Angelus Benoit XVI


ANGELUS BENOÎT XVI EN FRANÇAIS 2005

REGINA CAELI

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Place Saint-Pierre

VI Dimanche de Pâques, 1er mai 2005


Très chers frères et soeurs!

Je m'adresse à vous pour la première fois de cette fenêtre, que la bien-aimée figure de mon vénéré prédécesseur a rendue familière à d'innombrables personnes dans le monde entier. Et pensons également à l'autre Fenêtre. De dimanches en dimanches, Jean-Paul II, fidèle à un rendez-vous devenu une agréable tradition, a accompagné pendant plus d'un quart de siècle l'histoire de l'Eglise et du monde, et nous continuons à le sentir plus proche que jamais. Mon premier sentiment est encore de gratitude à l'égard de tous ceux qui m'ont soutenu en ces jours par la prière, et de ceux qui, partout dans le monde, m'ont envoyé des messages et des voeux.

Je voudrais saluer avec une affection particulière les Eglises orthodoxes, les Eglises orthodoxes orientales et les Eglises orientales catholiques qui, précisément en ce dimanche, célèbrent la Résurrection du Christ. J'adresse à nos chers frères la traditionnelle annonce de joie: Christós anesti! Oui, le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité. Je souhaite de tout coeur que la célébration de la Pâque soit pour eux une prière commune de foi et de louange à Celui qui est notre Seigneur commun, et qui nous appelle à parcourir de façon décidée le chemin vers la pleine communion.

Aujourd'hui, nous commençons le mois de mai par une fête liturgique très chère au peuple chrétien, celle de saint Joseph travailleur. Et vous savez que je m'appelle Joseph. Elle fut instituée par le Pape Pie XII de vénérée mémoire il y a maintenant 50 ans, pour souligner l'importance du travail et de la présence du Christ et de l'Eglise dans le monde ouvrier. Il est nécessaire de témoigner également dans la société d'aujourd'hui de l'"Evangile du travail", dont parlait Jean-Paul II dans son EncycliqueLaborem exercens. Je souhaite que ne manque pas le travail notamment pour les jeunes, et qu'il s'exerce dans des conditions qui respectent toujours plus la dignité de la personne humaine.

Je pense avec affection à tous les travailleurs et je salue tous ceux qui sont rassemblés Place Saint-Pierre, et qui appartiennent à de nombreuses associations. Je salue en particulier les amis des ACLI (Associations chrétiennes des Travailleurs italiens), qui célèbrent cette année le 60 anniversaire de leur fondation, et je leur souhaite de continuer à vivre le choix de la "fraternité chrétienne" comme valeur à incarner dans le domaine du travail et de la vie sociale, afin que la solidarité, la justice et la paix soient les piliers sur lesquels édifier l'unité de la famille humaine.

Ma pensée se tourne, enfin, vers Marie: c'est à Elle qu'est dédié de façon particulière le mois de mai. Par la parole, et plus encore par l'exemple, le Pape Jean-Paul II nous a enseigné à contempler le Christ avec les yeux de Marie, en particulier en valorisant la prière du Saint Rosaire. A travers le chant du Regina caeli, confions à la Vierge tous les besoins de l'Eglise et de l'humanité.

A l'issue du Regina Caeli:

En ces jours, je pense souvent à tous les peuples qui souffrent à cause des guerres, des maladies et de la pauvreté. Aujourd'hui, je suis en particulier proche des chères populations du Togo, tourmentées par de douloureuses luttes internes. Pour toutes ces nations, j'invoque le don de la concorde et de la paix.

Le Saint-Père saluait ensuite dans leur langue respective, les différents groupes présents sur la Place Saint-Pierre:

2 Je salue avec affection les fidèles provenant de Budapest et de Pécs, en Hongrie; les frères et soeurs laïcs canossiens.

Enfin, je vous souhaite un bon dimanche à tous. Merci de votre attention.

Bon Dimanche à tous!



REGINA CAELI

Journée mondiale des Communications sociales

Place Saint-Pierre

VII Dimanche de Pâques, 8 mai 2005

Chers frères et soeurs!


Aujourd'hui dans de nombreux pays, dont l'Italie, est célébrée la solennité de l'Ascension du Seigneur au Ciel. Lors de cette fête, la Communauté chrétienne est invitée à tourner son regard vers Celui qui, quarante jours après sa résurrection, à l'émerveillement des Apôtres "sous leurs regards, [...] s'éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux" (Ac 1,9). Nous sommes donc appelés à renouveler notre foi en Jésus, l'unique véritable ancre de salut pour tous les hommes. En montant au Ciel, il a rouvert la voie vers notre patrie définitive, qu'est le paradis. A présent, par la puissance de son Esprit, il nous soutient dans notre pèlerinage quotidien sur la terre.

