Discours 2005-2013 218

AUX MEMBRES DE L’ASSOCIATION SAINTS-PIERRE-ET-PAUL


Salle des Bénédictions Samedi 17 juin 2006

Chers amis,

A l'approche de la solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, c'est pour moi un plaisir de vous rencontrer avec vos familles. Votre visite d'aujourd'hui me permet de vous renouveler ma gratitude pour le service que vous rendez depuis de nombreuses années au Successeur de Pierre. Je vous salue tous avec affection, en remerciant votre Président qui s'est fait l'interprète courtois de vos sentiments communs.

Votre Association Saints-Pierre-et-Paul, qui en 1970, a recueilli l'héritage de la Garde palatine, accomplit avec dévouement un service de volontariat au Saint-Siège. Les trois sections autour desquelles est articulé son service - je veux parler des sections liturgique, caritative et culturelle -, reflètent trois aspects complémentaires de la vie et de l'action des communautés ecclésiales. En premier lieu, il est important pour vous de soigner la liturgie, qui, comme l'enseigne le Concile Vatican II, "édifie chaque jour ceux qui sont au-dedans pour en faire un temple saint dans le Seigneur... jusqu'à la taille qui convient à la plénitude du Christ, [...] d'une façon étonnante [...] elle fortifie leurs énergies pour leur faire proclamer le Christ" (Constitution Sacrosanctum Concilium SC 2). Qu'une intense vie de prière et la participation assidue à la liturgie continuent à constituer votre engagement fondamental en tant que personnes et association.

Chers amis, ce n'est que si nous nous laissons constamment former par l'écoute de la Parole de Dieu et si nous nous nourrissons avec assiduité du Corps et du Sang du Christ que nous pouvons transmettre aux autres l'amour de Dieu, qui est don de l'Esprit Saint. Dans l'Encyclique Deus caritas est, j'ai voulu rappeler que l'amour du prochain enraciné dans l'amour divin est avant tout un devoir pour chaque fidèle, mais qu'il l'est également pour la communauté ecclésiale tout entière, et cela à tous ses niveaux (cf. n. 20). Vous vous efforcez d'être les témoins de cet amour à l'égard des pauvres, dans la cantine populaire de la Maison "Don de Marie" et dans les dispensaires pédiatriques de Sainte-Marthe, ainsi que dans les initiatives sociales promues dans vos paroisses. Que la charité anime chacune de vos activités. Que la règle de votre existence soit l'exhortation que l'Apôtre Paul adressa aux Colossiens: "Et puis, par-dessus tout, la charité, en laquelle se noue la perfection" (3, 14).

L'attention que vous souhaitez réserver à une correcte formation culturelle pour pouvoir mûrir dans la foi, est tout aussi importante. Evangéliser aujourd'hui exige une connaissance responsable des réalités culturelles modernes et un approfondissement constant de la saine doctrine catholique. Vous faites donc bien, chers amis, de ne pas négliger non plus cet aspect et je vous encourage à poursuivre le chemin que vous parcourez déjà de façon fructueuse. Vous êtes nés pour être au service du Successeur de Pierre et je vous remercie de la générosité avec laquelle vous remplissez votre devoir. Que le Seigneur le rende toujours plus fécond et que, à travers la force de son Esprit, il fasse de vous ses authentiques disciples. Que la Vierge Marie, Virgo fidelis, dont vous vénérez l'image dans votre Chapelle, vous protège et vous accompagne toujours. Je vous assure de ma prière et je donne à tous avec affection la Bénédiction apostolique, que j'étends volontiers à vos familles et aux personnes qui vous sont chères.


AUX PARTICIPANTS À LA RÉUNION DES OEUVRES POUR L'AIDE AUX EGLISES ORIENTALES (ROACO) Salle Clémentine Jeudi 22 juin 2006

22606

Béatitude,
vénérés frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,
chers membres et amis de la ROACO!

Je vous accueille avec joie et je vous salue avec affection. Je remercie cordialement le Cardinal Ignace Moussa Daoud, Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, qui s'est fait l'interprète de vos sentiments communs. J'étends mon salut au Secrétaire, Mgr Antonio Maria Vegliò, aux collaborateurs du dicastère, aux autres prélats provenant des bien-aimées Eglises de Terre Sainte et d'autres régions du Moyen Orient, ainsi qu'aux responsables et aux amis de chacun des Organismes que vous représentez ici. Chers amis de la ROACO, je vous remercie pour le service que vous accomplissez depuis 1968, donnant voix aux Eglises des diverses traditions orientales et aux Eglises latines des territoires confiés à la compétence de la Congrégation pour les Eglises orientales, en soutenant leurs activités pastorales, éducatives et d'assistance, et en répondant à leurs nécessités urgentes. Vous avez toujours été guidés par l'inspiration évangélique et une forte sensibilité ecclésiale qui jaillit du lien existant entre vous et le Successeur de Pierre. La rencontre d'aujourd'hui m'offre l'occasion agréable de rendre grâce à Dieu, Père aimant et miséricordieux, pour l'action apostolique accomplie au cours de ces années par les disciples du Christ au Moyen-Orient, engagés, malgré mille difficultés, à témoigner de l'Evangile de la paix et de l'amour avec une sollicitude fraternelle.

