Catéchèses Paul VI 24376

24 mars 1976: FIDELITE ET COHERENCE DANS LA VIE DE L’EGLISE

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Chers Fils et Filles,



Nous revenons encore en pensée à l’événement que l’Année Sainte fut pour nous cherchant sa trajectoire historique et spirituelle dans deux directions : l’origine et le résultat. L’origine proche et déterminante ne saurait être que le Concile Oecuménique où l’Année Sainte a puisé sa richesse doctrinale et sa fécondité rénovatrice : Concile et Année Sainte furent pour l’Eglise et pour l’humanité deux moments coordonnés et déterminants pour l’avenir. Le regard se tourne du passé vers l’avenir et l’interroge au sujet du résultat, au sujet des conséquences, au sujet des fruits que nous devons attendre de faits si importants et riches d’engagement et de promesses. Précisément en ce qui concerne l’avenir, nous avons parlé de la « civilisation de l’amour » qui devrait être régénérée par l’Année Sainte ; mais il est évident que cette formule se prête à des applications et à des amplifications diverses.

Ce qui maintenant attire notre attention c’est le fait de cette continuité, de cette cohésion entre un moment et l’autre, entre l’origine et ce qui en résulte pour la vie de l’Eglise. Nous donnons la définition logique de ce processus religieux historique ; elle est contenue dans ce mot « cohésion » : la vie de l’Eglise, dans cette conclusion du vingtième siècle, suit une ligne de cohérence ; et, malgré les soubresauts dramatiques et la diversité des conditions historiques la ligne fondamentale qui orienta l’Eglise fut toujours celle de la cohérence avec elle-même, ou, mieux encore, de la cohérence avec ses principes, tels qu’ils se trouvent dans l’Evangile et avec leur application qui vise à la sainteté de ses fils.

Peut-être y a-t-il une parole religieusement plus expressive, une parole qui nous est plus chère et mieux connue : c’est « la fidélité ». C’est une parole sacrée et forte, une parole qui, rapportée au temps, contemple tant le passé que le futur ; en effet la fidélité regarde vers le passé, le point de départ, la source qui est le Christ ; elle regarde vers l’avenir, au temps qui vient et qui passe, qui tout consume et dévore, à l’exception d’elle-même, la fidélité, qui demeure et veut demeurer : ni apathique, ni immobile, ni ignorante de l’évolution des choses et des besoins, mais toujours vive et égale à elle-même et toujours prête à s’insérer dans l’histoire pour lui donner une direction, une signification, un processus qui est un authentique progrès ; voilà comment est la fidélité.

Il faut que nous nous armions de cette vertu si nous voulons mettre en valeur l’héritage du passé en vue des acquis futurs. Elle se range dans le secteur des vertus dérivées de la vertu cardinale de la force: la fidélité est une manifestation de la force, mais, dans la vie vécue, elle est liée aux vertus théologales, à celle de la foi dont elle veut être une profession pratique et constante, et à celle de la charité, au service de laquelle elle peut atteindre le plus haut sommet de la perfection chrétienne (cf.
Jn 15,13 St Th. II-II 124,2). Il n’est pas du tout difficile de constater combien entendue comme logique qui coordonne la pensée et l’action, la fidélité trouve dans l’Evangile sa continuelle apologie : « Ce n’est pas celui qui me dit ‘Seigneur, Seigneur, qui entrera dans le royaume des deux; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les deux’ : c’est ainsi que s’exprime Jésus qui, de plus, nous avertit sans cesse : ‘celui qui aura tenu bon jusqu’au bout, celui-là sera sauvé » (Mt 10,22 et Mt 24,13). Et Pierre y fera écho en disant : « Il faut être fort dans la foi » (1P 5,9). Et ainsi de suite. Et en effet, nous le savons, le catholicisme est un acte éternel de fidélité qui traverse l’histoire.

Ici, il faut que nous fassions attention à deux formidables objections qui pourraient ébranler notre fidélité et disons même, notre identité chrétienne si nous n’étions pas protégés par des réponses intérieures adéquates.

La première difficulté nous vient du vertige de la nouveauté; de la nouveauté pour elle-même, qui envahit et domine la mentalité moderne. Pour l’homme, qui vit devant le spectacle du transformisme philosophique et social de notre époque, et même qui n’y participe pas lui-même, il se forme l’opinion que tout immobilisme est négatif, que toute mobilité est positive. On en arrive ainsi à confondre le changement avec les pulsations de la vie. La révolution est le programme normal. La mode est l’interprète d’un printemps toujours nouveau. Tout change, tout évolue. La vérité elle-même devrait être soumise à cette seule, à cette inexorable loi fixe: la mutation. Que ceci puisse être une observation qui trouve sa justification dans l’instabilité de la créature, de l’être, c’est-à-dire dans le fait que l’être n’a pas en lui-même la raison suffisante de sa propre existence (cf. le panta rei, tout coule, d’Héraclite), il n’est probablement personne qui le nie ; mais que cette variabilité puisse s’appliquer à Dieu, à Sa Parole, donc à la révélation et à la foi, cela, pour nous, est absolument inadmissible ; c’est là, pouvons-nous dire, l’ineffable originalité du Christ, le Verbe Eternel qui s’est inséré dans le flux de l’histoire humaine : « le ciel et la terre, a précisément proclamé Jésus, le Maître, passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Mt 24,25). Notre fidélité chrétienne peut trouver ici sa racine surnaturelle, et sa racine naturelle dans l’immuable essence de l’homme créé à l’image de Dieu.

