S. CONGREGATION POUR L'EDUCATION CATHOLIQUE

RATIO FUNDAMENTALIS INSTITUTIONS SACERDOTALIS

Normes fondamentales en vue de la formation des futurs prêtres

ROME 1970

 

 

Au cours du Synode Episcopal du mois d'octobre 1967 à Rome, la proposition suivante, faite par le Cardinal Préfet de la S. Congrégation pour l'Education Catholique, a reçu l'approbation des Pères:

" Semble-t-il opportun qu'après avoir dressé la liste des thémes à traiter en toute " Ratio Institutionis sacerdotalis ", soit préparée, en collaboration avec les Conférences, une " Ratio Fundamentalis " : élaborée en conformité avec le Décret Optatam totius et les autres documents conciliaires, cette Ratio serait examinée et définie dans la prochaine Réunion Plénière de la S. Congrégation pour l'Education Catholique, afin de faire loi pour toutes les " Ratio Institutionis " à rédiger? Ainsi serait assurée l'unité et en même temps sauvegardée une saine diversité ".

Quant à la liste de thèmes ci-dessus évoquée, la Sacrée Congrégation s'est préoccupée de préparer un index spécial intitulé De Ratione Institutionis sacerdotalis iuxta documenta Concilii Vaticani II renovanda. Cet index a été envoyé à chacune des Conférences Episcopales pour leur apporter dans leurs travaux l'aide convenable.

Quant à la rédaction d'une " Ratio Fundamentalis ", qui constituait la seconde tâche prévue, le texte en est proposé ici aux Conférences Episcopales pour être la ligne de marche qu'on devra suivre afin de garder l'unité dans la diversité légitime.

Afin que l'importance et le but de ce document apparaissent en pleine clarté, on devra garder présentes les considérations qui suivent:

1. Ce document est conçu de manière à fournir aux Conférences Episcopales, à qui il revient de rédiger la " Ratio Institutionis sacerdotalis " propre à chaque nation, les bases solides qui leur permettront d'accomplir ou de perfectionner plus facilement leur ouvrage. Il est conçu également pour fournir à la S. Congrégation pour l'Education Catholique les critères fermes dont elle a besoin en vue de l'examen et de l'approbation, conformément au Décret Optatam totius, n. I, des diverses " Ratio Institutionis ".

2. Ce document, ayant été étudié avec les délégués des Conférences Episcopales et ayant reçu l'approbation du Saint Siège, doit être considéré, dans ses données essentielles, — lesquelles sont déterminées plus bas plus exactement, — comme obligatoires, afin de constituer, selon les vœux du Premier Synode Episcopal, la norme selon laquelle toutes et chacune des " Ratio Institutionis " devront être rédigées. Les remarques suivantes permettront de distinguer ce qui est essentiel et par conséquent à observer obligatoirement, de ce qui ne l'est pas.[a) La plupart du temps la nature même des choses fait voir quels éléments sont absolument nécessaires et donc requis pour une formation correcte des futurs prêtres.

A) Quelquefois on trouvera expressément indiqués les éléments qui, malgré leur caractère essentiel qui les rend indispensables, peuvent cependant comporter des variantes selon la diversité des lieux; cf. v. g. nn. 60 (coordination générale des études), 75, 80, 8l (organisation des études, établissement d'un programme des disciplines), 93 (examens), 84, 101 (façon dont on pourvoit aux études spéciales et à la formation après le Séminaire).

c) Certaines choses ne sont présentées que par manière d'exemple et de conseil pratique pour permettre une plus facile application des principes énoncés: cf. v. g. nn. 9 (diversité des moyens pour la culture des vocations), 39, 40, 41 (une épreuve sérieuse est donnée comme nécessaire, mais on se borne à conseiller certains moyens pour la réaliser), 48, 49, 50, 51 (on indique les vertus et les qualités spécifiques indispensables aux prêtres, on ne fait que proposer un certain nombre de moyens et de méthodes pour les cultiver), 52, 53, 54, 56 (on affirme la nécessité de certains moyens propres à soutenir la vie spirituelle, mais on ne doit pas considérer cette liste comme exhaustive), 91 (on déclare nécessaire une révision des méthodes pédagogiques, mais on n'en impose pas la forme); 27 (listes des divers responsables), 29 (mode de vie et d'action des responsables, v. g. vie commune), 31, 36 (diversité des moyens à prendre pour obtenir une parfaite aptitude pédagogique et scientifique), 38 (les indications concrètes concernant la collaboration des Professeurs, par exemple " qu'ils doivent se réunir au moins une fois par mois "), 67, 68 (la façon dont la formation des élèves peut être davantage poussée), 89 (la lecture en commun d'ouvrages pour aiguiser le sens critique), 90 (le coordinateur des études), 94, 95, 97, 98, 99 (l'objet des exercices pastoraux, les lieux et temps où ils doivent se faire ne sont donnés qu'à titre d'exemples).]

Que si, en certaines Nations ou Régions, les circonstances sont telles qu'elles réclament, même sur des points majeurs, une adaptation particulière de la formation sacerdotale, débordant les limites de cette " Ratio Fundamentalis ", la chose devra être traitée entre la S. Congrégation pour l'Education Catholique et les Conférences Episcopales intéressées.

3. Comme il appert de la nature même des choses, ce document énonce seulement certains fondements plus généraux sur lesquels les Conférences Episcopales doivent s'appuyer pour définir leurs propres normes. Son rôle est d'indiquer les voies par lesquelles on pourra opportunément répondre aux diverses exigences de la formation sacerdotale et de définir les limites fermes à l'intérieur desquelles pourra se développer sûrement la vie des Séminaires.

C'est pourquoi, selon la nature des arguments divers, il arrive souvent que ce document évoque plusieurs modes possibles entre lesquels chaque Conférence pourra librement choisir sa propre route, la plus conforme aux conditions du lieu (cf. nn. 17, 18, 19, 42, 60, 63, 83, 84, 85, 97, 98, 99, 101). Ainsi ce document, qui veut servir au mieux de l'intérêt de chaque Nation, bien loin de bloquer les inventions et les initiatives, les stimule au contraire.

4. Parmi les normes que propose ce document, les unes ont déjà forme d'article et pourraient par conséquent, si on le veut, passer telles quelles dans les " Ratio Institutionis sacerdotalis " nationales (v.g. nn. : 5-7, 11-14, 16, 20-26, 28-41, 44-58, 67-74, 76-79, 82, 86-89, 94-95, 99); les autres par contre ne font que donner les principes directeurs en vue d'une élaboration ultérieure nécessaire (v. g. nn.: 9, 15, 19, 27, 42, 43, 61-66, 75, 80, 93, 98, 99, 101).

5. Dans la rédaction de ce document, il fallait avant tout répondre, dans la mesure du possible, aux trois exigences suivantes: de clarté, afin que tant d'opinions équivoques répandues aujourd'hui ici ou là touchant la formation sacerdotale soient dissipées; d'universalité, pour que, étant donné la variété des situations, soient fournies les normes opportunes qui permettent d'élaborer des lois adaptées à la diversité des lieux; d'actualité, afin de porter remède aux dangers menaçants, compte tenu d'abord des questions qui se posent dans la formation sacerdotale.

6. Ce document est profondément pénétré de l'esprit du IIe Concile du Vatican dont il rapporte ici ou là expressément les paroles. L'expérience enseigne en effet qu'il n'est pas superflu de rappeler inlassablement certaines normes ou principes imposés par le Concile: on risquerait de les perdre de vue sous prétexte que la " Ratio Fundamentalis " ne les évoque pas formellement (v.g. nn.: II, 13, 20, 29, 30, 44, 45, etc.).

7. Pour que ce document puisse apporter aux Conférences Episcopales le maximum d'aide dans la préparation ou la révision de leur " Ratio Institutionis sacerdotalis ", on a adopté les règles suivantes: ne rien omettre qui semblât pouvoir être utile; éviter tout superflu; ne rien demander qui n'ait valeur universelle; être attentif à l'état présent des choses. Cet objectif complexe ne pouvait pas ne pas entraîner des défauts de proportion entre les parties, étant donné qu'il fallait être ici plus étendu, là plus bref; s'exprimer ici en termes juridiques, là à la façon d'un directoire: l'élégance devait le céder à la nécessité.

 

Introduction

 

Le Second Concile du Vatican a tracé dans le Décret De institutione sacerdotali les normes principales et plus générales qui doivent permettre d'avancer en toute sûreté et d'assurer parmi les candidats au sacerdoce un salutaire progrès dans l'ordre de la piété, de la science et du zèle pastoral. Cette entreprise présente de rénovation des Séminaires demande encore certaines déterminations pour que l'effort soit accordé de la meilleure façon aux nécessités de chaque nation et pour que l'unité et les traits du sacerdoce catholique réclamés par la nature des choses et vigoureusement marqués par le Concile soient bien conservés.1 C'est en ayant devant les yeux cette double exigence que la présente " Ratio Institutionis Fundamentalis " ici proposée a été élaborée d'un commun accord par la Sacrée Congrégation pour l'Education Catholique et par les délégués des Conférences Episcopales. La préoccupation constante et l'intention sincère ont été de rester fidèle dans ce document à l'esprit authentique du IIe Concile du Vatican et à son projet pastoral pour contribuer plus efficacement à l'œuvre de l'éducation dans les Séminaires et à son " aggiornamento " par rapport aux nécessités présentes, en donnant à l'esprit et aux buts du Concile une expression plus précise.

  1. En quel sens le IIe Concile du Vatican confirme l'institution des Séminaires
  2. L'Eglise, dans le IIe Concile du Vatican, a décidé de conserver comme toujours valide son expérience confirmée à travers plusieurs siècles touchant les Séminaires. Elle a donc affirmé la nécessité des Séminaires comme d'institutions ordonnées à la formation des prêtres et dotées des éléments éducatifs essentiels capables d'assurer efficacement, avec les autres moyens, une formation intégrale des futurs prêtres.2 En confirmant à nouveau cette voie éprouvée de formation au sacerdoce, l'Eglise n'a nullement entendu passer sous silence les exigences diverses et multiples nées du vieillissement des moyens et des mutations survenues dans le cours du temps; elle a admis et même prescrit des changements en assez grand nombre propres à accroître la vigueur de cette institution fondamentale et son efficacité pédagogique.

    Le Concile, bien qu'il ait parlé en des termes différents des Petits et des Grands Séminaires, a cependant posé des principes qui valent pour les uns et les autres.3 Mais avant d'aborder les problèmes propres à l'une et l'autre de ces institutions, il faut d'abord bien voir tout ce qui est présupposé aux développements qui vont suivre : ce qui fait la force primordiale et la capacité de formation des futurs prêtres dans un Séminaire,4 communauté de jeunes gens, c'est avant tout le milieu où les jeunes sont appelés à vivre, milieu qu'ils respirent pour ainsi dire, à la façon d'une atmosphère, et qu'ils contribuent pour leur part à constituer et à transformer en mieux. Il s'agit là de tous les éléments convergents venus du dehors ou du dedans; de la structure de la communauté entière et de son esprit, lequel peut promouvoir ou paralyser les progrès et dont l'influence, à des degrés divers, est sensible partout.5

    En cette matière par conséquent, la première tâche des responsables consiste à obtenir cette collaboration de tous pour procurer et parfaire les conditions de cet esprit. Ce climat spirituel doit être tel que quiconque entre au Séminaire y trouve les secours nécessaires à la culture de sa vocation et à l'accomplissement intégral de la volonté de Dieu. A cette fin, il ne faut pas sous-estimer les éléments d'ordre matériel: lieux, édifices, meubles, etc. dont l'organisation doit être à la fois sobre et digne, telle qu'elle convient à la vie de jeunes gens.6

  3. Conditions de la jeunesse actuelle par rapport à l'éducation
  4. Toute saine rénovation des Séminaires réclame en outre absolument une vue du temps actuel avec ses caractéristiques et ses nécessités propres en matière d'éducation.7 Les jeunes que la divine Providence appelle au ministère sacerdotal parmi les hommes de cette génération, présentent des dispositions particulières accordées à la mentalité et aux tendances des hommes d'aujourd'hui. C'est ainsi qu'on perçoit chez eux, dans les diverses manifestations de leurs âmes, un ardent besoin de sincérité et de vérité. On découvre en eux un goût prononcé pour le nouveau et l'inédit, l'estime pour le monde et pour ses progrès d'ordre technique et scientifique, une volonté de s'insérer plus profondément dans le monde afin de le servir, un sens de la " solidarité " surtout avec les hommes de condition plus humble ou victimes d'oppressions, un esprit de communauté. Mais en outre, on remarque leur défiance envers tout ce qui est ancien et reçu traditionnellement, une mobilité dans leurs projets, de l'inconstance dans la mise en œuvre effective de leurs desseins, un manque de cette docilité qu'exigé absolument le vrai progrès spirituel, une disposition d'opposition et de critique à l'égard de l'autorité et des diverses institutions; qu'il s'agisse de l'Etat ou de l'Eglise, etc.8 Toutes ces dispositions particulières l'éducateur non seulement ne les ignore pas dans son travail pédagogique, mais il s'efforce de les comprendre et, dans la mesure du possible, avec la coopération des futurs prêtres eux-mêmes, de les faire tourner au bien de leur formation, ayant toujours soin de distinguer entre celles qui peuvent contribuer plus ou moins à une meilleure formation sacerdotale, et celles qui en sont incapables ou même la contrarient. Finalement, on ne peut ignorer que bien des difficultés ont surgi, en particulier ces dernières années, venant soit de la jeunesse, soit de la société

    actuelle, qui agissent sur toute l'œuvre d'éducation et réclament par conséquent de la part des éducateurs de plus grands efforts. Chez les jeunes de notre époque deux traits appellent l'attention: d'une part, ils ont une conscience plus vive de la dignité de leur propre personne; d'autre part ils sont sensibles aux réalités et aux hommes de ce monde, qu'il s'agisse des indiscutables qualités de ceux-ci, qu'il s'agisse même de leurs conditions spirituelles particulièrement marquées par un éloignement progressif à l'égard de la religion.9 Ces deux éléments et d'autres se mêlent dans leurs esprits pour leur faire une sorte de mentalité commune qui exige, entre autres mesures adaptées, qu'on tienne compte davantage dans les Séminaires de la personnalité de chacun; qu'on élimine tout ce qui a le caractère d'une " convention " non justifiée; que tout se fasse selon la vérité et la charité; que s'établisse entre tous un véritable dialogue; qu'on leur ménage avec le monde, dans la mesure requise pour une bonne formation, des rapports plus fréquents; enfin que toutes les règles et toutes les exigences du Séminaire laissent voir clairement sur quelles bases elles sont fondées afin qu'on les accepte librement de bon cœur.10

    Tout cela demande qu'on révise certains aspects traditionnels de la formation, mais aussi que l'on mette en œuvre une pédagogie digne de ce nom, fondée sur la confiance et compréhension mutuelle, comportant une idée correcte de la liberté et sachant surtout discerner comme il le faut ce qui est moyens dans l'éducation et ce qui est fin. Si, en effet, quand il s'agit des moyens, un dialogue utile et une recherche fructueuse peuvent être engagés avec les élèves, au contraire, ce qui est le but du Séminaire et de toute l'éducation doit être fixé dès le départ et maintenu fermement sous les yeux comme le fondement11 de toute réflexion et le point de référence pour toute espèce de discussion. En effet, plus le but élevé de leur formation sera clairement proposé aux jeunes, plus ils se montreront disposés à chercher en commun les moyens adaptés à cette fin et capables d'acquérir un sens vrai de la liberté et de l'autorité, étant conduits par le souci du bien commun et de la volonté de Dieu.

  5. Notion du sacerdoce catholique comme fin propre de l'éducation sacerdotale
  6. La finalité propre de l'éducation sacerdotale s'appuie sur la notion du sacerdoce catholique telle qu'elle résulte de la révélation divine, mise en lumière par la tradition constante de l'Eglise et par le magistère. Cette doctrine, qui doit inspirer toute " Ratio Institutionis sacerdotalis " en lui donnant sa force et sa signification, peut être tirée des paroles mêmes du IIe Concile du Vatican: Tout pouvoir sacerdotal et tout ministère dans l'Eglise catholique tire son origine de l'unique et éternel sacerdoce du Christ que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde (cf. Jn 10, 36) et qui a rendu participants de ce même sacerdoce ses apôtres d'abord, puis leurs successeurs les évêques. A cet unique et même sacerdoce du Christ les membres divers de l'Eglise participent de diverses façons : un premier degré de cette participation est constitué par le sacerdoce commun des fidèles qui, par le baptême et l'onction du Saint Esprit, " sont consacrés pour être une demeure spirituelle et un sacerdoce saint, afin d'offrir par toutes les activités du chrétien, autant de sacrifices spirituels ".12 Les prêtres participent, suivant un mode différent de celui des fidèles, au sacerdoce du Christ: " tout en n'ayant pas la charge suprême du pontificat et tout en dépendant des Evêques dans l'exercice de leurs pouvoirs, ils leur sont cependant unis dans la dignité sacerdotale et, par la vertu du sacrement de l'Ordre, à l'image du Christ prêtre suprême et éternel (cf. He 5, 1-10; 7, 24; 9, 11-28) sont consacrés pour prêcher l'Evangile, pour être pasteurs des fidèles et pour célébrer le culte divin en vrais prêtres du Nouveau Testament ".13 Ainsi donc le sacerdoce ministériel des prêtres dépasse le sacerdoce commun des fidèles: en effet, par lui certains hommes se trouvent, dans le corps de l'Eglise, assimilés au Christ Chef et élevés à la charge " de servir le Christ Docteur, Prêtre et Roi au ministère duquel ils participent, ministère qui, de jour en jour, construit ici-bas l'Eglise pour qu'elle soit peuple de Dieu, Corps du Christ, Temple de l'Esprit Saint ".14

    " Le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel hiérarchique, bien qu'il y ait entre eux une différence essentielle et non seulement de degré, sont cependant ordonnés l'un à l'autre: l'un et l'autre en effet, chacun selon son mode propre, participe de l'unique sacerdoce du Christ ".15

    Revêtus du sacerdoce les prêtres contractent toutes sortes de relations avec leur propre Evêque, avec les autres prêtres et avec le peuple de Dieu.16 En effet, " tous les prêtres, en union avec les Evêques, participent à l'unique sacerdoce et à l'unique ministère du Christ; c'est donc l'unité même de consécration et de mission qui réclame leur communion hiérarchique avec l'Ordre des Evêques... C'est pourquoi les Evêques ... voient en eux des auxiliaires et conseillers indispensables dans leur ministère et leur charge de docteurs, sanctificateurs et pasteurs du peuple de Dieu".17 Avec leurs Evêques " ils constituent un seul presbyterium aux fonctions diverses. En chaque lieu où il se trouve une communauté de fidèles, ils rendent d'une certaine façon présent l'Evêque auquel ils sont associés d'un cœur confiant et généreux, ils assument pour leur part ses charges et sa sollicitude et les mettent en œuvre dans leur souci quotidien des fidèles ".18

    Cette participation véritable à un seul et même presbyterium diocésain crée également des liens intimes et nombreux entre les prêtres eux-mêmes. " Du fait de leur Ordination dans l'Ordre du presbytérat les prêtres sont tous intimement liés entre eux par la fraternité sacerdotale ".19 " Celle-ci doit se manifester spontanément et volontiers sous forme d'aide mutuelle tant spirituelle que matérielle, tant pastorale que personnelle, dans les réunions et la communion de vie, de travail et de charité ",20 " ainsi doit se manifester cette unité que le Christ a voulu établir entre les siens afin que le monde reconnaisse que le Fils a été envoyé par le Père".21

    Mais tout prêtre est pris du milieu du peuple de Dieu pour être établi au service de ce même peuple. Cependant quoiqu'ils soient appelés à exercer, par la vertu du sacrement de l'Ordre, la tâche de pères et de maîtres, les prêtres, " avec tous les chrétiens sont les disciples du Seigneur, que la grâce de l'appel de Dieu a fait participer à son Royaume. Au milieu de tous les baptisés, les prêtres sont des frères parmi leurs frères, étant membres de l'unique Corps du Christ, dont la construction a été confiée à tous ".22 C'est pourquoi " de leurs fidèles qu'ils ont engendrés spirituellement par le baptême et l'enseignement (cf. I Cor 4,15; I Pt 2, 23), les prêtres doivent avoir dans le Christ un souci paternel; se faisant l'exemple du troupeau (I Pt 5, 3) ils doivent diriger et servir leur communauté locale de telle sorte qu'elle puisse être digne de recevoir le nom qui fait l'honneur de l'unique peuple de Dieu tout entier: l'Eglise de Dieu (cf. I Cor I, 2; 2 Cor I, I et passim). Qu'ils se souviennent qu'ils doivent, par leur comportement quotidien et leur sollicitude, montrer aux fidèles et aux infidèles, aux catholiques et aux non-catholiques, le visage d'un ministère vraiment sacerdotal et pastoral, et rendre à tous le témoignage de la vérité et de la vie; être également comme de bons pasteurs en quête (cf. Le 15, 4-7) de ceux qui, malgré le baptême reçu dans l'Eglise, ont abandonné la pratique des sacrements où même la foi ".23 Il faut en effet que par leur inlassable activité " l'Eglise, sacrement universel du salut24 brille devant tous les hommes et soit pour eux un signe de la présence de Dieu dans le monde.25 " Par leur vie et par leur parole, unis aux religieux et à leurs fidèles, qu'ils fassent la preuve que l'Eglise, par sa seule présence, avec tous les dons qu'elle apporte, est une source inépuisable de ces énergies dont le monde d'aujourd'hui a le plus grand besoin".26 " La fonction de Pasteur ne se limite pas au soutien individuel des chrétiens; elle a encore pour tâche propre la formation d'une authentique communauté chrétienne ",27 pénétrée d'un authentique esprit missionnaire et du sens de la catholicité.