En ce dimanche a lieu la Journée mondiale des Communications sociales, sur le thème: "Les moyens de communication au service de la compréhension entre les peuples". En l'époque actuelle de l'image, les mass media constituent effectivement une ressource extraordinaire en vue de promouvoir la solidarité et l'entente de la famille humaine. Nous en avons eu récemment une preuve extraordinaire à l'occasion de la mort et des funérailles solennelles de mon bien-aimé Prédécesseur Jean-Paul II. Tout dépend toutefois de la façon dont ils sont utilisés. Ces instruments importants de la communication peuvent favoriser la connaissance réciproque et le dialogue, ou bien, au contraire, alimenter les préjugés et le mépris entre les individus et les peuples; ils peuvent contribuer à diffuser la paix ou à fomenter la violence. Voilà pourquoi il faut toujours faire appel à la responsabilité personnelle; il est nécessaire que chacun joue son rôle pour assurer, dans toute forme de communication, l'objectivité, le respect de la dignité humaine et l'attention au bien commun. De cette manière, l'on contribue à abattre les murs d'hostilité qui divisent encore l'humanité, et l'on peut consolider ces liens d'amitié et d'amour qui sont le signe du Royaume de Dieu dans l'histoire.

Revenons au mystère chrétien de l'Ascension. Après que le Seigneur fut monté au Ciel, les disciples se réunirent en prière au Cénacle, avec la Mère de Jésus (cf. Ac Ac 1,14), en invoquant ensemble l'Esprit Saint, qui allait les revêtir de puissance pour le témoignage qu'ils devaient rendre du Christ ressuscité (cf. Lc Lc 24,49 Ac 1,8). Chaque communauté chrétienne, unie à la Très Sainte Vierge, revit ces jours-ci cette expérience spirituelle singulière en préparation à la solennité de la Pentecôte. Nous aussi, nous nous adressons à présent à Marie à travers le chant du Regina Caeli, en implorant sa protection sur l'Eglise et en particulier sur tous ceux qui se consacrent à l'oeuvre d'évangélisation à travers les moyens de communication sociale.

A l'issue du Regina Caeli:

Je salue les participants au "Marathon de Printemps - Fête de l'Ecole", qui s'est déroulé ce matin à Rome, ainsi qu'à Trente et dans d'autres villes d'Italie. Je souhaite que la formation des nouvelles générations soit toujours au centre de l'attention de la communauté ecclésiale et des institutions publiques.

Bon dimanche à tous!



REGINA CAELI Place Saint-Pierre Dimanche de Pentecôte, 15 mai 2005

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Chers frères et soeurs!


Je désire tout d'abord m'excuser pour mon grand retard! J'ai eu la grâce de pouvoir ordonner aujourd'hui, jour de l'Esprit Saint, 21 nouveaux prêtres pour le diocèse de Rome. Et une telle moisson exige naturellement également un peu de temps! Merci de votre compréhension!

Cette Célébration eucharistique, au cours de laquelle j'ai eu la joie d'ordonner 21 nouveaux prêtres, vient de se conclure. Il s'agit d'un événement qui marque un moment de croissance importante pour notre communauté. En effet, celle-ci reçoit la vie des ministres ordonnés, en particulier à travers le service de la Parole de Dieu et des Sacrements. C'est donc un jour de fête pour l'Eglise de Rome. Et pour les nouveaux prêtres, il s'agit de façon particulière de leur Pentecôte: je leur renouvelle mon salut et je prie afin que l'Esprit Saint accompagne toujours leur ministère. Nous rendons grâce à Dieu pour le don des nouveaux prêtres, et nous prions pour qu'à Rome et dans le monde entier naissent et mûrissent de nombreuses et saintes vocations sacerdotales.

