Petit guide de
la foi catholique
Texte établi par
Monseigneur André Vingt-Trois
Archevêque de Tours
Ce
texte fait partie intégrante du Parcours primaire de catéchisme "Pour
grandir dans la foi" réalisé par les diocèses de Paris et de
Fréjus-Toulon. Il est complémentaire aux 2è et 3è étapes destinées aux enfants
de 9 à 11 ans.
Il
s'adresse également aux parents, aux catéchistes et aux éducateurs ayant en
charge la catéchèse ou l'évangélisation des familles.
Éditions
: CERP, 7 rue Saint Vincent, 75018 PARIS – e-mail : sdc-paris@voila.fr
Le
Sénevé, 18 rue de Condé, 75018 PARIS
Sommaire
1 Quelle est la place de
Dieu dans notre vie ?
4 Dieu se révèle dans
l’histoire d’un peuple
5 Dieu lui-même se fait
connaître en donnant son Fils
6 La Sainte Écriture et
la Tradition des Apôtres font connaître Dieu
Article 1 : Je crois en Dieu,
le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre...
15 Créateur du ciel et
de la terre
16 Création de Dieu et
recherche scientifique
17 Créateur : pour quoi
? pour qui ?
21 L’homme créé à
l’image et ressemblance de Dieu
24 Homme et femme créés
pour la communion avec Dieu
25 Homme et femme créés
libres
27 La mort est entrée dans
le monde
28 L’Amour de Dieu pour
sa créature est plus fort
Article 2 : Et en Jésus-Christ,
son Fils unique, notre Seigneur...
29 Jésus-Christ ramène
l’homme dans la communion avec Dieu
Article 3 : Jésus-Christ a été
conçu du Saint-Esprit, Il est né de la Vierge Marie
30 Le Fils de Dieu s’est
fait homme...
31 Jésus-Christ :
pleinement Dieu et pleinement homme
32 ... Conçu de l’Esprit
Saint, né de la Vierge Marie
33 Les mystères de la vie
du Christ
34 Jésus : de sa naissance
à sa vie publique
35 La mort et la
Résurrection du Christ sont au centre de la Bonne Nouvelle
36 Jésus et Israël le
peuple de Dieu
37 Comment Jésus a-t-il
parlé et agi par rapport à la Loi de Dieu ?
39 Dieu veut sauver tous
les hommes
41 Jésus-Christ a été
enseveli
Article 5 : Jésus-Christ est
descendu aux enfers. Le troisième jour, Il est ressuscité des morts
42 Le Christ est descendu
aux enfers
43 Le troisième jour, Il est
ressuscité des morts
Article 6 : Jésus est monté
aux cieux, Il est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant
Article 7 : D’où il viendra
juger les vivants et les morts
Article 8 : Je crois en
l’Esprit Saint
48 Depuis la création,
l’Esprit est à l’œuvre avec le Fils
Article 9 : Je crois à la
Sainte Église catholique
49 Église : Peuple de Dieu,
Corps du Christ, Temple de l’Esprit
50 L’Église est une,
sainte, catholique et apostolique
51 Les fidèles du Christ.
Ministres ordonnés, laïcs et vie consacrée
53 Marie : Mère du Christ,
Mère de l’Église
Article 10 : Je crois au
pardon des péchés
Article 11 : Je crois à la
résurrection de la chair
Article 12 : Je crois à la vie
éternelle
1.
Les sacrements de l’initiation
58 A – Le sacrement du
Baptême
59 B – Le sacrement de la
Confirmation
60 C – Le sacrement de
l’Eucharistie
61 A – Le sacrement de
Pénitence et de Réconciliation
63 A – Le sacrement de
l’Ordre
64 B – Le sacrement du
Mariage
La vie dans le christ : Neuf Béatitudes
65 Dans les Béatitudes,
Jésus révèle ce que Dieu veut pour nous : le bonheur
66 Les chemins pour aller
vers le Royaume de Dieu
67 L’être humain créé
libre, pour répondre à Dieu
68 Comment agir selon la
volonté de Dieu ?
69 L’être humain est
capable d’agir selon la volonté de Dieu
70 La vie chrétienne
apporte une lumière nouvelle à l’agir humain
72 L’Église éclaire la
conscience de l’homme pour bien agir
74 “ Tu aimeras le Seigneur
ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. ”
75 “ Tu ne prononceras pas
le nom du Seigneur ton Dieu à faux. ”
76 “ Observe le jour du
sabbat pour le sanctifier. ”
77 “ Honore ton père et ta
mère. ”
78 “ Tu ne commettras pas
de meurtre. ”
79 “ Tu ne commettras pas
d’adultère. ”
80 “ Tu ne commettras pas
de vol. ”
81 “ Tu ne témoigneras pas
faussement contre ton prochain. ”
82 “ Tu ne convoiteras pas
la femme de ton prochain. ”
83 “ Tu ne désireras
rien... de ce qui est à ton prochain. ”
Dans
chacun de nos villages de France, et dans chaque quartier de nos villes, nous
voyons une Eglise, tantôt modeste, tantôt d’une grande beauté artistique. Cette
Eglise est le lieu où se rassemblent les catholiques, qui sont en France la
majorité. C’est là qu’ils prient, chaque dimanche, le Jour du Seigneur, ou
encore à l’occasion du baptême de leurs enfants, de leur mariage ou quand meurt
l’un des leurs. C’est la maison de la famille des catholiques.
Ces Eglises montrent la
place de la foi catholique dans notre pays, dans notre histoire et dans notre
société. Elles nous posent aussi des questions : quelle est la place de Dieu
dans notre vie ? Et surtout : qui est Dieu ?
À travers les siècles et les continents,
différentes religions ont apporté leurs réponses à ces questions. Elles aident
ainsi les hommes à répondre à la question du sens de leur vie. Elles
manifestent une attente inscrite dans le cœur de tous les hommes. Elles
expriment et transmettent leurs doctrines, c’est-à-dire l’ensemble de leurs
croyances. Certaines de ces religions sont représentées en France. Mais dans
cette diversité des religions, le judaïsme et le christianisme se distinguent
des autres. À la différence des autres dieux, le Dieu unique qu’ils annoncent
s’est fait connaître aux hommes et Il s’est fait connaître comme une personne.
Le désir de savoir qui est Dieu habite depuis
toujours le cœur des hommes. Cette question est déjà un signe que tout ce qui
existe ne se réduit pas à ce que nous voyons et à ce que nous connaissons, à ce
qui est à notre portée.
Nous avons en nous un désir d’infini qui nous
conduit à poser la question de Dieu, de même que les merveilles de l’univers
nous aident à poser la question de son origine. Et cette question passionne
toujours les hommes : quelle intelligence est la cause de ces merveilles ? Les
réponses que nous pouvons faire à ces grandes questions sont des réponses
conçues avec nos moyens humains de réfléchir et d’exprimer les choses. Mais
Dieu n’est pas le produit de notre recherche ou des réponses à nos questions.
Il se fait connaître aux hommes et se donne à eux. On dit qu’il se révèle. Dieu
se révèle à l’humanité, progressivement, par des actions et des paroles qui
s’éclairent mutuellement.
Par la Bible, nous connaissons les différentes
étapes de la Révélation de Dieu :
·
Dieu
crée le monde et à son sommet : l’homme.
·
Dieu
choisit et appelle Abraham.
·
Dieu
fait Alliance avec Moïse au mont Sinaï.
·
Dieu
constitue le peuple d’Israël pour témoigner de l’espérance de la venue du
Messie pour toutes les nations.
Enfin, Dieu lui-même donne son Fils, Jésus de
Nazareth, le Christ. Il est la Parole unique et parfaite du Père, son Verbe
(comme le nomme l’évangile de saint Jean), qui le révèle pleinement. Jésus
accomplit et achève la Révélation.
Le Christ est “ le Chemin, la Vérité et la Vie ”
(Jean 14, 6). Pour que tous les hommes et tous les peuples le connaissent, il
faut qu’Il soit annoncé par toute la terre. C’est pourquoi Jésus a envoyé ses
apôtres en mission. Ceux-ci ont transmis l’Évangile, par la parole et par
l’écrit, et ils ont assuré la suite de leur mission en choisissant des hommes à
qui ils imposèrent les mains pour les envoyer. Ainsi la Tradition des Apôtres
se poursuit de génération en génération jusqu’à la fin des temps.
La Sainte Écriture est la parole de Dieu
adressée aux hommes. Nous croyons que c’est Dieu qui a inspiré les auteurs des
livres de la Bible. La Bible est le livre qui rassemble les Écritures Saintes,
celles de l’Ancien Testament et celles du Nouveau Testament.
La réponse de l’homme à Dieu qui se fait
connaître est la foi. Celui qui croit se soumet librement à la parole de Dieu
qu’il écoute : c’est l’obéissance de la foi. Nous connaissons de grands
exemples de foi.
Abraham s’est mis en route en faisant confiance
à la parole de Dieu. Il est le Père des croyants.
Dans la foi, la Vierge Marie a accueilli
l’annonce de la promesse qui lui a été faite par l’ange.
Par la foi, nous faisons confiance à Dieu parce
qu’il est Dieu et nous croyons totalement ce qu’Il dit.
“ Nul ne
peut dire : “Jésus est Seigneur”, que sous l’action de l’Esprit Saint. ”
I
Corinthiens 12, 3
Pour le chrétien, croire en Dieu, c’est aussi
croire en Celui qu’Il a envoyé Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu. Nous
croyons au Père et au Fils grâce à l’Esprit Saint qui révèle aux hommes qui est
Jésus. Les chrétiens croient en Dieu Trinité, un seul Dieu Père, Fils et Esprit
Saint.
La foi est un don de Dieu, qu’on appelle la
grâce. Elle est aussi un acte pleinement humain qui fait appel à l’intelligence
et à la liberté humaines. Les vérités que Dieu nous révèle, apparaissent vraies
aussi à la lumière de notre intelligence. La foi cherche à comprendre la
Révélation et à mieux connaître Dieu. On peut avoir de nombreux doutes sur tel
ou tel aspect de la foi, mais tous ces doutes ne remettent pas en cause la
confiance que l’on fait à Dieu. Cependant, si la foi n’est pas nourrie et
entretenue, elle peut s’assoupir et même s’éteindre.
Parce qu’il s’agit d’une relation personnelle
avec Dieu, la foi ne peut être que libre et volontaire. Personne ne doit être contraint
à croire malgré soi.
La foi chrétienne se reçoit et se transmet dans
l’Église. On ne peut pas croire tout seul ni reconstituer le contenu de la foi
par nous-mêmes. Ainsi, au moment de notre baptême, de notre entrée dans
l’Église, nous sommes invités à prononcer la Profession de Foi de l’Église.
C’est l’Église qui porte, transmet et nourrit la foi. Elle proclame cette foi
unique à travers les lieux et les âges par la proclamation du Symbole de la
Foi.
Douze articles de foi
Symbole
des Apôtres
Je crois en Dieu, le
Père tout-puissant,
créateur du ciel et de
la terre.
Et en Jésus-Christ, son
Fils unique, notre Seigneur,
qui a été conçu du
Saint-Esprit,
est né de la Vierge
Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié, est mort
et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est
ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de
Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger
les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit
Saint,
à la sainte Église
catholique,
à la communion des
saints,
à la rémission des
péchés,
à la résurrection de la
chair,
à la vie éternelle.
Amen.
Symbole de
Nicée
Je crois en un seul
Dieu,
Le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre,
de l’univers visible et
invisible.