    Le ministère du prêtre tel qu'il est présenté par le IIe Concile du Vatican, consiste d'abord dans le ministère de la parole et dans l'œuvre de la sanctification. " Comme personne ne peut être sauvé si d'abord il n'a cru, les prêtres comme coopérateurs des Evêques ont donc pour première fonction d'annoncer l'Evangile de Dieu à tous les hommes ",28 accomplissant le précepte du Seigneur: Allez dans le monde entier, prêchez l'Evangile à toutes créatures (Mc 16, 16). Cette mission, les Prêtres l'accomplissent " soit que ... vivant au milieu des païens une existence exemplaire, ils les amènent ainsi à glorifier Dieu, soit qu'ils prêchent ouvertement pour annoncer aux incroyants le Mystère du Christ, soit qu'ils transmettent l'enseignement chrétien ou exposent la doctrine de l'Eglise, soit enfin qu'ils étudient à la lumière du Christ les problèmes de leur temps ".29

    Mais le ministère de la parole tend à obtenir que les hommes arrivent à la foi et aux sacrements du salut. Ce ministère atteint son sommet dans la célébration de l'Eucharistie: " c'est dans le culte ou synaxe eucharistique que s'exerce par excellence leur charge sacrée: là, agissant en nom et place du Christ et proclamant son Mystère, ils réunissent les demandes des fidèles au sacrifice de leur Chef, rendant présent et appliquant dans le sacrifice de la Messe, jusqu'à ce que le Seigneur vienne (cf. I Cor II, 26), l'unique sacrifice du Nouveau Testament, celui du Christ s'offrant une fois pour toutes à son Père en victime immolée. En faveur des fidèles pénitents ou malades ils remplissent à un titre éminent le ministère de la réconciliation et du soulagement; ils présentent à Dieu le Père les besoins et les prières des fidèles (cf. He 5, 1-3) ".30 Ainsi le propre de la fonction de prédication est de s'achever par la fonction de sanctification par laquelle le prêtre, tenant lieu du Christ, collabore à l'édification de l'Eglise.

    Le Prêtre préside à l'assemblée du peuple de Dieu réuni par la prédication de l'Evangile, les sacrements et surtout la célébration de l'Eucharistie. Il doit donc être tel qu'il puisse être par tous également reconnu comme représentant le Christ Chef; car " exerçant, pour la part de l'autorité qui est la leur, la charge du Christ Chef et Pasteur, les Prêtres, au nom de l'Evêque, rassemblent la famille de Dieu, comme une communauté fraternelle n'ayant qu'une seule âme et, par le Christ, dans l'Esprit, ils la conduisent à Dieu le Père. Pour exercer ce ministère, comme pour les autres fonctions du prêtre, ils reçoivent un pouvoir spirituel ".31 En vertu de ce pouvoir le sacerdoce ministériel ou hiérarchique se distingue du sacerdoce commun des fidèles d'une distinction non seulement de degré mais essentielle.32 Car, même si les fidèles peuvent et doivent avoir une part dans la charge évangélique et pastorale,33 seul celui qui a reçu l'Ordre sacré du Presbytérat peut exercer en plénitude le ministère sacramentel et principalement le ministère de l'Eucharistie d'où les autres ministères dérivent et auquel ils sont ordonnés. Ainsi, séparé en vue de l'Evangile de Dieu (Rm I, I) il consacre sa vie tout entière au service de Dieu et des hommes, n'hésitant pas à exposer sa vie, s'il le faut, pour ses brebis.34

    4. Activités et vie du prêtre dans les circonstances présentes

    La tâche sacerdotale telle qu'elle a été définie par l'Eglise dans son essentiel s'exerce aujourd'hui dans des conditions absolument nouvelles que manifestent les nécessités nouvelles des hommes et la nature de la culture dans le monde d'aujourd'hui.35

    Les exigences présentes de l'humanité sont marquées avant tout par le sens de la dignité de la personne humaine, et par une mutation continue du sens religieux. A tout homme sont reconnus aujourd'hui, au moins virtuellement sinon toujours réellement et expressément, sa dignité d'homme, son droit à la croissance, son droit à manifester librement sa pensée et à prendre sa part dans son progrès personnel et dans le progrès général. Et dans la mesure où s'instaure une domination plus complète de l'homme sur le monde, jointe à des mutations sociales considérables, l'espace se réduit pour les formes traditionnelles de vie chrétienne. Si, en effet, d'une part dans cette transformation générale des choses, on voit des groupes chrétiens faire preuve d'une vie religieuse plus personnelle qui se manifeste par un respect plus grand envers la parole de Dieu et la liturgie, ainsi que par une prise de conscience plus mûrie, d'autre part le nombre ne cesse de grandir de ceux qui perdent partiellement ou totalement leur relation avec l'Eglise et penchent vers une vie religieuse et vers une éthique purement naturelles. Bien plus, on en arrive assez souvent à ce point que l'athéisme, jadis plutôt réservé aux philosophes, devient peu à peu un fait plus commun et pénètre lentement de plus nombreux esprits. Or ces divers aspects de la culture de notre temps doivent rester constamment présents à l'esprit étant donné que la vie et l'activité du Prêtre et sa préparation à sa tâche sont orientées au service d'un monde ainsi fait.36

    En effet, les jeunes gens qui entrent aujourd'hui dans un Séminaire se trouvent introduits, grâce aux divers moyens de communication sociale, dans ce monde-là et ils en partagent les traits; leurs esprits sont sensibles aux questions qui regardent la religion et en particulier l'activité et la vie sacerdotales. Bien souvent ils abordent les études théologiques avec une intention sincère de servir Dieu et les hommes dans la vie sacerdotale, mais sans avoir, comme c'était jadis le cas général, une vue ferme et précise des valeurs religieuses qu'ils doivent un jour annoncer et communiquer. Cela crée parfois dans les Séminaires de graves difficultés et constitue l'objet véritable et principal auquel les éducateurs doivent apporter une attention très spéciale. Ils doivent, dans leur manière de concevoir l'éducation, éviter d'abord de vouloir écarter tous ces divers obstacles par une intervention immédiate et radicale; c'est peu à peu au contraire qu'il leur faut chercher à purifier les esprits et les intentions; avec jugement, prudence et mesure, ils doivent veiller avant tout à ce que tout ce qu'il y a de sain dans ce que les jeunes réclament puisse sans cesse grandir et se renforcer, assurant à leur ministère ultérieur des fruits plus abondants pour eux-mêmes et pour leurs travaux.

    A cela pourront contribuer non seulement leur volonté généreuse et leur ardent désir de servir la société des hommes, mais parfois même l'effort qu'ils doivent faire pour surmonter par leur travail leurs doutes et leurs objections contre la foi: les hommes auxquels les Prêtres seront envoyés vivent dans une atmosphère religieusement incertaine qui les empêche d'accueillir renseignement du Prêtre passivement et sans réticence; la foi qu'ils accordent à la doctrine que le Prêtre a mission de leur enseigner ne va pas sans préjugés.

    Les jeunes gens doivent donc être éduqués de telle sorte que les conditions particulières d'existence qu'ils partagent aujourd'hui avec toute l'Eglise, loin de les mettre en danger de découragement, les stimulent au contraire à s'assurer de nouveaux moyens et à tenter de nouvelles voies, en pleine foi et confiance envers Dieu: ainsi ils pourront plus facilement entrer en communication avec les hommes de notre temps. En effet, " ce monde tel qu'il est aujourd'hui, ce monde confié à l'amour et au ministère des pasteurs de l'Eglise, Dieu l'a tant aimé qu'il a donné pour lui son Fils unique (cf. Jn 3, 16). En vérité, avec tout le poids de son péché, mais aussi avec la richesse de ses possibilités, ce monde offre à l'Eglise la pierre vivante (cf. I Pt 2, 5) qui s'intègre à la construction pour être une demeure de Dieu dans l'Esprit (cf. Ep 2, 22). Et c'est encore l'Esprit Saint qui pousse l'Eglise à ouvrir des chemins nouveaux pour aller au-devant du monde d'aujourd'hui; c'est lui qui suggère et encourage les adaptations qui s'imposent pour le ministère sacerdotale ".37

    L'adaptation nouvelle de l'action et de la vie sacerdotales inquiète et préoccupe les esprits d'un très grand nombre aujourd'hui; elle suscite partout des questions de tout genre. C'est pourquoi, qu'il s'agisse du sacerdoce lui-même, de sa nature, de sa place propre au sein de la société, de ses conditions de vie, d'une meilleure préparation à un exercice plus efficace du ministère, quantité d'idées et de propositions font l'objet de propos ou d'écrits.38 Tout cela, un Séminaire ne devra évidemment ni l'ignorer ni le négliger; il devra au contraire examiner avec soin et retenir les valeurs ; sacerdotales certaines et durables. Le rôle de cette " Ratio Fundamentalis " consistera à assurer toutes les acquisitions valables; : il appartiendra aux Conférences Episcopales de procurer en toute > liberté l'adaptation de tous les autres éléments moins essentiels aux nécessités des lieux et des temps.

     

     

    I.

    NORMES GENERALES 39

     

     

    1. La " Ratio Institutionis sacerdotalis " établie par une Conférence Episcopale, suivant l'exigence du n. I du Décret Optatam totius, est approuvée par la Sacrée Congrégation pour l'Education Catholique d'abord " ad experimentum ".

    Que si, au cours de cette période d'expérimentation, survenait une nécessité urgente qui oblige à adapter sur quelque point la " Ratio " à des circonstances nouvelles, une telle adaptation n'est pas exclue, pourvue que le Saint-Siège en soit avisé à temps.

    Avant l'expiration du temps prévu pour l'expérimentation, la " Ratio " devra être revue par la Conférence Episcopale : cette révision sera faite par la Commission Episcopale des Séminaires40 et avec l'aide d'experts pour être soumise de nouveau à l'approbation de la Sacrée Congrégation.

    Une révision et une approbation de ce genre se répéteront par la suite à échéances régulières selon que chaque Conférence Episcopale le jugera nécessaire ou utile. C'est aux seules Conférences Episcopales et non à chaque Evêque en particulier que revient le droit et le devoir d'établir la " Ratio Institutionis sacerdotalis " d'une nation ou d'une région, ainsi que d'approuver les expériences particulières que l'on jugerait opportun d'introduire.

    2. Les normes fixées par la " Ratio " ainsi élaborée devront être observées dans tous les Séminaires diocésains de la région ou de la nation; l'adaptation particulière de ces normes sera réglée par les Evêques compétents sous forme de dispositions propres à chaque Séminaire (règlement, regolamento, Lebensordnung, Rule of Life, reglamento).

    Les " Ratio " des Instituts religieux devront être adaptées suivant ces lois en respectant les exigences de la transposition nécessaire.41

    Quand les élèves du Séminaire font leurs études de philosophie ou de théologie dans des Facultés ou d'autres Instituts d'Etudes Supérieures, on se référera, pour ce qui est des études, aux règles données par la Sacrée Congrégation pour l'Education Catholique dans le document intitulé Normae quaedam,42 au n. 33.

    3. La "Ratio" intéresse la formation sacerdotale de base: humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. Ces divers aspects doivent être dûment harmonisés entre eux pour préparer le prêtre du Christ aux exigences de notre temps.

  7. Toute la formation sacerdotale, compte tenu des documents du Saint-Siège qui regardent la formation des élèves, doit être pénétrée avant tout de l'esprit et des normes du IIe Concile du Vatican, tels qu'ils sont exprimés dans le Décret Optatam totius, et dans les autres Constitutions ou Décrets qui touchent l'éducation des clercs.43

 

 

II.

PASTORALE DES VOCATIONS

 

5. La vocation au sacerdoce s'inscrit dans le cadre plus large de la vocation chrétienne enracinée dans le sacrement de baptême et par laquelle le Peuple de Dieu " établi par le Christ en communion de vie, de charité et de vérité, est égalment assumé par lui en instrument de rédemption universelle et envoyé au monde entier pour y être la lumière du monde et le sel de la terre " (cf. Mt 5, 13-16).44 Cette vocation donnée par l'Esprit Saint " qui distribue la variété de ses dons selon ses richesses et la nécessité du magistère pour le bien de l'Eglise" (cf. I Cor 12, I-II) 45 et ordonné à la construction du Corps du Christ où " règne une diversité de membres et de fonctions ".46

6. Toutes les vocations, étant la manifestation des richesses insondables du Christ (cf. Eph. 3, 8), méritent dans l'Eglise une grande estime. Elles doivent donc être cultivées avec un grand soin et beaucoup de sollicitude pour mûrir et croître. C'est à la communauté chrétienne tout entière 47 mais tout particulièrement " aux prêtres éducateurs de la foi, qu'il appartient de pourvoir, par eux-mêmes ou par d'autres à ce que chacun des fidèles soit amené, dans l'Esprit Saint, à cultiver sa propre vocation selon l'Evangile, à vivre une charité sincère et active, et a connaître la liberté que le Christ nous a obtenue ",48 de façon à " atteindre sa maturité chrétienne ".49

7. Parmi les vocations de tout genre que l'Esprit Saint ne cesse de faire naître dans le Peuple de Dieu, la vocation à un état de perfection, et avant tout au sacerdoce, revêt une particulière importance: par celle-ci le chrétien est choisi par Dieu pour participer au sacerdoce hiérarchique du Christ qui assure 50 " à l'Eglise des pasteurs pour lui donner la Parole et la grâce de Dieu ".51 Cette vocation se révèle de diverses façons aux divers âges de la vie humaine : chez les adolescents, chez les personnes plus âgées et aussi, corne l'atteste l'expérience constante de l'Eglise, chez les enfants en qui, à la façon d'un " germe ", elle se présente souvent unie à une piété plus vive, à un amour ardent pour Dieu et le prochain, avec une inclination du cœur à l'apostolat ...52.

8. Attentive aux grandes nécessités des fidèles, docile à la voix du divin Sauveur qui nous invite tous: Priez le Seigneur de la moisson pour qu'il envoie des ouvriers dans sa moisson (Mt 9, 38; Lc 10, 2), la communauté chrétienne — c'est là une exigence très grave — doit veiller assidûment et avec confiance à entourer de ses soins avant tout les vocations religieuses et sacerdotales. C'est pourquoi en chaque diocèse, région et nation doit être instituée et sans cesse développée une œuvre des vocations selon les exigences des documents pontificaux en la matière: cette œuvre a mission de promouvoir toutes les activités pastorales au service des vocations sans négliger aucune des resources opportunes, organisant l'action avec sagesse et cohérence et cherchant à faire progresser les choses en même temps avec prudence et zèle.53

Cette action concertée de tout le Peuple de Dieu pour cultiver les vocations répond à l'action de la Providence divine. Celle-ci choisit certains hommes pour les faire participer au sacerdoce hiérarchique du Christ et leur accorde les dons nécessaires en les aidant de sa grâce. C'est elle aussi qui confie au ministère légitime de l'Eglise la mission, après avoir reconnu leur aptitude, d'appeler et de consacrer au culte de Dieu et au service de l'Eglise, par le soin de l'Esprit, les candidats éprouvés qui auront demandé une si grande charge avec intention droite et pleine liberté ".54

En vue de promouvoir l'œuvre et d'encourager les vocations, les Evêques s'assureront avec soin la collaboration concertée des prêtres, des religieux, des laïcs, d'abord des parents et des maîtres 55 et celle des associations catholiques, dans le cadre d'une pastorale d'ensemble organisée.

9. Tout doit être mis en œuvre de ce qui est nécessaire pour obtenir de Dieu des vocations: en premier lieu, faire prier, selon la demande du Christ lui-même (cf. Mt 9, 39; Lc 10, 2). Ces prières doivent se faire tant en privé qu'en commun à des moments déterminés de l'année liturgique et en des occasions plus solennelles à choisir par l'autorité ecclésiastique. C'est le but que se propose avant tout la Journée mondiale des Vocations instituée par le Saint-Siège pour être célébrée chaque année par l'Eglise dans le monde entier.56 Mais tous les moyens sont à promouvoir qui peuvent éveiller et ouvrir les esprits pour faire découvrir et accueillir la vocation divine. Tels sont: l'exemple de prêtres " sur le visage desquels brille ouvertement une vraie joie pascale ",57 une pastorale diocésaine des jeunes bien organisée, des prédications et une catéchèse de la vocation, la préparation spirituelle v.g. par les exercices; toutes choses qui doivent être considérées comme la première et principale activité pastorale dans ce domaine.

Ces activités, compte tenu des lois d'une saine psychologie et pédagogie, doivent s'adresser aux hommes de divers âges. Un réel effort s'impose aujourd'hui d'urgence pour découvrir, cultiver et former, par des institutions et des méthodes appropriées, les vocations qui se révèlent en plus grand nombre chez des adultes et quelques fois après avoir déjà exercé une profession.58

10. Il faut que d'un cœur généreux on se préoccupe des vocations non seulement chacun pour son propre diocèse et son propre pays, mais aussi pour les autres diocèses et les autres pays, en tenant compte des nécessités de l'Eglise universelle et aussi de l'action divine qui appelle chacun à des fonctions diverses: sacerdoce séculier, travail missionnaire, instituts religieux. Pour atteindre plus aisément un tel but, il est souhaitable que dans chaque diocèse existe un seul Centre, expression d'une volonté de coopération et d'unité entre les deux clergés, diocésain et religieux, au service de toutes les vocations.59

 

III.

PETITS SEMINAIRES 60

ET AUTRES INSTITUTIONS POURSUIVANTS LE MEME BUT

 

11. Le but propre du Petit Séminaire est d'aider les adolescents qui semblent présenter des germes de vocation à pouvoir plus facilement discerner leur vocation et y répondre. En une matière qui demande prudence et jugement et qui ne peut être menée à bien que sous la lumière et la conduite du Saint Esprit distribuant ses dons à son gré (cf. I Cor 12, II), supérieurs, parents, Comité paroissial et autres fidèles intéressés soutiennent les candidats dans leur effort pour répondre fidèlement aux intentions de la divine Providence en vivant et réalisant sans cesse plus pleinement leur consécration baptismale, en croissant dans l'esprit apostolique, de sorte qu'ils se trouvent plus préparés à percevoir dans sa vérité le don sacré de la vocation et à l'accepter d'un cœur libre et joyeux, si l'autorité légitime y ajoute son approbation.61

Mais la vocation au sacerdoce, bien qu'elle soit un don surnaturel entièrement gratuit, s'appuie nécessairement sur des qualités naturelles dont l'absence sur l'un ou l'autre point fait légitimement douter de la vocation. C'est pourquoi il faut examiner avec soin les élèves quant à leur famille, à leurs qualités physiques, psychiques, morales et intellectuelles, pour pouvoir disposer à temps d'éléments certains de jugement au sujet de leurs aptitudes.62

12. On doit accorder au Petit Séminaire l'importance qu'il mérite dans la vie du diocèse: il doit lui être prudemment ouvert et il doit s'y insérer vitalement comme un de ses membres. Il doit par conséquent non seulement inspirer aux fidèles et au clergé le désir de lui apporter leur concours, mais il doit encore, comme point d'appui de la pastorale des vocations, exercer une influence bienfaisante et efficace sur la jeunesse en contribuant à son progrès spirituel. Ce contact sagement réglé avec le monde extérieur doit apprendre aux élèves à connaître, selon la mesure de leur intelligence, les problèmes de l'Eglise et de la vie des hommes en les interprétant dans un esprit chrétien, de façon à grandir par là sans cesse dans un esprit d'Eglise et dans un esprit missionnaire.63

On doit maintenir les relations convenables et nécessaires des élèves avec leur propre famille et les jeunes de leur âge: ils en ont besoin pour une saine évolution de leur psychologie surtout affective. Aux familles doit être apporté le concours spirituel opportun pour qu'elles puissent collaborer toujours plus efficacement avec le Séminaire dans le soin des vocations ecclésiastiques.64

13. Que la vie du Séminaire soit telle que les élèves y trouvent les conditions convenables à leur âge et à leur développement; que les règles soient conformes aux exigences d'une saine psychologie et pédagogie. Qu'on évite avec le plus grand soin tout ce qui pourrait de quelque façon gêner la liberté dans le choix d'un état; qu'on ne perde jamais de vue que parmi les élèves il s'en trouvera pour viser ouvertement le sacerdoce, d'autres pour en admettre l'éventualité, d'autres enfin qui se montreront hésitants, incertains de leur vocation, présentant cependant de bonnes qualités qui permettent de ne pas désespérer qu'ils parviennent au sacerdoce.65

Pour cela il est nécessaire qu'il règne, à l'égard du supérieur, la confiance qu'on a en famille, et entre les élèves une amitié fraternelle, en sorte que formant tous une unique famille, ils puissent en toute facilité cultiver leurs ressources propres de la meilleure manière, de façon adaptée, et en conformité aux dispositions de la Providence divine.66

14. Que les élèves soient aidés par une direction bien adaptée, dans le respect du tempérament spirituel de chacun: il faut en effet qu'ils puissent cultiver harmonieusement leurs ressources physiques, morales, intellectuelles et affectives, se pénétrant chaque jour davantage du sens de la justice, de la sincérité, de l'amitié fraternelle, de la vérité, d'une juste liberté et de la conscience professionnelle, en sorte que cultivés comme il se doit sous tous les aspects de leur être naturel,67 ils puissent être disposés à suivre d'un cœur généreux et pur le Christ Rédempteur et à le servir plus facilement dans la vie apostolique.68

Dans cette formation spirituelle, un élément de premier plan et nécessaire est constitué par la vie liturgique à laquelle les élèves doivent apporter une participation chaque jour plus parfaite, consciente, à la mesure de leur âge; et aussi, par les autres exercices de piété que le règlement de chaque Séminaire doit fixer pour chaque jour et à certaines dates. On tiendra compte de ce qui peut convenir pour tout jeune chrétien afin qu'ils l'accomplissent joyeusement et de bon cœur.69

15. Le Séminaire doit avoir également, pour les autres aspects de sa vie, des règles propres afin que les divers devoirs et activités des élèves soient heureusement organisés le long de la journée et le long de l'année.70

16. Les élèves doivent accomplir le curriculum d'études requis dans chaque nation pour pouvoir aborder les études supérieures. Dans la mesure où l'organisation des études le permet, ils doivent en outre suivre les cours qui leur sont nécessaires ou utiles comme candidats au sacerdoce. On veillera à ce qu'ils puissent en principe obtenir le titre civil d'études qui les mette au niveau des autres jeunes et leur permette, s'ils se trouvaient n'avoir pas la vocation, de pouvoir disposer de la liberté et des moyens nécessaires pour embrasser un autre état de vie.71

17. Ces études se feront dans les classes propres du Séminaire ou même, quand les Evêques le jugeront préférable, étant donné les circonstances particulières des lieux et quand cela pourra se faire prudemment, dans des écoles catholiques extérieures ou même dans d'autres écoles.

18. D'autres instituts créés dans diverses régions poursuivent également le même but: collèges, écoles, etc. où les germes de vocations sacerdotales sont cultivés en même temps que ceux d'autres vocations. Ces instituts doivent avoir eux aussi leurs règles qui assurent à la fois une solide formation chrétienne, la formation adaptée pour répondre aux exigences des études supérieures et une activité apostolique à travers les associations diverses et les autres instruments créés à cet effet.72

19. Selon les nécessités de chaque nation, on créera et soutiendra des instituts destinés à la formation des vocations plus tardives au sacerdoce. Mais les Maisons créées dans ce but particulier devront, par les soins des Evêques des régions ou même de la nation, prendre la forme et la structure qui leur permettent de répondre parfaitement à leur but original.73

Ces institutions doivent avoir leur propre règlement quant à la piété, à la discipline, aux études, pour que, en tenant compte de la formation antérieure de chacun, en usant de méthodes pédagogiques et didactiques adaptées, ces élèves plus âgés reçoivent la formation spirituelle et scientifique dont ils ont besoin et qui leur sera nécessaire pour aborder les études ecclésiastiques.