Je vous suis en outre reconnaissant pour les efforts que vous ne vous lassez pas d'accomplir pour sauvegarder le profil spécifique de l'activité caritative ecclésiale. Continuez à cultiver chez les éducateurs et les agents de la charité, qui reçoivent votre soutien, la "formation du coeur", pour parvenir, comme je l'ai rappelé dans l'Encyclique Deus caritas est, "à la rencontre avec Dieu dans le Christ qui suscite en eux l'amour et qui ouvre leur esprit à autrui, de sorte que leur amour du prochain ne soit plus imposé pour ainsi dire de l'extérieur, mais qu'il soit une conséquence découlant de leur foi qui devient agissante dans l'amour" (n. 31).

Aux vénérées communautés catholiques orientales, j'adresse ma pensée affectueuse, et en premier lieu à celles de Terre Sainte, auxquelles vous consacrez votre sollicitude constante. Tous les chrétiens nourrissent le désir de pouvoir trouver sur la terre qui donna le jour à notre Rédempteur une communauté chrétienne vivante. Les graves difficultés que celle-ci connaît en raison du climat de profonde insécurité, du manque de travail, des innombrables restrictions et de la pauvreté croissante qui s'ensuit, constituent pour nous tous un motif de souffrance. Il s'agit d'une situation qui rend pour le moins incertain l'avenir éducatif, professionnel et familial des jeunes générations, malheureusement fortement tentées de quitter pour toujours leur bien-aimée terre natale. Cela a lieu également dans d'autres régions du Moyen-Orient, telles que l'Irak et l'Iran, qui bénéficient de façon providentielle de votre généreuse attention.

Comment faire face à des problématiques si graves? Notre devoir premier et fondamental demeure celui de persévérer dans une prière confiante au Seigneur, qui n'abandonne jamais ses fils dans l'épreuve. Il faut y joindre une active sollicitude fraternelle capable de trouver des voies toujours nouvelles et parfois inespérées pour aller au-devant des besoins de ces populations. J'adresse une invitation aux pasteurs et aux fidèles, à tous ceux qui occupent des fonctions de responsabilité au sein de la communauté civile, afin que, en favorisant le respect mutuel entre les cultures et les religions, se créent au plus tôt dans toute la région du Moyen-Orient les conditions d'une coexistence sereine et pacifique. Je vous assure à cette fin de mon souvenir quotidien dans le Seigneur et j'invoque la protection de Marie, Mère de Dieu, sur chacun de vous, chers amis de la ROACO, sur tous ceux qui vous tiennent à coeur, ainsi que sur les Institutions de grand mérite que vous représentez. Que Dieu rende votre activité féconde. J'accompagne ces sentiments d'une Bénédiction apostolique particulière, que je donne volontiers à vous tous ici présents et à tous ceux qui vous sont chers.


AUX ÉVÊQUES DES PAYS BALTES EN VISITE "AD LIMINA APOSTOLORUM" Vendredi 23 juin 2006

Messieurs les Cardinaux,
Vénérés frères dans l'épiscopat!

220 Je vous remercie de votre visite. Des terres pacifiques de la Baltique, vous êtes venus ad limina Apostolorum pour confirmer votre communion avec le Successeur de Pierre et pour lui apporter le salut cordial de ceux qui sont confiés à vos soins pastoraux. A chacun de vous, j'adresse ma pensée reconnaissante, qui va tout d'abord au Cardinal Janis Pujats, Archevêque de Riga, et à Mgr Sigitas Tamkevicius, Archevêque métropolitain de Kaunas. Ils ont exprimé des sentiments d'adhésion convaincue au ministère de l'Evêque de Rome, en votre nom et en celui de vos communautés diocésaines, que j'assure de mon souvenir dans la prière. Ces derniers jours, j'ai écouté avec une profonde attention ce que chacun de vous a voulu personnellement me signaler sur la marche de son propre diocèse, sur l'engagement généreux des prêtres, sur les espérances du laïcat, sur les orientations de la société civile. Alors que je vous remercie de la confiance spontanée, dans un esprit de corespon-sabilité collégiale pour le Peuple de Dieu, je vous encourage à discerner les germes de bien que Dieu a semés dans vos communautés, pour conduire une action missionnaire toujours plus convaincue, courageuse et inlassable.

