Pie XII 1949 - LETTRE A L'UNIVERSITÉ DU SACRÉ-COEUR DE MILAN


LETTRE A M. LE CHANOINE J. CARDYN

AUMONIER GÉNÉRAL DE LA JEUNESSE OUVRIÈRE CHRÉTIENNE

(21 mars 1949) 1

La Jeunesse Ouvrière Chrétienne jut fondée à Bruxelles par M. l'Abbé J. Cardyn, en 1924. A l'occasion du vingtcinquième anniversaire de cette fondation, Pie XII envoya la lettre suivante :

Parmi les joies que la Providence semble vouloir Nous réserver à l'occasion de la prochaine Année Sainte, c'en sera une particulièrement douce à Notre coeur — affligé par ailleurs de toute sortes de peines et de soucis — que la coïncidence de ce grand jubilé de toute la chrétienté avec celui par lequel Nos fils et filles de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne célébreront les vingt-cinq ans de leur cher et glorieux mouvement. Qui eût pu penser, lorsque vous jetiez en terre belge, il y a un quart de siècle, au milieu de difficultés et de contradictions innombrables, les premiers fondements de cet édifice, qu'il prendrait en peu d'années, de si vastes proportions et s'étendrait bientôt non seulement à la Belgique, et à un grand nombre de nations d'Europe, mais jusque dans la lointaine Amérique et presque dans le monde entier ?

Le Pape insiste sur la portée générale du mouvement de la jeunesse ouvrière chrétienne :

C'est qu'il venait à son heure dans le plan de la Providence, pour aider à la solution d'un problème, qui n'est pas spécial à Une région, ou à un continent ! celui que pose de nos jours devant la conscience chrétienne le sort de tant

de travailleurs menacés dans les plus précieux de leurs biens : la foi en Dieu, la vie surnaturelle et le salut éternel de leurs âmes. Les donner ou les redonner — en commençant par les jeunes — au Christ et à l'Eglise, tel fut dès le début, l'idéal qui vous anima et que vous sûtes faire passer dans des milliers de coeurs droits et généreux.

Il esi agréable, dès aujourd'hui, de dresser le bilan d'activité de ces 25 années :

Les résultats, Nous les avons sous les yeux : ce sont ces admirables phalanges de militants et de militantes, dont l'Eglise est légitimement fière, voyant en elles une promesse et une garantie pour la rechristianisation du monde du travail.

Il était bon que les fruits du dévouement intense et souvent obscur de ces disciples du Christ fussent révélés et manifestés au grand jour, comme ils vont l'être à l'occasion de ce Congrès jubilaire.

Mais beaucoup plus encore que son extension dans l'espace — dont témoignait déjà de façon si éclatante la récente Semaine d'étude de Montréal, avec ses délégués de 42 nations — ce que montrera au monde la J. O. C, en cette rencontre mémorable, et ce qui fait sa véritable grandeur, c'est la formation chrétienne profonde, c'est l'ardeur apostolique et conquérante qu'elle a su donner à ses adhérents, plaçant comme un levain, en pleine pâte, ces jeunes hérauts de la bonne cause, qui confessent intrépidement leur foi en face de ceux qui ne l'ont plus, la méprisent ou la combattent, Nous apprécions trop les mérites de ces jeunes travailleurs et travailleuses qui, sans se soucier des moqueries ou des brimades, poursuivent avec persévérance leur oeuvre de conquête, pour ne pas leur décerner ici les louanges auxquelles ils ont droit. Qu'ils continuent, qu'ils ne ralentissent pas leur élan ; les conditions du moment, en ce tournant décisif de l'histoire, réclament aujourd'hui plus impérieusement que jamais leur apostolat.

Demain, la classe ouvrière jouera encore un rôle plus important dans la vie sociale :

Il est trop évident, en effet, que si chaque condition sociale a son rôle important à jouer dans une transformation du monde comme celle qui s'opère de nos jours, la classe ouvrière, en ce qui la concerne, est appelée à assumer aujourd'hui des responsabilités qu'elle n'avait jamais connues dans le passé.'

Or, un grand nombre d'ouvriers sont membres aujourd'hui de mouvements non-chrétiens ou anti-chrétiens :

Et il est non moins évident que beaucoup de ses membres, séduits par un faux idéal de rédemption humaine, prétendent trouver dans les théories erronées du matérialisme athée la seule solution adéquate aux angoissants problèmes du monde du travail.

Il ne sert de rien de jaire des déclarations condamnant ces mouvements :

Or, ce n'est pas en opposant une attitude négative et de simple défense aux mauvais bergers, qu'on peut espérer résoudre ces problèmes.

