Irénée adv. Hérésies Liv.4 ch.22

422

Les actes préfiguratifs du Christ

22 1 Mais, dans les derniers temps, "quand fut venue la plénitude du temps Ga 4,4" de la liberté, le Verbe a par lui-même "purifié la souillure des filles de Sion Is 4,4", en lavant de ses propres mains les pieds de ses disciples Jn 13,5, c'est-à-dire de l'humanité recevant à la fin Dieu en héritage. De la sorte, de même que, au commencement, en la personne des premiers hommes, nous avons tous été réduits en esclavage en devenant les débiteurs de la mort, de même à la fin, en la personne des derniers, tous ceux qui depuis le commencement furent les disciples du Verbe ont été purifiés et lavés de la mort et ont accédé à la vie de Dieu: car Celui qui a lavé les pieds des disciples a sanctifié et amené à la purification le corps tout entier.

C'est pourquoi aussi il leur servait la nourriture tandis qu'ils étaient étendus, pour signifier ceux qui étaient étendus dans la terre et auxquels il venait apporter la vie. Comme le dit Jérémie: "Le Seigneur, le Saint d'Israël, s'est souvenu de ses morts endormis dans la terre du tombeau, et il est descendu vers eux pour leur annoncer la bonne nouvelle de son salut, pour les sauvera."

Note:
a Psaume de Jérémie.


C'est pourquoi encore les yeux des disciples étaient alourdis Mt 26,43, quand le Christ vint à sa Passion; les trouvant endormis, le Seigneur les laissa d'abord, pour signifier la patience de Dieu devant le sommeil des hommes; mais, étant venu une seconde fois, il les réveilla et les mit debout, pour signifier que sa Passion serait le réveil de ses disciples endormis: car c'est pour eux qu'"il descendit dans les régions inférieures de la terre Ep 4,9", afin de voir de ses yeux la partie inachevée Ps 139,16 de la création, ces hommes au sujet desquels il disait à ses disciples: "Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir et entendre ce que vous voyez et entendez Mt 13,17." 2 Car le Christ n'est pas venu pour ceux-là seuls qui, à partir du temps de l'empereur Tibère, ont cru en lui, et le Père n'a pas exercé sa providence en faveur des seuls hommes de maintenant, mais en faveur de tous les hommes sans exception qui, depuis le commencement, selon leurs capacités et en leur temps, ont craint et aimé Dieu, ont pratiqué la justice et la bonté envers le prochain, ont désiré voir le Christ et entendre sa voix Mt 13,17. Tous ces hommes-là, lors de sa seconde venue, il les réveillera et les mettra debout avant les autres, c'est-à-dire avant ceux qui seront jugés, et il les établira dans son royaume.




II. SEMAILLES ET MOISSON : LA PROCATÉCHÈSE DES ECRITURES



Situation privilégiée d'Israël

423 "Il n'y a, en effet, qu'un seul Dieu, qui", après avoir guidé les patriarches vers ses "économies", "a justifié les circoncis en suite de la foi et les incirconcis par le moyen de la foi Rm 3,30". Car, de même que, dans les premiers, nous étions nous-mêmes préfigurés et annoncés à l'avance, de même, en nous, c'est-à-dire dans l'Église, ils trouvent en retour leur forme achevée et reçoivent le salaire de leurs labeurs. 23 1 Comme le Seigneur le disait à ses disciples: "Eh bien, je vous le dis, levez les yeux et voyez les champs: ils sont blancs pour la moisson. Le moissonneur reçoit son salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle, afin que semeur et moissonneur se réjouissent ensemble. Car ici se vérifie la parole: Autre est le semeur, autre le moissonneur. Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucune peine; d'autres ont peiné, et vous, vous êtes entrés dans leur labeur Jn 4,35-38." Quels sont-ils donc, ceux qui ont peiné, ceux qui ont servi les "économies" de Dieu? De toute évidence, les patriarches et les prophètes: ils ont préfiguré notre foi et semé sur la terre la venue du Fils de Dieu, annonçant qui et quel il serait, afin que les hommes qui viendraient après eux, ayant la crainte de Dieu, accueillent aisément la venue du Christ, instruits qu'ils seraient par les Écritures.

