Premières Catéchèses S. J-Paul II 1978-79 27679

27 juin 1979 PIERRE ET PAUL, TEMOINS DE L'AMOUR DU CHRIST

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1. Pretiosa in conspectu Domini mors sanctorum Ejus. (Elle a du prix aux yeux du Seigneur la mort de ses amis) (
Ps 116,15).

Permettez-moi de commencer par ces paroles du Psaume 116 la méditation d'aujourd'hui que je voudrais consacrer aux saints fondateurs et patrons de l'Eglise de Rome.

C'est bientôt le 29 juin, jour où l'Eglise tout entière mais surtout l'Eglise de Rome évoque les saints apôtres Pierre et Paul. Cette célébration rappelle pour l'Eglise de Rome le jour de leur mort. Le jour qui les a unis au Seigneur dont ils attendaient la venue, observaient la loi et dont ils ont reçu la couronne de la vie (cf. 2Tm 4,7-8 Jc 1,12).

Le jour de la mort a été pouf eux le commencement de la vie nouvelle. C'est le Seigneur lui-même qui leur a révélé ce commencement par sa résurrection dont ils sont devenus, par leurs paroles, leurs oeuvres et leur mort, les témoins. Et tout cela — les paroles, les oeuvres et la mort de Simon de Bethsaïde que le Seigneur appela Pierre, et de Saul de Tarse qui, après conversion prit le nom de Paul — constitue comme un complément à l'Evangile du Christ, sa pénétration dans l'histoire de l’humanité, dans l’histoire du monde, et aussi dans l'histoire de cette ville. Et il y a vraiment de quoi méditer en ces jours que le Seigneur, par la mort de ses Apôtres, nous permet de remplir du souvenir de leur vie.

Felix per omnes festum mundi cardines

Apostolorum praepoollet alacriter,

Petri beati, Pauli sacratissimi,

Quos Christus almo consecravit sanguine,

Ecclesiarum deputavit principes

(Hymnum ad officium lectionis)

2. Lorsque le Christ, après la Résurrection, eût avec lui cet étrange colloque, dialogue décrit par l’évangéliste Jean, Pierre ne savait certainement pas que c'était précisément ici — dans la  Rome de Néron — que se seraient accomplies les paroles qu'il avait entendues alors et les paroles que lui-même avait prononcées. Le Christ lui demanda par trois fois : M'aimes-tu ? Et Pierre, par trois fois, répondit oui. Même si la troisième fois, Pierre fut peiné (Jn 21,17) comme le remarque l’évangéliste. Certains, pensant à la cause de ce chagrin, supposent qu'il est dû au triple reniement rappelé à Pierre par la troisième question du Christ. De toute façon, après la troisième réponse où Pierre, non seulement garantit son amour, mais fait humblement allusion à ce que le Christ lui-même savait à ce propos : Seigneur, tu sais que je t'aime (Jn 21,15), après cette troisième réponse, viennent les paroles qui devaient s'accomplir, précisément, ici, à Rome. Le Seigneur dit :Quand tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture, et tu allais où tu voulais ; quand tu seras devenu vieux, tu étendras les mains, un autre te nouera ta ceinture et te mèneras où tu ne voudrais pas (Jn 21,18). Ces paroles mystérieuses peuvent être interprétées de différentes façons. Cependant, l'évangéliste en suggère le sens exact lorsqu'il ajoute que par elles le Christ indique à Pierre le genre de mort par lequel il devait glorifier Dieu (Jn 21,19). C'est pourquoi, le jour de la mort de l'Apôtre, que nous célébrerons après-demain, nous rappelle aussi l'accomplissement de ces paroles. Tout ce qui eut lieu avant — tout l'enseignement apostolique et le service à l'Eglise en Palestine, puis à Antioche, et enfin à Rome — tout cela constitue l'accomplissement de cette triple réponse : Seigneur, tu sais que je t'aime (Jn 21,15). Oui, tout cela, jour après jour, année après année, avec toutes les joies et les exaltations de l'âme de l'Apôtre lorsqu'il voyait la cause de l'Evangile grandir dans les âmes, mais aussi avec toutes les inquiétudes, les persécutions et les menaces — en commençant par celle de Jérusalem, quand Pierre fut incarcéré sur l'ordre d'Hérode jusqu'à la dernière, à Rome, quand il fut incarcéré sur l'ordre de Néron. Mais tandis que la première fois, il fut libéré par l'ange du Seigneur, la seconde, il n'en fut rien. C'est que probablement avait été suffisamment accomplie, par la vie et le ministère de Pierre, la mesure terrestre de l'amour promis au Maître. Car, l'autre partie des paroles prononcées jadis pouvait alors s'accomplir : … Un autre te nouera ta ceinture et te mènera où tu ne voudrais pas (Jn 21,18).

