III Pars (Drioux 1852) 1665
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1 Il semble que les actions que l'on fait dans la célébration de la messe ne soient pas convenables. Car l'eucharistie appartient au Nouveau Testament, comme on le voit d'après sa forme. Or, sous le Nouveau Testament on ne doit pas observer les cérémonies de l'Ancien, auxquelles il appartenait d'obliger le prêtre et les ministres à se laver dans l'eau quand ils s'approchaient pour faire les offrandes. Car il est dit (Ex 30,49) : Aaron et ses fils se laveront les mains et les pieds, lorsqu'ils entreront dans le tabernacle de l'alliance et quand ils s'approcheront de l'autel. Il n'est donc pas convenable que le prêtre lave ses mains dans la célébration de la messe.
2 Le Seigneur a ordonné (ibid.) à Aaron de brûler de l'encens qui répandît une agréable odeur sur l'autel qui était devant le propitiatoire ; ce qui appartenait aussi aux cérémonies de l'Ancien Testament. C'est donc à tort que le prêtre fait usage de l'encens à la messe.
3 Les actes que l'on fait dans les sacrements ne doivent pas être réitérés. C'est donc à tort que le prêtre renouvelle une foule de fois les signes de croix sur le sacrement de l'autel.
4 L'Apôtre dit (He 7,7) : Sans aucun doute, c'est à l'inférieur à recevoir la bénédiction de celui qui est au-dessus de lui. Or, le Christ qui est dans l'eucharistie après la consécration est beaucoup plus grand que le prêtre.
(I) Littéralement le mot messe (missa) vient du verbe mettre, renvoyer, parce qu'on congédiait autrefois à deux reprises différentes : une fois après l'Evangile, et c'est ce qu'on appelait la messe des catéchumènes, et une autre fois après l'Ile missa est, et c'était la messe des fidèles. D'où est venu le nom de messe.
(2) Voyez pour l'explication de toutes les cérémonies de la messe le traité du P. Lebrun et les principaux auteurs liturgiques.
(3) Cet ARTICLE a pour objet d'indiquer la raison de tous les actes du prêtre dans la célébration de la messe. On peut consulter à cet égard le petit traité d'Innocent III sur le saint sacrifice de la messe.
C'est donc à tort que le prêtre, après la consécration, bénit ce sacrement en faisant le signe de la croix.
5 On ne doit rien faire dans le sacrement de l'Eglise qui paraisse ridicule. Or, il paraît ridicule de faire des gestes semblables à ceux que fait le prêtre en étendant les bras, en joignant les mains, en repliant les doigts et en s'inclinant. On ne doit donc pas faire ces choses dans l'eucharistie.
6 Il paraît ridicule que le prêtre se tourne une foule de fois vers le peuple et qu'il le salue aussi une foule de fois. On ne doit donc pas faire ces choses dans la célébration de l'eucharistie.
7 Saint Paul regarde (1Co 1) comme une chose inconvenante que le Christ soit divisé. Or, après la consécration le Christ existe dans ce sacrement. C'est donc à tort que le prêtre rompt l'hostie.
8 Ce que l'on fait à la messe représente la passion du Christ. Or, dans la passion le corps du Christ a été percé de cinq plaies. On devrait donc rompre le corps du Christ en cinq parties plutôt qu'en trois.
9 Le corps entier du Christ est consacré à la messe indépendamment du sang. C'est donc à tort qu'on en mélange une partie avec son sang.
10 Comme le corps du Christ est offert dans l'eucharistie à titre de nourriture, de même le sang l'est à titre de breuvage. Or, dans la célébration de la messe on ne prend pas d'autre nourriture corporelle après qu'on a reçu le corps du Christ. C'est donc à tort que le prêtre, après avoir reçu le sang du Christ, prend du vin qui n'est pas consacré.
11 La vérité doit répondre à la figure. Or, à l'égard de l'agneau pascal, qui fut la figure de l'eucharistie, on ordonnait qu'il n'en restât rien jusqu'au matin. C'est donc à tort que les hosties consacrées sont réservées et qu'on ne les reçoit pas immédiatement.
12 Le prêtre parle au pluriel à ceux qui l'écoutent quand il dit : Dominus vobiscum et Gratias agamus. Or, il ne parait pas convenable de parler au pluriel à une seule personne, et surtout à quelqu'un qui est moins que soi. Il semble donc inconvenant qu'un prêtre célèbre la messe en présence d'un seul ministre. Par conséquent il y a des choses que l'on fait d'une manière inconvenante dans la célébration de ce mystère.
20 Mais c'est le contraire. Toutes ces actions sont autorisées par la coutume de l'Eglise qui ne peut errer, parce qu'elle est instruite par l'Esprit- Saint.
CONCLUSION. — Toutes les cérémonies que l'on fait à l'égard de l'eucharistie ont été établies avec raison, soit pour représenter la passion du Christ, soit pour augmenter la dévotion et le respect envers ce sacrement.
