Discours 2005-2013 30906

AUX COMMUNAUTÉS ET AUX AUTORITÉS DE CASTELGANDOLFO Salle des Suisses, Castelgandolfo Samedi 30 septembre 2006

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Chers frères et soeurs,

Mon séjour dans la résidence estivale de Castelgandolfo est sur le point de se terminer et, avant de rentrer au Vatican, je souhaite remercier cordialement tous ceux qui ont, de différentes manières, contribué à rendre mon séjour fructueux et serein. C'est donc avec joie que je vous rencontre tous aujourd'hui et que je présente à chacun de vous mes salutations reconnaissantes. Je salue tout d'abord l'Evêque d'Albano, Mgr Marcello Semeraro, et je lui suis reconnaissant de la prévenance qu'il a toujours démontrée à mon égard. Je salue le curé de Castelgandolfo et la communauté paroissiale. J'adresse mes très chères salutations aux Jésuites de l'"Observatoire du Vatican" et aux communautés religieuses et laïques, masculines et féminines, présentes à Castelgandolfo. Ces derniers mois, j'ai ressenti leur proximité spirituelle et je les remercie de tout coeur, souhaitant à tous de répondre avec une générosité renouvelée à l'appel de Dieu, en mettant leurs énergies au service de l'Evangile.

Ma pensée respectueuse va ensuite à Monsieur le Maire, à l'Administration et au Conseil municipal. A travers lui, je désire étendre mes salutations à tous les habitants de Castelgandolfo, qui démontrent, chacun à leur manière, leur prévenance à mon égard et à l'égard de tous ceux qui passent avec moi les mois d'été à Castelgandolfo. La courtoisie et l'hospitalité des habitants de Castelgandolfo envers les nombreux pèlerins et visiteurs, qui viennent rendre visite au Pape, sont d'ailleurs bien connues, en particulier lors du rendez-vous dominical de l'Angelus.

J'exprime mon appréciation reconnaissante et j'adresse un salut affectueux au personnel médical et aux agents des divers services du Gouvernorat qui, certainement au prix de nombreux sacrifices, ont assuré leur présence et leurs services compétents. Je salue cordialement les officiers et les agents des Forces de l'Ordre italiennes qui, en collaborant avec efficacité avec la Gendarmerie vaticane et la Garde Suisse pontificale, ont pu m'assurer, ainsi qu'à mes collaborateurs, un séjour serein et sûr, ainsi que l'accès ordonné des visiteurs et des pèlerins au Palais apostolique. Et je ne peux oublier les officiers et les aviateurs du 31 escadron de l'Aéronautique militaire qui se chargent d'assurer mes déplacements en hélicoptère. A tous et à chacun vont mes remerciements les plus sincères, que je confirme par l'assurance de mon souvenir constant dans la prière pour chacun de vous, chers amis, pour les membres de vos familles et pour les personnes qui vous sont chères.

En ce jour, samedi, consacré à la Vierge, j'invoque sur chacun de vous sa protection maternelle, tandis que je vous remercie encore une fois de votre prière, en formant pour vous tous, pour votre travail et pour vos projets des voeux sincères. Avec ces souhaits, je vous donne de tout coeur la Bénédiction apostolique, en gage d'abondantes faveurs célestes, à vous et aux personnes qui vous sont chères.


AU PERSONNEL DES VILLAS PONTIFICALES Salle des Suisses, Castelgandolfo Samedi 30 septembre 2006

Chers frères et soeurs,

Cette année également, mon séjour estival à Castel Gandolfo touche à son terme. Je rends grâce au Seigneur d'avoir pu passer ces quelques mois, de détente sereine, dans une localité si agréable de la région des "Castelli Romani". Ma gratitude s'étend à chacun de vous qui, d'une certaine manière, faites partie de la "famille" du Pape lorsqu'il réside à Castel Gandolfo. Jour après jour, j'ai eu la possibilité d'apprécier votre dévouement et votre générosité. De tout cela, je vous remercie, tandis que je vous salue tous avec affection. En premier lieu, je salue M. Saverio Petrillo, Directeur général des Villas pontificales, toujours attentif et prévenant. Je lui exprime également ma plus sincère gratitude pour les paroles courtoises qu'il a bien voulu m'adresser en votre nom. J'étends ensuite ma pensée reconnaissante à tous ceux qui prêtent leur collaboration, sous diverses formes, dans les Villas pontificales et je demande à Dieu de vous récompenser, chers amis, pour l'engagement et la fidélité avec lesquels vous accomplissez les tâches qui vous sont confiées. J'unis bien volontiers dans mon souvenir affectueux vos familles et vos proches.