Selon la tradition, Pierre est mort sur la croix comme le Christ, mais, conscient de ne pas être digne de mourir comme le Maître, il demande qu'on le crucifie la tête en bas.

3. Paul est venu à Rome en prisonnier, après avoir fait recours à César contre la sentence de condamnation prononcée en Palestine (cf. Ac Ac 25,11). Il était citoyen romain et avait droit à un tel recours. Il est donc probable qu'il ait passé les deux dernières années de sa vie à Rome, sous Néron. Il ne cessa pas d'enseigner par la parole et les écrits (par les lettres) mais sans doute n'a-t-il pas pu quitter la ville. Ses voyages missionnaires qui l'avaient conduit dans les principaux centres du monde méditerranéen s'étaient achevés. C'est ainsi que s'accomplit l'annonce du Christ : Cet homme m'est un instrument de choix pour porter mon nom devant les païens (Ac 9,15).

Un peu plus de trente ans après la mort du Christ, après la Résurrection et l'Ascension au Père, la région de la mer Méditerranée et donc toute la région de l'empire s'était peuplée des premiers chrétiens. Et c'était, en grande partie, le fruit de l'activité missionnaire de l'Apôtre des gentils. Et si, dans l'exercice de son ministère, il avait toujours approuvé le désir de s'en aller et d'être avec le Christ (Ph 1,23), c'est justement à Rome que ce désir s'est réalisé.

Le Seigneur l'envoya à Rome à la fin de sa vie pour qu'il soit le témoin du ministère de Pierre non seulement parmi les Juifs mais aussi parmi les païens et pour qu'il y apporte le témoignage vivant du développement de l'Eglise jusqu'aux confins de la terre (cf. Ac l, 8) c'est-à-dire de son universalité. Le Seigneur a fait en sorte que lui, Paul, Apôtre inlassable et serviteur de cette universalité passe les dernières années de sa vie, ici, à Rome, près de Pierre qui, comme un rocher, s'est planté en ce lieu pour être le solide point de référence de cette universalité.

O Roma felix, quae tantorum principum

Es purpurate pretioso sanguine,

Non laude tua, sed ipsorum meritis

Excellis omnem mundi pulchritudine.

(Hymnum ad vesperas)

4. A l'approche du 29 juin, fête des saints Apôtres Pierre et Paul, un grand nombre de pensées assaillent l'esprit et beaucoup de sentiments, le coeur. Ce qui s'accroît surtout, c'est le besoin de prier pour que le ministère de Pierre soit bien compris dans l'Eglise de notre temps, et pour que s'élargisse toujours plus la dimension de l'universalité missionnaire que saint Paul a apportée dans l'histoire de l'Eglise de Rome, en passant, ici, en captivité, les dernières années de sa vie.

Et que le Seigneur qui a promis à Pierre de bâtir sa propre Église sur cette pierre continue d'être clément à l'égard de cette pierre qui s'est insérée dans le terrain de la ville éternelle, devenu fertile grâce au sang de ses fondateurs.






4 juillet 1979 L'EGLISE DE PIERRE ET PAUL

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La semaine dernière l'Église de Rome a vécu de grandes heures qui méritent d'être évoquées devant Dieu et devant les hommes. Devant Dieu pour lui exprimer notre reconnaissance et lui renouveler notre confiance. Devant les hommes pour répondre au désir de leurs coeurs de s'unir et de s'ouvrir les uns aux autres en de tels moments. Pour la première fois, moi qui ne suis ni de cette ville ni de cette terre, j'ai pu vénérer les saints apôtres Pierre et Paul, ici, en ce lieu d'où le Seigneur les a rappelés à lui, le jour consacré au souvenir de leur glorieux martyre. Je le faisais aussi lorsque j'étais dans ma patrie pour manifester l'unité de l'Eglise de Pologne avec Pierre qui rassemble, au sein de l'Église catholique, tout le peuple de Dieu. Mais ici, au coeur même de l'Église, le mystère de cette vocation sans pareil qui a conduit Pierre du lac de Génésareth jusqu'à Rome, et, sur ses traces, Paul de Tarse, nous parle avec toute la force de la réalité historique.



Les sacrifices de Pierre et de Paul

C'est avec une grande émotion qu'au soir du 28 juin, nous avons récité les premières vêpres de la fête des deux saints patrons. Puis, après la bénédiction des palliums, symbole de l'unité de l'Église universelle avec le siège de Pierre, nous nous sommes rendus là où se trouvent les saintes reliques de l'Apôtre, autrefois ensevelies ici et que les savants soumettent aujourd'hui à une nouvelle étude.

Comme il nous parle cet autel élevé du centre de la basilique et sur lequel le successeur de saint Pierre célèbre l'Eucharistie en sachant que non loin de cet autel, Pierre, crucifié, a offert sa vie en sacrifice en union avec le Christ crucifié sur le calvaire et ressuscité !