Selon les circonstances locales, il faudra voir si, une fois le temps des études secondaires achevé, les élèves doivent être rattachés aux cours ordinaires de Séminaire ou inscrits à des écoles philosophiques et théologiques particulières.

 

 

IV.

LES GRANDS SEMINAIRES 74

 

 

20. Le Grand Séminaire reçoit des élèves qui, une fois achevées leurs études secondaires, désirent recevoir une formation strictement sacerdotale. Le but du Séminaire est en effet de cultiver la vocation encore plus clairement et totalement et de former, à l'exemple de Notre Seigneur Jésus Christ Maître, Prêtre et Pasteur, de vrais pasteurs, prêts à exercer le ministère de l'enseignement, de la sanctification et de la conduite du Peuple de Dieu.75

21. On ne peut ni ériger ni conserver un Grand Séminaire à moins que ne soient remplies les conditions suivantes: un nombre convenable d'élèves, des Supérieurs bien préparés à leur tâche et unis dans une volonté d'action fraternelle, et encore, là où le Séminaire comporte des cours de philosophie et de théologie, des professeurs en nombre et en qualité suffisants, sans compter un bâtiment adapté, une bibliothèque et tout l'équipement requis par l'institution selon son niveau et sa nature.76

Là où ces conditions ne peuvent être assurées par un seul diocèse, il faut ériger un Séminaire inter-diocésain (régional central ou national) ; selon les circonstances de lieux, doit être réalisée une coopération fraternelle du clergé diocésain et du clergé religieux telle que, dans l'union des forces et des ressources, et dans le respect des droits et des devoirs de chacun des deux clergés, on puisse créer un centre d'études ecclésiastiques convenable que fréquenteront les élèves des deux clergés vivant par ailleurs, pour y recevoir leur formation spirituelle et pastorale, dans leur propre maison.77

22. Etant donné que la formation et l'éducation dans le Séminaire visent à obtenir que les candidats, une fois devenus participants du même sacerdoce et ministère du Christ, contractent avec leur propre Evêque et leurs autres frères dans le sacerdoce, une communion hiérarchique, composant ainsi un unique Presbyterium diocésain, il est extrêmement important que, entre les élèves d'une part, leur propre Evêque et le clergé du diocèse, d'autre part, se nouent dès le temps du Séminaire des liens étroits, fondés sur la charité mutuelle, sur des échanges fréquents et sur ; une coopération de tout genre.78

23. Le nombre des élèves peut conseiller, pour permettre une formation meilleure de chacun, l'organisation de groupes distincts, soit dans le même édifice, soit dans des édifices assez voisins pour que la continuité des échanges ne soit pas rendue impossible. De toute façon, doit être assurée l'unité réelle d'autorité, de direction spirituelle et de formation scientifique.79

Chaque groupe doit avoir à sa tête, un prêtre bien préparé à ce rôle, gardant des rapports étroits et permanents avec le Recteur du Séminaire, avec les membres du groupe et avec les responsables des autres groupes, afin qu'il s'établisse une véritable communauté d'efforts pour faire progresser les choses en vue d'une meilleure formation des élèves.

24. Pour organiser et perfectionner la vie du Séminaire, pour provoquer l'initiative et le sens de la responsabilité, on veillera à demander à ceux-ci une véritable coopération avec le Supérieur, coopération qui, avec le progrès des élèves en maturité, peu à peu se fera plus étendue et plus riche, la responsabilité propre des Supérieurs et des élèves étant cependant clairement définie et constamment observée dans le cadre de cette communauté d'action.

C'est pourquoi, entre éducateurs et élèves, la confiance mutuelle doit être recherchée de toutes façons, de manière à établir un dialogue vrai et efficace, en sorte que les décisions qui appartiennent de droit aux Supérieurs soient prises après une juste enquête sur le bien commun (cf. n. 49).80

25. En tout Séminaire la discipline doit être assurée par un règlement. Ce règlement doit être approuvé par l'Evêque ou, s'il s'agit d'un règlement interdiocésain, par le Comité Episcopal. Ce règlement doit fixer les points essentiels concernant la discipline touchant la vie quotidienne des élèves et le régime de l'institution tout entière.81

26. Que tous observent de bon cœur ce qui aura été établi dans le règlement du Séminaire ou dans les autres conseils. Qu'ils soient bien convaincus que c'est là chose nécessaire, soit pour une vraie vie de communauté, soit pour le développement et raffermissement des qualités de chacun. Les normes de la vie commune et privée ménageant une marge légitime de liberté, ne doivent pas être subies passivement et par contrainte, mais acceptées spontanément et joyeusement, par conviction intime et dans la charité. Peu à peu, à mesure que croissent la maturité des élèves et le sens de responsabilité, la rigueur des normes doit s'assouplir pour que les élèves apprennent progressivement à se conduire par eux-mêmes.82

 

 

V.

LES SUPERIEURS

 

27. Selon la tradition du pays, il doit y avoir pour chaque Séminaire des Supérieurs responsables: Recteur, vice-Recteur, Directeur ou Directeurs spirituels, Préfet des Etudes, responsable des travaux pastoraux, responsable de l'ordre du Séminaire, Econome, Bibliothécaire, toutes charges qui doivent être clairement définies pour chacun quant aux obligations, aux droits et à la juste rétribution qu'elles comportent.

Dans les Séminaires d'ampleur plus modeste, comportant un nombre plus petit d'élèves, il n'est pas strictement nécessaire de consacrer à chacune de ces responsabilités un titulaire distinct.

28. A moins que le règlement du Séminaire n'en dispose autrement, les Supérieurs sont nommés par l'Evêque après une soigneuse consultation. Que tous portent vraiment le souci du progrès du Séminaire et entretiennent, avec l'Evêque et les élèves, un dialogue fréquent pour faire avancer toujours plus le bien commun et rendre toujours plus parfaite l'œuvre de formation.83

29. Le Recteur, qui porte dans la vie du Séminaire la charge principale et la plus lourde, doit être le coordinateur des Supérieurs et entretenir avec eux une coopération étroite fondée sur la charité fraternelle, respectant religieusement en toute circonstance le for interne, en sorte que cette concertation des efforts puisse promouvoir une véritable formation des élèves. La vie commune entre les Supérieurs peut contribuer plus que toute autre chose à ce but. Ils devront se réunir souvent, une fois au moins par mois, pour organiser leur communauté d'action, étudier les difficultés et les affaires du Séminaire et découvrir les solutions convenables.84

30. Que l'on choisisse avec le plus grand soin des Supérieurs qui soient pénétrés d'esprit sacerdotal et apostolique, capables de coopération fraternelle dans le travail commun d'éducation, joyeusement ouverts aux nécessités de la communauté d'Eglise et de la communauté humaine, pourvus d'expérience pastorale en paroisse ou ailleurs, et possédant le sens des jeunes.85

Etant donné que la charge des Supérieurs dans un Séminaire constitue l'art des arts et n'admet pas l'improvisation et le recours à des méthodes de hasard, les Supérieurs, outre les qualités naturelles et surnaturelles que demande toute charge, doivent nécessairement avoir reçu une préparation spirituelle, pédagogique et technique acquise en particulier dans des instituts spécialisés existants ou à créer dans ce but, soit dans le pays, soit en d'autres pays.86

31. Il faut veiller en outre à ce que par un aggiornamento continu la préparation des Supérieurs soit constamment perfectionnée grâce à des Congrès ou à des cours tels qu'ils s'organisent habituellement pour se tenir au courant du progrès des sciences spirituelles et pédagogiques et s'initier aux nouvelles méthodes et aux nouvelles expériences. Qu'on ne manque pas d'avoir recours aux expériences et aux entreprises diverses qui peuvent permettre aux Supérieurs de mieux connaître et de mieux résoudre, à la lumière de la foi, les questions qui se posent aujourd'hui, en particulier celles des jeunes.87

 

 

VI.

LES PROFESSEURS

 

 

32. Le nombre des Professeurs doit être suffisant pour répondre à la nature des disciplines à enseigner, aux conditions de l'enseignement et au nombre des élèves. Chaque Séminaire où est donnée une formation philosophique et théologique doit avoir le choix de Professeurs que demandent les divers cours et disciplines.

33. Pour les disciplines sacrées, les Professeurs doivent être en principe des prêtres. Tous doivent collaborer d'un même cœur fraternellement, à la tâche commune et donner, comme il convient à leur charge, un exemple de vie chrétienne et sacerdotale. Les Professeurs, à moins qu'il n'en soit disposé autrement, sont nommés par l'Evêque ou bien, s'il s'agit de Séminaires Régionaux, par l'ensemble des Evêques qui ont la charge de ces Séminaires, après consultation cependant du Recteur et du Collège des Professeurs qui peuvent proposer les candidats convenables.88

34. Les Professeurs doivent être véritablement compétents chacun dans sa discipline et avoir une bonne connaissance des disciplines connexes.89 C'est pourquoi il leur faut avoir reçu la préparation appropriée et posséder les titres académiques correspondants: pour l'enseignement des sciences sacrées et de la théologie, au moins la licence ou une qualification équivalente et, pour les autres disciplines, les titres académiques correspondants.

35. Qu'ils possèdent en outre des qualités pédagogiques et, à cette fin, qu'ils reçoivent la préparation convenable et soient formés aux méthodes actives, de manière à pouvoir donner un enseignement de meilleure qualité grâce à la collaboration et au dialogue avec les élèves.90

36. Que les Professeurs aient soin de tenir constamment à jour leur préparation scientifique par la lecture des périodiques et des livres nouveaux, par le contact fréquent avec les hommes de sciences et la participation aux Congrès scientifiques.91

37. Que les Professeurs n'assument pas des charges qui les empêchent de remplir convenablement leur fonction. Qu'on leur assure par conséquent une rémunération suffisante pour pouvoir se donner tout entiers à leur propre charge qui est grave. Il est souhaitable cependant qu'ils puissent, avec mesure, exercer certains ministères, de façon à disposer d'une expérience pastorale pour mieux connaître les problèmes de ce temps, en particulier ceux de la jeunesse, et mieux enseigner leur discipline en formant plus parfaitement les futurs pasteurs d'âmes.

38. Qu'ils se considèrent, dans l'exercice de leur charge, comme de véritables éducateurs et qu'ils gardent devant les yeux les règles qui concernent la doctrine à transmettre et la façon d'enseigner, règles qui sont indiquées plus bas. Qu'ils s'attachent à former chacun des élèves et à donner une formation sacerdotale générale capable de faire progresser en même temps dans les sciences et dans la vie spirituelle. Qu'ils se rencontrent fréquemment, v.gr., une fois au moins par mois, pour examiner en commun les questions intéressant l'enseignement et travailler ainsi d'un commun accord et avec application à l'éducation et à la formation de leurs élèves.

Qu'ils entretiennent avec les Supérieurs du Séminaire une coopération étroite et assidue afin de pouvoir plus efficacement contribuer non seulement à la formation scientifique mais à la formation sacerdotale intégrale de leurs élèves. Enfin, que Supérieurs et professeurs constituent une seule communauté éducatrice afin de vraiment présenter, avec les élèves, l'image d'une famille accomplissant le vœu du Seigneur: " Qu'ils soient un " (Jn 17, II).92

 

 

VII.

LES ELEVES

 

 

39. Une bonne formation des élèves demande non seulement qu'ils aient été choisis avec soin, mais que tout le long des études us soient l'objet d'une sérieuse probation, avec le conseil d'experts pour que la certitude puisse être acquise de la volonté de Dieu concernant leur vocation. On se prêtera de bon cœur a demander aux candidats leur propre collaboration dans cette recherche sincère de la volonté de Dieu, de façon a procurer leur plus grand bien spirituel dans des contons meilleures et plus rapidement.

En cette matière, il faut tenir compte des qualités humaines et morales des jeunes gens: par exemple, sincérité, maturité affective, politesse, loyauté, souci permanent de la justice, sens de l'amitié, de la juste liberté, de la responsabilité, esprit d'initiative, volonté de collaboration, etc. ; de leurs dons spirituels : v.g. amour de Dieu et des autres, goût de la fraternité et de l'abnégation, docilité, chasteté éprouvée, sens de la foi et de l'Eglise, souci apostolique et missionnaire; de leurs dons intellectuels: v.g. rectitude et équilibre du jugement, intelligence suffisante pour de bonnes études ecclésiastiques, vue correcte du sacerdoce et de ses conditions, etc. Tous ces éléments sont nécessaires pour porter un jugement sur la présence ou l'absence d'une aptitude au ministère sacerdotal.

En même temps on aura recours à des experts, médecins et autres, qualifiés en matière psychologique, pour examiner selon le besoin la santé physique et psychique des élèves, en tenant compte aussi de l'hérédité familiale et des plis qu'elle a pu leur transmettre.93

Avant tout il faut aider les élèves à réfléchir sérieusement et sincèrement devant Dieu pour savoir s'ils peuvent se croire véritablement appelés par Dieu au sacerdoce et pour qu'ils soient capables de discerner les motifs qui les font aspirer à cet office, en sorte que, s'il plaît à Dieu, ce soit avec une volonté droite et libre qu'ils accèdent à l'office sacerdotal.94

40. A des dates régulières et avec le concours des élèves eux-mêmes dont la vocation est à l'étude, le cas de chacun doit être expressément examiné, et lorsque l'un ou l'autre se révèle, au jugement du Recteur et de ses Conseillers, non désigné pour le sacerdoce, qu'il soit invité, avec bonté, à entreprendre une autre voie, en lui apportant pour cela un concours pour le bien de l'Eglise et de l'élève lui-même. Mais ce choix définitif doit être fait en temps utile et le plus vite possible, pour que nul délai exagéré et inutile ne porte préjudice au candidat.95

41. Il faut accorder une importance particulière aux " scrutins " prescrits avant de recevoir les Ordres. Le Recteur doit donc, soit par lui-même, soit par des informateurs qui connaissent bien les élèves: d'abord leur Curé, des prêtres, des laïcs choisis — toujours en respectant religieusement le for interne —, recueillir soigneusement en pleine conscience de sa charge des informations sur chacun et les transmettre à l'Evêque pour qu'il puisse juger en toute sécurité de la vocation des candidats. Que si le doute demeure, c'est le parti le plus sûr qui s'impose.96

42. En vue d'une meilleure formation des élèves et d'une préparation plus mûrie aux Ordres sacrés, que les Conférences Episcopales voient s'il y a lieu d'introduire pour leur propre secteur des expériences ou des épreuves particulières, soit à l'intention de l'ensemble des élèves, soit, selon le jugement du propre Ordinaire,97 pour certains d'entre eux.

Parmi les épreuves possibles, on peut proposer à titre d'exemples les suivantes:

a) Au début du cycle philosophique-théologique, on peut réserver un certain temps pour l'étude de la vocation: de sa grandeur, de sa nature, des obligations qu'elle comporte, afin d'aider les élèves à une décision plus mûrie par un examen plus attentif et une prière plus profonde.

Cette initiation, qui peut se prolonger plus ou moins, est généralement et opportunément unie à l'introduction au Mystère du Christ et à l'Histoire de salut que le Concile exige au début du Cycle de Philosophie et de Théologie.

b) Au cours du cycle de Philosophie et de Théologie, on peut interrompre le séjour au Séminaire, pendant un an par exemple, ou un semestre: l'élève interrompt alors ses études et sa vie au Séminaire, ou seulement sa vie au Séminaire, en poursuivant ailleurs ses études de Philosophie et de Théologie. Pendant cette interruption, sous la direction d'un prêtre compétent, l'élève prête son concours dans le ministère pastoral, faisant connaissance avec les questions ou les difficultés au milieu desquelles il lui faudra travailler et en éprouvant son aptitude à la vie sacerdotale et au ministère. Ne sont pas exclues comme expériences la vie séculière et le travail manuel ou, là où il est obligatoire, le service militaire.

On peut même, après la première année du Grand Séminaire, donner aux élèves le choix: ou commencer leur seconde année, ou entreprendre des études profanes à l'Université, ou bien même, hors du Séminaire, entreprendre des études dans une discipline particulière. Ainsi, au candidat ayant fait une première expérience du Séminaire, on offre la possibilité de prendre une décision en pleine liberté intérieure et extérieure, dans le but de pousser davantage l'étude de sa vocation et de l'affermir.

c) Après les études philosophiques et théologiques, on pourra, pendant une ou plusieurs années, exercer l'office diaconal pour mûrir plus parfaitement et confirmer sa vocation, sous la direction d'un prêtre averti, tout en assimilant mieux les disciplines, pastorales apprises au Séminaire, en assurant du même coup un passage meilleur et plus facile aux ministères sacerdotaux.

Les expériments précédents indiqués sous les lettres b) et c), doivent être soigneusement définis dans leurs conditions, pour que leur résultat soit vraiment heureux.

43. La Conférence Episcopale doit voir également si, étant donné les conditions particulières du pays, il y a lieu de reculer l'âge requis pour les Saints Ordres par le Droit commun.98

 

 

VIII.

FORMATION SPIRITUELLE 99

 

 

44. La. formation spirituelle qui est ordonnée à la charité parfaite doit tendre surtout à obtenir que le futur prêtre, non seulement en vertu de l'Ordination sacrée mais par l'union intime de toute sa vie, puisse devenir d'une façon spéciale un autre Christ, être pénétré de l'esprit du Christ, et, quand il célèbre le mystère de la mort du Seigneur, savoir vraiment ce qu'il fait, imiter ce qu'il accomplit et marcher à la suite de Celui qui n'est pas venu se faire servir mais servir (cf. Mt 20, 28).100

45. En gardant constamment sous les yeux la finalité pastorale de toute la formation du prêtre, la vie spirituelle des élèves, avec l'aide du Directeur spirituel,101 doit se développer organiquement,102 en toutes ses parties, de telle sorte que les jeunes, en même temps que les vertus communément appéllées " vertus humaines "103 puissent travailler à développer jusqu'à la perfection leur grâce baptismale, pour qu'ils puissent également chaque jour avec plus de clarté prendre la conscience de la nature propre de leur vocation sacerdotale, se disposant ainsi à acquérir les vertus et les plis d'âme qui sont ceux de la vie d'un prêtre.

46. Dans la formation spirituelle, on attribuera également à la communauté l'importance qu'elle mérite: en s'y insérant, les élèves doivent s'habituer à sacrifier leur volonté propre pour chercher, par une réflexion et un effort communs, le plus grand bien du prochain, contribuant ainsi, selon leurs forces, à donner à leur propre vie personnelle et à celle du Séminaire, toute sa perfection, suivant l'exemple de l'Eglise primitive où la multitude des chrétiens n'était qu'un cœur et qu'une âme (cf. Ac 4, 32). Par la charité en effet, la communauté jouit de la présence de Dieu, elle observe pleinement sa loi; elle s'assure le lien de la perfection et exerce une influence apostolique vigoureuse.104

47. Que la vie en commun dans le Séminaire prépare les candidats au sacerdoce de telle sorte qu'ils puissent un jour, ayant reçu l'Ordre sacré, s'unir dans la " fraternité sacramentelle " à la communauté plus large du Presbyterium diocésain " par le lien de la charité, de la prière et de la coopération sous toutes ses ormes, pour construire le Corps du Christ, tâche qui de notre temps surtout réclame des fonctions multiples et des adaptations nouvelles ".105 Que les élèves soient donc progressivement introduits dans la réalité véritable du diocèse (cf. plus haut, n. 22) pour connaître la situation et les nécessités spirituelles du clergé et des fidèles, et pour pouvoir remplir avec plus de fruits leur mission pastorale.106

48. L'Eglise de rite latin s'est donné pour loi, suivant un vénérable usage, de choisir pour le sacerdoce ceux-là seulement qui par la grâce de Dieu acceptent d'observer le célibat pour le Royaume des cieux,107 forme de vie qui, enracinée dans la doctrine de l'Evangile et la tradition authentique de l'Eglise, est en accord de bien des façons avec le sacerdoce. Car la mission du prêtre le livre intégralement au service de l'humanité nouvelle que le Christ vainqueur de la mort a fait lever par son Esprit dans le monde. Cet état de vie permet aux prêtres du Christ " de s'attacher plus facilement à lui sans que leur cœur soit partagé ... Ils sont plus libres pour se consacrer au service de Dieu et des hommes ... Ils sont plus capables d'accueillir largement la paternité dans le Christ... En choisissant de cette façon l'état de virginité pour le Royaume des cieux (Mt 19, 12), ils deviennent le signe vivant du monde à venir déjà présent par la foi et par la charité, où les enfants de la résurrection ne prennent ni femme, ni mari " (cf. Lc 20, 35-36) .108

Ceux-là donc qui se préparent au sacerdoce doivent reconnaître dans le célibat un don particulier de Dieu et l'accepter comme tel. Par une vie intense d'oraison et d'union au Christ, et par une sincère charité fraternelle, ils doivent créer les conditions qui leur permettront de le conserver intégralement et dans la joie du cœur, constamment soucieux de rester sincères dans la donation d'eux-mêmes une fois consentie.109

Mais pour que le choix du célibat soit vraiment libre, il faut que le jeune homme ait pu discerner la valeur évangélique d'un tel don dans la lumière de la foi et qu'il ait, de la valeur de l'état de mariage l'estime qui convient,110 qu'il dispose d'une pleine liberté psychologique au dedans et au dehors, qu'il ait acquis le degré de maturité affective nécessaire pour pouvoir éprouver et vivre le célibat comme un épanouissement de sa personnalité.111

Tout cela demande une éducation sexuelle bien conduite,112 qui, chez des adolescents suffisamment mûrs, consiste dans une formation à un amour chaste des personnes plutôt que dans la hantise quelquefois intolérable des péchés à éviter. En effet, cette éducation doit les préparer aux rapports humains qu'exigera leur ministère pastoral. C'est pourquoi, avec une saine prudence spirituelle, les jeunes doivent être peu à peu invités et amenés à éprouver et manifester, à travers les groupes et les divers secteurs de l'apostolat et de la coopération sociale, un amour sincère, humain, fraternel, personnel, et capable de sacrifices, à l'exemple du Christ, envers tous et envers chacun, en particulier envers les pauvres, les malheureux et leurs égaux: c'est ainsi qu'ils pourront surmonter la solitude du cœur. En s'ouvrant de cela en pleine confiance à leur Directeur spirituel et à leur Supérieur, qu'ils apprennent avec eux le discernement dans la lumière de Dieu. Qu'ils évitent par contre les relations trop personnelles, en particulier, exclusives et prolongées, avec des personnes de l'autre sexe; qu'ils s'efforcent plutôt de pratiquer un amour ouvert à tous et par conséquent vraiment chaste, en s'habituant à l'obtenir de Dieu comme un don.