21 Il faut répondre que, comme nous l'avons dit (quest. lx, art. 5 et 6), dans les sacrements une chose est signifiée de deux manières: par les paroles et les actions, pour que sa signification soit plus parfaite. Les paroles que l'on prononce dans la célébration de ce sacrement signifient des choses qui appartiennent, les unes à la passion du Christ qui est représentée dans ce sacrement, ou à son corps mystique que ce sacrement signifie, et les autres à l'usage de ce sacrement qu'on doit recevoir avec dévotion et respect. C'est pour cela que dans la célébration de ce mystère on fait des choses pour représenter la passion du Christ, ou la disposition de son corps mystique, et on en fait d'autres qui ont pour but d'exciter la dévotion et le respect envers ce sacrement.
Il faut répondre au premier argument, que l'ablution des mains se fait dans la célébration de la messe par respect pour l'eucharistie, et cela pour deux raisons : 1° Parce que nous n'avons coutume de manier des choses précieuses qu'après que nous avons lavé nos mains. Il paraît donc inconvenant qu'on s'approche d'un aussi grand sacrement quand on a les mains souillées matériellement. 2° A cause de la signification ; parce que, comme le dit saint Denis (De ecdes. hier. cap. 3), l'ablution des extrémités indique la purification des moindres péchés, d'après ces paroles de saint Jean (13, 10) : Celui qui a été lavé n'a plus besoin que de se laver les pieds. On exige cette purification de celui qui s'approche de l'eucharistie C'est aussi ce que signifie la confession que Ton fait avant l'introït de la messe. L'ablution des prêtres dans l'ancienne loi avait la même signification, comme le dit saint Denis (loc. cit.). Cependant on n'observe pas cette pratique comme étant un précepte cérémoniel de l'ancienne loi, mais comme étant une chose prescrite par l'Eglise et comme étant convenable par elle-même. C'est pour cela qu'on ne l'observe pas maintenant de la même manière qu'a- lors. Caron omet l'ablution des pieds et on conserve l'ablution des mains, que Ton peut faire plus facilement et qui suffit pour signifier la pureté parfaite. Car la main étant l'organe des organes, comme le dit Aristote (De anima, lib. m, text. 38), on attribue aux mains toutes les opérations. D'où Ton dit (Ps 25,6): Lavabo inter innocentes manus meas.
32 Il faut répondre au second, que nous ne faisons pas usage de l'encens d'après un précepte cérémoniel de la loi, mais d'après les règles de l'Eglise. Par conséquent nous n'en usons pas de la manière que la loi ancienne prescrivait. Mais on s'en sert pour un double but : 1° Pour exciter le respect dû à ce sacrement, c'est-à-dire pour chasser par sa bonne odeur tout ce qu'il pourrait y avoir de mauvaise odeur dans ce lieu et qui pourrait inspirer de l'horreur. 2° Il a pour but de représenter l'effet de la grâce dont le Christ a été rempli, comme d'une bonne odeur, d'après ces paroles (Gn 27,27) : C'est là l'odeur de mon fds qui est comme l'odeur d'un champ rempli de fleurs. Elle découle du Christ sur les fidèles par l'office des ministres, d'après ces paroles de saint Paul (2Co 2,14) : Il répand par nous en tous lieux l'odeur de la connaissance de son nom. C'est pour cela qu'après avoir encensé de toutes parts l'autel qui désigne le Christ, on encense tous les ministres par ordre.