Voilà pourquoi Joseph, qui avait reconnu la grossesse de Marie et pensait à la renvoyer secrètement, s'entendit dire en songe par un ange: "Ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse, car ce qu'elle a en son sein vient de l'Esprit Saint, elle enfantera un Fils, auquel tu donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés Mt 1,20-21." Et l'ange ajouta pour le convaincre: "Tout cela est arrivé pour que fût accompli ce qu'avait dit le Seigneur par la bouche du prophète: Voici que la Vierge concevra en son sein et enfantera un Fils, et on lui donnera pour nom Emmanuel Mt 1,22-23 Is 7,14." Par ces paroles du prophète, il le persuadait et il disculpait Marie, en montrant qu'elle était cette Vierge même qu'Isaïe avait annoncée à l'avance comme devant enfanter l'Emmanuel. Aussi Joseph acquiesça-t-il sans hésitation: l prit Marie chez lui et, durant tout le temps qu'il eut le soin du Christ, il remplit avec joie son service, acceptant de faire route jusqu'en Égypte, puis d'en revenir, puis de se transporter à Nazareth, au point qu'aux yeux de ceux qui ignoraient les Ecritures, la promesse de Dieu et l'"économie" du Christ, il passait pour être le père de l'enfant.

Voilà pourquoi aussi le Seigneur lui-même, à Capharnaüm, lisait cette prophétie d'Isaïe: "L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour porter la bonne nouvelle aux pauvres, il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles la vue Lc 4,18 Is 61,1." Et pour bien montrer qu'il était Celui qui avait été prêché à l'avance par les prophètes, il leur disait: "Aujourd'hui, cette Écriture se trouve accomplie à vos oreilles Lc 4,21."

2 Voilà pourquoi encore Philippe, ayant trouvé l'eunuque de la reine d'Éthiopie en train de lire ces paroles d'Isaïe: "Comme une brebis il a été conduit à l'égorgement et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, ainsi il n'ouvre pas la bouche; dans l'abaissement son jugement a été consommé Ac 8,32-33 Is 53,7", et tous les autres détails que le prophète avait fournis sur sa Passion, sur sa venue charnelle et sur la manière dont il fut outragé par ceux qui ne croyaient pas en lui, - Philippe, dis-je, convainquit aisément l'eunuque de croire que Jésus-Christ, qui fut crucifié sous Ponce Pilate et souffrit tout ce qu'avait prédit le prophète, était le Fils de Dieu, Celui qui donne la vie éternelle aux hommes Ac 8,37. Dès qu'il l'eut baptisé, il le quitta, car il ne manquait plus rien à cet homme qui avait déjà été instruit par les prophètes. Il n'ignorait ni Dieu le Père, ni les règles de la vie morale, mais seulement la venue du Fils de Dieu. Ayant promptement connu celle-ci, "il reprenait sa route, plein de joie Ac 8,39", pour être en Éthiopie le héraut de la venue du Christ. Philippe n'eut donc pas à peiner beaucoup avec cet homme, parce que celui-ci avait été préalablement formé à la crainte de Dieu par les prophètes.

Voilà pourquoi encore les apôtres, qui rassemblaient "les brebis perdues de la maison d'Israël Mt 10,6", leur démontraient, par des allocutions appuyées sur les Écritures, que Jésus, le crucifié, était le Christ, le Fils du Dieu vivant Mt 16,16. Ils persuadaient ainsi une grande multitude d'hommes qui avaient la crainte de Dieu: en un seul jour, trois, quatre et jusqu'à cinq mille hommes furent baptisés Ac 2,41 Ac 4,4.

424

Situation défavorisée des gentils

24 1 Voilà pourquoi encore Paul, qui fut l'Apôtre des gentils, déclare: "Plus qu'eux tous, j'ai peiné 1Co 15,10." Pour ceux-là, en effet, l'enseignement était aisé, puisqu'ils avaient les preuves tirées des Ecritures: ceux qui écoutaient Moïse et les prophètes Lc 16,31 accueillaient sans peine le "Premier-né des morts Col 1,78 Ap 7,5" et l'"Initiateur de la vie Ac 3,15" de Dieu, Celui qui, par l'extension de ses mains, détruisait Amalec Ex 17,10-13 et, moyennant la foi en lui, vivifiait l'homme en le guérissant de la blessure du serpent Nb 21,6-9. Mais aux gentils, l'Apôtre devait d'abord apprendre, comme nous l'avons montré dans le livre précédent, à rompre avec le culte des idoles et à ne révérer qu'un seul Dieu, Auteur du ciel et de la terre et Créateur de tout l'univers, il devait ensuite leur enseigner que ce Dieu a un Fils, son Verbe, par qui il a produit toutes choses, et que celui-ci, s'étant dans les derniers temps fait homme parmi les hommes, a combattu pour le genre humain, vaincu l'ennemi de l'homme et accordé à l'ouvrage par lui modelé la victoire sur son adversaire. Car, lors même que ceux de la circoncision ne mettaient pas en pratique les paroles de Dieu, parce qu'ils les méprisaient, ils n'en avaient pas moins été instruits par avance à ne commettre ni adultère, ni fornication, ni vol, ni fraude Mc 10,19, et ils savaient que tout ce qui porte préjudice au prochain est mal et objet d'exécration pour Dieu: aussi se laissaient-ils persuader sans peine de s'abstenir de ces choses, eux qui avaient déjà appris tout cela. 2 Mais aux gentils il fallait enseigner même cela, à savoir que de telles actions sont mauvaises, préjudiciables, inutiles, et qu'elles sont dommageables à ceux qui les commettent. Pour ce motif, celui qui reçut l'apostolat à destination des gentils peina plus que ceux qui prêchèrent le Fils de Dieu parmi les circoncis. Ceux-ci étaient secondés par les Écritures, que le Seigneur avait confirmées et accomplies en venant tel qu'il avait été annoncé. Là, en revanche, c'était un enseignement étranger, une doctrine nouvelle Ac 11,19: non seulement les dieux des gentils ne sont pas des dieux, mais ils ne sont qu'idoles de démons, il n'y a qu'un seul Dieu, qui est "au-dessus de toute Principauté, Puissance et Seigneurie et de tout nom qui se nomme Ep 1,21"; son Verbe, invisible par nature, s'est fait palpable et visible parmi les hommes et est descendu "jusqu'à la mort et la mort de la croix Ph 2,8"; ceux qui croient en lui deviendront incorruptibles et impassibles et auront part au royaume des cieux. Tout cela était prêché aux gentils par la simple parole, sans Écriture aucune: c'est pourquoi ceux qui prêchèrent aux gentils peinèrent davantage.