L'heureuse coïncidence entre la Pentecôte et les ordinations sacerdotales m'invite à souligner le lien indissoluble qui existe, dans l'Eglise, entre l'Esprit et l'institution. J'y faisais déjà allusion samedi dernier, en prenant possession de la Chaire d'Evêque de Rome, à Saint-Jean-de-Latran. La Chaire et l'Esprit sont des réalités intimement liées, tout comme le sont le charisme et le ministère ordonné. Sans l'Esprit Saint, l'Eglise se réduirait à une organisation uniquement humaine, alourdie par ses propres structures. Mais de la même façon, dans les desseins de Dieu, l'Esprit se sert habituellement d'intermédiaires humains pour agir dans l'histoire. C'est précisément pour cela que le Christ, qui a constitué son Eglise sur le fondement des Apôtres réunis autour de Pierre, l'a également enrichie du don de son Esprit, afin qu'au cours des siècles, il la réconforte (cf.
Jn 14,16) et la guide à la vérité tout entière (cf. Jn 16,13). Puisse la communauté ecclésiale rester toujours ouverte et docile à l'action de l'Esprit Saint pour être parmi les hommes un signe crédible et un instrument efficace de l'action de Dieu!

Nous confions ce souhait à l'intercession de la Vierge Marie, que nous contemplons aujourd'hui dans le mystère glorieux de la Pentecôte. L'Esprit Saint, qui, à Nazareth, était descendu sur Elle pour la rendre Mère du Verbe incarné (cf. Lc Lc 1,35), est descendu aujourd'hui sur l'Eglise naissante réunie autour d'Elle au Cénacle (cf. Ac 1,14). Nous invoquons avec confiance la Très Sainte Vierge Marie, afin qu'elle obtienne une effusion renouvelée de l'Esprit sur l'Eglise de notre temps.

Je souhaite à tous une bonne fête de Pentecôte.

Au terme de l'Angelus

Merci! Merci! Chers frères et soeurs, aujourd'hui, en ce dimanche de Pentcôte, il n'y a des saluts qu'en allemand et en italien!

Je salue cordialement les pèlerins et les fidèles provenant des pays de langue allemande. Je souhaite en particulier la bienvenue à un groupe de jeunes de la Communauté de Sant'Egidio venus d'Allemagne. Ayez toujours confiance en l'action de l'Esprit Saint! Il vous aide à apporter à tous les hommes l'Evangile de l'amour et de l'espérance en tant que témoins joyeux du Christ. Je souhaite à tous une bonne fête de Pentecôte!

Bon dimanche! Merci! Merci! Au revoir! Merci!



Solennité de la Très Sainte Trinité - Dimanche 22 mai 2005

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Chers frères et soeurs!


Aujourd'hui, la liturgie célèbre la solennité de la Très Sainte Trinité, comme pour souligner que dans la lumière du mystère pascal, se révèle pleinement le centre du cosmos et de l'histoire: Dieu lui-même, Amour éternel et infini. La parole qui résume toute la Révélation est celle-ci: "Dieu est amour" (
1Jn 4,8 1Jn 4,16); et l'amour est toujours un mystère, une réalité qui dépasse la raison sans la contredire, et plus encore, en exaltant même sa potentialité. Jésus nous a révélé le mystère de Dieu: Lui, le Fils, nous a fait connaître le Père qui est aux Cieux, et nous a donné l'Esprit Saint, l'Amour du Père et du Fils. La théologie chrétienne résume la vérité sur Dieu à travers cette expression: une unique substance en trois personnes. Dieu n'est pas solitude, mais communion parfaite. C'est pourquoi la personne humaine, image de Dieu, se réalise dans l'amour, qui est le don sincère de soi.

Nous contemplons le mystère de l'amour de Dieu donné de façon sublime dans la Très Sainte Eucharistie, Sacrement du Corps et du Sang du Christ, représentation de son Sacrifice rédempteur. C'est pourquoi je suis heureux d'adresser aujourd'hui, fête de la Très Sainte Trinité, mon salut aux participants au Congrès eucharistique de l'Eglise italienne, qui s'est ouvert hier à Bari. Au coeur de cette année consacrée à l'Eucharistie, le peuple chrétien converge autour du Christ présent dans le Très Saint Sacrement, source et sommet de sa vie et de sa mission. En particulier, chaque paroisse est appelée à redécouvrir la beauté du Dimanche, Jour du Seigneur, au cours duquel les disciples du Christ renouvellent dans l'Eucharistie la communion avec Celui qui donne un sens aux joies et aux difficultés de chaque jour. "Sans le Dimanche, nous ne pouvons pas vivre": ainsi professaient les premiers chrétiens, même au prix de leur vie, et c'est ce que nous sommes appelés à répéter nous aussi aujourd'hui.