33 Il faut répondre au troisième, que le prêtre dans la célébration de la messe fait le signe de la croix pour exprimer la passion du Christ qui a eu la croix pour terme. Or, la passion du Christ a été produite par certaines actions comme par degrés. Il y a eu : 1° la tradition du Christ qui a été faite par Dieu, par Judas et par les Juifs, ce que signifie le triple signe de croix qu'il fait à ces paroles : Haec dona, haec munera, haec sancta sacrificia illibata. 2° Il y eut la vente du Christ. Il fut vendu aux prêtres, aux scribes et aux pharisiens; pour signifier ce mystère on fait encore un triple signe de croix à ces paroles : Benedictum, adscriptum, ratam, ou pour montrer le prix de la vente, c'est-à-dire les trente deniers. On ajoute une double croix à ces paroles : Ut nobis corpus et sangins, etc., pour désigner la personne de Judas qui fut le vendeur et du Christ qui fut vendu. 3" La passion du Christ fut prédite dans la cène; pour désigner cette circonstance on fait encore deux croix, l'une pour la consécration du corps et l'autre pour la consécration du sang, et on dit dans l'un et l'autre cas : Benedixit. 4° La passion elle-même du Christ a eu lieu. De là pour représenter les cinq plaies du Christ on fait cinq fois le signe de la croix à ces paroles : Hostiam puram, hostiam sanctam, hostiam immaculatam, panem sanctum vitae aeternae et calicem salutis perpetuae. 5° On représente l'acte par lequel le corps du Christ fut étendu sur la croix, et l'effusion de son sang, et le fruit de la passion par un triple signe de croix que l'on fait à ces mots : Corpus et sanguinem sumpserimus, omni benedictione, etc. 6° On représente la triple prière qu'il a faite sur la croix : la première pour ses persécuteurs quand il dit : Mon père, pardonnez-leur; la seconde pour être délivré de la mort quand il s'est écrié : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné? la troisième qui se rapporte à l'acquisition de la gloire quand il a ajouté : Mon père, je remets mon esprit entre vos mains. Pour signifier cette triple prière on fait un triple signe de croix à ces mots : Sanctificas, vivificas, benedicis, etc. 7° On représente les trois heures pendant lesquelles il a été attaché sur la croix, c'est-à-dire depuis la sixième jusqu'à la neuvième heure -, et c'est pour les représenter qu'on fait un triple signe de croix à ces mots : Per ipsum, et cum ipso et in ipso. 8° On représente la séparation de l'âme du corps par les deux croix que l'on fait ensuite hors du calice. 9° On représente la résurrection qui a eu lieu le troisième jour, par trois croix que l'on fait à ces mots : Pax Domini sit semper vobiscum. — On peut aussi répondre plus brièvement que la consécration de ce sacrement, l'acceptation de ce sacrifice et ses fruits proviennent de la vertu de la croix du Christ. C'est pour cela que partout où l'on fait mention de l'une de ces choses le prêtre fait le signe de la croix.
34 Il faut répondre au quatrième, que le prêtre après la consécration ne fait pas le signe de la croix pour bénir et pour consacrer, mais seulement pour rappeler la vertu de la croix et le mode de la passion du Christ, comme on le voit d'après ce que nous avons dit (in solut. praec.).
35 Il faut répondre au cinquième, que les actions que le prêtre fait à la messe ne sont pas des gestes ridicules: car il les fait pour représenter quelque chose. En effet, le prêtre étend les bras après la consécration pour représenter que les bras du Christ ont été étendus sur la croix. Il lève les mains en priant, pour indiquer que sa prière est dirigée vers Dieu pour le peuple, d'après ces paroles de Jérémie ( Thren. iii, 41) : Elevons nos coeurs et nos mains vers le Seigneur qui règne dans le ciel. Et il est dit(Zùr. xvii, 11) : Que pendant que Moïse levait les mains, Israël était victorieux. S'il joint quelquefois les mains et qu'il s'incline, c'est l'attitude du suppliant qui prie avec humilité, et il montre par là l'humilité et l'obéissance avec laquelle Le Christ a souffert. Il joint les doigts après la consécration, c'est-à-dire il unit le pouce à l'index qui sont les deux doigts par lesquels il a touché le corps consacré du Christ, afin que si une parcelle s'est attachée aux doigts elle ne se perde pas; ce qui appartient au respect dû à ce sacrement.
36 Il faut répondre au sixième, que le prêtre se retourne cinq fois vers le peuple pour signifier que le Seigneur s'est manifesté cinq fois le jour de La résurrection, comme nous l'avons dit (quest. lv, art. 3, arg. 3). Ii salue sept fois le peuple, c'est-à-dire les cinq fois qu'il se tourne vers lui, et deux fois quand il ne se retourne pas: l'une avant la préface quand il dit : Dominus vobiscum, et l'autre en disant : Pax Domini sit semper vobiscum, pour désigner les sept dons de l'Esprit-Saint. L'évêque qui célèbre dans les fêtes dit la première fois qu'il salue : Pax vobis, parce que ce fut la parole que dit à ses disciples le Seigneur lui-même dont la personne est principalement représentée par l'évêque.
37 Il faut répondre au septième, que la fraction de l'hostie signifie trois choses : 1° la division même du corps du Christ qui eut lieu dans la passion; 2° la distinction du corps mystique selon les divers états ; 3° la distribution des grâces qui proviennent de la passion du Christ, comme le dit saint Denis (De coelest. hier. cap. 3). Par conséquent nous ne sommes pas autorisés par là à diviser le Christ lui-même.