Le vrai remède consiste à bâtir un mouvement ouvrier d'inspiration chrélienne :

C'est par la présence agissante au sein des usines et des chantiers de pionniers pleinement conscients de leur double vocation — chrétienne et ouvrière —, décidés à assumer entièrement leurs responsabilités et à ne connaître ni trêve ni repos jusqu'à ce qu'ils aient transformé leurs milieux de vie selon les exigences de l'Evangile. C'est par cette oeuvre positive, constructive, que l'Eglise pourra étendre son action vivifiante à des millions d'âmes qu'elle entoure d'une si ardente et maternelle sollicitude ; et c'est à cette tâche sublime que sont appelés à contribuer les jeunes chefs ouvriers chrétiens formés par la J. O. C.

Les apôtres de ce mouvement ouvrier devront s'alimenter aux Vraies sources spirituelles pour pouvoir accomplir leur tâche :

La force d'accomplir ce labeur, qui pourrait sembler surhumain, ils la trouveront dans la pratique d'une vie sacramentelle et eucharistique toujours plus intense, dans une union de tous les instants avec le Maître de toute pureté, de tout amour, de tout apostolat : le Sauveur Jésus, dans le filial recours à sa Mère, la Très Sainte Vierge Marie.

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JEUNESSE OUVRIERE CHRETIENNE

De même le apôtres ouvriers devront demeurer soumis aux directives de l'Eglise et collaborer avec l'ensemble de l'Action Catholique :

Ils la trouveront aussi dans une adhésion loyale et généreuse aux directives de la hiérarchie et spécialement à la doctrine sociale de l'Eglise, et dans une fraternelle et joyeuse collaboration avec les autres mouvements d'Action Catholique en vue du règne de Dieu sur la société tout entière.

Le Pape forme des voeux pour les succès à venir de la jeunesse ouvrière chrétienne :

C'est, Nous le savons, dans ce sens que sont orientés les efforts personnels de tous ceux — militants, jocistes, aumôniers — qui se préparent en ce moment méthodiquement à la célébration du 25e anniversaire de leur mouvement. C'est là aussi, Nous en avons l'intime conviction, le gage d'une action efficace et durable de ce Congrès jubilaire, qui, bien loin de viser seulement à un succès extérieur et éphémère, veut être l'occasion d'un approfondissement et d'un renouveau de l'esprit, des méthodes et de l'influence de la J. O. C. dans le monde.

Aussi appelons-Nous, dès maintenant, en grande abondance, les grâces d'en haut sur cette préparation, sur ceux qui en ont eu l'initiative et sur ceux qui la réaliseront. Et afin de vous donner Un nouveau témoignage de la constante bienveillance avec laquelle Nous avons suivi, accompagné de Nos voeux et de Nos prières, les développements de la J. O. C. et l'oeuvre imposante que vont consacrer les prochaines célébrations, Nous vous envoyons, cher Fils, tant à vous-même qu'à tous les Jocistes du monde, et à ceux en particulier, qui, au nom de leurs frères lointains, feront en ces jours-là, autour de leur fondateur et père, une si magnifique couronne, Notre affectueuse Bénédiction Apostolique 1,

1 On lira d'autres documents pontificaux concernant la Jeunesse Ouvrière Chrétienne: Lettre de S. E. le Cardinal Pacelli à M. le Chanoine J. Cardyn, 11 janvier 1935; Lettre de Pie XI à S. E. le Cardinal van Roey à F'occasion du Congrès de la J. O. C. à Bruxelles, 19 août 1935; Lettre à Son Exc. Mgr Char-bonneau, archevêque de Montréal, à propos du Congrès de la J. O. C, 24 mai 1947 (A. A. S., 39, 1947, p. 256).


ALLOCUTION AUX CURÉS ET PRÉDICATEURS DE CARÊME

DE ROME

(23 mars 1949) 1

Il est de tradition que le Pape reçoive au début du Carême le clergé de Rome ainsi que les prédicateurs de Carême afin de leur communiquer des directives. Le Saint-Père, cette année, parla en ces termes :

Le Saint Temps de Carême vous a réunis encore une fois autour de Nous, chers fils, qui êtes désireux d'écouter No® conseils et de recevoir la Bénédiction Apostolique pour votre activité sacerdotale parmi les fidèles confiés à vos soins.

Le Pape signale que les conditions de vie redeviennent normales en Italie :

Hésiterons-Nous à vous accueillir aujourd'hui avec un coeur au moins quelque peu soulagé par rapport aux années passées ? Non pas, certes, que l'année présente impose au clergé en Italie des devoirs moins ardus et moins lourds de conséquences. Et cependant si Nous remontons par la pensée le cours de cette dernière décade, Nous pouvons dire avec un véritable soulagement : la guerre a cessé, les plaies morales qui, dans les premiers temps de l'après-guerre défiguraient le visage moral de notre cher peuple, ont été en grande partie guéries et sa physionomie apparaît déjà plus normale. Rappelez-vous l'angoisse qui étreignait les coeurs

1 D'après le texte italien des A. A. S., XXXXI, 1949, p. 182; traduction française dans La Documentation Catholique, t. XLVI, col. 449.

l'an passé, à cette même date 1 : quelle serait la manifestation de la volonté du peuple italien à l'égard du fondement chrétien de sa civilisation ?

