de beau, d’aimable, tout ce qui mérite l’estime . . . (cf. Ph 4,8) vient au grand jour. Tous les secteurs de la vie se définissent selon leur valeur propre; et au milieu de la scène - étonnante et dramatique, parfois douloureuse et mauvaise - du monde qui nous entoure et nous possède, l’homme, la personne humaine, se dresse et se découvre, souveraine et libre, dans une vérité nouvelle (cfr. Jn 8,32). Ainsi s’exprime l’Evangile de l’Incarnation. «A tous ceux qui l’ont reçu (le Christ), il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu» (Jn 1,12).

Voilà le miracle de Noël: la Naissance du Christ devient notre naissance. Le mystère de la Vie divine, jaillie du Christ, l’Homme-Dieu, se communique par voie de participation, non plus seulement par la foi, mais également par la grâce, à tous ceux qui l’auront accueilli, Lui le premier-né parmi nous tous, hommes devenus frères (cfr. Rm 8,29).

Et vous, Laïcs, qui vivez dans le siècle, qui revendiquez pour la sphère temporelle son autonomie; vous spécialement, Messieurs les Diplomates, qui représentez une puissance absolue dans son ordre, indépendante de toute autre autorité terrestre, fût-elle même celle de l’Eglise qui, elle, est au service de l’ordre surnaturel, ne craignez point pour votre souveraineté temporelle, car «non eripit mortalia, qui regna dat caelestia», il ne prend pas les royaumes de la terre, Celui qui donne le royaume du Ciel (Hymne de l’Epiphanie). Il n’est pas venu pour prendre, mais pour donner. Craignons et exultons en même temps: il est venu apporter un feu sur la terre, le feu de la charité. Et que désire-t-il, sinon que ce feu s’allume dans le monde (Lc 12,49): le feu de l’amour et de la paix.





Santo Natale, 25 dicembre 1969: SANTA MESSA NATALIZIA NELLA CAPPELLA PARROCCHIALE DI S. AGAPITO

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L'odierna solennità ci ricorda il Mistero della Incarnazione. È una realtà che non ha l’eguale, sbalordisce e sempre ci esalta: È il Signore, è Dio fatto Uomo. Se oggi tra gli uomini, come in altri tempi, vi sono coloro che negano o mettono in dubbio l’esistenza di Dio, sempre più valide sono le prove della sua realtà e della sua opera. Vi sono tante mirabili cose che noi ammettiamo e di cui godiamo pur senza vederle. Ebbene Dio c’è, esiste: da Lui tutto dipende e deriva: chi lo nega è nell’assurdo. Tra poco noi tutti ripeteremo: «Credo in Dio, Padre onnipotente, creatore del cielo e della terra . . .». E ne celebreremo la gloria.

Infatti, questo Dio invisibile, eterno, che avvolge il creato, ha valicato l’abisso che ci separa da Lui, ed è venuto tra noi. In quale modo? Ecco il presepio a ripresentarci l’avvenimento in Betlemme. Maria depone il Divino Pargolo, nato per opera dello Spirito Santo, nella mangiatoia degli animali. Poteva apparire ne! mondo in maniera più povera e squallida di quella prescelta? Certamente no. E allora, dinanzi a tanta benignità sono ovvie due domande: Perché e per che cosa è entrato nel mondo il Eiglio di Dio fatto Uomo? Nello stesso Credo è la duplice risposta: «Per noi uomini e per la nostra salvezza . . .».

Il Natale è festa grande - continua il Santo Padre - perché ricorda il fatto che Gesù è venuto sulla terra, assumendo le sembianze umane per avvicinare tutti noi; e proprio perché nessuno avesse timore o soggezione o addirittura diffidenza a causa della sua venuta, ha scelto, per nascere, il posto più umile, l’ultimo posto, là dove non è difficile a nessuno d’avvicinarlo. Ha voluto apparire a noi intenzionalmente piccolo ed è venuto al mondo umilmente, anche se l’umanità non aveva fatto nulla per andare incontro degnamente al suo amore. Nessuno gli aveva assicurato fedeltà; anzi, prima ancora che venisse, egli era stato dimenticato, offeso con il peccato.

Per venire fino a noi egli ha valicato lo stesso grande abisso che separava l’umanità dal Creatore. L’uomo era stato indegno del suo amore.

