Les 27 et 28 janvier
2004, les prêtres de moins de dix années d'ordination ont été invités à
l'Abbaye Notre-Dame de Scourmont, à Forges. Selon une tradition mise en route
par Mgr Huard, c'est en effet chaque année au mois de janvier que l'Évêque et
son conseil partagent le souci de la mission de l'Église avec les prêtres
récemment ordonnés. Mgr Harpigny a proposé aux dix-neuf prêtres ordonnés après
1993, une série de réflexions afin de susciter une évaluation personnelle.
En
voici quelques extraits.
Nous savons que
tout concourt au
bien de ceux qui aiment Dieu, qui sont appelés
selon son dessein (Rm
8, 28).
A certains
moments de sa vie, il est bon de faire une anamnèse afin de retrouver le lieu
où le Seigneur nous a appelés. En parcourant les étapes de la perception de
l'appel, nous entrons progressivement dans l'action de grâce. Regardons : le
lieu où nous avons reçu la vie ; le lieu où nous avons grandi ; les premières
expériences spirituelles : écoute du Père, rencontre du Christ, accueil de
l'Esprit Saint, expérience de l'Eglise ; les témoins qui nous ont marqués ; les
crises par lesquelles nous sommes passés ; la période, le jour où le premier
appel a été perçu (qui était présent ? qui nous a écoutés ? à qui l'avons-nous
confié ?) ; la période au cours de laquelle notre décision a été prise.
Après avoir
été acceptés au séminaire, nous avons reçu une longue formation. Regardons ce
que les formateurs ont cherché à ouvrir en nous.
Les souffrances du temps
présent sont sans proportion avec la gloire qui doit être révélée en nous (Rm
8, 18).
Tout d'abord,
l'initiation à la vie de prière, à la vie spirituelle : un contact immédiat,
paisible, avec Dieu, grâce à la lecture de la Bible ; l'initiation à la
liturgie ; l'initiation à la liturgie des heures ; la liturgie eucharistique ;
la pratique de l'oraison ; l'initiation à la célébration du sacrement de la
réconciliation ; la lecture spirituelle ; l'adoration du Saint-Sacrement ; la
découverte de courants de la vie spirituelle ; la retraite annuelle d'une
semaine ; les temps d'arrêt au cours de l'année pour je retirer et prier
; la prière du chapelet.
Si quelqu'un n 'a pas
L'Esprit du Christ, il ne Lui appartient peu (Rm 8,
9).
Ensuite, les
étapes de la maturation de la vie affective, en vue d'une unification
intérieure. Des questions claires ont été formulées : qui suis-je ? de quoi
suis-je fait ? quelles sont les relations qui me construisent, les relations
qui me troublent, les relations qui me rendent heureux, les relations qui
m'oppriment. Nous avons mieux perçu les étapes de la croissance de la maîtrise
de la vie sexuelle, la découverte du célibat comme don de Dieu, les choix que
nous avons été amenés à poser pour correspondre au don du célibat, la
découverte de notre personnalité profonde, la découverte de nos faiblesses, de
nos fragilités, des impasses parfois où nous nous sommes arrêtés. Où joue la
fidélité à l'appel perçu ? Suis-je heureux ? Suis-je en paix ? Ma conscience me
reproche-t-elle quelque chose dont je n'ose pas parler, même à moi-même ? A qui
ai-je parlé en vérité de moi-même ? Quelle est mon attitude profonde face à
Dieu qui me juge, qui me propose la sainteté, qui m'appelle à la conversion ?
C'est un Devoir pour
noué) Les forts, de porter L'infirmité des faibles et de ne pas rechercher ce
qui nous plaît (Rm 15, 1).
Les
formateurs ont beaucoup insisté sur la vie communautaire, la vie sociale,
l'être-ensemble. Lorsque je suis dans un groupe, comment est-ce que je me situe
? Suis-je heureux d'être avec d'autres ? De quoi ai-je peur ? De qui ai-je peur
? Est-ce que je corresponds à mon âge ? Ai-je pris de réelles responsabilités
dans un groupe ? Suis-je conscient de ce que le groupe attend de moi ? Suis-je au
service ou le groupe est-il à mon service ? Quelle est la qualité
principale qui se manifeste à partir de moi, quand je suis dans un groupe ?