Et l’autre difficulté naît de la crainte que la fidélité paralyse l’action conforme aux contingences des temps et aux nécessités de l’amour. Il n’en est pas ainsi ! La fidélité au Christ est une fontaine inépuisable de renouvellement dans la logique des principes où elle trouve sa source. C’est une nouveauté vécue : « Nous pouvons toujours vivre une vie nouvelle » écrivait Saint Paul (Rm 6,4). Qu’il en soit ainsi pour nous ! Avec notre Bénédiction Apostolique.

***

Notre attention est spécialement attirée par les étudiants de Strasbourg et les nombreux groupes d’élèves et d’enseignants français, qui ont profité de leurs vacances pour mieux connaître Rome. Nous souhaitons que vos jeunes esprits déchiffrent avec inter-et et profit l’art et l’histoire de cette Cite. Nous espérons aussi que votre foi s’y nourrira et s’y fortifiera. Nous le savons, beaucoup de jeunes aiment le Christ, le recherchent, voudraient s’inspirer de Lui pour construire, avec amour, le monde de demain, e t cela Nous réjouit. Mais sachez le découvrir et vous attacher a Lui par la seule voie qui nous le livre avec sûreté: à travers le témoignage de ces hommes et de ces femmes qui, ici, ont vécu de Lui, depuis deux mille ans, parfois juisqu’au martyre; en un mot à travers l’Eglise, qui s’appuie toute entière ici, sur la foi de Pierre et son Successeur. Apprenez, vous aussi, a être fidèles et «forts dans la foi», selon le mot même de l’Apôtre Pierre. De tout coeur, Nous vous encourageons et Nous vous bénissons.



31 mars 1976: L’UNITÉ DANS L’EGLISE

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Chers Fils et Filles,



Nous dirons encore une parole découlant de l’Année Sainte, cet événement que nous ne pouvons tenir pour entièrement passé, et que nous voudrions trouver toujours opérant dans l’héritage du renouvellement dont l’Année Sainte veut être un commencement et un engagement pour le présent et pour l’avenir de l’Eglise.

Quelle est donc cette parole qui conclut nos réflexions a posteriori sur la célébration de l’Année Sainte ? Elle conclut ces commentaires tardifs, mais ne met pas fin à la méditation sur le renouvellement spirituel et moral de l’Eglise, une méditation qui exige un bien plus ample développement et plus encore un « aggiornamento » continuel et toujours repris. Mais en ce moment, cette parole-conclusion que nous avons tous à porter dans le coeur, en même temps que le souvenir toujours renaissant de cet événement à longue portée, doit être : l’unité dans l’Eglise.

Si nous réfléchissons sur les impressions les plus significatives et les plus émouvantes de l’Année Sainte, nous remarquerons facilement qu’il en est une qui a été et qui reste une expérience suprasensible, heureusement vécue dans les cérémonies, dans les prières, dans les rencontres et même dans les mésaventures du pèlerinage: il s’agit précisément de la rencontre, de l’ensemble, de la communion hétérogène et cependant sincèrement fraternelle de tant de croyants, de fidèles, de frères, concourant à former une seule et même famille, une société unique, une « ecclésia », c’est-à-dire une assemblée formant un organisme solidaire, ce Corps mystique du Christ qu’est précisément l’Eglise. L’expérience psycho-sensible, même momentanée, de cette mystérieuse parenté nous a confirmé dans cette heureuse certitude : oui, c’est cela l’Eglise véritable, c’est cela la réalité historique et visible, mais en même temps transcendante, surnaturelle, fondée et voulue par le Christ : « Soyons tous un » (
Jn 17,21) ; c’est ainsi qu’est et que doit être le Peuple de Dieu ; c’est ainsi que s’accomplit le dessein universel de l’Incarnation et de la Rédemption pour le salut de l’humanité. Il n’y a pas le moindre doute : c’est ainsi que Dieu, le Père ineffable et très bon de tous les hommes, et c’est ainsi que le Christ, le Verbe fait homme, frère, maître, agneau expiatoire en vue d’une commune régénération, et ainsi que l’Esprit animateur divin de chaque âme ouverte à son souffle intérieur et de tout homme docile à la direction de la foi et de la charité, c’est ainsi, en un mot que la divine révélation, vivant et opérant dans le monde, forme les destins présents de l’histoire et prépare ceux qui resplendissent au-delà du temps ; c’est ainsi que l’Eglise, signe et instrument de la relation de l’humanité avec Dieu, c’est-à-dire de la vraie religion « de l’intime union avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain (Lumen Gentium, LG 1) manifeste sa nature et sa mission universelle » (ibid.).