Je crois en un seul
Seigneur, Jésus-Christ,
le Fils unique de Dieu,
né du Père avant tous les siècles ;
Il est Dieu, né de Dieu,
lumière, née de la
lumière,
vrai Dieu, né du vrai
Dieu,
Engendré, non pas créé,
de même nature que le Père ;
et par lui tout a été
fait.
Pour nous les hommes, et
pour notre salut,
il descendit du ciel ;
Par l’Esprit Saint, il a
pris chair de la Vierge Marie,
et s’est fait homme.
Crucifié pour nous sous
Ponce Pilate,
il souffrit sa passion
et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le
troisième jour, conformément aux Écritures,
et il monta au ciel ; il
est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la
gloire, pour juger les vivants et les morts ;
et son règne n’aura pas
de fin.
Je crois en l’Esprit
Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ;
il procède du Père et du
Fils ;
Avec le Père et le Fils,
il reçoit même adoration et même gloire ;
il a parlé par les
prophètes.
Je crois en l’Église,
une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul
baptême pour le pardon des péchés.
J’attends la
résurrection des morts, et la vie du monde à venir.
Amen.
C’est le point de départ de toute la foi
chrétienne. Nous croyons en un seul Dieu. C’est Dieu lui-même qui s’est fait
connaître à son peuple Israël en se révélant à Moïse. Quand Dieu l’a appelé du
milieu d’un buisson qui brûlait sans se consumer – le buisson ardent –, Moïse
Lui demanda un nom qu’il puisse répéter aux Hébreux pour confirmer sa mission.
Dieu lui répondit : “ Je-suis-“Celui-qui-Suis” ” ou encore : “
Je-suis-“Qui-Je-Suis” ”. C’est bien un nom, mais un nom mystérieux qui signifie
que Dieu est plus grand que tous les noms. Plus que tout ce que nous pouvons en
dire ou en imaginer Dieu EST. Il existe et c’est le premier acte de notre foi :
nous croyons que Dieu existe.
Les chrétiens sont baptisés “ au nom du Père et
du Fils et du Saint-Esprit ”. Quand ils commencent leur prière, ils se marquent
du signe de la croix sur le front, le cœur et les épaules en invoquant Dieu :
Au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit : c’est la Trinité. L’homme n’est
pas capable d’imaginer un Dieu unique qui existe en trois personnes. C’est Dieu
qui nous a révélé ce mystère de son amour par l’envoi de son Fils et du
Saint-Esprit.
Jésus nous a révélé que Dieu est “ Père ”, en
nous montrant d’une façon unique et originale, que Lui-même n’existe que par
son Père. Jésus est un seul Dieu avec le Père. Jésus a promis à ses apôtres –
les douze hommes qu’Il a choisis et envoyés – le don de l’Esprit Saint. Il sera
avec eux et en eux pour les instruire et les conduire “ vers la vérité tout
entière ” (Jean 16, 13). Ainsi, Jésus nous le fait connaître comme une autre
personne divine.
La Trinité est Une : nous ne croyons pas en
trois dieux, mais en un seul Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et
l’Esprit Saint. Chacune des trois personnes est Dieu tout entier. Chacune des
trois personnes n’existe qu’en union avec les deux autres dans une parfaite
relation d’amour. Ainsi toute l’œuvre de Dieu est l’œuvre commune des trois
personnes et toute notre vie de chrétiens est une communion avec chacune des
trois personnes.
Dieu fait tout ce qu’Il veut, Il est le Maître
de l’univers qu’Il a créé et qu’Il accompagne tout au long de son histoire.
Nous le croyons avec la Vierge Marie à qui l’ange a répondu : “ Rien n’est
impossible à Dieu ” (Luc 1, 37). Sa puissance se manifeste dans son amour pour
tous les hommes : Il fait de nous ses enfants et nous pardonne nos péchés.
Face au mal et à la souffrance, la foi en la
puissance de Dieu est mise à l’épreuve. Jésus, le Fils unique de Dieu, a été
lui aussi confronté au mal et à la souffrance. En Jésus, la toute-puissance de
l’amour de Dieu a supporté la souffrance pour sauver les hommes. “ Dieu, en
effet, a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils, son unique, pour que tout
homme qui croit en lui ne périsse jamais mais ait la vie éternelle ” (Jean 3,
16).
“ Au commencement, Dieu créa le ciel et la
terre. ”
Genèse 1,
1
La création est l’origine de tout, le fondement
de l’univers et le commencement de l’histoire de l’alliance de Dieu avec
l’humanité. Tout le monde se pose la question : “ D’où venons-nous ? ” “ Où
allons-nous ? ” “ Quelle est notre origine ? ” “ Quelle est notre fin ? ” “ D’où vient et où va tout ce qui
existe ? ” Ces questions reviennent toujours. Elles expriment notre inquiétude sur
le sens et l’orientation de notre vie.
Beaucoup de savants ont fait des recherches pour
expliquer l’origine de l’univers. Ces recherches nous aident à mieux comprendre
notre monde, mais elles ne peuvent jamais dire pourquoi le monde fut créé, ni
même établir scientifiquement comment il le fut. La foi nous propose une autre
connaissance sur le monde : le monde n’est pas Dieu, il a été créé par Lui. À
la différence de Dieu qui est éternel – Il n’a ni commencement ni fin –, le
monde a eu un commencement et il aura une fin.
La création du monde est le premier acte de
l’amour de Dieu. Dieu-Trinité a créé le monde pour communiquer sa bonté et son
amour aux êtres humains seuls capables de Le connaître et de L’aimer.
Dieu a créé le monde à partir de rien. Il
n’avait besoin d’aucune aide pour créer le monde. Dieu a créé un monde bon et
organisé pour le confier à l’homme. La création est pour nous une source de
joie et une responsabilité. Nous contemplons des merveilles dans la création et
nous devons veiller à ne pas détruire ou abîmer ces merveilles.
Dieu demeure présent à sa création. Il ne
l’abandonne pas à elle-même. Il la soutient tout au long des siècles. Cette
présence continuelle et attentive de Dieu à sa création s’appelle la
Providence.
Dieu agit continuellement dans le monde, mais Il
n’agit pas à la place des hommes. Il exerce sa providence à travers leurs
actions pour gouverner le monde.
Dieu a créé un monde qui va vers sa perfection
avec la participation et la responsabilité des hommes. Tant que la création
n’est pas arrivée à sa perfection, nous connaissons des progrès et des reculs.
Dans la Bible, “le ciel et la terre” désigne
tout ce qui existe, c’est-à-dire la création tout entière. La terre, c’est le
monde des hommes. Le ciel n’est pas seulement la voûte céleste, c’est aussi une
manière de désigner le “ lieu ” propre de Dieu et des créatures spirituelles,
les anges, qui entourent Dieu. Le ciel et la terre, c’est donc l’univers
visible et invisible.
La Bible nous parle des anges qui sont des êtres
spirituels, c’est-à-dire sans corps. Ce sont les serviteurs et les envoyés de
Dieu. Ainsi à l’Annonciation, l’ange Gabriel fut envoyé à Marie pour lui
annoncer qu’elle serait la mère du Sauveur. De même, des anges annoncent la Résurrection
du Christ. En attendant le retour du Christ, à la fin des temps, ils
accompagnent les hommes dans leur vie sur la terre.
Pour la création de l’univers visible, le récit
de la Bible répartit le “ travail ” de Dieu sur six jours. Il ne s’agit pas évidemment
de six journées de vingt-quatre heures, mais de six périodes qui montrent un
progrès dans la création pour aboutir à l’homme qui en est le sommet. “ Le
septième jour, Dieu se reposa. ” Le jour du repos, le septième jour, sera le
sabbat, le jour consacré au Seigneur pour sanctifier le travail des six jours.
Pour nous, chrétiens, la nouvelle création commence par la Résurrection du
Christ. C’est pourquoi le dimanche, Jour du Seigneur, est le premier jour de la
semaine. C’est le commencement de la nouvelle création, de la vie nouvelle.
“ Dieu créa
l’homme à son image, à l’image de Dieu Il le créa, homme et femme Il les créa.
”
Genèse 1, 27
L’homme est la seule créature capable de
partager la vie de Dieu en Le connaissant et en L’aimant. C’est pourquoi
l’homme est une personne. Il n’est pas seulement une chose, un ensemble de
cellules, mais quelqu’un, un être unique aux yeux de Dieu. Parce que l’homme
est une personne créée à l’“ image et ressemblance de Dieu ”, il est capable de
se connaître lui-même, de se donner et d’entrer en communion avec d’autres
personnes.
Parce que tous les hommes ont une origine
commune, le genre humain forme une unité et tous les hommes sont solidaires
entre eux. Tous les hommes sont vraiment frères. L’homme est à la fois corps et
âme, et Dieu l’a voulu ainsi. Le corps nous le voyons. L’âme nous ne la voyons
pas. Être est ce qu’il y a de plus intime en l’homme, sa dimension spirituelle,
ce par quoi il est particulièrement image de Dieu.
Dieu créa l’humanité homme et femme. Il a voulu
l’homme et la femme dans leurs différences. Il les a voulus aussi dans une
égale dignité devant son amour.
L’homme et la femme sont créés par Dieu l’un
pour l’autre. Dans le mariage, ils sont unis en “ une seule chair ” pour
s’aider l’un et l’autre et pour transmettre la vie qu’ils ont reçue. Époux et
parents, ils collaborent ainsi à l’œuvre du Créateur.
Le premier homme et la première femme ont été
créés bons, dans l’amitié avec leur Créateur et en harmonie avec eux-mêmes et
avec l’ensemble de la création. Cette situation d’harmonie et de bonheur ne
correspond pas à la situation que nous connaissons aujourd’hui. L’homme est
désormais soumis à la souffrance et à la mort. La foi nous dit que ce
changement, douloureux pour nous, s’explique par le péché.
C’est à partir de la communion avec Dieu que
nous comprenons le véritable mal du péché : un refus et une opposition face à
Dieu. Dieu n’est pas à l’origine du péché. C’est un abus de la liberté que Dieu
nous donne pour L’aimer et nous aimer mutuellement qui nous conduit à ce mal
qu’est le péché.
Dans la communion et l’harmonie des origines, il
y a eu un choix de désobéissance, c’est le péché originel. Une séduction s’est
exercée sur la liberté de l’homme. Cette tentation est venue par un ange qui a
refusé Dieu et sa toute-puissance. Celui que Jésus appelle le “ père du
mensonge ” (Jean 8, 44), le diable, est à l’origine de la tentation et de la
chute du premier homme. Le diable est celui qui divise, qui nous sépare de Dieu
et de nos frères.
L’homme, tenté par le diable, a désobéi au
commandement de Dieu. Il a fait mourir dans son cœur la confiance envers son
créateur. Tout péché est une désobéissance à Dieu et un manque de confiance en
sa bonté. L’homme a voulu être “ comme Dieu ”, mais “ sans Dieu ”.
Le péché originel a détruit l’harmonie voulue
par Dieu aux origines. Désormais le mal est présent sous bien des formes : la
maîtrise de l’homme sur son esprit et son corps est brisée, les rapports de
l’homme et de la femme sont soumis à des tensions, ils risquent de devenir une
domination ; la mort fait son entrée dans le monde. Tous les hommes sont
marqués par ce péché originel, leur liberté est amoindrie, ils sont habités par
des désirs contraires. Par le baptême, l’homme est délivré du péché originel.
Toutefois, la liberté de l’homme demeure blessée et fragile. Il reste tenté par
le mal.