Parmi les nombreux thèmes que je voudrais traiter avec vous, je m'arrête aujourd'hui sur un sujet de grande actualité, également dans vos pays, il s'agit de celui de la famille. A côtés de cellules familiales exemplaires, il en existe souvent d'autres malheureusement marquées par la fragilité des liens conjugaux, par la plaie de l'avortement et par la crise démographique, par le peu d'attention à la transmission de valeurs authentiques aux enfants, par la précarité du travail, par la mobilité sociale qui fragilise les liens entre les générations, et par un sentiment croissant d'égarement intérieur des jeunes. Une modernité qui n'est pas enracinée dans d'authentiques valeurs humaines est destinée à être dominée par la tyrannie de l'instabilité et de l'égarement. C'est pourquoi, chaque communauté ecclésiale, riche de sa propre foi et soutenue par la grâce de Dieu, est appelée à constituer un point de référence et à dialoguer avec la société dans laquelle elle est insérée. L'Eglise, maîtresse de vie, puise à la loi naturelle et à la Parole de Dieu les principes qui indiquent les bases incontournables permettant d'édifier la famille selon le dessein du Créateur. Chers et vénérés frères, ne vous lassez pas d'être toujours de courageux défenseurs de la vie et de la famille; poursuivez les efforts entrepris pour la formation humaine et religieuse des fiancés et des jeunes familles. Il s'agit d'une oeuvre hautement méritoire, qui je l'espère sera appréciée et soutenue également par les institutions de la société civile.

A vous, Pasteurs, est confiée la tâche de guider le Peuple de Dieu, de le protéger, de le défendre et de l'instruire dans la vérité et dans l'amour. Le Christ, Prêtre Suprême, est son véritable Chef et, comme l'enseigne le Concile Vatican II, il est présent parmi les croyants en la personne des Evêques, assistés par les prêtres (cf. Lumen gentium
LG 21). "De même que saint Pierre et les autres apôtres constituent, de par l'institution du Seigneur, un seul collège apostolique - rappelle le Concile -, semblablement le Pontife romain, successeur de Pierre et les évêques successeurs des apôtres, forment entre eux un tout" (ibid., n. 22). Ayant la charge des Eglises particulières, les Evêques "exercent leur autorité pastorale sur la portion du peuple de Dieu qui leur a été confiée, et non pas sur les autres Eglises ou sur l'Eglise universelle" (ibid., n. 23). Il est donc important que, dans le plein respect du ministère de chacun, se renforce entre le Successeur de Pierre et tous les Pasteurs une collégialité affective et effective. Corps bien constitué et harmonieux, le Peuple de Dieu peut ainsi croître en sainteté et en vitalité missionnaire grâce à la contribution de chacun de ses membres. Vénérés frères, nourrissez inlassablement la communion entre vous à l'intérieur de chacun de vos diocèses, en valorisant l'apport de chacun. Aimez les prêtres, qui sont les premiers de vos collaborateurs et coresponsables dans la pastorale; soutenez-les spirituellement et, si nécessaire, matériellement. Plus ils disposeront des garanties indispensables pour mener une vie digne, plus ils pourront se consacrer avec sérénité au ministère pastoral qui leur est confié. Soignez la formation permanente des prêtres, également grâce à des cours de mise à jour, qui les aideront à approfondir les enseignements du Concile oecuménique Vatican II et à valoriser la richesse contenue dans les textes liturgiques et dans les documents de l'Eglise traduits dans vos langues respectives.

Encouragez en eux l'ardeur missionnaire, afin qu'ils annoncent et témoignent avec joie et enthousiasme la Bonne Nouvelle. Que chaque prêtre soit comme la "pupille" de l'Evêque, étant toujours suivi avec affection paternelle et estime. Si les prêtres sont animés par la confiance et un authentique esprit évangélique, ils sauront accompagner de manière efficace le réveil prometteur du laïcat, déjà actif dans vos circonscriptions ecclésiastiques.

Vénérés frères, je sais qu'à la sollicitude pour les prêtres, vous unissez de manière opportune une autre préoccupation importante, c'est-à-dire celle des vocations et de la formation des séminaristes et des aspirants à la vie consacrée. Malheureusement, dans vos communautés également, l'apparition d'une mentalité sécularisée décourage de plus en plus la réponse positive des jeunes à l'invitation du Christ à le suivre de plus près; c'est pourquoi il faut promouvoir une pastorale des jeunes et des vocations attentive. N'hésitez pas à proposer explicitement à la jeunesse l'idéal évangélique, la beauté de la sequela Christi sine glossa, sans compromis; aidez ceux qui s'acheminent sur la voie du sacerdoce et de la vie consacrée à répondre avec générosité au Seigneur Jésus, qui ne cesse pas de considérer avec amour son Eglise et l'humanité. Quant aux séminaires, assurez en leur sein la présence de formateurs dotés d'une solide humanité et d'une profonde piété, ouverts au dialogue et à la collaboration; des professeurs fidèles à l'enseignement du Magistère et des témoins crédibles de l'Evangile.