Cette pensée de l’unité, spécialement sous son premier aspect d’unité intérieure à la composition même de l’Eglise, doit dominer nos souvenirs et nos intentions découlant de l’Année Sainte : l’unité dans l’Eglise.

Et ceci n’est pas seulement une pensée qui éclaire d’en haut notre théologie : elle doit être également une pensée qui agisse en vue de ce renouvellement ecclésial qui a été un des objets spirituels et pratiques, tant du récent Concile que de l’Année Sainte. L’unité dans l’Eglise, lumière posée au zénith de la spéculation doctrinale, doit être en même temps le programme de notre fidélité au Christ-Seigneur : voulons-nous que le Christ revive dans nos âmes et dans notre temps ? efforçons-nous de maintenir, mieux, de développer ce sens d’unité qui nous vient de Lui-même. C’est de ce sens d’unité qui se fait nécessité, qui se fait devoir, qui se fait style de vie, que notre oecuménisme tire son origine (cf. Décret Unitatis redintegratio, spécialement nn. UR 6-7). Mais en ce moment nous n’aborderons pas cet immense sujet.

Nous parlerons plutôt des infractions, des tentations, des paralysies que, même après le Concile, on a pu constater au sein même de l’Eglise. Il faudrait une analyse délicate et un long discours pour faire le diagnostic des phénomènes négatifs par rapport à l’intégralité de l’union véritable et vitale qui doit caractériser l’Eglise, tout spécialement après la grande leçon du Concile et après la tonifiante expérience de l’Année Sainte. Nous nous limiterons à de simples et laconiques indications.

L’habitude de s’associer, très en vogue avant la dernière guerre mondiale, a connu une très forte crise, tant dans le domaine ecclésial que dans le domaine social et profane ; dans ce dernier, toutefois, les exigences de l’organisation syndicale et politique ont favorisé la formation de cadres extrêmement forts dont nous ne parlerons pas maintenant. Les belles et florissantes associations qui regroupaient organiquement (bien que de manière toujours perfectible) les rangs du Peuple de Dieu se sont en grande partie désagrégées. Le critère, légitime et prévoyant, de la liberté individuelle a prévalu sur celui, complémentaire et non moins prévoyant, de l’organisation qui est, au fond, un hommage à l’union, à l’unité. La communauté ecclésiale par excellence, la Paroisse, a subi elle aussi dans nombre de ses secteurs, un relâchement de ses activités habituelles, souvent si belles et conformes à l’esprit catholique ; le Peuple de Dieu ne s’est plus senti « un seul coeur et une seule âme » (Ac 4,32), comme l’étaient les croyants de la première génération et comme le furent tant de nos communautés ecclésiales. Des raisons sociologiques bien connues ont fortement contribué à « atomiser » la cordiale compacité de nos populations chrétiennes. Il faut étudier les moyens d’y remédier.

Un autre phénomène, également négatif sous certains aspects, a, lui aussi, rongé l’intime cohésion du Peuple de Dieu : la contestation de la consistance organique et hiérarchique de l’Eglise catholique, accompagnée de revendications d’autonomie de la part d’individualités ou de groupes, face à l’obéissance due à l’autorité légitime et responsable confiée à l’Eglise par institution divine (cf. Lc 10,16). Une application excessive et souvent inexacte du « pluralisme » a ensuite brisé dans divers secteurs de la vie ecclésiale et de l’activité catholique cette exemplarité, cette harmonie, cette collaboration et, par conséquence, cette efficience que par sa présence dans le monde, l’Eglise est en droit d’attendre de ses fils. C’est la charité qui impose l’union ; c’est la foi commune qui lui offre une base pour y jouir de l’harmonieuse entente des croyants.

Quels grands thèmes ! Nous devons fixer solidement le souvenir et l’intention de l’unité dans l’Eglise en gardant gravées dans le coeur, les paroles que Jésus a prononcées au cours de la dernière Cène : « Vous aussi, aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimés ».

Que soutienne et renforce un tel souvenir et une telle intention, notre Bénédiction Apostolique.

(Cf. J. Hamer, L’Eglise est une communion, Cerf 1962 ; J. A. Moëhler, L’Unité dans l’Eglise, Cerf 1938).





