On trouvera ici quelques extraits du
" petit guide des catéchistes "
qui termine les livres d’accompagnement du
parcours de catéchèse
Pour grandir dans la foi
pour les enfants de 7 à 11 ans, CE1, CE2, CM1, CM2.
Ecrit et réalisé sous la responsabilité des diocèses de Paris et de Fréjus-Toulon
Editions : CERP, 7 rue Saint Vincent, 75018 PARIS – email :
sdc-paris@voila.frLe Sénevé, 18 rue de Condé, 75018 PARIS
Ce parcours primaire trouve sa suite
dans les ouvrages pour les
6è et les 5è :
"
Jésus qui est-il ? " et " Chrétien qui es-tu ? "
chez les mêmes éditeurs
Ces extraits veulent vous aider à mieux réaliser
votre mission de catéchiste
Sommaire
Catéchiste, appelé… Ø
Voici donc les cinq piliers de la catéchèse. Pour prolonger cette métaphore empruntée à l’architecture il faut aussi veiller à ce que ces piliers s’élèvent ensemble et harmonieusement. Une hypertrophie de l’un déséquilibrerait l’ensemble. Mais dans cette construction nous ne sommes pas l’architecte. Comme le dit le psalmiste :
"
Si le Seigneur ne bâtit la maison,les bâtisseurs travaillent en vain
" (Ps 126, 1).
Nos partenaires
L’équipe des catéchistes Ø les enfants Ø
Fin du Sommaire
Être appelé pour devenir catéchiste…
C’est à la suite d’un appel lancé par la paroisse, l’école ou des proches que vous êtes devenu(e) catéchiste. Peut-être avez-vous accepté pour venir en aide à la personne qui vous le demandait, simplement pour rendre service. Mais maintenant vous avez peut-être peur de ne pas savoir, de vous laisser envahir ou " déborder " par les enfants. Ces craintes sont normales et habituelles.
Ne vous inquiétez pas... laissez-vous faire.
C’est pour vous une grande chance car vous allez faire l’expérience de tous ceux que Dieu ne cesse d’appeler à son service. En effet, par l’intermédiaire de tel ou tel il s’agit bien d’un appel de Dieu lui-même. Cet appel vous bouscule, mais surtout votre réponse vous rend fort car
Dieu accompagne toujours ceux qu’Il appelle.
Rappelez-vous l’interrogation de la Vierge Marie au moment de l’Annonciation :
Comment cela se fera t-il ? (Luc 1, 35)
et l’envoyé de Dieu lui annonce l’intervention de l’Esprit Saint, alors Marie, libre et heureuse, se met au service de la mission confiée :
Que tout se fasse en moi selon ta Parole (Lc 1, 38).
C’est l’itinéraire de toute vocation. En devenant catéchiste, vous ne " rendez pas seulement un service ", vous remplissez une mission.
La mission du baptisé-confirmé appelé à
Rendre compte de l’Espérance qui est en lui (1 P 3, 15).
• Vous n’êtes pas seul(e), ni sans bagages : d’autres personnes sont embarquées dans la même aventure. La communauté chrétienne vous porte dans sa prière. C’est en effet, toute l’Église qui a reçu de Jésus la mission d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu. Certains ont été choisis et consacrés pour être directement au service de la Parole de Dieu. Ils ont alors mission de transmettre ce qu’ils ont reçus. À votre tour, vous prenez place dans ce long processus de transmission, qui ne s’interrompt pas.
Celui que nous annonçons est Vivant à jamais,
Il se donne,
Il fait vivre et appelle à la vie.
De même que le sourcier met à jour l’eau enfouie, le (la) catéchiste a pour mission de faire écho au trésor caché dans le cœur de ses interlocuteurs. Si vous vous renseignez auprès d’autres catéchistes, tous vous diront combien ils (elles) reçoivent des enfants !
• En s’appuyant sur la pédagogie que Dieu utilise à l’égard des hommes, l’Église se donne des moyens concrets et importants pour remplir cette mission de la catéchèse. Ces moyens varient en fonction des époques et des cultures, mais ils reposent sur les mêmes piliers.
Car, en fin de compte,
le but de la catéchèse n’est-il pas de vivre en communion,
en intimité avec le Christ ?