Dieu, parce qu’Il est Amour, n’a pas abandonné
l’homme au pouvoir de la mort. À la désobéissance d’Adam, répond l’obéissance
de Jésus que l’on peut appeler “ le nouvel Adam ”. Jésus a obéi jusqu’à la mort
et la mort de la croix. Par Lui, l’homme retrouve sa liberté d’enfant de Dieu.
Lors de l’Annonciation, l’ange Gabriel indique à
Marie le nom qu’elle devra donner à son fils : Jésus. En hébreu, ce nom
signifie : “ Dieu sauve ”. C’est lui qui sauvera l’homme de son péché. Parce
que le péché est toujours une offense faite à Dieu, Dieu seul peut pardonner les
péchés. Par Jésus, “ Dieu sauve ”, Dieu réalise sa volonté de salut et d’amour
en faveur des hommes. Le nom de Jésus indique donc, en même temps, qui Il est
et quelle est sa mission.
“ Il n’y a
pas d’autre nom donné aux hommes par lequel nous puissions être sauvés. ”
Actes 4,
12
Christ est la traduction grecque du mot hébreu “
Messie ” qui veut dire : celui qui a reçu l’onction. En Israël, on donnait une
onction d’huile à ceux qui étaient consacrés par Dieu pour une mission : rois,
prêtres ou prophètes. Jésus est le Messie de Dieu. Au moment de son baptême par
Jean-Baptiste, cette consécration est
manifestée par la venue de l’Esprit Saint, sous l’apparence d’une colombe.
Dans les évangiles, en deux moments solennels,
le Baptême de Jésus et sa Transfiguration, la voix du Père désigne Jésus comme
son “ Fils bien-aimé ”. Jésus lui-même déclare que Dieu a envoyé “ son Fils,
son Unique dans le monde ” (Jean 3, 16). Il est Fils unique car il a une
relation particulière avec le Père, comparable à aucune autre : Il est Fils
unique de Dieu depuis toujours et pour toujours. C’est pourquoi Jésus, parlant
de Dieu, dit à ses disciples : “ Mon Père et votre Père ” (Jean 20, 17).
La traduction grecque de l’Ancien Testament
nomme Dieu : Seigneur. Le Nouveau Testament donne aussi ce titre unique à
Jésus, reconnu ainsi comme Dieu lui-même. Nous prions habituellement en
appelant Seigneur Celui auquel nous nous adressons : le Père, le Fils et le
Saint-Esprit.
Jésus, Fils unique de Dieu, s’est fait homme, il
est devenu l’un d’entre nous. Il est venu pour nous réconcilier avec Dieu et
nous sauver, pour nous révéler à quel point Dieu nous aime et pour faire de
nous des enfants de Dieu. Il est venu nous ouvrir le chemin de la vie avec Dieu
en étant notre
modèle.
« Dieu
a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en
lui ne se perde pas, mais ait la vie Eternelle. »
Jean 3,
16
On appelle l’Incarnation, le fait que le Verbe
s’est fait chair. Il s’est fait homme. La foi chrétienne se distingue d’autres
croyances religieuses en croyant et en affirmant la vérité de l’Incarnation du
Fils de Dieu. L’Incarnation du Fils de Dieu n’est pas une sorte de mélange
entre le divin et l’humain. Jésus est vraiment et totalement homme en restant
totalement et vraiment Dieu : Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme.
Au long des siècles, beaucoup de théories ont
essayé d’échapper à cette vérité si difficile à admettre. Pour les uns, Jésus
n’avait que l’apparence de l’humanité, pour d’autres, il n’était pas vraiment
Fils de Dieu mais simplement une personne humaine jointe à la personne divine.
Aussi, l’Église a constamment rappelé la réalité de l’Incarnation : Jésus est
vrai Dieu et vrai homme. L’Incarnation est le mystère de l’union de la nature
de Dieu et de la nature de l’homme dans l’unique Personne du Verbe incarné.
À l’ange qui lui annonce qu’elle serait la mère
du Sauveur, Marie demande : “ Comment cela se fera-t-il puisque je ne connais
point d’homme ? ” (Luc 1, 34). La réponse de Dieu est donnée par l’ange : “
L’Esprit Saint viendra sur toi ” (Luc 1, 35). La foi chrétienne comprend cette
réponse en affirmant que Jésus a été conçu en Marie sans relations sexuelles,
mais par le don de l’Esprit Saint “car rien n’est impossible à Dieu”. Ainsi,
par la puissance créatrice de Dieu, Marie met au monde Jésus sans cesser d’être
vierge. Marie a été préparée à cette mission en naissant préservée du péché
originel et de ses conséquences. L’ange la salue comme “ pleine de grâce” : portée tout entière par la grâce
de Dieu. C’est ce qu’affirme l’Église en parlant de l’Immaculée Conception de
Marie. Elle est la Toute Sainte, la Mère de Dieu.
Le Symbole des Apôtres ne rapporte pas tous les
événements de la vie du Christ, mais seulement ceux qui sont les fondements de
la foi chrétienne. Les évangiles nous rapportent des étapes de la vie de Jésus
qui nous aident à mieux comprendre qu’Il est tout à la fois vrai Dieu et vrai
homme. Mais ce que les évangélistes ont écrit ne sont pas des reportages au
sens moderne. Ils n’ont pas voulu tout raconter. Ils ont écrit “pour que vous
croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la
vie en son nom” (Jean 20, 31). C’est toute la vie du Christ qui nous révèle le
Père et qui nous sauve. Il nous montre comment vivre en enfants de Dieu.
À Noël, Jésus naît dans une crèche de Bethléem,
reconnu et adoré par les bergers qui représentent les pauvres d’Israël. À
l’Épiphanie, il est reconnu par les mages, qui représentent les nations
païennes, comme le Messie et le Sauveur du monde. Il appelle toutes les nations
du monde à entrer dans le salut. Pendant la plus grande partie de sa vie, Jésus
a vécu à Nazareth sans rien dire ni rien faire d’extraordinaire. Il a mené la
vie d’un jeune Juif de son temps en priant et en travaillant. On appelle cette
période la vie cachée de Jésus, par différence avec sa vie publique.
Cette vie publique commence par le baptême de
Jésus. Il est le “ Serviteur ” entièrement consacré à sa mission. Conduit par
l’Esprit au désert pour y être tenté, Jésus triomphe de Satan (le menteur par
excellence) par son obéissance à la parole de Dieu. Par ses discours et ses
miracles, Jésus annonce la venue de Règne de Dieu. Quand l’heure est venue,
Jésus monte à Jérusalem volontairement en sachant qu’il y mourra victime du
péché. Jésus, le Roi Messie, entre dans sa ville de Jérusalem où il est
accueilli par les enfants et les humbles de cœur. C’est la fête des Rameaux.
C’est le passage, c’est-à-dire la Pâque, de
Jésus de ce monde à son Père, de la mort à la vie, le Mystère pascal,
l’Évangile, que les apôtres, et l’Église à leur suite, doivent annoncer au
monde. Pour mieux comprendre le sens de ces événements la foi examine en détail
les circonstances de la mort de Jésus.
Des partisans du roi Hérode, des prêtres
(serviteurs du Temple de Jérusalem) et des scribes (spécialistes de l’Écriture
sainte) ont suspecté et accusé Jésus d’être possédé par le mal, de parler
contre Dieu et d’être un faux prophète. Ces crimes religieux pouvaient être
punis de la peine de mort.
Contrairement à ce que prétendaient certains de
ses accusateurs, Jésus n’a jamais aboli la Loi révélée à Moïse. Au contraire,
il l’a accomplie et respectée mieux qu’aucun Juif n’a jamais pu le faire : “ Je
ne suis pas venu abolir mais accomplir ” (Matthieu 5, 17).
Jésus a toujours exprimé un grand respect pour
le Temple de Jérusalem, signe de la Présence de Dieu au milieu de son peuple.
Il y est monté chaque année comme tous les Juifs pieux. Il a donné l’essentiel
de son enseignement dans le Temple. Pour lui, c’est la demeure de son Père, une
maison de prière : “ Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de
commerce ” (Jean 2, 16).
Pour les autorités religieuses d’Israël, la plus
grande cause de scandale a été l’attitude de Jésus avec les pécheurs : “ Il
mange avec les publicains et les pécheurs ” (Marc 2, 16). Sa conduite révèle la
miséricorde de Dieu envers les pécheurs. Jésus pardonne lui-même les péchés.
Les autorités religieuses de Jérusalem ont été
divisées au sujet de Jésus. Certains, dont le pharisien Nicodème, ont cru en
lui. D’autres l’ont tenu pour un blasphémateur et une cause de trouble en
raison des foules qui le suivaient. Le Sanhédrin (tribunal religieux juif) l’a
jugé coupable et passible de la peine de mort. N’ayant pas le droit de
l’exécuter, ils l’ont livré aux Romains qui occupaient la région en l’accusant
de préparer une révolte contre l’empire romain. On ne peut donc pas attribuer
la responsabilité de la mort de Jésus à l’ensemble des Juifs de Jérusalem ni, à
plus forte raison, aux Juifs en général. Pour l’Église, la responsabilité la
plus grave dans le supplice de Jésus revient aux hommes pécheurs, qu’ils soient
Juifs ou non.
La mort de Jésus n’est pas le fruit d’un
malheureux hasard. En acceptant la mort de son Fils unique, Dieu manifeste à
quel point Il aime les hommes et veut les sauver.
Les prophètes avaient annoncé la Rédemption, le
rachat des pécheurs, par la mise à mort du “ Serviteur, le Juste ” (Isaïe 53,
11). Saint Paul dira que le “ Christ est mort pour nos péchés selon les
Écritures ” (I Corinthiens 15, 3).
“ La preuve
que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs,
est mort pour nous. ”
Romains
5, 8
Toute la vie du Christ a été une offrande au
Père. C’est par amour du Père qu’Il entre dans sa mission au service du Salut
du monde. Au moment de le baptiser, Jean-Baptiste désigne Jésus comme “
l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde ” (Jean 1, 29). Ainsi Jésus
donne sa vie en rançon pour délivrer du péché la multitude des hommes. Le don
qu’il fait de sa vie est la réalisation du plus grand amour pour les hommes : “
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ”
(Jean 15, 13). Jésus exprime cet amour dans le repas qu’il prend avec ses
Apôtres la nuit même où il est livré. C’est la dernière Cène qui devient le
mémorial de son offrande au Père pour le salut des hommes : “ Ceci est mon
corps livré pour vous. ” Ce sera l’Eucharistie de l’Église : la Messe. Par sa mort sur la Croix, Jésus remplace la
désobéissance des pécheurs par son obéissance de Serviteur souffrant.
Jésus, exécuté, connaît l’état de mort comme
tout homme : son âme est séparée de son corps. Quelques fidèles l’ont mis dans
un tombeau près du Golgotha, le lieu où il avait été crucifié. C’est dans ce
corps
enseveli qu’Il ressuscitera et apparaîtra aux
disciples. C’est bien le même qui était mort et qu’ils verront vivant. Par le
baptême, les chrétiens sont plongés dans la mort avec le Christ, ensevelis avec
Lui, pour ressusciter avec Lui.
Par l’expression “ Jésus est descendu aux enfers
”, le Symbole des Apôtres affirme que Jésus est mort réellement. Il est
descendu au séjour des morts pour ouvrir à ceux qui l’avaient précédé les
portes du ciel et de la vie.