Une vaste action pastorale a été menée dans la ville de Rome et particulièrement dans les faubourgs :

Le passage difficile a été heureusement franchi et d'humbles actions de grâces s'élèvent encore vers la Providence, pour sa miséricordieuse intervention. Mais à vous aussi, chers Fils, va Notre gratitude : le dix dernières années d'action pastorale à Rome représentent, en effet, une magnifique somme de travail, de zèle, d'abnégation, de courage, et, surtout, dans les paroisses de la périphérie, d'actes souvent héroïques pour la cause du Christ et le salut des âmes.

Se tournant vers l'avenir, le Pape rappelle que l'Année Sainte de 1950 devra provoquer un renouvellement de ferveur dans Rome :

Et voici que maintenant une autre circonstance soulève nos esprits et semble leur donner des ailes : Rome se prépare pour l'Année Sainte qui, suivant les prévisions communes, amènera à la Ville Eternelle de nombreux groupes \ de fidèles de presque (tous les pays du monde. La prépara-

v ition matérielle et l'organisation sont en plein développement.

Mais, il importe beaucoup plus que marche de pair la pré-;< paration spirituelle à cette année de pardon, de grâce et de

salut. Tous ceux qui ont charge ordinaire d'âmes doivent coopérer aux efforts qui s'accomplissent louablement à cet effet.

Le So'uverain Pontife distingue deux catégories d'oeuVres apostoliques :

1° les oeuvres extraordinaires exigées par les conditions modernes ;

2" les oeuvres ordinaires du ministère pastoral. Toutes deux sont nécessaires, mais il est utile d'insister aujourd'hui sur l'importance de ces dernières :

1 Le Pape fait allusion aux élections italiennes qui eurent lieu le 18 avril 1948 et la grave menace d'instauration d'un régime communiste qui mettait en danger l'Italie au début de cette même année 1948.

Sans cloute, les oeuvres extraordinaires dans leurs multiples formes de zèle sont, elles aussi, utiles et même indispensables ; spécialement aujourd'hui, en face de l'indifférence religieuse et de l'athéisme, un très vaste champ est ouvert à leur exubérante ardeur.

Il n'y a pas de danger que cet apostolat extraordinaire soit estimé au-dessous de sa valeur ; on a, au contraire, bien souvent l'impression que cette estime dépasse les limites, non sans préjudice pour le ministère ordinaire des âmes dont Nous venons de parler.

Là où l'Eglise est solidement établie, le ministère ordinaire doit être tenu pour très efficace :

Ce dernier, en vérité, reste toujours l'élément principal et fondamental de l'apostolat, au moins là où les institutions ecclésiastiques ont pris solidement racine et où les conditions religieuses sont en quelque sorte normales.

Le Pape énumère les oeuvres ordinaires :

Toujours et dans tous les cas, il sera nécessaire d'enseigner la doctrine de la foi aux paroissiens, jeunes et vieux, mais surtout aux enfants et aux adolescents ; toujours, les fidèles devront se trouver ensemble le dimanche pour assister au Saint Sacrifice ; toujours, il faudra leur administrer les saints sacrements. Et, en parlant du ministère des âmes. Nous pensons ici spécialement au sacrement de Pénitence qui requiert du prêtre une vie absolument exemplaire, unie au sens de la responsabilité, à la clarté et à la sûreté du jugement, à la maîtrise de soi, à la prudence et au tact. Toujours, par ailleurs, des pauvres et des besogneux frapperont à la porte de l'Eglise ; toujours, il y aura des malades à assister et à reconforter au moyen des derniers sacrements ; toujours, des défunts dont on devra célébrer les funérailles ; toujours le prêtre devra trouver du temps pour les entretiens personnels avec ses paroissiens, et toujours la direction des organisations et des associations catholiques exigera de lui patience et dévouement, même quand il pourra confier à des collaborateurs laïques les charges que ceux-ci sont à même de remplir aussi bien que lui.

Les prêtres doivent veiller à ce que ces tâches soient toujours minutieusement exécutées :

Tout cela c'est le ministère ordinaire. Il est moins apparent que les actes extraordinaires et les grandes manifestations ; c'est le travail de tous les jours ; il s'accomplit silencieusement et passe souvent inaperçu. Et pourtant, il devrait en tout temps, agir de la façon la plus parfaite possible, même et précisément à l'heure actuelle, car toutes les âmes que lès activités extraordinaires gagnent au Christ ou que de formidables événements ramènent à Lui, doivent finalement rentrer, elles aussi, dans le ministère ordinaire continuel et profond. Ce ministère doit donner à tous l'assurance d'être accueillis dans les bras maternels de l'Eglise ; par son intermédiaire, principalement l'Eglise s'acquitte de sa fonction d'annoncer le Christ et d'instruire et de guider tous les hommes afin de les conduire aussi tous à la perfection dans le Christ Jésus (Cf. Col. I, 28).