Dans l'attente de me rendre en personne dimanche prochain à Bari pour la Célébration eucharistique, je m'unis spirituellement dès à présent à cet important événement ecclésial. Invoquons ensemble l'intercession de la Vierge Marie, afin que des journées de prière aussi intense et d'adoration du Christ Eucharistie allument dans l'Eglise italienne une ardeur de foi, d'espérance et de charité renouvelée. Je voudrais également confier à Marie tous les enfants, les adolescents et les jeunes qui, en cette période, font leur première Communion ou reçoivent le sacrement de la Confirmation. Dans cette intention, récitons à présent l'Angelus, en revivant avec Marie le mystère de l'Annonciation.

Je souhaite à tous un bon dimanche.



VISITE PASTORALE

DU PAPE BENOÎT XVI

À BARI POUR LA CLÔTURE DU

XXIV CONGRÈS EUCHARISTIQUE ITALIEN

Esplanade de Marisabella


Dimanche 29 mai 2005

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Chers frères et soeurs,


à travers cette célébration liturgique solennelle se conclut le XXIV Congrès eucharistique de l'Eglise qui est en Italie. J'ai voulu être présent à ce grand témoignage de foi en la divine Eucharistie. Je suis heureux de vous dire que votre fervente participation m'a réellement beaucoup touché. Avec une profonde dévotion, vous vous êtes tous rassemblés autour de Jésus Eucharistie, au terme d'une intense semaine de prière, de réflexion et d'adoration. Nos coeurs sont emplis de gratitude envers Dieu et envers tous ceux qui ont travaillé en vue de la réalisation d'un événement ecclésial si extraordinaire, un événement particulièrement important parce qu'il se déroule dans le cadre de l'Année eucharistique, dont le Congrès a représenté une étape significative.

Avant la Bénédiction finale, récitons à présent l'Angelus Domini, en contemplant le mystère de l'Incarnation, auquel le mystère de l'Eucharistie est intimement lié. A l'école de Marie, "femme eucharistique", comme aimait l'invoquer le regretté Pape Jean-Paul II, accueillons en nous-mêmes la présence vivante de Jésus, pour l'apporter à tous dans l'amour généreux. Apprenons à vivre toujours en communion avec le Christ crucifié et ressuscité, en nous faisant conduire pour cela par sa Mère qui est aussi notre Mère céleste. Ainsi, nourrie par la Parole et par le Pain de vie, notre existence deviendra entièrement eucharistique, et se fera action de grâce au Père par le Christ dans l'Esprit Saint.



Place Saint-Pierre

Dimanche, 5 juin 2005

Chers frères et soeurs!


Vendredi dernier, nous avons célébré la solennité du Très Saint Coeur de Jésus, une dévotion profondément enracinée dans le peuple chrétien. Dans le langage biblique, le "coeur" indique le centre de la personne, le siège de ses sentiments et de ses intentions. Dans le coeur du Rédempteur, nous adorons l'amour de Dieu pour l'humanité, sa volonté de salut universel, son infinie miséricorde. Rendre un culte au Sacré-Coeur du Christ signifie donc adorer ce Coeur qui, après nous avoir aimés jusqu'au bout, fut transpercé par une lance et duquel jaillirent, du haut de la Croix, sang et eau, source intarissable de vie nouvelle.

La fête du Sacré-Coeur a également coïncidé avec la Journée mondiale pour la sanctification des prêtres, occasion propice pour prier afin que les prêtres placent l'amour du Christ avant toute chose. Le bienheureux Giovanni Battista Scalabrini, Evêque, patron des migrants, dont nous avons rappelé le 1 juin le centenaire de la mort, fut profondément dévoué au Coeur du Christ. Il fonda les missionnaires, hommes et femmes, de Saint Charles Borromée, appelés "scalabriniens", pour l'annonce de l'Evangile auprès des émigrants italiens. En rappelant ce grand Evêque, ma pensée se tourne vers tous ceux qui sont loin de leur patrie et souvent également de leur famille, et je souhaitent qu'ils rencontrent toujours sur leur chemin des visages amis et des coeurs accueillants, capables de les soutenir dans les difficultés de chaque jour.

Le coeur qui ressemble plus que tout autre à celui du Christ est sans aucun doute le coeur de Marie, sa Mère immaculée, et c'est précisément pour cela que la liturgie les indique ensemble à notre vénération. En répondant à l'invitation adressée par la Vierge à Fatima, confions à son Coeur immaculée, que nous avons contemplé hier en particulier, le monde entier, afin qu'il fasse l'expérience de l'amour miséricordieux de Dieu et qu'il connaisse la paix véritable.