Vocation de tous à la foi d'Abraham

425 Plus généreuse aussi, en retour, apparaît la foi des gentils, puisqu'ils suivirent le Verbe de Dieu sans l'instruction des Écritures, 25 1 Dieu suscitant de cette manière, à partir de pierres, des fils à Abraham Mt 3,9 et les amenant à celui qui avait été l'initiateur et l'annonciateur de notre foi. Car celui-ci ne reçut l'alliance de la circoncision qu'après la justification obtenue par la foi sans la circoncision: c'est ainsi que furent préfigurées en lui l'une et l'autre alliance et qu'il devint le père de tous ceux qui suivent le Verbe de Dieu et supportent de vivre en étrangers en ce monde, c'est-à-dire de tous les croyants venus de la circoncision et de l'incirconcision, de même que le Christ est la pierre d'angle Ep 2,20 qui soutient tout et rassemble dans l'unique foi d'Abraham tous ceux qui, venus de l'une et l'autre alliance, sont aptes à constituer l'édifice de Dieu. Mais la foi sans la circoncision, parce qu'elle rattache la fin au commencement, fut première et dernière. Dès avant la circoncision, en effet, elle était en Abraham et dans tous les autres justes qui plurent à Dieu, ainsi que nous l'avons montré; puis, dans les derniers temps, elle reparut dans l'humanité grâce à la venue du Seigneur. Quant à la circoncision et à la Loi des oeuvres, elles occupèrent les temps intermédiaires.

2 Ceci apparaît de façon figurative à maintes reprises, et notamment en Thamar, belle-fille de Juda Gn 38,27-30. Elle avait conçu des jumeaux, et l'un d'eux présenta la main le premier. Estimant que c'était lui l'aîné, la sage-femme lui attacha, comme signe distinctif, un fil écarlate à la main. Mais, cela fait, il retira la main et ce fut son frère Pharès qui sortit le premier, puis en second lieu celui qui avait le fil écarlate, c'est-à-dire Zara. Par là, l'Écriture a clairement indiqué le peuple possédant le signe du fil écarlate, c'est-à-dire la foi sans la circoncision; celle-ci se montra d'abord dans les patriarches, puis se retira pour que naquît son frère: et ainsi celui qui était le premier naquit le second, reconnaissable grâce au signe du fil écarlate attaché à lui et qui est la Passion du juste, préfigurée dès le commencement en Abel et décrite chez les prophètes, puis accomplie aux derniers temps dans le Fils de Dieu.

3 Car il fallait que des annonces préalables fussent faites, selon un mode propre aux patriarches, par les patriarches; qu'ensuite des préfigurations fussent offertes, selon un mode propre à la Loi, par les prophètes; et qu'enfin la forme achevée fût présentée, en conformité avec la réalité plénière manifestée dans le Christ, par ceux qui ont reçu la filiation adoptive: mais tout cela n'en apparaît pas moins dans un Dieu unique. C'est tout en étant unique, en effet, qu'Abraham préfigurait en sa personne les deux alliances, où les uns ont semé et les autres moissonné: "Car ici, est-il dit, se vérifie la parole: Autre est le" peuple "qui sème et autre celui qui moissonne Jn 4,37", mais unique est le Dieu qui fournit à chacun ce qui lui convient, au semeur la semence, au moissonneur le pain pour nourriture 2Co 9,10 Is 55,10, tout comme autre est celui qui plante et autre celui qui arrose, mais unique est le Dieu qui fait croître 1Co 3,7. Patriarches et prophètes ont en effet semé la parole concernant le Christ, et l'Eglise a moissonné, c'est-à-dire reccueilli le fruit. C'est pourquoi eux aussi demandent à pouvoir y dresser leur tente, selon le mot de Jérémie: "Qui me donnera au désert une demeure dernière Jr 9,1 ?", pour que "semeur et moissonneur se réjouissent ensemble Jn 4,36" dans le royaume du Christ, de ce Christ qui était présent à tous ceux à qui, depuis le commencement, il plut à Dieu que fût présent son Verbe.