Egli è venuto proprio perché noi eravamo indegni; la nostra morte spirituale lo ha spinto a venire e a farsi povero e fragile come noi, tranne naturalmente che nel peccato. Anzi Egli è venuto per ognuno di noi. Si può ben ripetere con l’Apostolo: per me. Ognuno è stato oggetto di pensiero da parte di Dio. Egli ha voluto divenire fratello, collega, amico nostro. Ed è venuto per amore. Ciascuno di voi, dunque - prosegue Sua Santità - deve riflettere su questo; deve sentire dentro di sé: io sono stato amato da Dio. Quanto è felice un bambino, quando non tarda ad accorgersi che la sua mamma gli. vuol bene; e come esprime la sua gioia! E ancora: osservate un giovane che va cercando, nella immensa città, un po’ di lavoro. Come è triste quando vede che tutti gli voltano le spalle e non tengono conto della sua richiesta; ma quanto è, invece, felice allorché sul suo cammino incontra qualcuno che lo comprende, che lo invita ad aprire il cuore a buona speranza! Così è sul piano dei nostri rapporti con Dio, venuto per noi sulla terra: quanta gratitudine gli dobbiamo per il bene che ci ha dimostrato e sempre ci manifesta: un bene infinito, perché promana su Dio. Noi siamo sotto il cono della sua luce, illuminati dall’effusione dei suoi raggi che ci scrutano per metterci davanti a Lui, proprio perché Gesù Cristo è venuto per volerci bene. Dio, dunque, ci pensa; ci ama.

Ed ecco: in questo santissimo giorno del Natale l’annunzio ci viene ripetuto: il divino Amore per tutti noi. Avete sentito poco fa la lettura dell’Epistola nella quale San Paolo ricorda che oggi «è apparsa la bontà del Signore!». Il Natale va considerato, appunto, come un fiotto di bontà che si riversa su ogni uomo. Non possiamo, davvero, rimanere inerti, indifferenti di fronte al mistero di questo amore che ci insegue e ci accompagna, in un mondo dove la gente non si comprende e dove tutti cercano di eliminare gli altri o almeno difendersi da coloro con i quali si convive, in un mondo fatto di indifferenza, se non addirittura di odio. Invece il Signore ci vuole ed invita, ci capisce, ci chiama per nome, suggerisce al nostro cuore parole attraverso le quali sentiamo chiaramente di essere degli eletti e prediletti nel senso più alto e più vero di questa realtà.

Sentiamo, quindi, profondamente l’insegnamento particolare del Natale 1969 e della sua presenza a S. Agapito. Il Papa ricorda alla folla degli umili che Cristo si è fatto simile a loro, ha voluto prendere, Egli, il Figlio di Dio, la statura dell’uomo, assumere le sue miserie, i suoi bisogni, addossarsi perfino i suoi peccati. È venuto non per chiedere, ma per dare; è venuto per mettersi in una relazione con Lui che diventa misteriosa, stupenda, e che è il centro della fede. È venuto - qui è la risposta alla seconda domanda - non per chiedere, ma per dare; per essere pane e nutrimento dell’uomo; per essere con lui in comunione, cioè per fondersi in lui, come dice San Paolo: «Non sono più io che vivo, ma è Cristo che vive in me!».

Possiamo soffermarci sui motivi di così ardente Carità: Gesù Cristo è venuto sulla terra per essere conosciuto e capito dall’uomo, si è rivelato prendendo le sue sembianze e dire: Guarda quest’uomo e vedrai Dio! Lo ha detto, del resto, il Divino Maestro nell’ultima cena: «Chi vede me, vede il Padre mio». D’altra parte, il Signore diventa esigente quando chiede all’uomo ciò che c’è di più suo e di più prezioso in lui, il suo cuore. Così Gesù è venuto per essere compreso, amato, corrisposto. Qui, attraverso il diaframma della natura umana, il Salvatore diventa esigente: vuole, in realtà, che noi lo amiamo. Dice a ogni redento: dammi il tuo cuore. Questo è il cristianesimo che fa amare Dio oltre gli affanni e le preoccupazioni terrestri, anche attraverso i dolori che spesso incontrano, e quanto è addirittura difficile vivere nella alternativa di dolorose esperienze.

In tutto ciò è il ricordo del Natale che il Papa intende lasciare ai cari ascoltatori: il Signore è venuto per amarvi e per essere riamato: non respingete tale richiesta di amore, quando Egli bussa al vostro cuore per chiedervi la vostra persona, la vostra anima, non per rubarvela, non per rendervi schiavi, non per farvi perdere, come oggi si dice con linguaggio solenne, la vostra personalità, ma per darvi, invece, una felicità completa. Si può essere, infatti, malati, si può essere poveri, ma nello stesso tempo sentire l’adorabile voce che ripete: «Beati voi che siete poveri».

Orbene, sembra umanamente inconcepibile dire questa parola oggi anche a voi; eppure, se voi amate Cristo e avete capito qualche cosa di lui, non potrete non essere felici, né giammai vi mancherà una grandezza di animo, una dignità interiore, una coscienza umana. Di conseguenza, vi sentirete davvero felici, assurgendo a una statura che nessuna professione, o carriera, potenza, ricchezza potrà dare. Allora, vi sentirete uomini elevati al privilegio d’essere figli di Dio, amati da Dio, anche se vivete in difficoltà, in povertà e nella continua sofferenza. Questa - conclude il Santo Padre - non è parola mia, ma l’eco di una Parola che trascende la sua umile persona, e domina il mondo: «Beati voi, perché vostro è il regno dei cieli». Questo è il Natale. Siate buoni, attenti a ben accogliere il grande messaggio, e sarete felici con la benedizione del Successore di Pietro, con la benedizione stessa di Dio.