Cela se fait par la connaissance
(savoir et comprendre le contenu de la Révélation confiée à l’Église)
et s’appuie sur l’expérience de tous ceux qui nous ont précédés.
Poser les fondements de la foi
• La foi n’est pas de l’ordre du sentiment.
La foi est la réponse de l’homme à Dieu qui se révèle.
Elle a donc un contenu spécifique qui repose sur l’Écriture et la Tradition.
L’Écriture comme parole de Dieu
qui trouve son achèvement dans l’Évangile du Christ.
La Tradition qui, depuis la génération apostolique, porte la parole de Dieu
et la transmet pour conduire la vie du peuple de Dieu.
C’est pourquoi ce parcours, tout en s’appuyant constamment sur l’Écriture, présente conjointement dans le Petit guide de la foi catholique un exposé clair et concis de ce que croit l’Église et qu’elle nous demande de croire. [Petit guide réalisé, par Mgr André Vingt-Trois, Archevêque de Tours, à partir du Catéchisme de l'Église Catholique.]
• " La catéchèse est une éducation de la foi des enfants, des jeunes et des adultes,
qui comprend spécialement un enseignement de la doctrine chrétienne,
donné en général de façon organique et systématique,
en vue de les initier à la plénitude de la vie chrétienne "
(Catechesi tradendæ, 1979, § 18).
De quel type doit être cet enseignement ? Ø
Cette formation est plus qu’un enseigement Ø
Une fois, cent fois entendu… et pourtant… Ø
" L'approfondissement dans la connaissance de la foi
donne une lumière chrétienne à l'existence humaine,
nourrit la vie de foi,
et permet d'en rendre raison dans le monde "
(Directoire général pour la catéchèse, § 85).
Éduquer à la prière et à la liturgie
• Jésus lui-même a enseigné la prière à ses disciples. Par la prière de l’Église (Liturgie), nous recevons les mots et les attitudes de la prière. Par la prière et la réception des sacrements, il nous est donné de vivre personnellement ce qui est contenu dans la Révélation.
Voilà pourquoi l’éducation à la liturgie fait partie de la catéchèse.
• " Le Christ est toujours là, auprès de son Eglise,
surtout dans les actions liturgiques "
(Vatican II – Constitution sur la liturgie § 7).
" La communion avec Jésus-Christ conduit à célébrer sa présence salutaire
dans les sacrements, et, en particulier, dans l'Eucharistie.
Aussi, la catéchèse doit-elle favoriser
non seulement la connaissance de la signification de la liturgie
et des sacrements,
mais aussi éduquer les disciples de Jésus-Christ
à la prière, à l'action de grâce, à la pénitence,
aux prières faites avec confiance,
au sens communautaire,
au langage des symboles "
(Directoire général pour la catéchèse, § 85).
Catéchèse et liturgie Ø
• Il y a une morale, un agir chrétien, qui nous vient de la lumière de la Révélation. Ainsi dans la connaissance de la volonté de Dieu et en empruntant le chemin du bonheur ouvert par le Christ, la conversion fait son œuvre dans le cœur du catéchisé. Or c’est le Christ qui nous révèle l’amour de Dieu pour nous.
C’est "
le Christ qui est notre Loi " (Rm 10, 4).Avec Lui, nous pouvons mener notre vie en véritable disciple, dans la joie.
• " Se convertir à Jésus-Christ implique de marcher à sa suite. Aussi la catéchèse doit-elle transmettre aux disciples les attitudes mêmes du Maître. Ils suivront ainsi un itinéraire de transformation intérieure, au long duquel, par leur participation au mystère pascal du Seigneur, ils " passent du vieil homme à l'homme nouveau dans le Christ ".
Le
Sermon sur la Montagne,dans lequel Jésus reprend le Décalogue et le marque de l'esprit des Béatitudes,
est une référence indispensable dans l'éducation morale,
aujourd'hui si nécessaire "
(Directoire général pour la catéchèse, § 85)
Catéchèse et morale sociale Ø
Éduquer à la vie communautaire
Vivre en communion avec le Christ, implique, selon le grand commandement, à vivre en communion avec ses frères. La catéchèse est un temps d’apprentissage de la vie fraternelle au nom de notre Père commun.
Des attitudes précises doivent se mettre en place
par souci du bien commun et de l’éducation à la liberté.