Les Évangiles nous rapportent des signes
historiques de la résurrection : des témoins voient le tombeau vide. Certains
donnaient d’autres explications de la disparition du corps de Jésus : son corps
aurait été volé ou enlevé par ses disciples. Dans le tombeau vide, les
disciples reconnaissent le premier signe de la réalisation de ce que Jésus
avait annoncé.
Ce premier signe a été confirmé par les
apparitions du Ressuscité. Marie de Magdala et les saintes femmes, Pierre et
les apôtres, ont vu le Christ ressuscité. Paul parle même de “ plus de cinq
cents personnes ” (I Corinthiens 15, 6). Les apparitions du Christ nous
montrent que la Résurrection n’est pas simplement un retour de Jésus à sa vie
antérieure. C’est bien le même et pourtant il est différent : il se rend
présent où et quand il veut. Son corps ressuscité n’est plus contraint par le
temps et l’espace. C’est un corps glorieux.
“ Premier-né d’entre les morts ” (Colossiens 1,
18), le Christ est la source de notre propre résurrection, dès maintenant en
guérissant notre liberté, plus tard en donnant la vie nouvelle à nos corps.
Quarante jours après sa Résurrection, lors de sa dernière apparition à ses disciples, Jésus entre définitivement dans la gloire divine représentée par la nuée et les cieux. C’est l’Ascension de Jésus. Désormais, il est dans le domaine céleste de Dieu d’où il reviendra. Pour l’instant, Il est caché aux yeux des hommes jusqu’‡ la fin des temps. …levé de terre, Il attire ‡ lui tous les hommes et il intercède en notre faveur. Tête de l’Eglise, Il nous précède dans le Royaume glorieux du Père pour que nous, membres de son Corps, l’Eglise, vivions dans l’espérance d’être un jour définitivement avec Lui.
Depuis son Ascension, Jésus est Seigneur du
monde et de l’histoire. Nous sommes dans les derniers temps. Déjà présent dans
son Église, le Règne du Christ n’est pas encore achevé. L’Église peut connaître
l’épreuve qui ébranle la foi de nombreux croyants car le mal est toujours à
l’œuvre dans le monde. C’est le temps du témoignage grâce à l’Esprit Saint.
À la fin des temps, au Jour du Jugement, le
Christ viendra dans la gloire pour accomplir le triomphe définitif du bien sur
le mal qui, comme le bon grain et l’ivraie (Matthieu 13, 24-30), auront grandi
ensemble au cours de l’histoire.
Au Jour du Jugement, le Christ glorieux révélera
le secret des cœurs et rendra à chaque homme selon ses œuvres et selon son
accueil ou son refus de la Bonne Nouvelle et de l’Amour.
L’Esprit Saint nous révèle le Père et nous fait
connaître le Christ mais il ne dit rien sur Lui-même. Nous ne Le connaissons
que par ce qu’Il fait pour nous révéler le Verbe et nous aider à croire en Lui.
“ Le monde ne peut pas Le recevoir, parce qu’il ne Le voit ni ne Le connaît ”
(Jean 14, 17).
L’Esprit du Fils, que le Père a envoyé dans nos
cœurs, est réellement Dieu. Quand le Père envoie son Fils, il envoie toujours
son Esprit. C’est le Christ qui paraît, et c’est l’Esprit Saint qui Le fait
connaître.
“ Saint-Esprit ” est le nom propre de Celui que
nous adorons avec le Père et le Fils. C’est Jésus Lui-même qui nous a appris ce
nom. Jésus annonce la venue du “ Paraclet ”, le “ Défenseur ”, le “ Consolateur
”.
Beaucoup de symboles bibliques évoquent l’Esprit
Saint :
·
l’eau,
·
l’onction
d’huile,
·
le
feu,
·
la
nuée et la lumière,
·
le
sceau qui imprime la marque du Père,
·
la
main : Jésus guérit et bénit en imposant les mains, le doigt : “ C’est par le
doigt de Dieu que [Jésus] expulse les démons ” (Luc 11, 20),
·
la
colombe.
Au moment de sa Passion, Jésus annonce que
l’Esprit Saint sera avec nous à jamais. Il sera envoyé par le Père au nom de
Jésus. Il nous enseignera tout et nous rappellera tout ce que le Christ nous a
dit et Lui rendra témoignage.
Le jour de la Pentecôte (cinquante jours après
Pâques), l’Esprit Saint est manifesté, donné. En ce jour, est pleinement
révélée la Trinité Sainte du Père du Fils et de l’Esprit. L’Esprit Saint est le
Don de Dieu, c’est le don de l’Amour qui contient tous les autres dons. Il nous
pardonne nos péchés, nous fait participer à la vie de la Trinité, nous fait
porter du fruit.
« Le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité,
serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de
soi. »
Galates 5, 22-23
La mission du Christ et de l’Esprit Saint
s’accomplit dans l’Église, Corps du Christ et Temple de l’Esprit Saint. Les
disciples du Christ, emplis de l’Esprit Saint, sont totalement dans la
communion de vie du Fils avec le Père. L’Esprit Saint rend présent le Christ,
particulièrement dans l’Eucharistie.
Le mot “ Église ” signifie “ convocation ”. Il
désigne l’assemblée de ceux que Dieu convoque pour former le Peuple de Dieu.
Nourris du Corps du Christ, ils deviennent eux-mêmes Corps du Christ. Comme Il
est la Tête du Corps, le Christ est la Tête du Peuple de Dieu. L’Esprit Saint
fait de l’Église le “ Temple du Dieu Vivant ” (2 Corinthiens 6, 16) dont les
chrétiens sont les pierres vivantes. On utilise aussi plusieurs images
bibliques pour désigner l’Église : bercail ou troupeau dont le Christ est
l’unique Pasteur, vigne dont Dieu est le Maître et le Vigneron, construction de
Dieu, sa famille, notre mère, etc.
“ Le Christ
a aimé l’Église et s’est livré pour elle. ”
Éphésiens 5, 25
·
L’Église
est une : elle a un seul Seigneur, elle confesse une seule foi, elle naît d’un
seul Baptême, elle ne forme qu’un seul Corps, vivifié par un seul Esprit. Au
terme de l’histoire, seront surmontées toutes les divisions que nous
connaissons encore, même entre chrétiens. Par la prière et la conversion des
cœurs, tous les baptisés, catholiques, protestants et orthodoxes, sont
entraînés vers l’unité visible des chrétiens pour laquelle le Christ Lui-même a
prié. C’est l’œcuménisme.
·
L’Église
est sainte : le Dieu très saint est son créateur ; le Christ, son Époux, s’est
livré pour elle et l’a sanctifiée ; l’Esprit de sainteté la vivifie. Bien
qu’elle soit composée de pécheurs, elle demeure sainte et source de sainteté
pour ses membres. Certains chrétiens, particulièrement fidèles à la grâce de
Dieu, sont déclarés saints par l’Église. Canonisés, ils sont des exemples pour
nous.
·
L’Église
est catholique : elle annonce la totalité de la foi ; elle propose la plénitude
des moyens de salut ; elle est envoyée par le Seigneur à tous les peuples ;
elle s’adresse à tous les hommes ; elle englobe tous les temps ; par sa nature
même, elle est missionnaire. L’Église, Peuple de Dieu dans la Nouvelle
Alliance, est liée au Peuple juif, “ à qui Dieu a parlé en premier ”.
·
L’Église
est apostolique : elle est fondée sur les apôtres. Jésus confie à ses apôtres
la mission, reçue du Père. Le Christ leur a promis de rester avec eux jusqu’à
la fin des temps. Ainsi leur mission est destinée à durer jusqu’à la fin des
siècles. Les évêques sont les successeurs des apôtres comme pasteurs de
l’Église.
Les fidèles du Christ sont ceux qui ont été
baptisés et ils constituent ainsi le Peuple de Dieu. Ils sont tous enfants de
Dieu, égaux en dignité. Parmi eux, certains hommes sont appelés à exercer un
service particulier dans la mission de l’Église, ils sont ordonnés ministres,
c’est-à-dire serviteurs. Ce sont les évêques, les prêtres et les diacres.
C’est le Christ Lui-même qui a institué le
ministère des apôtres et de leurs successeurs. Tête de l’Église, Il leur donne
la mission et le pouvoir d’agir en son nom. À la suite des Douze Apôtres, les
évêques constituent un groupe stable appelé le collège épiscopal. Le Pape,
successeur de Pierre comme évêque de Rome, préside à la communion de ce collège
des évêques. Les évêques, en communion avec le Pape, sont au service de l’unité
de l’Église. Ils ont la charge d’enseigner, de sanctifier et de diriger leurs
Églises particulières : leur diocèse. Le Christ, Bon Pasteur, est le modèle
qu’ils doivent suivre dans leur mission.
Les laïcs participent à la mission du Christ,
prêtre, prophète et roi. Par le Baptême et la Confirmation, ils sont appelés à
devenir témoins du Christ dans la communauté humaine. Ils ont le pouvoir de
lutter contre le mal et le péché dans leur propre vie et dans le monde.
La vie consacrée est menée par des femmes et des
hommes appelés par Dieu pour se donner tout entiers dans la pauvreté, la
chasteté et l’obéissance. Ce sont les religieux et les religieuses. Ils font
des vœux pour s’engager définitivement dans cette vie consacrée totalement au
service de Dieu et des hommes.
L’Église est “ communion des saints ”. Cela
signifie :
·
Communion
aux choses saintes : communion dans la foi, dans les sacrements,
particulièrement l’Eucharistie, communion de la charité.
·
Communion
des personnes saintes : elles sont sanctifiées dans le Christ qui “ est mort
pour tous ”. Ce que chacun fait et ce qu’il souffre, dans et pour le Christ,
porte du fruit pour tous.
À l’Annonciation, Marie a dit son “ OUI ” au
mystère de l’Incarnation. Elle collabore à toute l’œuvre de son Fils. Après
l’Ascension de Jésus, elle prie avec les apôtres.
Participant d’une manière particulière à la
Résurrection du Christ, elle est élevée dans la gloire du ciel dans son corps
et son âme. Son Assomption, fêtée le 15 août, est une anticipation de la
résurrection de tous les chrétiens. Désormais, elle est notre Mère, la Mère de
l’Église et la Mère des hommes. C’est pourquoi l’Église honore la Vierge Marie
d’une manière spéciale et, avec la confiance des enfants, les chrétiens prient
par l’intermédiaire, l’intercession, de Marie.
“ Voyant
ainsi sa mère et près d’elle le disciple qu’Il aimait, Jésus dit à sa mère :
“Femme, voici ton fils.” Il dit ensuite au disciple : “Voici ta mère.” Et
depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui. ”
Jean 19, 26-27
“ Recevez
l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ;
ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. ”
Jean 20, 22-23
En donnant l’Esprit Saint à ses apôtres, le
Christ ressuscité leur a transmis son propre pouvoir divin de pardonner les
péchés. Le pardon des péchés est lié à la foi et au Baptême. En nous unissant
au Christ mort et ressuscité, le Baptême est le premier sacrement du pardon des
péchés. Par la volonté du Christ, l’Eglise possède le pouvoir de pardonner les
péchés des baptisés. Elle exerce ce pouvoir par les évêques et les prêtres dans
le sacrement de Pénitence (confession).
Le terme « chair » désigne l’homme
comme un être mortel. La « résurrection de la chair » signifie que,
après la mort, il n’y aura pas seulement la vie de l’âme immortelle, mais que
même nos « corps mortels » reprendront vie.