7 avril 1976: NOUS AVONS BESOIN QU’UN SAUVEUR VIENNE À NOTRE SECOURS

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Chers Fils et Filles,



Nous nous préparons à célébrer la fête de Pâques : Pâques du Christ et notre Pâque (
1Co 5,7). Pâques a son grand symbolisme dans la libération du Peuple élu de l’esclavage dans lequel il était tombé en habitant l’Egypte. Et cela signifie « passage », transit du Seigneur, qui sauve de la ruine ceux qu’a immunisés l’aspersion du sang de l’agneau rituel. Le symbolisme de l’Ancien Testament devient réalité, même si encore exprimé en signes sacramentels, dans le Nouveau Testament. Pâques chrétien comporte deux éléments : celui humain, le nôtre ; et c’est l’état de nécessité, dans lequel nous nous trouvons, et qui réclame le salut ; celui divin qui, si nous l’acceptons, nous est accordé par grâce suprême et qui est la rédemption opérée par le Christ par sa mort et sa résurrection.

Fixons un instant notre attention sur le premier élément, la condition humaine dans laquelle nous nous trouvons, celle, avons-nous dit, du besoin radical, universel, dépassant nos seules forces, d’être arraché au sort malheureux et fatal qui est celui de l’existence humaine : « Il ne nous aurait servi à rien de naître — chante prophétiquement le Diacre, la nuit du Samedi-Saint, avant l’aube pascale — s’il ne nous avait pas été donné de renaître dans la rédemption ».

Or, face à cette exigence de salut, de vie véritable et à la fin, comme celle du Christ, victorieuse de la mort, comment réagit l’esprit moderne ? Il la reconnaît, ou il la conteste ? Ici prend place une des réflexions capitales de la psychologie moderne : l’homme a-t-il besoin d’être sauvé ?

Si l’humanité reconnaît cette exigence, elle est au seuil du salut. Nous pourrions dire, simplifiant pour l’instant toute question existentielle, que rien d’autre n’est requis. En être conscient nous fait découvrir notre vérité, notre dramatique situation : nous sommes des êtres destinés à faillir dans l’expérience fatale de notre vie dans le temps s’il ne nous est pas accordé ce supplément de vie même que nous appelons salut et qui ne peut venir que d’une intervention planifiée, d’une « économie » prodigieuse, du côté divin. Or nous voyons que tant d’hommes d’aujourd’hui refusent d’admettre cette réalité fondamentale. La grande aventure héréditaire qui a frappé notre nature même, tout le genre humain, le péché originel qui nous a placé dans une situation de défaveur par rapport à la bonté de Dieu et nous a valu la qualification de « filii irae », justement exposés à la colère divine (Ep 2,3 St Augustin Enarr. in PS 37,5 P.L. 36,398) : des vérités qui ne pénètrent pas facilement dans la mentalité profane ; et pourtant, nous devrions le dire avec Pascal, toute la condition de l’homme dépend de ce point imperceptible (Pensées, 445). Aujourd’hui la pensée humaine oscille d’un pessimisme désespéré et coupable à un optimisme faux et orgueilleux (cf. Rousseau), décidée en tout cas à refuser le besoin irréductible et affligeant d’un salut transcendant. Nous, par contre, nous serons humbles et sincères ; nous reconnaîtrons l’amas complexe et pressant de nos nombreuses déficiences, de nos besoins insatisfaits, de nos infirmités chroniques, et celle, première entre toutes, personnellement involontaire, mais à nous transmise naturellement par le désordre moral et fonctionnel provenant du péché d’Adam; et nous trouverons des solutions, du réconfort et un remède à cette malheureuse situation dans la Rédemption du Christ (cf. C. Journet, L’Eglise, III, p. 293 et ss.).

On ne peut célébrer Pâques autrement qu’en partant de ce besoin conscient qu’un Sauveur vienne à notre secours ; et nous comprenons quelque chose à son tragique sacrifice si nous le comparons à nos conditions de vie, autrement désespérées.

Nous prierons ainsi : de profundis clamavi ad Te, Domine (Ps 129,1).

Avec notre Bénédiction Apostolique.

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Nous saluons aussi le groupe folklorique de I’Ecole technique d’oostakker, dirigée par les Frères de Notre-Dame de Lourdes. Nous savons, chers amis, quel est le but charitable de vos activités. Vous donnez de la joie à ceux qui vous écoutent, et vous savez aussi la partager avec ceux qui sont moins favorisés que vous. Nous vous en remercions et Nous vous félicitons. Puissiezvous découvrir ainsi dans votre propre vie la vérité de la parole du Seigneur que saint Paul nous a rapportée: «Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir» (Ac 20,35). Que cette certitude éclaire le sens de votre pèlerinage aux tombeaux des Apôtres, et celui de toute votre vie! Avec notre Bénédiction Apostolique.