Le même jour, selon la Tradition, le Seigneur a accueilli le sacrifice de saint Paul. Et il n'y eut pas seulement les saints Pierre et Paul. La liturgie du 30 juin commémore tous les martyrs de l'Église qui, ici, à Rome, au temps de Néron, ont subi de sanglantes persécutions. D'anciens historiens, tel Tacite (Annales XV, 45), en témoignent, ainsi que des pères apostoliques, tel Clément de Rome (Ad. Cor. 5-6). Et il ne s'agissait pas de la dernière persécution mais de la première, car il y en a eu d'autres jusqu'à l'époque de Dioclétien, au début du IV° siècle, et jusqu'au temps de Julien l'Apostat, vers la fin de ce IV° siècle.

L'Église de Rome est profondément enracinée dans ces témoignages. Ce siège qui a près de 2000 ans a reçu non seulement le baptême de l'eau mais aussi le baptême du sang des martyrs dont la voix est plus éloquente que celle d'Abel (
He 12,24).

Nous tous qui vivons dans la frénésie de la civilisation moderne, dans l'inquiétude de la société actuelle, nous devons faire ici une halte et méditer sur la naissance de cette Église, devenue, par la volonté du Seigneur, le centre et la capitale d'une aussi grande mission : l'Église vers laquelle marchent tant d'Églises qui y trouvent le fondement de leur unité.



Romaine et universelle

2. Au souvenir des événements qui ont marqué les débuts de l'Église de Rome, fondée par Dieu sur Pierre (qui signifie pierre, rocher) se sont ajoutés, la semaine dernière, d'autres événements importants qui montrent combien se développe, dans l'histoire, ce siège destiné à servir l'unité des chrétiens au sein d'une Église à la fois catholique et apostolique.

Nous avons eu, en effet, la joie d'ajouter solennellement 15 nouveaux membres au collège des cardinaux de l'Église de Rome. Parmi eux, l'un demeure in petto, en attendant que la Providence divine nous permette d'en révéler le nom. Les autres, vous les connaissez. Cette cérémonie a été un renouvellement de la tradition millénaire de l'Église de Rome et elle est d'une grande importance non seulement pour la stabilité de l'Église mais aussi pour comprendre commet il se doit sa caractéristique à la fois universelle et locale.

Notre église locale de Rome est liée à la ville comme y avait été lié, il y a presque vingt siècles, l’apôtre Pierre. Après Pierre, l'Église de Rome a élu successivement ses propres évêques pour qu'ils y exercent leur ministère pastoral ; et elle l'a fait d'une manière adaptée aux moyens et aux besoins de chaque époque.

L'institution du Sacré Collège remonte à une tradition qui veut que l'évêque de Rome soit élu par des représentants du clergé de Rome. Et ces électeurs romains qui, déjà alors, constituaient un important collège dans la vie de l'Église, ont créé l'institution qui, depuis près de 1000 ans, garantit la succession sur le siège de Saint-Pierre. Une succession qui a un sens non seulement pour l'Église locale de Rome mais aussi pour l'Église universelle. Et c'est là un sens-clé puisque le Christ a conféré précisément à Pierre le pouvoir des clés. Au cours des dernières années, et surtout sous le pontificat de Paul VI, le Sacré Collège s'est agrandi et internationalisé. Il compte actuellement 70 cardinaux d'Europe, 40 d'Amérique du Nord, du Centre et du Sud ; 12 d'Afrique ; 10 d'Asie et 3 d'Australie et d'Océanie. Ils occupent tous des postes de responsabilité, soit comme pasteurs d'importantes églises locales (diocèses), soit comme présidents des principaux dicastères de la Curie romaine. Ils sont en même temps les successeurs de ces anciens électeurs qui provenaient du clergé romain et choisissaient l’évêque de Rome. Par conséquent, avec le cardinalat, ils reçoivent le titre de l'un des diocèses suburbicaires ou de l'une des Églises de Rome. Ainsi le Sacré Collège renferme et manifeste les deux dimensions caractéristiques de l'Église, la dimension locale et la dimension universelle. L'Église bâtie sur Pierre est romaine dans ces deux dimensions.



A Jésus-Christ, roi des siècles

3. C'est ainsi que la semaine dernière, nous nous sommes familiarisés avec la réalité de l'Église, avec son mystère et avec son histoire à laquelle s'est ajoutée, à nos yeux, une nouvelle étape. Si nous reparlons aujourd'hui de ces événements, c'est pour vous dire l'intensité avec laquelle nous les avons vécus. A l'exemple de la Mère du Christ, il faut garder dans son coeur (cf. Lc Lc 2,51) de tels événements et, le moment voulu, les extérioriser pour en renforcer l'importance intérieure. Je me tourne une fois de plus vers les membres du Sacré Collège et je recommande chacun d'eux à vos prières, à la prière de toute l'Église.