OMELIE 1970




Giovedì, 1° gennaio 1970: SOLENNITÀ DELLA SANTA MADRE DI DIO

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Figli e Fratelli,

Siamo qui riuniti per aprire il nuovo anno civile con l’augurio, con il proposito, con la speranza della pace. Con la preghiera per la pace. È la pace un ideale che più d’ogni altro dovrebbe riflettersi nella realtà della vita umana, perché assomma e favorisce ogni bene a cui l’umanità può aspirare, tanto nell’ordine personale, che familiare, sociale, politico, nazionale e internazionale, temporale ed ultra-terreno. Ne abbiamo sempre bisogno; anzi a mano a mano che la nostra civiltà cresce e si afferma e che si arricchisce, si sviluppa, e perciò si complica di cognizioni, di strumenti, di istituzioni, di questioni, di aspirazioni ..., aumenta il bisogno d’un ordine, d’una pace, che assicuri e promuova la giusta e felice complessità della nostra vita, sia personale, che collettiva, a tutti i livelli, a cominciare da quello interiore della nostra coscienza (come si può vivere bene, da uomini, da cristiani, senza la coscienza in pace?), per salire agli altri piani, nei quali la nostra vita si svolge fra molti rapporti (che per essere buoni esigono d’essere pacifici), tra tanti problemi (che restano aperti e tormentosi, se non sono risolti in pace), fra mille difficoltà (che tutte vogliono essere superate con la pace), fra innumerevoli dolori e malanni (a cui la pace soltanto può portare giusto ed efficace rimedio).


NOME GRANDE E BENEDETTO

Vogliamo dare la visione di questa universalità della pace, quasi per avere in questo nome grande e benedetto la sintesi della nostra concezione ottimista sul mondo, in cui viviamo, e sul tempo, che oggi nel nostro computo convenzionale, seguace a suo modo di quello solare, si apre in un nuovo corso, in un anno. La pace essere il segno del tempo che viene, l’augurio per ogni nostra futura vicenda, il programma della nostra storia.

Diciamo quest’oggi una cosa sola: la pace è dovere.

Come ognuno vede, abbinare il concetto di pace a quello di dovere rende grave la nostra riflessione, e sembra togliere alla visione idilliaca della pace grande parte della sua serenità; certo la spoglia da ogni eventuale ed equivoca parentela con la mollezza e con la viltà. Perché ogni dovere comporta uno sforzo, che non siamo sempre disposti a compiere; esige una di cui spesso ci manca l’energia, e spesso anche il desiderio. Ma noi, dopo aver compreso in qualche misura come la pace stia al vertice dell’umana costruzione, ripetiamo: la pace è dovere. Dovere grave.

Sorge forse spontaneamente nell’animo una risposta liberatrice da quella gravità: sì, è dovere; ma non ci riguarda. Riguarda i Capi, riguarda i responsabili della guida d’una comunità, e specialmente quelli rivestiti d’una responsabilità internazionale. nelle Nazioni e fra le Nazioni, che sorgono i conflitti contrari alla pace; noi, dicono i privati, stiamo a vedere; che cosa può fare un individuo da solo, ovvero un gruppo ristretto ed estraneo, per mettere pace nei rapporti interni d’un Popolo, o nei rapporti esterni fra i Popoli? tocca ai Politici, tocca ai Diplomatici; tocca ai Governi; si potrebbe dire, per fare della pace un sinonimo d’un beato ed egoista disinteresse.


«SCUOTERE I CARDINI DI INVETERATI PREGIUDIZI»

Sì, la pace è dovere dei Capi. Ma non solo dei Capi! Oggi !a società, che si organizza democraticamente, attribuisce poteri e doveri a tutti i membri della comunità. E se anche così non fosse, resterebbe vero che la pace è dovere di tutti, sia perché la pace non ha il suo regno solo nella politica, ma lo ha in tante altre sfere inferiori che, in pratica, impegnano anche di più la nostra personale responsabilità; e sia perché la pace ha la sua operatrice sorgente nelle idee, negli animi, negli orientamenti morali, ancor prima che nell’attività esteriore. La pace ancor prima d’essere una politica, è uno spirito; ancor prima di esprimersi, vittoriosa o vinta, nelle vicende storiche o nelle relazioni sociali, si esprime, si forma, si afferma nelle coscienze, in quella filosofia della vita, che ciascuno deve procurare a se stesso, come lampada ai suoi passi nei sentieri del mondo e nei casi dell’esperienza.