A Rome, les curés veilleront spécialement à réunir le dimanche, à la messe paroissiale, les hommes :

Or, donc, au centre de la préparation à l'Année Sainte, de nombreux Curés ont placé la messe pour les hommes.

Cette messe devra être commentée, il faudra en rendre la parti' cipation active et établir des rapports entre ce Sacrifice dominical et la vie quotidienne :

Dans cette messe qui rassemble, le dimanche, les hommes de la paroisse, ils leur expliquent la substance et le sens de la liturgie. Le premier fruit de cette pratique est de les faire participer d'une manière constante et personnelle au divin Sacrifice de l'Autel. Mais cette participation doit avoir un écho, une résonance dans la vie quotidienne ; c'est pourquoi ces zélés pasteurs leur enseignent à unir au Sacrifice du Christ leurs propres sacrifices dont la profession de foi et la conduite chrétienne offrent d'abondantes occasions.

Nous louons une telle pratique dans son esprit et dans sa méthode. Elle met le sacrifice de la messe à sa véritable place au coeur même de la vie et de toute l'activité de vos hommes. Il est très réconfortant de les voir suivre dévotement la liturgie de la messe, surtout quand on pense à l'indigne ignorance de tant d'âmes concernant un mystère si sublime.

Les hommes devront, en effet, retirer de la messe ainsi entendue de nombreux fruits :

Il est cependant d'une souveraine importance de considérer les effets qui, de la messe pour les hommes, rayonr nent aussi dans le domaine religieux et civil.

En effet, le Pape énumère les fruits principaux de la messe :

1° Les hommes doivent, grâce à la messe, apprendre à prier et surtout à prier en famille :

Instruits et habitués à vénérer et à aimer le Saint-Sacrifice de la Messe, vos hommes deviendront facilement des hommes de prière et feront de leur famille, comme un sanctuaire de prière. Et cela est absolument nécessaire. Qui pourrait nier que l'esprit de prière va diminuant, tandis que l'esprit du monde gagne du terrain jusque dans le sein des familles qui prétendent rester catholiques et fidèles au Christ ? Si la croisade pour la prière en famille est accueillie avec ferveur dans tous les pays ; si même de célèbres acteurs du plus grand centre cinématographique du monde se sont mis au service d'une cause si sainte, comment les catholiques de la Ville Eternelle pourraient-ils rester inférieurs ? 1.

2° Les hommes doivent se souvenir qu'ils sont destinés à l'éternité et, par conséquent, ne pas uniquement songer à leurs intérêts terrestres :

Les hommes qui s'appliquent sérieusement à pénétrer le sens et la portée du Sacrifice de la Messe ne peuvent manquer de raviver en eux-mêmes l'esprit de maîtrise de soi, de mortification, de subordination des choses terrestres aux célestes, d'obéissanoe absolue à la volonté et à la loi de Dieu, surtout si vous avez soin de leur inculquer ces senti-

1 Le Saint-Père loue ici l'action apostolique du Père Peyton qui a organisé aux Etats-Unis une croisade de prières, notamment de la récitation du chapelet, et qui a rencontré dans le diocèse de Los Angeles un grand succès dans le monde des vedettes du cinéma.

ments. C'est là un besoin de l'heure présente, non moins que le zèle renouvelé pour la prière, attendu qu'aujourd'hui un grand nombre — parmi lesquels il est douloureux de voir aussi beaucoup de catholiques — vivent comme si leur fin était de se créer un paradis sur terre, sans penser aucunement aux fins dernières, à l'au-delà, à l'éternité.

Le Pape condamne toutes les institutions et les moeurs contemporaines qui excluent Dieu :

La tendance naturelle de l'homme déchu vers les choses terrestres, son incapacité de comprendre les choses de l'Esprit de Dieu (Cf. Cor. II, 14), sont hélas ! favorisées de nos jours par la complicité de tout ce qui l'entoure. Souvent Dieu n'y est pas nié, ni insulté, ni blasphémé ; Il est comme absent. La propagande pour une vie terrestre sans Dieu est ouverte, séductrice, continuelle. On a fait remarquer avec raison que généralement, même dans les «films » indiqués comme moralement irréprochables, les hommes vivent et meurent comme s'il n'y avait ni Dieu, ni Rédempteur, ni Eglise. Nous ne voulons pas ici contester les intentions; mais il n'en est pas moins vrai que les conséquences de ces représentations cinématographiques neutres sont vraiment étendues ' et profondes. Il faut y ajouter ensuite la néfaste propagande

¦v[: , délibérément voulue pour la formation de la famille, de la société, de l'Etat sans Dieu. C'est un torrent dont les eaux fangeuses essayent de pénétrer jusque dans le champ catho-,: Iique. Combien en ont été déjà contaminés ! De bouche, ils

; ; , s \ se disent encore catholiques, mais ils ne s'aperçoivent pas que leur conduite dément par les faits cette profession de foi.