A l'issue de l'Angelus

6 Appel pour la Bolivie:
Diverses régions du monde connaissent, à l'heure actuelle, des tensions sociales et politiques qui risquent dans certains cas de déboucher sur de graves conflits. En ce moment, ma pensée se tourne en particulier vers la Bolivie et la situation préoccupante que le pays vit actuellement. Tandis que je vous invite à prier pour cette chère population, je confie à la Madone mon espérance et mon appel afin que prévalent chez chacun la recherche du bien commun, le sens de responsabilité et la disponibilité au dialogue ouvert et loyal.

Afghanistan: appel pour la libération de Clementina Cantoni
En tournant à présent ma pensée vers un autre théâtre de tensions et de conflits, j'unis ma voix à celle du Président de la République italienne, du Président de l'Afghanistan et des peuples italien et afghan pour demander la libération de la volontaire italienne Clementina Cantoni. Que l'expérience douloureuse que vit notre chère soeur constitue un encouragement à rechercher par tous les moyens possibles l'entente pacifique et fraternelle entre les individus et les nations.

Journée mondiale de l'Environnement
On célèbre aujourd'hui en Italie la Journée du sport pour tous, Journée instituée pour maintenir vivantes les valeurs authentiques de l'activité sportive. En particulier, cette année, est souligné le lien entre sport et nature, selon le thème choisi par l'UNESCO pour la Journée mondiale de l'Environnement célébrée aujourd'hui. Je souhaite que le sport pratiqué de façon saine et harmonieuse à tous les niveaux favorise la fraternité et la solidarité entre les personnes et le respect et la mise en valeur de l'environnement naturel.

Salut au Mouvement des Focolari
C'est avec joie que je salue à présent le groupe nombreux des membres du Mouvement des Focolari provenant de toute l'Europe, qui participent au Congrès sur le service à la paroisse. Chers amis, soyez le signe du Christ ressuscité dans vos communautés et dans chaque milieu de vie.

Je souhaite à tous un bon dimanche et un paisible mois de juin.



Place Saint-Pierre

Dimanche, 12 juin 2005

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Chers frères et soeurs!


L'Année de l'Eucharistie se poursuit, voulue par le bien-aimé Pape Jean-Paul II pour susciter toujours plus dans la conscience des croyants l'émerveillement à l'égard de ce grand Sacrement. En ce temps eucharistique particulier, l'un des thèmes récurrents est celui du Dimanche, Jour du Seigneur, thème qui a également été au centre du récent Congrès eucharistique italien, qui s'est déroulé à Bari. Au cours de la célébration de conclusion, j'ai moi aussi souligné que la participation à la Messe du Dimanche doit être ressentie par le chrétien non pas comme une contrainte ou comme un poids, mais comme un besoin et une joie. Se réunir avec nos frères et soeurs, écouter la Parole de Dieu et se nourrir du Christ, qui s'est immolé pour nous, est une belle expérience qui donne un sens à la vie, qui diffuse la paix dans les coeurs. Sans le dimanche, nous chrétiens nous ne pouvons pas vivre.

C'est pourquoi les parents sont appelés à faire découvrir à leurs enfants la valeur et l'importance de la réponse à l'invitation du Christ, qui convoque la famille chrétienne tout entière à la Messe du Dimanche. Sur ce chemin éducatif, une étape plus que jamais importante est la Première Communion, véritable fête pour la communauté paroissiale, qui accueille pour la première fois les plus petits de ses enfants à la Table du Seigneur. Pour souligner l'importance de cet événement pour la famille et la paroisse, le 15 octobre prochain, si Dieu le veut, je présiderai au Vatican une rencontre spéciale de catéchèse avec les enfants qui ont fait la Première Communion au cours de cette année. Cette rencontre de fête coïncidera presque avec la fin de l'Année de l'Eucharistie, tandis que se déroulera l'Assemblée ordinaire du Synode des Evêques centrée sur le mystère eucharistique. Il s'agira d'une circonstance joyeuse et opportune pour rappeler le rôle essentiel que le sacrement de l'Eucharistie revêt dans la formation et dans la croissance spirituelle des enfants.

Je confie dès à présent cette rencontre à la Vierge Marie, afin qu'elle nous enseigne à aimer toujours plus Jésus, dans la méditation constante de sa Parole et dans l'adoration de sa présence eucharistique, et nous aide à faire découvrir aux jeunes générations la "perle précieuse" de l'Eucharistie, qui donne son sens véritable et plein à la vie. Avec cette intention, nous nous adressons à la Sainte Vierge.