276 Je vous assure pour ma part que je ne manquerai pas de prier pour chacun de vous et pour toutes vos intentions et je vous demande de vous souvenir de moi dans vos prières. Que le Seigneur, riche de bonté et de miséricorde, qui apporte toujours son aide à ceux qui placent en lui leur confiance, soit toujours votre ferme soutien. Que la Vierge Marie, qu'au mois d'octobre, nous invoquerons tout particulièrement à travers la récitation du saint Rosaire, veille sur vous avec une protection maternelle. Qu'elle vous accompagne, vous et vos familles, à chaque instant. Avec ces sentiments, je vous bénis avec affection, ainsi que les membres de vos familles et toutes les personnes qui vous sont chères.

                                                                Octobre 2006


AUX PÈLERINS DE LA RÉGION ITALIENNE DE ROMAGNA Salle Paul VI Samedi 7 octobre 2006



Chers pèlerins de Romagne,

Je suis heureux de vous souhaiter la plus cordiale bienvenue. Je vous salue tous avec affection, à commencer par Mgr Giuseppe Verucchi, Archevêque de Ravenne-Cervia, que je remercie des paroles courtoises qu'il m'a adressées en votre nom. Avec lui, je salue les Evêques de Faenza-Modigliana, de Forlì-Bertinoro, d'Imola, de Cesana-Sarsina et de Rimini, ainsi que l'Archevêque émérite de Ravenne-Cervia, Mgr Luigi Amaducci. J'adresse un salut particulier et respectueux aux chers Cardinaux Ersilio Tonini et Pio Laghi, qui ont bien voulu s'unir à cette rencontre, qui constitue l'un des "moments forts" de votre pèlerinage sur les tombes des Apôtres. Ma pensée affectueuse va ensuite, au-delà de vous ici présents, à tous ceux qui, dans vos diocèses respectifs, sont unis à nous spirituellement, avec un souvenir particulier pour les enfants et les jeunes, pour les familles, pour les personnes seules et pour tous ceux qui vivent des moments difficiles. J'assure à chacun ma proximité spirituelle dans la prière.

Chers frères et soeurs, vous êtes venus particulièrement nombreux aujourd'hui pour commémorer avec gratitude la visite pastorale que mon Prédécesseur le Serviteur de Dieu Jean-Paul II, accomplit au mois de mai, il y a vingt ans, dans votre terre bien-aimée. Vous vous êtes préparés à cette rencontre à travers un moment de prière significatif, guidés par la parole du vénéré Cardinal Tonini qui, dans l'après-midi, présidera la Concélébration eucharistique solennelle prévue dans la Basilique Saint-Pierre. J'ai constaté avec plaisir que, pour cette occasion providentielle, vous avez voulu reprendre en main les discours que le bien-aimé Jean-Paul II prononça au cours de son inoubliable pèlerinage apostolique en Romagne. Ses paroles sont restées imprimées dans votre coeur et votre mémoire. Se replonger dans son précieux enseignement constitue donc une opportunité singulière pour vos communautés diocésaines belles et vivantes; c'est un encouragement à la réflexion et à l'approfondissement de la communion affective et effective entre toutes les composantes des Eglises particulières respectives; c'est une invitation à marcher en étant unis à vos pasteurs et au Successeur de Pierre; c'est un encouragement pour les membres de vos diocèses à poursuivre, avec un élan renouvelé, la mission évangélisatrice commune, en témoignant de l'Evangile à notre époque.

Il n'est possible de mener à bien ce mandat missionnaire exigeant que grâce au soutien de Dieu et à la mise en valeur convaincue et courageuse du patrimoine spirituel que la population de Romagne a su sauvegarder et défendre au cours des siècles, ainsi que voulut le souligner Jean-Paul II, en reconnaissant en elle "une communauté humaine et chrétienne pleine de ferveur de l'action, consciente de son rôle dans la société en ce moment historique; une communauté de chrétiens qui, selon la tradition des catholiques romagnols, veut maintenir la solidité de la foi et le courage du témoignage social, l'adhésion à la communauté ecclésiale et la loyauté envers la société civile" (Rencontre avec les jeunes à l'hippodrome de Ravenne, n. 2; "Insegnamenti" de Jean-Paul II, 1986, vol. I, pp. 1386-1387). Que ces paroles de mon vénéré Prédécesseur soient pour vous un encouragement à ne pas vous laisser décourager par les difficultés que votre Région rencontre elle aussi à notre époque. En effet, à vingt années de distance de cet événement significatif, en Romagne, comme ailleurs, les défis et les problèmes ne manquent pas pour qui veut vivre sa foi de manière cohérente, en s'efforçant de la conjuguer avec les exigences de la vie quotidienne. Je pense aux crises qui menacent de nombreuses familles, au besoin croissant de vocations sacerdotales et religieuses face à la préoccupante diminution du nombre des prêtres et à leur vieillissement progressif; je pense aux nombreux pièges d'une société consumériste et sécularisée, qui tente de séduire un nombre toujours croissant de personnes, en les induisant à subir un progressif détachement des valeurs de la foi dans la vie familiale, civile et politique.