De même que le Christ est ressuscité et vit pour
toujours, tous nous ressusciterons au dernier jour. Jésus, le Fils de Dieu, a
librement souffert la mort pour nous dans une soumission totale et libre à la
volonté de Dieu, son Père. Par sa mort, Jésus a vaincu la mort, ouvrant ainsi à
tous les hommes la possibilité de la Résurrection.
Dès sa mort, chaque homme est placé sous le
regard de l’Amour de Dieu dans son ame immortelle. Il est jugé sur l’amour,
soit pour entrer immédiatement dans la béatitude du ciel, soit pour y accéder à
travers une purification : le purgatoire, soit pour se damner (se couper
de Dieu) pour toujours.
La béatitude du ciel, c’est de voir Dieu tel
qu’il est, avec Jésus, Marie et tous les saints et d’intercéder pour les
vivants.
La peine de l’enfer, c’est d’être éternellement
séparé d’avec Dieu. Cette peine correspond à un choix libre de l’homme qui
refuserait définitivement l’amour de Dieu et sa miséricorde. C’est une
« auto-exclusion » de la communion avec Dieu.
L’Eglise prie pour que personne ne se
perde : « Seigneur, ne permet pas que je sois jamais séparé de toi.
S’il est vrai que Dieu n’impose pas le salut contre la liberté de l’homme, car
l’Amour ne s’impose jamais, il est vrai aussi que « Dieu veut que tous
soient sauvés » (1 Timothée 2, 4) car « tout est possible à
Dieu » (Matthieu 19, 26)
Le Jugement dernier interviendra lors du retour
du Christ à la fin des temps. Il dévoilera le sens ultime de toute l’œuvre de
Dieu à travers les siècles. Face au Christ, qui est la Vérité, sera mis à nu la
vérité sur la relation de chaque homme à Dieu. C’est pour nous un appel continu
à la conversion de notre vie, c’est-à-dire toujours rompre avec ce qui n’est
pas Dieu en nos vies.
Qu’est-ce qu’un sacrement ?
Les sacrements de l’Église continuent les
paroles et les gestes de Jésus pour donner la vie de Dieu. Les sacrements
institués par Jésus sont au nombre de sept : le Baptême, la Confirmation,
l’Eucharistie, la Pénitence, l’Onction des malades, l’Ordre et le Mariage. Ces
sacrements touchent toutes les étapes et tous les moments importants de la vie
du chrétien.
On peut les classer en trois genres d’action :
·
L’initiation
: les sacrements qui donnent naissance et croissance.
·
La
guérison : les sacrements qui redonnent force.
·
La
mission : les sacrements au service de la communion.
L’initiation chrétienne est réalisée par
l’ensemble des trois sacrements de l’initiation : le Baptême qui est le début
de la vie nouvelle, la Confirmation qui en est l’affermissement, et
l’Eucharistie qui nourrit le chrétien avec le Corps et le Sang du Christ en vue
de sa transformation en Lui.
Le nom du Baptême vient du geste qui le réalise
: baptiser signifie “ plonger ”, “ immerger ”. La plongée dans l’eau représente
l’ensevelissement du catéchumène, celui qui demande le baptême, dans la mort du
Christ d’où il est relevé par la résurrection avec Lui. Il est comme une “
nouvelle créature ” (2 Corinthiens 5, 17 ; Galates 6, 15).
Les grands événements de l’histoire de
l’Alliance de Dieu avec l’humanité, rappelés dans la Vigile Pascale,
(célébration de la nuit de Pâques) annonçaient déjà le Baptême. Par exemple, la
traversée de la mer Rouge, véritable libération d’Israël de l’esclavage en
Égypte, annonce la libération par le Baptême. Par sa Pâque, sa mort et sa
Résurrection, le Christ a ouvert à tous les hommes les sources du Baptême. Le
Baptême se donne donc en plongeant le catéchumène dans l’eau, ou en lui versant
de l’eau sur la tête, en invoquant la Sainte Trinité : Je te baptise au nom du
Père, et du Fils et du Saint-Esprit.
Le Seigneur lui-même annonce à Nicodème que le
Baptême est nécessaire pour le suivre :
“ En vérité,
en vérité, je te le dis : Nul s’il ne naît d’eau et d’Esprit, ne peut entrer
dans le Royaume de Dieu. ”
Jean 3, 5
Qu’apporte le Baptême ?
Le don du Baptême, la grâce baptismale, comporte
: le pardon du péché originel et de tous les péchés personnels, la naissance à
la vie de fils adoptif du Père, membre du Christ, temple du Saint-Esprit. Le
baptisé est incorporé à l’Église et participe à la mission du Christ. Le
Baptême imprime dans le baptisé un signe ineffaçable, la marque du Seigneur, le
caractère qui le consacre comme disciple du Christ. On ne peut donc être
baptisé qu’une seule fois.
Le Baptême est le sacrement de la foi en Dieu.
Chacun des fidèles ne peut croire que dans la foi de l’Église. La foi
nécessaire pour le Baptême n’est pas une foi mûre et parfaite, mais un début
appelé à se développer. La foi grandit encore après le Baptême. C’est pourquoi
chaque année l’Église célèbre, dans la Vigile Pascale, le renouvellement de la
“ Profession de Foi ” du Baptême.
Ceux qui subissent la mort à cause de la foi,
qu’ils soient catéchumènes ou en recherche de Dieu, en s’efforçant d’accomplir
sa volonté, sont sauvés même s’ils n’ont pas encore reçu le Baptême. Depuis les
temps les plus anciens, le Baptême est donné aux petits enfants, car il est une
grâce et un don de Dieu et ne suppose donc pas que ceux qui le reçoivent le
méritent. Ces petits enfants sont baptisés dans la foi de l’Église. Par le
Baptême, ils accèdent à la vraie liberté. En cas de nécessité urgente, toute
personne peut baptiser, pourvu qu’elle ait l’intention de faire ce que fait
l’Église.
“ Apprenant
que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu, les apôtres qui étaient à
Jérusalem y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci descendirent donc chez les
Samaritains et prièrent pour eux, afin que l’Esprit Saint leur fût donné. Car
Il n’était encore descendu sur aucun d’eux ; ils avaient seulement été baptisés
au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean se mirent à leur imposer les
mains et ils recevaient le Saint-Esprit. ”
Actes 8, 14-17
Qu’apporte la Confirmation ?
La Confirmation rend parfait le don du Baptême.
C’est le sacrement qui donne l’Esprit Saint pour nous enraciner plus
profondément dans notre vie d’enfant de Dieu, nous unir plus fermement au
Christ, rendre plus solide notre lien à l’Église, nous associer davantage à sa
mission et nous aider à rendre témoignage de la foi chrétienne par nos paroles
et nos actions.
Comme le Baptême, la Confirmation imprime dans
le chrétien un caractère ineffaçable. Ce sacrement ne peut donc être reçu
qu’une seule fois. En Orient, il est donné aux petits enfants immédiatement
après le Baptême. Dans l’Église latine, celle à laquelle nous appartenons, on
le donne après l’âge de raison. C’est normalement l’évêque qui célèbre ce
sacrement. Il manifeste ainsi le lien avec le don de l’Esprit à la Pentecôte et
la place des confirmés dans la communion de l’Église.
Le candidat à la Confirmation doit professer la
foi catholique, être en état de grâce, c’est-à-dire avoir reçu le pardon de
Dieu, avoir l’intention de recevoir ce sacrement et accepter de devenir
disciple et témoin du Christ.
On reçoit la Confirmation par l’imposition des
mains et l’onction avec le saint chrême, l’huile sainte. Par cette onction, les
chrétiens participent davantage à la mission de Jésus-Christ et reçoivent la
plénitude des dons de l’Esprit Saint.
Le sacrement de l’Eucharistie est désigné par
plusieurs noms qui expriment sa richesse. Eucharistie signifie bénédiction,
action de grâce, remerciement pour le don reçu. Le Repas du Seigneur rappelle
la Cène que le Seigneur a prise avec ses disciples la veille de sa Passion, le
Jeudi Saint. La Fraction du Pain renvoie au rite du repas juif célébré par
Jésus à la Cène. Ses disciples Le reconnaîtront à ce geste (Luc 24, 13-35).
Saint Sacrifice rappelle que le sacrement rend présent l’unique sacrifice du
Christ Sauveur. On l’appelle aussi Communion parce que ce sacrement nous unit
au Christ pour former un seul corps. La Messe indique que la liturgie du
sacrement s’achève par l’envoi (missio) des participants pour accomplir la
volonté de Dieu dans leur vie quotidienne.
La célébration eucharistique comporte toujours,
en une seule et même action : la proclamation de la parole de Dieu, l’action de
grâce à Dieu le Père pour tous ses bienfaits, surtout pour le don de son Fils,
la consécration du pain et du vin et la participation au repas liturgique par
la réception du Corps et du Sang du Seigneur.
C’est le Christ Lui-même qui agit par les
prêtres et qui offre le sacrifice eucharistique. C’est encore le même Christ
qui est l’offrande du sacrifice. Seuls les évêques et les prêtres peuvent
présider l’Eucharistie et consacrer le pain et le vin qui deviennent réellement
le Corps et le Sang du Seigneur.
Avec l’appel de l’Esprit Saint sur le pain et le
vin, le prêtre prononce les paroles de la consécration dites par Jésus pendant
la dernière Cène : “ Prenez et mangez-en tous : ceci est mon Corps livré pour
vous. (...) Prenez et buvez-en tous :
ceci est la Coupe de mon Sang, le Sang de l’Alliance Nouvelle et Éternelle, qui
sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. ”
Sous la forme visible du pain et du vin, le
Christ Lui-même, vivant et glorieux, est présent de manière vraie, réelle, en
son Corps et son Sang.
Qu’apporte l’Eucharistie ?
Celui qui veut recevoir le Christ dans la
Communion doit se trouver en état de grâce. Celui qui a conscience d’avoir
péché gravement (péché mortel) ne doit pas communier sans avoir reçu le pardon
par le sacrement de la Pénitence.
La Communion au Corps et au Sang du Christ
renforce l’union avec le Seigneur, et nous aide donc à lutter contre le péché.
Ainsi, elle nous permet de vaincre des péchés véniels (légers) et nous préserve
des péchés graves. La Communion développe l’unité de l’Église, Corps du Christ.
Si l’on y est préparé, l’Église recommande de recevoir la Communion chaque fois
que l’on participe à la Messe. Elle en fait l’obligation au moins une fois par
an au moment de Pâques. Puisque le Christ est réellement présent dans le
sacrement de l’Eucharistie, on Le respecte et on L’adore dans le Saint Sacrement
conservé à l’église dans le tabernacle.
Le Seigneur Jésus-Christ est le médecin de nos
âmes et de nos corps. Il a pardonné ses péchés au paralytique et Il lui a rendu
la santé du corps (Marc 2, 1-12). Il a voulu que son Église continue son œuvre
de guérison et de salut, par la force de l’Esprit Saint. C’est le but des deux
sacrements de la guérison : le sacrement de la Pénitence et de la
Réconciliation et le sacrement de l’Onction des malades.
“ Le soir de
Pâques, le Seigneur Jésus se montra à ses apôtres et leur dit : “Recevez
l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis.
Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. ”
Jean 20,
22-23
Le
don du retour vers Dieu
Le pardon des péchés commis après le Baptême est
accordé par le sacrement de la conversion, de la confession, de la Pénitence ou
de la Réconciliation. Revenir à la communion avec Dieu par la conversion est un
mouvement suscité par la grâce de Dieu, plein de miséricorde et désireux de
sauver tous les hommes. Nous devons demander cette grâce pour nous-mêmes comme
pour les autres.