III. UNE LECTURE ECCLÉSIALE DES ECRITURES : SPÉCIMENS D'EXÉGÈSE VÉTÉRO-TESTAMENTAIRE



426

Les Écritures, prophétie du Christ

26 1 Si donc quelqu'un lit les Ecritures de cette manière, il y trouvera une parole concernant le Christ et une préfiguration de la vocation nouvelle. Car c'est lui le "trésor caché dans le champ Mt 13,44", c'est-à-dire dans le monde, puisque "le champ, c'est le monde Mt 13,38". Trésor caché dans les Écritures, car il était signifié par des figures et des paraboles qui, humainement, ne pouvaient être comprises avant l'accomplissement des prophéties, c'est-à-dire avant la venue du Seigneur. Et c'est pourquoi il avait été dit au prophète Daniel: "Obstrue ces paroles et scelle ce livre jusqu'au temps de l'accomplissement, jusqu'à ce que beaucoup apprennent et que la connaissance abonde; car, lorsque la dispersion aura pris fin, ils comprendront toutes ces choses Da 12,4 Da 12,7." Jérémie dit aussi: "Lors des derniers jours, ils comprendront ces choses Jr 23,20." Car toute prophétie, avant son accomplissement, n'est qu'énigmes et ambiguïtés pour les hommes; mais, lorsqu'arrive le moment et que s'accomplit la prédiction, alors celle-ci trouve son exacte interprétation. Voilà pourquoi, lue par les juifs à l'époque présente, la Loi ressemble à une fable: car ils n'ont pas ce qui est l'explication de tout, à savoir la venue du Fils de Dieu comme homme. Au contraire, lue par les chrétiens, elle est ce trésor naguère caché dans le champ, mais que la croix du Christ révèle et explique: elle enrichit l'intelligence des hommes, montre la sagesse de Dieu, fait connaître les "économies" de celui-ci à l'égard de l'homme; elle préfigure le royaume du Christ et annonce par avance la bonne nouvelle de l'héritage de la sainte Jérusalem; elle prédit que l'homme qui aime Dieu progressera jusqu'à voir Dieu et entendre sa parole et qu'il sera glorifié par l'audition de cette parole, au point que les autres hommes ne pourront fixer leurs yeux sur son visage glorieux 2Co 3,7 Ex 34,39-35, selon qu'il fut dit à Daniel: "Les sages brilleront comme la splendeur du firmament et, parmi la multitude des justes, comme les étoiles, éternellement et à jamais Da 12,3." Si donc quelqu'un lit les Écritures de la manière que nous venons de montrer- et c'est de cette manière que le Seigneur les expliqua à ses disciples après sa résurrection d'entre les morts, leur prouvant par elles qu'"il fallait que le Christ souffrît et entrât dans sa gloire Lc 24,26 Lc 24,46" et "qu'en son nom la rémission des péchés fût prêchée Lc 24,47" dans le monde entier -, il sera un disciple parfait Lc 6,40, "semblable au Maître de maison qui extrait de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes Mt 13,52".


Lire les Ecritures auprès des presbytres qui sont dans l'Église

2 C'est pourquoi il faut écouter les presbytres qui sont dans l'Église: ils sont les successeurs des apôtres, ainsi que nous l'avons montré, et, avec la succession dans l'épiscopat, ils ont reçu le sûr charisme de la vérité selon le bon plaisir du Père. Quant à tous les autres, qui se séparent de la succession originelle, quelle que soit la façon dont ils tiennent leurs conventicules, il faut les regarder comme suspects: ce sont des hérétiques à l'esprit faussé, ou des schismatiques pleins d'orgueil et de suffisance, ou encore des hypocrites n'agissant que pour le lucre et la vaine gloire.