Il s'agit de défis qui doivent être affrontés sans perdre courage, en regardant avec confiance les nombreux motifs d'espérance qui, grâce à Dieu, ne manquent pas. De nombreuses personnes sont, par exemple, désireuses de donner un sens et une valeur solide à leur existence, des hommes et des femmes intéressés par une recherche religieuse forte et sincère. A cet égard, les paroles que Jean-Paul II adressa alors aux jeunes apparaissent d'une grande actualité - et je vous les répète aujourd'hui, chers frères et soeurs: "C'est maintenant le moment de vivre en plénitude la joie d'être chrétiens. Témoignez de cette joie devant le monde. Le Christ marche avec vous, Lui, le Ressuscité, sur qui la mort n'a plus de pouvoir parce qu'il l'a vaincue une fois pour toutes. Que le Christ éternellement jeune, soit votre appui et votre guide aujourd'hui, demain et pour toujours!" (Rencontre avec les jeunes à l'hippodrome de Ravenne, n. 9; "Insegnamenti", op. cit., p. 1391). Témoigner de la joie d'être chrétiens: que tel soit votre engagement à tous. A cette fin, poursuivez et même intensifiez la communion ecclésiale et jouez un rôle généreux dans la mission évangélisatrice que le Seigneur vous confie, en tirant profit des indications offertes par la mémorable visite d'il y a vingt ans et en étant confirmés également par la grâce du pèlerinage d'aujourd'hui.

Que la Bienheureuse Vierge Marie, que nous vénérons aujourd'hui sous le titre de Vierge du Rosaire, continue de vous accompagner et de vous guider sur votre itinéraire spirituel et pastoral. Quant à moi, je vous assure de mon souvenir dans le Seigneur et je vous bénis de tout coeur, ainsi que vos familles, vos communautés paroissiales et religieuses et toutes les personnes qui vous sont chères.

AU TERME DE LA PROJECTION DU FILM "LE PAPE LUCIANI: LE SOURIRE DE DIEU" Palais "San Carlo" Dimanche 8 octobre 2006

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Monsieur le Président de la RAI,
Mesdames et Messieurs!

Nous venons de voir ensemble ce beau film, qui reparcourt les étapes les plus significatives de la vie de mon vénéré prédécesseur, le serviteur de Dieu Jean-Paul I. Je ressens le besoin profond de vous exprimer, avant tout à vous, Monsieur le Président, ainsi qu'au Conseil d'Administration et au Directeur général de la RAI, ma sincère gratitude pour m'avoir offert, ainsi qu'à mes collaborateurs, cette occasion appréciée. Je salue les responsables de la Società Leone Cinematografica, qui ont conçu et produit cet intéressant long métrage. J'adresse un salut et un remerciement particulier au réalisateur, Giorgio Capitani, ainsi qu'aux divers acteurs, avec une mention particulière pour Neri Marcoré, qui a interprété Albino Luciani.

Je vous salue également cordialement, vous tous qui avez répondu à l'invitation à prendre part à cette rencontre, au cours de laquelle nous avons pu revivre des moments suggestifs de la vie de l'Eglise du siècle dernier. Nous avons pu, en particulier, revoir la figure douce et modeste d'un Pape fort dans la foi, ferme dans les principes, mais toujours disponible à l'accueil et au sourire. Fidèle à la tradition et ouvert au renouveau, le serviteur de Dieu Albino Luciani, en tant que prêtre, qu'Evêque et que Pape, fut infatigable dans son activité pastorale, encourageant constamment le clergé et les laïcs à poursuivre dans les divers domaines de l'apostolat, l'idéal unique et commun de la sainteté. Maître de vérité et catéchiste passionné, il rappelait à tous les croyants, avec la simplicité fascinante qui était la sienne, l'engagement et la joie de l'évangélisation, en soulignant la beauté de l'amour chrétien, unique force en mesure de vaincre la violence et d'édifier une humanité plus fraternelle. Je voudrais enfin rappeler la dévotion qu'il avait pour la Vierge. Lorsqu'il était Patriarche de Venise, il écrivit: "Il est impossible de concevoir notre vie, la vie de l'Eglise sans le Rosaire, les fêtes mariales, les sanctuaires mariaux et les images de la Vierge". Il est beau d'accueillir son invitation et de trouver, comme il le fit, dans l'humble abandon à Marie, le secret d'une sérénité quotidienne et d'un engagement concret pour la paix dans le monde.

Encore une fois merci, chers amis, de votre présence. Je vous bénis tous avec affection, ainsi que les personnes qui vous sont chères.