Vénérés frères, le Seigneur vous a choisis pour travailler dans sa vigne, dans une société qui est sortie depuis quelque années seulement du triste hiver de la persécution. Alors que les blessures que le communisme a provoquées parmi vos populations ne sont pas entièrement guéries, l'influence d'un sécularisme qui exalte les mirages de la consommation et qui fait de l'homme la mesure de lui-même s'accroît. Tous cela rend votre action pastorale encore plus difficile, mais sans perdre confiance continuez inlassablement à annoncer l'Evangile du Christ, parole de salut pour les hommes de chaque époque et de chaque culture. L'Evangile ne brime pas la liberté de l'homme et l'authentique progrès social; au contraire, il aide l'être humain à se réaliser pleinement et il renouvelle la société à travers la loi douce et exigeante de l'amour. Que vous soutienne dans votre mission l'intercession puissante de Marie, notre Mère céleste, et que vous encourage l'exemple des martyrs restés fidèles au Christ au cours des terribles persécutions des temps passés. Je vous assure de ma proximité fraternelle dans la prière, alors que je vous bénis de tout coeur, prêtres, religieux et religieuses, ainsi que tous les fidèles laïcs confiés à vos soins pastoraux.

PAROLES AU TERME DU CONCERT OFFERT PAR LA FONDATION "DOMENICO BARTOLUCCI" Chapelle Sixtine Samedi 24 juin 2006



Messieurs les Cardinaux,
vénérés frères dans l'épiscopat et le sacerdoce,
frères et soeurs dans le Seigneur!

221 Au terme de ce concert, suggestif en raison du lieu dans lequel nous nous trouvons - la Chapelle Sixtine - et de l'intensité spirituelle des oeuvres interprétées, notre âme ressent spontanément le besoin d'élever une louange, une bénédiction, et une action de grâce. Ce sentiment s'adresse avant tout au Seigneur, suprême beauté et harmonie, qui a donné à l'homme la capacité de s'exprimer à travers le langage de la musique et du chant. "Ad Te levavi animam meam" disait il y a quelques instants l'Offertoire de Giovanni Pierliugi da Palestrina, en faisant écho au Psaume (24, 1).

Nos âmes se sont véritablement élevées vers Dieu, et c'est pourquoi je désire exprimer ma reconnaissance au Maître Domenico Bartolucci et à la Fondation qui porte son nom, qui a préparé et réalisé cette initiative. Cher Maître, vous m'avez offert, ainsi qu'à nous tous, un don précieux, en préparant le programme dans lequel vous avez savamment uni une sélection de chef-d'oeuvres du "Prince" de la musique sacrée polyphonique à quelques-unes des oeuvres que vous avez vous-même composées. Je vous remercie en particulier pour avoir voulu diriger personnellement le concert et pour le motet Oremus pro Pontefice, que vous avez composé au lendemain de mon élection au Siège de Pierre. Je vous suis également reconnaissant pour les aimables paroles que vous avez voulu m'adresser il y a quelques instants, témoignant de votre amour pour l'art de la musique et de votre passion pour le bien de l'Eglise. Je félicite également vivement le Choeur de la Fondation et j'étends mon remerciement à tous ceux qui, de diverses façons, ont apporté leur collaboration. Enfin, j'adresse un salut cordial à tous ceux qui ont honoré notre rencontre de leur présence.

Tous les morceaux écoutés - et surtout leur ensemble, qui met en parallèle les XVI et XX siècles -, contribuent à confirmer la conviction selon laquelle la polyphonie sacrée, et en particulier celle dite de l'"école romaine", constitue un héritage qu'il faut conserver avec soin, maintenir vivant et faire connaître, non seulement au profit des experts et des amateurs, mais de la communauté ecclésiale tout entière, pour laquelle elle constitue un patrimoine spirituel, artistique et culturel sans égal. La Fondation Bartolucci vise précisément à conserver et à diffuser la tradition classique et contemporaine de cette célèbre école polyphonique, qui s'est toujours distinguée par l'accent placé sur le chant pur, sans l'accompagnement d'aucun instrument. Une authentique mise à jour de la musique sacrée ne peut avoir lieu que dans le sillage de la grande tradition du passé, du chant grégorien et de la polyphonie sacrée. C'est pour cette raison que, dans le domaine musical, comme dans celui des autres formes artistiques, la communauté ecclésiale a toujours promu et soutenu ceux qui recherchent de nouvelles formes d'expression sans renier le passé, l'histoire de l'esprit humain, qui est également l'histoire de son dialogue avec Dieu.

Vénéré Maître, vous avez toujours cherché à valoriser le chant sacré, notamment comme instrument d'évangélisation. A travers les innombrables concerts exécutés en Italie et à l'étranger, à travers le langage universel de l'art, la Chapelle musicale pontificale que vous guidez a ainsi collaboré à la mission même des Pontifes, qui est celle de diffuser dans le monde le message chrétien. Et elle continue encore d'accomplir cette oeuvre sous la direction attentive du Maître Giuseppe Liberto.