38 Il faut répondre au huitième, que, comme le dit le pape Sergius (hab. De consecrat, dist. 2, cap. 22) : Le corps du Seigneur est divisé en trois parties : celle qu'on met dans le calice après l'avoir offerte montre le corps du Christ qui est ressuscité, c'est-à-dire le Christ lui-même et la bienheureuse Vierge, ou les autres saints s'il y en a qui soient dans le ciel avec leurs corps. La partie qui est mangée indique ceux qui sont encore voyageurs sur la terre, parce que ceux qui sont ici-bas font usage du sacrement et sont brisés par la souffrance, comme le pain qu'on mange est broyé par les dents. La partie qu'on laissait sur l'autel jusqu'à la fin de la messe indique le corps gisant dans le tombeau, parce que jusqu'à la fin des sièges les corps des saints seront dans leurs tombeaux, quoique leurs âmes soient dans le purgatoire ou dans le ciel. Mais ce rite n'est plus observé maintenant (1), car on ne conserve pas jusqu'à la fin de la messe une partie de l'hostie, à cause du péril que cela présentait. Cependant la signification des parties reste la même, et on l'a exprimée dans ces vers : Il y en a d'autres qui disent que la partie qu'on met dans le calice signifie ceux qui vivent en ce monde ; la partie qu'on conserve hors du calice signifie ceux qui sont pleinement heureux quant à l'âme et au corps, et la partie qu'on mange signifie les autres.
Hostia dividitur in partes, tincta beatos Pfenè, sicca notât vivos, servata sepultos.
39 Il faut répondre au neuvième, que par le calice on peut signifier deux choses : 1° La passion elle-même du Christ qui est représentée dans l'eucharistie, et en ce sens la partie qu'on met dans le calice signifie ceux qui sont encore participants aux souffrances du Christ. 2° Il peut signifier la jouissance des bienheureux qui est aussi figurée à l'avance dans ce sacrement. C'est pour cela que ceux dont les corps sont déjà dans la pleine béatitude sept signifiés par la partie qu'on met dans le calice. Et il est à remarquer qu'on ne doit pas donner au peuple cette partie, comme supplément de la communion, parce que le Christ n'a donné qu'au traître Judas du pain trempé.
310 Il faut répondre au dixième, que le vin en raison de son humidité lave; c'est pourquoi, après avoir reçu l'eucharistie, on prend du vin pour se laver la bouche, dans la crainte qu'il n'en reste quelques parties, ce qui est une marque de respect envers le sacrement. D'où il est dit (extra, De celebrat. Miss. cap. Ex parte) : Le prêtre doit toujours se mettre du vin dans la bouche, après qu'il a reçu le sacrement de l'eucharistie tout entier, à moins qu'on ne doive dire une autre messe le même jour, dans la crainte que dans le cas où il viendrait à avaler du vin il ne pût en célébrer une autre (2). Pour la même raison il fait verser du vin sur les doigts avec lesquels il a touché le corps du Christ.
(I) Cette partie était réservée pour communier les ministres ou les infirmes. Maintenant on se sert des hosties que l'on conserve dans le tabernacle. Le concile de Trente s'exprime ainsi au sujet de cette coutume (sess, iiii, cap. G) : Consuetudo asservandi in sacrario sanctam eucharistiam adeo antiqua est, ut eam soeculum etiam JMcoeni concilii agnoverit. Quare sancta haec synodus retinendum omnino salutarem hanc, et necessarium morem statuit.
(2) Celui qui a le droit de biner et qui a pris les ablutions, ne peut dire une seconde messe qu'autant qu'il résulterait de graves inconvénients s'il s'abstenait de le faire.
311 Il faut répondre au onzième, que la vérité doit répondre à la figure sous un rapport ; c'est pour cela qu'on ne doit pas réserver pour le lendemain une partie de l'hostie consacrée dont le prêtre, les ministres ou même le peuple communie. C'est ce qui a fait décider (habet. De consecr. dist. 2, cap. Tribus gradibus, Demens I papa, epist, ii) qu'on offrirait sur l'autel autant d'holocaustes qu'il en,faudrait pour les besoins du peuple; que s'il en reste, on ne doit pas les réserver pour le lendemain, mais les clercs doivent avoir soin de les consumer avec crainte et tremblement. Cependant comme on doit recevoir tous les jours ce sacrement, tandis qu'on ne mangeait pas tous les jours l'agneau pascal, il faut conserver d'autres hosties consacrées pour les malades. Ainsi on dit (in ead. dist. cap. 93) : Qu'un prêtre tienne toujours l'eucharistie prête, pour que, quand quelqu'un est malade, il le communie immédiatement dans la crainte qu'il ne meure sans la communion (1).
312 Il faut répondre au douzième, que dans la célébration solennelle de la messe il faut qu'il y ait plusieurs personnes. D'où le pape Soter dit (Décret. m, ut hab. De consecr. dist. 1, cap. 61) : Il a été statué qu'aucun des prêtres n'ait la présomption de célébrer la messe solennelle à moins qu'il n'y ait là deux personnes pour lui répondre et qu'il ne fasse la troisième; parce que, puisqu'il dit au pluriel : Dominus vobiscum, et que dans la secrète il dit : Orate pro me, il convient qu'on réponde à son salut. C'est pour cela que, pour plus de solennité, on lit au même endroit que l'évêque doit célébrer les messes solennelles avec plusieurs ministres. Cependant dans ' les messes privées il suffit d'avoir un saint ministre (2) qui représente le peuple catholique tout entier, au nom duquel il répond au pluriel au prêtre (3).