AUX MEMBRES DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU CANADA-OCCIDENTAL EN VISITE "AD LIMINA APOSTOLORUM"


Lundi 9 octobre 2006


Chers frères dans l'épiscopat,

"Il fallait bien festoyer et se réjouir [...] il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé" (Lc 15,32). Avec une affection fraternelle, je vous souhaite une cordiale bienvenue, Evêques de la Conférence catholique occidentale du Canada, et je remercie Mgr Wiesner pour les voeux qu'il m'a transmis en votre nom. J'y réponds volontiers en vous assurant, ainsi que tous ceux qui sont confiés à vos soins pastoraux, de mes prières et de ma sollicitude. Votre rencontre avec le Successeur de Pierre conclut les visites ad limina Apostolorum de la Conférence épiscopale du Canada. En dépit du climat toujours plus séculier dans lequel vous exercez votre ministère, vos comptes-rendus comportent de nombreuses sources d'encouragement. En particulier, j'ai été heureux de constater le zèle et la générosité de vos prêtres, le dévouement généreux des religieux présents dans vos diocèses, ainsi que la disponibilité croissante parmi les laïcs à promouvoir leur témoignage de la vérité et de l'amour du Christ dans leurs maisons, leurs écoles, leurs lieux de travail et dans le domaine public.

La parabole du fils prodigue est l'un des passages les plus appréciés de l'Ecriture Sainte. Sa profonde illustration de la miséricorde de Dieu et l'important désir humain de conversion et de réconciliation, ainsi que la restauration des relations brisées, parlent aux hommes et aux femmes de tout âge. La tentation de l'homme d'exercer sa liberté en prenant de la distance par rapport à Dieu est fréquente. Or l'expérience du fils prodigue nous fait constater à la fois dans l'histoire et dans nos propres vies que, lorsque la liberté est recherchée en dehors de Dieu, le résultat est négatif: perte de la dignité personnelle, confusion morale et désintégration sociale. Cependant, l'amour passionné du Père pour l'humanité est vainqueur de l'orgueil humain. Prodigué gratuitement, c'est un amour qui pardonne et qui conduit les personnes à entrer plus profondément dans la communion de l'Eglise du Christ. Il offre vraiment pour tous les peuples l'unité en Dieu et, comme cela est parfaitement manifesté par le Christ sur la croix, il réconcilie justice et amour (cfr Deus caritas est ).

Et que dire du frère aîné? Ne représente-t-il pas, dans un certain sens, également, tous les hommes et toutes les femmes; peut-être en particulier ceux qui s'éloignent tristement de l'Eglise? Sa manière de rationaliser sa propre attitude et ses propres actions suscite une certaine sympathie, et pourtant, en dernière analyse, elle illustre son incapacité à comprendre l'amour inconditionnel. Incapable de penser au-delà des limites de la justice naturelle, il demeure pris au piège de l'envie et de l'orgueil détaché de Dieu, isolé des autres, et mal à l'aise avec lui-même.

278 Chers frères, tandis que vous réfléchissez sur les trois personnages de cette parabole - le Père dans son abondante miséricorde, le fils cadet dans sa joie d'être pardonné, et le fils aîné dans son isolement tragique - soyez confirmés dans votre désir d'affronter la perte du sens du péché, que vous avez évoqué dans vos comptes-rendus. Cette priorité pastorale reflète l'espérance ardente que les fidèles fassent l'expérience de l'amour infini de Dieu comme un appel à renforcer leur unité ecclésiale et à surmonter la division et la fragmentation qui, si souvent, blessent les familles et les communautés d'aujourd'hui. De ce point de vue, la responsabilité de l'Evêque d'indiquer la présence destructrice du péché est déjà envisagée comme un service d'espérance: elle renforce les croyants afin qu'ils évitent le mal et choisissent la perfection de l'amour et la plénitude de la vie chrétienne. Je désire donc louer votre promotion du sacrement de la Pénitence. Tandis que ce sacrement est souvent considéré avec indifférence, ce qu'il produit est précisément la plénitude de la guérison à laquelle nous aspirons. Une appréciation renouvelée de ce Sacrement confirmera que le temps passé au confessionnal sépare le mal du bien, fait renaître la vie après la mort et révèle à nouveau le visage miséricordieux du Père.

Comprendre le don de la réconciliation exige une réflexion attentive sur les moyens de susciter la conversion et le repentir dans le coeur de l'homme (cf. Reconciliatio et paenitentia
RP 23). Tandis que les manifestations du péché abondent - l'avidité et la corruption, les rapports corrompus par la trahison et l'exploitation des personnes - la reconnaissance de la culpabilité individuelle a diminué. Derrière l'affaiblissement de la reconnaissance du péché, avec le besoin moins fréquent de demander le pardon qui en découle, se trouve en définitive l'affaiblissement de notre relation avec Dieu (cf. Discours lors des Vêpres oecuméniques, Ratisbonne, 12 septembre 2006).