La confession individuelle et complète des
péchés graves suivie du pardon sacramentel appelé l’absolution est le moyen
habituel pour la réconciliation avec Dieu et avec l’Église.
Seuls les prêtres reçoivent de l’autorité de
l’Église la faculté de pardonner les péchés au nom du Christ.
La conversion implique de se repentir, de
regretter les péchés que l’on a commis et de s’engager par une ferme résolution
à réparer le mal que l’on a fait et à ne plus pécher à l’avenir. Le repentir,
appelé aussi contrition, doit être inspiré par la foi.
Acte
de contrition
Mon Dieu, j’ai un très grand regret de T’avoir
offensé,
parce que Tu es infiniment bon, infiniment
aimable
et que le péché Te déplaît.
Je prends la ferme résolution,
avec le secours de Ta sainte grâce,
de ne plus T’offenser et de faire pénitence.
(Rituel de la pénitence)
Comment reçoit-on le sacrement de
Pénitence et de Réconciliation ?
Celui qui veut obtenir la réconciliation avec
Dieu et avec l’Église doit dire au prêtre tous les péchés graves qu’il n’a pas
encore confessés et dont il se souvient, après avoir examiné soigneusement sa
conscience. Il est aussi recommandé de confesser ses péchés moins graves : péchés
véniels.
Le confesseur propose une pénitence pour réparer
les dommages causés par les péchés et rétablir une manière de vivre propre aux
disciples du Christ.
Qu’apporte le sacrement de la
Pénitence ?
Le sacrement de la Pénitence nous réconcilie
avec Dieu et nous fait rentrer dans la pleine communion avec Lui. Il nous
réconcilie aussi avec l’Église et avec nos frères. Il nous donne la paix et la
sérénité et fait grandir nos forces spirituelles pour vivre en chrétiens.
“ Quelqu’un
d’entre vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Église et qu’ils
prient sur lui, après l’avoir oint d’huile au nom du Seigneur. La prière et la
foi sauveront le patient, et le Seigneur le relèvera. S’il a commis des péchés,
ils lui seront remis. ”
Jacques
5, 14-15
Le sacrement de l’Onction des malades a pour but
de donner une aide spéciale au chrétien confronté aux difficultés d’une maladie
grave ou de la vieillesse. Le chrétien peut recevoir le sacrement des malades
chaque fois qu’il subit une maladie grave.
Comment reçoit-on le sacrement des
malades ?
Seuls les prêtres peuvent donner le sacrement de
l’Onction des malades. Pour le faire, ils emploient de l’huile bénite par
l’évêque ou, en cas de besoin, par le prêtre lui-même. Avec cette huile, il
marque le front et les mains du malade en priant Dieu pour lui.
Qu’apporte le sacrement des malades
?
Les fruits du sacrement de l’Onction des malades
sont :
·
L’union
du malade à la souffrance de Jésus au moment de sa Passion, pour son bien et
pour celui de toute l’Église.
·
Le
réconfort, la paix et le courage pour supporter chrétiennement les souffrances
de la maladie ou de la vieillesse.
·
Le
pardon des péchés si le malade n’a pas pu se confesser.
·
Le
rétablissement de la santé, si cela convient à sa croissance spirituelle.
·
La
préparation à la mort, passage à la vie éternelle.
Les sacrements de l’Ordre et du Mariage sont
orientés vers le service d’autrui. Ils confèrent une mission particulière dans
l’Église et servent à la croissance de tous les baptisés.
Ceux qui ont déjà été consacrés par le Baptême
et la Confirmation peuvent recevoir des consécrations particulières. Ceux qui
reçoivent le sacrement de l’Ordre sont consacrés pour être, au nom du Christ,
pasteurs de l’Église. De leur côté, “ les époux chrétiens,... sont fortifiés et
comme consacrés par un sacrement spécial ” (Concile Vatican II).
Le sacrement de l’Ordre s’appelle ainsi parce
que, dans la société romaine antique, ce mot désignait un groupe constitué pour
gouverner la cité. Dans l’Église, il y a aussi des ensembles de personnes, des
ordres dans lesquels on est intégré par l’ordination.
Pour servir au nom du Christ-Tête de son Corps qu’est l’Eglise
Par le Baptême, tous les fidèles participent à
la mission du Christ, Prêtre, Prophète et Roi. Dans cette communion et cette
mission du baptisé, il existe une autre participation à la mission du Christ :
servir au nom et en la personne du Christ-Tête au milieu de la communauté. Ce
service comporte trois missions essentielles : l’enseignement, la
sanctification et le gouvernement du Peuple de Dieu.
Les trois ordres
Le ministère ordonné comprend : les évêques, les
prêtres et les diacres. Ce sont les évêques qui célèbrent les ordinations dans
les trois degrés du sacrement de l’Ordre.
L’évêque reçoit la plénitude du sacrement de
l’Ordre. Il entre ainsi dans le Collège épiscopal et il devient le chef visible
de l’Église particulière qui lui est confiée, le diocèse. Membres du Collège
des successeurs des apôtres, les évêques en communion avec le successeur de
Pierre, le Pape, et sous son autorité, ont part à la responsabilité et à la
mission de toute l’Église.
Les prêtres sont les coopérateurs de l’évêque et
portent avec lui la responsabilité du diocèse. Ils reçoivent de l’évêque la
charge d’une communauté paroissiale ou d’une fonction déterminée.
Les diacres sont ordonnés pour le service de
l’Église. Ils sont appelés à exercer des fonctions dans le ministère de la
Parole et de l’Eucharistie, et le service de la charité.
Comment reçoit-on le sacrement de
l’Ordre ?
On reçoit le sacrement de l’Ordre par
l’imposition des mains de l’évêque, suivie d’une prière consécratoire qui
appelle l’Esprit Saint sur celui qui est ordonné. C’est l’Église qui appelle à
recevoir l’ordination.
Dans l’Église latine, seuls des hommes appelés
et résolus à s’engager dans le célibat pour l’amour de Dieu et le service des
hommes peuvent être ordonnés pour devenir prêtre ou évêque.
Le don du sacrement du Mariage pour les baptisés
Le mariage entre deux baptisés, vivant de la foi
chrétienne, est un sacrement s’il est décidé librement, voulu comme unique et
définitif, c’est-à-dire jusqu’à la mort, et ouvert à l’accueil des enfants.
Le sacrement du Mariage donne aux époux la grâce
de renforcer et perfectionner leur amour, d’affermir leur unité indissoluble et
de se sanctifier dans leur vie familiale.
Le sacrement du Mariage s’épanouit
dans la famille
La famille chrétienne est le cadre où les
enfants reçoivent de leurs parents la première annonce de la foi et la première
initiation à la prière. La famille est appelée “ Église domestique ”,
communauté de grâce et de prière, expérience d’amour et de réconciliation,
école des vertus humaines et de la charité chrétienne.
Comment reçoit-on le sacrement du
Mariage ?
Le mariage doit être célébré publiquement par
l’échange des consentements : l’engagement public et libre des époux l’un
envers l’autre. La célébration se fait normalement devant l’assemblée
chrétienne, les témoins et le curé, ou un prêtre ou un diacre, délégués par
lui. Le célébrant appelle la bénédiction de Dieu sur les époux et leur foyer.
Le sacrement du Mariage est unique
Le sacrement est un don de Dieu, l’Église ne se
reconnaît donc pas le pouvoir d’annuler ce don. Quelqu’un qui a réellement reçu
le sacrement de mariage ne peut pas se marier une seconde fois après un
divorce. S’il le fait, il demeure membre de l’Église, puisque le don du baptême
ne peut pas être annulé, mais il entre dans une rupture de la vie sacramentelle
tant qu’il ne peut pas recourir au sacrement de Pénitence.
Celui qui croit au Christ et qui est baptisé
entre dans une vie nouvelle. Plongé dans la vie de Dieu, il reçoit donc les
moyens de vivre avec le Christ de cette vie nouvelle. Jésus lui montre le
chemin et l’Église l’aide à le suivre.
“
Bienheureux ceux qui ont une âme de pauvre,
car le Royaume des cieux est à eux.
Bienheureux
les doux,
car ils posséderont la terre.
Bienheureux
les affligés,
car ils seront consolés.
Bienheureux
les affamés et les assoiffés de la justice,
car ils seront rassasiés.
Bienheureux
les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde.
Bienheureux
les cœurs purs,
car ils verront Dieu.
Bienheureux
les artisans de paix,
car ils seront appelés fils de Dieu.
Bienheureux
les persécutés pour la justice,
car le Royaume des cieux est à eux.
Bienheureux
êtes-vous quand on vous insultera,
qu’on vous persécutera, et qu’on dira
contre vous
toute sorte d’infamies à cause de moi.
Soyez dans
la joie et l’allégresse,
car votre récompense sera grande dans les
cieux. ”
Matthieu 5,
3-12
Les Béatitudes, premier enseignement de Jésus à
ses disciples, reprennent et accomplissent les promesses faites par Dieu au
peuple élu, depuis Abraham. En annonçant le Royaume des Cieux, elles répondent
au désir de bonheur que Dieu a placé dans le cœur de l’homme et nous enseignent
à quoi Dieu nous appelle.
La béatitude éternelle promise : voir Dieu et
vivre avec Lui Dieu, dépasse l’intelligence et les seules forces humaines. Les
Béatitudes nous placent devant des choix nouveaux et décisifs. Elles nous
enseignent que le vrai bonheur ne réside ni dans la richesse, ni dans la gloire
humaine ou le pouvoir, ni dans aucune œuvre humaine, mais en Dieu seul, source
de tout bien et de tout amour.
Les dix commandements donnés à Moïse, le Sermon
sur la Montagne dans lequel Jésus nous confie les Béatitudes et l’enseignement
des apôtres nous indiquent les chemins qui conduisent au Royaume des cieux.
Nous nous y engageons pas à pas, par des actes quotidiens, soutenus par
l’Esprit Saint.
Dieu nous a créés libres. Parmi toutes les
créatures, seuls les hommes agissent dans la liberté. Notre liberté nous rend
responsables des actes dont nous sommes volontairement les auteurs. Cette
responsabilité peut être diminuée par l’ignorance, la crainte ou d’autres
causes.
Le droit à l’exercice de la liberté est une
exigence inséparable de la dignité de l’homme. Mais cette liberté ne signifie
pas que l’on peut dire ou faire n’importe quoi.
La justesse de notre manière d’agir dépend de
trois éléments : l’acte lui-même, l’intention qui nous conduit à agir et les
circonstances de l’action.
Une bonne intention ne suffit pas à justifier
une action mauvaise. La fin ne justifie pas les moyens. Il n’est donc pas
permis de faire le mal pour qu’il en résulte un bien.
Par la raison – le fait d’entrer en soi-même
pour s’interroger avant d’agir – on peut juger de la qualité morale, bonne ou
mauvaise, de nos actes. Ce jugement de la raison est la conscience morale.
“ La
conscience morale est le centre le plus intime et le plus secret de l’homme, le
sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre. ”
Concile
Vatican II
Nous devons toujours obéir au jugement de notre
conscience. Une conscience bien formée est droite et véridique lorsqu’elle
cherche le bien véritable voulu par Dieu. Chacun doit prendre les moyens de
former sa conscience morale : par la Parole de Dieu, lumière sur nos pas, reçue
dans la foi et la prière, et mise en pratique. Ainsi se forme la conscience
morale avec l’aide de l’enseignement de l’Église. Devant un choix moral, la conscience
peut formuler soit un jugement droit en accord avec la raison et avec la loi de
Dieu, soit, au contraire, un jugement erroné qui s’en éloigne. Cette conscience
peut rester dans l’ignorance ou porter des jugements erronés. Ces ignorances ou
ces erreurs ne sont pas toujours innocentes.