C'est pourquoi il est urgent d'insister dans la prédication sur les grandes vérités traditionnelles et notamment sur les fins dernières :

Il n'y a donc plus de temps à perdre pour arrêter de toutes nos forces ce glissement de nos propres rangs vers l'irréligion et pour réveiller l'esprit de prière et de pénitence. La prédication des premières vérités de la foi et fins dernières non seulement n'a rien perdu en nos jours, de son opportunité, elle est même devenue plus que jamais nécessaire et urgente. Même la prédication sur l'enfer. Sans doute, il faut traiter ce sujet avec dignité et sagesse. Mais quant à la substance de cette vérité, l'Eglise a devant Dieu et devant les hommes le devoir sacré de l'annoncer, de l'enseigner, sans aucune atténuation, telle que le Christ l'a révélée, et il n'y a aucune circonstance de temps qui, puisse diminuer la rigueur de cette obligation. Elle lie en conscience chaque prêtre auquel, dans le ministère ordinaire ou extraordinaire, est confié le soin d'instruire, d'avertir et de guider les fidèles. Il est vrai que le désir du ciel est un motif en soi plus parfait que la crainte des peines éternelles ; mais il ne s'ensuit pas que ce soit pour tous les hommes aussi le motif le plus efficace pour les retenir éloignés du péché et pour les convertir à Dieu.

Seuls les hommes de prière, de sacrifice, de foi résisteront aux sollicitations du mal :

Méditez, chers fils, les paroles que le Seigneur, à la veille de sa passion, adressa à l'Apôtre Pierre : « Voici que Satan vous a réclamé pour vous cribler comme le froment » (Luc. XXII, 31), paroles d'une impressionnante signification, au moment où nous vivons. Elles s'appliquent non seulement aux pasteurs mais encore à tout le troupeau. Dans les formidables controverses religieuses dont nous sommes témoins, on ne peut vraiment compter que sur les fidèles qui prient et qui s'efforcent, même au prix de grands renoncements, de conformer leur vie à la loi divine. Tous les autres, dans l'ordre spirituel — et il s'agit de cet ordre — s'offrent à découvert aux coups de l'ennemi.

3° Les hommes doivent fuir toutes les manifestations d'immoralité :

Un autre effet de la messe pour les hommes, salutaire non seulement pour eux personnellement, mais encore pour leurs familles, sera qu'ils fermeront les yeux et le coeur à tout ce qui, dans la presse, dans le film, dans les spectacles, offense la pudeur et viole la loi morale. Où donc, en effet, sinon ici, devra vraiment être pratiqué l'esprit de pénitence et d'abnégation en union avec le Christ ?

Quand on songe, d'une part, aux crudités nauséabondes et aux impudicités exposées dans les journaux, dans les revues, sur l'écran, sur les scènes, et, d'autre part à l'inconcevable aberration des parents qui vont avec leurs enfants se délecter de pareilles horreurs, la rougeur monte au visage, rougeur de honte et de mépris. La lutte contre cette peste, spécialement en' signalant ses manifestations aux autorités publiques, a déjà obtenu des résultats réconfortants, et Nous nourrissons l'espoir qu'elle deviendra de plus en plus efficace et bienfaisante.

Grâce au ciel, dans certaines nations, particulièrement dans celles qui ont une large production cinématographique, les catholiques travaillent méthodiquement et avec un heureux succès à la moralité et à la dignité du « film w1. Plaise à Dieu que les fidèles qui afflueront à Rome durant l'Année Sainte puissent reporter dans leurs patries l'impression que même les catholiques de la Ville Eternelle savent être dans ce domaine, vigilants et actifs !

4° Les hommes doivent rester fidèles aux enseignements du Pape :

Nous attendons de l'assistance en commun des hommes à la sainte Messe encore un autre fruit d'une importance capitale : nous voulons dire l'esprit de filiale docilité et d'attachement total au Pontife romain, ainsi que de fraternelle et étroite union entre eux, chaque fois qu'il s'agit de défendre la cause de l'Eglise.