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Nous accueillons avec joie le groupe nombreux des enfants de choeur et des grands clercs du Luxembourg, accompagnés de leur aumônier, du responsable de l’Action catholique de l’Enfance et de Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur, que Nous saluons tous très cordialement.

Vos fonctions dans l’Eglise sont d’une grande importance, puisque vous assistez les prêtres dans l’acte le plus sacré de leur ministère. Accomplissez-les donc toujours avec attention, dans un esprit de foi et de prière. Nous demandons au Seigneur de vous faire découvrir la valeur d’une vie consacrée à son service, et de donner à ceux qu’il appelle la grâce de le suivre généreusement. Nous souhaitons aussi que vous profitiez pleinement de ce pèlerinage pour mieux connaître et aimer I’Eglise, et Nous vous bénissons tous de grand coeur, ainsi que vos chers parents et vos familles.





14 avril 1976: PAQUES : LA MERVEILLEUSE DÉCOUVERTE DE L’AMOUR DE DIEU

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Chers Fils et Filles,



Que signifie « célébrer la fête de Pâques » ? Cela signifie avant tout entrer dans la contemplation des réalités suprêmes qui regardent notre salut. Ces réalités, avons-nous dit, peuvent être résumées et s’exprimer dans deux cadres extrêmement dramatiques : le premier cerne la condition existentielle de l’homme, une condition malheureuse, comme l’est celle d’une créature manquée, ayant une nature déchue et viciée, au fonctionnement anormal, hérité au moment même de la naissance et d’habitude aggravée par des fautes personnelles et responsables : la condition, en somme du péché originel, qu’ont empirée des fautes volontaires, incapable en soi de rendre à son propre être un état d’innocence, incapable, donc de rapports positifs et heureux avec Dieu auxquels nous sommes destinés comme à notre vraie vie et à notre parfaite béatitude. Le diagnostic théologique, selon la foi, confirmé par le diagnostic éthico-spirituel, et nous pourrions dire historico-biologique résultant de l’expérience, nous mène à cette conclusion désolée au sujet de la vie humaine considérée seulement en soi : conclusion de la nécessité du salut. C’est à cette douloureuse prise de conscience que doit nous conduire l’humanisme profane et païen, c’est-à-dire au seuil de la folie et du pessimisme. L’homme est incapable de se sauver de lui-même.

Le second cadre, celui merveilleux et original de notre religion, nous présente le mystère de l’intervention divine en vue de notre salut. Oui, Dieu est venu au secours de l’humanité effondrée dans la ruine après la rupture du premier anneau qui la reliait à la Vie même de Dieu, et, de plus, rendue infirme à cause des propres fautes des hommes pécheurs. Une prodigieuse révélation, qui, en soi, ne nous est pas due à nous, créatures entraînées dans la disgrâce d’Adam et opprimées par nos propres manquements, nous annonce cette surprenante nouvelle « Où abonde le péché, surabonde la grâce » (
Rm 5,20), et ceci, « par Jésus-Christ, Notre Seigneur » (ibid., Rm 5,21).

Gravons profondément dans nos âmes ce double cadre des vérités suprêmes qui décrivent notre sort et la bonté ineffable et toute puissante de Dieu dans la célébration de notre salut, de notre Pâque. Saint Augustin, encore une fois nous révèle son génie de synthèse, scellant en deux mots cette histoire de la Rédemption humaine, et ces mots sont « misère » — celle-ci condense la condition de l’homme, notre fatale anthropologie ; et « miséricorde », le poème de l’amour salvifique de Dieu, sa fulgurante théologie (cf. St augustin, Enarr. In PS 32,4 PL 36,267). Misère et miséricorde : un effort pour pénétrer avec l’esprit, avec le coeur dans l’abyssale signification de ces deux mots, l’un au fond de l’analyse humaine, l’autre au sommet de la révélation divine, peut nous servir à comprendre quelque chose du drame pascal et peut nous aider à recueillir sur ces fiches décisives de notre religion tant d’autres paroles de la Sainte Ecriture, non moins denses de richesses révélatrices. Rappelons-en quelques-unes. Saint Paul écrivait aux Ephésiens : « Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ » (Ep 2,4-5). Et Jean, dans son Evangile : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils Unique pour que tout homme qui croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle » (Jn 3,16). Et encore : « A ceci nous avons connu l’Amour, celui-là a donné sa vie pour nous » (1Jn 3,16, cf. C. Specq, Agapè, II, 179, et ss.).

La fête de Pâques devient alors la découverte merveilleuse de l’amour que Dieu a pour nous par le moyen du Christ, dans l’effusion de l’Esprit Saint ; et si cette découverte accroît le repentir de notre conscience pour l’indignité de notre conduite, elle nous inonde alors de confiance et de joie sachant rétablir notre rapport filial et heureux avec le Dieu vivant.