Chers frères et soeurs, en conclusion de cette élévation musicale appréciée, nous tournons notre regard vers la Vierge Marie, placée à la droite du Christ Seigneur dans le "Jugement" de Michel-Ange: nous confions à sa protection maternelle de façon particulière tous les amateurs de chant sacré, afin que, toujours animés par une foi authentique et un amour sincère pour l'Eglise, ils offrent leur précieuse contribution à la prière liturgique et contribuent de façon efficace à l'annonce de l'Evangile. Au Maître Domenico Bartolucci, aux membres de la Fondation et à vous tous ici présents, je donne de tout coeur ma Bénédiction apostolique.


À LA DÉLÉGATION DU PATRIARCAT OECUMÉNIQUE DE CONSTANTINOPLE Solennité des saints Pierre et Paul Jeudi 29 juin 2006

Chers frères dans le Christ,

C'est avec une grande joie et une sincère affection dans le Seigneur que je vous souhaite aujourd'hui la bienvenue, Métropolite Jean, ainsi qu'aux autres membres de la délégation que Sa Sainteté Bartholomaios I et le Saint-Synode du Patriarcat oecuménique ont eu la courtoisie d'envoyer pour la fête des saints Pierre et Paul, patrons de l'Eglise de Rome. J'offre à chacun de vous mes salutations cordiales. C'est pour moi un grand plaisir de vous accueillir avec les paroles de l'Apôtre Pierre: "Syméon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus Christ une foi d'un aussi grand prix que la nôtre, à vous grâce et paix en abondance, par la connaissance de notre Seigneur!" (2P 1,1-2). Ces paroles nous rappellent à l'esprit notre foi commune et le mystère du salut que nous avons reçu, un don que nous devons transmettre aux hommes et aux femmes de notre époque. Le fait que la fête des saints Pierre et Paul est célébrée le même jour par les catholiques et les orthodoxes évoque notre succession apostolique commune et notre fraternité ecclésiale. Je suis heureux de rappeler ici que l'hymnographie byzantine attribue à saint Pierre un titre riche de signification, celui de protocoryphaeus, le premier qui, dans le choeur, a le rôle de maintenir l'harmonie des voix, pour la gloire de Dieu et le service de son peuple. Je vous suis donc reconnaissant, à vous qui êtes venus unir votre prière à la nôtre, poussés par notre engagement commun à poursuivre le pèlerinage qui nous conduit de façon progressive à éliminer toute voix discordante dans le choeur de l'unique Eglise du Christ.

Il existera à l'avenir d'importantes occasions de rencontre et de dialogue fraternel. Votre présence, Eminence, en tant que co-Président de la Commission mixte internationale pour le Dialogue théologique entre les orthodoxes et les catholiques rappelle à mon esprit la session plénière de cette Commission, qui doit avoir lieu à Belgrade en septembre, grâce à l'accueil offert par le Patriarcat serbe orthodoxe. Le dialogue reprend ainsi son chemin et entre dans une nouvelle phase. De manière spontanée, nous nourrissons le désir de prier afin que l'Esprit Saint éclaire et enflamme nos coeurs, en renforçant notre volonté commune de répondre, pour ce qui dépend de nous, à la prière ardente du Seigneur: "Ut unum sint", afin que les disciples du Christ, unis dans la foi, puissent proclamer ensemble son Evangile au monde entier afin que, en croyant en lui, tous soient sauvés.

De plus, répondant à l'invitation du gouvernement, du Patriarcat et de la communauté catholique locale, j'espère pouvoir entreprendre un pèlerinage apostolique en Turquie, un pays à la culture antique et riche, un noble pays où de nombreux Saint-Pères de notre tradition ecclésiale, théologique et spirituelle ont passé leur vie. Cela me permettra de participer aux célébrations à l'occasion de la fête de saint André Apôtre, frère de saint Pierre. En répétant le geste de mes prédécesseurs de vénérée mémoire, Paul VI et Jean-Paul II, à l'occasion de leurs visites au Phanar, ce sera pour moi une joie de rencontrer Sa Sainteté Bartholomaios I, répondant ainsi aux visites de courtoisie qu'il a eu la bonté d'accomplir ici, à Rome. Je suis certain que cet échange mutuel renforcera notre fraternité ecclésiale et facilitera la collaboration dans nos initiatives communes. Puisse le Seigneur nous aider à avancer avec une confiance renouvelée vers le jour où nous pourrons célébrer ensemble la Sainte Eucharistie du Seigneur, en signe de pleine communion.

222 Avec ces sentiments cordiaux, je vous prie, Eminence, ainsi que ceux qui vous accompagnent, de transmettre mes salutations fraternelles au Patriarche Bartholomaios I et au Saint-Synode, tandis que je rends grâce au Seigneur qui nous a accordés d'accomplir un nouveau pas dans la réalisation de sa volonté d'unité et de paix.