Tous ces gens se sont égarés loin de la vérité. Les hérétiques, qui apportent à l'autel de Dieu un feu étranger, c'est-à-dire des doctrines étrangères, seront consumés par le feu du ciel comme Nadab et Abiud Lv 10,1-2. Ceux qui se dressent contre la vérité et excitent les autres contre l'Eglise de Dieu auront leur séjour aux enfers, après avoir été engloutis dans les abîmes de la terre comme les gens de Coré, de Dathan et d'Abiron Nb 16,33. Ceux qui déchirent et mettent en pièces l'unité de l'Église subiront de la part de Dieu le même châtiment que Jéroboam 1R 14,10-16. 26, 3. Quant à ceux qui passent pour des presbytres aux yeux de beaucoup, mais sont les esclaves de leurs passions, qui ne mettent pas avant tout la crainte de Dieu dans leurs coeurs, mais outragent les autres, s'enflent d'orgueil à cause de leur première place et font le mal en cachette en disant: "Nul ne nous voit Da 13,20", ceux-là seront repris par le Verbe, qui ne juge pas selon l'opinionIs 11,3 et ne regarde pas le visage, mais le coeur 1S 16,7, et ils entendront ces paroles dites prophétiquement par Daniel: "Race de Canaan, et non de Juda, la beauté t'a égaré et la passion a perverti ton coeur. Homme vieilli dans le mal, ils sont maintenant venus, les péchés que tu commettais naguère en rendant des jugements injustes, en condamnant les innocents et en relâchant les coupables, alors que le Seigneur a dit: Tu ne feras pas mourir l'innocent et le juste Da 13,56 Da 13,52-53." C'est à leur sujet que le Seigneur a dit: Si un mauvais serviteur dit en son coeur: "Mon Maître tarde", et qu'il se mette à battre serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer, le Maître de ce serviteur viendra un jour où il ne s'y attend pas et à une heure qu'il ne connaît pas, et il le retranchera et lui assignera sa part avec les incrédules Mt 24,48-51 Lc 12,45-46."

4 On doit donc se détourner de tous les hommes de cette espèce, mais s'attacher au contraire à ceux qui, comme nous venons de le dire, gardent la succession des apôtres et, avec le rang presbytéral, offrent une parole saine et une conduite irréprochable Tt 2,8, pour l'exemple et l'amendement d'autrui. C'est ainsi que Moïse, qui se vit confier un si vaste commandement, fort de sa bonne conscience, se justifiait auprès de Dieu en disant: "Je n'ai rien désiré ni pris qui fût à eux, ni fait de mal à aucun d'eux Nb 16,15." C'est ainsi que Samuel, après avoir jugé le peuple durant tant d'années et exercé sans aucun orgueil le commandement sur Israël, se justifiait à la fin auprès d'eux en disant: "J'ai vécu sous vos yeux depuis mon jeune âge jusqu'à maintenant. Répondez-moi donc devant le Seigneur et devant son Christ: De qui ai-je pris le boeuf ou de qui ai-je pris l'âne? Qui ai-je opprimé ou qui ai-je pressuré? De la main de qui ai-je reçu une rançon ou une chaussure? Dites-le contre moi, et je vous restituerai 1S 12,2-3." Le peuple lui répondit: "Tu ne nous as ni opprimés ni pressurés, et tu n'as rien reçu de la main de personne 1S 12,4." Prenant alors le Seigneur à témoin, il leur dit: "Le Seigneur est témoin, et son Christ aussi est témoin, en ce jour, que vous n'avez rien trouvé dans ma main." Ils répondirent: "Il est témoin 1S 12,5." C'est ainsi encore que l'apôtre Paul, fort de sa bonne conscience, se justifiait auprès des Corinthiens: "Nous ne sommes pas, disait-il, comme la plupart, qui frelatent la parole de Dieu; mais c'est dans sa pureté, telle qu'elle vient de Dieu, que nous la prêchons devant Dieu dans le Christ 2Co 2,17." "Nous n'avons fait de tort à personne, nous n'avons corrompu personne, nous n'avons trompé personne 2Co 7,2."

5 Ce sont de tels presbytres que nourrit l'Église. Le prophète a dit à leur sujet: "Je donnerai tes princes dans la paix et tes évêques dans la justice Is 60,17." Et le Seigneur disait d'eux: Quel sera le fidèle intendant, bon et sage, que le Seigneur établira sur les gens de sa maison pour leur donner la nourriture en temps voulu? Heureux ce serviteur que le Seigneur, lors de sa venue, trouvera agissant de la sorte Mt 24,45-46 Lc 12,42-43 !" Paul enseigne le lieu où on les trouvera: "Dieu, dit-il, a établi dans l'Église premièrement les apôtres, deuxièmement les prophètes, troisièmement les docteurs 1Co 12,28." C'est en effet là où furent déposés les charismes de Dieu qu'il faut s'instruire de la vérité, c'est-à-dire auprès de ceux en qui se trouvent réunies la succession dans l'Église depuis les apôtres, l'intégrité inattaquable de la conduite et la pureté incorruptible de la parole Tt 2,8. Ces hommes-là gardent notre foi au seul Dieu qui a créé toutes choses; ils font croître notre amour envers le Fils de Dieu qui a accompli pour nous de si grandes "économies"; enfin ils nous expliquent les Écritures en toute sûreté, sans blasphémer Dieu ni outrager les patriarches ni mépriser les prophètes.