Dans cette perspective, nous vous souhaitons à tous, très chers Fils, de « bonnes Pâques » et nous en confirmons l’augure avec notre Bénédiction Apostolique.

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Nous voulons aussi adresser notre salut cordial aux nombreux étudiants qui sont présents, et particulièrement à ceux qui participent à la rencontre internationale organisée par l’Institut pour la coopération universitaire.

Vous trouverez dans tette ville, chers amis, un lieu privilégié pour mieux percevoir l’enracinement historique de notre civilisation occidentale; enracinement culturel, avec le sens du droit et de la cité que nous a légué la Rome antique; enracinement spirituel, surtout, grâce aux apôtres qui apportèrent au centre du monde païen la semence de l’Evangile. Nous souhaitons que vous puissiez emporter de ce séjour une aide pour l’orientation de votre avenir, que Nous demandons au Seigneur de bénir.





21 avril 1976: VIVRE NOTRE BAPTÊME AVEC COHÉRENCE

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Chers Fils et Filles,



Nous avons célébré la fête de Pâques. Et par là même, nous avons célébré notre réconciliation vitale avec Dieu, réalisée dans notre baptême. Il faut que, toujours, nous nous rappelions le rapport existant entre la mort et la résurrection du Christ, c’est-à-dire la Pâque du Seigneur, et l’efficacité du baptême qui, précisément, découle de l’événement central de la Rédemption opérée par Notre Seigneur. Nous sommes devenus chrétiens lorsque nous avons été incorporés au Christ, mort pour nous, et ressuscité pour nous. Parmi les nombreux textes scripturaux qui nous donnent une profonde connaissance de la relation existant entre le Christ et nous, entre sa passion et sa résurrection et notre régénération à une vie neuve et surnaturelle, nous en rappellerons au moins deux sur lesquels Saint Paul insiste vivement, les tenant pour les pivots de la religion, nouvelle, de notre religion catholique et, tout au long des temps, définitive : « Jésus Christ... a été mis à mort pour nos péchés (voilà le sens, la valeur du sacrifice de la croix) et il est ressuscité pour notre justification (voilà notre salut). Jésus et l’humanité doivent être considérés comme intentionnellement unis l’un à l’autre dans les événements qui conclurent la vie temporelle, semblable à la nôtre, du Seigneur : Il est mort et il est ressuscité pour nous. Et ce but salvifique du Christ mort et ressuscité, comment se réalise-t-il dans notre vie ? il se réalise de manière unique, selon le dessein normal établi par Dieu, sous une forme prodigieuse, sacramentelle, qui reflète en chacun de nous de manière symbolique mais d’une grande efficacité mystique, la mort du Christ opérée en nous comme mort au vieil homme, à l’homme qui a perdu l’héritage de son contact vital et surnaturel avec Dieu ; et qui reflète également la résurrection du Christ lui-même, moyennant une régénération à une vie nouvelle, insérée dans celle du Christ ressuscité et participant de ce fait à l’adoption du Père céleste, et animée du souffle mystérieux de l’Esprit Saint (cf. F. prat, La théologie de Saint Paul ; Lumière et vie Le Baptême, 26 et 27, 1956 ; Saint Thomas
I-II 106,0 III 66,0).

Une question : pour obtenir une telle renaissance, destinée par elle-même à avoir une portée éternelle, au-delà du temps de notre séjour terrestre, quelle est la condition requise ? une double condition : la conversion, c’est-à-dire l’orientation morale propre à la vie humaine, la conversion morale, puis, la foi. Nous le savons.

Alors, pour nous qui avons reçu le baptême, se révèle une manière nouvelle de concevoir la vie, et nous pourrions l’appeler l’« après-baptême » : elle reflète dans la pensée, dans les sentiments, dans la conduite une mentalité cohérente avec l’événement extraordinaire de notre renaissance chrétienne grâce au baptême. C’est-à-dire qu’il nous faudrait vérifier si notre conception de la vie est en conformité avec ce sacrement qui nous régénère, à la foi qu’il réclame et à l’engagement moral qu’il comporte.

Il faut remarquer la facilité, coutumière désormais dans notre société qui pourtant s’appelle chrétienne, de rendre pratiquement et même idéalement dénué d’importance un tel sacrement qui, malheureusement, ne distingue pas toujours le style de vie d’un chrétien de celui de quelqu’un qui n’est pas chrétien. C’est grave, extrêmement grave, tant pour l’homme pris individuellement, qui abdique pratiquement sa vocation, que pour la société dans laquelle les moeurs typiquement chrétiennes sont diluées, et même submergées, au milieu de moeurs, encore empreintes heureusement de principes chrétiens, mais qui ne sont plus, ou ne sont pas toujours conscientes de l’engagement généreux qui devrait les rendre réellement humaines, et sur-humaines par surcroît.