A Jésus-Christ roi des siècles (1Tm 1,17) je confie l'Église édifiée sur les fondements des apôtres et des prophètes (Ep 2,20), l'Église de Rome fondée sur Pierre et liée, dès le commencement, au souvenir de l'Apôtre des nations.






12 juillet 1979 LE SERVICE APOSTOLIQUE DE LA CURIE ROMAINE

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1. Je veux revenir aujourd'hui encore sur la grande fête que l'Église romaine célèbre, chaque année, le 29 juin, pour commémorer le martyre de ses saints patrons, les apôtres Pierre et Paul.

La commémoration de ces Apôtres fait revivre dans notre coeur non seulement l'instant de leur mort pour le Christ, mais aussi toute leur vie d'Apôtres. Bien qu'éloignée dans le temps, leur vie, tout entière consacrée au témoignage évangélique et à l'instauration du royaume de Dieu sur la terre, reste pour nous toujours actuelle et vivante. Les deux Apôtres sont aux yeux de notre esprit, des personnages réels, ils s'expriment par leurs lettres, par leurs oeuvres et dans les actes des Apôtres. Nous pouvons suivre, du dehors, les événements auxquels ils ont participé pendant leur vie, mais en même temps, nous pouvons suivre aussi leur vie intérieure, et y trouver toujours un modèle vivant de cette sequela Christi à laquelle nous sommes tous appelés.

Je voudrais attirer votre attention sur le détail suivant : les Apôtres avaient de nombreux assistants et collaborateurs qui rendaient possible et leur facilitaient l'accomplissement des tâches liées à l'annonce de l'Evangile. Nous connaissons les noms de beaucoup de ces disciples et assistants-Apôtres, surtout grâce aux lettres de saint Paul. Certains sont commémorés dans le martyrologe ou dans le calendrier liturgique des saints.



Collaborateurs des Apôtres

2. Cet aspect des origines de l'Eglise nous permet de parcourir 2000 ans d'histoire pour arriver à notre époque. L'accomplissement de la mission apostolique, surtout du ministère de Pierre, a eu besoin à chaque époque, de nombreux collaborateurs. Notre époque aussi les exige, conformément aux besoins de notre temps où l'Église doit accomplir sa mission évangélique de salut. Je profite aujourd'hui de cette rencontre avec vous pour m'adresser à tous ceux qui, ici, à Rome, collaborent avec le successeur de Pierre pour le bien de l'Église romaine et universelle. Je le fais pour des motifs théologiques. La récente fête des saints Apôtres nous invite en effet à cette réflexion ; je le fais aussi pour des motifs personnels : il est juste que j'exprime ma reconnaissance à mes collaborateurs, comme il est écrit dans les Lettres des Apôtres, et surtout dans les lettres de saint Paul : Nous rendons continuellement grâce à Dieu pour vous tous quand nous faisons mention de vous dans nos prières ; sans cesse, nous gardons le souvenir de votre foi active, en Notre Seigneur Jésus-Christ. ().



Une collaboration universelle

3. Les plus proches collaborateurs du pape, évêque de Rome, et successeur de Pierre, sont les membres de la curie romaine. Il s'agit, vous le savez d'un organisme vaste et complexe dont le concile Vatican II a voulu l’aggiornamento selon les tâches du ministère de Pierre et les besoins de l'Eglise contemporaine. Parmi les principales directives du Concile dans ce domaine, on peut lire : les pères du Concile souhaitent que ces dicastères, qui certes ont apporté au pontife romain et aux pasteurs de l'Eglise une aide magnifique, soient soumis à une nouvelle organisation plus en rapport avec les besoins des temps, des pays et des rites, notamment en ce qui concerne leur nombre, leur nom, leurs compétences, leurs méthodes propres de travail et la coordination. Pour le bien de l'Eglise universelle, on souhaite que leurs membres, leur personnel— et même les légats du pontife romain — soient dans la mesure du possible, davantage choisis dans les diverses contrées de l'Eglise. C'est ainsi que les administrations ou organes centraux de l'Eglise catholique présenteront un caractère véritablement universel. On forme également lé voeu que parmi les membres des dicastères soient admis aussi quelques évêques, surtout diocésains, qui puissent apporter au souverain pontife, d'une manière plus complète, la mentalité, les désirs et les besoins de toutes les Eglises. Enfin, les pères du Concile estiment très utiles que ces mêmes dicastères entendent davantage des laïcs, réputés pour leurs qualités, leur science et leur expérience, en sorte que ces laïcs aussi jouent dans les affaires de l'Eglise, le rôle qui leur revient (Christus Dominus,
CD 9 et CD 10).

Fidèle aux directives du Concile, Paul VI a donné une forme concrète à l'aggiornamento de la curie romaine, par la publication de la constitution Regimini ecclesiae universae. La curie romaine regroupe des organismes et des institutions qui remontent à plusieurs siècles, mais aussi des organismes nouveaux, issus directement de l'ecclésiologie de Vatican II et qui manifestent cette conscience de la mission de l'Eglise dans le monde contemporain dont nous sommes redevables au Concile.