La qual cosa, Fratelli e figli carissimi, significa che la pace esige un’educazione. Lo affermiamo qui, all’altare di Cristo, mentre stiamo celebrando la S. Messa rievocatrice della Sua Parola e rinnovatrice in forma incruenta e sacramentale del suo sacrificio pacifica-tore del cielo con la terra; qui, come discepoli, come alunni, sempre bisognosi di ascoltare, di apprendere, di ricominciare il tirocinio della nostra cioè della trasformazione della nostra istintiva e pur troppo tradizionale mentalità. Bisogna scuotere i cardini di inveterati pregiudizi: che la forza e la vendetta siano il criterio regolatore dei rapporti umani; che ad un’offesa ricevuta debba corrispondere altra, e spesso più grave offesa: «. . . occhio per occhio, dente per dente . . .» (
Mt 5 Mt 38) che l’interesse proprio debba prevalere su quello altrui senza tener conto dei bisogni degli altri e del diritto comune . . . Bisogna mettere alla radice della nostra psicologia sociale la fame e la sete della giustizia, insieme con quella ricerca di pace, che ci merita il titolo di figli di Dio (Cfr. Matth. Mt 5, 6, 9). Non è utopia, è progresso, oggi più che mai reclamato dall’evoluzione della civiltà, e dalla spada di Damocle d’un terrore sempre più grave e sempre più possibile, che le pende sul capo. Come la civiltà è riuscita a bandire almeno in linea di principio la schiavitù, l’analfabetismo, le epidemie, le caste sociali . . . .malanni cioè inveterati e tollerati come fossero inevitabili e insiti nella triste e tragica convivenza umana, così bisogna riuscire a bandire la guerra. la buona creanza dell’umanità che lo esige. È il tremendo e crescente pericolo d’una conflagrazione mondiale che lo impone. Non abbiamo, noi singoli e deboli mortali, alcun mezzo per scongiurare ipotesi di catastrofi devastatrici di dimensioni universali? Sì, che li abbiamo: abbiamo il ricorso all’opinione pubblica, la quale in questo frangente diventa espressione della coscienza morale umana; e tutti sappiamo quale ne può essere la salutare potenza. Abbiamo il nostro singolare e personale dovere: essere buoni, che non vuol dire essere deboli; dire essere promotori del bene; vuol dire essere generosi, vuol dire essere capaci di rompere con la pazienza e col perdono la triste e logica catena del male; vuol dire amare, cioè essere cristiani.

Abbiamo noi un’altra risorsa, la quale può avere il potere di muovere le montagne (Cfr. Matth. Mt 17,20 Mt 21,21): ed è l’innesto della causalità divina nel gioco misterioso della causalità naturale e della libertà umana; e questa risorsa è come una moneta a due facce: una faccia è la preghiera (Cfr. Matth. Mt 7,7), l’altra è la fede (Cfr. Jc 1,6). Quale sia il risultato di forza spirituale, propria della preghiera con la fede, non potremo sempre misurare con i metodi sperimentali del nostro mondo sensibile e storico; pretendere ciò sarebbe concepire e strumentalizzare l’azione divina come un’energia cosmica a nostra arbitraria disposizione; non così si svolge il disegno della misericordia divina, penetrante nelle nostre vicende temporali. Ma gli effetti non mancheranno; la preghiera della fede non resterà delusa, e fors’anche sarà esaudita in misura sovrabbondante, anche se ora resta a noi nascosto il quando ed il come. Ma il Signore, Lui stesso, ci ha esortato a fare ricorso a questo potenziale aiuto, così confessando noi ad un tempo la nostra radicale insufficienza a raggiungere la nostra salvezza e la onnipotente bontà del Padre «a liberarci dal male» (Mt 6,13), anzi a convertire in nostro vantaggio le nostre stesse sventure e le nostre stesse sofferenze (Cfr. Rm 8,28).


LA CONCORDIA SIA LA LEGGE DELLE NUOVE GENERAZIONI

Ed è questo pensiero, alla fine, che ora qui ci raccoglie a pregare con vivacità di fede Cristo, «nostra pace» (Ep 2,14), Cristo, «Principe della pace» (Is 9,6), Cristo, che nascendo fa annunciare dagli Angeli «la pace in terra» (Lc 2,14), Cristo, che, risuscitato, ripete ai suoi il saluto felicissimo «pace a voi» (Jn 20,19 Jn 20,21), che voglia ascoltare, oltre ogni nostro merito, la nostra invocazione: «dirigi i nostri passi sulla via della pace»! (Lc 1,79)

Così Ti preghiamo:

Signore, noi abbiamo ancora le mani insanguinate dalle ultime guerre mondiali, così che non ancora tutti i Popoli hanno potuto stringerle fraternamente fra loro;

Signore, noi siamo oggi tanto armati come non lo siamo mai stati nei secoli prima d’ora, e siamo così carichi di strumenti micidiali da potere, in un istante, incendiare la terra e distruggere fors’anche l’umanità; Signore, noi abbiamo fondato lo sviluppo e la prosperità di molte nostre industrie colossali sulla demoniaca capacità di produrre armi di tutti i calibri, e tutte rivolte a uccidere e a sterminare gli uomini nostri fratelli; così abbiamo stabilito l’equilibrio crudele della economia di tante Nazioni potenti sul mercato delle armi alle Nazioni povere, prive di aratri, di scuole e di ospedali;