Il n'est pas surprenant de constater que ce phénomène est particulièrement prononcé dans les sociétés marquées par une idéologie séculière post-illuministe. Là où Dieu est exclu de la sphère publique, le sens de l'offense contre Dieu - qui est le véritable sens du péché - disparaît, de même que lorsque la valeur absolue des normes morales est relativisée, les catégories du bien et du mal disparaissent avec la responsabilité individuelle. Pourtant, le besoin humain de reconnaître et d'affronter le péché ne disparaît jamais vraiment, quels que soient les efforts d'une personne, comme ici, le frère aîné, à rationaliser le contraire. Comme nous le dit saint Jean: "Si nous disons: "nous n'avons pas péché", nous nous abusons" (1Jn 1,8). Cela fait partie intégrante de la vérité sur la personne humaine. Lorsque le besoin de demander pardon et la disponibilité à pardonner sont oubliés, apparaît à leur place une culture inquiétante de blâme et de litiges. Mais ce phénomène horrible peut être éliminé. Suivre la lumière de la vérité réconfortante du Christ signifie dire avec le père: "Toi mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi" et nous devons nous réjouir "puisque ton frère [...] était perdu et il est retrouvé" (Lc 15 Lc 31-32).

La paix durable et l'harmonie tant recherchée par les personnes, les familles et les sociétés, sont à la base de votre préoccupation en vue de renforcer la réconciliation et la compréhension avec les nombreuses communautés qui composent les Premières Nations de votre région. Beaucoup a été fait. A cet égard, j'ai été heureux d'apprendre de vous le travail du Conseil aborigène catholique pour la Réconciliation et les objectifs de l'"Ameridian Fund".De telles initiatives suscitent l'espérance et témoignent de l'amour du Christ qui nous pousse (cf. 2Co 5,14). Toutefois, il reste encore beaucoup à faire. Je vous encourage donc à répondre avec compassion et détermination aux causes qui sont à l'origine des difficultés liées aux besoins sociaux et spirituels des fidèles aborigènes. L'engagement à la vérité ouvre la voie à la réconciliation durable à travers le processus de guérison qui consiste à demander et à accorder le pardon - deux éléments indispensables pour la paix. De cette façon, notre mémoire est purifiée, nos coeurs sont rassérénés, et notre avenir est empli d'une espérance bien fondée sur la paix qui jaillit de la vérité.

Avec une affection fraternelle, je partage ces réflexions avec vous, et je vous assure de mes prières, tandis que vous vous efforcez de rendre la mission de sanctification et de réconciliation de l'Eglise toujours plus appréciée et reconnaissable dans vos communautés ecclésiales et civiles. Avec ces sentiments, je vous confie à Marie, la Mère de Jésus, et à l'intercession de la bienheureuse Kateri Tekakwitha. A vous et aux prêtres, aux diacres, aux religieux, et aux fidèles laïcs de vos diocèses, je donne avec joie ma Bénédiction apostolique.


À UNE DÉLÉGATION DE L’"ANTI-DEFAMATION LEAGUE" Salle des Papes Jeudi 12 octobre 2006

Chers amis,

Je me réjouis de recevoir au Vatican la délégation de l'"Anti-Defamation League". A de nombreuses occasions, vous avez rendu visite à mon prédécesseur le Pape Jean-Paul II, et je suis heureux de continuer à rencontrer des groupes représentant le peuple juif.

Dans notre monde d'aujourd'hui, les responsables religieux, politiques, universitaires et économiques sont gravement mis au défi de renforcer le dialogue entre les peuples et entre les cultures. Pour le faire de manière efficace, il nous faut approfondir notre compréhension réciproque et nous consacrer ensemble à édifier une société caractérisée par toujours plus de justice et de paix. Nous avons besoin de mieux nous connaître les uns les autres et, renforcés par cette découverte mutuelle, de construire des relations qui ne soient pas simplement de tolérance, mais de respect authentique. En effet, les juifs, les chrétiens et les musulmans partagent de nombreuses convictions communes, et il existe de nombreux domaines de l'engagement humanitaire et social où nous pouvons et nous devons coopérer.

La Déclaration du Concile Vatican II Nostra Aetate nous rappelle que les racines juives du christianisme nous obligent à surmonter les conflits du passé et à créer de nouveaux liens d'amitié et de collaboration. Elle affirme, en particulier, que l'Eglise déplore toute forme de haine et de persécution contre les juifs et toute marque d'antisémitisme en tout temps et de toute origine (cf. Nostra Aetate, NAE 4). Les quatres décennies qui se sont écoulées depuis cette Déclaration ont apporté de nombreuses avancées positives, et elles ont également témoigné de premiers pas, peut-être encore trop hésitants, vers un dialogue plus ouvert sur des thèmes religieux. C'est précisément à travers un tel niveau d'échange et de dialogue francs que nous trouverons les bases et la motivation pour une relation solide et profitable.