Etant donné par conséquent la nature particulière de ce don qui vient d'en haut et descend du Père des lumières (Jc I, 17), il faut que les candidats au sacerdoce, appuyés sur le secours de Dieu et sans présumer de leurs forces, " pratiquent la mortification et la garde des sens. Qu'ils ne négligent pas non plus les moyens naturels propices à la santé de l'âme et du corps. De cette façon ils ne se laisseront pas émouvoir par les fausses théories qui présentent la continence parfaite comme impossible ou nuisible à l'épanouissement humain, et comme par un instinct spirituel, ils repousseront tout ce qui peut mettre la chasteté en péril ".113

49. Les rapports étroits d'amitié que l'élève doit vouloir obtenir avec la personne du Christ envoyé de Dieu qui a accompli son œuvre dans une humble obéissance à la volonté de son Père (cf. Jn 4, 34) exigent nécessairement que le candidat au sacerdoce ' sache, dans une loyauté sincère, vouer " sa volonté propre à l'obéissance, au service de Dieu et de ses frères".114 Celui-là en effet qui désire avoir part, en union avec le Christ crucifié, à l'édification de son corps, doit absolument apprendre non seulement à accepter la croix mais encore à l'aimer en assumant, dans un esprit joyeux et pastoral, toutes les charges qu'appelle l'accomplissement d'une mission apostolique.

Il appartient donc aux Supérieurs de former les jeunes gens à une obéissance véritable et adulte, dans la confiance au Christ qui demande aux siens cette obéissance, mais d'abord s'est donné , lui-même en exemple d'une telle vertu et s'est fait lui-même, par sa grâce, le principe en nous de cette obéissance. Les Supérieurs doivent donc exercer l'autorité avec prudence et dans le respect des personnes. Les jeunes y apporteront alors leur concours, pourvu que l'obéissance leur soit proposée dans sa vraie lumière, c'est-à-dire pourvu qu'on leur montre comment il convient de collaborer tous à obtenir le bien commun, et comment l'autorité y est ordonnée (cf. n. 24).

Cette obéissance, on la doit d'abord pleine et sincère au Souverain Pontife, vicaire du Christ, obéi humblement, avec une piété filiale. On la doit dans le même esprit à son propre Evêque pour devenir, par le sacerdoce, ses fidèles coopérateurs, apportant leur concours d'un cœur large et généreux avec les autres prêtres à l'œuvre commune.115

50. Qu'ils apprennent à cultiver, non seulement en paroles mais en fait, l'esprit de pauvreté réclamé avec tant d'insistance par l'Eglise en ce temps et nécessaire à l'accomplissement de la tâche apostolique: qu'ils sachent ainsi, apppuyés sur la foi en la Providence du Père et à l'exemple de saint Paul, garder l'égalité de l'âme dans l'abondance et dans le dénûment (Ph 4, 12). Même s'ils ne sont pas tenus comme les religieux à renoncer totalement aux biens matériels, qu'ils s'appliquent, en véritables hommes spirituels, à acquérir la vraie liberté et docilité des fils de Dieu, cherchant à atteindre cette maîtrise spirituelle qui est nécessaire pour trouver, à l'égard du monde et des biens matériels, l'attitude juste.116 Et même, à l'exemple du Christ, lequel étant riche s'est fait pauvre pour nous (2 Cor 8, 9) qu'ils se sentent appelés plus particulièrement au service des pauvres et des petits,117 qu'ils puissent donner, par la simplicité et l'austérité de leur vie, un témoignage de pauvreté en s'habituant à se passer généreusement du superflu.118

51. La formation spirituelle doit intéresser l'homme tout entier (cf. nn. 14, 45). Etant donné que la grâce ne supprime pas la nature mais l'élève, et que nul ne peut être un vrai chrétien sans posséder et exercer les vertus qui conviennent à l'homme et sont requises par la charité — elle en est l'âme et elles en sont l'instrument, — le futur prêtre doit apprendre à pratiquer une justice attentive et assidue, la politesse dans les rapports, la bonne foi, dans les échanges une discrétion mêlée de charité,119 un esprit de service fraternel, de dévouement actif, une capacité de coopération avec les autres, etc., afin d'obtenir cet accord harmonieux entre les valeurs humaines et surnaturelles qui est nécessaire pour donner dans la société d'aujourd'hui un témoignage authentique de vie chrétienne.

Comme le prêtre est appelé à porter l'Evangile à tous les hommes, le candidat au sacerdoce doit travailler à acquérir plus profondément la faculté d'entrer dans les relations qui conviennent avec les hommes de diverses conditions. Qu'il apprenne surtout l'art de s'adresser aux autres comme il faut, de les écouter patiemment, de communiquer avec eux avec grand respect, étant pénétré' envers toute catégorie d'hommes d'un esprit d'humble charité pour pouvoir révéler aux autres le Mystère du Christ vivant dans l'Eglise.120

52. La célébration quotidienne de l'Eucharistie qui s'achève dans la communion sacramentelle reçue dignement et en pleine liberté, doit être le centre de toute la vie du Séminaire et les élèves doivent y participer avec dévotion. C'est en effet en participant au Sacrifice de la Messe, " source et sommet de toute la vie chrétienne ",121 qu'ils participent à la charité du Christ et puisent à cette source infiniment riche la force surnaturelle nécessaire à leur vie spirituelle et à leur travail apostolique.

C'est pourquoi le Sacrifice eucharistique, et par conséquent toute la liturgie sacrée, doivent, dans l'esprit de la Constitution Sacrosanctum Concilium, tenir dans le Séminaire une telle place qu'elle apparaisse vraiment comme " le sommet vers lequel tend toute l'activité de l'Eglise et comme la source d'où émane toute sa vertu ".122

Dans la manière dont on participera à la sainte liturgie on veillera à procurer une saine variété qui puisse non seulement permettre aux élèves d'en profiter spirituellement davantage, mais les prépare pratiquement dès les années du Séminaire à leur ministère futur et à l'apostolat liturgique.123

53. A la formation au culte eucharistique doit être unie étroitement la formation à l'Office divin par lequel les prêtres " prient Dieu au nom de l'Eglise pour tout le Peuple qui leur est confié, bien mieux, pour le monde entier ".124 Que les élèves apprennent donc la manière de prier de l'Eglise grâce à une bonne introduction à l'Ecriture Sainte, aux Psaumes et aux autres prières pénétrées d'Ecriture Sainte, par la récitation fréquente d'une partie de l'Office en commun (v.g. Laudes et Vêpres), de façon à pouvoir le faire avec une meilleure intelligence et plus de respect du Verbe de Dieu qui parle dans les Psaumes et dans la Liturgie, tout en s'habituant à observer le devoir de l'Office divin fidèlement une fois prêtres.125

Toutefois cette formation liturgique ne pourra être considérée comme parfaite si elle ne fait pas découvrir aux élèves les rapports étroits entre la sainte Liturgie et la vie quotidienne de travail, avec les exigences de l'apostolat et celles du témoignage authentique d'une foi vive agissant par la charité.126

54. Pour pouvoir mener correctement et fidèlement une vie sacerdotale, les élèves doivent peu à peu acquérir, en proportion de leur âge et de leur maturité, un style de vie bien ferme, appuyé sur les vertus solides, sans quoi ils ne seront pas capables de rester vraiment et avec persévérance attachés au Christ et à l'Eglise.

Il faut donc que le prêtre:

a) " apprenne à vivre familièrement et assidûment en union avec le Père par son Fils Jésus-Christ, dans l'Esprit Saint "; 127

b) qu'il puisse trouver habituellement le Christ dans la communion familière de l'oraison;

c) qu'il ait appris à garder en mains amoureusement dans la foi, la parole de Dieu contenue dans l'Ecriture Sainte pour la donner ensuite aux autres;

d) qu'il ait acquis le goût de fréquenter et d'adorer le Christ sacramentellement présent dans l'Eucharistie, et qu'il y trouve de la joie;

e) qu'il aime d'un ardent amour, selon l'esprit de l'Eglise, la Vierge Marie, Mère du Christ, associée à Celui-ci d'une manière spéciale dans l'œuvre de la Rédemption;

f) qu'il aille volontiers consulter les documents de la tradition sacrée, les œuvres des Pères et les exemples des Saints;

g) qu'il sache, dans la rectitude et la sincérité du cœur, pratiquer à l'égard de lui-même, c'est-à-dire de sa conscience et de ses motivations, l'examen et le discernement.

Pour que le prêtre un jour puisse observer tout cela, il faut que l'élève se soit appliqué fidèlement pendant son séjour au Séminaire aux exercices de piété qu'un vénérable usage recommande, et que fixe le règlement d'un Séminaire, qu'il en ait compris correctement l'importance et la vertu. Que si la nécessité existe d'adapter aux exigences nouvelles l'un ou l'autre de ces exercices, on devra veiller à ce que les finalités essentielles liées à l'exercice en question soient toujours bien présentes aux esprits, et à ce qu'on puisse vraiment atteindre le même but par une autre voie adaptée.128

55. La conversion quotidienne de l'âme dans l'imitation du Christ et l'esprit de l'Evangile, est une exigence absolue: c'est pourquoi il faut inculquer aux futurs prêtres la vertu de pénitence même par des actes communs pénitentiels, soit en vue de leur propre formation, soit en vue de l'éducation des autres. Qu'ils travaillent constamment à obtenir le goût de la vie d'union au Christ crucifié et la pureté du cœur par l'amour du Christ. Qu'ils demandent avec ferveur l'aide de la grâce indispensable à cet effet, et surtout, qu'ils prennent l'habitude de s'approcher fréquemment du sacrement de Pénitence qui consacre d'une certaine façon l'effort pénitentiel de chacun. C'est pourquoi chacun devra avoir son Directeur spirituel à qui ouvrir sa conscience avec confiance et humilité pour être dirigé plus sûrement dans la voie du Seigneur.129 Les élèves choisiront en pleine liberté leur Directeur spirituel et leur confesseur parmi les prêtres que l'Evêque aura désignés comme compétents pour cet office.130

56. On n'accède au sacerdoce que par degrés: ces degrés sont signifiés par les Ordres mineurs dont l'institution correspond à des fonctions ecclésiastiques auxquelles ils disposent et qui supposent une initiation pédagogique et spirituelle. La formation spirituelle des élèves se fait également par degrés. Elle doit être accordée opportunément à l'âge, à l'expérience et aux dons personnels de chacun. On trouvera dans l'institution des périodes de culture plus intense un instrument précieux pour pousser plus efficacement cette formation, par exemple à l'occasion de l'entrée au Séminaire, au début du cours de théologie ou à la veille de l'Ordination sacerdotale, etc. En outre, pour que l'effort spirituel des jeunes soit constamment stimulé et bien ordonné dans le sens d'une spiritualité sacerdotale vraie et adulte selon l'esprit de l'Eglise, outre la direction personnelle de conscience, on donnera aux élèves, à des moments déterminés, fixés par le règlement de chaque Séminaire, une instruction et un enseignement spirituels accommodés à la situation et à l'état d'esprit des jeunes d'aujourd'hui. On pratiquera en outre la révision de vie, la récollection périodique et autres exercices du même genre: chaque année tous devront s'appliquer pendant quelques jours aux Exercices spirituels.

57. Suivant l'exemple et les conseils du Christ (cf. Mt 6, 6; 14, 13; Mc 6, 30, 46), qui, à travers son labeur quotidien cherchait volontiers la solitude pour prier son Père plus intensément, que les élèves s'appliquent à cultiver " la vie cachée avec le Christ en Dieu (cf. Col 3, 3), source et aiguillon de l'amour du prochain pour le salut du monde et l'édification de l'Eglise ".131 Qu'ils soient donc attentifs à garder le silence extérieur qui est nécessaire pour le silence intérieur spirituel, pour la réflexion et pour le respect du travail et la tranquillité de la communauté tout entière.132

58. Un contact et des échanges bien réglés avec les hommes au milieu desquels le Sauveur, envoyé par l'amour du Père (cf. Jn 4, 9), accomplit l'œuvre de sa rédemption, permettra à l'élève de se former au discernement correct des signes des temps,133 au jugement à porter à la lumière de l'Evangile sur les événements, à une bonne interprétation des conditions variées et des besoins de vie humaine où se trouvent " cachées les semences du Verbe ",134 qui demandent " à être illuminées de la lumière évangélique, dégagées et assujetties au Dieu Sauveur ".135

Dans ces rapports avec le monde, il faut bien veiller à ce que toutes les expériences de ce genre soient bien ordonnées à la fin pastorale du Séminaire et à ce que les élèves soient préparés spirituellement de telle sorte que leur activité future loin d'être, pour le progrès et l'affermissement de leur vie spirituelle, un empêchement, soit au contraire un secours.136

 

 

IX.

FORMATION DOCTRINALE EN GENERAL

 

 

59. Le but de la formation doctrinale est de donner aux élèves, en même temps qu'une culture générale accordée aux nécessités de notre temps, des connaissances larges et solides dans le domaine des sciences sacrées, en sorte que, avec une foi trouvant là son fondement et sa nourriture, ils soient capables d'annoncer dignement aux hommes de notre temps la doctrine de l'Evangile et de l'insérer dans l'ambiance culturelle d'aujourd'hui.137

Cette formation doctrinale comprend:

a) le complément, dans la mesure où il est nécessaire, et en supposant achevé le cycle défini au n. 16, de la formation littéraire et scientifique;

b) une formation philosophique;

  1. une formation théologique.

60. Ces études peuvent être organisées de différentes manières; on peut ramener les possibilités à trois type principaux:

A) Les études sont distribuées en périodes distinctes et successives: études littéraires et scientifiques — (dans la mesure où cela est nécessaire), — études philosophiques — études théologiques.

B) Les études littéraires et scientifiques sont conduites en même temps que les études philosophiques (cf. American Collège) ; les études théologiques suivent.

C) Après les études littéraires et scientifiques, les études philosophiques sont menées de front avec les études théologiques. Il faut veiller avec soin cependant à ce que la philosophie soit enseignée en respectant la distinction des disciplines et l'originalité des méthodes; et veiller aussi à ce que l'étude de la philosophie ne consiste pas seulement à traiter, à l'occasion des questions de théologie, des problèmes philosophiques, de façon fragmentaire et dispersée.

Les formules qui sont ici proposées à titre d'exemple n'excluent pas d'autres manières d'organiser les études. Chaque " Ratio Institutionis Sacerdotalis " précisera les choix faits et approuvés par la Conférence Episcopale selon les circonstances propres à chaque pays.

61. Quel que soit le type d'organisation adopté, les observations suivantes s'imposent:

a) Au départ doit toujours être institué le Cours d'introduction au Mystère du Christ dont il est question au numéro suivant.138

b} Si philosophie et théologie sont enseignées successivement, il faudra assurer une coordination entre les disciplines philosophiques et théologiques, surtout entre la théologie naturelle et le Traité dogmatique de Dieu, entre l'Ethique et la Théologie Morale, entre l'Histoire de la Philosophie, celle de l'Eglise, celle des dogmes, etc.139

c) Le temps consacré aux études principalement philosophiques doit être équivalent au moins à deux années. Ou bien, selon le système d'études en vigueur en certains pays, comporter un nombre correspondant " d'heures semestrielles " ; le temps consacré aux études théologiques doit durer au moins quatre ans (ou comporter un nombre correspondant d'heures semestrielles) : il faut en effet que les études philosophiques et théologiques réunies s'étendent sur six ans (ou bien qu'elles s'étendent, si l'on use d'autres manières de décompter le temps des études, à tout l'ensemble des matières qui se traitent habituellement dans les six années).140

62. L'Introduction au Mystère du Christ et à l'Histoire du salut qui doit être donnée au début du Cours de Philosophie et de Théologie, a pour but de bien dégager devant les yeux des élèves le sens, l'orientation et le but des études ecclésiastiques; cette Introduction doit en outre les aider à assurer les fondements de leur propre foi, à comprendre plus profondément ce qu'est a vocation sacerdotale pour l'embrasser par un acte plus réfléchi.

La durée du programme du Cours doit être fixée dans chaque " Ratio Institutionis Sacerdotalis ", en tenant compte des expériences réalisées dans le pays et dans l'ensemble de l'Eglise. Il faut veiller à ce que cette Introduction s'harmonise bien avec le reste des études théologiques et se prolonge ensuite, en particulier par la lecture de l'Ecriture Sainte, sous la conduite des Professeurs.141

63. Les Professeurs doivent garder constamment dans leur enseignement le souci de l'unité interne de l'ensemble de la doctrine de la foi et de son harmonie (cf. n. 90), en mettant en meilleure lumière sa destination salutaire. A cette fin, il sera opportun, vers la fin du Cours des études ou, si les Conférences Episcopales le jugent meilleur, après quelques années d'expérience pastorale, de réserver un temps convenable, même assez prolongé, pour permettre aux élèves, en usant d'une méthode appropriée à ce but précis, de pouvoir, une fois le cours des études complètement achevé, mieux discerner, sous la conduite des Maîtres et grâce à la doctrine acquise, la Parole de Dieu, de pouvoir pour ainsi dire la contempler et en faire l'expérience dans son unité simple, chaque point de la foi recevant la lumière convergente des diverses disciplines enseignées jusqu'alors séparément. Ce temps de synthèse est au plus haut point recommandé: il faut en effet que les idées acquises ne restent pas à l'état de pièces disjointes et pour ainsi dire détachées l'une de l'autre, mais s'organisent dans l'unité pour le profit spirituel des fidèles et des prêtres eux-mêmes. Car percevant mieux l'utilité des connaissances acquises, ceux-ci s'attacheront avec plus de ferveur aux disciplines sacrées.

Que si les Evêques, chacun d'eux ou bien la Conférence Episcopale, jugent bon d'instaurer, une fois les études achevées, une période d'une ou plusieurs années d'exercice du Diaconat (cf. n. 42, c), cet effort de synthèse des disciplines, ou plutôt de recomposition cohérente et simple de celles-ci, pourra être plus facilement transféré au moment où les diacres reviennent au Séminaire se préparer au sacerdoce. Mais alors ce temps devra être assez long pour que la préparation immédiate au sacerdoce soit vraiment efficace.

64. Dans toute la formation doctrinale on veillera avec soin à l'harmoniser aux diverses cultures afin que les élèves acquièrent la capacité de comprendre et d'exprimer le message du Christ dans la forme propre à chaque culture, et d'adapter ainsi la vie chrétienne au génie et au caractère propre de celles-ci.

C'est pourquoi les Professeurs de philosophie et de théologie ne manqueront pas dans leurs leçons de mettre la doctrine chrétienne en relation avec les idées que les peuples se sont faites de Dieu, du monde et de l'homme, dans leurs traditions religieuses, et d'enrichir ainsi, dans la mesure du possible, de ces éléments, la sagesse philosophique et l'intelligence de la foi.142

 

 

X.

ETUDES LITTERAIRES ET SCIENTIFIQUES

 

 

65. Avant d'accéder aux études proprement sacerdotales, il faut que les élèves aient achevé le cours des études secondaires (cf. n. 16) tel qu'il est requis en chaque pays pour accéder aux études supérieures, et qu'ils soient normalement pourvus du titre correspondant.143

66. Si, au terme de leurs études, il manque encore aux candidats quelques éléments indispensables pour la préparation sacerdotale, par exemple une connaissance convenable de la langue latine, selon que l'Eglise l'a toujours réclamée et continue de le faire avec insistance,144 on y suppléera soit avant l'entrée en philosophie, soit au cours des études philosophiques, selon les indications données au n. 60. L'index et le programme de ces disciplines figureront dans la " Ratio Institutionis sacerdotalis ".

67. Les élèves devront apprendre les langues qui, en plus de la langue nationale et compte tenu des programmes civils, sont nécessaires ou utiles pour un futur ministère pastoral. Qu'on leur apprenne en outre comment s'exprimer de manière à se faire entendre des gens de notre temps: l'art de parler, d'écrire, d'étudier une question, comme le demande absolument une fonction sacerdotale. Que les élèves soient encore mis en état de pouvoir comprendre l'art et la musique sacrée et profane.145

68. Etant donné que dans le climat culturel d'aujourd'hui les livres et les maîtres ne sont plus les seuls formateurs mais que les hommes sont de plus en plus formés et conduits par les instruments de communication audio-visuels, il est extrêmement nécessaire que les prêtres soient capables d'user de ces instruments, et d'en user correctement, c'est-à-dire non pas de façon passive, mais toujours prêts à exercer leur jugement. Cela ne pourra être que s'ils y sont éduqués dès le Séminaire en respectant, bien entendu, la prudence et la mesure qui se doivent: ils seront donc formés par la pratique et par la théorie, à user de ces instruments sous la direction d'hommes compétents. En sorte qu'ils puissent, à l'égard de ces instruments de communication, d'abord se conduire eux-mêmes, ensuite former les fidèles, et enfin en user efficacement pour leur apostolat.146

69. Dès les premières années de Séminaire et plus largement à mesure qu'ils avancent en âge et que leur formation progresse, les élèves doivent être initiés aux exigences de la vie sociale, en particulier celle de leur pays, en sorte que, par les disciplines auxquelles ils s'appliquent, par l'expérience des choses et des hommes, par les événements de chaque jour, ils apprennent à bien connaître les questions et les controverses sociales, à apprécier leur nature leurs relations mutuelles, leurs difficultés et leurs conséquences à discerner selon l'équité et la justice les solutions, à la lumière de la loi naturelle et des préceptes de l'Evangile.147

 

 

XI.

ETUDES PHILOSOPHIQUES

ET SCIENCES APPARENTEES 148

 

 

70. Les études philosophiques et sciences apparentées qui, quelle que soit la façon de les distribuer à travers les années (cf. n. 60), doivent durer dans l'ensemble deux ans, visent à achever la formation humaine des jeunes en aiguisant en eux le discernement intellectuel et en leur fournissant une connaissance plus approfondie de la sagesse d'hier et d'aujourd'hui qui constitue le long des siècles la richesse de la famille humaine.

Cette formation doit être donnée de telle sorte qu'elle aide l'élève à pénétrer et à vivre plus profondément sa propre foi, qu'elle le prépare en même temps aux études théologiques et le dispose à assumer comme il faut les ministères apostoliques en engageant mieux le dialogue avec les hommes de notre temps.149

71. On accordera une particulière importance à la philosophie systématique avec toutes ses parties, car elle permet d'acquérir une connaissance solide et cohérente du monde et de Dieu.