427

Exégèse d'un presbytre: les fautes des anciens

27 1 C'est ainsi que j'ai entendu dire par un presbytre - il le tenait des apôtres, qu'il avait vus, et de leurs disciples - que les actes posés par les anciens sans le conseil de l'Esprit avaient reçu une sanction suffisante dans le blâme des Ecritures: ar Dieu, qui ne fait point acception des personnes Ac 10,34, flétrissait d'un juste blâme les actes non conformes à son bon plaisir.

Ce fut notamment le cas de David. Quand il était persécuté pour la justice par Saül et qu'il fuyait devant le roi Saül et qu'il ne tirait pas vengeance de son ennemi, quand il chantait dans ses psaumes la venue du Christ et qu'il enseignait la sagesse aux nations et qu'il faisait toutes choses selon le conseil de l'Esprit, il était agréable à Dieu. Mais quand, poussé par la passion, il prit pour lui-même Bethsabée, femme d'Urie, l'Écriture dit de lui: "L'action que David avait faite parut mauvaise aux yeux du Seigneur 2S 11,27." Alors est envoyé vers lui le prophète Nathan qui lui fait voir son péché, pour que, en se jugeant et en se condamnant lui-même, il obtienne miséricorde et pardon de la part du Christ. "Car, est-il dit, le Seigneur envoya Nathan vers David, et il lui dit: Il y avait dans une ville deux hommes, l'un riche et l'autre pauvre; le riche avait de très nombreux troupeaux de brebis et de boeufs, et le pauvre n'avait rien d'autre qu'une petite brebis qu'il avait acquise et élevée: elle avait grandi avec lui et avec ses fils dans le même lieu, mangeait de son pain, buvait de sa coupe et était pour lui comme une fille. Survint un voyageur chez le riche: il se garda de prendre de son troupeau de brebis et de ses troupeaux de boeufs pour préparer un repas à son hôte; il prit la brebis du pauvre et la servit à l'homme qui était venu chez lui. David fut violemment irrité contre cet homme, et il dit à Nathan: Aussi vrai que le Seigneur est vivant, l'homme qui a fait cela mérite la mort ! II rendra la brebis au quadruple, pour avoir fait une pareille chose et pour n'avoir pas eu pitié du pauvre. Et Nathan de lui dire: L'homme qui a fait cela, c'est toi 2S 12,1-7 !" Il lui expose ensuite point par point tout le reste, lui adressant des reproches, énumérant les bienfaits de Dieu à son égard, montrant qu'il a irrité le Seigneur en agissant ainsi: car Dieu n'approuve pas de tels actes, et une grande colère va fondre sur sa maison 2S 12,7-12. David fut alors touché de repentir et dit: "J'ai péché contre le Seigneur 2S 12,13", et il chanta le psaume de la pénitence, attendant la venue du Seigneur qui lave et purifie Ps 51,4 Ps 51,9 l'homme tombé sous le pouvoir du péché.

Il en fut de même de Salomon. Lorsqu'il jugeait avec justice 1R 3,28, qu'il demandait la sagesse 1R 3,6-9, qu'il édifiait la figure du vrai temple 1R 6,1, qu'il racontait les gloires de Dieu, qu'il annonçait la paix destinée aux nations, qu'il préfigurait le royaume du Christ, qu'il prononçait trois mille paraboles pour la venue du Seigneur et cinq mille cantiques à la louange de Dieu 1R 4,32, qu'il expliquait la sagesse de Dieu répandue dans la création, en dissertant sur la nature de tout arbre, de toute herbe, de tous les oiseaux, quadrupèdes, reptiles et poissons 1R 4,33, et qu'il disait: "Est-ce que vraiment Dieu, que les cieux ne peuvent contenir, habitera sur la terre avec les hommes 1R 8,27 ?", il plaisait à Dieu et il était admiré des hommes; tous les rois de la terre cherchaient sa face, afin d'entendre la sagesse que Dieu lui avait départie 1R 4,34; la reine du midi venait vers lui des extrémités de la terre, pour connaître la sagesse qui était en lui 1R 10,1-10. - C'est d'elle que le Seigneur dit qu'elle se dressera, lors du jugement, avec la génération de ceux qui entendaient sa parole et ne croyaient pas en lui, et qu'elle les condamnera Mt 12,42: car elle s'est soumise à la sagesse que prêchait un serviteur de Dieu, tandis qu'ils ont méprisé la sagesse que donnait le Fils de Dieu; Salomon n'était en effet qu'un serviteur, tandis que le Christ était le Fils de Dieu et le Seigneur de Salomon. - Aussi longtemps donc qu'il servit Dieu de façon irréprochable et coopéra à ses "économies", il fut glorifié. Mais quand il prit des femmes de toutes les nations et leur permit d'ériger des idoles en Israël, l'Ecriture dit de lui: "Et le roi Salomon aimait les femmes, et il prit des femmes étrangères; et il arriva qu'au temps de la vieillesse de Salomon son coeur n'était pas parfait avec le Seigneur son Dieu; les femmes étrangères détournèrent son coeur vers leurs dieux à elles, et Salomon fit le mal devant le Seigneur: il ne suivit pas le Seigneur comme David, son père. Et le Seigneur fut irrité contre Salomon, car son coeur n'était pas parfait avec le Seigneur comme l'avait été le coeur de David, son père 1R 11,1-9." L'Écriture l'a suffisamment blâmé, comme dit le presbytre, "pour qu'aucune chair ne se glorifie devant Dieu 1Co 1,29".