279 Puisse l'Eternel, Notre Père qui est aux cieux, bénir tous les efforts pour éliminer de notre monde tout usage impropre de la religion comme une excuse pour la haine et la violence. Qu'il vous bénisse tous, ainsi que vos familles et vos communautés.


AUX ÉVÊQUES DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DE ZAMBIE EN VISITE "AD LIMINA APOSTOLORUM" Vendredi 14 octobre 2006

Mes chers frères dans le Christ,

Je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue, Evêques de Zambie, au cours de cette rencontre fraternelle à l'occasion de votre visite "ad limina Apostolorum". Je remercie de manière particulière S.Exc. Mgr Telesphore George Mpundu qui a exprimé votre fidélité au Saint-Siège et à ma personne, en tant que Successeur de Pierre. Je vous suis reconnaissant pour vos voeux auxquels je réponds volontiers. Nos entretiens m'ont permis d'avoir une connaissance plus approfondie de l'Eglise catholique qui est dans votre pays: ses joies, ses difficultés et ses espérances. A travers vous, je salue le clergé, les religieux et les laïcs de Zambie. Récemment, en Allemagne, j'ai eu l'occasion d'affirmer: "En tant que personnes de prière, emplies de Sa lumière, nous atteignons les autres et, en les faisant participer à notre prière, nous les faisons entrer dans le rayon de la présence de Dieu, qui agira ensuite" (Cathédrale Saint-Corbinien, Freising, 14 septembre 2006). Je vous encourage donc à exhorter votre peuple à se consacrer à la prière et à la sainteté, en découvrant le trésor d'une vie fondée sur la foi dans le Christ. Que les membres de votre peuple invitent tous ceux qu'ils rencontrent à partager ce trésor!

La lumière de la sainteté qui resplendit dans ceux qui ont découvert ce trésor est allumée au moment du Baptême. Dans le Baptême, le Christ affranchit le croyant de la domination du péché, le libérant donc d'une existence emplie de peur et de superstition et l'invitant à une vie nouvelle. "Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu... Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur" (1Jn 3,2-3). En effet, le chrétien a placé sa confiance dans le Christ et il peut être toujours certain qu'Il écoute ses prières et répond à celles-ci. Alors que vous luttez pour préparer votre peuple à une vie de sainteté authentique, assurez-vous de l'instruire dans les valeurs et dans la pratique de la prière, en particulier de la prière liturgique, dans laquelle, de manière sublime, l'Eglise est unie au Christ, Prêtre Suprême, dans son intercession éternelle pour le salut du monde. En outre, l'Eglise catholique encourage les fidèles à pratiquer des formes populaires de piété. Enseignez donc toujours à votre peuple la valeur de l'intercession des saints, qui sont les grands amis de Jésus (cf. Jn 12,20-22) et, en particulier, l'intercession spéciale de Marie, sa Mère, qui est toujours attentive à nos nécessités (cf. Jn 2,1-11).

Mes chers frères Evêques, je suis certain que vous continuerez à consacrer votre vie avec un amour généreux au peuple de Dieu qui est en Zambie. Le Seigneur vous a choisis pour le garder et le guider sur la voie qui conduit à la sainteté. Faites-le avec sagesse, une ferme détermination et une affection paternelle. Saint Jérôme, dans son Commentaire à la Lettre de saint Paul à Tite affirme: "Que l'Evêque pratique l'abstinence à l'égard de tous les troubles qui peuvent agiter son âme: qu'il ne soit pas enclin à la colère, ni torturé par la peur" (cf. vv. 8-9, PL 26, 603b-42). Cela est particulièrement vrai dans vos relations avec vos frères prêtres qui, parfois, peuvent être déviés par les nombreuses tentations de la société contemporaine. En tant que Pasteurs et pères de vos collaborateurs dans la vigne, vous devez toujours leur communiquer la joie de servir le Seigneur avec un détachement approprié des choses de ce monde. Dites-leur qu'ils sont proches du coeur du Pape et présents dans ses prières quotidiennes. Avec vous, je les encourage à rester fermes dans la foi authentique et à aspirer à l'espérance vivante de la joyeuse possession de ce trésor éternel et incorruptible, gagné pour nous par Jésus Christ (cf. 1P 1,4).

Nous croyons que l'Eglise est sainte. Lorsque vous exhortez vos prêtres à conduire des vies saintes en accord avec leur vocation, quand vous prêchez l'amour généreux et la fidélité dans le mariage et quand vous invitez chacun à pratiquer les oeuvres de miséricorde, rappelez-leur les paroles du Seigneur: "Vous êtes la lumière du monde... De même, que votre lumière brille devant les hommes: alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux" (Mt 5,14-16). La sainteté est un don divin, qui se manifeste dans l'amour pour Dieu et dans l'amour pour le prochain. Chers frères, montrez à votre peuple la beauté du visage du Christ, en vivant une vie d'amour authentique. Montrez la compassion du Christ, en particulier à l'égard des pauvres, des réfugiés, des malades et de tous ceux qui souffrent. Dans le même temps, continuez à proclamer dans votre enseignement le besoin d'honnêteté, d'affection familiale, de discipline, et de fidélité, qui ont un impact décisif sur la santé et sur la stabilité de la société.