À S.E. M. MARIO JUAN BOSCO CAYOTA ZAPPETTINI AMBASSADEUR DE LA RÉPUBLIQUE ORIENTALE D'URUGUAY PRÈS LE SAINT-SIÈGE Vendredi 30 juin 2006

À L'OCCASION DE LA PRÉSENTATION DES LETTRES DE CRÉANCE


Monsieur l'Ambassadeur,

1. Je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue en cette circonstance où vous me remettez les Lettres qui vous accréditent comme Ambassadeur extraordinaire et plénipotentaire de la République orientale d'Uruguay près le Saint-Siège. Je vous remercie des paroles aimables que vous m'avez adressées, ainsi que du salut déférent du Président de la République, M. Tabaré Vázquez Rosas, dont vous vous êtes fait l'interprète. Je vous prie de lui transmettre mes meilleurs voeux de bien-être personnel et familial, ainsi que mes meilleurs souhaits de prospérité et de coexistence pacifique et solidaire pour cette noble nation.

2. Dans son parcours historique, l'Uruguay a adopté les idéaux chrétiens de justice et de paix. En son sein coexistent de façon pacifique, en se respectant mutuellement, diverses conceptions de l'homme et de son destin, sans que cela ne porte atteinte à l'appréciation sincère et réelle de la dimension religieuse et, en particulier, de la mission de l'Eglise. Un signe de l'affection de nombreux Uruguayens pour le Siège apostolique est, comme Votre Excellence l'a rappelé, le souvenir impérissable des deux visites dans votre pays de mon vénérable prédécesseur, Jean-Paul II, qui est resté présent à travers un monument sur le lieu où il célébra sa première Messe à Montevideo.

Dans cette perspective, il faut espérer que la vision chrétienne de l'homme, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, et appelé à un destin surnaturel, puisse se manifester ouvertement dans l'éducation des nouvelles générations. En effet, la tâche éducative ne doit pas se limiter à ce qui est purement tech-nique et professionnel, mais elle doit comprendre tous les aspects de la personne, son aspect social et son aspiration à la transcendance, qui se manifeste dans l'une de ses plus nobles dimensions, qui est l'amour.

3. Les valeurs les plus élevées, enracinées dans le coeur des personnes et dans le tissu social, sont comme l'âme des peuples, qui les rend forts dans l'adversité, généreux dans la collaboration loyale et enthousiastes pour la construction d'un avenir meilleur et plein de vie, où tous, sans exception, puissent avoir l'opportunité de développer la pleine dignité de l'être humain. C'est pourquoi, l'on constate avec inquiétude certaines tendances qui cherchent à limiter la valeur inviolable de la vie humaine elle-même, de sa conception jusqu'à son terme naturel, ou à la dissocier de son milieu naturel, qui est l'amour humain dans le mariage et la famille. L'Eglise promet assurément une "culture de la vie", généreuse et créatrice d'espérance, et pas seulement pour des motifs strictement confessionnels. Comme vous le savez bien, Mon-sieur l'Ambassadeur, de nombreuses personnes éminentes, également dans votre pays, partagent des préoccupations semblables pour des raisons éthiques et rationnelles.

En rapport avec cela, en raison de son caractère naturel, se pose la question de la famille qui est une structure essentielle de la société, et de l'union dans le mariage d'un homme et d'une femme, selon le dessein imprimé par le Créateur dans la nature humaine. Nombreuses sont les personnes qui, à travers les moyens de communication sociale, dénigrent ou ridiculisent la haute valeur du mariage et de la famille, promouvant ainsi l'égoïsme et la désorientation, au lieu de la générosité et du sacrifice nécessaires pour garder vigoureuse cette authentique "cellule primordiale" de la communauté humaine. Soutenir la famille, l'aider à accomplir ses devoirs indispensables est également bénéfique pour la cohésion sociale, de même que respecter ses droits, qui ne peuvent pas être effacés devant d'autres formes d'unions qui prétendent les usurper.

4. Aujourd'hui, le vaste problème de la pauvreté et de l'exclusion est un défi pressant pour les gouvernants et les responsables des institutions publiques. D'autre part, ce qu'on appelle le processus de mondialisation a créé de nouvelles possibilités et également de nouveaux risques, qu'il est nécessaire d'affronter dans le concert plus vaste des nations. Il s'agit d'une opportunité pour tisser un réseau de compréhen-sion et de solidarité entre les peuples, sans tout réduire à des échanges purement mercantiles ou pragmatiques, et dans lequel trouvent également une place les problèmes humains de chaque lieu et, en particulier, des émigrants forcés de quitter leur terre à la recherche de meilleures conditions de vie, ce qui comporte parfois de graves séquelles dans le domaine personnel, familial et social.