Après l'Angelus:

Merci pour votre enthousiasme!

Je salue les donneurs de sang du monde entier, en particulier ceux qui sont présents aujourd'hui sur la Place Saint-Pierre, et qui sont venus à l'occasion de la Journée mondiale du Donneur de Sang, qui aura lieu après-demain. Chers frères, je sais que vous avez participé à la Messe présidée par le Cardinal Lozano Barragán, Président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé. Que le Christ, qui nous a rachetés par son Sang, soit toujours le modèle de votre volontariat.

Je souhaite à tous un bon dimanche et une bonne semaine. Au revoir! Merci!



Place Saint-Pierre

Dimanche, 19 juin 2005

Chers frères et soeurs!


8 Nous célébrons demain, 20 juin, la Journée mondiale du Réfugié, promue par les Nations unies pour maintenir vive l'attention sur les problèmes de ceux qui sont contraints d'abandonner leur patrie. Le thème de cette année - "Le courage d'être réfugié" - met l'accent sur la force d'âme demandée à ceux qui doivent tout quitter, parfois même leur famille, pour échapper à de graves difficultés et dangers. La communauté chrétienne se sent proche de ceux qui vivent dans cette douloureuse situation; elle s'efforce de les soutenir et leur manifeste de diverses façons son intérêt et son amour, qui se traduit en gestes concrets de solidarité, afin que quiconque se trouve loin de son pays sente l'Eglise comme une patrie où personne n'est étranger.

L'attention bienveillante des chrétiens envers ceux qui sont en difficultés et leur engagement en vue d'une société plus solidaire se nourrissent constamment de la participation active et consciente à l'Eucharistie. Celui qui se nourrit du Christ avec foi à la table eucharistique adopte son même style de vie, qui est le style du service attentif en particulier aux personnes les plus faibles et les plus défavorisées. La charité active, en effet, est un critère qui prouve l'authenticité de nos célébrations liturgiques (cf. Lettre ap. Mane nobiscum Domine, n. 28). Que l'Année de l'Eucharistie que nous vivons actuellement, aide les communautés diocésaines et paroissiales à raviver cette capacité de répondre aux si nombreuses formes de pauvreté de notre monde.

Aujourd'hui, nous voulons confier en particulier les hommes, les femmes et les enfants qui vivent dans une situation de réfugiés à la protection maternelle de la Très Sainte Vierge Marie, qui, avec son époux Joseph et l'Enfant Jésus, fit l'expérience amère de l'exil, lorsque l'absurde persécution du roi Hérode contraignit la Sainte Famille à fuir en Egypte (
Mt 2,12-23). Prions la Très Sainte Vierge afin que nos frères et soeurs rencontrent accueil et compréhension sur leur chemin.

A l'issue de l'Angelus

Chers frères et soeurs!

A Varsovie se conclut aujourd'hui le Congrès eucharistique de Pologne.Au cours de la concélébration solennelle ont été inscrits dans l'album des Bienheureux trois fils de cette noble nation: Ladislao Findysz, Bronislao Markiewicz et Ignace Klopotowski. Je souhaite que cet événement ecclésial significatif contribue à renforcer l'esprit de réconciliation fraternelle, fondement nécessaire pour l'édification de la communion de ceux qui participent à l'unique banquet du Christ. Ainsi, le Rédempteur restera toujours dans nos familles, comme il est dit dans le thème du Congrès: "Seigneur, reste dans nos familles".

Que Dieu vous bénisse!

Je salue les pèlerins de langue française présents ce matin à l'Angelus, notamment les membres de la communauté des paroisses de Schleithal-Trimbach, invitant tous les fidèles, à la suite de la Vierge Marie, à être des témoins de l'Evangile.

Je vous souhaite à tous un bon dimanche, une bonne semaine, et une bonne période de vacances. Merci pour tout! Au revoir!



Place Saint-Pierre

Dimanche 26 juin 2005

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Chers frères et soeurs!


Nous nous préparons à célébrer avec une grande solennité la fête des saints Apôtres Pierre et Paul qui, à Rome, scellèrent dans le sang l'annonce de l'Evangile. Le 29 juin prochain, je présiderai à 9h30 la Messe dans la Basilique vaticane: ce sera une occasion significative pour souligner l'unité et la catholicité de l'Eglise. Comme par le passé, une Délégation oecuménique spéciale, envoyée par le Patriarche oecuménique de Constantinople, sera présente à la célébration. J'invite les fidèles de Rome, qui vénèrent les saints Apôtres Pierre et Paul comme leurs patrons particuliers, les pèlerins et tout le Peuple de Dieu à invoquer leur protection céleste sur l'Eglise et sur ses pasteurs.