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1 Il semble qu'on ne puisse pas suffisamment obvier aux inconvénients qui se présentent à l'égard de la célébration du sacrement de l'autel en observant les statuts de l'Eglise. Car il arrive quelquefois qu'un prêtre, avant la consécration ou après, meurt ou devient aliéné, ou qu'il se trouve empêché par une autre infirmité de pouvoir recevoir le sacrement et d'achever sa messe. U semble donc qu'il ne puisse remplir le statut qui ordonne au prêtre qui consacre de communier à son sacrifice.
Il arrive quelquefois qu'un prêtre, avant la consécration ou après, se rappelle qu'il a mangé ou bu quelque chose, ou qu'il est dans l'état de péché mortel, ou qu'il a encouru une excommunication dont il n'avait pas auparavant la mémoire. Il est donc nécessaire que celui qui en est là pèche mortellement en agissant contre un statut de l'Eglise, soit qu'il communie, soit qu'il ne communie pas.
(t) Le concile de Trente a ainsi condamné ceux qui blâmaient cet usage (sess, xiii, can. 7) : Si quis dixerit non licere sacram eucharistiam in sacrario reservari : sed statim post consecrationem adstantibus necessario distribuendam ; aut non licere, ut illa ad infirmos honorifice deferatur; anathema sit.
(2) Il est absolument nécessaire d'avoir au moins un répondant ou servant : Certum est apud omnes, dit saint Liguori, esse mortale celebrare sine ministro (lib. vi, n° 391). On excepte le cas où il s'agirait de dire la messe pour donner le saint viatique à un moribond, et celui où le sacrifice étant commencé, le servant se retirerait. On devrait continuer même quand on ne serait pas au canon. Une femme ne peut servir à l'autel ; dans le cas de nécessité il vaudrait mieux célébrer seul. On permet aux femmes de répondre de leur place on d'un lieu éloigné, mais elles ne peuvent présenter l'eau et le vin au prêtre.
(3) Le concile de Trente a ainsi anathématisé ceux qui attaquent les cérémonies de la messe (sess, xxii, can. 7) : Si quis dixerit caeremonias, vestes et externa signa, quibus in missarum celebratione Ecdesia catholica utitur, irritabula impietatis esse magis quàm officia pietatis; anathema sit.
2 Il arrive quelquefois qu'une mouche, ou une araignée, ou un animal venimeux tombe dans le calice après la consécration; ou bien le prêtre apprend qu'une personne malveillante a mis du poison dans le calice pour le faire périr. Dans ce cas, s'il prend le vin consacré, il paraît pécher mortellement en se tuant ou en tentant Dieu. De même, s'il ne le prend pas, il pèche en agissant contre un statut de l'Eglise. Il semble donc être perplexe et soumis à la nécessité de pécher, ce qui répugne.
3 Il arrive quelquefois que par la négligence du ministre on ne met pas d'eau dans le calice ou on ne met pas de vin, et que le prêtre s'en aperçoit. Dans ce cas il paraît donc encore être perplexe, soit qu'il reçoive le corps sans le sang, ce qui produit un sacrifice qui est en quelque sorte imparfait, soit qu'il ne prenne ni le corps, ni le sang.
4 Il arrive quelquefois que le prêtre ne se rappelle pas avoir dit les paroles de la consécration, ou même d'autres que Ton prononce dans la célébration de ce mystère. Il semble donc pécher alors, soit qu'il réitère sur la même matière les paroles qu'il avait peut-être déjà dites, soit qu'il fasse usage du pain et du vin non consacrés, comme s'ils Tétaient.
5 Il arrive quelquefois qu'à cause du froid le prêtre laisse échapper l'hostie dans le calice, soit avant l'avoir rompue, soit après. Dans ce cas il ne peut donc remplir le rite de l'Eglise, soit au sujet du fractionnement de l'hostie, soit à l'égard de ce que la troisième partie doit être seule mise dans le calice.
6 Il arrive quelquefois que par la négligence du prêtre le sang du Christ est répandu, ou que le prêtre vomit le sacrement qu'il a reçu, ou encore que les hosties consacrées sont conservées si longtemps qu'elles pourrissent, ou qu'elles sont mangées par les rats, ou qu'elles se perdent d'une manière quelconque. Dans toutes ces circonstances il ne semble pas qu'on puisse témoigner à ce sacrement le respect qu'on lui doit d'après les statuts de l'Eglise. Il ne semble donc pas qu'on puisse obvier à ces inconvénients ou à ces périls en observant les statuts de l'Eglise.
20 Mais c'est le contraire. Comme Dieu, l'Eglise n'ordonne rien d'impossible.
CONCLUSION. — On peut obvier à tous les inconvénients qui se présentent à l'égard de l'eucharistie, en prenant garde qu'ils ne se présentent, ou en les corrigeant, quand ils ont lieu, ou du moins en faisant pénitence.