Exigences de la vie fraternelle Ø
C’est ouvrir au dynamisme même de la Parole de Jésus qui envoie en mission par la puissance de l’Esprit Saint. On n’est pas chrétien pour soi-même, mais pour rayonner de la lumière confiée (cf. Mt 5, 14-16).
Il n’y a pas de foi sans transmission
(cf. Rm 10, 13-15).
" La catéchèse est également ouverte au dynamisme missionnaire.
Si elle est bien faite, les chrétiens auront à cœur
de rendre témoignage de leur foi,
de la transmettre à leurs enfants,
de la faire connaître à d'autres,
de servir de toutes manières la communauté humaine "
(Catechesi tradendæ, § 24).
• Avec les catéchistes des autres années, vous formez un groupe d’adultes appelés à travailler en Église. Cette petite " communauté " est très importante dans la vie de la paroisse ou de l’école.
Elle est un signe visible de l’Église à l’œuvre,
dans sa mission d’annoncer l’Évangile.
• Dans chaque diocèse, la catéchèse est organisée et animée par un
Service diocésain de catéchèse
.
Ce service propose diverses formations :
– formation initiale des catéchistes débutantes ;
– formation de responsables paroissiales de niveau ;
– formation d'animatrices relais dans un secteur ;
– formations thématiques sur des sujets doctrinaux ou de pédagogie et d'animation.
Il est donc important que vous preniez contact avec votre Service diocésain de Catéchèse.
• "
Les enfants ne représentent pas un tout indifférencié.Ils sont à situer dans leur propre enracinement et dans leur propre culture. C'est en effet, compte tenu de ces réalités, que chacun accueille et vit sa foi.
Chaque tranche d'âge a sa psychologie. Filles et garçons n'évoluent pas de manière identique.
Les milieux de vie marquent profondément les mentalités. Les enfants des familles immigrées ont des contextes d'existence très divers. Jeunes handicapés physiques ou mentaux connaissent des situations qu'on ne peut ignorer. Les conditions offertes à l'enfant selon que son environnement est rural ou urbain ne sont pas les mêmes, etc.
De ces données et de bien d'autres, toute action catéchétique porte le souci. "
Évêques de France. Texte de référence, n° 11
• Pour mieux connaître les enfants qui vous sont confiés,
voici quelques indications succintes sur la
psychologie des enfants de cet âge.
La psychologie des enfants de 8 à 10 ans Ø
L’environnement scolaire Ø
Leur attitude spirituelle Ø
Mieux les connaître pour mieux les aimer Ø
Les enfants en difficulté Ø
La psychologie des enfants de 8 à 10 ans
• On utilise souvent le terme " d'âge de raison " pour caractériser cette période. Les psychologues précisent que c'est une
période d’équilibre et de latence.C'est un âge très actif. L'enfant est curieux de tout.
Il a soif de faire des expériences nouvelles. Il est au centre de cette activité, il apprécie, il évalue ce qui lui arrive et ce dont il est la cause.• Doté d'une capacité d'autonomie croissante, il aime organiser ses activités, mais
ne fait pas toujours preuve de persévérance. Il aime ce qui va vite, et a tendance à s'adonner à trop de choses à la fois (le zapping).• Il porte en lui de multiples questions. Ce qui fait que l'on doit d'abord l'écouter et
l'aider à préciser sa pensée avant de lui répondre.À l'école comme à la maison, il est en période d'apprentissage ; ceci
exige la répétition et peut être perçu comme monotone.• Il a besoin de moyens concrets pour apprendre et est doté d’un esprit logique simple et concret. Ainsi, il comprend les mots selon le sens que lui donne son univers familier. C'est pourquoi, même s'il s'ouvre déjà à une certaine abstraction, il faudra prendre le temps de
bien définir le langage chrétien afin d'éviter les interprétations réductrices ou erronées.• Il découvre avec enthousiasme la
vie de groupe, et commence ainsi à se voir comme une personne au milieu d'autres personnes.• Il acquiert une conscience morale plus vive, et
sa notion du bien et du mal se précise peu à peu, pour lui-même et vis-à-vis des autres. Il a un sens absolu de la loi, une aversion du mensonge, un sens aigu de la propriété et de la justice.• Enfin, ses liens avec les adultes comptent beaucoup. Il a besoin de les admirer et d'être reconnu par eux.