Les dicastères romains

Il serait impossible de faire une analyse détaillée de toute la curie romaine. Il serait difficile de citer, dans l'ordre, les compétences de chaque dicastère et des différents bureaux, ou d'expliquer leur structure et leur règlement interne. Et ce n'est d'ailleurs probablement pas nécessaire. Il suffit de dire deux mots de chacun de ces dicastères pour se rendre compte que chacun correspond à un secteur bien défini de la vie et de l'activité de l'Eglise universelle et y facilite le ministère de Pierre dans l'Eglise, en partageant le souci pastoral de chaque successeur de saint Pierre, évêque de Rome, dans son Magistère.

Les seuls noms des dicastères en indiquent la compétence. La tâche de l'évêque de Rome est avant tout de sauvegarder l'intégrité de la doctrine de la foi : et la congrégation qui l'aide en cela porte précisément ce nom. L'évêque de Rome doit également s'occuper des questions concernant la succession apostolique des évêques au sein du collège épiscopal : d'où la congrégation pour les Eglises orientales qui ont des rites divers mais sont en communion avec te Siège de Pierre ; la congrégation pour les sacrements et le culte divin, chargée de la vie sacramentelle et liturgique de l'Eglise ; la congrégation pour le clergé qui s'occupe des problèmes du ministère et de la vie des prêtres ; la congrégation pour les religieux et les instituts séculiers, ceux-ci ayant un rôle très important dans le tissu vivant de la communauté chrétienne ; la congrégation pour l’évangélisation des peuples chargée de tout ce qui concerne l’activité missionnaire ; la congrégation pour les causes des saints ; enfin, la congrégation pour l'éducation catholique, dont l'activité concerne les écoles catholiques, les séminaires et les universités du monde.

Il faut ajouter les organismes pour l'administration de la justice, c'est-à-dire le tribunal de la rote et le tribunal suprême de la signature apostolique — et pour les problèmes de conscience, la S. pénitencerie apostolique — ces organismes veillent à ce que soient résolus comme il se doit les problèmes qui, dans la vie de l'Eglise, concernent les droits des fidèles ou des communautés.

Et puis, il y a, vous le savez, la secrétairerie d'Etat qui, près du pape, l'assiste en tout ce qui concerne l'Eglise universelle et la coordination de l'activité des organismes de la curie. Le conseil pour les affaires publiques de l'Eglise, lui, s'occupe surtout des rapports avec les états et les gouvernements. L'Eglise est comme cet homme qui tire de son trésor du neuf et du vieux (Mt 13,52). Il faut également citer les nouveaux organismes, fruits du Concile, qui sont très révélateurs de l'Église d'aujourd'hui et de demain.

Le conseil pontifical pour les laïcs, la commission Justice et Paix, les trois secrétariats, pour l'unité des chrétiens, pour les non-croyants ; plusieurs commissions pontificales et la préfecture pour les affaires économiques. Et puis, il ne faut pas oublier le synode des évêques, lui aussi issu du concile et dont le secrétariat général a ses bureaux près le siège apostolique.



La source est dans le coeur du Christ

3. On peut, on doit même, regarder le siège apostolique comme un ensemble de bureaux spécialisés qui, par leur gros travail, facilitent la connaissance des affaires essentielles de l'Eglise et toutes les décisions à prendre. On peut et on doit dire que tous ces bureaux soutiennent le ministère du successeur de Pierre et en facilitent l'accomplissement. Cependant, lorsqu'on parle de ministère, il faut essayer de percevoir ce courant plus profond qui donne à chaque organisme sa vraie valeur et fait en sorte que dans chacun d'eux, bat le coeur de toute l'Église où tout converge pour repartir ensuite dans toutes les directions.

C'est pourquoi, ce qu'il y a de mieux à faire, c'est de remonter aux temps des premiers apôtres, à leurs lettres. Et avec les mêmes mots qu'ils ont employés pour parier de leurs collaborateurs plus directs, qu'il me soit permis d'exprimer toute ma gratitude à mes collaborateurs actuels, avec qui je partage ma sollicitude pour l'Eglise qui à sa source dans le coeur du Christ, bon Pasteur.