Signore, noi abbiamo lasciato che rinascessero in noi le ideologie, che rendono nemici gli uomini fra loro: il fanatismo rivoluzionario, l’odio di classe, l’orgoglio nazionalista, l'esclusivismo razziale, le emulazioni tribali, gli egoismi commerciali, gli individualismi gaudenti e indifferenti verso i bisogni altrui;

Signore, noi ogni giorno ascoltiamo angosciati e impotenti le notizie di tre guerre, ancora accese nel mondo;

Signore, è vero! noi non camminiamo rettamente!

Signore, guarda tuttavia ai nostri sforzi, inadeguati, ma sinceri, per la pace nel mondo! Vi sono istituzioni magnifiche e internazionali; vi sono propositi per il disarmo e per la trattativa;

Signore, vi sono soprattutto tante tombe che stringono il cuore, famiglie spezzate dalle guerre, dai conflitti, dalle repressioni capitali; donne che piangono, bambini che muoiono; profughi e prigionieri accasciati sotto il peso della solitudine e della sofferenza; e vi sono tanti giovani che insorgono perché la giustizia sia promossa e la concordia sia la legge delle nuove generazioni;

Signore, Tu lo sai, vi sono anime buone che operano il bene in silenzio, coraggiosamente, disinteressatamente e che pregano con cuore pentito e con cuore innocente; vi sono cristiani, e quanti, o Signore, nel mondo che vogliono seguire il Tuo Vangelo e professano il sacrificio e l’amore;

Signore, Agnello di Dio, che i peccati del mondo, dona a noi la pace.






Domenica, 25 gennaio 1970: CANONIZZAZIONE DI MARIA SOLEDAD TORRES ACOSTA

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Venerati Fratelli e diletti Figli!

In quest’ora di tribolazione per la Chiesa e di amarezza per Noi, ecco un momento di grande consolazione: Maria Soledad Torres Acosta è riconosciuta e proclamata Santa, è iscritta nell’albo dei Santi, è presentata a tutta la Chiesa terrestre come appartenente alla Chiesa celeste, ella è dichiarata degna del culto di venerazione, perché per sempre e totalmente unita a Cristo risorto e partecipe della sua gloria. Questo vuol dire l’atto straordinario e solenne, che ora abbiamo compiuto; abbiamo canonizzato questa beata figlia della Chiesa, e Noi sentiamo la luce, il fascino, il mistero della santità irradiare sopra di noi, sopra questa assemblea esultante, sopra la terra, che fu patria della nuova Santa, la Spagna, sopra la famiglia religiosa da lei fondata, le Serve di Maria Ministre degli Infermi, sopra la Chiesa intera, sopra il mondo. Benediciamo il Signore. Ascoltiamo la voce che discende dalle profondità dei cieli, e facciamole eco con la nostra: «Alleluia! Perché il Signore Iddio nostro onnipotente vuole regnare. Rallegriamoci ed esultiamo, e diamo a lui gloria; poiché sono giunte le nozze dell’Agnello, e la sua sposa s’è abbigliata, e le fu dato d’indossare bisso splendente e candido. Il bisso (questa nitida e finissima veste), infatti, sono le opere giuste dei Santi» (
Ap 19,6-8). È questa la voce della Apocalisse, dell’ultima rivelazione, che svela il senso estremo delle cose, e la sorte della nostra salvezza finale. È una voce misteriosa, ma chiara, la quale ci dice finalmente il segreto, il valore della santità.

La santità si manifesta finalmente come pienezza di vita, come felicità sconfinata, come immersione nella luce di Cristo e di Dio, come bellezza incomparabile ed ideale, come esaltazione della personalità, come trasfigurazione immortale della nostra esistenza mortale, come sorgente di ammirazione e di letizia, come conforto solidale con il nostro faticoso pellegrinaggio nel tempo, come nostra pregustazione inebriante della «comunione dei santi», cioè della Chiesa vivente, che, sia nel tempo sia nell’eternità, è del Signore (Cfr. Rm 14,8-9).

Un fenomeno di questa visione ci sorprende specialmente in questo momento; ed è il duplice aspetto della santità: l’aspetto che essa acquista in paradiso, e l’aspetto, ch’essa presenta nella scena del mondo attuale. Sono due aspetti d’una medesima realtà morale, delle opere della santità, come ci indica il testo della Sacra Scrittura, ora da Noi citato. Le opere compiute in questa vita conservano il loro valore nell’altra: Opera enim illorum sequuntur illos, dice ancora l’Apocalisse di coloro che sono morti nel Signore (Ap 14,13); ma esse, le opere, rivestono ben diversamente chi le compie quaggiù, che non lassù; lassù di splendore e di gaudio; quaggiù invece: come appariscono? come sono? È il perenne Vangelo delle beatitudini, che lo dice nel suo drammatico linguaggio: quaggiù la santità è povertà, è umiltà, è sofferenza, è sacrificio; cioè imitazione di Cristo, Verbo di Dio fatto uomo, nella sua Kénosis, nella sua duplice umiliazione dell’Incarnazione e della Redenzione.