Aujourd'hui, au moment où des attaques véhémentes sont lancées contre l'Eglise, il est plus nécessaire que jamais d'insister afin que les catholiques forment des communautés cohérentes, caractérisées par leur obéissance à l'Eglise :

La cause de l'Eglise ! Ses ennemis ont déchaîné contre elle une violente campagne de paroles et d'écrits. Pour eux, tous les arguments, même les plus absurdes, sont bons, servent au but envisagé et ce but c'est de désagréger l'unité et la coopération des catholiques, d'ébranler leur confiance envers le Vicaire du Christ, les évêques, le clergé. Leur arme préférée est la calomnie, parce qu'ils savent bien qu'elle n'est jamais complètement inoffensive, mais qu'elle inocule dans

1 Grâce à la a Légion de la Décence » créée par les catholiques des Etats-Unis, le film américain s'est notablement amélioré au point de vue moral.

les esprits le doute, le soupçon, la critique, et dans les coeurs, la désaffection qui parfois en vient jusqu'à la haine. Ainsi l'obéissance et la concorde sont exposées au danger d'être peu à peu rongées et détruites. Relisez les paroles du Christ sur le « Père du mensonge » (Jn 8,44) ; elles s'appli-quen à cette campagne de calomnies.

Dites à vos paroissiens de ne pas se laisser séduire ni égarer ; de ne pas ajouter foi aux fausses accusations de l'ennemi ; de ne pas lire ses publications sans motif grave et sans la permission requise, et en tout cas sans être suffisamment préparés à la façon dont il faut répondre à ses attaques. Ainsi seront rendus vains les efforts de l'adversaire, destinés à affaiblir et, si possible, à briser l'unité et la cohésion des catholiques, unité dont la base visible est le rocher de Pierre et dont les invisibles sources de force sont le divin Sacrifice et la sainte Table eucharistique.

Le Pape espère que d'autres fruits abondants résulteront encore cette campagne entreprise par le clergé de Rome ; ,

Beaucoup d'autres fruits peuvent encore être recueillis de la messe pour les hommes. Nous n'en avons mentionné que quelques uns parmi ceux qui semblent correspondre le mieux aux nécessités de l'heure et mieux servir à la préparation intérieure à l'Année Sainte.

Dans cet espoir, et en appelant sur vous et sur votre travail apostolique la grâce du Saint-Esprit et la protection de la Mère immaculée du Rédempteur, Nous vous donnons avec effusion de coeur Notre paternelle Bénédiction apostolique.

1 D'après le texte français de l'OsserOatore Romano du 27 mars 1949.

2 Les faits sont là pour montrer l'urgence de ce problème. A la suite de la guerre, en Grande-Bretagne, 200.000 maisons ont été totalement détruites et 220.000 maisons ont été rendues inhabitables; en Belgique, 70.000 maisons ont


ALLOCUTION AUX MEMBRES DU BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

(25 mars 1949) 1

L'Organisation Internationale du Travail a été fondée en vertu du Pacte de la Société des Nations de 1919 qui stipulait que les membres de la Société des Nations « s'efforceraient d'assurer et de maintenir des conditions de travail équitables et humaines pour l'homme, la femme et l'enfant, sur leurs propres territoires,... et dans ce but d'établir et d'entretenir des organisations internationales nécessaires ».

Le 21 mars 1949, une réunion de la Commission du bâtiment, du génie civil et des travaux publics se tenait à Rome pour y discuter la question du logement.

Le Saint-Père félicite les délégués présents d'être venus à Lui, ce qui prouve que le Bureau International du Travail a non seulement des préoccupations d'ordre technique, mais également d'ordre moral :

Voyez, Messieurs, dans Notre accueil en cette période chargée de l'année, une marque de l'intérêt que Nous portons à vos travaux. Votre désir, instamment exprimé, de venir à Nous prouve que vous le reconnaissez et l'appréciez, et que vous envisagez consciencieusement l'aspect moral de votre tâche.

Le problème du logement étudié à cette session est un des problèmes les plus urgents que l'heure actuelle doive résoudre 2 :

D'une part, en effet, Nous avons souvent manifesté Notre préoccupation touchant le besoin urgent, angoissant, de procurer à des milliers, à des millions d'individus et de familles des logements qui leur assurent un minimum d'hygiène et de bien-être, de dignité et de moralité 1.

C'est pourquoi, ajoute le Pape, le grand remède est de construire de nouvelles habitations :

C'est dire que, à nos yeux, l'oeuvre de la construction est de toute première importance.

Néanmoins, dans la plupart des cas, on se trouve dans l'impossibilité de construire des maisons, car les Etats ravagés par la guerre,

été détruites; en France, 160.000 maisons ont été détruites et 640.000 maisons ont été partiellement démolies.

Indépendamment des faits de guerre, il y avait déjà dans le monde, avant 1940, une crise de logement. C'est ainsi que la Grande-Bretagne aurait dû pouvoir disposer de 750.000 maisons neuves, la Belgique de 400.000, la France de 1.000.000. Aux Etats-Unis, l'Office national du logement évalue à 1.250.000 le nombre de maisons qu'il faudra construire dans les dix années à venir. En Afrique du Sud, on estime qu'il faudrait, en dix ans, construire 450.000 nouvelles maisons. Que dire de l'Allemagne, de la Chine, des Indes, de l'Afrique, de l'Amérique latine!