Cette visite à Rome est un signe visible de votre recherche personnelle de sainteté et de votre désir ardent d'être des hérauts de l'Evangile, en suivant l'exemple héroïque des Apôtres Pierre et Paul. Saint Matthieu exprime ainsi le mandat missionnaire de l'Eglise: "Allez donc! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28,18-20). Ce passage est source de grande espérance pour tous ceux qui consacrent leurs énergies au ministère apostolique. Ces paroles nous rappellent la présence active et constante du Christ vivant dans sa Sainte Eglise catholique. Je vous invite, ainsi que ceux qui coopèrent à votre ministère, à méditer sur ces paroles et à renouveler votre confiance dans le Seigneur. En rentrant chez vous, saluez affectueusement de ma part le peuple de votre pays! Que votre témoignage d'hommes emplis de l'espérance de la résurrection le conduise à apprécier toujours davantage les joies que le Seigneur nous a promises. Je donne de tout coeur à chacun de vous, et à tous ceux qui sont confiés à votre sollicitude pastorale, ma Bénédiction apostolique.


AUX PARTICIPANTS AU PÈLERINAGE DES OEUVRES DE SAINT PIO DA PIETRELCINA Place Saint-Pierre Samedi 14 octobre 2006



Messieurs les Cardinaux,
280 Vénérés frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,
chers frères et soeurs!

C'est avec une grande joie que je vous rencontre sur cette Place, qui en 1999 et en 2002 a vu les mémorables célébrations de béatification et de canonisation de Padre Pio da Pietrelcina. Vous êtes venus nombreux aujourd'hui, à l'occasion du 50 anniversaire de ce qui constitue une part importante et intégrante de son oeuvre: la "Casa Sollievo della Sofferenza" [Maison du soulagement de la souffrance]. Je vous accueille avec affection et j'adresse à chacun de vous mon salut cordial: à Monseigneur Umberto d'Ambrosio, que je remercie de ses paroles aimables, aux Frères capucins du Sanctuaire et de la Province, aux directeurs, aux médecins, aux infirmiers et au personnel de l'Hôpital, aux membres des Groupes de Prière, provenant de toutes les régions d'Italie et également d'autres pays, et aux pèlerins du diocèse de Manfredonia-Vieste-San Giovanni Rotondo. Tous ensemble, vous formez une grande famille spirituelle, parce que vous vous reconnaissez comme des fils de Padre Pio, un homme simple, un "pauvre Frère", comme il disait, à qui Dieu a confié le message éternel de son Amour crucifié pour toute l'humanité.

Vous êtes les premiers héritiers de son témoignage, chers Frères capucins qui avez en charge le sanctuaire de "Santa Maria delle Grazie" et la nouvelle grande église consacrée à saint Pio da Pietrelcina. Vous êtes les premiers animateurs de ces lieux de grâce, destination de millions de pèlerins chaque année. Encouragés et soutenus par l'exemple de Padre Pio et par son intercession, efforcez-vous d'être vous-mêmes ses imitateurs pour aider chacun à vivre une profonde expérience spirituelle centrée sur la contemplation du Christ crucifié, révélateur et médiateur de l'amour miséricordieux du Père céleste.

C'est du coeur de Padre Pio, ardent de charité, qu'a tiré son origine la "Casa Sollievo della Sofferenza", qui, à travers son nom, manifeste déjà l'idée inspiratrice dont elle est née et le programme qu'elle entend réaliser. Padre Pio voulut l'appeler "maison", pour que le malade, en particulier le pauvre, s'y sente à l'aise, accueilli dans un climat familial et que, dans cette maison, il puisse trouver "un soulagement" à sa souffrance. Un soulagement grâce à deux forces convergentes: la prière et la science. Telle était l'idée du Fondateur, qui doit toujours être gardée à l'esprit et reprise par tous ceux qui oeuvrent dans l'hôpital. La foi en Dieu et la recherche scientifique coopèrent dans le même but, qui peut être exprimé au mieux à travers les paroles de Jésus lui-même: "Pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance" (
Jn 10,10). Oui, Dieu est vie, et il veut que l'homme soit guéri de tous les maux du corps et de l'esprit. C'est pourquoi Jésus prit soin inlassablement des malades, préannonçant par leur guérison le Royaume de Dieu désormais proche. C'est pour la même raison que l'Eglise, grâce au charisme de nombreux saints et saintes, a prolongé et diffusé au cours des siècles ce ministère prophétique du Christ, à travers d'innombrables initiatives dans le domaine de la santé et du service aux personnes qui souffrent.