Quel est le défaut, quelle est la fragilité qui se manifestent à partir de moi,
quand je suis dans un groupe ? Puis-je écouter quelqu'un, un groupe ? Puis-je
parler à quelqu'un, à un groupe ?
Depuis La création du
monde, Les perfections invisibles de Dieu,éternelle puissance et divinité, sont
visibles dans ses œuvres pour l'intelligence (Rm 1,
20).
Beaucoup de temps a été consacré au développement de nos facultés intellectuelles. Ai-je pris la mesure de la formation de la raison, grâce à la philosophie, aux autres sciences humaines ? Suis-je ouvert aux formes diverses de la réflexion ? Avec qui en ai-je déjà parlé ? Comment est-ce que je réagis quand je suis en présence de formes de pensée que je ne partage pas ? Quelle est ma forme de pensée ? Est-ce que je nourris ma capacité de réflexion par des lectures, des sessions, des débats ? Ai-je pris la mesure de la formation théologique grâce à l'exégèse, aux divers secteurs de la théologie ? Avec qui en ai-je déjà parlé ? Ai-je déjà une forme de synthèse théologique ? Est-ce que je nourris ma formation théologique par des lectures, des sessions, des débats ? Ai-je le souci du développement de la culture : la littérature, le cinéma, la musique, la danse, la peinture, la sculpture, etc. Combien de musées ai-je visités en 2003 ?
Je n 'oserais rien
mentionner, sinon ce que Christ a fait par moi pour conduire les païens à
'obéissance, par la parole et par l'action,par la puissance des signée et des
prodiges, par la puissance de l'Esprit (Rm
15, 18-19).
Enfin, les
formateurs ont ouvert pour nous les diverses dimensions de la vie pastorale.
Durant le temps de la formation, on m'a fait toucher un peu à tout. Avec qui en
ai-je parlé sérieusement ? Qu'est-ce qui m'a rendu heureux dans l'initiation à
la pastorale ? Est-ce que je me suis documenté sur le diocèse, l'Eglise
universelle ? Quels sont les prêtres qui sont pour moi des modèles ? Quels sont
les diacres, les animateurs en pastorale, les laïcs qui sont pour moi des
modèles, des personnes avec qui je peux parler, avec qui je peux découvrir la
mission de l'Eglise ? Ai-je une vue synthétique de la mission de l'Eglise ?
Au cours de
la formation, nous avons rédigé des demandes pour le premier engagement, le
service de la Parole, le service de l'eucharistie, le diaconat, le presbytérat.
Qu'est-ce qui m'a poussé à formuler ces demandes ? Avec qui en ai-je parlé ?
Qu'est-ce qui m'a été dit afin de progresser ? Est-ce bien le diocèse de
Tournai que j'ai choisi, en réponse à un appel ? Comment ai-je vécu ces
moments, ces étapes ?
Le déploiement de l'exercice du ministère presbytéral
Prophètes et prêtres parcourent
le pays sans plus rien comprendre (Jr 14, 18).
Aussitôt
après l'ordination au ministère diaconal ou au ministère presbytéral, nous
avons ressenti la joie profonde qui est un don de l'Esprit et nous avons reçu
avec confiance une mission confiée par l'Evêque au service d'un ensemble de
paroisses, au service d'un aspect important de la mission de l'Eglise dans tel
ou tel domaine. Quelques-uns ont reçu la mission de poursuivre des études.
Regardons
comment nous avons vécu ces premières années de l'exercice du ministère
presbytéral.
Ce qui frappe
au premier abord, c'est le fait d'être laissé à soi-même : découverte du lieu
où on est nommé, habitation, rythme des repas, rythme des temps de repos,
vacances annuelles, relations avec la famille et avec les amis, santé,
solitude, tâche très floue, prestations obligatoires (liturgie), bien souvent
pour des personnes âgées, ressources financières insuffisantes. Avec qui en
avons-nous parlé ? Il arrive que les réalités fondamentales pour nourrir
l'exercice du ministère soient laissées de côté : prière, liturgie des heures,
sacrement de la réconciliation, retraite annuelle, accompagnateur spirituel.