1 On se souvient que le Pape Pie XII avait déjà, dès 1941, insisté sur la nécessité d'assurer à chaque famille son « espace vital » : « Parmi tous les biens qui peuvent être l'objet de propriété privée, aucun n'est plus conforme à la nature, selon l'enseignement de Rerum Novarum, que la terre, le bien sur lequel habite la famille et dont les fruits lui fournissent entièrement, ou au moins en partie, de quoi vivre. Et c'est rester dans l'esprit de Rerum Novarum d'affirmer, qu'en règle générale, seule cette stabilité puisée dans la propriété d'un bien foncier fait de la famille la cellule vitale la plus parfaite et la plus féconde de la société, cette possession réunissant dans une progressive cohésion les générations présentes et celles de l'avenir. Aujourd'hui, l'idée d'espace vital et la création de tels espaces est au centre des buts sociaux et politiques ; mais ne devrait-on pas, avant toute chose, penser à l'espace vital de la famille et libérer celle-ci des liens que lui imposent des conditions de vie ne lui permettant même pas de concevoir l'idée d'une maison à elle ? » (Radiomessage du I juin 1941).

Parmi les documents épiscopaux récents traitant de cette question du logement, citons: Lettre de l'Episcopat d'Ecosse du 1 janvier 1946; Lettre de l'Epis-copat de Hollande du 16 novembre 1947; Lettre de Son Exc. Mgr Charbonneau, archevêque de Montréal, du 2 janvier 1948.

ayant de ce fait le plus urgent besoin d'habitations, sont ruinés et ne peuvent acheter les matériaux nécessaires, ni financer de vastes plans de reconstruction :

D'autre part, Nous n'avons pas à détailler ici les difficultés qui se dressent actuellement à l'encontre de votre tâche ; elles me vous sont que trop connues et font l'objet de vos délibérations ; mais, en fin de compte, elles se ramènent au fait du déséquilibre entre peuples créanciers et peuples débiteurs.

Sur le plan économique, les pays ruinés d'une part, les pays prospères d autre part, sont désormais séparés par un abîme qu'on ne peut presque plus franchir ; c'est pourquoi les pays ruinés s'orientent de plus en plus vers un nouveau régime économique :

Les vicissitudes de la guerre et de l'après-guerre l'ont porté à un tel degré de gravité que, dans un prochain avenir, la plupart des nations se verront réduites à orienter suivant une direction plus ou moins exclusive leur production et, par suite, le travail, l'exploitation du sol, l'investissement des capitaux 1.

Tandis que, faute de ressources, l'économie nationale se verra ainsi contrainte à limiter ses objectifs, le pays ne pourra disposer

I En plusieurs documents, le Pape Pie XII demande qu'on fasse tous ses efforts pour développer les relations économiques entre les Etats. On trouvera, en effet, dans ces relations un gage de paix. Le Souverain Pontife affirmait a. la nécessité d'une participation de tous aux biens de la terre, même chez les nations qui, dans la mise en acte de ce principe, appartiendraient à la catégorie de ceux « qui donnent » et non de ceux « qui reçoivent » (Radiomessage du 24 décembre 1941).

II fallait, disait-il encore, obtenir « la victoire sur ces germes de conflit qui consistent dans les divergences trop criantes dans le domaine de l'économie mondiale ; partant, une action progressive, équilibrée par des garanties correspondantes, pour arriver à un ordre qui donne à tous les Etats les moyens d'assurer à leurs citoyens de toutes classes un genre de vie convenable » (Radiomessage du 24 décembre 1940).

« 11 doit régner une sincère solidarité... économique, une collaboration fraternelle, selon les préceptes de la loi divine, entre les peuples... » (Radiomessage du 24 décembre 1940).

des logements dont un grand nombre d'habitants ont un impérieux besoin :

Qui pâtira le plus durement des conséquences de cette contrainte sinon la grande masse de la population ? Elle a besoin de se loger, comme elle a besoin de s'habiller et de se nourrir. C'est là un besoin commun à tous les hommes, sans distinction de revenu ou de rang...

Il y a dans ce besoin de logement une exigence impérieuse qu'une saine organisation économique doit satisfaire.

Normalement, le régime économique doit permettre que les habitations nouvelles soient construites grâce à Vinitiative privée 1 :

... il (ce besoin) doit de ce chef, recevoir de l'économie normale et tendue vers sa fin propre, surtout avec le concours de l'initiative privée, sa légitime satisfaction.

Malgré tout l'essor de l'économie contemporaine, — qui en bien des domaines peut être fier de ses progrès, — le problème capital du logement demeure sans solution pour un grand nombre :

L'économie moderne, si vantée, si fière de produire toujours plus, toujours mieux et à meilleur marché, n'en est pourtant pas précisément arrivée à satisfaire ce besoin réel de l'homme, avant tout de la famille. Besoin réel et non factice, comme on semblerait parfois l'insinuer, comme si l'on pouvait se contenter soit du taudis des primitifs et des nomades, soit du petit réduit élégant, pourvu de tout le confort moderne mais où il n'y a pas de place pour l'enfant.