L'Eglise, en considérant l'exercice de la charité comme une dimension essentielle de son existence et de sa mission, prête avec abnégation une précieuse attention aux plus démunis, quelle que soit leur condition ou leur provenance, et elle collabore dans cette tâche avec les divers organismes et institutions publiques, afin qu'aucune personne qui recherche un soutien ne soit privée d'une main amicale l'aidant à surmonter ses difficultés. C'est pourquoi elle offre ses moyens personnels et matériels, mais surtout sa proximité humaine qui vise à secourir la pauvreté la plus triste, la solitude et l'abandon, sachant que "l'amour, dans sa pureté et dans sa gratuité, est le meilleur témoignage du Dieu auquel nous croyons et qui nous pousse à aimer" (Encyclique Deus caritas est ).

5. Monsieur l'Ambassadeur, avant de conclure cette rencontre, je désire vous exprimer mes meilleurs voeux pour que la mission que vous commencez soit féconde et contribue à approfondir les relations diplomatiques de votre pays avec le Saint-Siège, les rendant dans le même temps aisées et cordiales. Je vous prie à nouveau de vous faire l'interprète de mes sentiments et de mes espérances auprès de Monsieur le Président de la République et des autres Autorités de votre pays, de même que j'invoque la protection maternelle de la Vierge des Trente-Trois sur Votre Excellence, sur votre noble famille, vos collaborateurs et les chers fils et filles de l'Uruguay.


AUX ARCHEVÊQUES MÉTROPOLITAINS AYANT REÇU LE PALLIUM Salle Paul VI Vendredi 30 juin 2006

30606

Chers frères et soeurs,

La rencontre d'aujourd'hui est comme l'écho de la célébration solennelle qui s'est déroulée hier dans la Basilique vaticane, au cours de laquelle j'ai eu la joie d'imposer le Pallium aux Archevêques métropolitains ici présents, avec leurs parents, leurs amis, et de nombreux représentants de leurs communautés diocésaines. La diversité de leur provenance manifeste la nature catholique de l'Eglise: de toutes les parties de la terre, les fidèles des différentes Eglises particulières se sentent unis au Siège de Pierre par un lien particulier de communion, qui est bien exprimé également par le signe liturgique du Pallium revêtu par leurs Archevêques métropolitains. Je salue avec affection chacun de vous, vénérés et chers frères, et avec vous, je salue vos fidèles venus en pèlerinage auprès de la tombe des Apôtres.

J'adresse un salut affectueux en premier lieu à vous, vénérés et chers Pasteurs de l'Eglise qui est en Italie! Je vous salue, Monsieur le Cardinal Crescenzio Sepe, qui, après plusieurs années de service direct au Saint-Siège, avez été appelé à être le Pasteur de l'illustre archidiocèse de Naples; vous, Mgr Tommaso Valentinetti, Archevêque de Pescara-Penne; vous, Mgr Luigi Conti, Archevêque de Fermo; vous, Mgr Ignazio Sanna, Archevêque d'Oristano; vous, Mgr Andrea Mugione, Archevêque de Bénévent. Que celui qui vous a choisis comme Pasteurs de son troupeau, le Seigneur Jésus, vous soutienne dans votre service quotidien et, par la force de l'Esprit Saint, fasse de vous de fidèles hérauts de l'Evangile.

Je salue chaleureusement les pèlerins venus de France et d'Afrique pour accompagner les nouveaux Archevêques métropolitains auxquels j'ai eu la joie de remettre le Pallium, signe de communion toute particulière avec le Siège de Pierre. Mes salutations vont à Mgr Odon Razanakolona, Archevêque de Antananarivo (Madagascar), à Mgr Cornelius Esua, Archevêque de Bamenda (Cameroun), à Mgr François-Xavier Maroy Rusengo, Archevêque de Bukavu (RDC), à Mgr Jean-Pierre Kutwa, Archevêque d'Abidjan (Côte d'Ivoire), à Mgr Georges Pontier, Archevêque de Marseille (France). A travers vous, ce sont tous les fidèles de vos diocèses et de vos pays que je porte dans la prière. Me sentant tout spécialement proche en ce moment de l'Afrique, je demande au Seigneur d'aider les pays à avancer sur le chemin de la paix et dans la voie du développement des personnes et des peuples. Puissiez-vous devenir chaque jour davantage des témoins du Christ, avec le souci d'annoncer l'Evangile à vos frères et de les aider à aimer toujours davantage notre Père des cieux et l'Eglise.

Je salue cordialement les Archevêques métropolitains de langue anglaise, auxquels j'ai conféré hier le Pallium: Mgr George Niederauer, Archevêque de San Francisco (Etats-Unis): Mgr Daniel DiNardo, Archevêque de Galveston-Houston (Etats-Unis); Mgr José Serofia, Archevêque de Palma de Palo (Philippines); Mgr Antonio Javellana Ledesma, Archevêque de Cagayan de Oro (Philippines); Mgr Sylvain Lavoie, Archevêque de Keewatin-Le Pas (Canada) et Mgr Donald Wuerl, Archevêque de Washing-ton (Etats-Unis). Je souhaite également la bienvenue aux membres de leurs familles et à leurs amis, ainsi qu'aux fidèles de leurs archidiocèses qui les ont accompagnés à Rome. Le Pallium est revêtu par les Archevêques comme symbole de leur communion hiérarchique avec le Successeur de Pierre, dans le gouvernement du Peuple de Dieu. Il est fait de laine d'agneau, symbolisant Jésus Christ, l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde, et le Bon Pasteur, qui veille avec attention sur son troupeau bien-aimé. Ce parement rappelle aux Evêques, en tant que vicaires du Christ dans leurs Eglises particulières, qu'ils sont appelés à être Pasteurs selon le coeur de Jésus. A vous tous, je donne avec affection ma Bénédiction apostolique en signe de joie et de paix dans le Seigneur.