2 Et c'est pourquoi le Seigneur est descendu dans les lieux inférieurs de la terre Ep 4,9, afin de porter à ceux-là aussi la bonne nouvelle de sa venue, qui est la rémission des péchés pour ceux qui croient en lui. Or ils ont cru en lui, tous ceux qui par avance avaient espéré en lui Ep 1,12, c'est-à-dire ceux qui avaient annoncé par avance sa venue et coopéré à ses "économies", les justes, les prophètes et les patriarches. Et il leur a remis leurs péchés comme à nous, en sorte que nous ne puissions plus leur en faire grief sans réduire à néant la grâce de Dieu Ga 2,21. Car, de même que ceux-là ne nous reprochent pas les débauches auxquelles nous nous sommes livrés avant que le Christ se manifestât parmi nous, de même nous n'avons pas le droit d'accuser ceux qui péchèrent avant la venue du Christ. Car "tous" les hommes "sont privés de la gloire de Dieu Rm 3,23", et ceux-là sont justifiés - non par eux-mêmes, mais par la venue du Seigneur - qui ont les yeux tendus vers sa lumière.

Et c'est pour notre instruction à nous que leurs actes ont été mis par écrit 1Co 10,11, d'abord afin que nous sachions qu'il n'y a pour eux et pour nous qu'un seul Dieu, qui n'approuve pas les péchés, même s'ils sont le fait d'hommes illustres, et ensuite afin que nous nous abstenions du mal. Car si les anciens, qui nous ont précédés dans la grâce et pour qui le Fils de Dieu n'avait pas encore souffert, ont encouru de tels reproches pour être tombés dans quelque faute et s'être faits les esclaves de la concupiscence charnelle, que ne souffriront pas ceux qui, maintenant, méprisent la venue du Seigneur et se font les esclaves de leurs voluptés ! Pour ceux-là, la mort du Seigneur fut la rémission de leurs péchés, mais, pour ceux qui pèchent maintenant, "le Christ ne meurt plus, car la mort n'a plus d'empire sur lui Rm 6,9": il viendra dans la gloire de son Père Mt 16,27 exiger de ses économes, avec les intérêts, l'argent qu'il leur a confié Mt 25,14-30, et, de ceux à qui il a donné davantage, il réclamera davantage Lc 12,48. Nous ne devons donc pas nous enorgueillir, dit le presbytre, ni censurer les anciens, mais craindre nous-mêmes que, si, après avoir connu le Christ, nous faisions une chose qui déplaise à Dieu, nous ne puissions plus obtenir le pardon de nos fautes et ne soyons exclus de son royaume. C'est pourquoi Paul a dit: "S'il n'a pas épargné les branches naturelles, il pourrait fort bien ne pas t'épargner non plus, toi qui, n'étant qu'un olivier sauvage, as été enté sur l'olivier franc et rendu participant de sa sève Rm 11,21."