Cette formation philosophique doit s'appuyer sur le patrimoine philosophique dont la valeur est permanente,150 et qui a ses témoins dans les plus grands philosophes chrétiens auxquels on doit d'avoir dégagé et transmis les premiers principes de la philosophie, lesquels étant fondés sur la nature conservent une force durable.

Ce fondement étant solidement posé, il faut tenir compte des recherches que la philosophie ne cesse de pousser, en particulier de celles qui ont une influence plus grande dans chaque pays, et aussi du progrès des sciences plus récentes: en effet, les élèves doivent être préparés, grâce au discernement des traits du monde d'aujourd'hui à entrer en dialogue avec les hommes.151

72. L'histoire de la philosophie doit être l'objet également d'un grand soin: il faut que l'on voie bien l'origine et le développement des plus grands problèmes, il faut que les élèves, à partir des solutions diverses proposées au cours des temps, arrivent à pouvoir discerner les éléments valables, à déceler l'erreur et à la réfuter.152

73. On doit aussi enseigner les sciences apparentées à la philosophie: telles sont les sciences naturelles et mathématiques pour les questions connexes à la philosophie. Cependant il faut garder aux choses leurs proportions, ces diverses sciences étant présentées comme l'utile complément des disciplines principales, en évitant une érudition encyclopédique et superficielle.153

74. En présentant les diverses disciplines, il faut tenir compte tant de l'importance propre de chaque question que de la nécessité qu'elles offrent, dans le cadre de la pensée des élèves et du pays.154

75. Dans les "Ratio Institutionis sacerdotalis" (ou bien en annexe), on présentera un tableau de toutes les disciplines qui appartiennent au cours de philosophie; on indiquera sommairement le programme de chacune, le nombre des années ou des semestres, et celui des heures de la semaine qui leur sont consacrées dans les cours.

Si cependant les circonstances (par exemple l'abondance et la diversité des systèmes, comme cela se trouve dans des pays importants et très étendus) rendent la chose ou extrêmement difficile, ou même impossible, on donnera au moins quelques exemples de programmes qui puissent être des indications sûres et utiles à tous.

 

 

XII.

ETUDES THEOLOGIQPES

 

 

76. Le but des études théologiques dont la durée doit équivaloir au moins à quatre années,155 est le suivant: obtenir que les élèves pénètrent profondément la doctrine soigneusement puisée aux sources de la Révélation divine, sous la lumière de la foi et sous la conduite de l'autorité du Magistère; qu'ils la convertissent en aliment de leur propre vie spirituelle; qu'ils deviennent capables de la défendre fidèlement dans leur ministère sacerdotal, de l'annoncer et exposer pour le bien spirituel des fidèles.156

77. Les disciplines théologiques sous leurs divers aspects (œcuménique, missionnaire, etc.),157 doivent être enseignées de telle sorte qu'apparaisse avec clarté l'unité profonde qui existe entre elles,158 que le mystère de l'Eglise soit mis dans la lumière convenable; 159 que toutes les disciplines, chacune à sa façon, conspirent harmonieusement à leur fin qui est de développer l'histoire du salut telle qu'elle se poursuit continuellement dans la vie de l'Eglise et à travers les vicissitudes du monde.160

78. La Sainte Ecriture est comme l'âme de toute la théologie: elle doit informer toutes les disciplines théologiques.161

C'est pourquoi il faut donner à la formation biblique l'importance qui lui est due. D'abord une introduction bien faite qui initie bien les élèves, avec l'aide des disciplines auxiliaires, aux méthodes de l'exégèse. Qu'ils soient ensuite bien instruits par leurs Professeurs sur la nature et la solution des principaux problèmes, efficacement aidés à acquérir une vue d'ensemble de toute l'Ecriture Sainte, et qu'ils discernent profondément les dimensions essentielles de l'histoire du salut. Que les professeurs s'attachent également à présenter aux élèves une synthèse théologique de la Révélation divine telle qu'elle assure à leur vie spirituelle et à leur prédication future des fondements solides.162

79. La Liturgie Sacrée doit être considérée désormais comme l'une des principales disciplines. Elle doit donc être enseignée, non sous le seul aspect juridique, mais d'abord sous l'aspect théologique et historique, et aussi spirituel et pastoral, en connexion avec les autres disciplines, afin que les élèves voient bien avant tout comment dans l'action liturgique, les mystères du salut sont présents et agissants. En outre, grâce à une bonne présentation des textes et des rites, tant orientaux qu'occidentaux, que la liturgie sacrée apparaisse bien comme un lieu théologique de premier ordre dans lequel s'expriment la foi de l'Eglise et la vie sacramentelle.163

Enfin, que l'on expose aux élèves les normes qui règlent la restauration de la Liturgie pour qu'ils comprennent mieux les adaptations et les changements décidés par l'Eglise; pour qu'ils puissent également discerner les autres modifications légitimes, souhaitables, et distinguer, au milieu des questions si graves et difficiles qu'on agite aujourd'hui, la portion de la liturgie qui ne doit pas changer, étant d'institution divine, des parties qui sont sujettes aux changements.164

Que la Théologie dogmatique soit enseignée intégralement et rigoureusement, selon les règles suivantes; que les textes bibliques soient présentés en premier lieu, que l'on montre ensuite ce que les Pères de l'Eglise Orientale et Occidentale ont apporté pour transmettre et éclairer les vérités révélées. Que l'on montre le progrès historique des dogmes et enfin que les élèves apprennent, par le raisonnement, avec saint Thomas pour maître, à pénétrer plus profondément les mystères du salut et à découvrir leur lien; qu'on leur enseigne à retrouver toujours ces mystères présents et agissants dans les actions liturgiques; qu'ils apprennent encore à chercher, avec l'aide de la révélation, la solution aux problèmes humains, à discerner dans la condition changeante des choses humaines les vérités éternelles qui y sont insérées, pour les communiquer aux hommes de la manière qui convient.165

Rien n'empêche que l'exposition des dogmes se fasse par la voie dite régressive, en partant des définitions conciliaires pour remonter, à travers la doctrine des Pères, jusqu'à la Sainte Ecriture. Ainsi celle-ci peut-être lue et comprise dans la lumière de la tradition vivante de l'Eglise.166

Dès le début de la formation théologique, et avec le plus grand soin, on donnera un enseignement ferme sur les sources de la théologie.167

On n'omettra pas, en esprit œcuménique et dans une forme adaptée aux circonstances actuelles, tout ce qui s'enseignait sous le nom d'Apologétique et qui concerne la préparation à la foi , et les bases rationnelles et vitales de celle-ci, en tenant compte des éléments d'ordre sociologique qui exercent sur la vie chrétienne une influence particulière.168

La Théologie morale sera elle aussi toute nourrie d'Ecriture Sainte. Elle présentera la vocation chrétienne des fidèles, fondée sur la charité, et exposera les devoirs du chrétien de manière scientifique. Elle s'efforcera de découvrir la solution des problèmes humains à la lumière de la révélation et d'appliquer les vérités éternelles aux conditions variables de l'existence humaine. Elle s'efforcera aussi de ; contribuer à restaurer dans les consciences le sens de la vertu et du péché, sans négliger tout ce qu'une saine anthropologie a pu récemment faire découvrir.169 Cette doctrine morale s'achève par la Théologie spirituelle qui doit comporter entre autres une étude de la théologie et de la spiritualité sacerdotales et de la vie consacrée dans l'exercice des conseils évangéliques, de façon que les fidèles puissent être dirigés chacun suivant son état dans la voie de la perfection.170

La Théologie pastorale a pour mission de mettre en lumière les principes théologiques dont l'action doit s'inspirer pour mettre en œuvre la volonté salvifique de Dieu dans l'Eglise d'aujourd'hui par les divers ministères et les institutions.171

Mais, comme pour mener à bien la tâche pastorale, une formation solide en matière sociale n'est pas sans une grande importance, il faut veiller à ce qu'un nombre déterminé et suffisant de leçons soient consacrées à l'étude de la Doctrine sociale de l'Eglise pour enseigner aux élèves la façon dont l'enseignement de l'Evangile et des principes doit être mis en harmonie avec la vie sociale.172

L'Histoire ecclésiastique fera voir, en présentant scientifiquement les sources historiques, les commencements et les progrès de l'Eglise comme Peuple de Dieu répandu dans l'espace et dans le temps. Dans cette exposition, il faudra veiller à montrer le développement des doctrines théologiques, les vraies conditions de la réalité sociale, économique et politique, et aussi les conceptions et les doctrines qui ont exercé la plus grande influence, en dégageant leur dépendance mutuelle, leurs connexions et leur évolution. Il faudra enfin mettre en lumière l'admirable collaboration de l'action divine et de l'action humaine et nourrir dans l'âme des élèves un sens authentique de l'Eglise et de sa tradition.173 On donnera aussi à l'histoire de chaque région l'attention qui lui est due.

L'Enseignement du Droit canonique se fera en tenant compte du mystère de l'Eglise que le IIe Concile du Vatican a plus profondément pénétré. En présentant les principes et les lois on fera voir entre autres choses comment toute l'organisation et la discipline de l'Eglise doivent être en accord avec la volonté salvifique de Dieu, le salut des âmes restant le but à atteindre.174

80. On définira aussi les disciplines auxiliaires et les cours spéciaux en disant lesquels sont indispensables et lesquels laissés au libre choix. On donnera aux élèves la possibilité d'apprendre l'hébreu et le grec biblique,175 qui doivent leur permettre d'aborder, de comprendre et d'expliquer les textes originaux de la Bible.

Il faudra veiller à ce que, plutôt que de multiplier les disciplines, on introduise de façon adaptée dans les disciplines prescrites les questions nouvelles et les aspects nouveaux.176

Ainsi on procurera aux élèves le moyen d'accéder à une connaissance plus complète des Eglises et Communautés d'Eglises séparées du Siège Apostolique de façon à servir la cause de l'unité 177 en gardant sous les yeux le Décret De Oecumenismo et le Directoire Oecuménique publiés par le Saint Siège;178 de même on trouvera le moyen d'introduire les élèves dans la connaissance des autres religions les plus répandues en chaque région, de façon que ce qui s'y trouve de bon et de vrai soit reconnu, ce qui est erreur écarté et que la pleine lumière de la vérité puisse se communiquer à ceux qui ne l'ont pas encore reçue.179

On n'apportera pas moins d'attention aux problèmes posés par l'athéisme moderne sous ses divers aspects, afin que les futurs prêtres soient mis en état de résoudre plus facilement les devoirs pastoraux qui naissent de cette situation.180

81. Dans la " Ratio Institutionis sacerdotalis " (ou en annexe) on donnera une vue générale de toutes les disciplines qui intéressent le curriculum théologique, en indiquant brièvement le programme de chaque discipline, le nombre des années, semestres et des heures hebdomadaires qui seront consacrées à chacune de ces disciplines.

Si la chose se révélait vraiment difficile ou impossible dans les pays très grands, aux territoires immenses, où la Conférence Episcopale a dû approuver une légitime variété dans la " Ratio Studiorum ", qu'on indique à titre d'exemples au moins quelques programmes pour fixer certains principes généraux d'études.

 

 

XIII.

ETUDES SPECIALES EN VUE DE FONCTIONS PARTICULIÈRES

 

 

82. L'apostolat actuel réclame de plus en plus, outre la formation générale commune à tous dont il a été question jusqu'ici, une préparation spéciale accommodée en propre à la variété des tâches qui seront à remplir par tel ou tel.181

83. Etant assurée une solide formation générale en philosophie et en théologie, indispensable à tous, une préparation de ce genre peut prendre deux formes:

A) Il peut s'agir d'une préparation extrêmement utile à l'activité pastorale des prêtres et qui peut être acquise dès le Séminaire, surtout en dernière année, sans que soit nécessaire la fréquentation d'Instituts spéciaux, par exemple la préparation à un apostolat concernant une catégorie déterminée: ouvriers, paysans, etc.

B) II peut s'agir aussi de la préparation nécessaire pour ceux qui sont destinés à des tâches demandant une préparation propre dans des Instituts spécialisés. Par exemple, préparation à l'enseignement des sciences sacrées ou profanes.

84. Dans le premier cas, A), il faudra veiller à ce que la préparation se fasse dans le cours des six années de philosophie et de théologie. Pour cela on pourra par exemple procéder comme suit: a) sous forme d'enseignements spéciaux qui seront donnés soit dans le cours de l'année scolaire (surtout dans les dernières années), soit pendant les vacances, suivant un plan bien réglé, et en respectant les proportions avec les enseignements principaux, en assurant aussi la liaison convenable avec la formation générale; b) en répartissant les disciplines communes toutes, ou la plupart, le long des cinq premières années et en réservant la sixième pour une plus large formation spéciale par des cours et des enseignements particuliers.

Par ces moyens ou par d'autres possibles, les divers groupes d'élèves recevront une formation spéciale variée suivant les aptitudes de chacun et surtout suivant les nécessités diocésaines particulières dont l'Evêque sera juge.

On indiquera dans la " Ratio Institutionis sacerdotalis " ce que les Conférences Episcopales auraient décidé à cet égard suivant les moyens dont disposent les Séminaires.

85. Quant au deuxième type, B), il faut, une fois achevée la formation générale et acquise une certaine expérience pastorale, que les candidats soient envoyés aux Instituts supérieurs ou aux Facultés dans lesquelles cette formation spéciale, avec le diplôme et les grades académiques correspondants peuvent être obtenus. Il faudra choisir à cette fin ceux que désignent leur caractère leurs vertus et leur intelligence. On veillera avec soin à ce que leur formation spirituelle et pastorale soit bien complétée,182 surtout s'ils ne sont pas encore prêtres.

En chaque pays les Conférences Episcopales établiront à cet égard les règles opportunes,183 et là où les Grands Séminaires possèdent une organisation scientifique des études philosophiques, on verra s'il n'est pas possible d'obtenir l'affiliation à une Faculté de théologie, en sorte que, sous la direction de cette Faculté, un certain nombre d'élèves du Séminaire puissent accéder au premier grade académique en théologie (Baccalauréat).

Etant donné l'importance particulière des Collèges de Rome,184 à cause du large éventail d'études particulières qu'ils peuvent offrir, il doit exister entre les Conférences Episcopales et chacun des Collèges de leur Nation des liens étroits pour que soit assurées d'un commun accord la fonction particulière de ces Collèges et leur adaptation aux nouvelles exigences des pays et de l'Eglise universelle.

 

 

XIV.

LA TRANSMISSION DE LA DOCTRINE

 

 

86. Le premier fondement et le contexte authentique de toute la formation sacerdotale n'est autre que la divine Révélation dont les élèves doivent devenir les ministres dévoués et fidèles. Tant Professeurs qu'élèves doivent s'attacher fidèlement à la Parole de Dieu, dans l'Ecriture et dans la Tradition, l'aimer, la scruter assidûment, afin d'en faire pour eux-mêmes un aliment spirituel.185 De la Tradition qui constitue avec la Sainte Ecriture le dépôt unique et sacré confié à l'Eglise,186 on devra avant tout, par la fréquentation des livres des Pères, acquérir le sens vivant en apprenant à faire grand cas de leur doctrine et de celle des autres Docteurs auxquels l'Eglise rend hommage.187 Que saint Thomas d'Aquin soit reconnu comme l'un des plus grand maîtres dans l'Eglise, tout en accordant aux auteurs plus récents l'importance qui leur revient.188

87. Les professeurs de sciences ecclésiastiques qui reçoivent dans l'Eglise une fonction à la fois chargée d'honneurs mais aussi de responsabilités, enseignent non en leur propre nom mais au nom de l'Eglise dont ils ont reçu leur mission. Gardant sans cesse présent à leurs yeux le caractère singulier de leur condition dans le Corps du Christ, qu'ils manifestent toujours leur sens de l'Eglise en se montrant docilement soumis à son magistère pour pouvoir contribuer à édifier dans la foi tant leurs élèves que l'ensemble des fidèles.189

88. Que les professeurs aient le souci de suivre la doctrine dans son état présent et dans son développement. Qu'ils usent de la juste liberté qui est la leur de rechercher et aussi d'exprimer leur pensée, toujours cependant en sincères " coopérateurs de la vérité ",190 avançant sur le terrain des questions nouvelles avec la prudence et la gravité que demandent l'importance de leur charge et le respect de la vérité révélée.

La certitude théologique comporte bien des degrés, les professeurs doivent donc, dans leur enseignement, distinguer ce qui est doctrine et ce qui fait l'objet du consentement des docteurs, ce qui ne peut être obtenu efficacement sans l'usage d'un texte de base et de qualité. La doctrine certaine étant d'abord bien établie, on pourra proposer modestement les explications nouvelles personnelles à caractère probable.191

89. En même temps que la doctrine de l'Eglise, qui doit faire l'objet d'une formation plus profonde, on veillera à ce que les élèves soient, correctement et avec mesure, ouverts à la culture moderne. Dans cette perspective, les maîtres doivent s'efforcer de former les candidats au sacerdoce au sens de l'équilibre nécessaire et d'un discernement sûr,192 pour qu'ils acquièrent un esprit sagement critique dans l'appréciation de la culture moderne et des auteurs qu'ils doivent connaître, retenant ce qui mérite d'être approuvé, rejetant au contraire ce qui ne le mérite pas. A quoi peut être extrêmement utile la lecture des revues et des livres faite en commun avec les professeurs et suivie d'une discussion critique.

 

 

XV.

METHODE D'ENSEIGNEMENT 193

 

 

90. La méthode d'enseignement doit être régulièrement revue pour éliminer les questions périmées et traiter mieux et plus largement celles qui continuent d'avoir une influence. Comme il a été dit (cf. n. 80), des disciplines nouvelles ne doivent pas être trop facilement introduites, il faut plutôt tâcher d'insérer les questions nouvelles à leur place dans les enseignements traditionnels. Les professeurs doivent savoir qu'ils constituent un seul corps et le vouloir: en effet, l'unité dans l'enseignement ne peut être obtenue que s'il y a en même temps unité entre les enseignants. Qu'ils soient soucieux des relations mutuelles entre les disciplines et de leur unité: ce n'est pas plusieurs sciences mais une seule que les jeunes gens doivent avoir conscience d'apprendre: la science de la foi et de l'Evangile.194

Pour assurer mieux ce bien, qu'il y ait dans le Séminaire quelqu'un qui soit responsable de l'organisation générale des études.

91. Les méthodes didactiques sont, elles aussi, à revoir. Voici suivant quels principes:

a) Pour chaque cours institutionnel d'une discipline, un certain nombre de leçons, fixé par accord entre les professeurs, seront accordées à la présentation et à l'explication des principaux chapitres de la doctrine, aux normes générales qui devront présider au travail privé des élèves, et à la bibliographie du sujet.

b) On organisera des séminaires et des exercices en vue d'une participation active des élèves: les professeurs responsables de la direction de ces exercices devront être conscients de la gravité de cette charge qui ne demande pas moins de soin que les leçons elles-mêmes.

c) On favorisera aussi le travail fait en petits groupes sous la présidence d'un maître, et le travail privé aidé par des professeurs qui le dirigent grâce à de fréquents échanges, afin que les élèves acquièrent aussi une méthode personnelle de travail intellectuel.

d) Enfin, les candidats au sacerdoce seront initiés, par des recherches adaptées, à l'examen, suivant une méthode scientifique, des divers problèmes pastoraux du diocèse,195 afin que, par l'étude théologique en commun des événements et des faits, un lien plus intime apparaisse entre la vie et la piété d'une part, et d'autre part la doctrine pensée dans les leçons, afin que la préparation théologique des élèves s'en trouve également enrichie.

Pour pouvoir répondre à toutes ces exigences de méthodes et du travail personnel, il est nécessaire que l'on puisse disposer de professeurs en nombre suffisant et bien préparés à leur tâche.

92. La bibliothèque est un instrument indispensable pour le travail tant des professeurs que des élèves. C'est pourquoi en chaque Séminaire doit exister une bibliothèque organisée et entretenue avec le plus grand soin, par un bibliothécaire capable et préparé. Elle devra être continuellement enrichie, avec l'aide de ceux qui en sont responsables, grâce à une somme annuelle à fixer dans un esprit libéral.

Les élèves doivent être formés suivant une méthodologie actuelle à l'usage de la Bibliothèque.

93. Les élèves devront, à dates fixées, rendre compte de leurs progrès dans les études par des colloques, des dissertations écrites, et des examens dont les conditions doivent être déterminées avec précision par les Conférences Episcopales.

 

 

XVI.

FORMATION STRICTEMENT PASTORALE 196

 

 

94. La formation sacerdotale tout entière doit être imprégnée d'esprit pastoral: le but du Séminaire est en effet de former des pasteurs d'âmes (cf. n. 20). C'est pourquoi l'aspect pastoral doit être mis en lumière spéciale dans toutes les disciplines.197

II faut en outre donner une formation strictement pastorale, accord avec les conditions diverses des pays, dont certains connaissent une vie chrétienne fervente, d'autres sont marqués par une vie religieuse négligée ou nulle, d'autres enfin sont partagés entre confessions ou religions diverses. Cette formation doit concerner d'abord l'art de la catéchèse et de la prédication, la célébration des Sacrements, la direction spirituelle selon les divers états de vie, l'administration paroissiale, les rapports pastoraux avec les non-catholiques et les non-croyants et tout ce qui est par ailleurs nécessaire à l'édification du Corps du Christ.198

En même temps que cette formation, les élèves doivent cependant acquérir une capacité à se rendre présents dans ce qui est vraiment la vie des chrétiens, avec une attention et sensibilité pastorales. Pour une connaissance plus profonde des hommes et des choses, ils trouveront un secours non négligeable dans les sciences psychologiques, pédagogiques, sociologiques qui devront être enseignées suivant une méthode authentique et conformément aux règles données par l'Autorité ecclésiastique.199

95. Les élèves doivent être formés aux formes diverses de l'apostolat moderne: Action catholique et autres associations; coopération avec les diacres; manière de se comporter à l'égard des laïcs pour stimuler leur activité propre dans le domaine apostolique et promouvoir leur collaboration toujours plus active; 200 manière de venir en aide à tous dans des circonstances variées de lieux et dans la variété des conditions de vie; art d'engager avec eux un dialogue fructueux.201

Il faut donner aussi l'importance qu'elle mérite à une préparation des élèves en vue des relations correctes et saines qu'ils devront avoir avec les femmes, de façon que, étant bien informés des particularités de leur tempérament et de leur psychologie, selon les états de vie et l'âge, ils puissent, dans leur ministère pastoral, leur offrir un service spirituel plus efficace en se comportant avec la réserve et la prudence qui conviennent à des ministres du Christ.202

96. Que les élèves soient pénétrés d'un esprit vraiment catholique, qui les rende capables de dépasser les limites de leur propre diocèse, de leur nation ou de leur rite, et les dispose à aider les autres avec un cœur largement ouvert. Qu'ils soient donc bien instruits des nécessités de l'Eglise tout entière: problèmes œcuménique, missionnaire, questions particulièrement urgentes en telle ou telle partie du monde.203 De façon toute spéciale il faut travailler à les former pour qu'ils puissent entamer le dialogue avec les non-croyants.204

97. Les exercices apostoliques, nécessaires dans la formation strictement pastorale, en rapport avec l'âge des élèves et les conditions des lieux, doivent être introduits, avec l'avis prudent des Evêques, tout le long du cours des études, aussi bien dans l'année scolaire que pendant les vacances.205

Comme il arrive souvent aujourd'hui que les élèves, pendant le temps des vacances, aillent à l'étranger en vue d'expériences pastorales, les Conférences Episcopales intéressées établiront d'un commun accord — la chose est très importante — les normes convenables pour que le but précis de telles expériences soit plus efficacement atteint.