21 Il faut répondre qu'on peut obvier de deux manières aux périls ou aux inconvénients qui se présentent à l'égard de l'eucharistie : 4° en prenant des précautions pour que le péril n'arrive pas; 2° en travaillant, si le péril se présente, à le corriger, soit en y apportant remède, soit du moins en faisant pénitence des négligences que Ton a pu commettre à l'égard de ce sacrement.
31 Il faut répondre au premier argument, que si le prêtre vient à mourir ou à être frappé par une infirmité grave avant la consécration du corps et du sang du Seigneur, il n'est pas nécessaire qu'il soit remplacé par un autre. Mais si cela lui arrive lorsque la consécration est commencée, par exemple après la consécration du corps et avant la consécration du sang, ou encore après que l'un et l'autre sont consacrés, la célébration de la messe doit être achevée par un autre prêtre. C'est pourquoi il est dit (Decr. vii, quaest. 1, cap. Nihil, in Tolet. conc, viii, can. 2) : Nous avons pensé qu'il était convenable lorsque les prêtres ont consacré les mystères sacrés dans le temps de In messe, s'il leur arrive une infirmité qui ne leur permette pas d'achever le mystère, il soit libre à l'évêque ou à un autre prêtre (1) d'achever la consécration de l'office commencé. Car on ne peut donner aux mystères commencés d'autre supplément que la bénédiction complète du prêtre qui les commence ou qui les continue; parce qu'ils ne peuvent être parfaits qu'autant qu'ils sont accomplis dans un ordre parfait. Car puisque nous sommes tous un dans le Christ, la diversité des personnes ne produit rien de contraire, là où l'unité de foi représente l'efficacité de l'action. Mais de peur que ce qu'on accorde à l'infirmité de la nature ne dégénère en abus, qu'aucun ministre ou qu'aucun prêtre, à moins d'une nécessité évidente, n'ait la présomption d'abandonner absolument les mystères, lorsqu'ils sont commencés et qu'ils ne sont pas achevés. Si quelqu'un a la témérité de le faire, il encourra la sentence de l'excommunication (2).
32 Il faut répondre au second, que, dès qu'une difficulté se présente, on doit toujours prendre le parti qui offre le moins de péril. Or, ce qu'il y a de plus dangereux à l'égard de l'eucharistie, c'est de laisser ce sacrement imparfait, parce qui c'est un horrible sacrilège. Ce qui l'est moins, c'est ce qui se rapporte à la qualité de celui qui le reçoit. C'est pourquoi si un prêtre, après avoir commencé la consécration, se rappelle qu'il a mangé ou qu'il a bu, il doit néanmoins achever le sacrifice et prendre le sacrement. De même, s'il se rappelle qu'il a commis un péché, il doit s'en repentir, prendre la résolution de s'en confesser et de satisfaire, et alors il recevra le sacrement non d'une manière indigne, mais avec fruit. La même raison existe, s'il se souvient qu'il est sous une excommunication quelconque. Car il doit prendre la résolution de demander humblement l'absolution, et alors il l'obtiendra par Jésus-Christ, le pontife invisible, relativement à cet acte, pour qu'il achève les mystères divins. Mais si avant la consécration il se rappelle l'une ou l'autre de ces choses, je croirais plus sûr, principalement dans le cas où il aurait mangé, ou dans le cas d'excommunication, délaisser la messe sans l'achever, à moins qu'il n'eût à redouter un grave scandale (3).
33 Il faut répondre au troisième, que si une mouche ou une araignée vient à tomber dans le calice avant la consécration, ou qu'on découvre qu'on y a jeté du poison, on doit verser le vin qui y est, purifier le calice et ensuite y mettre de l'autre vin pour le consacrer. Mais si l'un de ces accidents arrive après la consécration, on doit prendre l'animal avec précaution, le laver et le brûler avec soin, et on doit jeter l'ablution avec les cendres dans la piscine. Si on découvre qu'on y a mis du poison, on ne doit le prendre d'aucune manière ni le donner aux autres, dans la crainte que le calice de vie ne devienne mortel ; mais on doit le conserver avec soin dans un vase convenable pour cela; et pour que le sacrement ne reste pas imparfait, on doit mettre de l'autre vin dans le calice et ensuite reprendre à la consécration du sang et achever le sacrifice.
(1) Le prêtre qui se trouve là est obligé, à défaut d'autre ministre, d'achever le saint sacrifice lors même qu'il ne serait plus àjenn, et qu'il serait excommunié et irrégulier. Eliani sacerdos excommunicatus atque irregularis supplere debet, si alii desint, et ipte possit sine gravissimo incommodo, dit saint Liguori (lib. vi, n0 535).
(2) Si quis extra casus necessitatis integra sacramenta non sumpserit, gravissimè peccat, disent les rubriques.