Exégèse d'un presbytre: les transgressions du peuple

3 De même aussi les transgressions du peuple ont été mises par écrit, non pour ceux qui transgressèrent alors, mais pour notre amendement à nous et afin que nous sachions que c'est un seul et même Dieu qu'offensaient ceux-là et qu'offensent maintenant certains de ceux qui se prétendent croyants. L'Apôtre l'a montré très clairement dans l'épître aux Corinthiens, quand il dit: "Je ne veux pas que vous l'ignoriez, frères: nos pères furent tous sous la nuée, tous furent baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, tous mangèrent le même aliment spirituel et tous burent le même breuvage spirituel - car ils buvaient au rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était le Christ -. Cependant Dieu n'eut pas pour agréables la plupart d'entre eux, puisque leurs corps jonchèrent le désert. Or ces choses ont été des figures relatives à nous, afin que nous n'ayons pas de convoitises mauvaises, comme ils en eurent. Ne devenez pas idolâtres comme certains d'entre eux, selon qu'il est écrit: Le peuple s'assit pour manger et boire, puis ils se levèrent pour s'amuser. Ne nous livrons pas à l'impudicité, comme certains d'entre eux s'y livrèrent, et il en tomba vingt-trois mille en un seul jour. Ne tentons pas le Christ, comme certains d'entre eux le tentèrent, et ils périrent par les serpents. Ne murmurez pas, comme certains d'entre eux murmurèrent, et ils périrent par l'exterminateur. Toutes ces choses leur arrivaient en figure, et elles furent mises par écrit pour notre instruction à nous, pour qui la fin des siècles est arrivée. C'est pourquoi que celui qui se croit debout prenne garde de tomber 1Co 10,1-12 Ex 33,6."

4 Sans équivoque ni contradiction possibles, l'Apôtre montre que c'est un seul et même Dieu qui a jugé ces actes-là et qui exige ceux de maintenant, et il indique le motif pour lequel ils ont été mis par écrit. Aussi sont-ils ignorants et audacieux, voire impudents, tous ceux qui, à cause des transgressions des anciens et de la désobéissance d'un grand nombre, affirment qu'autre était le Dieu de ceux-là, c'est-à-dire l'Auteur du monde - ils le prétendent issu d'une déchéance -, et autre le Père enseigné par le Christ - il s'agit, en fait, de celui que chacun d'eux a imaginé en son esprit.

Car ils ne rendent pas compte des faits suivants :

- de même que là "Dieu n'eut pas pour agréables la plupart d'entre eux 1Co 10,5" qui péchèrent, de même ici "il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus Mt 22,14" ;

- et de même que là les injustes, les idolâtres et les fornicateurs perdirent la vie, de même ici le Seigneur déclare que les gens de cette sorte seront envoyés au feu éternel Mt 25,41, et l'Apôtre dit: "Ignorez-vous que les injustes n'hériteront pas du royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les médisants, ni les rapaces n'hériteront du royaume de Dieu 1Co 6,9-10"; et la preuve qu'il ne s'adresse pas aux gens du dehors, mais à nous, de peur que nous ne soyons jetés hors du royaume de Dieu pour avoir agi de la sorte, c'est qu'il ajoute: "Voilà ce que certains d'entre vous ont été; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et dans l'Esprit de notre Dieu 1Co 6,11" ;

- et de même que là ont été exclus ceux qui faisaient le mal et corrompaient les autres, de même ici on arrache l'oeil, le pied et la main qui scandalisent, afin que le reste du corps ne périsse pas avec eux Mt 18,8-9; et nous avons ordre, "si quelqu'un, portant le nom de frère, est impudique, ou avare, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou voleur, de ne pas même manger avec un homme de cette espèce 1Co 5,11"; et l'Apôtre dit encore: "Que nul ne vous abuse par de vaines paroles, car c'est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance: n'ayez donc aucune part avec eux Ep 5,6-7" ;

- et de même que là les autres partagèrent le châtiment des pécheurs, parce qu'ils les approuvaient et vivaient avec eux, de même ici "un peu de levain corrompt toute la pâte 1Co 5,6" ;

- et de même que là la colère de Dieu descendit sur les injustes, ici aussi l'Apôtre dit pareillement: "La colère de Dieu va se révéler du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui détiennent la vérité captive de l'injustice Rm 1,18" ;

- et de même que là la vengeance de Dieu s'appesantit sur les Egyptiens qui lésaient injustement Israël, de même ici le Seigneur déclare: " Dieu ne vengera-t-il donc pas ses élus qui crient vers lui jour et nuit? En vérité, je vous le dis, il les vengera promptement Lc 18,7-8"; et l'Apôtre dit dans l'épître aux Thessaloniciens: "C'est justice pour Dieu que de rendre l'affliction à ceux qui vous affligent et de vous donner, à vous qui êtes affligés, le repos avec nous, lors de la manifestation du Seigneur Jésus du haut du ciel avec les messagers de sa puissance et dans une flamme de feu qui tirera vengeance de ceux quine connaissent pas Dieu et de ceux qui n'obéissent pas à l'Evangile du Seigneur Jésus: ils subiront la peine éternelle de la perdition, par le fait de la face du Seigneur et de l'éclat de sa puissance, quand il viendra pour être glorifié dans ses saints et reconnu admirable en tous ceux qui auront cru 2Th 1,6-10."


Irénée adv. Hérésies Liv.4 ch.22