Si la dimension scientifique et technologique est propre à l'Hôpital, la prière s'étend en revanche à toute l'oeuvre de Padre Pio. C'est l'élément, pour ainsi dire, transversal: l'âme de toute initiative, la force spirituelle qui anime tout et oriente tout selon l'ordre de la charité qui, en dernière analyse, est Dieu lui-même. Dieu est amour. C'est pourquoi le binôme fondamental que je désire reproposer à votre attention est celui qui se trouve au centre de mon Encyclique: amour de Dieu et amour du prochain, prière et charité (cf. Deus caritas est ). Padre Pio a été avant tout un "homme de Dieu". Dès l'enfance, il s'est senti appelé par Lui et a répondu "de tout son coeur, de toute son âme et de toutes ses forces" (cf. Dt Dt 6,5). L'amour divin a ainsi pu prendre possession de son humble personne et en faire un instrument élu de ses desseins de salut. Loué soit Dieu qui, à chaque époque, choisit des âmes simples et généreuses pour accomplir de grandes choses (cf. Lc 1,48-49)! Tout vient de Dieu dans l'Eglise, et sans Lui, rien ne peut exister. Les oeuvres de Padre Pio offrent un exemple extraordinaire de cette vérité: la "Casa Sollievo della Sofferenza" peut tout à fait être définie comme un "miracle". Qui pouvait humainement penser qu'à côté du petit couvent de san Giovanni Rotondo aurait surgi l'un des Hôpitaux les plus grands et les plus modernes du Sud de l'Italie? Qui, sinon l'homme de Dieu, qui regarde la réalité avec les yeux de la foi et avec une grande espérance, car il sait que rien n'est impossible à Dieu?

Voilà pourquoi la fête de la "Casa Sollievo della Sofferenza" est dans le même temps la fête des Groupes de Prière de Padre Pio, c'est-à-dire de cette partie de son oeuvre qui "frappe" sans cesse au coeur de Dieu, comme une armée d'intercesseurs et de réparateurs, pour obtenir les grâces nécessaires à l'Eglise et au monde. Chers amis des Groupes de Prière, votre origine remonte à l'année 1942, alors que la Deuxième Guerre mondiale bouleversait l'Italie, l'Europe et le monde. Le 17 février de cette année, mon vénéré Prédécesseur, le Pape Pie XII, lança un appel au peuple chrétien pour que de nombreuses personnes se réunissent en groupes afin de prier pour la paix. Padre Pio incita ses fils spirituels à répondre avec promptitude à l'appel du Vicaire du Christ. C'est ainsi que naquirent les Groupes de Prière, qui eurent précisément comme centre organisateur la "Casa Sollievo della Sofferenza", qui était encore en construction. Il s'agit d'une image qui reste un symbole éloquent: l'Oeuvre de Padre Pio comme un grand "chantier" animé par la prière et destiné à la charité concrète. Les Groupes de Prière se sont diffusés dans les paroisses, dans les couvents, dans les hôpitaux, et aujourd'hui ils sont plus de trois mille présents sur tous les continents. Vous en constituez une importante délégation, vous qui êtes ici aujourd'hui! Cette réponse originelle donnée à l'appel du Pape a marqué pour toujours le caractère de votre "réseau" spirituel: votre prière, comme l'énoncent les Statuts, est "avec l'Eglise, pour l'Eglise et dans l'Eglise" (Préambule), et doit toujours être vécue en pleine adhésion au Magistère, en pleine obéissance au Pape et aux Evêques, sous la direction du prêtre nommé par l'Evêque. Les Statuts prescrivent également un engagement essentiel des Groupes de Prière, c'est-à-dire la "charité effective et concrète pour soulager les personnes qui souffrent et les indigents, comme réalisation pratique de la charité envers Dieu" (ibid.). Voilà à nouveau le binôme prière et charité, Dieu et notre prochain. L'Evangile ne permet pas d'échappatoire: celui qui s'adresse au Dieu de Jésus Christ est poussé à servir ses frères, et vice-versa celui qui se consacre aux pauvres y découvre le mystérieux visage de Dieu.

Chers amis, le temps passe, et le moment est venu de conclure. Je désire vous faire part de mes remerciements sincères pour le soutien que vous m'apportez à travers votre prière. Que le Seigneur vous récompense! Dans le même temps, je demande pour la communauté de travail de la "Casa Sollievo della Sofferenza", la grâce spéciale d'être toujours fidèle à l'esprit et au projet de Padre Pio. Je confie cette prière à l'intercession céleste de Padre Pio et de la Vierge Marie. Avec ces sentiments, je donne de tout coeur à vous tous et à vos proches ma Bénédiction apostolique.

Discours 2005-2013 30906