Au cours des
premières années, nous recevions également des directives des
responsables de la pastorale. Face au discours officiel, comment avons-nous
réagi ? Trop de projets en sens divers ? Divergences d'opinions émanant de
doyens, de confrères ? Difficultés de dialoguer avec certains laïcs, peu au
courant des spécificités de la vie d'un prêtre, ou même parfois très éloignés
de la vie de l'Eglise ? Où s'informer ? Accepter le modèle sociologique de
l'offre et de la demande pour les sacrements ? Avons-nous privilégié les
contacts avec les jeunes ?
Outre les directives
émanant du diocèse, il y a également des propositions pastorales venant
des responsables de l'Eglise universelle. Comment nous situons-nous face aux
discours du pape, aux programmes des évêques, aux avancées énormes dans d'autres
continents, alors que, chez nous, c'est parfois le désert ?
Au bout de
quelques années, nous sommes frappés par l'aspect répétitif de la pastorale,
avec, parfois, le surgissement de quelques rancœurs : c'est chaque année la
même chose, de plus en plus d'administration, de moins en moins d'argent. A
quoi est-ce que je sers finalement ? Qui suis-je ? Qui me prend en
considération ?
Pour
quelques-uns d'entre nous, une crise est apparue, posant des questions
nouvelles par rapport au temps du séminaire. Est-ce que je me suis trompé ?
Est-ce que les responsables m'ont trompé ? Est-ce que je perçois encore ma
mission ? Ai-je vraiment perdu la soif spirituelle ? Avec qui en parler ?
N'ai-je pas pris des habitudes qui m'empêchent de faire des nouveaux choix ?
Même s'il n'y a pas eu de crise, tous, nous avons cherché des lieux où nous pouvions prendre la mesure de l'Évangile. Dans toute vie, il y a des moments où on se rend compte qu'on ne s'est pas trompé, que d'autres ne nous ont pas trompés. Quels sont ces moments ? A une certaine étape, on espère tout des responsables (évêque, etc.) et on va leur raconter ce que l'on vit. Souvent, un chemin nouveau s'ouvre. Et on redécouvre la joie des commencements. Ce qui était à la source de l'appel ; ce qui avait été découvert avec joie au séminaire ; les premières expériences où on a senti qu'on nous faisait confiance ; les premières grosses responsabilités qu'on nous a confiées. C'est ici que vient la relecture de sa vie, et la possibilité de faire de nouveaux choix. Suis-je heureux de partager avec des pauvres ? Suis heureux d'annoncer la foi qui me transforme en être nouveau, libre, heureux de croire ? Suis-je heureux de célébrer avec de vrais croyants ? Suis-je heureux de susciter de nouveaux services pour tel ou tel groupe ? Suis-je heureux de m'arrêter une demi-heure, pour écouter Dieu, lire la Bible, prier, attendre que Dieu vienne me visiter ? Suis-je heureux de recevoir des membres de la famille, des amis, des confrères ? C'est l'occasion de faire une évaluation pour prendre un nouveau départ. Avec qui puis-je faire l'évaluation ?
« Nous voulons aller avec
vous, car nous l'avons appris :
Dieu est avec vous » (Za 8, 25)
Bien souvent,
il devient possible d'entrer dans la mission de l'Église avec des yeux neufs.
Au-delà des déceptions, des incompréhensions de la part des responsables, on
retrouve une identité personnelle qui est unique, et on se sent solidaire d'autres
prêtres qui ont traversé l'épreuve.
C'est à ce
moment-là que nous redécouvrons que le but de la vie n'est pas de remplir un
agenda, ni d'être fatigué, ni de courir partout. Sommes-nous des pasteurs qui
voient l'ensemble de la mission de l'Eglise ou des aumôniers qui répondent à
tous les appels ?
La mission de
l'Église se discerne avec d'autres, l'évêque en particulier. Les orientations
changent au fur et à mesure des circonstances et, en même temps, c'est toujours
la même mission, en trois axes : annoncer le Christ ; célébrer les mystères du
Christ ; servir comme le Christ. A qui s'adressent ces trois axes ? A tous, en
Belgique et dans le monde entier, en distinguant, d'un côté, les communautés
qui nous sont confiées et, d'un autre côté, toutes sortes de gens, de groupes
qui ne sont pas chrétiens.