98. Pendant l'année scolaire, suivant l'emplacement du Séminaire, le nombre des élèves et les autres circonstances, on choisira les exercices pastoraux qui sembleront plus indiqués: enseignement du catéchisme, participation active des jours de fête à la liturgie des paroisses, visite des malades, des pauvres, des prisonniers, aide aux prêtres qui s'occupent spirituellement des jeunes et des ouvriers, etc.

Le temps consacré à ces exercices devra être harmonisé correctement avec les exigences des études. Que ces exercices se fassent en outre sous la lumière des principes de la théologie et dans un contexte de réflexion sous la direction de prêtres vraiment compétents et prudents qui assignent à chacun sa place, enseignent les méthodes, assistent au travail, font réfléchir ensuite les élèves sur le travail accompli, afin qu'on tire des expériences un bon parti et que les élèves reçoivent les conseils opportuns. De la sorte ces exercices, bien loin de nuire à la formation spirituelle et doctrinale, leur apporteront une aide efficace.

99. Ces exercices trouveront plus facilement place au temps des vacances dans des conditions à déterminer par les Supérieurs du Séminaire, soit que les élèves aident les prêtres dans leur ministère pastoral, soit qu'ils travaillent avec des ouvriers, etc., mais toujours sous la direction d'hommes compétents, selon qu'il a été dit à l'article précédent.

 

 

XVII.

FORMATION NECESSAIRE APRÈS LE SEMINAIRE

 

 

100. La formation sacerdotale est telle de par sa nature qu'elle doit se continuer en particulier pendant les premières années qui suivent l'ordination sacrée, et se perfectionner toujours davantage.206 C'est pourquoi le Décret Optatam totius, n. 22 prescrit que la formation sacerdotale doit se poursuivre et se perfectionner au-delà du Séminaire sous son aspect spirituel, intellectuel et surtout pastoral, pour que les nouveaux prêtres puissent mieux engager et poursuivre leur tâche apostolique. Il faut à cet égard recommander parmi les prêtres le travail en équipe qui peut, surtout aujourd'hui, apporter au ministère pastoral bien des avantages.207

101. Quant à cette formation d'après le Séminaire, on indiquera dans la " Ratio Institutionis sacerdotalis " les mesures que la Conférence Episcôpale, selon les conditions du pays, choisit et recommande. En voici quelques-unes parmi les plus communes et à titre d'exemples: 208

a) Une ou deux années pastorales, pendant lesquelles les nouveaux prêtres vivent en commun et consacrent leur temps pendant quelques jours chaque semaine à des cours et à l'étude, exerçant pendant les autres jours leur ministère en paroisse;

b) une formation pastorale poursuivie pendant plusieurs années, pendant lesquelles les jeunes prêtres, ayant déjà un ministère, se réunissent chaque semaine pendant un ou deux jours pour des cours et pour une étude touchant la pastorale;

c) des cours donnés pendant les vacances ou à tel autre moment opportun pour que les jeunes prêtres puissent creuser les questions pastorales et les développer tout en préparant aussi les examens prévus tous les trois ans;

d) un mois sacerdotal situé vers la fin de la cinquième année de ministère pendant lequel les jeunes prêtres se renouvellent spirituellement par des exercices spirituels et se perfectionnent tant sur la doctrine par des cours spéciaux de " mise au point ", que sur la pastorale en traitant des problèmes pastoraux avec l'aide d'hommes compétents.

Cependant tous ces efforts n'auront pas leur résultat réel espéré s'il n'y a pas entre le Séminaire et le post-Séminaire une coordination et si la direction de ces efforts n'est pas confiée à un prêtre qui présente des qualités éminentes, aussi bien sous l'aspect de la science que de la vertu et de l'expérience.

Enfin, toutes ces entreprises appellent une fraternelle coopération des Curés et des prêtres d'âge plus mûr et de plus grande expérience: une telle coopération, tout en contribuant à achever la formation pastorale des jeunes prêtres, sert la cause de cette fraternité que recommande le Décret Presbyterorum ordinis (n. 8), et elle prévient la rupture entre les générations sacerdotales nouvelles et anciennes.

Fundamentalem hanc Rationem Institutionis sacerdotalis Summus Pontifex PAULUS div. Prov. Pp. VI ratam habuit, confirmavit atque evulgari iussit.

Datum Romae, ex aedibus SS. Congregationum, die VI mensis januarii, in festo Epiphaniae Domini a. D. MCMLXX.

 

GABRIEL M. Card. GARRONE, Praefectus

Josephus Schröffer, Archiep. tit. Volturnensis

a Secretis

 

 

________________________________________________

1 CONC. VAT. II, Décr. Optatam tolius, Prooem.; Décr. Presbyterorum ordinis, nn. I, 2, 7 et passim.

2 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, nn. 41-6.

3 Ibid., n. 3.

4 On trouve, p. 30, note 74, une description plus détaillée du Séminaire.

5 PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950; A.A.S. 42 (1950), p. 685; PAUL VI, Alloc. Non è senza, à l'occasion de l'inauguration du nouveau Séminaire Pontifical Lombard, 2 nov. 1965: Insegnamenti di Paolo VI, III, pp. 604-605, Tipografia Poliglotta Vaticana 1965.

6 JEAN XXIII, Alloc. È grande, Premier Congrès des Vocations à Rome pour toute l'Italie, 21 avril 1961: A.A.S. 53 (1961), p. 311.

7 Cf. CONC. VAT. II, Décl. Gravissimum educationis, Introd.; Const. past. Gaudium et spes, cap. 11; PAUL VI, Alloc. Salutiamo con vivissima, aux responsables de l'Association " Movimento Adulti Scouts Cattolici Italiani ", 5 nov. 1966: Insegnamenti, IV, pp. 538 ss.

8 Cf. PAUL VI, Message radiophon. La ricorrenza, à l'occasion de la fête de Noël, 22 déc. 1964: Insegnamenti, 11, p. 761; Alloc. Le parole, aux membres de la Confédération des étudiants universitaires Catholiques Italiens (FUCI), 6 déc. 1966; Insegnamenti, IV, p. 611 ; Alloc. Noi sappiamo, audience générale du 25 sept. 1968 : Insegnamenti, VI, pp. 927 ss.

9 Cf. CONC. VAT. II, Const. past. Gaudium et spes, nn. 25, 26, 41 ; PAUL VI, Alloc. Salutiamo con vivissima, cf. note 7.

10 Cf. CONC. VAT. II, Const. past. Gaudium et spes, n. 31.

11 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, passim.

12 CONC. VAT. II, Const, dogm. Lumen gentium, n. 10.

13 Ibid., n. 28.

14 CONC. VAT. II, Decr. Presbyterorum ordinis, n. I.

15 CONC. VAT. II, Const. Dogm. Lumen gentium, n. 10.

16 On doit garder cela devant les yeux en particulier dans la formation spirituelle et pastorale des élèves (cf. chap. VIII et XVI).

17 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 7.

18 CONC. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 28.

19 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 8.

20 CONC. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 28.

21 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 8.

22 Ibid., n. 9.

23 CONC. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 28.

24 Ibid., n. 48.

25 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Ad gentes, n. 15.

26 CONC. VAT. II, Const. past. Gaudium et spes, n. 43,

27 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 6.

28 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 4; Const. dogm. Lumen gentium, n. 28.

29 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 4.

30 CONC. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 28.

31 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 6.

32 CONC. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 10.

33 Ibid., nn. 11, 12.

34 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 13.

35 Les conditions nouvelles dans lesquelles s'exerce l'activité apostolique du prêtre se trouvent décrites avec plus de détails dans les documents du IIe Concile du Vatican et les textes récents des Souverains Pontifes v. g.: CONC. VAT. II, Const. past. Gaudium et spes; JEAN XXIII, Lett. Encycl. Pacem in terris, 2 avril 1963: A.A.S., 55 (1963), pp. 257 ss.; Lett. Encycl. Mater et Magistra, 15 mai 1961: A.A.S., 53 (1961), pp. 401 ss.; PAUL VI, Lett. Encycl. Ecclesiam suam, 6 août 1964: A.A.S., 56 (1964), pp. 609 ss.; Lett. Encycl. Populorum progressio, 26 mars 1967: A.A.S., 59 (1967), pp. 257 ss.; Alloc. Potrebbe bastare, aux participants du Congrès tenu à Rome sur l'aggiornamento de la pastorale, 9 septembre 1966: Insegnamenti, IV, pp. 388-392; Alloc. Benedicamus Domino, aux Evêques d'Amérique Latine pour leur Seconde Assemblée Générale de Medellin, 24 août 1968: Insegnamenti, VI, pp. 403 ss.; Alloc, Questo annuale incontro, aux Prédicateurs de Carême et aux Curés de Rome, 17 février 1969: L'Osservatore Romano, 17-18 février 1969, p. I; Alloc. Il Signor Cardinale, au Sacré Collège, 15 déc. 1969: L'Osservatore Romano, 15-16 décembre 1969, pp. I s.

36 CONC. VAT. II, Const. past. Gaudium et spes, nn. 4-10; PAUL VI, Homélie Hodie Concilium, à la IXe Session de Vat. II, 7 déc. 1965: Insegnamenti, III, pp. 720 ss.

37 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 22.

38 PAUL VI, cf. Alloc. Questo annuale incontro, 1. c.; cf. Alloc. Il Signor Cardinale, l.c., cf. note 35.

39 Ces normes générales proposent aux Conférences un certain nombre de principes selon lesquels la " Ratio Institutionis " propre de chaque nation devra être établie.

40 Ou bien par la Commission ou le Secrétariat auquel est confié le soin des Séminaires. De telles Commissions ou Secrétariats sont vivement recommandés par le Synode Episcopal de 1967 ainsi que les Commissions dites techniques; la composition de ces organismes, leur mission et leur compétence doivent être déterminées plus exactement par la Conférence Episcopale.

41 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, Prooem.; PAUL VI, Motu proprio Ecclesiae Sanctae, 6 août 1966: A.A.S., 58 (1966), p. 781; pour ce qui est des territoires de mission, cf. Décr. Ad gentes divinitus, n. 16.

42 NORMAE QUAEDAM ad Constitutionem Apostolicam Deus scientiarum Dominus de studiis academicis ecclesiasticis recognoscendam, editae a S. Congregatione pro Institutione Catholica, 20 maii 1968.

43 V. g. Décr. Presbyterorum ordinis, Déclar. Gravissimum educationis, Décr. Perfectae caritatis, Const. Lumen gentium, Gaudium et spes, Décr. Unitatis redintegratio, Const. Sacrosanctum Concilium, Décr. Apostolicam actuositatem, Inter mirifica, etc.

44 CONC. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 9; cf. PAUL VI, Alloc. Il nostro desiderio, audience du 5 mai 1965: Insegnamenti, III, pp. 928 s.

45 CONC. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 7.

46 Ibid.

47 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius. n. 2.

48 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 6.

49 Ibid.: cf. Décr. Christus Dominus, n. 15.

50 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 2.

51 CONC. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 11.

52 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 11 ; PIE XII, Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), pp. 357 ss.; PAUL VI, Lett. Apost. Summi Dei Verbum, 4 nov. 1963: A.A.S., 55 (1963), pp. 984 ss.; cf. Alloc. Il grande rito, IVe siècle après la constitution des séminaires par le Concile de Trent. Seminaria, 4 nov. 1963: Insegnamenti I, pp. 288-290; Alloc. Il Nostro desiderio, I. c., note 44; Alloc. Vous nous offrez, aux enfants de chœur de toute l'Europe, 30 mars 1967: Insegnamenti, V, pp. 126-127.

53 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 2; Décr. Presbyterorum ordinis, n. 11 ; Décr. Perfectae caritatis, n. 24; Décr. Christus Dominus, n. 15; Décr. Ad gentes divinitus, nn. 16, 39; cf. aussi PIE XII, Motu proprio Cum nobis, " de Pont. ". Opere Vocationum Sacerdotalium apud S. Congregationem Seminariis et studiorum Universitatibus praepositam constituendo ", 4 nov. 1941: A.A.S., 33 (1941), p. 479; avec les Statuts et Normes promulgués par la même Congrégation le 8 sept. 1943; Motu proprio Cum supremae, " de Pont. Opere primario religiosarum vocationum ", 11 févr. 1955: A.A.S., 47 (1955), p. 266; avec les Statuts et Normes promulgués par la Congrégation des Religieux (ibid., pp. 298-301).

54 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 2; PIE XII, Const. Apost Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), p. 357; PAUL VI, Lett. Apost. Summi Dei Verbum, 4 nov. 1963: A.A.S., 55 (1963), pp. 984 ss.

55 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 2; Décr. Presbyterorum ordinis, n. 2; Décr. Apostolicam actuositatem, n. 11; Décr. Christus Dominus, n. 15; Const. past. Gaudium et spes, n. 52; Décr. Ad gentes divinitus, n. 39; cf. aussi PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 683; Alloc. Una parola, à des jeunes époux, 25 mars 1942: Discorsi e Radiomessaggi, IV, pp. 11-17; Jean XXIII, Alloc. È grande, Premier Congrès à Rome des Vocations pour toute l'Italie, 21 avril 1961: A.A.S., 53 (1961), pp. 308-314; Alloc. Quod spectaculum, aux participants du Premier Congrès International pour les Vocations, 26 mai 1962: A.A.S., 54 (1962), pp. 451-453; PAUL VI, Lett. Apost. Summi Dei Verbum, 4 nov. 1963: A.A.S., 55 (1963), pp. 985 ss.; Message radiophonique à l'occasion de la "Journée Mondiale des Vocations", Pregate il Padrone, 11 avril 1964: Insegnamenti, 11, pp. 240-242; Quest'anno, 5 mars 1967 : Insegnamenti, V, pp. 699-702; La quinta Giornata, 19 avril 1968: Insegnamenti, VI pp. 133-136; Message écrit La celebrazione, 19 mars 1969: A.A.S., 61 (1969), pp. 330-333; S. CONGR. SEM. ET STUD. UNIV., La preminente, Instruction au sujet de la coopération de l'Action Catholique au service des vocations sacerdotales, 1 Oct. 1960.

56 Lett. du Card. A. G. Cicognani, Sécr. d'Etat, au Card. Joseph Pizzardo, Préf. S. Congr. des Sém. et des Univ., 23 janv. 1964.

57 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis. n. 11; Décr. Optatam totius, n. 2.

58 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 2; cf. Documents note 55; pour les vocations d'aînés, cf. Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950). p. 684.

59 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 2; Décr. Presbyterorum ordinis, nn. 10, 11.

60 Quant à la préparation au Grand Séminaire, institution immédiatement ordonnée au sacerdoce et donnée comme nécessaire, le IIe Concile du Vatican a exprimé sa pensée. Il visait l'institution jusqu'ici commune désignée sous le nom de Petit Séminaire. Cette institution, le Concile a jugé qu'elle exigeait une réforme complète, mais qu'elle gardait sa valeur même pour notre temps et restait apte à la culture des germes de vocations. Pour permettre aux Petits Séminaires de mieux répondre à cette intention dans les circonstances présentes et de l'atteindre, le Concile a édicté quelques normes en petit nombre mais parfaitement adaptées, afin que cette institution ait sa structure propre, bien accordée à sa nature et à son but et ne se contente pas d'être une sorte de Grand Séminaire en miniature où ne soient assurées convenablement ni les études, ni la liberté des vocations.

Le Concile d'ailleurs, tout en faisant les recommandations précédentes, reconnaît que d'autres voies peuvent être expérimentées légitimement et même opportunément pour le bien des vocations: il fait simplement la réserve suivante, que l'institution du Petit Séminaire n'en souffre pas et que les expériences nouvelles soient conçues avec prudence et sérieux, bien orientées vers leur but, et qu'elles ne soient pas des abdications camouflées. L'Eglise estime en effet, comme le ressort de sa doctrine, de son expérience et de ses usages, que des signes de vocation peuvent être discernés dès l'enfance, qui réclament par conséquent des soins actifs et accommodés à cet âge.

61 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 3; PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950; A.A.S., 42 (1950), p. 685; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), p. 358 ss.; Alloc. C'est une grande joie, aux élèves des Petits Séminaires de France en pèlerinage à Rome, 5 sept. 1957: A.A.S., 49 (1957), pp. 845-849.

62 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 6; PIE XII, Exhort, Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 684; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), p. 357: PAUL VI, Lett. Apost. Summi Dei Verbum, 4 nov. 1963: A.A.S., 55 (1963), pp. 990 ss.; cf. plus haut, notes 39-40.

63 CONC. VAT. II, Décr, Optatam totius, n. 9; Const. past. Gaudium et spes, n. 25; Décr. Ad gentes divinitus, n. 39; PAUL VI, Lett. Encycl. Ecclesiam suam, 6 août 1964: A.A.S., 56 (1964), pp. 627, 638; Alloc. L'odierna udienza, audience générale 2 sept. 1964 Insegnameni, II, pp. 517-519.

64 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 3; Déclar. Gravissimum educationis, n. 3; cf. PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 685.

65 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 3; Déclar. Gravissimum educationis, n. I; PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 687; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), p. 357; PAUL VI, Message Radiophon. La quinta Giornata, à l'occasion de la Vème Journée Mondiale des Vocations, 19 avril 1968: Insegnamenti, VI, pp. 134-135.

66 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 5.

67 CONC. VAT. II, Déclar. Gravissimum educationis, n. 1 ; cf. PIE XII, Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), pp. 359-360.

68 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 3.

69 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 8; Const. Sacrosanctum Concilium, nn. 13, 14, 17; cf. Déclar. Gravissimum educationis nn. 2, 4; PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), pp. 671, 689; PAUL VI, Alloc. Il Concilio, aux Evêques d'Italie, 6 déc. 1965: Insegnamenti, III, p. 710; S. CONGR. DE SACR., Instructio Postquam Pius, à l'Episcopat, au sujet de la communion quotidienne dans les Séminaires et les autres instituts ecclésiastiques, 8 déc. 1938; S. CONGR. RIT., Instructio Inter Oecumenici, ad exsecutionem Constitutionis de Sacra Liturgia recte ordinandam, 26 sept. 1964, nn. 14, 15, 17 18: A.A.S., 56 (1964), pp. 880-881; Instructio De cultu mysterii Eucharistici, 25 mai 1967: A.A.S., 59 (1967), pp. 539-573.

70 JEAN XXIII, Alloc. Questo incontro, aux Directeurs spirituels réunis à Rome, 9 sept. 1962; A.A.S., 54 (1962), p. 676.

71 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 3; cf. n. 13; cf. PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 687; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), pp. 361-362.

72 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 3; cf. n. 13.

73 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 3.

74 Le IIe Conc. du Vat. (Optatam totius, n. 4) affirme la nécessité du Grand Séminaire et énonce un certain nombre de normes en vue de renouveler cette institution sous ses différents aspects. Pour répondre à cette volonté formelle et faire face opportunément aux nouvelles nécessités qui surgissent dans cette institution sacerdotale, il faut absolument voir clair sur ce qui appartient, dans la pensée de l'Eglise, à l'essence de cette institution et ce qui n'y appartient pas.

Selon qu'on peut le dégager des documents et de la pensée constante de l'Eglise, pour qu'il y ait un Séminaire digne de ce nom, les éléments suivants sont formellement requis: une communauté pénétrée d'un véritable esprit de charité, ouverte aux exigences du monde présent et constituant un vrai corps, c'est-à-dire dans laquelle l'autorité d'un Supérieur légitime, agissant par l'inspiration et selon l'exemple du Christ, s'exerce efficacement, dans laquelle, avec le concours de tous, soit assurée la maturité humaine et chrétienne des élèves; la possibilité d'inaugurer l'expérience de la condition sacerdotale à travers les relations de fraternité et de dépendance hiérarchique; une présentation de la doctrine du sacerdoce faite par des responsables délégués de l'Evêque et aussi de la vie sacerdotale et de tout ce qu'elle requiert de la part d'un prêtre: tout cela en effet, les élèves doivent peu à peu apprendre à le connaître et à le vivre, qu'il s'agisse de la foi ou de la doctrine, qu'il s'agisse du comportement; enfin, la possibilité d'éprouver une vocation sacerdotale et de reconnaître les signes et les qualités qui la confirment, afin qu'on puisse présenter à l'Evêque un jugement assuré sur l'idoneité du candidat au sacerdoce.

75 CONC. VAT. II, Optatam totius, n. 4.

76 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, nn. 5, 9.

77 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 7; cf. PIE XI, Lett. Apost. Officiorum omnium, 1 août 1922: A.A.S., 14 (1922), pp. 456-457; Lett. Encycl. Ad Catholici Sacerdotii, 20 déc. 1935: A.A.S., 28 (1936), pp. 38-39.

78 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 8; Const. dogm. Lumen gentium, n. 28; PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 690.

79 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 7.

80 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 11; PAUL VI, Lett. Encycl. Sacerdotalis caelibatus, 24 juin 1967: A.A.S., 59 (1967), p. 684, n. 68; Alloc. Libenti fraternoque animo, aux Délégués des Commissions Episcopales des Séminaires réunis à Rome en vue de l'élaboration de la "Ratio Fundamentalis", 27 mars 1969: A.A.S., 61 (1969), pp. 253-256.

81 Cf. p. 29, note 70.

82 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 11 ; PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 686; JEAN XXIII, Alloc. Questo incontro, aux Directeurs spirituels réunis à Rome, 9 sept. 1962: A.A.S., 54 (1962), p. 676; PAUL VI, Lett. Encycl. Sacerdotalis caelibatus, 24 juin 1967: A.A.S., 59 (1967), p. 684, n. 67.

