Deuxième Dimanche du Temps Ordinaire
Citations de
Is 49.1-7 : http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/9abst5bq.htm
1Co 1.1-3 : http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/9abr2da.htm
Gv 1.29-34 : http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/9bm001a.htm
La page de l'Évangile nous présente le Baptiste à
titre d'exemple emblématique du « témoin parfait », de l'annonciateur
excellent et exemplaire. L'éminence du témoignage du Baptiste est affirmée en un
double sens : en ce qui concerne le contenu du témoignage, et en ce qui
concerne son style.
Concernant le contenu :
Le Baptiste définit Jésus :
« l'agneau de Dieu »,
venu enlever les péchés du monde. Le IVe évangéliste ouvre ainsi son récit, en
anticipant vite le rôle messianique et salvifique de Jésus, à travers les
paroles du Baptiste. L'agneau, en effet, renvoie à l'idée de salut : il est le don
de la libération, que le peuple d'Israël immole après la fuite de l'Égypte ;
l'agneau rappelle la figure du Serviteur du Seigneur, image messianique décrite
par le prophète Isaïe au ch. 53 : « Comme
un agneau mené à l’abattoir, comme une brebis muette devant ceux qui la tondent »
; l'agneau, enfin, rappelle l'image de l'agneau victorieux de l'Apocalypse, qui,
lors de la clôture de l'histoire détruira définitivement le mal et le péché. Jean-Baptiste
est par conséquent le témoin autorisé, qui connaît exactement l'identité de
Jésus et le but de sa venue au milieu des hommes.
Concernant le style :
L'Evangile de Jean (cfr. Jn 3,
28-29) présente la figure du Baptiste à travers l'image de l'ami de l’époux. Il
rend témoignage, mais il ne se met pas au premier plan. Son attestation est
toute centrée sur le Christ.
Jean indique le Seigneur présent,
et ensuite il se met de côté: « Moi, je ne suis pas le Christ » - affirme-t-il - « mais je suis celui qui a été envoyé
devant lui. Celui qui a l’épouse est l’époux ; quant à l'ami de l'époux, il
se tient là, il l'écoute, et la voix de l’époux le comble de joie. Telle est ma
joie, elle est parfaite. Il faut qu’il grandisse et que je diminue »
(Jn 3, 28-30).
L'Évangile d'aujourd'hui nous
offre par conséquent un exemple éloquent à imiter pour être nous-mêmes des témoins
dignes de foi. Le témoignage d'un croyant ne peut se définir comme influent que
si, en lui, cohabitent en parfaite harmonie les deux qualités essentielles du
témoignage du Baptiste : la connaissance du Christ, qui doit être cultivée à
travers la prière, la vie sacramentelle et ecclésiale, les saines lectures, les
relations édifiantes etc… ; et l'attitude constante de l'ami de l'époux, qui doit
être cherchée à travers la vertu de l'humilité : pour que toujours, dans
la vie de chacun, le Christ croisse et que nous diminuions !