(3) Les rubriques disent aussi : Ante consecrationem, si non timetur scandalum, debet missam incoeptam deserere. Mais il nous semble qu'il y a toujours danger de scandaliser, ne serait-ce que le servant lui-même. Ainsi, comme le dit M. de la Luzerne, du princi] e généralement adopté par les théologiens, qu'il vaut mieux continuer la messe que de scandaliser les fidèles, résulte cette conséquence à laquelle se refusent quelques-uns d'entre eux, que lorsque la messe est commencée on ne doit jamais l'interrompre pour aller confesser le péché dont on se ressouvient (lnstr. sur le rituel de Langres, ch. vi, art. 3).
34 Il faut répondre au quatrième, que si un prêtre, avant la consécration du sang et après la consécration du corps, s'aperçoit qu'il n'y a pas devin ou qu'il n'y a pas d'eau dans le calice, il doit en mettre immédiatement et consacrer. Mais si après les paroles de la consécration il s'aperçoit qu'il n'y a pas d'eau, il doit néanmoins continuer, parce que l'eau, comme nous l'avons dit (quest. lxxiv, art. 7), n'est pas nécessaire au sacrement. Cependant on doit punir celui qui fait cette faute par négligence (1). Mais on ne doit d'aucune manière mêler de l'eau au vin qui est consacré, parce qu'il s'ensuivrait la corruption du sacrement pour une partie, comme nous l'avons dit (quest. lxxvii, art. 8). Si on s'aperçoit, après les paroles de la consécration, qu'on n'a pas mis de vin dans le calice, et qu'on le voie avant de prendre le corps, on doit ôter l'eau qui est dans le calice, y mettre du vin avec de l'eau (2), et reprendre aux paroles de la consécration du sang. Si on ne s'aperçoit de cette erreur qu'après avoir pris le corps, il faut prendre une nouvelle hostie et la consacrer de nouveau simultanément avec le sang. Je dis qu'on doit agir ainsi, parce que si l'on ne prononçait que les paroles de la consécration du sang, on n'observerait pas l'ordre de consécration qu'on doit observer, et, comme le dit le concile de Tolède (cit. in resp. ad 1), les sacrifices ne peuvent paraître parfaits qu'autant qu'ils sont accomplis dans un ordre parfait. D'ailleurs si on commençait à la consécration du sang, et qu'on ne répétât pas toutes les paroles qui suivent, ce ne serait pas convenable s'il n'y avait pas d'hostie consacrée, puisque dans ces paroles il y a des choses que l'on doit dire et que l'on doit faire non-seule- ment à l'égard du sang, mais encore à l'égard du corps (3). On doit á la fin prendre de nouveau l'hostie consacrée et le sang, quoiqu'on ait déjà pris auparavant l'eau qui était dans le calice : parce que le précepte qui ordonne de ne pas laisser le sacrement imparfait ou de le recevoir est d'un plus grand poids que le précepte qui oblige à le recevoir à jeun, comme nous l'avons dit (quest. lxxx, art. 8).
35 Il faut répondre au cinquième, que, quoique le prêtre ne se rappelle pas avoir dit quelques-unes des paroles qu'il a dû dire, il ne doit pas pour cela se troubler l'esprit. Car celui qui dit beaucoup de choses ne se rappelle pas tout ce qu'il a dit : à moins que par hasard en disant une chose, on la perçoive comme une chose dite, parce qu'alors elle devient l'objet de la mémoire. Par conséquent si on pense attentivement à ce que l'on dit, sans penser cependant qu'on le dit, on ne se rappelle pas beaucoup dans la suite qu'on l'a dit. Car une chose ne devient l'objet de la mémoire qu'autant qu'on la perçoit à titre de chose passée, comme le dit Aristote (De tnem. lib. i, cap. 1). Si cependant le prêtre croit qu'il est probable qu'il a omis quelque chose, dans le cas où ces choses ne sont pas nécessaires pour le sacrement, je ne pense pas qu'on doive pour cela les reprendre en changeant l'ordre du sacrifice, mais on doit passer outre. Dans le cas où il serait certain qu'il a omis quelques-unes des choses qui sont nécessaires pour le sacrement, telles que la forme de la consécration; puisque la forme de la
(1) On croit communément qu'il y a péché mortel à négliger de mettre de l'eau dans le calice avec le vin pour la consécration.
(2) On doit offrir le calice au moins mentalement, et consacrer en commençant à ces mots, gimili modo, sans répéter ni les prières, ni les cérémonies qui ont été faites. D'après le missel romain on fait la même chose quand on a mis daqsle calice la parcelle qu'on y met avant l'agnus
Dei. Dans ce cas le célébrant doit prendre, immédiatement après la consécration sous les deux espèces, l'eau qui contient la parcelle de l'hostio qui est consacrée.