Nous nous bornerons en ce moment à recommander au chrétien d’aujourd’hui, adulte comme on le définit d’habitude, de faire bon accueil à la littérature biblico-théologique sur le baptême, et, également, à celle plus simple mais tellement prévoyante et sage, destinée à l’information pastorale : nous louons et encourageons tous ceux qui, auteurs, pasteurs, maîtres et catéchistes donnent naissance et diffusion à cette littérature qui enfonce ses racines dans une très riche tradition patristique, scolastique et spirituelle.

Pour nous placer un instant au niveau de l’homme moderne qui, baptisé ou non, ne se montre pas en syntonie avec l’intelligence de la foi baptismale, nous l’exhortons à accomplir un double dépassement : celui de l’illusion dans laquelle se complaît l’homme moderne de pouvoir se suffire à lui-même et qui l’entraîne à qualifier de périmée une mentalité religieuse, surtout ritualisée, celle que la sainte Eglise ne cesse de prêcher comme nécessaire et sublime ; et cela lui permet de se dire émancipé de la foi chrétienne et que lui suffit sa propre foi en la science, en la raison ; comme si, précisément de la foi et de la raison, ne surgissait un appel inéluctable à la sphère religieuse et à la certitude chrétienne. Et l’autre dépassement est celui de l’insuffisance de nos possibilités effectives de sortir de l’obscurité du doute ou de la confusion du syncrétisme, c’est-à-dire du scepticisme couvert de tant de noms et d’attitudes qui même respectables et graves, couvrent le vide et le désespoir qui alors remplacent en fait l’aberrante souffrance de celui qui le professe.

Humblement et avec ferveur nous tâcherons de méditer, joyeusement et fidèlement, la bonne fortune de notre baptême.

Avec notre Bénédiction Apostolique.

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Nous exprimons un salut particulier aux membres du vingt-quatrième pèlerinage militaire de Belgique! Soyez les bienvenus! Nous espérons que vous avez découvert à Rome l’Eglise vivante, étendue à tout l’univers, et reliée, par ses racines et par notre ministère, à la foi des Apôtres Pierre et Paul. Que tette vision vous entourage à être, à votre tour, des témoins actifs de l’Evangile, avec l’aide de vos chers aumôniers. Nous vous bénissons de tout coeur.




28 avril 1976: LA FOI EST UNE LUMIÈRE ET UNE FORCE

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Chers Fils et Filles,



Nous sommes encore dans le climat spirituel de Pâques, cet événement qui trouve dans notre baptême son expression rituelle la plus significative et son efficacité régénératrice la plus décisive pour notre vie religieuse et morale. La célébration de Pâques doit raviver en nous la conscience du baptême que nous avons reçu. Aussi, durant la période qui suit Pâques, désirons-nous stimuler la manière de penser et de vivre propre à celui qui a conscience d’avoir été baptisé. Rappelons-nous la théologie du baptême qui mérite d’être étudiée et méditée pendant toute la durée de notre vie ; elle est le rappel de toute notre histoire religieuse : nous sommes venus au monde dans une condition malheureuse quant à notre rapport avec la source véritable et supérieure de la vie, qui est le Dieu vivant, condition due au péché originel, c’est-à-dire au fait que notre existence naturelle humaine s’est séparée de Lui ; et c’est Lui pourtant qui nous a conçus en tant que fils animés d’une Vie surnaturelle découlant de sa régénérante paternité. Donc, venus au monde dans cette condition malheureuse nous avons été purifiés du péché et rendus à cette grâce surnaturelle par le Christ, notre Sauveur et notre Frère, mort et ressuscité pour nous, auquel nous avons, dans l’Esprit Saint, été associés par le baptême et de cette manière insérés dans cette « communauté d’esprit » (
Ph 2,1) qu’est l’Eglise, et coetera... Cela, nous le savons, et nous devrions le savoir toujours mieux, et croître sans cesse dans cette connaissance merveilleuse (Ph 1,9).

Mais, pour l’instant, nous nous arrêtons à la conscience globale de notre appartenance à ce plan divin de notre salut dans lequel notre baptême nous a introduits ; et, usant de mots simples pour nous faire mieux comprendre nous dirons que nous nous référons à l’aspect subjectif dû mystère pascal qui n’est pas seulement évoqué liturgiquement en nous par la fête de Pâques récemment célébrée, mais accompli en nous quand nous avons eu la fortune suprême d’être baptisés. Il serait intéressant de recueillir les témoignages des Saints néophytes, à commencer par celui, très connu, un peu hâtif et presque timide, de Saint Augustin « ... et nous fûmes baptisés, écrit-il dans ses Confessions (IX. 2) et toutes appréhensions de la vie passée disparurent en nous. Et dans ces jours d’admirable douceur je ne me rassasiais pas de considérer (ô Seigneur), la profondeur de ton dessein concernant le salut du genre humain. Comme j’ai pleuré en écoutant tes hymnes et tes cantiques... ». Sont pareils les témoignages des convertis par exemple celui de Papini. Du reste, le sage catéchisme de Trente, toujours actuel, nous rappelle l’utilité de cette méditation à laquelle nous ramène la grande parole de Saint Paul, celle que les auteurs définissent « l’idée-mère de sa théologie », (cf. F. prat, La théologie de Saint Paul, 1, 243), et qui dit : « Le juste vivra de la foi » (Rm 1,17 Ga 3,11) ; une parole qui enseigne à chaque chrétien que la doctrine et les préceptes de la foi, reçue et professée avec le baptême, dérivent du principe qui inspire et engendre toute la vie chrétienne : « La foi est l’acceptation de l’Evangile, et croire signifie professer le Christianisme » (F. prat, th. II, 283),