VITA SEMPLICE E SILENZIOSA

Questo confronto fra i due aspetti della santità produce in noi un vivissimo interesse, quello di conoscere prima, d’imitare poi la vita temporale di chi, proprio per merito di essa, gode ora della vita eterna. Nasce di qui l’agiografia, cioè lo studio delle biografie dei Santi, studio che faremmo bene tutti a riprendere con maggiore passione, e con le discipline moderne della critica storica, dell’analisi psicologica, mistica e ascetica, dell’arte narrativa, della valutazione ecclesiale. Ne abbiamo ancor oggi tanto bisogno, e ne possiamo trarre istruzione e conforto.

Viene spontanea la domanda: com’è la vita di Maria Soledad? Com’è la sua storia? Com’è diventata Santa? Impossibile, senza dubbio, per Noi dare risposta a questa domanda e fare qui il panegirico di Maria Soledad. Troverete nei libri, che narrano la sua vita, come soddisfare questa legittima e lodevole curiosità. Si tratta del resto d’una vita semplice e silenziosa, che due grandi parole possono riassumere: umiltà e carità. Una vita tutta tesa nell’intensità della vita interiore, nella fatica della fondazione d’una nuova famiglia religiosa, nella imitazione di Cristo, nella devozione alla Madonna, nel servizio degli Infermi, nella fedeltà alla Chiesa.

Ma se la biografia di Maria Soledad non ci offre le singolarità spesso avventurose e prodigiose, né la ricchezza di parole e di scritti, che distinguono altre figure di Sante, il suo mite e puro profilo presenta alcune caratteristiche, a cui ci sembra doveroso qui accennare.

Maria Soledad è una Fondatrice, la Fondatrice d’una Famiglia religiosa, molto numerosa e molto diffusa. Ottima e provvida Famiglia. Così che Maria Soledad si inserisce in quella schiera di Sante ed intrepide Donne, che nel secolo scorso fecero scaturire nella Chiesa fiumi di santità e di operosità; interminabili processioni di vergini consacrate all’unico e sommo amore di Cristo, e tutte rivolte al servizio intelligente, indefesso, disinteressato del prossimo. Voi le conoscete, le trovate dappertutto; superfluo che Noi ora ve ne descriviamo la magnifica espansione. La vitalità della Chiesa, la sua fecondità, la sua audacia, la sua bellezza, la sua poesia, la sua santità sono splendidamente documentate in questa irrompente fioritura di Famiglie religiose, femminili specialmente, che hanno intessuto la storia, si può dire, della vita cattolica in questi ultimi tempi. Fra queste Famiglie elette ed operose si inserisce quella delle Serve di Maria di Santa Maria Soledad. Si inserisce a tal punto che potremmo considerare in essa il tipo di questa immensa e multiforme espressione di vita religiosa, che, nonostante le specifiche peculiarità di ogni singolo Istituto, sembra ricalcata sopra un modello comune, una formula sostanzialmente eguale per tutte le nuove fondazioni dell’ottocento, così che oggi, nel fervore e nella eccitazione del rinnovamento della vita religiosa e nella ricerca, alle volte troppo critica e alquanto fantasiosa, di nuove formule di consacrazione alla sequela di Cristo, sorge la questione se il paradigma, di cui stiamo ammirando un insigne esemplare, sia esatto in se stesso e ancora valido per il nostro tempo.

Davanti alla figura di S. Maria Soledad ed alla legione delle sue figlie Noi siamo felicemente in dovere di rispondere affermativamente. Senza escludere che l’interpretazione della vocazione alla perfetta e totale sequela del Maestro Gesù ammetta, con quelle storiche e classiche, che hanno preceduto lo schema di vita religiosa come quello che abbiamo davanti, altre nuove espressioni degne di fiorire nel giardino della Chiesa e di misurarsi con i bisogni e nelle forme del nostro tempo, Noi confermiamo il Nostro suffragio al paradigma di vita religiosa realizzato principalmente nel secolo scorso e in quello presente. I caratteri peculiari, che lo descrivono specificamente, giustificano e glorificano questo tipo di ricerca della perfezione cristiana; e cioè: il distacco pratico ed ascetico dalla comune vita secolare, alla quale oggi invece molti danno la preferenza; la vita comune organizzata nella osservanza dei consigli evangelici della povertà, della castità e dell’obbedienza; il primato gelosamente conservato alla vita interiore, alla preghiera, al culto divino, all’amor di Dio, in una parola, la dedizione senza limiti e senza calcoli egoistici a qualche opera di carità; e finalmente l’adesione profonda ed organica alla santa Chiesa. Questi caratteri basilari, che costituiscono uno stato di vita qualificato dallo sforzo verso la perfezione cristiana, sono autenticamente conformi alle esigenze del Vangelo, e sono tuttora validi a definire e ad avvalorare la vita religiosa per il nostro tempo. La Congregazione delle Serve degli Infermi, nel nome e nell’esempio della sua Santa Fondatrice, merita questo Nostro riconoscimento.