Les vertus humaines sont données à
l’intelligence et à la volonté, pour régler notre conduite et nos actes selon
la raison et la foi. Elles peuvent être regroupées autour de quatre vertus
dites cardinales : la prudence, la justice, la force et la tempérance. Ces
vertus grandissent par l’éducation, par des actes délibérés et par la
persévérance dans l’effort. L’aide de Dieu les purifie et les élève.
La prudence permet à la raison de reconnaître,
en toute circonstance, notre véritable bien et de choisir les moyens justes
pour l’accomplir.
La justice consiste dans la volonté constante et
ferme de donner à Dieu et au prochain ce qui leur est dû.
La force assure, dans les difficultés, la
fermeté et la persévérance dans la recherche du bien.
La tempérance modère l’attirance que nous ressentons
à l’égard des plaisirs sensibles et procure l’équilibre dans l’usage des biens
créés.
Les vertus dites théologales : la foi
l’espérance et la charité viennent de Dieu et nous conduisent vers Dieu en nous
aidant à vivre en relation avec Lui.
Par la foi, nous croyons en Dieu et nous croyons
tout ce qu’Il nous a fait connaître et que l’Église nous donne à croire.
Acte de Foi
Mon Dieu, je crois fermement
tout ce que Tu as révélé
et que la sainte Église nous propose de croire
parce que Tu es la vérité même
et que Tu ne peux ni Te tromper
ni nous tromper.
Par l’espérance, nous désirons et nous attendons
de Dieu, avec une ferme confiance, la vie éternelle et son aide pour y
parvenir.
Acte d’Espérance
Mon Dieu, j’espère avec une ferme confiance
que Tu me donneras,
par les mérites de Jésus-Christ,
le ciel et les grâces pour le mériter,
parce que Tu es infiniment bon pour nous,
tout-puissant et fidèle dans Tes promesses.
Par la charité, nous aimons Dieu plus que tout
et notre prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu.
Acte de Charité
Mon Dieu, je T’aime de tout mon cœur,
de toute mon âme, de toutes mes forces
et par-dessus toutes choses,
parce que Tu es infiniment parfait
et infiniment aimable.
J’aime aussi mon prochain comme moi-même
pour l’amour de Toi.
Dans l’exercice de sa liberté, le chrétien est soutenu
non seulement par les vertus cardinales et théologales mais surtout par les
sept dons du Saint-Esprit, reçus à la Confirmation. Ce sont la sagesse,
l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de
Dieu.
Le péché est une pensée, une parole ou une
action, qui offense Dieu. Le péché est un acte contraire à la raison. Il blesse
la nature de l’homme et porte atteinte à la solidarité entre les hommes. La
racine de tous les péchés est dans le cœur de l’homme.
Commettre un péché mortel, c’est choisir
délibérément, c’est-à-dire en le sachant et en le voulant, de faire une chose gravement
contraire à la loi de Dieu et à la vocation de l’homme. Le péché mortel détruit
en nous la communion avec le Christ. Pour rétablir la pleine communion avec
Dieu, il faut se repentir et demander pardon dans le sacrement de
Réconciliation.
Le péché que l’on appelle véniel entretien un
désordre moral réparable car la communion avec le Christ subsiste en nous.
La répétition des péchés, même véniels, engendre
les vices parmi lesquels on distingue les péchés capitaux. Ce sont l’orgueil,
l’avarice, l’envie, la colère, l’impureté, la gourmandise et la paresse.
Le Pape et les évêques annoncent au Peuple de
Dieu la foi qui doit être crue et appliquée dans les manières de vivre du
chrétien. Il leur appartient aussi de se prononcer sur les questions morales.
L’aide de l’Église est proposée par la
prédication, les diverses formes d’enseignement et le soutien des personnes qui
peuvent nous aider à voir clair dans notre vie.
Les commandements de l’Église résument les
principales indications qu’elle nous donne pour conduire notre vie chrétienne.
Premier commandement
Le dimanche, le Jour du Seigneur, participer à
la Messe pour célébrer la Résurrection du Christ.
Deuxième commandement
Une fois par an, recevoir le sacrement de la
Réconciliation qui ravive et actualise la conversion et le pardon du Baptême.
Troisième commandement
Au moins une fois par an, pendant les fêtes de
la Pâque, recevoir la Communion au Corps du Christ.
Quatrième commandement
Participer à la Messe le jour des grandes fêtes
liturgiques.
Cinquième commandement
Préparer les grandes fêtes par une démarche de conversion
qui entraîne à maîtriser les instincts et développe la liberté du cœur.
“ Tu aimeras le Seigneur
ton Dieu de tout ton cœur,
de toute ton âme et de
tout ton esprit. ”
“ Tu ne prononceras pas
le nom du Seigneur ton Dieu
à faux. ”
“ Le septième jour sera
un jour de repos complet
consacré au Seigneur. ”
“ Honore ton père et ta
mère. ”
“ Tu ne commettras pas
de meurtre. ”
“ Tu ne commettras pas
d’adultère. ”
“ Tu ne commettras pas
de vol. ”
“ Tu ne témoigneras pas
faussement contre ton prochain. ”
“ Tu ne convoiteras pas
la femme de ton prochain. ”
“ Tu ne désireras
rien... de ce qui est à ton prochain. ”
73
Le mot “ décalogue ” signifie “ dix paroles ”.
Ces “ dix paroles ”, Dieu les a fait connaître à son peuple au Sinaï, par
l’intermédiaire de Moïse (Exode 34, 28 – Deutéronome 4, 13). Dans le Nouveau
Testament, Jésus nous en donne le sens plénier. Ces dix commandements, tracent
un chemin de vie, chemin de bonheur pour tout homme. Ce que Dieu demande, Jésus
montre qu’Il le rend possible par son aide et le don de son Esprit Saint.
Les trois premiers commandements se rapportent
davantage à l’amour de Dieu, et les sept autres à l’amour du prochain.
Le
premier commandement
Deutéronome
6, 5
Ce premier commandement appelle l’homme à croire
en Dieu, à espérer en Lui et à L’aimer par-dessus tout.
“ C’est le
Seigneur ton Dieu que tu adoreras. ”
Matthieu
4, 1
Le chemin du bonheur
L’obéissance au premier commandement invite à
adorer Dieu, à Le prier, à Lui rendre le culte qui Lui revient, c’est-à-dire
lui offrir toute notre vie. Ce devoir concerne l’homme dans sa vie personnelle
comme dans sa vie en société.
Parmi les droits de l’homme : la
liberté religieuse
L’homme doit pouvoir professer librement sa
religion en privé et en public. La Déclaration universelle des droits de
l’homme définit ainsi à la fois la liberté de conscience et la liberté de
pratiquer une religion.
Des fausses routes
La superstition est une déviation de la religion
et du culte que nous devons rendre au vrai Dieu. Elle conduit à l’idolâtrie –
prier de faux dieux –, ainsi que vers les différentes formes de divination et
de magie.
Tenter Dieu, est un péché car il s’agit d’un
défi qui inclut toujours un doute concernant l’amour de Dieu pour les hommes,
sa bonté et sa puissance.
Le sacrilège consiste à traiter sans respect les
sacrements, ainsi que les personnes, les choses et les lieux consacrés à Dieu.
Le sacrilège est particulièrement grave quand il concerne l’Eucharistie.
L’athéisme est le rejet ou le refus de
l’existence de Dieu. L’athéisme se fonde souvent sur une fausse idée de la
liberté de l’homme, poussée jusqu’au refus de toute dépendance à l’égard de
Dieu.
“ Beaucoup
de nos contemporains ne perçoivent pas du tout ou même rejettent explicitement
le rapport intime et vital qui unit l’homme à Dieu : à tel point que l’athéisme
compte parmi les faits les plus graves de ce temps. ”
Concile
Vatican II
Le
deuxième commandement
Exode 20,
7
Le chemin du bonheur
Le nom du Seigneur est saint. Le deuxième
commandement prescrit de le respecter. Il interdit donc tout usage inconvenant
du nom de Dieu, comme les jurons et un usage magique.
Des fausses routes
·
Le
blasphème consiste à utiliser le nom de Dieu, de Jésus-Christ, de la Vierge et
des saints d’une façon injurieuse.
·
Quand
on jure quelque chose en invoquant Dieu, on le prend à témoin de ce que l’on
affirme. Notre serment engage le nom du Seigneur. Le faux serment revient à
appeler Dieu à témoigner d’un mensonge.
·
Est
parjure celui qui, sous serment, fait une promesse qu’il n’a pas l’intention de
tenir ou qui ne s’y tient pas après l’avoir faite.
“ Vous avez
entendu qu’il a été dit aux ancêtres : “Tu ne parjureras pas, mais tu
t’acquitteras envers le Seigneur de tes serments.” Eh bien ! Moi je vous dis de
ne pas jurer du tout (...). Que votre langage soit : “Oui” ou “Non” : ce qu’on
dit de plus vient du Mauvais. ”
Matthieu
5, 33-34, 37
Le
troisième commandement
Deutéronome
5, 12
“ Le septième
jour sera un jour de repos complet consacré au Seigneur. ”
Exode 31,
15
Le sabbat, dans la Bible, représentait
l’achèvement de la première création. Le dimanche rappelle la création
nouvelle, inaugurée par la Résurrection du Christ, le jour de Pâques.
L’Église célèbre la Résurrection du Christ le
dimanche, qui est le Jour du Seigneur.
Le chemin du bonheur
Le dimanche (et le jour des grandes fêtes comme
la Toussaint, l’Ascension, etc.) les fidèles doivent participer à la Messe, à
moins d’en être excusés pour une raison sérieuse (maladie, soins à donner,
etc.). C’est un témoignage d’appartenance et de fidélité au Christ et à son
Église.
Sauf contrainte grave, le dimanche doit
permettre de prendre un temps de repos et de loisirs suffisant pour la vie familiale,
culturelle, sociale et religieuse. Les fidèles doivent donc s’abstenir des
travaux qui empêchent de participer à la louange de Dieu et de profiter de la
joie propre au Jour du Seigneur.
Chaque chrétien doit éviter d’imposer sans
nécessité à autrui ce qui l’empêcherait de d’observer le Jour du Seigneur.
Des fausses routes
Dans notre société, dominée par les contraintes
du travail, beaucoup de personnes sont empêchées de se reposer le
dimanche, soit parce qu’elles travaillent, soit
parce qu’elles sont submergées par tout ce qui reste à faire après leur semaine
de travail. Hormis les services publics indispensables, nous devons être
attentifs à ne pas laisser le dimanche devenir un jour de travail ordinaire : ouverture des grands magasins,
par exemple…
Ceux qui ne travaillent pas le dimanche en
profitent normalement pour avoir des activités plus libres. Mais ces activités
(sports, spectacles, sorties à la campagne, etc.) ne doivent pas occuper le
temps au point qu’il n’y ait plus aucune place pour la célébration du Jour du
Seigneur.
Le
quatrième commandement
Deutéronome
5, 16
Le chemin du bonheur
Le mariage et la famille ont pour objectifs le
bien des conjoints : le mari et la femme, la transmission de la vie et
l’éducation des enfants.