La fin du mois de juin marque pour les pays de l'hémisphère nord de la planète le début de la saison estivale et pour de nombreuses personnes, commence le temps des vacances. Tandis que je souhaite à tous de pouvoir vivre de façon sereine quelques jours de repos mérité et de détente, je voudrais lancer un appel à la prudence à tous ceux qui prennent la route pour rejoindre les divers lieux de villégiature. Chaque jour, malheureusement, et en particulier le week-end, on enregistre sur la route des accidents dans lesquels de nombreuses vies humaines sont tragiquement brisées, et dont plus de la moitié des victimes sont des jeunes. Au cours des dernières années, on a beaucoup fait pour prévenir ces événements tragiques, mais on peut et doit faire plus avec la contribution et l'engagement de tous. Il faut combattre la distraction et la superficialité, qui peuvent détruire en un instant son propre avenir et celui des autres. La vie est précieuse et unique: elle doit être toujours respectée et protégée, également à travers un comportement correct et prudent sur les routes.

Que la Vierge Marie, qui nous accompagne sur notre chemin quotidien de la vie, veille sur ceux qui voyagent et obtienne miséricorde pour les victimes de la route. A l'approche imminente de la fête des saints Apôtres Pierre et Paul, c'est à Elle, Reine céleste des Apôtres, que nous confions l'Eglise et son action missionnaire dans le monde entier.

A l'issue de l'Angelus

Je souhaite à tous un bon dimanche.

Je salue cordialement tous les pèlerins de langue française.

Avec ma Bénédiction apostolique.



Place Saint-Pierre

Solennité des Saints Pierre et Paul

Mercredi 29 juin 2005



10 Chers frères et soeurs!

Je vous demande humblement pardon pour mon retard. Comme vous le savez, nous avons célébré dans la Basilique, avec une grande solennité, les saints Pierre et Paul. C'est une fête en particulier pour Rome, là où ces deux éminents témoins du Christ ont subi le martyre et où leurs reliques sont vénérées. Le souvenir des saints Patrons me fait sentir particulièrement proche de vous, chers fidèles du diocèse de Rome. La Providence divine m'a appelé à être votre pasteur: je vous remercie pour l'affection avec laquelle vous m'avez accueilli et je vous demande de prier afin que les saints Apôtres Pierre et Paul obtiennent pour moi la grâce d'accomplir avec fidélité le ministère pastoral qui m'a été confié. En tant qu'Evêque de Rome, le Pape accomplit un service unique et indispensable à l'Eglise universelle: il est le principe et le fondement perpétuel et visible de l'unité des Evêques et de tous les fidèles.

Le signe liturgique de la communion qui unit le Siège de Pierre et son Successeur aux Archevêques métropolitains et, par leur intermédiaire, aux autres Evêques du monde est le pallium, que ce matin, au cours de la célébration eucharistique dans la Basilique Saint-Pierre, j'ai imposé à plus de trente pasteurs provenant de différentes communautés. A ces chers frères, et à ceux qui les accompagnent, je renouvelle mon salut fraternel. J'adresse également avec affection un salut cordial à la Délégation du Patriarcat oecuménique de Constantinople venue en cette circonstance particulière. Comment ne pas rappeler aujourd'hui que le Primat de l'Eglise qui est à Rome et de son Evêque est un primat de service à la communion catholique. Ensuite, à partir du double événement du martyre de Pierre et de Paul, toutes les Eglises commencèrent à regarder l'Eglise de Rome comme le point de référence central pour l'unité doctrinale et pastorale. Le Concile Vatican II affirme: "C'est pourquoi encore il existe légitimement, au sein de la communion de l'Eglise, des Eglises particulières jouissant de leurs traditions propres - sans préjudice du primat de la chaire de Pierre qui préside au rassemblement universel de la charité [cf. S. Ignatius M., Ad Rom., Preaf.: Funk, I, 252], garantit les légitimes diversités et veille en même temps à ce que, loin de porter préjudice à l'unité, les particularités, au contraire, lui soient profitables" (Const. Lumen gentium, n. 13).