18 juillet 1979 L'APPORT DE L'EGLISE AU PROGRES DE LA CULTURE

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1. Un important document du siège apostolique a été publié récemment. Il s'agit de la constitution Sapientia Christiana, consacrée au problème des études supérieures et aux institutions que l'Eglise a créées dans ce but. Il s'agit d'un domaine qui compte un long et glorieux passé. L'Eglise, envoyée par le Christ pour enseigner toutes les nations (
Mt 28,19) est entrée dès ses origines en contact vivant avec la science. Ce fait est confirmé par la tradition des écoles chrétiennes les plus anciennes, spécialement les plus célèbres de l'antiquité, comme celles d'Alexandrie et d'Antioche. Par la suite, nous en avons pour témoignage l'effort séculaire des ordres monastiques qui, par leur travail infatigable, ont contribué à conserver les textes des classiques, c'est-à-dire des auteurs païens de l'antiquité. Enfin, une nouvelle confirmation nous en est donnée dans l'étroite collaboration de l'Eglise avec les écoles de niveaux divers qui ont répandu l'instruction et surtout avec les universités dont les structures se sont formées au Moyen Age.

C'est à cette époque que remontent plusieurs universités, parmi les plus célèbres, toujours en activité sur le continent européen et d'autres continents par la suite. Depuis des siècles, elles ont été des centres de science et d'enseignement. La culture des diverses nations et des pays européens (ainsi d'ailleurs que des autres continents) leur doit beaucoup.

Je me limiterai à rappeler brièvement ce vaste problème d'importance historique qui a fait déjà l'objet de nombreuses études et dissertations. En effet, on ne peut l'ignorer, puisqu'il s'agit d'une question fort importante pour la mission de l'Eglise de notre temps.

Les centres universitaires et culturels les plus anciens méritent d'être cités brièvement, tels : Bologne, Rome, Padoue, Pise, Florence en Italie ; Paris, Toulouse, Grenoble en France ; Oxford, Cambridge en Grande-Bretagne ; Salamanque, Valladolid en Espagne ; Cologne, Heidelberg, Leipzig en Allemagne ; Vienne, Gratz en Autriche ; Lisbonne, Coimbra, au Portugal ; Prague en Tchécoslovaquie ; Cracovie en Pologne ; Louvain en Belgique ; Mexico au Mexique ; Cordoba en Argentine ; Lima au Pérou ; Quito en Equateur ; Manille aux Philippines.

2. Tel est l'objet de la constitution apostolique Sapientia Christiana dont je viens de parler. Elle est le fruit d'une décision du concile Vatican II qui s'est déclaré en faveur de l'élaboration d'un nouveau document au sujet des relations entre l'Eglise et les études supérieures. Le document précédemment en vigueur, la constitution Deus scientiarum Dominus avait été promulguée par le pape Pie XI le 24 mai 1931 (AAS 23 (1931) PP. 241-262). Le développement rapide —  pour ne pas dire irrésistible — de la science dans les différents courants contemporains et, par suite, la nécessité d'y adapter les institutions académiques, créées par l'Eglise pour des tâches spécifiques, ont amené à la révision du célèbre document de 1931 qui, pendant des dizaines d'années, a rendu de grands services à l'Eglise et à la société.

La nouvelle constitution est 1e fruit de nombreuses années de travail. La Congrégation pour l'éducation catholique, sous la conduite du cardinal Gabriel-Marie Garrone, a dirigé ce travail en union avec les conférences épiscopales et les milieux intéressés, ainsi qu'avec les institutions catholiques de niveau académique.

Aujourd'hui, dans le monde, il existe 125 centres académiques d'études ecclésiastiques, 16 d'entre eux se trouvent, à Rome et sont appelés pontificaux. En outre, 47 universités, catholiques ont été créées par le Saint-Siège ; 34 facultés théologiques sont annexées à des universités d'Etat.



Les fruits du document « Sapientia Christiana »

3. Le nouveau document pontifical a défini clairement ce que l'on entend par faculté ecclésiastique, c'est-à-dire, celle qui s'occupe particulièrement de la révélation chrétienne et des disciplines qui lui sont connexes et se rapportent donc à sa mission d'évangélisation. Le document a défini les buts spécifiques des facultés ecclésiastiques : c'est-à-dire, approfondir la connaissance de la révélation chrétienne ! Assurer, au niveau supérieur, la formation des étudiants dans leurs disciplines propres ; apporter un concours généreux, aussi bien aux églises particulières qu'à l'Eglise universelle, dans toute l'oeuvre d'évangélisation. Il a déterminé avec soin les critères de gouvernement de ces centres, en faisant appel à la responsabilité de chacun et en garantissant leur fonctionnement effectif et collégial.

Il a précisé le rôle du magistère ecclésiastique au sujet d'une juste liberté d'enseignement et de recherche.

Il a déterminé les qualités que l'on requiert des professeurs au point de vue de leur préparation scientifique et du témoignage de vie.

Il a introduit une structure nouvelle dans l'organisation des facultés.

Il a appelé les facultés théologiques à une tâche de recherche particulièrement importante : traduire le message évangélique dans les expressions légitimes de la culture des différents pays.

Il a mis l'accent sur l'aspect oecuménique, missionnaire et de promotion humaine auquel les facilités ecclésiastiques doivent être attentives.