Or, bien
vite, nous avons l'impression d'être noyés : par où commencer, puisque tout est
préétabli ? Nous avons l'impression qu'on ne nous demande pas notre avis. Avec
qui travailler à la mission de l'Eglise ? Beaucoup en sont incapables, et si
peu partagent notre point de vue. Avec qui parlons-nous sérieusement pour
faire des projets ? La démarche Renaissance est souvent l'occasion de
prier, de réfléchir ensemble, face à l'avenir, pour mieux préciser les axes de
la mission de l'Eglise. De plus, il y a eu des insistances : jeunes adultes ;
lieux de partage de la vie et de la Parole de Dieu. Par ailleurs, il y a une
mise en valeur de quantité de secteurs qui, au fil du temps, ont été confiés à
des laïcs, bien souvent eux aussi laissés à eux-mêmes, et qui comportent des
aspects pesants : les finances, l'administration, la catéchèse, la liturgie.
Sommes-nous
prêts à discerner avec d'autres les critères d'ecclésialité d'une communauté
chrétienne quand on a plusieurs paroisses, quelques mouvements, des groupes de
jeunes, des groupes de personnes âgées ?
Sommes-nous
prêts à discerner avec d'autres les critères de l'évangélisation quand on
cherche à contacter des nouveaux : sommes-nous prêts à aller là où les gens
vivent ? Pour les personnes qui demandent les sacrements de l'initiation
chrétienne, sommes-nous des prêtres qui accompagnent avec d'autres ou
des propriétaires ?
Sommes-nous
prêts à discerner avec d'autres les critères de la célébration : sommes-nous là
pour célébrer le groupe ou pour célébrer le mystère du Christ ?
N'avons-nous pas laissé tomber les bras dans le domaine si important de la
liturgie, de la célébration ?
Sommes-nous
prêts à discerner avec d'autres les critères du service, de la mission de
l'Église à l'égard des pauvretés, de l'enseignement, des soins de santé, des
jeunes, etc. ?
Avons-nous
approfondi les lettres des évêques de Belgique : Envoyés pour servir, 2002
; Envoyée pour annoncer, 2003 ?
Avec le conseil
épiscopal, le conseil presbytéral, le collège des doyens principaux et bien
d'autres instances, il me revient d'évaluer les domaines qui suscitent des
interrogations depuis de nombreuses années. Au fur et à mesure où se dégagent
des directives qui peuvent nous aider à mieux exercer les différents axes de la
mission de l'Église, je promets de les prendre sans tarder. Les domaines où des
questions sont posées sont, pour le moment : les sacrements (notamment
l'assemblée dominicale eucharistique — nombre ; lieux ; moments) et les
funérailles ; le lieu d'habitation des prêtres ; l'évaluation et le
ressourcement personnels des prêtres, diacres, etc. ; l'appel aux ministères et
à la vie consacrée ; le témoignage de l'Église quand il s'agit de vie et de
mort, au plan de la transmission de la vie, et au plan de la fin de vie.
Au lieu de
nous laisser prendre par les discours qui sans cesse nous rappellent que nous
vivons une énième crise de l'histoire de l'Église, rendons grâce à Dieu qui
nous fait vivre, qui nous envoie comme prêtres dans un univers créé par lui.
Certes, cet univers est blessé par le mal. Mais, dans la foi, nous savons que
ce monde est aimé par Dieu, sauvé par lui. Nous croyons également que Dieu
n'abandonne pas ce monde. Bien plus, Dieu nous envoie afin de témoigner de
l'œuvre du Christ auprès de toutes les nations. Dieu manifeste à notre égard
une immense confiance en nous appelant et en nous envoyant. Aussi, il
m'apparaît de plus en plus que nous avons à ouvrir largement notre esprit,
notre intelligence à tout ce qui, en ce monde, révèle la beauté de la création,
la grandeur de l'intelligence de l'être humain, le progrès moral de l'humanité
dans un grand nombre de domaines.