“ Le bien
humain et chrétien de la personne et de la société est étroitement lié à la
bonne santé de la communauté conjugale et familiale. ”
Concile
Vatican II
Responsabilité des enfants
Les enfants doivent à leurs parents respect,
gratitude, juste obéissance et aide. Le respect des enfants envers leurs
parents favorise l’harmonie de toute la vie familiale.
Responsabilité des parents
Les parents sont les premiers responsables de
l’éducation de leurs enfants à la foi, à la prière et à tout ce qui conduit au
bien. Ils ont le devoir de pourvoir dans toute la mesure du possible aux
besoins physiques et spirituels de leurs enfants.
Les parents doivent respecter et favoriser le
développement de leurs enfants. Ils se rappelleront et enseigneront que le
premier objectif du chrétien, c’est de suivre le Christ.
Responsabilité de la société
L’autorité publique est tenue de respecter les
droits fondamentaux de la personne humaine et de la famille ainsi que les
conditions d’exercice de ces droits.
Devoirs du citoyen
Le devoir des citoyens est de travailler avec
les pouvoirs civils à l’édification de la société dans un esprit de vérité, de
justice, de solidarité et de liberté.
Le citoyen est obligé en conscience de ne pas
suivre les prescriptions des autorités civiles quand ces préceptes sont
contraires aux exigences de l’ordre moral.
“ Il faut
obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ”
Actes 5,
29
Le
cinquième commandement
Exode 20,
13
Le chemin du bonheur
Toute vie humaine, dès le moment de sa
conception jusqu’à la mort, est sacrée parce que toute personne humaine a été
voulue pour elle-même et créée à l’image et à la ressemblance du Dieu vivant et
saint.
Le meurtre d’un être humain est un acte très
grave. Il porte atteinte à la dignité de la personne humaine et à la sainteté
de Dieu créateur.
Chacun a le droit de mettre hors d’état de nuire
un injuste agresseur. La légitime défense est un devoir obligé pour qui est
responsable de la vie d’autrui et du bien commun.
La vie de son début à sa fin
Dès sa conception, l’enfant a droit à la vie.
C’est pourquoi, l’avortement direct, c’est-à-dire voulu, est une “ pratique
infâme ” gravement contraire à la loi morale.
Puisqu’il doit être traité comme une personne
dès sa conception, l’embryon doit être défendu dans son intégrité, respecté,
soigné et guéri comme tout autre être humain.
Par respect de la dignité de la personne humaine
créée par Dieu, les hommes et les femmes dont la vie est diminuée ou affaiblie
doivent être particulièrement soutenus. L’euthanasie directe volontaire, quels
qu’en soient les formes et les motifs, constitue un meurtre. Elle est gravement
contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son
Créateur.
Le suicide est interdit. Il est gravement
contraire à l’amour de Dieu, à l’amour de soi-même et à l’amour du prochain.
À cause des maux et des injustices qu’entraîne
toute guerre, nous devons faire tout ce qui est raisonnablement possible pour
l’éviter. La loi morale doit être observée, même pendant les guerres. Les
pratiques délibérément contraires au droit des gens et à ses principes
universels sont des crimes.
“ La course
aux armements est une plaie extrêmement grave de l’humanité et lèse les pauvres
d’une manière intolérable. ”
Concile
Vatican II
Le
sixième commandement
Deutéronome
5, 17
Le chemin du bonheur
La sexualité concerne tous les aspects de la
personne humaine dans l’unité du corps et de l’âme. Elle s’exprime
particulièrement dans l’affectivité, la capacité d’aimer et de transmettre la
vie et, d’une manière plus générale, l’aptitude à nouer des liens de communion
avec autrui. Chacun, créé homme ou femme, doit reconnaître et accepter son
identité sexuelle (masculine ou féminine).
On appelle “ chasteté ” la manière juste et
équilibrée de vivre sa sexualité. Elle suppose d’apprendre la maîtrise de soi
et de prendre les moyens d’affronter les tentations. Tout baptisé est appelé à
mener une vie chaste, qu’il soit marié ou célibataire.
Les désordres de la vie sexuelle, recherchés en
connaissance de cause, sont des péchés graves, contraires à la chasteté.
L’alliance que les époux ont scellée librement
par leur mariage implique un amour fidèle, unique et définitif.
Le
septième commandement
Deutéronome
5, 19
Le chemin du bonheur
Le septième commandement prescrit la pratique de
la justice et de la charité dans l’utilisation des biens et des fruits du
travail des hommes. Les biens de la création sont destinés au genre humain tout
entier.
Respect des biens et respect des
personnes
Le vol est prendre le bien d’autrui contre la
volonté du propriétaire. Il est contraire à la justice. L’injustice doit être
réparée, le bien volé doit être restitué.
Les actes qui conduisent à asservir des êtres
humains, à les acheter, à les vendre ou à les
échanger comme des marchandises sont interdits. Ce sont de graves manquements à
la dignité humaine.
Quand les droits fondamentaux de la personne
l’exigent, l’Église porte un jugement en matière économique et sociale. L’homme
est l’auteur, le centre et le but de toute la vie économique et sociale. Les
biens créés par Dieu pour tous doivent être accessibles à tous.
Le véritable développement de l’homme est celui
de l’homme tout entier. En fait, la valeur primordiale du travail tient à
l’homme lui-même, qui en est l’auteur et le destinataire.
Le
huitième commandement
Exode 20,
16
Le chemin du bonheur
La vérité consiste à se montrer vrai en ses
actes et à dire vrai en ses paroles, à se garder du mensonge et de
l’hypocrisie.
Le chrétien ne doit pas “ rougir de rendre
témoignage au Seigneur ” (2 Timothée 1, 8) en acte et en parole. Le martyre est
le suprême témoignage rendu à la vérité de la foi jusqu’au sacrifice de sa vie.
Dire du mal des autres, que ce soit vrai
(médisance) ou faux (calomnie) est contraire au respect de la réputation et de
l’honneur des personnes.
Le mensonge consiste à dire le faux avec
l’intention de tromper le prochain qui a droit à la vérité.
Le
neuvième commandement
Deutéronome
5, 21
Le chemin du bonheur
Quand le désir humain est fort au point de
contrarier l’action de la raison, on parle de la convoitise de la chair. Elle
dérègle le sens moral de l’homme. Elle n’est pas une faute en elle-même, mais
elle pousse l’homme à pécher.
La lutte contre la convoitise charnelle passe
par la purification du cœur, par la pratique de la maîtrise de soi et par la
tempérance.
On progresse dans la purification du cœur par la
prière, la pratique de la chasteté, la pureté de l’intention et du regard.
La pudeur qui préserve l’intimité de la personne
favorise la pureté du cœur.
Le dixième commandement
Deutéronome
5, 21
Le chemin du bonheur
Le dixième commandement défend le désir démesuré
des richesses et de leur puissance.
L’envie et la jalousie nous font désirer le bien
des autres au point de nous faire perdre toute mesure.
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit
sanctifié,
que ton Règne vienne,
que ta volonté soit
faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui
notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos
offenses
comme nous pardonnons
aussi
à ceux qui nous ont
offensés,
et ne nous soumets pas à
la tentation,
mais délivre-nous du
Mal.
84
Comme nous l’avons déjà vu, Dieu ne cesse
d’appeler l’homme pour lui offrir sa vie, son bonheur. La prière est une
manière privilégiée de répondre à cet appel de Dieu. Pour le chrétien, la
prière est une relation vivante à Dieu, grâce à Jésus et avec Jésus.
“ Pour moi,
la prière c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le ciel,
c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de
la joie. ”
Sainte Thérèse de
l’Enfant Jésus
Jésus, le Fils unique de Dieu, priait pour vivre
cette relation privilégiée avec son Père, c’est ainsi qu’Il nous a appris à
prier.
La prière du Seigneur : “ Notre Père ”
85
En réponse à la demande de ses disciples : “
Seigneur, apprends-nous à prier ” (Luc 11, 1), Jésus leur apprend la prière
fondamentale du Notre Père.
Notre Père
qui es aux cieux,
que ton nom
soit sanctifié,
que ton
Règne vienne,
que ta
volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous
aujourd’hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous
nos offenses
comme nous
pardonnons aussi
à ceux qui nous
ont offensés,
et ne nous
soumets pas à la tentation,
mais
délivre-nous du Mal.
Cette prière est appelée “ La Prière du Seigneur
” parce qu’elle nous vient de Jésus, Maître et Modèle de notre prière. Elle est
vraiment le résumé de tout l’Évangile, la plus parfaite des prières. Aussi,
cette prière, reçue du Seigneur, est-elle, par excellence, la prière de
l’Église.
“ Notre Père qui es aux cieux ”
Nous pouvons invoquer Dieu comme “ Père ” parce
que le Fils de Dieu fait homme nous L’a révélé. Par le Baptême, nous sommes
unis au Christ et devenons, par adoption, enfants de Dieu. C’est pourquoi, par
la puissance du Saint-Esprit qui nous habite, nous osons prier Dieu comme Notre
Père avec une confiance simple et fidèle et avec une assurance humble et
joyeuse.
La prière du Seigneur nous met en communion avec
le Père et avec son Fils unique, Jésus-Christ. En même temps, elle nous assure
que nous sommes vraiment devenus enfants de Dieu, puisque nous pouvons dire à
Dieu “ Père. ” Prier Notre Père doit développer en nous la volonté de Lui
ressembler.
“ Qui es aux cieux ”
ne désigne pas un lieu mais la grandeur de Dieu
et sa présence dans le cœur des hommes justes.
Les
sept demandes
“ Que ton nom soit sanctifié ”
Il ne s’agit pas de demander que le nom de Dieu
devienne saint (il l’est déjà !), mais qu’il soit reconnu comme saint et traité
d’une manière sainte. Cette demande contient toutes celles qui suivent. Elle
est exaucée par la prière du Christ qui devient la nôtre. Nous prions “ dans le
nom de Jésus ”.
“ Que ton règne vienne ”
concerne principalement le retour du Christ à la
fin des temps quand il remettra le Royaume à son Père. En faisant cette demande
l’Église prie aussi pour la croissance du Royaume de Dieu aujourd’hui dans nos
vies.
“ Que ta volonté soit faite ”
Nous demandons au Père de connaître sa volonté
et de l’accomplir. C’est en effet par la prière que nous connaissons sa volonté
et que nous obtenons la force pour l’accomplir.
“ Donne-nous aujourd’hui notre pain
de ce jour ”
Avec nos frères, nous exprimons notre confiance
de fils envers notre Père des cieux. Notre pain, c’est, bien sûr, la nourriture
nécessaire à notre subsistance, mais c’est aussi le Pain de Vie : Parole de
Dieu et Corps du Christ. Nous le recevons de Dieu, comme la nourriture
essentielle.
“ Pardonne-nous nos offenses comme
nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ”
Nous implorons le pardon de Dieu, sa
miséricorde. Elle ne peut pénétrer nos cœurs que si nous nous efforçons de
pardonner à nos ennemis à l’exemple du Christ et avec son aide.
“ Ne nous soumets pas à la
tentation ”
Nous demandons à Dieu qu’Il ne nous permette pas
d’emprunter le chemin qui conduit au péché. Nous implorons l’Esprit de
discernement et de force. Nous sollicitons la grâce de la vigilance et de la
persévérance.
“ Mais délivre-nous du Mal ”
Avec l’Église, le chrétien prie Dieu de
manifester la victoire, déjà acquise par le Christ, sur le “ Prince de ce monde
”, sur Satan, l’ange qui s’oppose personnellement à Dieu et à son dessein de
salut.