4. La constitution sur les études académiques aura les mêmes buts que ceux du document précédent Deus scientiarum Dominus (complété, peu après le concile, par les ordonnances de la congrégation Normae quaedam du 20 mai 1968).

Je dois exprimer toute notre reconnaissance à ceux qui ont contribué à l'élaboration de cet important document. En terminant mon discours, forcément trop bref sur pareil sujet, il est nécessaire qu'une fois de plus, nous nous rendions compte de ce à quoi servira la constitution apostolique Sapientia Christiana, comme a servi jusqu'ici la constitution Deus scientiarum Dominus.

Pour répondre à cette question, il faut avoir devant les yeux l'Eglise dans sa mission. Celle-ci a été définie par le Christ, lorsqu'il a dit aux Apôtres : Allez, enseignez toutes les nations (Mt 28,19), proclamez l'Evangile à toutes les créatures (Mc 16,15). Annoncer l'Evangile, enseigner, signifie rencontrer l'homme vivant, la pensée de l'homme qui, sans cesse, de mille manières et dans de nouveaux domaines, cherche la vérité. L'homme interroge et attend une réponse. Pour trouver la vraie réponse, conforme à la réalité, exacte et convaincante, il entreprend des recherches parfois difficiles et ingrates. La soif de vérité est une des expressions les plus incontestables de l'esprit humain.

Annoncer l'Evangile, enseigner, signifie rencontrer l'expression de l'esprit humain à différents niveaux, mais surtout au plus haut niveau, là où la recherche de la vérité se fait méthodiquement, dans les instituts spécialisés qui servent à la recherche et à la transmission des résultats des investigations, c'est-à-dire à l'enseignement. Les universités catholiques doivent être un terrain où l’évangélisation de l'Eglise rencontre le processus académique universel qui s'enrichit de toutes les conquêtes de la science moderne.

En même temps, dans ces universités, l'Eglise approfondit sans cesse, consolide et renouvelle sa propre science : celle qu'elle doit transmettre à l'homme d'aujourd'hui comme message de salut. Elle le transmet d'abord à ceux qui doivent à leur tour le transmettre à d'autres, avec fidélité et authenticité, en l'adaptant aux besoins et aux questions des générations actuelles.

C'est un travail immense, un travail structuré, un travail indispensable. Que, grâce à la nouvelle constitution apostolique Sapientia Christiana, ceux qui s'engageront dans ce travail prennent conscience de leur tâche dans la communauté du peuple de Dieu. Qu'ils prennent conscience de leur responsabilité à l'égard de la parole de Dieu et des conséquences pour la vérité humaine. Qu'ils se sentent provoqués au service de cette vérité.



25 juillet 1979 AVEC LES JEUNES, DECOUVRIR LA BEAUTE DE LA JOIE, LA BEAUTE DE L'AMOUR

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1. Je désire tourner aujourd'hui ma pensée vers la jeunesse. Nous sommes en période de vacances. Les jeunes et les enfants sont libérés des devoirs scolaires et universitaires et consacrent cette période au repos. Je désire saluer cordialement tous les jeunes et tous les enfants qui se reposent et leur souhaite de trouver dans les vacances de nouvelles ressources d'énergies, si nécessaires pour la nouvelle année d'étude. Le repos appartient non seulement à l'ordre humain, mais aussi au programme divin de la vie humaine. Se repose bien celui qui travaille bien, et, à son tour, celui qui travaille bien doit bien se reposer.

Ma pensée se tourne particulièrement vers ces nombreux groupes de jeunes qui font coïncider leur repos d'été avec l'approfondissement de leurs rapports avec Dieu, avec celui de leur vie spirituelle. Depuis mon précédent service de prêtre et d'évêque en Pologne, je connais personnellement un grand nombre de ces groupes. Quant aux autres, c'est ici que j'ai été informé à leur sujet. Il est certain que, dans les différents pays d'Europe et du monde on peut constater chez les jeunes une recherche très accentuée des valeurs spirituelles et religieuses. Il semble que les jeunes ressentent vivement qu'il n'est pas possible de combler la vie seulement avec des éléments et des valeurs matérielles. D'où résultent des inspirations et des recherches qui sont pour nous des sources de réconfort et d'espérance. Elles attestent que l'homme veut vivre pleinement sa vie, respirer pour ainsi dire à pleins poumons sa propre personnalité humaine. La vie réduite à la seule dimension temporelle, matérielle, consommatrice suscite des contestations.