Il attend de l'adulte une grande disponibilité et un comportement juste.
Retour à la page précédente Ø Retour au Sommaire Ø
• Le parcours scolaire primaire est organisé en cycles :
–
Cycle I: cycle des apprentissages premiers qui correspond à l'école maternelle(3 à 5 ans).
–
Cycle II : cycle des apprentissages fondamentaux–
Cycle III : cycle des approfondissements, du CE2 au CM2 (8 à 11 ans).
• Voici un extrait d’un
texte officiel précisant les objectifs définis par les programmes de l'École Primaire pour le cycle III dans le domaine de la construction de la personnalité et des attitudes fondamentales :
" L'horizon de l'enfant s'élargit à d'autres civilisations, d'autres cultures...
Il peut identifier quelques grands problèmes du monde (les guerres, la faim, les droits de l'homme...) et manifester une sensibilité à leur égard...
Il développe sa créativité… Il se montre inventif, curieux de toutes formes d'art… Il connaît et exerce des responsabilités personnelles…
Au cycle précédent (apprentissages fondamentaux), l'enfant a été amené, dans des situations de recherche et de réflexion, à émettre des hypothèses, faire des choix, contrôler ses réponses.
Maintenant, tout en développant ces compétences, l'enfant doit commencer à traduire ou interpréter quelques situations, ce qui le conduit progressivement à l'abstraction.....
L'enfant doit s'entraîner à passer de l'espace et au temps " vécus " à l'espace et au temps " pensés ".
Il commence à :
– organiser son temps ;
– comparer la représentation, à des échelles différentes, d'une même réalité ;
passer d'une représentation à une autre ;
– distinguer le temps linéaire (chronologie) du temps cyclique
(journées, mois, saisons, années).
L'enfant doit pouvoir mobiliser, lorsque la situation le nécessite, les connaissances de base qu'il aura mémorisées.
Il est donc nécessaire que ses capacités de mémorisation soient développées.
L'enfant doit, par son travail personnel ou en groupe, être capable de rechercher une information, et être capable d'exposer l'information recueillie, par oral ou écrit et de l'argumenter.
Cf. Ministère de l'Éducation nationale. Direction des écoles.
Programmes de l'école primaire. Centre national de documentation pédagogique, 1995.
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Ces descriptions psychologiques ne rendent pas compte de la dimension spirituelle de l'enfant mais elles nous sont précieuses pour l’accompagner dans la croissance sa foi. Sous prétexte qu’elle doit se différencier de la formation scolaire, la catéchèse ne doit pas ignorer ces composantes de la psychologie de l’enfant ; elle doit même les mobiliser à bon escient. C’est pourquoi en utilisant le langage et les images adaptés elle doit présenter l’intégralité du contenu de la foi tout en respectant la progression nécessaire, car se serait douter de la grâce de l’Esprit que de penser que les enfants ne peuvent pas comprendre.
Pour ceux qui sont baptisés,
ils ont reçu la grâce baptismale
propre à épanouir leurs dons ;
pour ceux qui ne le sont pas encore,
Dieu, déjà, éclaire leur chemin.
Retour à la page précédente Ø Retour au Sommaire Ø
mieux les connaître pour mieux les aimer
• S'adressant à des catéchistes du Brésil, Jean-Paul II leur disait :
" Quel
service plus beau que celui du catéchistequi annonce la Parole divine,
qui s'unit avec amour, confiance et respect à son propre frère
pour l'aider à découvrir et à réaliser
les desseins providentiels de Dieu sur lui ? "
Nous trouvons là tous les éléments constitutifs de l'attitude des catéchistes envers les enfants. La foi en Jésus-Christ nous rassemble et nous unit. Avec eux, nous sommes en route à la suite de Jésus. À nous de tenir compte de leur cheminement.
Ils sont nos frères dans le Christ
et ils ont besoin de notre confiance et de notre respect pour grandir dans la foi.
• Tour à tour, ces enfants peuvent être indifférents, turbulents, voire agressifs mais aussi intéressés, curieux et même manifester une certaine " profondeur ".
Il nous est demandé de les accueillir avec confiance, amour et respect.