83 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 5; PIE XI, Lett. Encycl. Ad Catholici Sacerdotii, 20 déc. 1935: A.A.S., 28 (1936), p. 37; PAUL VI, Lett. Apost. Summi Dei Verbum, 4 nov. 1963: A.A.S., 55 (1963), p. 984.

84 Cf. JEAN XXIII, Alloc. L'incontro odierno, aux Recteurs de toute l'Italie présents au Congrès sur la formation des élèves requise aujourd'hui 29 juil. 1961: A.A.S., 53 (1961), p. 562; Alloc. Questo incontro, aux Directeurs spirituels réunis à Rome, 9 sept. 1962: A.A.S., 54 (1962), p. 673.

85 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 5; cf. Décr. Perfectae caritatis, n. 18; PIE XI, Lett. Encycl. Ad Catholici Sacerdotii, 20 déc. 1935: A.A.S., 28 (1936), p. 37; cf. JEAN XXIII, Alloc. È grande, au Premier Congrès des Vocations à Rome pour toute l'Italie, 21 avril 1961: A.A.S., 53 (1961), p. 311.

86 Cf. Quaesitum n. IV proposé par le Card. Préfet de la S. Congrégation au Synode Episcopal : "Y a-t-il lieu de prescrire que les éducateurs du futur clergé soient pourvus d'une préparation spécifique obtenue par la fréquentation régulière d'un Institut ou d'une école supérieure érigée ou approuvée par la Conférence Episcopale, ou tout au moins par la participation à des cours organisés à cet effet ".

A cette demande les Pères ont répondu par les votes suivants : 120 placet, 8 non placet, 51 placet iuxta modum, 3 abstensions.

Cf. JEAN XXIII, Alloc. Questo incontro, aux Directeurs spirituels réunis à Rome, 9 sept. 1962; A.A.S., 54 (1962), p. 674.

87 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Christus Dominus, n. 16; JEAN XXIII, Alloc, L'incontro odierno, aux Recteurs de toute l'Italie présents au Congrès sur la formation requise aujourd'hui, 29 juillet 1961: A.A.S., 53 (1961), p, 560; Alloc. La vostra vibrante, aux Maîtres catholiques réunis à Rome, 22 sept. 1962: A.A.S., 54 (1962), pp. 713-714; PAUL VI, Motu Proprio Ecclesiae Sanctae, 6 août 1966: A.A.S., 58 (1966), p. 786; III, n. 3.

88 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 5; Décr. Perfectae caritatis, n. 18.

89 PIE XII, Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), p. 362.

90 Cf. plus haut, note 88.

91 Cf. PAUL VI, Motu proprio Ecclesiae sanctae, 6 août 1966: A.A.S., 58 (1966), p. 786; III, n. 3.

92 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 5; PIE XII, Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), pp. 362-363; Jean XXIII, Alloc. È grande, au Premier Congrès à Rome des Vocations pour toute l'Italie, 21 avril 1961: A.A.S., 53 (1961), p. 311

93 S. CONGR. S. OFFICII, Monitum Cum compertum, sur les fausses opinions en matière de péché contre le VIène Commandement et sur les examens psychanalytiques, 15 juil. 1961: A.A.S., 53 (1961), p. 571; S. CONGR. PRO RELIG. ET INST. SAEC., Instructio Renovationis causam, de accommodata renovatione institutionis ad vitam religiosam ducendam, 6 jan. 1969: A.A.S., 61 (1969), p. 113, n. 11.

94 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 6; PIE XI, Lett. Encyc. Ad Catholici Sacerdotii, 20 déc. 1935: A.A.S., 28 (1936), p. 41; PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 684; S. CONGR. DE SACRAM., Lett.circulaires Magna equidem aux Ordinaires de lieux, 27 déc. 1955, n. 10; pour les religieux cf. Statuta Generalia adnexa Constitutioni Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956, art. 33; JEAN XXIII, Lett. Encycl. Princeps Pastorum, 28 nov. 1959: A.A.S., 51 (1959), pp. 842-843; Alloc. Ad vobiscum, tenue à la 2ème Session du Synode Romain 26 jan. 1960: A.A.S., 52 (1960), pp. 224 ss.; PAUL VI, Lett. Apost. Summi Dei Verbum, 4 nov. 1963: A.A.S., 55 (1963), p. 987 s.; Lett. Encycl. Sacerdotalis caelibatus, 24 juin 1967: A.A.S., 59 (1967), pp. 682 s.

95 S. CONGR. DE SACRAM., Lett. circulaire Magna equidem, aux Ordinaires des lieux, 27 déc. 1955, nn. 4 ss.

96 Cf. C.I.C., can. 994, 1000; PIE XI, Lett. Encycl. Ad Catholici Sacerdotii, 20

déc. 1935: A.A.S., 28 (1936), pp. 39 ss.

97 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 12; PAUL VI, Lett. Encycl. Sacerdotalis caelibatus, 24 juin 1967: A.A.S., 59 (1967), p. 685, n. 71; cf. S. CONGR. PRO RELIG. ET INST. SAEC., Instructio Renovationis causam, de accommodata renovatione institutionis ad vitam religiosam ducendam, 6 jan. 1969: A.A.S., 61 (1969), pp. 109; 115 s.; nn. 5, 23, 24.

98 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 12; cf. S. CONGR. PRO RELIG. ET INST. SAEC., Instructio Renovationis causant, 6 janv. 1969: A.A.S., 6l (1969), p. 110, n. 6 (au sujet de vœux solennels).

99 Dans ce chapitre sont tracées quelques lignes de la vie spirituelle du prêtre telle qu'elle doit être peu à peu acquise. En voici un bref sommaire:

La vie spirituelle des élèves reçoit du Christ-Prêtre sa forme principale: les futurs prêtres lui sont, par vocation, associés d'une manière spéciale. Etant donné qu'ils doivent participer au : " même et unique sacerdoce et ministère du Christ " (Presbyterorum ordinis, n. 7), il est nécessaire qu'ils lui soient configurés, non seulement par l'Ordination sacrée, mais par toute leur âme, s'efforçant chaque jour de revêtir peu à peu la forme de vie de l'Evangile. Tout particulièrement ils doivent se vouer au Christ et le suivre, lui " qui vierge et pauvre (cf. Mt 8, 20; Lc 9, 58) a racheté et sanctifié les hommes en obéissant jusqu'à la mort de la croix " (cf. Phii, 2, 8) (Perfectae caritatis, n. 1).

Enracinés chaque jour davantage dans la foi, l'espérance et la charité, qu'ils ouvrent leur cœur à la lumière de l'Esprit Saint et s'appliquent à acquérir le sens de l'oraison, en particulier par la liturgie et la contemplation de la Parole de Dieu. Nourris par l'usage assidu des Sacrements, ils doivent également cultiver harmonieusement toutes les vertus, tout cela pour devenir, dans le Corps mystique du Christ, " les ministres du Chef" (Presbyterorum Ordinis, n. 12). Ainsi ils doivent s'éduquer au sens de l'Eglise et à leur tâche apostolique future pour pouvoir, sous l'autorité de l'Evêque et en esprit de service, apporter leur coopération humble et fraternelle au sein du Presbyterium de leur diocèse. Poussés par la charité pastorale, ils doivent apprendre et discerner d'un esprit éveillé et ouvert les mutations qui se produisent dans la société humaine, interpréter les signes des temps et unir la vie intérieure et l'action, à la lumière de la volonté de Dieu(cf. Presbyterorum ordinis, n. 14), de façon à se sanctifier par un exercice fidèle de l'apostolat, faisant voir sans cesse qu'ils ne sont pas de ce monde, bien qu'ils vivent sur cette terre (cf. Lumen gentium, n. 41).

100 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, nn. 4, 8; Const. dogm. Lumen gentium, n. 28; Décr. Presbyterorum ordinis, nn. 4, 5, 6; PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), pp. 660 ss.; JEAN XXIII, Lett. Encycl. Sacerdotii Nostri primordia, 1 août 1959: A.A.S., 51 (1959), pp. 545 ss.; PAUL VI, Lett. Apost. Summi Dei Verbum, 4 nov. 1963: A.A.S., (1963), pp. 979 ss.

101 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 8; cf. JEAN XXIII, Lett. Apost. Pater misericordiarum, 22 août 1961: A.A.S., 53 (1961), p. 677; Alloc. Questo incontro, aux Directeurs spirituels réunis à Rome, 9 sept. 1962: A.A.S., 54 (1962), pp. 673-674.

102 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 8.

103 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 11 ; Décr. Presbyterorum ordinis, n. 3 ; cf. PIE XII, Alloc. Magis quam, aux membres de l'Ordre des Carmes Déchaux, 23 sept. 1951: Discorsi e Radiomessaggi, XIII, p. 256; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), pp. 358-360; PAUL VI, Alloc. Il 12 dicembre, prononcée à l'occasion de l'inauguration du nouveau Collège Latino-Americaine à Rome, 30 nov. 1963: Insegnamenti, I, p. 352; Lett. Encycl. Sacerdotalis caelibatus, 24 juin 1967: A.A.S., 59 (1967), pp. 683-684, nn. 65-67.

104 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Perfectae caritatis, n. 15.

105 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 8.

106 Cf. PIE XII, Exhort. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), pp. 686-687; cf. etiam JEAN XXIII, Lett. Encycl. Princeps Pastorum, 28 nov. 1959: A.A.S., 51 (1959), p. 842.

107 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 10; Décr. Presbyterorum ordinis, n. 16; PAUL VI, Lett. Encycl. Sacerdotalis caelibatus, 24 juin 1967: A.A.S., 59 (1967), pp. 657-697.

108 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum Ordinis, n. 16.

109 PAUL VI, Lett. Encycl. Sacerdotalis caelibatus, 24 juin 1967: A.A.S., 59 (1967), pp. 686-690, nn. 72-82.

110 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 10.

111 PAUL VI, Lett. Encycl. Sacerdotalis caelibatus, 24 juin 1967: A.A.S., 59 (1967), p. 683, nn. 65, 66.

112 Cf. CONC. VAT. II, Déclar. Gravissimum educationis, n. 1; cf. PIE XII, Alloc. Mugis quam, aux membres de l'Ordre des Cannes Déchaux, 23 sept. 1951: Discorsi e Radiomessaggi, XIII, p. 257; Lett. Encycl. Sacra Virginitas, 25 mars 1954: A.A.S., 46 (1954), pp. 183-186.

113 CONC. VAT. II, Décr. Perfectae caritatis, n. 12; cf. JEAN XXIII, Lett. Encycl. Sacerdotii Nostri primordia, 1 août 1959: A.A.S., 51 (1959), pp. 554-556; Alloc. Questo incontro, aux élèves des divers Séminaires d'Italie, 22 nov. 1959: A.A.S., 51 (1959), pp. 904-905; PAUL VI, Lett. Encycl. Sacerdotalis caelibatus, 24 juin 1967: A.A.S., 59 (1967), pp. 684-685, n. 70.

114 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 15.

115 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, nn. 9, 11; Décr. Presbyterorum ordinis, nn. 7. 15; Const. Dogm. Lumen gentium, n. 28; cf. PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 690; JEAN XXIII, Lett. Encycl. Sacerdotii Nostri primordia, 1 août 1959: A.A.S., 51 (1959), pp. 556-558; PAUL VI, Alloc. A voi, che siete qua, Audience générale 5 oct. 1966: Insegnamenti, IV, pp. 863-866; Alloc, Il Concilia, Audience générale 9 oct. 1968: Insegnamenti, VI, pp. 959-963; Alloc. Libenti fraternoque, aux Délégués des Commissions Episc. pour les Séminaires réunis à Rome pour l'élaboration de la " Ratio Fundamentalis ", 27 mars 1969: A.A.S., 61 (1969), pp. 253-256'

116 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 17.

117 Ibid., n. 6.

118 Conc. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 9; JEAN XXIII, Lett. Encycl. Sacerdotii Nostri primordia, 1 août 1959: A.A.S., 51 (1959), pp. 551-554; PAUL VI, Alloc. Siamo particolarmente, aux prêtres de l'Association du Clergé italien, 30 juin 1965: Insegnamenti, III, pp. 385-386; Alloc. Benedicamus Domino, aux Evêques d'Amerique Latine pour leur Seconde Assemblée Générale de Medellin, 28 août 1968: Insegnamenti, VI, pp. 411-412; Alloc. Se vogliamo, audience générale 2 oct. 1968: Insegnamenti, VI, pp. 943 ss.

119 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 11; Décr. Presbyterorum ordinis, n. 3; Déclar. Gravissimum educationis, n. 1 ; Cf. PIE XII, Alloc. Sull'esempio, à l'occasion du 50e anniversaire de la fondation du Séminaire de Molfetta, oct. 1958: Discorsi e Radiomessaggi, XX, pp. 446-447; PAUL VI, Lett. Apost. Summi Dei Verbum, 4 nov. 1963: A.A.S., 55 (1963), p. 991; cf. aussi note 103, p. 42. .

120 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 19; Décr. Presbyterorum ordinis, nn. 6. 9; Const. dogm. Lumen gentium, n. 28; PAUL VI, Lett. Encycl. Ecclesiam suam, 6 août 1964: A.A.S., 56 (1964), pp. 640 ss.; Alloc., Il Concilio, audience générale 9 oct. 1968: Insegnamenti, VI, pp. 959 ss.

121 CONC. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 11.

122 CONC, VAT. II, Const. Sacrosanctum Concilium, n. 10; cf. S. CONGR. Rit., Instruction De cultu mysterii Eucharistici, 25 mai 1967: A.A.S., 59 (1967). PP. 539-573.

123 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 8; Const. Sacrosanctum Concilium, nn. 17, 18, 19; Décr. Presbyterorum ordinis, n. 5; Décr. Ad gentes divinitus, n. 19; S. CONGR. RIT., Instructio Inter Oecumenici, ad exsecutionem Constitutionis de S. Liturgia recte ordinandam, 26 sept. 1964: A.A.S., 56 (1964), pp. 880-881; nn. 14, 15; cf. aussi PIE XII, Lett. Encycl. Mediator Dei, 20 nov. 1947: A.A.S., 39 (1947), pp. 547 ss.; Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), pp. 666 ss.; 691 ; JEAN XXIII, Lett. Encycl. Sacerdotii Nostri primordia, 1 août 1959: A.A.S., 51 (1959), pp. 561 ss.; PAUL VI, Alloc. Voi avete, aux participants à la XIIIe Semaine Nationale d'orientation pastorale, tenue à Rome, 6 sept. 1963: Insegnamenti, I, pp. 121-122; Lett. Encycl. Mysterium Fidei, 3 sept. 1965: A.A.S., 57 (1965), pp. 770 ss.

124 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 5.

125 CONC. VAT. II, Const. Sacrosanctum Concilium, nn. 17. 90; S. CONGR. RIT., Instructio Inter Oecumenici, l. c., nn. 14-17; cf. PIE XII, Lett. Encycl. Mediator Dei, l.c., pp. 547 ss., 572 s.; JEAN XXIII, Exhort. Apost. Sacrae Laudis, 6 janv. 1962: A.A.S., 54 (1962), p. 69; Alloc., Flagrantissima voluntas, aux étudiants qui poursuivent leurs études à Rome, 28 janv. 1960: A.A.S., 52 (1960), pp. 275 s.

126 CONC. VAT. II, Const. Sacrosanctum Concilium, n. 10.

127 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 8.

128 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 8; Const. Sacrosanctum Concilium, nn. 12, 13; Décr. Perfectae caritatis, n. 6. Quant aux moyens essentiels de cette vie spirituelle, cf. JEAN XXIII, Lett. Encycl. Sacerdotii Nostri primordia, Ier août 1959: A.A.S. 51 (1959), P. 560: "Iamvero hanc assiduam cum Deo coniunctionem efficiunt maxime ac tuentur varia sacerdotalis pietatis exercitia, quorum plura, quae gravioris sunt momenti sapientissimis normis praescripsit, uti sunt praesertim sacra cotidie habenda meditatio, piae ad divina Tabernacula salutationes, Marialis Rosarii recitatio, diligens sui ipsius recognitio (C.I.C., can. 125). Ad horarias preces quod attinet, sacerdotes gravi officio erga Ecclesiam suscepto cas recitare tenentur (ibid. can. 135). Ex eo fortasse quod aliqua ex hisce normis neglecta est, saepe ratio est petenda, cur ecclesiastici viri rerum externarum vortice abripiantur, pedetemptim sacro careant afflatu, ac tandem, pro dolor, terrenae huius vitae illecebris, gravi in discrimine versentur, cum iam sint quovis spirituali praesidio destituti ".

129 PIE XII, Lett. Encycl. Mystici Corporis, 29 juin 1943: A.A.S., 35 (1943), p. 235; Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 674; JEAN XXIII, Lett. Encycl. Sacerdotii Nostri primordia, l.c., pp. 574-575; PAUL VI, Const. Apost. Paenitemini, 17 nov. 1966: A.A.S., 58 (1966), pp. 177 ss.

130 C.I.C., can. 1358, 1361 ; CONG. VAT. II, Décr. Perfectae caritatis, n. 18.

131 CONC. VAT. II, Décr. Perfectae caritatis, n. 6.

132 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 11; PAUL VI, Alloc. Il grande rito, à l'occasion du Ivème centenaire de l'institution des Séminaires par le Concile de Trente, 4 nov. 1963: A.A.S., 55 (1963). P. 1034.

133 CONC. VAT. II, Const. past. Gaudium et spes nn. 1-4.

134 CONC. VAT. II, Décr. Ad gentes divinitus, n. 11.

135 Ibid.

136 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 11; Décr. Presbyterorum ordinis, n. 3; cf. JEAN XXIII, Alloc. Questo incontro, aux Directeurs Spirituels réunis à Rome, 9 sept. 1962: A.A.S., 54 (1962), pp. 675-676; PAUL VI, Lett. Encycl. Ecclesiam suam, 6 août 1964: A.A.S., 56 (1964), pp. 627, 638.

137 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, nn. 13-17; Const. past. Gaudium et spes, nn. 58, 62; Décr. Ad gentes divinitus, n. 16; PIE XII, Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), pp. 361 ss.; PAUL VI, Motu Proprio Ecclesiae Sanctae, 6 août 1966: A.A.S., 58 (1966), p. 786; III, n. 2.

138 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 14.

139 Ibid.

140 C.I.C., can. 1365; PAUL VI, Motu Proprio De Episcoporum muneribus, 15 mai 1966: A.A.S., 58 (1966), p. 470.

141 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 14; cf. Const. Sacrosanctum Concilium, n. 16; Décr. Ad gentes divinitus, n. 16.

142 CONC. VAT. II, Décr. Ad gentes divinitus, nn. 16, 19, 22; Const. past. Gaudium et spes, nn. 44, 58, 62; Décr. Unitatis redintegratio, nn. 4, 17; Décr. Orientalium Ecclesiarum, nn. 4, 5, 6; Cf. PIE XII, Lett. Encycl. Evangelii Praecones, 2 juin 1951 : A.A.S., 43 (1951) PP. 521, ss.; JEAN XXIII, Lett. Encycl. Princeps Pastorum, 28 nov. 1959: A.A.S., 51 (1959) PP. 843 ss.; PAUL VI, Homil. Hi amicti sunt, à l'occasion de la Canonisation des martyrs de l'Ouganda, 18 oct. 1964: Insegnamenti, II, pp. 588-589; Motu proprio Ecclesiae Sanctae, 6 août 1966: A.A.S., 58 (1966), p. 786, III, n. 2.

143 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius. n. 13; cf. n. 3; PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 687; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), pp. 361-362.

144 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 13; PAUL VI, Lett. Apost. Summi Dei Verbum, 4 nov. 1963: A.A.S.. 55 (1963), p. 993; Lett. Apost. Studia Latinitatis, 22 fév. 1964: A.A.S., 56 (1964), pp. 225 ss.

145 Sur la manière d'accorder, dans la formation, la culture humaine et civile avec la culture chrétienne, cf. CONC. VAT. II, Const. past. Gaudium et spes, nn. 59, 62.

Sur l'art et la musique sacrée: CONC. VAT. II, Const. Sacrosanctum Concilium, nn. 115, 129; S. CONGR. RIT., Instructio Musicam sacrum, de musica in S. Liturgia, 5 mars 1967: A.S.S., 59 (1967), pp. 300 ss.; cf. n. 52.

146 CONC. VAT. II, Décr. Inter mirifica, n. 16; Const. past. Gaudium et spes, n. 61; Décr. Christus Dominus, n. 13; cf. Const. Sacrosanctum Concilium, n. 20; PAUL VI, Message Radiophon. Ci rivolgiamo, à l'occasion de la première journée mondiale pour la promotion d'un bon usage des instruments de communications sociales, 2 mai 1967: Insegnamenti, V, pp. 203-206.

147 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius. n. 20; cf. PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), pp. 687, 696-697; JEAN XXIII, Lett. Encycl. Mater et Magistra, 15 mai 1961 : A.A.S., 63 (1961), p. 453; PAUL VI, Alloc. The visit of so many, aux jeunes hommes d'Angleterre, 30 juil. 1963: Insegnamenti, I, p. 94.

148 Les circonstances présentes postulent, sous plusieurs rapports, une véritable formation philosophique. En effet:

a) La finalité des études philosophiques, les circonstances qui réclament aujourd'hui une formation poussée, montrent assez que ces études non seulement ne sont pas étrangères à la recherche et à la communication de la foi mais leur apportent au contraire un secours de première importance. Cette relation doit être mise dans une lumière toujours plus vive soit par la façon d'enseigner, soit par la collaboration entre professeurs de philosophie et de théologie, soit dans la distribution bien ordonnée des traités de l'une et l'autre discipline, en sorte que les études philosophiques, bien loin d'arracher comme de force les futurs prêtres à la vérité et à l'amour du Christ, leur fasse éprouver au contraire qu'ils y avancent. En bien des documents et d'abord dans la Constitution pastorale Gaudium et spes, le IIe Concile du Vatican lui-même montre abondamment comment une saine philosophie contribue à assurer les valeurs chrétiennes dans la vie sociale et culturelle d'aujourd'hui, à permettre d'en jouir et de les faire progresser pour le bien de toute l'humanité (cf. nn. 23 ss., 53 ss.).