2. Quant aux milieux déjeunes auxquels je pense en ce moment, je trouve très significative leur recherche, spécialement en cette période de l'année, d'un contact plus intime avec la nature. Les versants des montagnes, les bois, le bord de mer attirent durant l'été des foules immenses. Toutefois, pour de nombreux groupes de jeunes, ce repos que l'homme trouve, au sein de la nature, devient une occasion particulière de contact plus intime avec Dieu. Ils le retrouvent dans l'exubérante beauté de la nature qui a été tout au long de l'histoire une source d'inspiration religieuse pour un grand nombre d'âmes et de coeurs. Dans cette double rencontre, ils se retrouvent eux-mêmes, ils retrouvent leur propre ego le plus profond, le plus intime. La nature les y aide. Ce que l'homme garde de plus intime au fond de lui-même lui devient plus sensible au contact de la nature et ceci le rend plus ouvert à la réflexion approfondie et à l'action de la grâce qui attendent le recueillement intérieur du coeur juvénile pour agir avec une efficacité accrue.

3. Ayant été pendant de nombreuses années en contact avec de semblables groupes de jeunes, j'ai noté que leur spiritualité est conditionnée par deux sources qui alimentent, pour ainsi dire, parallèlement les jeunes âmes. L'une d'elles est la Sainte Écriture, l'autre la Liturgie. La lecture de l'Écriture Sainte, jointe à la réflexion systématique sur son contenu et tendant à provoquer la révision de sa propre existence, devient une source très efficace pour se transformer soi-même et pour renouveler l'esprit au sein de la société. Et en même temps, ce processus de la « liturgie de la Parole », développé en diverses directions conduit, par la voie la plus simple à l'Eucharistie, vécue avec l'intimité profonde des coeurs juvéniles et, toujours en même temps, de manière communautaire. Autour de l'Eucharistie, cette communauté, et tous les liens qui en découlent, reprennent une force, une profondeur nouvelles : liens de camaraderie, d'amitié, d'amour, auxquels les jeunes sont particulièrement ouverts en cette période de leur vie. La présence permanente du Christ, sa proximité eucharistique assurent à ces liens une dimension de particulière beauté, de grande noblesse.

4. Les milieux et les groupes de jeunesse auxquels je me réfère en ce moment sont généralement pleins d'une authentique joie juvénile. J'ai parfois admiré combien cette joie, cette spontanéité allaient de pair avec l'amour de l'ordre et de la discipline.

Ce fait est déjà en lui-même une preuve que l'homme ne peut s'éduquer que du dedans, avec la force d'un idéal spirituel qui lui fasse voir les simples contours de la vérité et l'aspect de l'amour authentique dans laquelle s'est située la vie humaine du Christ. Moi-même je quittais ces rencontres plus rempli de joie, et "spirituellement" plus reposé. "La beauté de la joie" est aussi importante pour l'homme que la "La beauté de l'amour".

Cette joie trouve toujours son expression particulière dans le chant. Encore aujourd'hui je retrouve l'écho de ces groupes juvéniles in canto qui ont donné naissance au nouveau style des chants ou plutôt des chansons religieuses d'aujourd'hui. Ce phénomène mériterait une analyse appropriée.

5. Il existe en outre des groupes qui aiment aller en pèlerinage. Plus que celui des générations précédentes, l'homme d'aujourd'hui est "un homme en marche". Ceci se réfère particulièrement aux jeunes. Ces groupes déjeunes amateurs de "pérégrinations" (au sens le plus strict du mot) sont très nombreux. Le pèlerinage devient souvent le complément d'un voyage touristique même si le caractère est différent. J'ai surtout en mémoire un pèlerinage qui chaque année, au début du mois d'août, va de Varsovie à Jasna Gôra. Les jeunes forment l'écrasante : majorité des pèlerins qui, pendant dix jours, parcourent à pied (parfois dans des conditions difficiles) un itinéraire de quelque 300 km. Et chaque année figure, parmi ces jeunes pèlerins, un groupe de plus en plus nombreux de jeunes Italiens.

6. Il y a quelques semaines s'est déroulé à Rome le IV° Symposium organisé par le Conseil des Conférences Episcopales Européennes et ayant pour thème : Les jeunes et la foi.

Plus de 70 évêques, représentant l’épiscopat européen, ont analysé de manière approfondie la situation des jeunes d'aujourd'hui en ce qui concerne la foi et les caractéristiques principales de leur religiosité. Sans cacher leurs préoccupations devant des attitudes de refus par les jeunes de certaines valeurs traditionnelles, les Évêques ont souligné qu'aujourd'hui les jeunes redécouvrent toujours plus l'Église en tant que communauté de foi ; ils abordent avec grand sérieux l'Évangile et la personne du Christ, ils ressentent profondément la valeur de la méditation et de la prière.

Que tout ce que j'ai dit vienne compléter ce thème central dont se sont occupés en juin les représentants des Conférences Episcopales de presque toute l'Europe, je voudrais que mes paroles apportent à tous les jeunes et particulièrement à ceux qui, durant les vacances, se mettent à la recherche de Dieu, la preuve que le pape se souvient d'eux et que pour eux il demande au Christ "la beauté de la joie"et "la beauté de l'amour".







Premières Catéchèses S. J-Paul II 1978-79 27679