Certes, nous devons veiller à observer les régles élémentaires de la vie d’un groupe, mais au-delà de ces comportements nous devons les regarder avec patience et confiance.
C’est pour cela que nous devons souvent prier
pour chacun de ces enfants et leur famille
en remerciant le Seigneur de son plan d’amour pour eux.
Retour à la page précédente Ø Retour au Sommaire Ø
Sous cette appellation, nous abordons deux types de difficultés.
• D'une part, les enfants en
Ils auront peut-être besoin d’encouragements pour reprendre confiance.
Confiez-leur des responsabilités à leur mesure dans la vie du groupe
.
• D'autre part, les enfants
handicapés moteurs ou mentaux.Dans le cas d'un
handicap léger, ils ont tout à gagner à être intégrés à la vie d'une équipe. Par contre, avec délicatesse, il faudra veiller à respecter leurs limites de compréhension.Très souvent, ces enfants ont une compréhension intérieure très profonde. C'est pourquoi il est bon de leur laisser le temps de s'exprimer. S’ils n’ont pas de facilité pour parler, le dessin est un bon moyen d’expression.
Ils sont une chance pour l'équipe car ils nous obligent à rester très concrets dans notre démarche, ce qui est utile pour tous.Pour les enfants présentant un
handicap trop lourd, une catéchèse adaptée et personnalisée sera nécessaire. Pour cela, prenez contact avec la personne chargée de la Catéchèse spécialisée au Service diocésain de Catéchèse.
Retour à la page précédente Ø Retour au Sommaire Ø
•
Ce que l’Église demande aux parents
" Les parents,
parce qu'ils ont donné la vie à leurs enfants,
ont la très grave obligation de les élever
et, à ce titre, ils doivent être reconnus
comme leurs premiers et principaux éducateurs. "
Concile Vatican II (Déclaration sur l'éducation chrétienne)
C’est à ce titre qu’ils ont fait baptiser leurs enfants, et qu’ils se sont engagés à les élever dans la foi chrétienne. Même si la réalité est souvent très éloignée de cette perspective, cela implique que les catéchistes considérent les parents comme des partenaires. Le catéchiste n’est pas un spécialiste, parmi d’autres, chargé du domaine de la religion.
•
Ce que les parents demandent à l’Église Ø
• Pour la plupart des paroissiens,
la catéchèse est l'affaire des catéchistes et du ou des prêtre(s).
Ils ne se sentent pas vraiment concernés,
soit parce qu'ils n'ont plus d'enfants en âge d'être catéchisés,
soit parce qu'ils peuvent n’être pas compétents pour être catéchistes.
Or, la transmission de la foi
est une mission de l'ensemble des baptisés
et donc de toute l'Église.
" Plus l'Église se montre capable de donner la priorité à la catéchèse,
plus elle trouve dans la catéchèse un affermissement
de sa vie interne de communauté de croyants
et de son activité externe comme missionnaire.
L'Église […] est invitée par Dieu [...]
à renouveler sa confiance dans l'action catéchétique
comme dans une tâche tout à fait primordiale de sa mission... "
Jean-Paul II, La Catéchèse en notre temps, § 15.
* *
Si vous avez utilisé tous les liens, avec cette page vous êtes arrivé au bout des extraits du "
petit guide des catéchistes "
" Cet
enseignement doit être :(Catechesi tradendæ § 21).
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Mais " Cette formation organique est plus qu'un enseignement : elle est
un
apprentissage de toute la vie chrétienne," une initiation chrétienne intégrale " qui permet une vie authentique
à la suite du Christ
, centrée sur sa Personne.
Il s'agit d'éduquer à la
connaissance et à la vie de foi,de sorte que l'homme tout entier, dans ses expériences les plus profondes,
se sente fécondé par la Parole de Dieu "
(Directoire général pour la catéchèse, 1997, § 67).
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même message, " Bonne nouvelle du Salut "
une fois, cent fois entendu, accueilli avec le cœur,
est, dans la catéchèse,
sans cesse approfondipar la réfléxion et l'étude systématique ;
par une prise de conscience, toujours plus engageante,
de ses répercussions dans la vie personnelle de chacun ;
par son insertion dans le tout organique et harmonieux
qu'est l'existence chrétienne dans la société et dans le monde "
(Catechesi tradendæ, § 26).