(3) On peut cependant omettre la consécration sous l'espèce du pain, quand on ne peut la faire sans scandale. Alors, dit la rubrique, le célébrant se contentera d'offrir et de consacrer du vin avec de l'eau.
consécration est nécessaire au sacrement, comme la matière, il semble qu'on doive faire ce que nous avons dit(in solut. praec.) quand la matière fait défaut; c'est-à-dire qu'on doive reprendre la forme de la consécration (1), et répéter tout le reste par ordre, de manière que l'ordre du sacrifice ne soit pas changé.
36 Il faut répondre au sixième, que l'on rompt l'hostie consacrée et qu'on en met une partie dans le calice pour signifier le corps mystique, comme on y mêle de l'eau pour signifier le peuple. C'est pourquoi l'omission de ces choses ne rend pas le sacrifice imparfait (2), et par conséquent il n'est pas nécessaire pour cela de réitérer quelque chose à l'égard delà célébration de ce sacrement.
37 Il faut répondre au septième, que, comme il est dit (De consecrat, dist. 2, cap. 27, ex decret. vi Pii I pap.) : Si par négligence on laisse tomber du sang sur la table qui adhère à la terre, on le léchera avec la langue, et on raclera la table. —Mais s'il n'y a pas de table, on radera la terre et on la jettera au feu, et on cachera les cendres dans l'autel; et le prêtre fera quarante jours de pénitence. S'il est tombé une goutte du calice sur l'autel, que le ministre lèche cette goutte et qu'il se repente trois jours. Si elle tombe sur le linge de l'autel et qu'elle parvienne à la seconde toile, qu'il fasse pénitence quatre jours. Si elle pénètre jusqu'à la troisième toile, que sa pénitence soit de neuf jours. Si elle pénètre jusqu'à la quatrième, qu'elle soit de vingt jours; que le ministre lave trois fois les linges que la goutte a touchés, en mettant dessous le calice, et qu'il prenne l'eau dans laquelle on les a lavés et qu'on la mette auprès de l'autel. Le ministre pourrait aussi la boire, s'il n'avait pas trop de répugnance. Il y en a aussi qui coupent cette partie des linges (3), qui la brûlent et qui déposent les cendres dans l'autel ou la sacristie. On ajoute aussi (ibid. cap. 28), d'après le vénérable Bède (Lib. de remed. peccat, cap. De ebrietate) : Si par ivresse ou par gourmandise (4) quelqu'un venait à vomir l'eucharistie, qu'il fasse pénitence pendant quarante jours, si c'est un laïc; pendant soixante-dix jours, s'il est clerc, moine, diacre ou prêtre; quatre-vingt-dix, si c'est un évêque, sept jours seulement si cet accident est arrivé par suite d'une infirmité. On lit encore d'après un concile d'Arles (ead. dist. cap. 95) : Si l'on ne garde pas bien le sacrement et qu'un rat ou un autre animal le mange, on fera pénitence quarante jours. Si on vient à le perdre dans l'église ou qu'on en laisse tomber une partie et qu'on ne la trouve pas, qu'on fasse pénitence trente jours. Le prêtre paraît mériter la même pénitence quand par sa négligence les hosties consacrées viennent à se corrompre. Pendant les jours que dure sa pénitence, il doit jeûner et s'abstenir de communier. Mais, selon les diverses circonstances de l'acte et de la personne, on peut diminuer cette pénitence ou y ajouter. Toutefois on doit observer que partout où les espèces se trouvent entières, on doit les conserver avec respect ou même les prendre; parce que, tant que les espèces subsistent, le corps du Christ subsiste là, comme nous l'avons dit (quest. lxxvii, art. 5). Mais les choses dans lesquelles on les trouve doivent être brûlées, si on peut le faire commodément, et on doit mettre les cendres dans la sacristie, comme nous l'avons dit à l'égard de ce qu'on enlève en raclant la table (hic sup.).
(1) Los rubriques du missel romain s'expriment presque dans les mêmes termes que saint Thomas : Si celebrans non recordatur se dixisse ea quae in consecratione communiter dicuntur, non debet propterea turbari. Si tamen certo ei constat se omisisse aliquid eorum quae sunt de necessitate sacramenti, id est formam consecrationis, seu partem, résumât ipsam formam, et caetera prosequatur per ordinem. Si vero valde probabiliter dubitat se aliquid essentiale omisisse, iteret formam saltem sub tacita conditione. Si autem non sunt de necessitate sacramenti, non résumât, sed procedat alterius.
(2) Mais si cette omission a lieu par négligence, ou ne peut l'excuser de péché mortel.
(3) Il suffit de la laver, et on jette l'eau dans la piscine. Si l'hostie tombe à terre, on couvre l'endroit avec quelque chose de propre, et après la communion ou après la messe, on le râde légèrement , on le lave et on jette la poussière dans la piscine.
(4) C'est-à-dire si après la communion on commettait un tel excès dans le boire ou le manger qu'on vint à vomir,...
1680
III Pars (Drioux 1852) 1665