Il faut subordonner Véconomie à l'homme et non à la soif de gain de quelques-uns. Il faut aue l'économie devienne réellement « sociale », c est-à-dire qu'elle favorise l'entente, la cohésion entre

1 Le Saint-Père insiste souvent sur le fait qu'en économie il vaut mieux faire appel à l'initiative privée plutôt qu'aux pouvoirs publics: «Le souci du bien commun ne dénote pas (de la part de l'Etat) un pouvoir si étendu sur les membres de la communauté, qu'en vertu de ce pouvoir il soit permis à l'autorité publique d'entraver le développement de l'action individuelle » (Radiomessage du 1 juin 1941).

fous, et pour cela elle doit cesser de se baser d'abord sur la loi de la concurrence qui oppose et divise les hommes :

Si donc l'industrie de la construction continue à aiguiller l'économie moderne vers une production destinée à satisfaire aux besoins primordiaux de l'homme, au lieu de se laisser déterminer par l'accidentel mouvement des prix, elle aura bien mérité son titre d'oeuvre sociale, car elle aura ramené l'économie elle-même des errements d'une concurrence désorientée à la voie plane de la collaboration dans un ordre vraiment social.

Si les difficultés du moment empêchent la réalisation complète d'un tel programme, il faut cependant :

i° dès à présent y tendre autant qu'on peut ; 2° ne rien faire qui aille à V encontre de ce programme :

Assurément dans l'état actuel de gêne, il s'en faut de beaucoup que tout soit réalisable dans la direction désirée ; quelque chose pourtant l'est déjà à présent et en tous cas, rien n'est permis qui puisse masquer au regard le chemin vers le but poursuivi.

Le problème du logement n'est pas seulement un problème quantitatif, il est encore qualitatif. La maison doit être convenable, humaine et familiale :

L'Eglise, dont la doctrine sociale prend fait et cause pour les intérêts de la famille, doit, par le fait même, envisager aussi la question de l'habitation convenable.

Ce oesoin impérieux de logement est un excitant au travail :

Quel stimulant, en effet, que ce besoin de logement pour le progrès de l'économie et de la technique !

D'ailleurs ici se vérifie une loi de sociologie économique qui professe qu'une économie Vraiment humaine tend à F équilibre social. Un régime sain assure a tous les hommes, même si la population est dense, les moyens de subsistance :

Une économie, une technique qui se règlent sur les besoins primordiaux de l'homme, n'a pas lieu de se préoccuper du nombre trop grand ou trop petit des habitants.

Sans doute le Bureau International du Travail a d'autres problèmes à résoudre ; néanmoins celui du logement demeure un des problèmes fondamentaux de l'heure :

Certainement la question du logement n'est pas l'objet unique de votre compétence, mais elle est celui qui pousse le plus à l'action, immédiatement lié qu'il est à l'un des besoins élémentaires de l'homme. Les autres objets de votre activité, plus frappants peut-être de prime abord, tirent principalement leur valeur du fait qu'ils sont les moyens de production destinés précisément à satisfaire à ces besoins de l'économie. C'est ce qui Nous a spécialement intéressé à la lecture des publications de votre Commission.

Le Pape félicite les membres du Bureau International du Travail d'avoir pris des mesures pour rendre cette Institution plus solide :

Nous Nous sommes tout particulièrement réjoui d'y trouver la trace de vos efforts assidus en vue de la consolidation de votre institution.

Voici d'ailleurs les points à l'ordre du jour des travaux du Bureau en 1949 :

Le perfectionnement de la technique et de l'organisation du travail, les relations personnelles entre les divers collaborateurs de la profession, l'éveil du sens de la responsabilité de chacun dans l'exécution de l'oeuvre commune, le rendement suffisant du travail assuré à tous, la formation professionnelle, la stabilité de l'emploi, le recrutement des apprentis.

Et S. S. Pie XII dit que ces problèmes peuvent tous être étudiés à la lumière de ï enseignement social de l'Eglise :

Voilà des questions qui, en tant qu'elles touchent à la doctrine sociale chrétienne, méritaient Notre plus bienveillante attention. Nous ne pouvons que vous féliciter de les avoir étudiées avec diligence. Aussi, vous remercions-Nous chaleureusement de votre visite et, convaincu de l'ampleur et de F importance de la tâche à laquelle vous appliquez les soins les plus sérieux, et de votre haute conscience à vous en acquitter, Nous tenons à attirer sur elle, par Nos prières, la lumière et le secours de la Protection divine.


Pie XII 1949 - LETTRE A L'UNIVERSITÉ DU SACRÉ-COEUR DE MILAN