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" La catéchèse est intrinsèquement reliée
à toute l'action liturgique et sacramentelle,
car c'est
dans les sacrements, et surtout dans l'Eucharistie,que le
Christ Jésus agit en plénitudepour la transformation des hommes...
La vie sacramentelle s'appauvrit
et devient très vite un ritualisme creux,
si elle n'est pas fondée sur une connaissance sérieuse (catéchèse)
de la signification des sacrements.
Et la catéchèse s'intellectualise
si elle ne prend pas vie dans une pratique sacramentelle "
(Catechesi tradendæ, § 23)
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" La communion avec Jésus-Christ conduit les disciples
à prendre la même attitude
de prière et de contemplation
qui fut celle du Maître.
Apprendre à prier avec
Jésusc'est
prier avec les mêmes sentimentsqu'il exprimait lorsqu'il s'adressait au Père :
d'adoration, de louange, d'action de grâce,
de confiance filiale,
de supplication, d'admiration pour sa gloire…
Lorsque la catéchèse est donnée
dans un climat de prière,
l'apprentissage de toute la vie chrétienne
atteint toute sa profondeur
"(Directoire général pour la catéchèse, § 85).
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" La catéchèse aura le souci de ne pas omettre,
d’éclairer au contraire comme il convient,
dans son effort d'éducation de la foi, des réalités telles que
l'action de l'homme pour sa
la recherche d'une société plus
solidaire et plus fraternelle,les combats pour la
justice et la construction de la paix "(Catechesi tradendæ, § 29)
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Exigences de la vie fraternelle
" La catéchèse a un lien étroit avec l'action responsable de l'Église et des chrétiens dans le monde. Quelqu'un qui a adhéré à Jésus-Christ par la foi et s'efforce de consolider cette foi par la catéchèse a besoin de la vivre dans la communion avec ceux qui ont fait la même démarche "
(Catechesi tradendæ, § 24).
" La vie chrétienne en communauté ne s'improvise pas ;
il y faut éduquer avec soin.
Dans cet apprentissage, l'enseignement de Jésus sur la vie communautaire,
rapporté dans l'Évangile de Saint Matthieu,
appelle
certaines attitudes que la catéchèse devra inculquer :l'esprit de simplicité et d'humilité ;
l'attention particulière pour ceux qui sont éloignés, et pour les plus petits ;
la correction fraternelle et le pardon réciproque ;
la prière en commun.
L'amour fraternel unifie toutes ces attitudes :
" Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés " (Jn 13, 34) "
(Directoire général pour la catéchèse, § 86).
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Il y a quelques années le journal La Croix avait publié (octobre 1996) un
sondage réalisé par la Sofres dont les résultats étaient les suivants :– 58 % des parents souhaitent que leur enfant reçoive une éducation religieuse ;
L'objectif de cette éducation religieuse est pour :
• 41 % la transmission de valeurs morales,
• 25 % la transmission de la foi,
• 18 % la recherche de racines et repères culturels,
• 10 % un sens donné à la vie.
– 40 % des parents s'estiment capables de transmettre à leurs enfants des connaissances religieuses ;
– 23 % se sentent incapables ;
– 36 % refusent cette responsabilité.
• Ce sondage met en évidence une tendance à déléguer à une institution la reponsabilité d'éduquer chrétiennement leurs enfants.
C'est dans ce contexte, que nous rencontrons les parents.
• Le premier contact se fait au moment de l'inscription. Pour beaucoup de parents, leurs liens avec l'Église sont distendus, voire inexistants. Ils ont gardé une impression lointaine et vague de leur catéchisme. Ils ont vu une affiche ou reçu un tract leur annonçant les dates d'inscription et ils viennent quelquefois avec un peu de crainte ou de gêne.
C'est donc un moment très important, voire décisif pour instaurer la confiance nécessaire. Cela demande de notre part une
attention toute particulière pour créer le climat de cette première rencontre.
• Le dialogue permettra de mieux préciser leur demande, et dans certains cas d’exprimer leur propre attente. Les situations des familles sont extrêmement complexes aussi cet échange doit-il être mené avec la plus grande délicatesse. Ce qui n’empêche pas de leur présenter clairement ce que la catéchèse propose aux enfants et le rôle qu’ils peuvent tenir dans la formation religieuse de leur enfant.