Sommes-nous attentifs à ce qui s'écrit là-dessus ? Sommes-nous
enthousiasmés par les essais de tant de nos contemporains qui reprennent les
questions fondamentales de l'être humain, comme la recherche du bonheur, les
rapports nouveaux entre la morale et les découvertes scientifiques, le droit,
la santé, l'économie, la politique, la paix ? Des recherches en tous sens
voient le jour. Sommes-nous prêts à entrer dans une appréciation positive à
l'égard de ces recherches ? Si toutes ces questions reprennent vie, c'est
entre autres parce que la construction de l'Union européenne suppose de
nouvelles relations entre les nations et entre les manières de vivre, de
penser, de croire, des différentes nations. C'est aussi parce que la mondialisation
nous met en contact presque direct avec de nouveaux pôles culturels, religieux,
qui nourrissent notre être profond, notre vivre-ensemble.
Nous avons la
chance de disposer d'une masse de documents de l'Église universelle qui peuvent
nous introduire à toutes ces questions. Nous arrive-t-il de les consulter ?
Parmi ces documents, certains parlent de la manière dont Je ministère ordonné
peut être exercé dans ce monde qui franchit à vive allure des étapes
nouvelles. Je songe à l'exhortation apostolique du pape Jean-Paul II publiée
sur les prêtres (Pastores dabo vobis, 1992), à l'encyclique sur
l'eucharistie (Ecclesia de eucharistia, 2003) et à l'exhortation
apostolique sur les évêques (Pastores gregis, 2003). Ces derniers textes
peuvent nous aider à situer notre mission et à approfondir notre identité.
Lorsque
nous aurons réalisé notre propre évaluation, nous pourrons prendre quelques
décisions personnelles qui sont autant de choix, que je présente de manière
abrupte. Vous verrez bien par vous-mêmes où vous pourrez mettre des nuances.
Comme
prêtres, sommes-nous des pasteurs pour tous ou des aumôniers de groupes à
projets multiples ? Sommes-nous membres d'une communauté unique ou de
plusieurs communautés ? Prêtres uniquement avec des catholiques belges ou avec
des êtres humains de toutes les nations ? A notre propre compte ou dans un ordre
de collaborateurs de l'Évêque (= définition des prêtres) ? Voulons-nous
recevoir une mission faite sur mesure ou nous intégrer dans la mission de
l'Église ? Voulons-nous recevoir une mission qui nous unifie intérieurement ou
exercer une mission qui soit vécue à côté ou en plus d'autres projets de vie ?
Voulons-nous collaborer avec des personnes enthousiastes, compétentes, ouvertes
à la pastorale du diocèse, de l'Église universelle, ou avec des personnes, des
groupes qui envisagent la pastorale uniquement à partir de leur point de vue ?
Au plan juridique ou canonique, voulons-nous exercer le ministère presbytéral
là où nous sommes nommés ou bien surtout ailleurs ? Voulons-nous, comme nous
l'avons promis le jour de notre ordination, devenir ministres de communion ?
Enfin, exerçons-nous le ministère pour Dieu ou pour des objectifs qui n'ont
rien à voir avec Dieu ?
Pour nous
aider à discerner les axes fondamentaux de la mission de l'Église, vous pouvez
aussi compter sur mes collaborateurs immédiats, les membres du conseil
épiscopal.
Je vous
remercie pour le service immense que vous rendez à l'Église. Sachez bien que je
compte sur vous pour travailler à la moisson, qui est abondante. Avec vous, je
redis la prière pour les prêtres :
Tu ceux, Seigneur, que
ton peuple tout entier
participe au sacerdoce de
ton Fils ; et tu confies à certains de ses membres
la charge de le
sanctifier,
de le conduire et de
l'enseigner au nom du Christ ;
accorde à ceux-là, dont
tu as fait ses prêtres,
la grâce d'être fidèles à
leur mission :
que par leur ministère et
toute leur vie
Ils aident les hommes et
servent ta gloire.
(Prière d'ouverture de la
messe pour les
prêtres, tirée au
Missel romain de Paul VI,
Petit format, 1978, p.
925).
X Mgr Guy Harpigny