UN CAMPO NUOVO PER LA CARITÀ

E ne merita un altro, quello che specificamente la definisce come Istituto religioso dedicato all’assistenza degli Infermi. Questa è la scelta che esprime, impegna ed illustra la carità di Maria Soledad e della sua progenie spirituale.

Si potrà dire: non è scelta nuova, non è scopo originale. La cura della sofferenza fisica, e con quella fisica la cura quasi da sé risultante della indigenza spirituale, ha interessato la carità di molte altre istituzioni religiose immensamente benemerite nell’esercizio amoroso e generoso delle «opere di misericordia». È vero; e perciò classificheremo le Ministre degli Infermi nell’eroico esercito delle Religiose consacrate alla carità corporale e spirituale; ma non dobbiamo trascurare un rilievo specifico proprio del genio cristiano di Maria Soledad, quello della forma caratteristica della sua carità, e cioè dell’assistenza prestata agli Infermi nel loro domestico domicilio; forma questa che nessuno, a Noi pare, aveva ideato in maniera sistematica prima di lei; e che nessuno prima di lei aveva creduto possibile affidare a delle Religiose appartenenti a Istituti canonicamente organizzati.

La formula esisteva, fin dal messaggio evangelico, e quale! semplice, scultorea, degna delle labbra del divino Maestro: Infirmus, et visitastis me; Io, dice Cristo, misticamente personificato nella umanità sofferente, Io ero ammalato, e voi mi avete visitato (Mt 25,36). Ecco la scoperta d’un campo nuovo per l’esercizio della carità, ecco il programma di anime totalmente consacrate alla visita del prossimo sofferente. Non è in questo caso il prossimo sofferente che va in cerca di chi lo assista e lo curi, non è lui che si lascia trasportare nei luoghi e nelle istituzioni, dove l’infelice è accolto e circondato dalle premure sanitarie saggiamente e scientificamente predisposte; è invece l’angelo della carità, la Serva volontaria che va in cerca di lui, nella sua dimora, nel focolare dei suoi affetti e delle sue abitudini, dove la malattia non lo ha privato dell’ultimo bene superstite, la sua individualità, la sua libertà. Non è questa una semplice finezza della carità; è un metodo che indica una penetrazione acuta sia della natura propria della carità, ch’è quella di cercare il bene altrui, e sia della natura del cuore umano, geloso, anche quando riceve, della propria sensibilità, della propria personalità. Qui è un lampo di sapienza sociale, che precede le forme tecniche e scientifiche dell’assistenza sanitaria moderna, e che, per essere gratuitamente effusa a chiunque abbia per chiederla il titolo del bisogno e del dolore, ci dimostra, ancora una volta, l’incomparabile originalità della carità evangelica. Maria Soledad diventa precorritrice e maestra della più consumata sollecitudine assistenziale e sanitaria del nostro umanesimo sociale. Tutti le dobbiamo essere riconoscenti; tutti dobbiamo benedire il servizio provvidenziale, ch’ella, seguita poi da non poche similari iniziative, ha inaugurato.

Y aquí Nos gustaría individuar, en la historia de esta Santa, otro carácter distintivo que ha pasado a ser herencia común de su Familia religiosa. Pero no nos es fácil definirlo aunque nos parece evidente. Y es el tesoro espiritual propio de su formación española. Su tierra gloriosa y bendita infundió en esta Santa y después, por derivación insensible pero vital, en sus hijas fieles, algo del «humus» de la España católica. No pensamos ahora en la riqueza del talento y del sentimiento que la historia y la literatura nos describen sobre el espíritu castellano, el pundonor caballeresco, el sentido de grandeza y la extraordinaria pasión de lo trágico y de lo humorístico. Pensamos más bien en lo connatural de un pueblo fuerte y de su historia venturosa, con el sentido religioso, más aún, cristiano, más aún, católico; pensamos en su aptitud para las ascensiones místicas hasta las expresiones absolutas del «todo y nada»; pensamos en su tendencia al extremismo moral, es decir, el heroísmo, y al religioso, es decir, la santidad; pensamos en su humanidad lírica y profunda, que desdeña cualquier mezquindad y milita por una plenitud de personalidad moral, pronta a la lucha, al amor, al sacrificio . . . Pensamos no equivocarnos al hallar en el humilde perfil de María Soledad algún rasgo de esta nobleza nativa, de esta magnanimidad vivida, que imprimen en la figura de la Santa y, por reflejo, en su Instituto, algo de extraordinariamente bello y universal. En ella encuentran España y la Iglesia su recíproca simpatía, su gloria común, su respectiva vocación al amor de nuestro Señor Jesucristo.