Quelles conclusions pouvons-nous tirer de ces rapides remarques ? Il y en a deux, à notre avis. La première conclusion est que nous devons — devoir très agréable si nous en faisons l’expérience — modeler notre mentalité sur ces doctrines et sur ces normes, mieux, sur les grâces qui dérivent de la conscience baptismale. Nous ne pouvons penser chrétiennement sans recourir à cette nouvelle et lumineuse science de notre existence. « Car nous aussi, nous étions naguère des insensés, des rebelles, des égarés, esclaves d’une foule de convoitises et de plaisirs... Mais le jour où apparurent la bonté de Dieu, notre Sauveur, et sa bonté pour les hommes, poussé par sa seule miséricorde, il nous a sauvés par le bain de la régénération et de la rénovation en l’Esprit Saint. Et cet Esprit il l’a répandu sur nous à profusion, par Jésus Christ notre Sauveur... ») (Tt 3,3-7).

S’impose donc une refonte de notre manière de penser et de vivre selon la foi, dans la lumière de laquelle notre baptême nous a placés. Et de ceci dérive la deuxième conclusion : le fait de jouir d’un particulier état spirituel, propre au chrétien, au néophyte perpétuel qui a pénétré dans le royaume du Christ ; l’état spirituel de la certitude de la clarté, de la lumière : « vous étiez jadis dans les ténèbres, maintenant vous êtes dans la lumière du Seigneur » nous avertit encore Saint Paul (Ep 5,8). « Ainsi nous ne sommes plus des enfants qui se laissent ballotter et emporter à tout vent de la doctrine » (ibid. Ep 4,14). La foi est une lumière, une force (cf. 1P 5,9). Elle est la logique, elle est le charisme de notre baptême. Avec notre Bénédiction Apostolique.

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Nous souhaitons la bienvenue aux membres du Conseil de l’Association européenne des Agences de publicité.

Mesdames et Messieurs, c’est un fait que votre profession a un impact croissant dans notre société; la publicité intervient dans presque tous les domaines de la vie économique et culturelle; nous savons qu’elle signifie et stimule une certaine vitalité dans l’ordre de la production et des échanges, et donc aussi de l’invention, Elle touche de près le développement temporel et spirituel des hommes. A ce titre, l’Eglise considère ces faits avec une grande attention, guettant tout le positif que les hommes peuvent en tirer. Notre Commission pour les communications sociales, nos prédécesseurs et Nous-même avons déjà eu l’occasion d’aborder ce problème, avec des précisions que nous ne pouvons reprendre dans le cadre de cette audience.

Nous ne doutons d’ailleurs pas que vous mesuriez vous-mêmes l’importante responsabilité attachée à votre profession et vous n’êtes pas sans mérite de chercher à concilier ce qui est souvent difficile: comment faire connaître le mieux et le plus largement possible, de façon convaincante, les produits disponibles, stimuler le progrès, tout en respectant la valeur objective des biens, la vérité des éléments de jugement, la pleine liberté de choix des consommateurs, leur idéal de vie, la hiérarchie des valeurs, car, c’est évident, on ne saurait parler de progrès dans la mesure où l’homme serait abusé comme malgré lui, flatté dans ses mauvaises tendances ou simplement orienté vers des besoins qu’il ne peut ni ne doit satisfaire. Cette responsabilité est d’autant plus lourde qu’elle s’exerce envers des hommes mal préparés ou lorsque les agences européennes s’adressent à des pays d’autres continents qui ont d’autres moeurs ou d’autres besoins. Mais nous n’insistons pas davantage: Nous voulons plutôt encourager tous les membres de vos Agences qui joignent à la recherche de l’efficacité un souci profond du bien intégral de l’homme et de la société, un véritable sens pédagogique, dans le respect d’une déontologie qu’ils s’efforcent de faire appliquer par tous, afin que la publicité ne soit ni trompeuse ni déloyale. Ils sont l’honneur de votre profession. Nous les remercions de leurs efforts et les bénissons de tout coeur.





Catéchèses Paul VI 24376