Je salue avec affection les Archevêques de langue espagnole ainsi que tous ceux qui les ont accompagnés à l'occasion de cette cérémonie importante de l'imposition du Pallium, qui les distingue et rend visible leur fonction en tant qu'Archevêques métropolitains. Je veux parler de Mgr Jorge Liberato Urosa Savino, Archevêque de Caracas; de Mgr Jorge Enrique Jiménez Carvajal, Archevêque de Cartagena; de Mgr Fabriciano Sigampa, Archevêque de Resistencia, et de Mgr José Luis Mollaghan, Archevêque de Rosario. Chers fidèles qui les accompagnez, je vous demande d'être proches d'eux à travers la prière et la collaboration généreuse, constante et loyale, afin qu'ils accomplissent leur mission selon la volonté de Dieu. Je demande à la Très Sainte Vierge Marie, si profondément vénérée sur vos terres - le Venezuela, la Colombie et l'Argentine -, d'encourager le ministère des Archevêques et d'accompagner avec tendresse les prêtres, les communautés religieuses et les fidèles de leurs archidiocèses. Apportez-leur mon salut affectueux, avec la Bénédiction apostolique, que je vous donne à présent de tout coeur.

L'Eglise qui est au Brésil se réjouit aujourd'hui, car les Sièges archiépiscopaux de São Luís do Maranhão, Ribeirão Preto et Londrina, célèbrent l'imposition du Pallium à leurs nouveaux Archevêques, Mgr José Belisário da Silva, Mgr Joviano de Lima Júnior et Mgr Orlando Brandes, qui sont accompagnés aujourd'hui par leurs prêtres, leurs fidèles et les membres de leur famille. C'est pourquoi je désire saluer avec affection vos Eglises particulières, en formant des voeux afin que cette célébration significative contribue à renforcer l'unité et la communion avec le Siège apostolique, et promeuve le généreux dévouement pastoral de ses Evêques pour la croissance de l'Eglise et le salut des âmes.

Je salue les pèlerins provenant de Pologne. C'est une tradition dans l'Eglise qu'en la solennité des saints Pierre et Paul, les nouveaux Archevêques métropolitains reçoivent le Pallium. Il s'agit d'un signe du lien particulier de chaque Archevêque métropolitain avec le Successeur de Pierre. Hier, parmi les Archevêques métropolitains provenant de diverses parties du monde, votre concitoyen, Mgr Wojciech Ziemba, Archevêque métropolitain de Warmia, a lui aussi reçu le Pallium. Je lui souhaite, ainsi qu'à tous les Archevêques métropolitains de Pologne, d'abondants dons dans le ministère apostolique, en union avec le Successeur de Pierre. A tous les pèlerins ici présents qui accompagnent le nouvel Archevêque métropolitain, je donne de tout coeur ma Bénédiction. Loué soit Jésus Christ!

J'adresse un salut cordial à l'Archevêque de Maribor, Mgr Franc Kramberger, à qui j'ai remis hier le Pallium. Cher frère dans l'épiscopat, que les saints Apôtres Pierre et Paul, grands serviteurs de l'unité de l'Eglise, soient un modèle dans ton engagement pour le bien du Peuple de Dieu qui t'a été confié. Je salue également tous les Slovènes - tes concitoyens - qui t'accompagnent aujourd'hui. Je donne à tous et de tout coeur la Bénédiction apostolique.

Chers frères et soeurs, cette rencontre met aussi en lumière la façon dont le Seigneur continue de prendre soin de son peuple, ne lui faisant pas manquer de pasteurs et de guides sûrs. Tandis que nous lui rendons grâces, nous ne pouvons manquer de prendre conscience que chacun de nous, selon sa vocation, est appelé à travailler avec zèle dans sa vigne, pour être tous des membres vivants de son Corps mystique qui est l'Eglise. Nous sommes en effet engagés à nous prêter "à l'édification d'un édifice spirituel - rappelle l'Apôtre Pierre - en vue d'offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ" (
1P 2,5). Que Marie, Mère de l'Eglise, intercède pour nous et nous aide à être toujours fidèles à notre mission. Je vous assure tous, ainsi que les communautés diocésaines dont vous provenez, de mon souvenir quotidien dans la prière, tandis que je vous donne volontiers ma Bénédiction.




Discours 2005-2013 218