En este día tales son al menos nuestros vivísimos votos.

Ai pellegrinaggi della Spagna

Venerables Hermanos, amadísimos Hijos e Hijas:

Cuando aún resuenan en esta Basílica las expresiones de paz y de bendición que, desde el Altar, os hemos dirigido en nombre del Señor, Nuestros labios y Nuestro corazón vuelven a abrirse para daros un saludo deferente de bienvenida y de gratitud por vuestra presencia que, bien lo sabemos, es un tributo de veneración a la nueva Santa y de homenaje delicado a cuanto nuestra humilde persona significa.

Sois muchos y muy cualificados. Querríamos citaros personalmente, uno a uno. Consentid que lo hagamos con los Señores Cardenales de Santiago de Compostela, de Sucre y de Pamplona; con el Señor Arzobispo de Madrid-Alcalá, cuya Arquidiócesis - cuna de Santa María Soledad - vive alborozada este día; con el de Valencia donde la Santa dió ejemplos de intrépida caridad; con los de La Paz, Santo Domingo y San Juan de Puerto Rico, cuyas comunidades cristianas siguen beneficiándose del ministerio amoroso de las «Siervas de María». Vemos también a otros dilectísimos Hermanos en el Episcopado de España, Francia, Portugal, Italia y América, cuyos nombres los pronuncia en silencio nuestro afecto. A todos nuestra benevolencia «in osculo sancta» por vuestra inequívoca comunión con nós, nuestra estima por vuestro ardiente celo pastoral.

No podemos dejar de mencionar a cuantos aquí se encuentran revestidos de autoridad o de representación; en particular, a quienes dignamente integran las Misiones Extraordinarias que el Gobierno Español y el Ayuntamiento de Madrid han designado para asistir a la ceremonia que acabamos de celebrar. Más aún, Nos sentimos en el grato deber de decirles nuestro aprecio por su distinguida presencia y de expresarles nuestros mejores votos.

¿Cómo no referirnos asimismo a los carísimos Sacerdotes, Religiosos, Religiosas y fieles que contemplamos tan numerosos y devotos en esta piadosa asamblea, y asegurarles toda la efusión de nuestro ánimo que los alienta y bendice? Estos sentimientos se hacen felicitación para las Siervas de María, Ministras de los Enfermos, cuya Fundadora evoca y sintetiza la trayectoria luminosa de todo su Instituto y lo compromete a seguir las huellas de fe, de humildad y de servicio, huellas de un sendero que llevó a María Soledad a la jubilosa gloria beatífica.

Nuestro espíritu, rebosante de satisfacción, tendría mucho que añadir a la homilía apenas pronunciada. Recordando los orígenes de esa mujer singular que hoy veneramos, nos limitamos a ratificar nuestra admiración por su patria terrena, la entrañable España, hogar y fragua de virtudes, que inagotablemente ha ido poniendo a través de los siglos, con sus grandes santos, jalones sublimes en la marcha de su historia y en el camino de la Iglesia peregrinante. Y esto, aun en épocas difíciles como la vivida por la nueva Santa. Ella, junto con San Antonio María Claret, Santa María Micaela, Santa Joaquina de Vedruna, es un testimonio fehaciente de la Providencia que hizo brotar copiosos frutos de santidad en medio de un siglo, turbulento para la Iglesia en esa siempre recordada Nación. Aquí, junto a la Tumba de San Pedro, ante la cual se postró en el ocaso del ochocientos Santa María Soledad; aquí, sobre esta piedra de fe y de unidad, tenemos presente históricamente a la Iglesia de la España de ayer, a la de hoy tan rica de piedad y de obras apostólicas, y proféticamente a la del mañana, para que el Señor la siga guiando amorosa y fecundamente.

No podríamos acabar, Venerables Hermanos y amadísimos Hijos e Hijas, sin invitar a un examen de conciencia que culmine en un propósito. ¿Qué debe hacer cada uno para traslucir los ejemplos que con gran actualidad nos ofrece esta Santa? Como ella, rebosemos de amor divino para volcarlo en los hermanos; captemos las angustias y las legítimas exigencias de los demás, con gran sensibilidad social; escuchemos permanentemente, con absoluta disponibilidad, despojados de voluntades egoistas y de cálculos humanos, la voz de Dios que nos hará descubrir los signos verdaderos de su presencia ye de su voluntad, esos signos que son una invitación y un estímulo para que cada uno, fiel y valientemente, viva su propia vocación cristiana que, en síntesis, es caridad.

Así lo pedimos a Dios, por intercesión de Santa María Soledad, y a ello incita Nuestra amplia Bendición Apostólica.








B. Paolo VI Omelie 24129