4) Outre la conscience nécessaire de l'originalité des méthodes et des disciplines, on doit faire bien voir ce qui est le but dernier d'une formation philosophique, but que l'expérience nous oblige à reprendre perpétuellement en considération. Les ministres de la foi, doivent avoir acquis, en effet, un sens de l' " être " qui permette des affirmations solides: une capacité à discerner la vérité, à l'apercevoir et à l'accepter d'où qu'elle vienne. De même, il est nécessaire qu'ils puissent acquérir un jugement bien aiguisé, afin de pouvoir discerner correctement et apprécier les problèmes et les conditions de la vie quotidienne. Tout cela doit être obtenu pour que les futurs prêtres deviennent plus capables d'enseigner, d'entretenir un dialogue efficace, sans se laisser ballotter à tous vents de doctrines, au grand dommage de leur charge. C'est la raison pour laquelle l'Eglise se montre si préoccupée de chercher et d'expérimenter, avec la prudence nécessaire, les voies par lesquelles la formation philosophique dans les Séminaires pourra devenir plus efficace.

c) L'enseignement de la philosophie exige des professeurs vraiment préparés. Il n'est pas rare en effet que, faute d'une capacité spéciale à cet enseignement de la part des professeurs, les jeunes n'acquièrent aucune vraie culture, restent incapables de choisir correctement entre les opinions diverses et ne voient dans les conceptions philosophiques autre chose qu'une sorte de jeu.

d) Pour que la formation philosophique devienne efficace et utile, il est nécessaire encore qu'elle soit attentive à garder avec les questions qui sont agitées en notre temps une connexion étroite. Il y aura donc lieu de considérer par exemple la tendance aujourd'hui de plus en plus marquée à l'athéisme et les efforts qui se font pour dissocier la foi de la religion; les présupposés philosophiques qui mettent en péril la vraie interprétation de la Parole de Dieu; l'importance enfin que présentent, dans l'esprit moderne, philosophie, sociologie et sciences humaines.

149 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 15; cf. Const. past. Gaudium et spes, nn. 44, 59; Déclar. Gravissimum educationis, n. 10; Décr. Ad gentes divinitus, n. 16; cf. PAUL VI, Lett. Encycl. Ecclesiam suam, 6 août 1964: A.A.S., 56 (1964), pp. 637 ss.

150 Cf. PIE XII, Lett. Encycl. Humani generis, 12 août 1950: A.A.S., 42 (1950), pp. 571-575; PAUL VI, Alloc. Nous sommes, aux participants du VIème Congrès Intern. Thomiste, 10 sept. 1965: Insegnamenti, III, pp. 445 ss.

151 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 15.

152 Ibid.

153 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 15; Const. past. Gaudium et spes, nn. 44, 62; PIE XII, Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), p. 362; PAUL VI, Alloc. Siate i benvenuti, aux participants du XXXVIème Congrès Italien de Stomatologie, 24 oct. 1963: Insegnamenti, I, pp. 256-257.

154 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 15; cf. JEAN XXIII, Lett. Encycl. Princeps Pastorum, 28 nov. 1959: A.A.S., 51 (1959), pp. 843 s.

155 C.I.C., can. 1365; cf. PAUL VI, Motu proprio De Episcoporum muneribus, 15 juin 1966: A.A.S., 58 (1966), p. 470.

156 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; cf. PIE XII, Lett. Encycl. Humani generis, 12 août 1950: A.A.S., 42 (1950), pp. 567-569; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), pp. 361-363; PAUL VI, Alloc. Incensissimo desiderio aux Autorités académiques et aux élèves de l'Université Grégor. de Rome, 12 mars 1964: Insegnamenti, II, pp. 178 ss.; Alloc. Libentissimo sane, aux participants du Congrès internat, sur la théologie du Concile Vat. II, Rome, 1 oct. 1966: Insegnamenti, IV, pp. 443 ss.; Alloc. Gratia Domini, à la Commission théologique internationale, 6 oct. 1969: L'Osservatore Romano, 6-7 oct. 1969, p. 1.

157 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Unitatis redintegratio. nn. 4, 5, 6, 10, 17; Décr. Ad gentes divinitus, n. 39; Const. Sacrosanctum Concilium, n. 16; Décr. Orientalium Ecclesiarum, nn. 4, 6.

158 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 17; Const. Sacrosanctum Concilium, n. 16; Cf. PIE XII Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), p. 363.

159 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; Const. dogm. Lumen gentium, n. 8 et passim; Const. Sacrosanctum Concilium, n. 2; Décr. Ad gentes divinitus, n. 16; cf. PAUL VI, Alloc. Salvete, Fratres, à l'occasion de l'inauguration de la IIème Session du Vatican II, 29 sept. 1963: Insegnamenti, I, pp. 172 ss.

160 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, nn. 14, 16; Const. Sacrosanctum Concilium, n. 16; Décr. Ad gentes divinitus, n. 16; cf. PAUL VI, Alloc. Nous sommes profondément, aux observateurs délégués à Vat. II, 17 oct. 1963: Insegnamenti, I, pp. 232, 235.

161 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; Const. dogm. Dei verbum, n. 24; cf. LEON XIII, Lett. Encycl. Providentissimus Deus, 18 nov. 1893: A.A.S., 26 (1893-1894), P. 283.

162 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; Const. dogm. Dei verbum, n. 23; cf. PIE XII, Lett. Encycl. Divino afflante Spiritu, 30 sept. 1943: A.A.S., 35 (1943), pp. 310 ss.; cf. PONT. COMM. BIBL., Instructio de S. Scriptura recte docenda, 13 mai 1950: A.A.S., 42 (1950), pp. 502 s.; JEAN XXIII, Alloc. La diciassettesima Settimana, aux participants au XVIIe Congrès de l'Association biblique italienne à Rome, 24 sept. 1962: A.A.S., 54 (1962), pp. 716-719; PAUL VI, Alloc. Noi dobbiamo esprimere, aux participants à la XIXème Semaine biblique des exégètes italiens, 23 sept. 1966: Insegnamenti, IV, pp. 414 ss.; Alloc. Nous remercions, aux participants au VIe Congrès International des exégètes de l'A.T,, 19 avril 1968: Insegnamenti, VI, pp. 138 ss.

163 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; cf. Const. Sacrosanctum Concilium, nn. 2, 10, 14, 15, 16; Décr. Orientalium Ecclesiarum, n. 4.

164 CONC. VAT. II, Const. Sacrosanctum Concilium, n. 23; cf. S. C. RITUUM, Instruction Inter Oecumenici, ad executionem Constitutionis de S. Liturgia recte ordinandam, 26 sept. 1964: A.A.S., 56 (1964), pp. 879 s., nn. 11, 12; cf. PAUL VI, Alloc. Facile conicere, à la Session plénière du Conseil pour l'exécution de la Const. sur la S. Liturgie, 14 oct. 1968: Insegnamenti, VI, pp. 535 ss.

165 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; cf. Décr. Gravissimum educationis, n. 10; cf. PIE XII, Lett. Encycl. Humani generis, 12 août 1950: A.A.S., 42 (1950), pp. 568-569; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), pp. 362 s.; Alloc. Gaudet Mater Ecclesiae, à l'occasion de l'inauguration solennelle de Vat. II, 11 oct. 1962: A.A.S., 54 (1962), pp. 791 ss.; PAUL VI, Alloc. Siamo particolarmente lieti, aux participants du Congrès organisé à Rome sur le mystère du péché originel, 11 juil. 1966: Insegnamenti, IV, pp. 364 ss.; Alloc. Incensissimo desiderio, aux autorités académiques et aux élèves de l'Univ. Grégor. à Rome, 12 mars 1964: Insegnamenti, II, pp. 178 ss.

166 Cf. CONC. VAT. II, Const. dogm. Dei Verbum, nn. 8, 9.

167 Cf. CONC. VAT. II, Const. dogm. Dei verbum.

168 Cf. CONC. VAT. II, Const. past. Gaudium et spes, n. 62; Décr. Ad gentes divinitus, n. 22.

169 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; Const. past. Gaudium et spes, nn. 52, 62; Décr. Ad gentes divinitus, n. 22; cf. PIE XII, Alloc. Animas Noster, aux autorités académiques et aux élèves de l'Univ. Grégor. à Rome, 17 oct. 1953: A.A.S., 45 (1953), p. 688; PAUL VI, Alloc. Praesentia vestra, au Chapitre général de la Congrégation du S. Rédempteur, 22 sept. 1967: Insegnamenti, V, p. 444.

170 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 19; Décr. Presbyterorum ordinis, nn. 5, 6; Décr. Christus Dominus, n. 15.

171 De la préparation pastorale spéciale il est traité plus longuement au chap. XVI.

172 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 20; cf. JEAN XXIII, Lett. Encycl. Mater et Magistra, 15 mai 1961 : A.A.S., 53 (1961), p. 453; PIE XII, Alloc. Animus Noster, aux autorités académiques et aux élèves de l'Univ. Grégor. de Rome, l. c., pp. 686 s.

173 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, nn. 9, 16; PIE XII, Alloc. Sollemnis conventus, aux élèves des Collèges ecclésiastiques romains, 24 juin 1939: A.A.S., 31 (1939), p. 248; Alloc. Animus Noster, aux autorités académiques et aux élèves de l'Univ. Grégor. de Rome, 17 oct. 1953: A.A.S., 45 (1953), p. 689.

174 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; PIE XII, Alloc. Animus Noster, l. c., p. 688; PAUL VI, Alloc. Singulari cum, à la Commission Pontif. pour la révision du Droit Canon., 20 nov. 1965: Insegnamenti, III, pp. 640 ss.; Alloc. Salvere libenter, aux participants au IIIe Congrès Internat, sur le Droit Canon, 25 mai 1968: Insegnamenti, VI, pp. 205 ss.

175 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 13.

176 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 17.

177 CONC. VAT. II, Décr. Unitatis redintegratio, n. 9; Décr. Ad gentes divinitus, n. 16.

178 A.A.S., 59 (1967), pp. 574 ss.; la partie du Directoire qui concerne directement les élèves du Séminaire est sur le point d'être promulguée.

179 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; Déclar. Nostra aetate, n. 2; Décr. Ad gentes divinitus, n. 16.

180 CONC. VAT. II, Const. past. Gaudium et spes, n. 21; PAUL VI, Lett. Encycl. Ecclesiam Suam, 6 août 1964: A.A.S., 56 (1964), pp. 650 ss.; Alloc. Nous sommes, aux participants du VIe Congrès Internat, thomiste, 10 sept. 1965: Insegnamenti, III, pp. 445 ss.; SECRETARIATS PRO NON CREDENTIBUS, Le document sur le dialogue, 28 août 1968: A.A.S., 60 (1968), pp. 692-704.

181 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, nn. 18, 19, 20; cf. Décr. Ad gentes divinitus, n. 16; Décr. Apostolicam actuositatem, n. 25; PIE XII, Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), p. 364; PAUL VI, Alloc. Voi avete, aux participants à la XIIIème semaine de l'orientation pastorale, 6 sept. 1963: Insegnamenti, I, pp. 118-119.

182 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 18; cf. Décr. Ad gentes divinitus, n. 16.

183 Il faut vivement souhaiter que les Religieux eux aussi se rangent aux normes particulières fixées à cet égard par chaque Conférence.

184 Cf. PIE XII, Alloc. Le centenaire, aux Supérieurs et élèves du Séminaire Pont. Français à Rome, 16 avril 1953: A.A.S., 45 (1953), pp. 287 ss.; PAUL VI, Alloc. Due fatti, prononcée dans la Basilique de S. Pierre à l'occasion de la Messe concélébrée avec les Recteurs des Collèges ecclésiastiques de Rome, 6 juin 1965: Insegnamenti, III, p. 330.

185 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; Const. dogm. Dei verbum, nn. 24-26; cf. PIE XII, Lett. Encycl. Divino afflante Spiritu, 30 sept. 1943: A.A.S., 35 (1943), p. 321.

186 CONC. VAT. II, Const. dogm. Dei verbum, n. 10.

187 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; Const. dogm. Dei verbum, nn. 8, 23; Décr. Unitatis redintegratio, n. 17; cf. PIE XII, Lett. Encycl. Divino afflante Spiritu, 30 sept. 1943: A.A.S., 35 (1943). p. 312.

188 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 16; Déclar. Gravissimum educationis, n. 10: PIE XII, Alloc. Solemnis conventus, aux élèves des Collèges ecclésiastiques de Rome, 24 juin 1939: A.A.S., 31 (1939), p. 247; Alloc. Animus Noster, aux Autorités académiques et aux élèves de l'Univ. Grégor. de Rome, 17 oct. 1953: A.A.S., 45 (1953), pp. 684 ss.; JEAN XXIII, Alloc. L'incontro odierno, à tous les Recteurs d'Italie réunis à Rome, 29 juil. 1961: A.A.S., 53 (1961), pp. 564 s.; PAUL VI, Alloc. Incensissimo desiderio, aux Autorités académiques et aux élèves de l'Univ. Grégor. de Rome, 12 mars 1964: Insegnamenti, II, pp. 178 ss.; Alloc. Nous sommes, aux participants du VIe Congrès Thomiste International, 10 sept. 1955: Insegnamenti, III, pp. 446 s.

189 CONC. VAT. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 25; PIE XII, Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.AS., 48 (1956), p. 362; PAUL VI, Alloc. Libentissimo sane, aux participants du Congrès organisé à Rome sur la théologie de Vat. II, 1 oct. 1966: Insegnamenti, IV, pp. 443 s.; Alloc. Benedicamus Domino, aux Evêques de l'Amérique Latine lors du IIe Congrès Plénier de Medellin. 24 août 1968: Insegnamenti, VI, pp. 405 s.; Alloc. Gratia Domini, à la Commission théologique internationale, 6 oct. 1969: L'Osservatore Romano, 6-7 oct. 1969, p. 1.

190 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 8. Cf. Const. past. Gaudium et spes, n. 62.

191 PIE XII, Lett. Encycl. Humani generis, 12 août 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 572; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), p. 362; PAUL VI, Alloc. Siamo particolarmente lieti, aux participants du Congrès théologique organisé à Rome sur le mystère du péché originel, 11 juillet 1966: Insegnamenti, IV, p. 365; Alloc. Incensissimo desiderio, aux Autorités et aux élèves de l'Univ. Grégor. à Rome, 12 mars 1964: Insegnamenti, II, pp. 177 s.

192 JEAN XXIII, Alloc. L'incontro odierno, à tous les recteurs d'Italie réunis à Rome, 29 juillet 1961 : A.A.S., 53 (1961), p. 564; PAUL VI, En vous accueillant, à l'Académie Pont, des sciences, 23 avril 1966: Insegnamenti, IV, pp. 197 ss.

193 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 17.

194 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, nn. 5, 17; cf. Const. Sacrosanctum Concilium, n. 16.

195 CONC. VAT. II, Décr. Christus Dominus, n. 17; cf. Décr. Ad gentes divinitus n.16

196 Cette formation demande, comme il sera dit plus précisément dans ce chapitre, que les élèves, au cours de leurs études, non seulement s'appliquent au Christ Rédempteur par un zèle plein de charité, mais encore " qu'ils soient formés de telle sorte dans les sciences divines et humaines, qu'ils puissent être vraiment dans le monde un ferment au service du Corps du Christ, de son affermissement et de son accroissement " (Perfectae caritatis, n. 11). Les élèves devront donc acquérir peu à peu un esprit pastoral, être instruits des principes doctrinaux pour s'appliquer à développer en eux-mêmes par des exercices opportuns les qualités qui leur permettront d'apporter et d'adapter la grâce et la doctrine du Christ aux hommes de toutes conditions.

Cela demande qu'entre le Séminaire et la société ecclésiastique et civile qui sera le champ propre de l'apostolat soient établis les contacts convenables. Le Séminaire, en effet ne doit pas être compris comme un monde fermé, tel que les élèves puissent se sentir, contre leur vœu, abstraits de la condition véritable des hommes et des choses; ni non plus comme un monde si ouvert que les jeunes puissent penser que toutes les expériences leur sont permises. Il faut que tout se fasse selon la vérité, c'est-à-dire dans la lumière de la vie sacerdotale qui les attend, bien comprise et bien acceptée.

Pour qu'une formation de ce genre produise des fruits plus abondants, les Supérieurs doivent être attentifs à proposer les normes opportunes qui correspondent aux nécessités des études et de la vie de prière et qui permettent de respecter la hiérarchie des valeurs.

Qu'on veille avant tout à former le futur prêtre à un usage correct de sa liberté en n'admettant pas d'autres expériences que celles qui peuvent contribuer vraiment au but propre d'une formation pastorale. Toutes choses qui seront spontanément agréées par les candidats au sacerdoce pourvu qu'ils aient toujours clairement sous les yeux le but de leurs efforts communs, but chaque jour plus ardemment cherché et rendu plus clair par des échanges avec leurs Supérieurs.

Dans cette préparation pratique à l'apostolat, il est encore nécessaire que les élèves soient initiés à une coopération féconde, non seulement avec les prêtres du diocèse, mais avec les laïcs, de façon à discerner toujours mieux les conditions du diocèse. Suivant l'enseignement du IIe Concile du Vatican, qui présente la condition du laïc dans l'Eglise (Lumen gentium, chap. 4) et qui développe les aspects propres de l'activité des laïcs (Apostolicam actuositatem, chap. 3), les élèves, sous la direction de Supérieurs compétents, prendront opportunément et peu à peu les contacts avec les groupes apostoliques, de laïcs, apprenant à connaître ainsi dans sa vraie nature le rôle singulier et distinct de ceux-ci dans le Corps du Christ. Ayant acquis comme il se doit la conscience de la nécessité du travail apostolique des laies (Presbyterorum ordinis, n. 9; Apostolicam actuositatem, n. 25), ils doivent apprendre à leur proposer dans sa vraie lumière le rôle élevé qui est le leur dans l'Eglise, en même temps qu'à exercer, au service des laïcs, leur propre office de prêtres, de telle sorte que la vraie dignité de chacun des deux états et leur nature complémentaire soient nettement perçues.

197 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, nn. 4, 19. Divers documents pontificaux mettent en lumière ce que doit être la figure du pasteur, v. gr. S. PIE X, Exhort. au Clergé Haerent anima; PIE XI, Lett. Encycl. Ad Catholici Sacerdotii; PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae; JEAN XXIII, Lett. Encycl. Sacerdotii Nostri primordia; PAUL VI, en plusieurs alloc. v. gr. Voi avete, 3 sept. 1963, Questo annuale incontro, 17 févr. 1969.

198 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 19; Décr. Ad gentes divinitus, n. 16; Décr. Perfectae caritatis, n. 18; Décr. Orientalium Ecclesiarum, n. 4; cf. PIE XII, Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S. 48 (1956), p. 363 s.; JEAN XXIII, Alloc. L'ultimo incontro, aux élèves de Séminaires divers, 10 août 1962: A.A.S., 54 (1962), P. 584 ss.; PAUL VI, Alloc. Voi avete, aux participants de la XIIIème Semaine Nationale de l'Orientation pastorale, 6 sept. 1963: Insegnamenti, I, pp. 117 ss.

199 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 20; Décr. Christus Dominus, nn. 16, 17; Const. past. Gaudium et spes, n. 62; cf. PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 680; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48: (1956), p. 364; JEAN XXIII, Lett. Encycl. Princeps Pastorum, 28 nov. 1959: A.A.S., 51 (1959), p. 842; Lett. Encycl. Mater et Magistra, 15 mai 1961: A.A.S., 53 (1961), pp. 401 ss. PAUL VI, Lett. Encycl. Ecclesiam suam, 6 août 1964: A.A.S., 56 (1964), passim; Alloc, Benedicamus Domino, à tous les Evêques d'Amérique Latine, participants au IIe Congrès Plénier de Medellin, 24 août 1968: Insegnamenti, VI, pp. 403 ss.

200 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 20; Décr. Apostolicam actuositatem, n. 25; Décr. Christus Dominus, n. 17; Const. dogm. Lumen gentium, n. 33; cf. PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), pp. 676 s.; PAUL VI, Alloc. Salutiamo i Delegati, aux Délégués et Assistants ecclésiastiques des Associations d'Action Catholique, 9 juil. 1966: Insegnamenti, IV, pp. 355 ss.

201 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Christus Dominus, n. 18; S. CONGR. PRO CLERICIS, Directorium De peregrinantibus, 30 avril 1969: A.A.S., 61 (1969), pp. 361 ss., n. 21; PAUL VI, Motu proprio Pastoralis migratorum cura, 15 août 1969: A.A.S., 61 (1969), pp. 601-603; cf. S. CONGR. PRO EPISCOPIS, Instructio De pastorali migratorum cura, 22 août 1969: A.A.S., 61 (1969), pp. 614-643; cf. aussi CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, nn. 6, 9.

202 Cf PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 664; cf.

ci-dessus n. 48.

203 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 20; Const. dogm. Lumen gentium, nn. 17, 23; Décr. Christus Dominus, n. 6; Décr. Perfectae caritatis, n. 20; Décr. Orientalium Ecclesiarum, n. 4; Décr. Ad gentes divinitus, n. 39; cf. PAUL VI, Lett. Encycl. Populorum progressio, 2 avril 1967: A.A.S., 49 (1967), pp. 257 ss.; Alloc. L'odierna udienza, aux élèves de Séminaires réunis pour étudier les problèmes missionnaires, 2 sept. 1964: Insegnamenti, II, pp. 517-518; Alloc. à l'Assemblée plénière du Secrétariat pour l'union des chrétiens, 28 avril 1967: Insegnamenti, V, pp. 187-193; Alloc. As we look, aux fidèles participant à Bombay à la Liturgie Syro-Malankarienne, 4 déc. 1964: Insegnamenti, II, pp. 712 ss.

204 SECR. PRO NON CREDENTIBUS, Documentum de dialogo, 28 août 1968: A.A.S., 60 (1968), pp. 692-704.

205 CONC. VAT. II, Décr. Optatam totius, n. 21; cf. PIE XII, Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), p. 676; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956). p. 364.

206 CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 19; Décr. Christus Dominus, n. 16; Décr. Perfectae caritatis, n. 18; cf. PIE XII, Motu proprio Quandoquidem templum, 2 avril 1949: A.A.S., 41 (1949). p. 165; Exhort. Apost. Menti Nostrae, 23 sept. 1950: A.A.S., 42 (1950), pp. 691-692; Const. Apost. Sedes sapientiae, 31 mai 1956: A.A.S., 48 (1956), p. 364; JEAN XXIII, Alloc. Questo incontro, aux Directeurs spirituels réunis à Rome, 9 sept. 1962: A.A.S., 54 (1962), p. 674; PAUL VI, Motu proprio Ecclesiae Sanctae, 6 août 1966: A.A.S., 58 (1966), p. 761.

207 Cf. CONC. VAT. II, Décr. Presbyterorum ordinis, n. 7.

208 Cf. S. CONGR. PRO CLERICIS, Lett. Circulaire aux Présidents des Conférences Episcopales sur la formation permanente du Clergé, particulièrement des jeunes prêtres, 4 nov. 1969, nn. 16-21.