Que la Vierge Marie obtienne pour nous que le ministère pétrinien de l'Evêque de Rome ne soit pas vu comme une pierre d'achoppement mais comme un soutien dans la marche sur la voie de l'unité, et nous aide à parvenir au plus tôt à réaliser l'aspiration du Christ: "ut unum sint". Que les saints Apôtres Pierre et Paul intercèdent pour nous.

Après l'Angelus

Je salue avec joie les pèlerins francophones présents ce matin sur la place Saint-Pierre, particulièrement les pèlerins venus des diocèses de Paris et de Tours à l'occasion de la remise du pallium à leur Archevêque. A tous, je souhaite un bon séjour à Rome.

Je souhaite à tous de passer sereinement cette journée de fête.

Je vous présente tous mes voeux, bonne fête, au revoir.



Place Saint-Pierre

Dimanche 3 juillet 2005

Il y a quelques jours, j'ai eu la joie de présenter le Compendium du Catéchisme de l'Eglise catholique. Depuis plusieurs années, se faisait sentir le besoin d'un catéchisme concis, qui résume de façon simple, mais complète, tous les éléments essentiels de la doctrine catholique. La Providence divine a fait en sorte que ce projet se réalise le jour même où a été introduite la cause de béatification du bien-aimé Jean-Paul II, qui lui a apporté un élan déterminant. Tandis que je rends grâce de cela au Seigneur, je voudrais, chers frères et soeurs, souligner une fois de plus l'importance de cet instrument utile et pratique pour l'annonce du Christ et de son Evangile de salut.

11 Dans le Compendium, dans un dialogue idéal entre maître et disciple, est résumée la plus ample exposition de la foi de l'Eglise et de la doctrine catholique contenue dans le Catéchisme publié par mon vénéré prédécesseur en 1992. Le Compendium reprend les quatre parties bien articulées entre elles, permettant de saisir l'unité extraordinaire du mystère de Dieu, de son dessein salvifique pour l'humanité tout entière, de la place centrale de Jésus, le Fils unique de Dieu fait homme dans le sein de la Vierge Marie, mort et ressuscité pour nous. Présent et oeuvrant dans son Eglise en particulier dans les Sacrements, le Christ est la source de notre foi, le modèle de tout croyant et le Maître de notre prière.

Chers frères et soeurs, combien il est nécessaire que, en ce début de troisième millénaire, la communauté chrétienne tout entière proclame, enseigne et témoigne intégralement des vérités de la foi, de la doctrine et de la morale catholique dans l'unanimité et la concorde! Que le Compendium du Catéchisme de l'Eglise catholique puisse contribuer également au renouveau souhaité de la catéchèse et de l'évangélisation, afin que tous les chrétiens - enfants, jeunes et adultes, familles et communautés -, dociles à l'action de l'Esprit Saint, deviennent dans tous les milieux des catéchistes et des évangélisateurs, aidant les autres à rencontrer le Christ. C'est ce que nous demandons avec confiance à la Vierge Mère de Dieu, Etoile de l'évangélisation.

Après l'Angelus

Mercredi prochain, s'ouvrira à Gleneagles, en Ecosse, le G8, c'est-à-dire le Sommet des chefs d'Etat des pays les plus industrialisés du monde, qui comptera l'Afrique parmi ses priorités, un continent souvent négligé. Je souhaite de tout coeur le plus grand succès à cette importante réunion, formant le voeu que celle-ci conduise à partager de façon solidaire les coûts de la réduction de la dette, à mettre en place des mesures concrètes en vue de l'éradication de la pauvreté et à promouvoir un authentique développement de l'Afrique.



Le Pape s'est ensuite adressé aux pèlerins francophones:

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, les invitant à faire de leur temps de vacances un temps de ressourcement spirituel.

Après avoir salué les pèlerins de langue anglaise, allemande, espagnole et polonaise, le Saint-Père s'est adressé aux pèlerins italiens:

J'adresse un salut particulier aux jeunes des diocèses italiens qui ont gravi le mont Adamello pour vénérer la croix érigée sur le sommet "Jean-Paul II". Le regard tourné vers la Journée mondiale de la Jeunesse, désormais proche, je m'unis à vous, chers amis, réunis sur la terre de Trente, au pied de l'Adamello, pour la Messe célébrée par Mgr Angelo Comastri, mon Vicaire général pour la Cité du Vatican. Soyez toujours des témoins fidèles pour les jeunes de votre âge, de l'amour miséricordieux du Christ, qui a racheté le monde à travers le sacrifice de la croix.

Bon Dimanche à tous!



Place Saint-Pierre

Dimanche 10 juillet 2005


Angelus Benoit XVI